Tag: abandon scolaire

  • Chiffres inquiétants sur l’abandon scolaire

    Chiffres inquiétants sur l’abandon scolaire

    Avec un taux 15% d’enfants non scolarisés, la Roumanie est loin de l’objectif souhaité par l’UE d’éradiquer l’abandon scolaire précoce. La moyenne européenne se situe autour de 7% et les pays les plus modernes sont en dessous de 3%. En Roumanie, ce sont donc plus de 45 000 enfants qui quittent précocement l’école chaque année dans un contexte où la moitié des enfants vivant en milieu rural sont confrontés à la pauvreté et à l’exclusion sociale. De plus, les statistiques officielles révèlent qu’en milieu rural, 7 enfants sur 10 ont des difficultés de lecture et d’écriture. Récemment, une étude menée par le Centre national de politique et d’évaluation de l’Education a démontré que seuls trois quarts des élèves ayant terminé le collège pendant la pandémie, c’est-à-dire en 2021, ont réussi l’évaluation nationale de fin de collège en obtenant une note supérieure à 5 sur 10.

    On parle de 12% des élèves entre 11 et 15 ans qui n’ont pas fini le collège à cause de l’abandon scolaire, de l’exclusion de l’école à cause de l’absentéisme ou du comportement ou de migrations ou alors qui ont échoués à l’examen. Selon le Centre national de politique et d’évaluation de l’Education, à ce nombre s’ajoutent 9000 élèves qui ont terminé la troisième mais qui ne se sont pas inscrit à l’évaluation finale et 8000 enfants inscrits qui ne se sont pas présentés le jour de l’examen. L’étude révèle qu’une partie importante des enfants se trouvant dans une de ces situations vivent en milieu rural. Les départements de Caraş-Severin, Brăila, Sibiu, Bihor, Mureş, Călăraşi și Satu Mare sont ceux où on enregistre le plus d’enfants en situation d’abandon scolaire précoce. Par ailleurs les données montrent que 86% des élèves des villes ont obtenu la moyenne à l’évaluation nationale contre seulement 63% dans les zones rurales, de plus les élèves des villes ont obtenu de meilleures notes dans toutes les matières. Cette année, l’évaluation nationale de fin de collège aura lieu du 19 au 22 juin, les résultats seront publiés le 4 juillet.

    La semaine prochaine, tous les élèves de troisième du pays passeront un examen blanc. Dans les années qui viennent les nouvelles lois sur l’Education nationale prévoient des changements importants tant pour cette évaluation de fin de collège que pour le baccalauréat. Lors de la présentation du projet de loi, la ministre Ligia Deca a déclaré que les objectifs étaient entre autres de moderniser les programmes, de modifier les manières d’évaluer les élèves, de réduire l’abandon scolaire notamment en instaurant de nouvelles mesures de soutien à destination des enfants issus de milieux défavorisés. Ce projet de loi devrait être adopté par le gouvernement d’ici deux semaines avant d’être présenté au Parlement.

  • Quelques cibles du PNRR

    Quelques cibles du PNRR

    Approuvé l’automne dernier par Bruxelles, le Plan
    national de relance et de résilience permettra à la Roumanie d’accéder, d’ici
    2026, 29 milliards d’euros de subventions et de prêts de l’UE pour faire des
    réformes et des investissements. Six domaines sont visés : la transition
    verte, la cohésion sociale et territoriale, la santé, la résilience économique,
    sociale et institutionnelle et, enfin, les politiques pour la nouvelle génération.
    La Commission européenne a déjà versé une première tranche de l’argent à la
    Roumanie, un préfinancement de 1,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de 13 %
    du total des subventions allouées.






    Toutefois, pour accéder au reste des sommes, Bucarest doit
    atteindre plusieurs cibles. C’est pour cela que le gouvernement s’est réuni jeudi
    et a adopté plusieurs projets censés atteindre les cibles fixées par le PNRR. Parmi
    eux, un qui porte sur la réduction de l’abandon scolaire. L’Exécutif se propose
    d’investir 543 millions d’euros de fonds non-remboursables pour réduire ce
    phénomène de 15,6 % en milieu urbain et 26 % en milieu rural à l’heure actuelle
    à 9% d’ici 2030. Déjà, à compter de 2022, quelque 2 500 écoles courant le plus
    grand risque d’abandon scolaire se verront allouer des fonds à hauteur de 200
    000 euros pour organiser des cours performants et des activités extrascolaires
    pour leurs élèves, a précisé le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu.




    Sorin Cîmpeanu : « Les enfants de ces écoles participeront
    à des colonies de vacances et à toute sorte d’événements approuvés par le projet.
    Il s’agit entre autre d’acheter des équipements sportifs, des ordinateurs et même
    des vêtements. Il s’agit aussi de financer les activités de médiation scolaire,
    l’assistance psychopédagogique nécessaire notamment après cette période pandémique,
    d’autant plus que dans ces milieux scolaires on a à faire à des communautés désavantagées
    et à de nombreux élèves aux besoins éducationnels particuliers. »






    A part le projet visant à réduire l’abandon scolaire à l’horizon
    2030, le gouvernement de Bucarest a aussi adopté une décision concernant le
    développement de l’infrastructure ferroviaire, qui vise à croître de 25% le trafic
    ferroviaire d’ici 2026 et d’améliorer en même temps les conditions de voyage
    pour les passagers. (Trad. Valentina Beleavski)





  • Le décrochage scolaire en Roumanie

    Le décrochage scolaire en Roumanie

    L’éducation nationale a bien des tares en Roumanie. Une,
    et de taille, c’est l’ampleur de l’abandon scolaire dans le pays. Pour
    commencer, regardons les chiffres officiels, même s’ils ne montrent souvent qu’une
    image incomplète. En 2018, l’Institut national de la statistique rapportait le taux
    d’abandon scolaire le plus élevé dans la région Centre, c’est à dire en Transylvanie,
    avec 5,2% de décrochage en milieu rural et 3,7% en milieu urbain. Au pôle
    opposé, la région Sud-Munténie réussissait à mieux garder ses élèves à l’école,
    à l’exception de 1,6% d’entre eux en milieu rural et 2,3% en milieu urbain. Les
    données du ministère de l’Éducation font état de 109 000 lycéens qui ont arrêté
    leurs études entre 2013 et 2017. Il s’agit d’élèves âgés de 15 à 18 ans qui ont
    abandonné le lycée avant d’obtenir un diplôme. Qui plus est, la Roumanie est
    troisième dans l’UE pour ce qui est de l’abandon scolaire, avec 16,4% des
    jeunes de 18 à 24 ans qui ne suivent aucune forme d’enseignement, selon
    Eurostat. Or cela engendre chômage, exclusion sociale, pauvreté et problèmes de
    santé.






    D’un autre côté, le ministre roumain de l’Education,
    Sorin Cîmpeanu, a déclaré récemment que le risque de voir monter les chiffres
    du décrochage scolaire comme conséquence directe des défaillances du processus
    d’enseignement en ligne durant la pandémie était bien réel. En plus, les cours
    à distance ont fait que les élèves accumulent des retards, et il devient urgent
    de réussir un rattrapage efficace. D’après Sorin Cîmpeanu, beaucoup de
    professeurs roumains, malgré leurs bonnes intentions, n’étaient pas prêts à enseigner
    à distance.






    Alina Cîrjă est la directrice du Collège roumano-finlandais
    de Bucarest. Une voix jeune, avec des idées bien claires sur l’approche à avoir
    envers l’éducation nationale, où les familles auraient une place bien à elles.






    Alina Cîrjă : « L’environnement
    dans lequel l’enfant grandit est très important, car c’est à la maison que l’on
    apprend à se rapporter à l’école. Plus précisément, la manière des parents de
    le soutenir, de l’encourager, de l’envoyer à l’école, tout cela crée un
    environnement non oppressif, qui aide l’enfant à développer ses compétences,
    ses aptitudes. De mon point de vue, la manière de la famille de se rapporter à
    l’école est aussi importante pour l’enfant. »







    De l’avis d’Alina Cîrjă, l’état de l’éducation en
    Roumanie est des plus préoccupants en raison des cours déroulés à distance
    depuis des mois et des mois : « A présent, je dirais que nous
    traversons un moment inquiétant par rapport à l’engagement des enfants
    vis-à-vis de l’école. Il est vital qu’ils reviennent à l’école en présentiel.
    Les enfants ont perdu la routine d’aller à l’école, d’y rester, d’être avec
    leurs camarades et d’interagir avec eux. Je crois que d’ici peu de temps ils
    trouveront qu’ils se débrouillent très bien en ligne. Cela ne fera aucune
    différence s’ils réussissent leur entrée à la fac, ce qu’ils savent et comment
    ils se débrouillent n’aura plus d’importance. Ils ne penseront plus qu’à intégrer
    le marché du travail pour gagner de l’argent et cela va créer un contexte nuisible
    sur le long terme. »







    Le risque du décrochage scolaire est surtout lié à la
    tentation de l’indépendance financière, estime Alina Cîrjă : « Peu importe son origine ou les moyens
    financiers de sa famille, si on ne les écoute pas, si on ne fait pas attention
    à eux, les enfants sont exposés à des risques. A mon avis, le risque d’abandon
    scolaire est en lien direct avec leur année d’étude et leur degré
    d’indépendance. C’est à dire, c’est bien plus probable que cela arrive après la
    seconde, quand l’école n’est plus obligatoire. Je pense que s’ils ont des
    difficultés importantes, en dernière année de collège par exemple, il y a aussi
    des chances de les voir sortir du système d’enseignement. Mais plus vite ils
    sont entrainés dans une activité indépendante, en dehors de l’école, et si en
    plus elle est rémunérée, les enfants seront tentés de renoncer aux études, peu
    importe leur milieu. »







    Il y a des moyens de lutte contre le décrochage – le plus
    important reste la triade famille-professeur-enfant. Alina Cîrjă : « Il est possible de prévenir l’abandon
    scolaire si le professeur principal ou le maître ou la maîtresse dans
    l’enseignement primaire établit une vraie relation avec chaque élève. Bien
    évidemment, pour ce faire, il faudrait que les classes comptent moins d’élèves.
    Ensuite, le professeur devrait établir une relation avec la famille, qui sera avisée
    quand l’élève sèche des cours et qui informera à son tour s’il y a des raisons justifiées
    à son absence. Les enfants fréquentent avec plaisir les endroits où ils se sentent
    aimés, appréciés, et les familles doivent pouvoir, à titre d’obligation, créer
    et maintenir une relation avec l’école, à l’initiative de cette dernière. Je
    pense que ce seraient les premières mesures à prendre pour prévenir le
    décrochage scolaire, ce drame qui a des effets à long terme. »






    Nous avons demandé à Alina Cîrjă quelle était sa
    vision pour un meilleur système d’éducation en Roumanie. Écoutons sa réponse : « Si
    j’étais ministre de l’Éducation, je mettrais en place une équipe d’experts dans
    chaque école. Il y aurait des professeurs, un assistant social, un psychologue,
    et ils connaîtraient tous les détails des familles, iraient leur rendre visite,
    auraient, en début d’année scolaire, une sorte de rencontre initiale. Cette
    équipe surveillerait l’enfant et la famille au moins pendant les huit premières
    années d’école. Il faudrait que ce modèle soit soutenu par les municipalités et
    qu’il soit très bien réglementé pour que, par exemple, les parents qui
    empêchent leur enfant d’aller à l’école soient sanctionnés par des amendes. Il
    faudrait aussi soutenir ces parents avec des cours, une sorte de l’école de la
    famille ou l’école des parents, les aider à dépasser leur condition. Évidement,
    il faudrait parler d’une éducation réellement gratuite et du soutien de l’État
    pour ces enfants vulnérables à travers des programmes de mentorat ou de
    jumelage entre les écoles. J’ai encore beaucoup d’autres idées qui pourraient
    être appliquées à l’aide des experts locaux »
    , a conclu notre
    interlocutrice au micro de RRI (Trad. Elena Diaconu)

  • Les métiers préférés des lycéens roumains

    Les métiers préférés des lycéens roumains

    Les jeunes roumains savent se connecter aux nouvelles réalités, conscients du fait que la révolution numérique changera l’apparence du monde et que dans les prochaines décennies, suite aux évolutions technologiques et économiques, de nouveaux métiers apparaîtront, pour lesquels ils devraient se préparer. Selon un sondage réalisé par l’Initiative pour la compétitivité – INACO – dans le cadre du projet : « Guide des métiers de l’avenir », la plupart des élèves envisagent de travailler dans le domaine informatique. Andreea Paul, présidente de l’Association INACO: « Deux élèves sur trois estiment que les métiers de l’avenir apparaîtront dans des domaines tels la robotique, l’intelligence artificielle, les ordinateurs et l’impression 3D. C’est d’ailleurs ce à quoi les jeunes roumains rêvent. Certes, le Guide des métiers de l’avenir les a stimulés, leur a ouvert de nouvelles opportunités, les a aidés à comprendre l’impact des nouvelles technologies sur le marché du travail et le fait qu’elles touchent tous les domaines – de l’art à la médecine. Les jeunes ont compris que leur vie ne sera pas facile, que nous travaillerons tous de manière plus intelligente et plus créative, que sur le marché du travail de l’avenir, ils ont besoin d’un autre savoir-faire. A part les domaines informatique et de la médecine, qui semblent très attrayants pour les élèves, on est surpris de constater un grand intérêt pour les métiers de l’armée et de la police. Le nombre de jeunes qui souhaitent s’orienter vers ces deux domaines est double par rapport à ceux attirés, par exemple, par l’éducation. Des métiers exotiques ont fait leur apparition parmi les options des jeunes, dont pilote de drones ou mineur spatial – bien que ces options semblent inspirées par le Guide des métiers de l’avenir. A en juger d’après les réponses au sondage, il semble évident que l’éducation actuelle n’a rien à voir avec le marché du travail de l’avenir. »

    Les spécialistes de l’Association INACO estiment que, du point de vue de l’éducation, la Roumanie n’est pas préparée pour cet avenir. Par son projet « Guide des métiers de l’avenir », lancé l’automne dernier, la communauté des professionnels d’INACO souhaite montrer aux jeunes de quelle façon le monde changera dans les années qui viennent et quels sont les nouveaux métiers qui apparaîtront. Elle leur propose également des prévisions sur l’économie et le marché de l’emploi. Andreea Paul: « Nous sommes en discussions très avancées avec l’Inspection scolaire de la capitale en vue de la création des premiers laboratoires intelligents à Bucarest. Nous souhaitons mettre sur pied de tels laboratoires dans 18 écoles – dont certaines aussi à Constanța et Călărași. Un laboratoire intelligent doit être doté de 6 imprimantes 3D, d’un scanner 3D, de deux robots éducatifs multifonctionnels, d’équipements de réalité virtuelle, mais aussi des logiciels et des consommables nécessaires. La maintenance sera assurée pendant la première année de fonctionnement du laboratoire. La formation des enseignants est elle aussi très importante et nous estimons que chaque école prise en compte pour ce programme aura besoin de trois professeurs spécialisés. Le deuxième pas serait la création d’un groupe de travail pour l’éducation de l’avenir – et nous nous adressons, cette fois-ci, au ministère de l’Education nationale, lui demandant de créer un tel groupe de toute urgence. Nous pourrons ainsi parler, l’année suivante, d’un programme national d’équipement des écoles avec ces nouvelles technologies. Les laboratoires intelligents sont actuellement tout aussi importants que les laboratoires de physique, de chimie, d’informatique, de géographie, de biologie, qui sont habituels dans les écoles roumaines. »

    L’expert en éducation Marian Staş estime que le système éducatif roumain doit être réformé, pour créer une école plus attrayante, où les élèves soient motivés à apprendre et passionnés par ce qu’ils font. « L’école fonctionne le frein à main tiré, pour ainsi dire, étant fortement inadaptée aux besoins réels de la société en général et de chaque jeune en particulier. Je pense surtout à l’enseignement supérieur et aux lycées. Peut-être l’enseignement supérieur est-il un peu plus focalisé sur ces besoins – bien que là aussi j’aie certaines réserves, mais l’éducation dispensée au lycée n’a rien à voir avec les besoins réels de développement des jeunes. C’est un enseignement figé dans son vieux moule communiste, entièrement coupé des besoins réels, authentiques, de la société et des jeunes. L’enseignement est organisé de façon à ce que les professeurs aient leurs cours et leurs salaires et non pas de façon à répondre aux besoins des enfants. D’où cette folie des 15-16-18 disciplines par semestre, des leçons privées données par les professeurs aux élèves des classes où ils enseignent, de l’évaluation nationale à la fin du secondaire, qui est une forme sans contenu, car les sujets, d’une extrême simplicité, ne permettent pas une vraie hiérarchie etc. »

    En Roumanie, 3% seulement des élèves participent aux olympiades scolaires, 42% des élèves ne comprennent pas ce qu’ils lisent et le taux d’abandon est parmi les plus élevés de l’UE. Pour l’instant, la nouvelle ministre de l’Education, désignée pour la 4e fois à ces fonctions, souhaite continuer la réforme entamée par une nouvelle Loi de l’éducation. (Trad. : Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine 14.06.2018

    A la Une de la presse roumaine 14.06.2018

    La presse fait le top de l’augmentation des prix en Roumanie. Coïncidence ou pas, c’est en Roumanie que le nombre des employés a connu l’augmentation la plus rapide de l’UE au premier trimestre de cette année. Les Roumains vivent dans des maisons surpeuplées, constate également la presse. Par ailleurs, 83% des écoles du milieu rural de Roumanie ne font pas de performance.

  • A la Une de la presse roumaine 24.05.2018

    A la Une de la presse roumaine 24.05.2018

    Bonne nouvelle ! Ford produira une nouvelle automobile à Craiova, fait savoir la presse du jour. Par ailleurs, « les Roumains font à nouveau confiance à l’UE », alors que selon un rapport de l’organisation Sauvez les enfants, 26% des enfants des communes rurales roumaines quittent l’école, à la différence de 6% dans les grandes villes. Et ce n’est pas le seul moyen de perdre des gens éduqués : la Roumanie perd annuellement 140.000 personnes, « un désastre que personne ne tente d’arrêter ».

  • A la Une de la presse roumaine 28.09.2017

    A la Une de la presse roumaine 28.09.2017

    Plusieurs statistiques et enquêtes présentées
    aujourd’hui dans la presse roumaine nous donnent une image plus concrète de la
    Roumanie d’aujourd’hui. La Roumanie descend à la 68e place sur les
    137 pays les plus développés au monde, le marché roumain de la bière est à
    la hausse, côté trafic routier on recense 24 accidents graves par jour,
    l’abandon scolaire concerne 40% des enfants du milieu rural, alors que les
    enfants qui restent en classe éprouvent, eux, un profond sentiment d’insécurité
    à cause la violence.



  • A la Une de la presse roumaine 17.03.2016

    A la Une de la presse roumaine 17.03.2016

    Plein de sujets intéressants dans la presse roumaine ce jeudi. «17 mars. Le premier jour sans fumée de cigarette». L’occasion pour la presse de se pencher sur un sondage de l’OMS qui place la Roumanie en tête du classement de la consommation d’alcool et de tabac parmi les jeunes. On parle aussi d’un projet censé réduire l’abandon scolaire : de l’argent pour les lycéens à condition de ne pas sécher les cours. Par ailleurs, la nouvelle loi des adoptions vient d’être votée, elle simplifie le processus des adoptions, dans un pays où seulement 562 enfants sur 60.000 ont été adoptés en 2015. Enfin, la presse décrit une journée de la vie en Roumanie : la population diminue de 100 personnes, l’économie augmente de 2 milliards de lei, la construction d’autoroutes avance de 66m, on coupe 14 hectares de forêt, et la liste se poursuit.

  • A la Une de la presse roumaine 04.02.2016

    A la Une de la presse roumaine 04.02.2016

    Des sujets divers intéressent les éditions en ligne des journaux de ce jeudi : la police de Timisoara accusée d’être en relations avec les clans mafieux. Le sujet est lire dans Adevarul. Gandul se penche pour sa part sur l’indice 2016 de liberté économique de Heritage Foundation. Romania libera s’inquiète face au pourcentage d’élèves roumains qui décident d’interrompre leurs études. Et puis, Libertatea détend l’ambiance et informe qu’à partir de l’année prochaine, les hommes roumains se verront offrir une fête rien que pour eux.

  • Stratégie contre l’abandon scolaire en Roumanie

    Stratégie contre l’abandon scolaire en Roumanie

    Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi une stratégie visant à diminuer le nombre de jeunes qui renoncent à leurs études après les 8 premières années. La Roumanie enregistre d’ailleurs un des taux de décrochage scolaire précoce le plus élevé de l’UE – soit 17,3%, en 2013, ce qui la plaçait sur la 5e place, après l’Italie, le Portugal, l’Espagne et Malte.

    La stratégie vise à réduire graduellement de 6%, jusqu’en 2020, le nombre de jeunes âgés de 18 à 24 ans qui ont effectué 8 années d’études, sans aucune autre scolarisation ou formation professionnelle ultérieure. Le décrochage scolaire précoce est plus fréquent au sein de certains groupes à risque: jeunes des communautés rurales, jeunes provenant de familles à faibles revenus, roms et autres minorités, élèves recalés à plusieurs reprises. Les responsables attirent l’attention sur le fait que l’abandon scolaire a un impact social et économique important. Les jeunes se trouvant dans cette situation risquent de se retrouver au chômage ou de gagner moins s’ils trouvent un emploi.

    Les estimations concernant les compétences professionnelles en Europe indiquent qu’à l’avenir un seul emploi sur 10 pourra être occupé par une personne ayant abandonné l’école précocement. La stratégie comporte 4 piliers et 6 programmes qui prévoient des mécanismes, des mesures de prévention, d’intervention et de compensation. Le gouvernement de Bucarest se propose d’assurer l’accès de chaque enfant à une forme d’enseignement ou de formation professionnelle avant l’âge de 16 ans et 10 années d’étude. Le 1er pilier vise à assurer à tous les jeunes l’accès à une éducation de qualité, par l’intermédiaire de deux programmes.

    Ceux-ci doivent accroître l’accès des enfants aux soins et à l’éducation précoce, élargir l’éventail des services d’éducation précoce destinés aux enfants de moins de 3 ans, assurer un enseignement primaire et secondaire (niveau collège) de qualité. Le 2e pilier vise à assurer la scolarisation obligatoire pour tous les enfants. Cette étape sera notamment consacrée au développement des systèmes d’avertissement et d’intervention précoce auprès des enfants qui risquent d’abandonner l’école.

    Les mesures de prévention et d’intervention seront élargies – et ce sera aussi le cas du programme « L’école après les cours ». Le 3e pilier vise à réintégrer au système d’éducation les personnes ayant quitté l’école précocement, par l’intermédiaire du programme « La deuxième chance ». Enfin, le dernier pilier vise à assurer un soutien institutionnel approprié, par la création d’un milieu favorable à la mise en place, au suivi et à l’évaluation de la stratégie. (Trad. : Dominique)

  • 19.04.2015

    19.04.2015

    Consultations politiques — Une nouvelle série de consultations entre le président roumain Klaus Iohannis et les partis représentés au Parlament est prévue pour lundi. Y participeront plus précisément des représentants de la coalition gouvernementale de centre — gauche et ceux de l’opposition libérale. A l’agenda des pourparlers figure entre autres la législation électorale, y compris les mesures nécessaires pour garantir de droit de vote des Roumains de l’étranger. Autre sujet à l’ordre du jour, les procédures parlementaires permettant d’approuver les requêtes formulées par les procureurs anti-corruption pour le lancement des poursuites pénales, l’arrestation et la perquisition des élus. C’est le troisième round de consultations de ce type depuis le début du mandat présidentiel de Klaus Iohannis, le 21 décembre 2014.



    Financement — La Roumanie a obtenu de la part de la Banque Mondiale un prêt de plus de 200 millions d’euros pour un programme portant sur la baisse de l’abandon scolaire. Ce projet visant l’enseignement roumain est le plus grand de ce type soutenu par la Banque Mondiale en Europe et dans la région de l’Asie Centrale. Il sera mis en œuvre par le ministère de l’Education de Bucarest dans les 7 années à venir. Le contrat de crédit a été signé à Washington par le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici. Celui se participait dans la capitale américaine à la réunion de printemps de la Banque Mondiale et du FMI. L’occasion pour le responsable roumain de se pencher aux côtés des représentants des organisations financières internationales sur le nouveaux Code Fiscal roumain, sur le budget d’Etat de la Roumanie et sur l’état des engagements convenus par Bucarest avec ses bailleurs internationaux.



    Inventions — Médaille d’or au Salon international des inventions de Genève pour l’ingénieur roumain Corneliu Birtok Băneasă, connu pour ses préoccupations innovatrices dans le domaine de l’industrie automobile. Il a également été récompensé de deux prix spéciaux par les délégations de l’Iran et de la République de Moldova. Tout cela pour la création d’un dispositif qui sert à alimenter de manière sélective avec du nettoyant de pare brise tout type de véhicule. Cela permet à l’éliminer les classiques bidons plastique dans lesquels est stocké le liquide. Appelé « Good Fill », le dispositif peut être utilisé dans toutes les stations-service, les garages de réparations automobiles, les parkings ou les refuges sur les autoroutes. Notons que 25 inventions roumaines ont été présentées cette année au Salon de Genève.



    Cinéma — Le film « Taxi » du réalisateur iranien Jahar Panahi, gagnant de l’Ours d’Or au Festival du Film de Berlin, ouvrira lundi la 11e édition du Festival International du Film de Bucarest. C’est le festival bucarestois le plus ancien, destiné exclusivement aux longs métrages. Une semaine durant, le public de la capitale roumaine aura donc l’occasion de regarder les 6 films en lice pour le trophée du festival ainsi que plusieurs productions présentées en première en Roumanie.



    Gymnastique – Les Championnats européens de gymnastique artistique se poursuivent à Montpellier, en France. La Roumanie est représentée par Marius Berbecar et Andrei Muntean, dans la finale aux barres parallèles, chez les hommes, prévue ce dimanche. Chez les filles, Andreea Munteanu évoluera à la poutre et au sol, toujours ce dimanche. A la fin de la compétition de Montpellier, le président de l’Union européenne de gymnastique, Georges Guelzec, remettra le drapeau de l’Union à Bucarest, qui accueillera les compétitions européennes de 2017.



    Tennis — Ce dimanche, à Montréal, les équipes de la Roumanie et du Canada jouent les matches décisifs du barrage pour le Groupe mondial de la compétition féminine de tennis Fed Cup. Irina Begu doit affronter Eugénie Bouchard, alors qu’Alexandra Dulgheru joue contre Françoise Abanda. Dans la compétition de double, les Roumaines Andreea Mitu et Raluca Olaru rencontreront Sharon Fichmann et Gabriela Dabrowski. Après le premier jour de barrage, le score est nul, 1 à 1. Samedi, Alexandra Dulgheru a vaincu Eugénie Bouchard, numéro 7 mondiale, score 6-4, 6-4, alors que Françoise Abanda a eu raison d’Irina Begu, score 4-6, 7-5, 6-4. L’équipe gagnante de ce dimanche jouera en 2016 dans le premier echelon de la Fed Cup, l’équivalent feminin de la Coupe Davis. Pour sa part, la meilleure joueuse roumaine, Simona Halep, n° 3 mondiale, ne participe pas à cette rencontre, en raison d’un agenda très chargé par les tournois individuels en Europe.



    Météo — Le temps se refroidit en Roumanie en cette fin de semaine ; un processus qui durera jusqu’à mercredi. Les météorologues annoncent des températures plus basses que la normale saisonnière, avec des maxima allant de 8 à 17 degrés, ainsi que du vent plus intense et de la pluie dans plusieurs régions. Nous avions un soleil plutôt timide et 9 degrés à midi à Bucarest.

  • 24.02.2014 (mise à jour)

    24.02.2014 (mise à jour)

    Ukraine – A Budapest, les chefs des diplomaties des pays de Visegrad (République Tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie) ont plaidé en faveur dune aide financière à lUkraine. Selon lAFP, les quatre pays de lUE, dont trois partagent une frontière avec lUkraine, sont “fortement attachés au maintien de la souveraineté, de lindépendance, de lunité et de lintégrité territoriale” du pays. Rejoints par leurs homologues roumain, bulgare et grec, les ministres des Affaires étrangères du groupe de Visegrad ont également demandé à Kiev de respecter les droits des minorités nationales. Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, a dailleurs affirmé suivre de près les décisions des nouvelles autorités ukrainiennes après labrogation par le législatif ukrainien de la loi visant les langues des minorités nationales. Celle-ci permettait leur utilisation dans un cadre officiel dans les régions où ces minorités comptent pour au moins 10% de la population locale. Cétait le cas, par exemple, des communautés roumaines de Cernăuţi et Transcarpatia, qui comptent environ un demi-million de personnes. LUkraine doit garder le même niveau de protection des droits des minorités nationales, afin de poursuivre son parcours européen, avait auparavant estimé le ministère roumain des Affaires étrangères, dans un communiqué publié lundi.


    Le chef du Cabinet de Bucarest, Victor Ponta, a lui aussi souhaité que cette loi soit remplacée au plus vite par des normes puisées dans la législation européenne. Le respect des droits de la minorité roumaine est important pour les autorités de Bucarest, a encore répété le Premier ministre roumain.


    A son tour, le ministre chargé de la relation avec les Roumains du monde, Cristian David, a affirmé que la décision du parlement de Kiev d’abroger la loi sur les langues régionales transgresse d’une manière flagrante les droits de la communauté roumaine d’Ukraine.



    Coopération – En visite officielle à Vienne, le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, a mis en exergue les relations excellentes entre la Roumanie et lAutriche, et ce à tous les niveaux – politique, économique et culturel. Il a également remarqué la présence importante des investissements autrichiens en Roumanie de même que leur impact positif sur le marché de lemploi local et léconomie roumaine en général. Crin Antonescu sest entretenu avec les présidents des deux chambres du législatif autrichien, Michael Lampel et Barbara Prammer.



    Abandon – En mars prochain, la Roumanie accueillera une conférence européenne consacrée à labandon scolaire, a annoncé lundi à Bruxelles le ministre roumain de lEducation, Remus Pricopie. Lévénement figure également à lagenda de la présidence grecque de lUE et il devrait réunir aussi des participants issus de pays extra-communautaires, à savoir des Balkans, de lAfrique du Nord ou de lEurope de lEst (République de Moldova, Ukraine).



    Elections – Les élections européennes se dérouleront le 25 mai, en Roumanie, apprend-on dun arrêté gouvernemental, publié lundi dans le Journal officiel. La Roumanie doit envoyer à Strasbourg et à Bruxelles 32 élus. Selon un sondage dopinion réalisé par VoteWatch Europe, ces mandats pourraient être répartis de la manière suivante – 13 pour le Parti social-démocrate, membre du Parti des socialistes européens, 10 au Parti national libéral, du groupe ALDE, et 9 au Parti démocrate-libéral et à lUnion démocratique des Magyars de Roumanie, affiliés au Parti populaire européen.

  • Les enfants les plus vulnérables de Roumanie

    Les enfants les plus vulnérables de Roumanie

    En Roumanie, 47,2% de la population vit à la campagne. A première vue, on pourrait penser que dans les zones rurales, les gens peuvent se procurer plus facilement de quoi vivre, en cultivant leur potager et en élevant des volailles et du bétail. Aussi, ne devraient-ils pas être très touchés par la pauvreté. Pourtant, les statistiques ne confirment pas cette idée. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté est 6 fois plus grand en milieu rural qu’en milieu urbain. Et, comme on pouvait s’y attendre, les enfants représentent la catégorie la plus vulnérable face à ce fléau — et pas uniquement en milieu rural — hélas : plus de la moitié des enfants roumains sont menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale — ils en étaient 52,2% en 2011 — soit le chiffre le plus élevé dans l’UE. Cette situation se traduit par un grand nombre d’enfants qui souffrent de malnutrition et qui, de ce fait, ont des problèmes de santé ou abandonnent l’école. La situation est évidemment plus dramatique dans les villages – affirme Daniela Buzducea, chargé des activités de promotion au sein de la fondation « World Vision » de Roumanie. « Les enfants de Roumanie souffrent de malnutrition. Un grand nombre d’études confirment le fait qu’un enfant sur 10 est mal nourri jusqu’à l’âge de 3 ans. Cette situation s’explique par le fait que la mère ne se nourrit pas bien et ne nourrit pas son enfant non plus — d’où d’importantes carences en fer chez les deux. Dans le cadre d’une étude que nous avons réalisée, nous avons voulu savoir si les enfants étaient bien nourris. Nous avons constaté qu’un enfant sur 10 se couchait sans avoir dîné. De telles carences alimentaires détermineront, des années après, des problèmes de santé, chez tous ces jeunes, même à l’âge adulte.



    L’abandon scolaire est un problème tout aussi sérieux, car il diminue les chances des ces enfants de trouver un emploi, plus tard dans la vie. Daniela Buzducea : « Nous assistons, ces dernières années, à une augmentation constante du nombre d’enfants qui ne sont pas scolarisés. Environ 40 mille enfants quittent l’école chaque année pendant la période de scolarité obligatoire. La situation est encore plus grave en milieu rural, où, selon une étude de « World Vision », la distance que les enfants doivent parcourir pour aller à l’école est une des principales causes de l’abandon scolaire. Aux examens nationaux, ces enfants obtiennent des résultats inférieurs à ceux des enfants du milieu urbain. Ce qui traduit également une différence de qualité entre l’éducation scolaire dispensée dans les deux milieux.



    Que faut-il faire pour améliorer la situation de ces jeunes ? Les organisations non-gouvernementales — dont la fondation « World Vision » – déroulent des programmes au bénéfice des enfants pauvres, en leur offrant de l’aide par le biais aussi bien des petites communautés où ils sont nés que de la grande communauté dont ils font également partie. « Donneur d’avenir » est un tel programme. Oana Şerban, attachée de presse de la fondation « World Vision » nous le présente: « Par le programme «Donneur d’avenir», nous essayons de déterminer un retour de l’esprit civique dans nos vies. Nous collaborons avec les autorités locales, avec d’autres ONGs et même avec des partenaires commerciaux. Il est très simple de rejoindre ce programme. La contribution mensuelle de chaque donneur s’élève à 68 lei — soit quelque 15 euros. Les enfants que le donneur choisit, ainsi que toute la communauté bénéficient de cette aide. Réunies dans un fonds commun, les sommes versées servent à financer des projets pour la communauté respective. Par exemple: doter les écoles de laboratoires ou d’ordinateurs, ou de fournitures scolaires ou les connecter au réseau d’eau potable ou d’électricité. Il existe nombre de choses que l’on peut faire pour ces jeunes. 600 enfants sont inscrits dans ce programme et nous avons déjà trouvé des donneurs pour 160 d’entre eux. Nous avons donc encore du travail devant nous. »



    Le programme « Donneur d’avenir » encourage la relation entre le donneur et l’enfant auquel son aide est destinée. Ils entretiennent une correspondance et, le plus souvent, le donneur se rend sur place pour voir de quelle façon la communauté vient en aide aux enfants, en utilisant les fonds qu’il lui offre. Cela encourage l’esprit d’entreprise dans les villages, autrement dit, on apprend aux gens à pêcher — estime le pianiste Nicolae Dumitru, qui compte parmi les donneurs. « Le programme «Donneur d’avenir» est censé tirer les gens de l’apathie, les secouer un peu. Cela se distingue des donations habituelles. On ne se contente pas d’envoyer une somme d’argent dont on va acheter des livres d’école ou des chaussures ou préparer des colis contenant de petits vêtements. Je pense qu’en voyant ce qui s’y passe, nous pouvons exercer un impact beaucoup plus grand sur les personnes avec lesquelles nous entrons en contact. Ces enfants ont besoin, de temps à autre, d’une impulsion, d’un flot d’énergie qui les pousse à agir pour changer leur destin. »



    Pour l’instant, le programme «Donneur d’avenir» est appliqué uniquement dans quelques communautés rurales du département de Dolj — zone du sud du pays où se trouve le plus grand nombre d’enfants vivant dans des conditions de pauvreté extrême. Si des donneurs intéressés sont dépistés, le programme sera élargi à d’autres zones du pays. (Trad. : Dominique)