Tag: academie

  • La soviétisation de l’Académie roumaine

    La soviétisation de l’Académie roumaine


    L’instauration du régime communiste en Roumanie

    A la fin de la
    Seconde guerre mondiale, l’URSS n’a eu de cesse avant d’installer au pouvoir
    des partis frères dans tous les pays occupés ou, selon la propagande soviétique,
    libérés par l’Armée rouge. Ce processus de soviétisation du système politique,
    judiciaire et administratif d’abord, économique ensuite, ne s’était pas fait
    sans heurts et sans l’action répressive de la police politique et des organes du
    parti communiste.


    L’une
    des premières institutions culturelles roumaines visées par la soviétisation a
    été la prestigieuse institution de l’Académie roumaine, fondée en 1866.

    Pendant
    ses plus de 80 années d’existence, l’Académie avait compté dans ses rangs les
    plus prestigieux scientifiques roumains et étrangers. Mais le régime installé
    le 6 mars 1945 n’hésitera pas à mettre brutalement un terme à cette belle histoire,
    l’Académie roumaine étant supprimée le 9 juin 1948 par décret du Conseil des
    ministres, laissant la place à une nouvelle institution asservie au pouvoir :
    l’Académie de la République populaire de Roumaine, devenue plus tard l’Académie
    de la République socialiste de Roumanie. Les anciens académiciens déchus souffriront
    les affres des persécutions politiques. De la vieille garde, 33 membres, qui
    avaient occupé la dignité de ministre avant 1945, seront jetés en prison. La
    plupart, une vingtaine, se verront embastillés dans le pénitentiaire de Sighetu
    Marmației, dans le nord de la Transylvanie, surnommé la « prison des
    ministres ». Six y laisseront leur vie.

    L’académicien Alexandru Lapedatu se donne la mort



    Andrea
    Dobeș, chercheur au Mémorial des victimes du communisme et de la résistance,
    érigé après 1989 dans le pénitentiaire de Sighet s’est penchée sur le sort de l’académicien
    Alexandru Lapedatu qui, rongé par sa maladie gastrique et en l’absence des
    soins, se donne la mort le 30 août 1950, à l’âge de 73 ans.

    Andrea Dobes : « Alexandru
    Lapedatu avait été retenu dans la nuit de 5 à 6 mai 1950,
    lors d’une perquisition domiciliaire. Les enquêteurs lui avaient confisqué 3 calepins,
    un traité sur l’histoire des Etats-Unis, un certain montant en espèces, une
    montre, deux paires de lunettes, d’autres affaires personnelles. Parmi les
    objets confisqués par les enquêteurs, aucun ne pourrait présenter un quelconque
    intérêt réel pour la Securitate ou les enquêteurs du régime. Mais le régime
    avait dressé la liste des personnes qu’il comptait arrêter, dont tous les
    anciens dignitaires, les anciens ministres qui avaient exercé leurs fonctions
    entre 1918 et 1945. A l’endroit du nom de l’historien il y avait cette mention :
    bien qu’il n’ait constitué pas une menace et qu’il n’ait déployé aucune activité
    d’opposition, il était connu pour être un adversaire résolu du régime
    communiste. Voilà une tête d’accusation pas si inédite que cela dans l’époque. »



    Le sort tragique de l’économiste Gheorghe Tașcă



    Gheorghe Tașcă, économiste
    et professeur des universités, ministre du Commerce en 1932 et membre de l’Académie
    roumaine, avait subi le même sort.

    Andrea Dobes : « Lorsqu’il
    a été arrêté, dans la même nuit du 5/6 mai 1950, Gheorghe Tașcă était âgé de 75
    ans. Il est déposé à Sighet le lendemain. Il meurt dix mois plus tard, le 12
    mars 1951, à cause de terribles conditions de détention subies. L’historien Constantin
    Giurescu, incarcéré à Sighet pendant un peu plus de 5 années et qui est parvenu
    à rédiger ses mémoires, pense qu’il est achevé par une pneumonie, au bout d’une
    souffrance interminable. L’ancien juriste Alexandru Popescu-Necșești, lui aussi
    emprisonné à Sighet pendant cette période, parle lui aussi des râles qui lui
    parvenaient la nuit depuis la cellule de Gheorghe Tasca ».



    La mort mystérieuse de Gheorghe Brătianu



    Gheorghe
    Brătianu, célèbre byzantiniste et ancien ministre, membre de l’Académie
    roumaine, meurt lui aussi dans des conditions non élucidées jusqu’à ce jour, à
    55 ans, en 1953, dans la même prison politique de Sighet.

    Andrea Dobeș nous
    rappelle la mémoire du célèbre historien : « Gheorghe
    Brătianu avait été violemment attaqué par la presse communiste dès 1944. Aussi,
    le 15 août 1947, prétextant de la nécessité d’assurer sa sécurité, le régime
    lui impose un régime d’arrêt à domicile dans sa résidence bucarestoise, où il
    est surveillé nuit et jour. Il sera finalement arrêté le 6 mai 1950, et convoyé
    au pénitentiaire de Sighet le lendemain. Le même Constantin Giurescu rappelle
    dans ses mémoires les derniers jours de la vie de Bratianu, ainsi qu’un
    événement qui aurait pu constituer la cause de sa mort. En effet, pendant que
    Gheorghe Bratianu était dans la cour de promenade, Giurescu entend le bruit
    sourd d’un coup de poing. Un bruit qui se répète, suivi d’une suite de jurons, alors
    que Gheorghe Bratianu était accompagné dans sa cellule. L’évêque Ioan Ploscaru raconte
    pour sa part la manière dont les bourreaux avaient forcé le byzantiniste de ramasser
    le fumier des cochons, les mains nues, la veille de sa mort. »


    Le leader politique Iuliu Maniu, condamné à mort



    Mais
    le seul membre de l’Académie roumaine qui fut formellement condamné, fut-ce à l’issue
    d’un simulacre de procès, a été le leader national-paysan, Iuliu Maniu. Le
    futur cardinal Alexandru Todea lui donna dans la prison, sur son lit de mort, l’extrême-onction.

    Andrea Dobeș : « Iuliu
    Maniu fut condamné à la prison à vie le 11 novembre 1947 prétendument pour haute
    trahison. Son procès eut lieu devant un jury populaire à Bucarest, à l’Ecole de
    guerre. Une fois condamné, il fut transféré à Galati puis, le 16 août 1951, à
    Sighet. A 80 ans, affaibli, le grand homme d’Etat n’était plus que l’ombre de
    lui-même. L’homme de presse et secrétaire général du parti national-paysan, Nicolae
    Carandino, avec lequel Iuliu Maniu partagea sa cellule, pris soin de lui
    pendant les derniers moments de sa vie. »



    Même
    parmi ceux qui ne finirent pas leur vie en prison des membres déchus de l’Académie
    roumaine, la plupart ont mené une vie de misère et de déchéance. Surveillés par
    la police politique, harcelés par le régime communiste, arrêtés et enquêtés,
    interdits des bibliothèques et éloignés de l’enseignement, ils bénéficièrent d’une
    réhabilitation tardive, après la chute du régime communiste, lorsqu’ils réintégreront,
    à titre posthume, l’Académie roumaine. (Trad.
    Ionut Jugureanu)



  • 06.04.2023

    06.04.2023

    Fermiers – Les
    fermiers roumains organisent vendredi des protestations dans plusieurs
    départements du pays et à Bucarest, mécontents de la solution identifiée par la
    Commission européenne aux problèmes et aux déséquilibres graves auxquels se
    confronte le secteur de l’agro-alimentaire de Roumanie, sur la toile de fond
    des distorsions sur le marché causées par le conflit armé d’Ukraine. Selon les
    fermiers, l’élimination totale, à commencer par la mi-2022, des taxes de douane
    pour tous les marchandises d’Ukraine a mené à la propagation sur le plan
    commercial des effets de la guerre dans les pays limitrophes par un effet
    involontaire de dumping, puisque les fermiers ukrainiens ont été obligés à
    vendre leurs céréales en dessous du coût de production. Les représentants des
    fermiers roumains avertissent que cette mesure ne les a pas aidés et n’aidera
    pas non plus les fermiers ukrainiens à redémarrer le cycle de production, mais
    elle a fortement perturbé le marché roumain.

    OTAN – Le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoana visitera vendredi la brigade multinationale sud-est à Craiova, dans le sud de la Roumanie, dont le commandant a la mission d’assurer la commande et le contrôle d’une opération de l’OTAN déclenchée en vertu de l’article 5 qui porte sur la défense collective, contribuant ainsi à la consolidation du flanc sud-est de l’Alliance, à la sécurité du territoire et de la population des Etats membres. Cette annonce a été faite dans le cadre d’une interview accordée à l’agence de presse Agerpress, à Bruxelles, à l’issue de la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’Alliance qui a eu lieu mardi et mercredi. Mircea Geoana a évoqué dans son interview l’élargissement de l’Alliance et la relation avec les pays partenaires, ainsi que l’agenda de son mandat de secrétaire général adjoint de l’OTAN, qui vient d’être prolongé jusqu’en octobre 2024. Au sujet de la guerre en Ukraine, Mircea Geoana a déclaré que le Kremlin utilisait la rhétorique nucléaire d’une manière irresponsable et non-professionnelle, même avant de déclencher le conflit dans ce pays.

    Législation – La chambre des Députes de Bucarest a adopté les projets de lois qui gèrent les codes pénal et de procédure pénale dans la variante élaborée par le ministère de la Justice, sans aucun autre amendement. Les députés ont renoncé au seuil en dessous duquel des sanctions pénales pour l’abus de fonction et la négligence professionnelle sont appliqués, tel que décidé par les Sénateurs. La possibilité d’utiliser les interceptions téléphoniques en tant que preuves dans le cas de plusieurs infractions, y compris pour l’évasion fiscale et la corruption figure toujours dans le texte législatif. La chambre des Députés est la chambre décisionnelle dans ce dossier.

    Académie – L’ex-président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, fait aujourd’hui une visite à Bucarest, où il est reçu par le président Klaus Iohannis. M Juncker se verra accorder le titre de dicteur Honoris Causa de l’Académie des Etudes économiques. L’événement se déroule dans le contexte des événements organisés par l’institution d’enseignement supérieur à l’occasion des 110 ans écoulés depuis sa création. Jean-Claude Juncker a été président de la Commission européenne de 2014 à 2019.

    Gaudeamus – Coup d’envoi aujourd’hui de la foire du livre Gaudeamus Radio Roumanie, dont la 22e édition est organisé au cœur de la Transylvanie à Cluj qui devra fermer ses portes dimanche. Cinq jours durant, l’événement est accueilli dans 14 pavillons d’exposition avec plus de 60 stands qui réunissent l’offre de nombreuses maisons d’éditions de Roumanie, de distributeurs de livres romains et étrangers, de producteurs et de distributeurs de musique et de jeux. Les stands virtuels des participants sont à retrouver aussi sur www.gaudeamus.ro. Une trentaine de sessions de lancements de livres, de nombreux concours ainsi que d’autres événements, dont un concours de beauté figurent au programme de la Foire Gaudeamus.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Irina Begu s’est qualifiée dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 500 de Charleston en Caroline du sud. Begu (32 ans, 37e WTA) a battu mercredi l’américaine Sofia Kenin (24 ans, 142e WTA) sur le score de 6-1, 6-4. Sofia Kenin, championne de l’Open d’Australie en 2020 et finaliste à Roland Garros la même année, fait son retour après une année d’absence du circuit. Dans les huitièmes de finale, Irina Begu affrontera une autre américaine, Jessica Pegula (29 ans, 3e WTA), principale favorite du tournoi.

    Météo – Il fait inhabituellement froid en Roumanie en cette période et c’est pourquoi une alerte météorologique est en vigueur jusqu’à samedi matin. Les maximas vont aujourd’hui de -1 à 12 degrés. Sur la moitié nord du pays il neige et le vent provoque des tempêtes de neige. Il y a du vent fort aussi sur le sud et l’est. L’est et le nord-est de la Roumanie a été jusqu’à ce matin sous alerte code rouge aux tempêtes de neige et aux chutes de neige. Plusieurs centaines de personnes immobilisées dans leurs voitures par la neige ont été sauvées par les pompiers et les bénévoles et les services d’urgences ont répondu à plus de 750 appels. Les hydrologues ont également émis des alertes aux inondations concernant plusieurs rivières de l’ouest du pays. 8 degrés à Bucarest.

  • 04.04.2023 (mise à jour)

    04.04.2023 (mise à jour)

    OTAN – La Finlande est devenue mardi
    le 31e membre de l’OTAN, lors d’une cérémonie au siège de l’OTAN
    dans le cadre de laquelle ellea remis les documents d’adhésion au
    chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, dont le pays est le dépositaire
    du traité fondateur. Le Parlement turc a approuvé jeudi soir (30 mars) un
    projet de loi autorisant la Finlande à adhérer à l’OTAN, ouvrant ainsi la voie
    à l’intégration du pays dans l’alliance de défense occidentale, alors que la
    Suède reste dans l’attente. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a
    félicité la Finlande pour son adhésion, accélérée par l’invasion russe de
    l’Ukraine et a salué cette « journée historique » pour l’OTAN. La
    Finlande et la Suède ont demandé l’année dernière d’accéder à l’OTAN juste
    après le début de l’invasion russe en Ukraine et ce fut également l’année
    dernière que ces deux Etats ont reçu le statut de membres invités. Alors que la
    Finlande a été acceptée par tous les membres, l’adhésion de la Suède a été ralentie
    par la Turquie. Jens Stoltenberg a déclaré avoir la certitude que ce pays
    deviendrait prochainement membre à part entière tout comme la Finlande.










    Finlande
    – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a salué mardi, au nom de la
    Roumanie, l’adhésion officielle de la Finlande à l’OTAN qui est donc devenue
    encore plus forte, a-t-il dit. Dans un message sur Twitter, Iohannis a ajouté
    que « face aux défis sans précédents auxquels cette partie d’Europe se
    confronte, l’unité et la solidarité prévaudront toujours. Pour sa part, le chef
    du gouvernement, Nicolae Ciuca, a salué au nom de son cabinet l’adhésion
    officielle d’Helsinki à l’Alliance et lui a souhaité bon courage. Le premier
    ministre roumain a affirmé que Bucarest espère que la Suède devienne aussi
    membre à part entière de l’Alliance au plus vite possible.

    Réunion-
    Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a participé mardi à
    Bruxelles, à une session de la Commission OTAN-Ukraine, dans le cadre de la
    réunion des ministres des Affaires Etrangères des pays alliés. Il s’agit de la
    première session de cette commission des six dernières années et de la première
    réunion officielle de l’OTAN avec la participation de la Finlande comme membre
    à pleins droits. La Suède a également participé à la réunion, en tant que pays
    invité. Les pourparlers ont porté principalement sur la situation de sécurité
    en Ukraine, suite à l’invasion russe. Le diplomate de Bucarest a encouragé l’Alliance
    à renforcer son appui à Kiev et il a réitéré le soutien pluridimensionnel
    substantiel que la Roumanie a offert à son voisin ukrainien, y compris du point
    de vue de l’interconnexion transfrontalière. Le ministre Aurescu a annoncé une
    nouvelle enveloppe de 830.000 dollars offerte par la Roumanie à l’Ukraine.



    Abus de fonction – Les députés de la Commission
    juridique de la Chambre des députés ont donné leur avis favorable aux Codes
    pénal et de procédure pénale, sous la forme avancée par le Ministère de la
    Justice. Tous les amendements adoptés récemment par le Sénat, y compris celui
    portant sur la mise en place d’un seuil au-delà duquel l’abus de fonction soit
    considéré comme une infraction ont été supprimés. Au départ, les députés issus
    des partis au pouvoir, ont proposé que les enregistrements censés démontrer les
    faits de corruption et d’évasion fiscale ne soient pas recevables en tant que
    preuves. L’amendement a été éliminé, tout comme le seuil au-delà duquel l’abus
    de fonction devient une infraction. La Chambre des députés se réunira mercredi
    pour donner son vote sur les propositions législatives. Depuis l’opposition, le
    député de l’USR, Stelian Ion, a critiqué la coalition au pouvoir pour sa
    décision de retirer tous les amendements.

    Trilatérale – Nous soutenons la
    République de Moldova avec tous nos moyens afin de combattre toute tentative de
    Moscou de déstabiliser le pays, c’est le message rendu public à l’issue d’une
    réunion trilatérale à Bucarest entre le chancelier allemand Olaf Scholz, le
    président roumain Klaus Iohannis et la présidente de la République de Moldova,
    Maia Sandu. Celle-ci a déclaré que dans l’actuel contexte politique, Chisinau a
    besoin de voir l’Europe soutenir aussi bien son économique que ses institutions
    responsables de la sécurité et de la défense. Sur le plan bilatéral, le
    chancelier Scholz a assuré que l’Allemagne soutenait l’adhésion de la Roumanie
    à l’espace Schengen.
























    BNR
    – Le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé de
    maintenir le taux directeur de sa politique monétaire à 7% par an. Par
    ailleurs, la BNR a également fixé le taux d’intérêt pour les crédits à 8% par
    an et celui pour les dépôts à 6%. La Banque centrale maintient en place les
    niveaux actuels des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei et
    en devises des institutions de crédits.


    Académie – L’Académie roumaine -
    l’institution scientifique et culturelle la plus importante de Roumanie – a
    ouvert mardi ses portes au grand public à l’occasion de son 157e
    anniversaire. Une occasion pour les Roumains de découvrir les espaces les plus
    importants de cette institution: la grande salle d’entrée, le club des
    académiciens et le musée, et de bénéficier d’une visite guidée de la
    bibliothèque. L’Académie roumaine réunit 181 membres titulaires et par correspondance
    ainsi que 135 membres d’honneur.




















    Orhan Pamuk
    – L’écrivain turc, Orhan Pamuk, s’est vu remettre mardi le titre de Docteur
    honoris causa de l’Université d’Ouest de Timisoara. Dans son discours, M. Pamuk
    a parlé du rôle de la littérature dans le monde d’aujourd’hui et il a invoqué
    les soucis auxquels son pays se confronte, y compris ceux provoqués par les
    récents tremblements de terre. Le romancier s’est penché sur l’évolution de la
    ville d’Istanbul qui est passé d’un million à plus de 16 millions d’habitants,
    de sa bibliothèque géante ou encore de la manière dont il s’est identifié avec
    la souffrance des victimes des récents séismes. Orhan Pamuk s’est vu accorder
    le prix Nobel en 2006 et ses livres sont traduits en plus de 60 langues
    étrangères. Il est le premier des cinq écrivains lauréats du Nobel censés
    arriver cette année, à Timisoara, Capitale européenne de la Culture en 2023.









    Météo – Le nord-est de la Roumanie et
    la région des Carpates méridionales et orientales, à plus de 1400 d’altitude
    sont placés en alerte orange aux chutes de neige en vigueur jusqu’à mercredi
    dans l’après-midi. Une vigilance jaune au vent très fort et à la neige est
    également en place jusqu’à mercredi dans la plupart des régions de Roumanie.
    Les températures iront mercredi de 0 à 9 degrés.

  • 03/04/2022 (mise à jour)

    03/04/2022 (mise à jour)

    OTAN — L’Organisation du Traité de lAtlantique Nord, traité signé le 4 avril 1949, a fêté son 73ème anniversaire alors même que la Roumanie a célébré les 18 ans de son adhésion à lAlliance. A cette occasion, une cérémonie militaire a été organisée au siège du Commandement de la 4ème Division « Gemina » de Cluj Napoca, dans le nord-ouest du pays, à laquelle a participé le ministre de la Défense, Vasile Dîncu. Dautres évènements ont aussi été organisés par les forces navales roumaines à bord de différents navires dans les ports de Constanţa, Mangalia, Brăila et Tulcea, dans le sud du pays.


    Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré, dans un communiqué à loccasion du 73ème anniversaire de lOTAN, que le pays ne cessera de contribuer à la consolidation des relations transatlantiques, colonne vertébrale de lAlliance et des défenseurs de la démocratie et de la sécurité, dont fait partie la Roumanie.


    Le Premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, a quant à lui déclaré que Bucarest mettra tout en œuvre pour accroître et renforcer la présence militaire de lAlliance et des Etats-Unis sur son sol afin de garantir la sécurité de ses citoyens. Vasile Dîncu, ministre de la Défense, sest aussi exprimé en affirmant que ladhésion de la Roumanie à lOTAN était la meilleure garantie de sécurité de lhistoire du pays. Il a ajouté que la Roumanie disposait en effet aujourdhui dune armée professionnelle, expérimentée, qui a fait ses preuves lors de différentes opérations.



    Consultations — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, aura, lundi, des consultations politiques avec son homologue estonienne, Eva-Maria Liimets, à l’occasion de la visite que cette dernière entreprend à Bucarest, à l’invitation du chef de la diplomatie roumaine. Selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères, les deux ministres participeront à une conférence organisée par le groupe de réflexion New Strategy Center, intitulée « L’Agression de la Russie en Ukraine. Comment construire un flanc est de l’OTAN plus résilient, de la mer Baltique çà la mer Noire ? ». Les consultations entre les deux dignitaires visent à discuter des modalités de développer les relations bilatérales, notamment la coopération économique et sectorielle entre les deux pays, afin d’une exploration appropriée du potentiel existant.



    Libéraux — Le Congrès extraordinaire du PNL, membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, aura lieu le 10 avril, pour élire un nouveau président de ce parti. C’est la décision prise ce dimanche par le Conseil national des libéraux. Le Congrès se tiendra en présence de 1 300 participants. Jusqu’au congrès, le parti sera dirigé par intérim par Gheorghe Flutur, le premier vice-président du Parti national libéral et président du Conseil départemental de Suceava (nord-est). Samedi, le président du Sénat de la Roumanie, Florin Cîţu, a annoncé sa démission des fonctions de président du PNL. Antérieurement, de nombreux membres importants du PNL avaient réclamé son départ. Ils lui reprochent dentretenir des relations tendues avec le PSD, de ne pas communiquer avec les structures de base du parti et dafficher une image publique qui impacte sur la position du PNL dans les sondages. Les opposants de Florin Cîţu aimeraient voir l’actuel premier ministre, Nicolae Ciucă, à la tête de leur parti. Les médias estiment qu’il a une image bien meilleure dans la société et un dialogue cohérent avec les partenaires de gouvernance. Militaire de carrière respecté, M Ciucă fait toutefois l’objet d’un scandale de plagiat au sujet de sa thèse de doctorat. L’ancien premier ministre Cîţu a été élu il y a à peine six mois, en septembre dernier. Soutenu par le chef de lEtat, Klaus Iohannis, Cîtu avait gagné, succédant à la tête du PNL, à Ludovic Orban, suite à un congrès tendu.



    Covid — En Roumanie, le nombre des nouveaux cas de Covid est à la baisse : dimanche, 1 429 infections dépistées en 24 h ont été annoncées et 11 décès des suites de la maladie. Depuis le début de la pandémie, il y a deux ans, plus de 2,85 millions de contaminations ont été enregistrées en Roumanie ainsi que plus de 65 000 décès. Pour ce qui est de l’immunisation contre le coronavirus, plus de 8 millions de Roumains sont vaccinés au schéma complet à l’heure actuelle. Pour rappel, cela fait près d’un mois déjà que toutes les restrictions liées à la pandémie ont été levées sur le territoire roumain.



    Académie — L’Académie roumaine célèbre lundi les 156 années depuis sa création. Cet anniversaire est marqué dans l’aula de l’Académie, par une assemblée générale festive et par des projections de films documentaires portant sur les principaux moments de l’histoire de l’institution. Considérée une des premières institutions fondamentales pour la consolidation de l’Etat roumain moderne, l’Académie roumaine a d’abord eu pour mission d’élaborer des normes pour la langue roumaine et d’étudier l’histoire nationale. Ultérieurement, son activité s’est diversifiée et elle reflète tous les domaines de la science. Les sondages indiquent qu’en dehors de l’Armée et de l’Eglise, l’Académie est créditée par el taux de confiance le plus élevé par les Roumains.



    Réfugiés – Un peu plus de 7 800 citoyens ukrainiens sont entrés sur le territoire roumain samedi, soit 6 % de plus que la veille. Selon les autorités roumaines, 611 000 Ukrainiens se sont réfugiés en Roumanie depuis le début de la guerre. Les contrôles aux frontières se déroulent conformément à la législation nationale et communautaire. Toutes les voies de passage sont ouvertes et utilisées à leur capacité maximale, a déclaré la Police aux frontières. Par ailleurs, plus de 200 paires de chaussures denfants ont été disposées samedi sur la Place de lUniversité à Bucarest, en mémoire des enfants morts à cause de la guerre en Ukraine. Les participants étaient surtout des Ukrainiens ayant trouvé refuge dans la capitale. Selon les données communiquées par lambassade dUkraine, 158 enfants ont péri à cause de linvasion russe.



  • Lucian Brujan, director de programe la Academia Națională a Germaniei “Leopoldina”

    Lucian Brujan, director de programe la Academia Națională a Germaniei “Leopoldina”

    Lucian
    Brujan, director de programe la Academia Națională a Germaniei Leopoldina,
    cea mai veche academie de științe din lume, fondată în 1652, membru al
    prezidiului Asociației pentru Europa de Sud-Est (Südosteuropa-Gesellschaft),
    cea mai mare importantă asociație germană de oameni de știință și profesioniști
    dedicată Europei de Sud-Est.




    lucian-brujan-destine-romanesti-1.png

  • 06.04.2018

    06.04.2018

    Vendredi Saint – Aujourd’hui c’est le Vendredi Saint de ce que les orthodoxes et les grecs- catholiques de Roumanie appellent « La Semaine des souffrances » qui précède Pâques. Il marque le jour de la crucifixion et de la mort de Jésus-Christ. Il fait partie du triduum pascal, qui s’étend du Jeudi saint (commémoration du dernier repas du Christ avec ses apôtres) aux vêpres du dimanche de Pâques. Dans la tradition orthodoxe, il est appelé « Grand vendredi » ou « Saint et grand vendredi ». Il s’agit d’un jour de tristesse et de méditation sur la signification de cette mort.


    Police – En Roumanie, plus de 50 mille cadres du Ministère de l’Intérieur ont été mobilisés à Pâques pour assurer l’ordre et la sécurité publiques à travers le pays. Les forces de l’ordre seront déployées notamment autour des lieux de culte. Durant les jours à venir, quelque 700 manifestations publiques réunissant plus de 250 mille personnes seront organisées en Roumanie. Faites attention si vous êtes au volant puisque pendant les jours de fête, la police routière déploiera plus de 300 radars. Le trafic routier sera également surveillé par les hélicoptères du Ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, des brigades de sapeurs-pompiers à bord de quelque 800 véhicules, ainsi que plus de 300 équipages SMUR sont prêts à intervenir en cas d’urgence.
    Académie – Avec 86 votes sur un total de 148, l’historien Ioan- Aurel Pop, recteur de l’Université Babes- Bolyai de Cluj- Napoca, a été élu à la tête de l’Académie Roumaine. Son mandat prendra fin en 2022. Le 20 avril, ce sera le tour des 4 vice présidents et du secrétaire général de l’Académie roumaine d’être désignés par vote. L’ancien chef de l’Académie, Ionel Valentin Vlad est décédé en décembre dernier.

    Holocauste – L’Institut « Eudoxiu Hurmuzachi » pour les Roumains du monde, une institution subordonnée au Ministère chargé de la relation avec les Roumains de la diaspora, en partenariat avec le Complexe Educationnel Lauder – Reut, organise du 9 au 13 avril en Pologne « La marche des survivants de l’Holocauste – connaître ensemble ». L’évènement a un caractère éducationnel et se propose de faire connaître cet épisode dramatique de l’histoire. Y participent de jeunes de plus de 52 pays. La délégation roumaine réunira des élèves et leurs enseignants de l’Ecole Lauder – Reut de Bucarest et de République de Moldova. Le projet s’inscrit dans le programme « La caravane de l’identité roumaine » qui comporte plusieurs actions culturelles censées promouvoir la culture roumaine et renforcer l’identité nationale, tout cela dans le cadre des manifestations consacrées au Centenaire de la Grande Union, célébré tout le long de cette année. Handball – Le club champion de Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest, rencontre ce vendredi, à domicile, les Françaises de Metz lors d’un match figurant au tableau des quarts de finale de la Ligue des Champions. Les trois autres matchs opposeront les Hongroises de Gyor aux Monténégrines de Buducnost Podgorica, les Danoises de FC Midtjylland aux Macédoniennes de Vardar Skopje et les Hongroises de Ferencvaros Budapest aux Russes de Rostov sur Don. Les gagnantes se verront assurer une place au tournoi de Final 4. Rappelons que le club roumain CSM Bucarest a remporté la Ligue des Champions en 2016.

    Météo – En Roumanie, après une période très chaude, les températures baisseront pour atteindre les normales saisonnières. Le ciel sera plutôt couvert et des pluies et des orages sont attendus sur le sud-ouest, le centre et le nord du pays. La vitesse du vent sera assez élevée, notamment sur le nord-ouest. Les maxima iront de 10 à 21 degrés. 16 degrés à midi, dans la capitale.

  • 05.04.2018 (mise à jour)

    05.04.2018 (mise à jour)

    Académie – Avec 86 voix sur un total de 148 exprimées, l’historien Ioan- Aurel Pop, recteur de l’Université Babes- Bolyai de Cluj- Napoca, a été élu jeudi à la tête de l’Académie roumaine pour un mandat de 4 ans. Il remplace Ionel Valentin Vlad, décédé en décembre dernier. Le 20 avril, ce sera le tour des 4 vice présidents et du secrétaire général de l’Académie roumaine d’être désignés par vote.


    Santé – La loi sur les médicaments devrait changer afin de contraindre les distributeurs participant aux appels d’offre d’assurer le nécessaire de produits pharmaceutiques pendant toute la durée du contrat. C’est ce qu’a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Mme Sorina Pintea. Et elle d’ajouter que les responsables du Ministère surveillent de près les stocks en médicaments afin de pouvoir intervenir, si besoin, en toute urgence, tout en respectant les procédures légales. Les déclarations interviennent après que Mme la ministre eut demandé en mars à connaître la situation générale de tous les médicaments susceptibles de manquer des établissements sanitaires de Roumanie, principalement des hôpitaux où se déroule le programme national d’oncologie.

    Handball – Le club champion de Roumanie de handball féminin, le club CSM Bucarest, rencontrera vendredi, à domicile, les Françaises de Metz lors d’un match figurant dans les quarts de finale de la Ligue des Champions. Les trois autres matchs opposeront les Hongroises de Gyor aux Monténégrines de Buducnost Podgorica, les Danoises de FC Midtjylland aux Macédoniennes de Vardar Skopje et les Hongroises de Ferencvaros Budapest aux Russes de Rostov sur Don. Les gagnantes se verront assurer une place au tableau du tournoi de Final 4. Rappelons que le club roumain CSM Bucarest a remporté la Ligue des Champions en 2016.

    Météo – En Roumanie, après une journée très chaude, les températures baisseront pour atteindre les normales saisonnières. Le ciel sera plutôt couvert et des pluies et des orages sont attendus sur le sud-ouest, le centre et le nord du pays. La vitesse du vent sera assez élevée, notamment sur le nord-ouest. Les minima chuteront jusqu’à un degrés et les maxima ne dépasseront pas les 19 degrés.

  • 28.12.2017

    28.12.2017

    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest tient ce jeudi sa dernière séance de l’année en cours. Les discussions devraient porter sur une série de mesures fiscales, dont notamment celles destinées à soutenir le statut fiscal spécial des employés des secteurs des technologies de l’information, de la recherche et du développement. Le but est de faire en sorte que leurs salaires nets ne diminuent pas suite au transfert des charges de l’employeur vers l’employé, à partir du 1er janvier 2018. Un plan d’aide pour une période de trois ans sera dressé et l’on estime que plus de 8.700 entreprises bénéficieront de cet argent.



    Déficit — Le budget général consolidé de la Roumanie a enregistré, sur les 11 premiers mois de 2017, un déficit de 1,21% du PIB. Les recettes provenant des taxes et impôts ont été inférieures aux dépenses de personnel et de sécurité sociale. Le ministère des Finances soutient que le bilan restera dans les limites fixées pour le déficit, soit 3% du PIB. Les analystes affirment que la réserve financière est suffisante et qu’il est fort peu possible que, d’ici la fin de l’année, les dépenses excèdent les revenus.



    Jour férié — Le Vendredi saint, où les fidèles chrétiens commémorent la crucifixion du Christ, pourrait devenir jour férié légal en Roumanie aussi. Une initiative en ce sens a été déposée au Sénat de Bucarest par un groupe de 42 élus issus de tous les partis politiques du pays. Dans l’exposé des motifs, les parlementaires précisent que le Vendredi saint est jour férié dans 16 des 28 pays membres de l’UE. En Roumanie, le Code du travail prévoit seulement 14 jours fériés légaux, contre 16 ou 17 dans d’autres Etats.



    Décès – Le président de l’Académie roumaine, Ionel Valentin Vlad, décédé le 25 décembre, à 74 ans, a été inhumé ce jeudi à Bucarest. Les milieux scientifiques lui ont rendu un dernier hommage mercredi, lors d’un événement commémoratif auquel a également participé le patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine. Ionel Valentin Vlad est considéré comme pionnier dans des domaines de pointe de la physique. La Maison royale de Roumanie a déploré la mort de cet illustre scientifique, qui a fait preuve de sens civique, d’un remarquable dévouement professionnel et de rigueur académique. La Fédération des communautés juives de Roumanie affirmait à son tour que la mort du président de l’Académie est une grande perte pour le peuple roumain.



    Handball — L’équipe de Roumanie de handball masculin s’est imposée mercredi devant la sélection suisse, sur le score de 32-28, lors du match amical disputé à Schaffhausen. Les sportifs roumains participeront, les 29 et 30 décembre, au tournoi Yellow Cup, accueilli par localité suisse de Winterthur. Vendredi, ils affronteront l’équipe de Russie, tandis que samedi, en fonction des résultats du premier jour, ils devraient avoir pour adversaires les sportifs suisses ou serbes. De retour dans le pays, les handballeurs roumains entameront les entraînements en vue du Trophée des Carpates. Cette compétition, qui débutera le 5 janvier 2018, réunira les équipes de quatre pays, à savoir Roumanie, Portugal, Tunisie et Bahreïn. La sélection roumaine, dirigée par le sélectionneur espagnol Xavi Pascual, se prépare pour le premier tour des préliminaires du Championnat du monde 2019.



    Météo — Il fait chaud pour cette période de l’année, les températures maximales de la journée devant s’étaler entre 7 et 14°. Il pleut dans l’ouest du pays, tandis que dans les régions de montagne on signale des précipitations mixtes. Du soleil et 7 degrés à midi dans la capitale, Bucarest.

  • 25.12.2017 (mise à jour)

    25.12.2017 (mise à jour)

    Noël– Les chrétiens orthodoxes et catholiques ont marqué lundi Noël, la grande fête de la Nativité. Les fidèles ont participé lundi matin à la messe de Noël, tandis que dans bien des régions de la Roumanie, les enfants ont fait du porte à porte pour chanter des cantiques et faire des vœux de bonheur à leurs hôtes, selon la tradition. Dans son message, le patriarche de l’Eglise orthodoxe, Daniel, a appelé les Roumains à se montrer généreux envers leurs confrères en situation de détresse. Il a également fait part de son affection envers les communautés historiques roumaines des pays voisins et envers la diaspora roumaine. A son tour, le cardinal Lucian de l’Eglise grecque-catholique a souhaité ses vœux « d’amour, de rétablissement et de renouvellement » aux Roumains de partout. L’archevêque catholique de Bucarest, Ioan Robu, s’est déclaré confiant dans la chance de l’Europe de connaître un redressement spirituel.

    Décès– Les milieux scientifiques de Roumanie ont rendu un dernier hommage au président de l’Académie roumaine, Ionel Valentin Vlad, décédé le 25 décembre, à 74 ans, après une longue maladie. Considéré par l’Académie des scientifiques roumains comme un des pionniers des branches de top de la physique, Ionel Valentin Vlad a maîtrisé parfaitement l’optique non linéaire, l’holographie ou encore les instruments optiques laser. De formation Ingénieur en électronique, il a fait des études à Paris le domaine des lasers avant de devenir, une cinquantaine d’années durant, chercheur à l’Institut national de physique des lasers de Magurele où il a inauguré et dirigé le Laboratoire d’Holographie. Il se trouvait à la tête de l’Académie roumaine depuis 2014.

    Météo– La météo s’annonce clémente dans les 24 heures à venir avec des maxima en dessus de la normale saisonnière. Entre 5 et 15 degrés annoncent les météorologues, ciel couvert et une vitesse du vent plutôt modérée.

  • 28.11.2016

    28.11.2016

    Anniversaire – Ce lundi, l’Académie roumaine marque par une session solennelle l’anniversaire de la Grande Union et de la participation de la Roumanie dans la Première Guerre Mondiale. Au programme : le discours du chef d’Etat, Klaus Iohannis ainsi que des allocutions tenues par la Princesse Margarita, la dépositaire de la couronne de la Roumanie, et par le Patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, Daniel. Rappelons-le, le 28 novembre 1918 fut le jour de l’union avec le Royaume de Roumanie de la Bucovine (région du N-E de la Roumanie), sortie de sous la domination autrichienne. Ce moment avait été précédé, le 27 mars de la même année, par l’Union du Pays de Bessarabie (Est, libéré de l’occupation tsariste) avec le Royaume de Roumanie. Puis, le 1er Décembre 1918, à Alba Iulia (centre), les représentants des Roumains de Transylvanie et des contrées de Crisana, de Maramures et du Banat ont décidé eux aussi de l’union avec la Roumanie de leurs provinces jusque-là occupées par l’Empire de l’Autriche Hongrie. A la fin de la Première Guerre mondiale, cet acte a marqué la finalisation du processus de formation de l’Etat roumain unitaire, par l’entrée sous l’autorité de Bucarest de toutes les provinces à population majoritaire roumaine ayant appartenu aux empires multinationaux voisins. Après la révolution anti-communiste de décembre 1989, le 1e Décembre est devenu la Fête Nationale de la Roumanie.

    Défense – Le Conseil suprême de Défense de la Roumanie se réunit mardi à Bucarest pour débattre, entre autres, du plan d’utilisation des forces armées roumaines qui seront déployées dans des missions et des opérations à l’extérieur du pays en 2017, ainsi que de la mise en œuvre de la stratégie nationale de défense pour la période 2015 – 2019. A l’agenda des pourparlers figureront également les mesures adoptées par la Roumanie pour la mise en pratique des régimes de sanctions au niveau internationale entre octobre 2015 et septembre 2016, mais aussi la stratégie d’action à moyen et à long terme dans les relations entre la Roumanie et la République de Moldova voisine, dans le contexte où cette dernière vient d’élire un président pro-russe. Pour sa part, le président roumain Klaus Iohannis a déclaré que Bucarest continuerait à soutenir Chisinau dans ce nouveau contexte.

    Corruption – La Chambre des Députés de Bucarest vote aujourd’hui pour ou contre le démarrage des poursuites pénales à l’encontre du député Eugen Bejinariu, une demande formulée par la Direction Nationale Anticorruption. Ancien secrétaire général du Gouvernement entre 2003 et 2004, celui-ci est accusé d’abus de fonctions dans le dossier appelé Microsoft 2. Il s’agit d’une réduction de presque 50% accordée à Microsoft pour de licences de logiciels destinés aux écoles, une réduction qui aurait été détournée. D’anciens ministre font l’objet de l’a même enquête. Le préjudice causé dans cette affaire dépasse les 67 millions de dollars.

    Migrants – Les gardes – frontières roumains ont interpellé dans une ville du sud-est du pays 6 ressortissants irakiens – 4 adultes et 2 enfants – qui avaient franchi illégalement la frontière depuis la Bulgarie. Ils se déplaçaient à pied, dans une tentative d’arriver en Allemagne. Ils avaient été aidés par 4 Bulgares à entrer en Roumanie dans deux véhicules. Les complices des migrants eu été retenus par les procureurs. Les migrants irakiens seront rendus aux autorités bulgares, conformément au protocole roumano-bulgare. Ces 8 derniers mois, les gardes-frontières roumains ont déjoué de nombreuses tentatives de passage illégal des frontières du sud et de l’ouest du pays.

  • L’Académie roumaine à 150 ans

    L’Académie roumaine à 150 ans

    Une session
    solennelle a marqué lundi les 150 ans écoulés depuis la création de l’Académie
    roumaine, en présence de représentants des autorités, d’autres académies
    européennes ou de personnalités culturelles et scientifiques. Créée en 1866
    sous le nom initial de Société Littéraire Roumaine, devenue par la suite la
    Société Académique Roumaine, l’institution culturelle et scientifique la plus
    importante du pays est sacrée Académie en 1879. Ses membres sont des
    personnalités reconnues et appréciée à la fois dans le pays et à l’étranger,
    s’illustrant dans les secteurs les plus divers, depuis l’histoire et la
    philosophie jusqu’à la physique nucléaire et la biologie micro moléculaire.
    L’Académie roumaine comporte 84 membres titulaires, 76 membres correspondants
    et 45 membres honoraires, dont 6 se trouvant à l’extérieur des frontières du
    pays.


    En un
    siècle et demi d’activité sans interruption, l’Académie roumaine a mené à bien
    sa mission de défense de l’identité et des valeurs nationales, a affirmé
    Ionel-Valentin Vlad, président de l’institution: Voilà pourquoi, si l’on
    parle du développement à long terme de la Roumanie, c’est l’Académie roumaine
    qui assume la partie la plus importante, à savoir la dimension culturelle.
    Celle-ci est mise dans une perspective universelle, avec des objectifs
    clairement définis en matière d’éducation, afin de mieux sensibiliser la
    population du pays, et notamment la jeune génération, au savoir et à la
    culture.




    Présent à
    l’événement, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a, pour sa part, mis en exergue
    le rôle de l’Académie roumaine dans le dialogue interculturel. Au sein de
    la société roumaine, cette haute institution représente un repère de compétence
    pour les nouvelles générations d’élites, ainsi que pour les personnalités
    intellectuelles roumaines qui vivent et travaillent à l’extérieur des
    frontières du pays,
    a dit Klaus Iohannis. De l’avis du président, le
    capital de confiance accumulé à travers le temps par l’Académie permet à
    celle-ci de s’impliquer, avec crédibilité et professionnalisme,
    dans le processus de développement de la Roumanie.


    Pour sa
    part, le premier ministre, Dacian Cioloş, a précisé que son gouvernement
    souhaitait mettre en place un partenariat solide avec l’Académie roumaine, de
    sorte que le savoir-faire de cette institution soit mieux utilisé au profit des
    citoyens. Il a rappelé que les membres de l’Académie planchaient déjà sur une
    stratégie de développement du pays pour les 20 prochaines années. Dacian Cioloş
    a proposé qu’un débat approfondi soit organisé sur ce document afin d’aboutir à
    un plan d’action visant, à terme, un changement de mentalités ainsi qu’une
    réévaluation du système local des valeurs. (trad. Andrei Popov)



  • 04.04.2016 (mise à jour)

    04.04.2016 (mise à jour)

    Protestations — Une partie des médecins traitants de Roumanie continue aujourd’hui le mouvement de protestation débuté la semaine dernière, en refusant de délivrer des recommandations de consultations spécialisées et des ordonnances remboursées par la Caisse d’assurance maladie. Cette situation est le résultat du retard enregistré par la procédure de conclusion de l’accord-cadre de fonctionnement pour l’année en cours et par le manque de financement adéquat pour l’assistance médicale primaire. Les médecins traitants menacent d’entrer en grève si leurs revendications ne trouvent pas de satisfactions.



    Evasion fiscale — Des noms de chefs d’Etat et d’acteurs politiques de premier rang du monde entier, de milliardaires, sportifs célèbres, hommes d’affaires, y compris de Roumanie, mais aussi de réseaux criminels apparaissent dans les documents confidentiels d’un cabinet d’avocat du Panama, montant la manière dont les riches et fameux de ce monde cachent leurs fortunes dans des paradis fiscaux. Selon la BBC, les documents épluchés par des journalistes d’une 70aine de pays semblent être la fuite d’informations la plus ample au sujet de la corruption globale. Parmi les noms en question, on trouve celui du président de l’Argentine, du premier ministre islandais, du président de l’Ukraine, du roi d’Arabie Saoudite, de proches des présidents russe et chinois, ou encore des footballeurs Platini et Messi.



    Motion — La première motion simple contre un membre du Cabinet technocrate du premier ministre roumain Dacian Ciolos fait l’objet des débats à la Chambre des Députés de Bucarest. Les initiateurs, l’Alliance des libéraux et des démocrates de Roumanie et l’Union démocratique des magyars de Roumanie, critiquent la ministre de la Justice, Raluca Pruna, et affirment que le décret relatif aux écoutes téléphoniques dans des affaires pénales qu’elle a soutenu, risquait de transformer la Roumanie en un Etat pas sûr, où les droits de l’homme peuvent être discutés mais pas nécessairement respectés. Les libéraux ont défini de « comique » démarche des initiateurs, alors que le PSD a précisé qu’il n’allait ni initier, ni soutenir des motions simples, mais qu’il allait demander le changement de certains ministres.



    Anniversaire — L’Académie roumaine célèbre aujourd’hui 150 ans d’existence. Une session solennelle est consacrée à cet anniversaire. Y participent représentants des autorités publiques, présidents d’académies européennes, personnalités culturelles et scientifiques roumaines, académiciens de Roumanie et de l’étranger. Fondée en 1866 sous le nom de Société littéraire roumaine, changé par la suite en Société académique roumaine, l’Académie roumaine acquiert son nom définitif en 1879. Aujourd’hui, ce plus haut forum culturel et scientifique de Roumanie rassemble 84 membres titulaires, 76 membres correspondants et 45 membres d’honneur, dont six étrangers.



    Motion — La première motion simple contre un membre du Cabinet technocrate du premier ministre roumain Dacian Ciolos fait l’objet des débats ouverts ce lundi à la Chambre des Députés de Bucarest. Les initiateurs, l’Alliance des libéraux et des démocrates de Roumanie et l’Union démocratique des magyars de Roumanie, critiquent la ministre de la Justice, Raluca Pruna, et affirment que le décret relatif aux écoutes téléphoniques dans des affaires pénales, qu’elle a soutenu, risquait de transformer la Roumanie en un Etat pas sûr, où les droits de l’homme peuvent être discutés mais pas nécessairement respectés. Les libéraux ont défini de « comique » démarche des initiateurs, alors que le PSD a précisé qu’il n’allait ni initier, ni soutenir des motions simples, mais qu’il allait demander le changement de certains ministres.



    Négociations — Les ministres des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, et moldave, Andrei Galbur, ont confirmé, lundi, à Moscou, l’appui de leurs gouvernements respectif à la reprise des négociations dans la formule 5+2, pour la solution du conflit entre le pouvoir central de la République de Moldova et la région séparatiste de Transnistrie. Ces négociations, entre Chisinau et Tiraspol avec la participation de la Russie, de l’Ukraine et de l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe en tant que médiateurs, les Etats Unis et l’Union européenne en tant qu’observateurs, sont suspendues depuis 2014. Le chef de la diplomatie moldave, Andrei Galbur, a exprimé son espoir que la présence, mardi et mercredi, à Chisinau et Tiraspol, des médiateurs et des observateurs internationaux, contribuerait à la reprise rapide des négociations. La Transnistrie a fait sécession en 1992, suite à un conflit armé avec la République de Moldova, qui a été tranché par l’intervention des troupes russes aux côtés des séparatistes.


    Sport — La meilleure joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, est sortie du top 5 mondial, et occupe actuellement la 6e place. C’est la Bélarusse Viktoria Azarenka, gagnante du tournoi de Miami de la semaine dernière, qui passe devant. Simona Halep s’était arrêtée en quarts de finale au tournoi américain. En handball féminin, l’équipe roumaine Corona Brasov a perdu à domicile devant l’équipe allemande TUS Metzingen, en match-aller des demi-finales de la Coupe EHF. Le match-retour aura lieu en Allemagne le 9 avril. Et la nationale de water-polo de Roumanie affronte aujourd’hui la France, au tournoi préolympique de Trieste, en Italie. Dimanche, les sportifs tricolores ont eu raison des Slovaques sur le score de 13 à 11. Le groupe A de la compétition inclut aussi le Canada, la Russie et la Hongrie. Les 4 premières équipes des deux groupes se qualifient pour les quarts de finales et les demi-finalistes participeront aux JO de Rio.

  • 03.04.2015 (mise à jour)

    03.04.2015 (mise à jour)

    Défense — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a déclaré vendredi que la Roumanie ne se sentait pas intimidée par les menaces de la Russie et que la protection que l’OTAN offre au flanc Est de l’Alliance était une conséquence de l’attitude agressive de la Fédération de Russie, qui a illégalement occupé la Crimée et qui soutient les séparatistes de l’est de l’Ukraine. De l’avis du responsable roumain, il s’agirait uniquement de mesures rassurantes et protectrices. La possibilité que la Roumanie accepte d’accueillir sur son territoire de l’armement lourd de l’OTAN, évoquée à Bucarest par le commandant en chef des Forces alliées en Europe, le général Philip Breedlove, est dangereuse, a déclaré pour la Radio publique roumaine le porte – parole du ministère des Affaires étrangères de Moscou. A son avis, de telles mesures étaient contraires au traité fondateur entre la Russie et les Etats-Unis et Moscou se réservait le droit de prendre en compte de telles décisions dans sa planification militaire. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a réagi aux déclarations du responsable russe et affirmé que les décisions de la Roumanie étaient les meilleures pour le pays et pour ses partenaires.



    Exercices — Le destroyer américain « Jason Dunham », doté de missiles guidés de 4e génération, participe à partir de vendredi à l’opération Atlantic Resolve qui se déroule aussi en mer Noire, selon la flotte des Etats-Unis, citée par Agerpres. La présence du bâtiment de guerre américain en mer Noire prouve l’engagement des Etats-Unis d’agir en coopération avec ses alliés pour renforcer la sécurité maritime et la stabilité, a précisé la Flotte américaine. Environ 750 chars de combat de l’armée américaine et plusieurs milliers de militaires ont été déployés en Lituanie, Lettonie et Estonie dans le cadre des exercices Atlantic Resolve, des démarches censées décourager une éventuelle agression russe. L’Alliance organise également des entraînements terrestres en Roumanie. Les exercices visent à consolider la sécurité dans les Etats de l’OTAN sur la toile de fond du conflit en Ukraine. La Russie, qui avait également déroulé une impressionnante démonstration de force, a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude quant au nombre accru d’exercices militaires de l’OTAN en Europe de l’Est. Le ministère russe de la Défense a annoncé l’organisation d’au moins 4.000 exercices militaires en 2015.



    Nucléaire iranien — Le ministre roumain des Affaires étrangères s’est félicité de l’accord politique conclu à Lausanne sur le dossier du nucléaire iranien. Selon lui, ce document constitue un pas décisif vers une solution finale censée rétablir la confiance de la communauté internationale dans le programme nucléaire du Téhéran. Le président américain Barack Obama a lui aussi salué la conclusion de cette entente “historique” avec lIran. Si cette entente aboutit à un accord final dici le 30 juin, elle lempêchera dobtenir larme nucléaire”, a-t-il souligné. Le président américain martèle depuis des mois sa conviction que la voie diplomatique est “de loin, la meilleure”. Selon les premiers éléments divulgués de ce pré-accord, la capacité denrichissement duranium de lIran devra être réduite. Pour ce faire, lIran maintiendrait 6.000 centrifugeuses en activité, contre 10.000 actuellement. Israël a vivement dénoncé jeudi laccord cadre sur le nucléaire iranien après avoir multiplié les mises en garde, agitant même la menace dun recours à la force. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu envisage de mener des consultations de sécurité avec les responsables israéliens.



    Académie — Le président de l’Académie roumaine, Ionel-Valentin Vlad, a présenté vendredi la rétrospective de l’activité de cette institution, créée il y a près d’un siècle et demi. Il a fait savoir que l’ l’Académie était en passe d’élaborer un projet de développement du pays pour les deux décennies à venir. Ont participé à cet événement plusieurs personnalités politiques et culturelles de Roumanie, ainsi que des membres de l’Académie de sciences de République de Moldova. Avec plus de 1.800 chercheurs et près de 70 instituts de recherche et d’excellence, l’Académie est la principale institution de culture et de science de Roumanie.



    Expulsions — Sept ressortissants étrangers adeptes des idéologies radicales promues par les organisations terroristes Etat Islamique et Al-Qaida, ont été expulsés de Roumanie. La décision a été prise par la Cour d’Appel de Bucarest, à la demande du Service roumain de renseignements, selon lequel les sept étrangers, dont un étudiant tunisien, représentaient un véritable danger pour la sécurité du pays.



    Partenariat — Le partenariat entre les Etats-Unis et la Roumanie est plus fort que jamais et cette coopération se poursuivra pour la paix et la stabilité en Europe. C’est ce qu’a déclaré Paul Matier, attaché militaire américain en Roumanie. Il a participé, vendredi, à Sinaia (station de montagne au centre de la Roumanie), à l’inauguration d’une placette aménagée à la mémoire des quelque 400 soldats américains tombés au champ d’honneur pendant la Seconde Guerre Mondiale.



    Corruption — La Bulgarie a décidé de suivre l’exemple de la Roumanie, par la création d’une structure spécialisée dans l’investigation des affaires de haute corruption. Selon Reuters, la Bulgarie ne veut plus être perçue comme un des pays les plus corrompus d’Europe. Le vice – premier ministre bulgare Meglena Kuneva a précisé que la nouvelle institution fonctionnerait selon le modèle du Parquet anticorruption de Roumanie, dont les enquêtes ont abouti à la condamnation de nombreux politiciens et hommes d’affaires. Le gouvernement de Sofia estime que plus de huit mille fonctionnaires pourraient être concernés par l’activité de cette nouvelle autorité judiciaire. La corruption a érodé la confiance des Bulgares dans les institutions de l’Etat, notent encore les journalistes de Reuters. Ils rappellent que Bruxelles a maintes fois critiqué la lenteur de la réforme du système judiciaire bulgare et l’inefficacité de la lutte contre la corruption.





  • L’Académie de sciences sociales et politiques « Ştefan Gheorghiu »

    L’Académie de sciences sociales et politiques « Ştefan Gheorghiu »

    Le communisme a été la première doctrine, régime social et organisation sociétale à avoir prétendu reposer uniquement sur la connaissance rationnelle. De ce fait, tout ce qui n’était pas conforme à ses préceptes devait disparaître. La quête de la vérité sur laquelle devait se construire la nouvelle société, le savoir et la recherche devaient être redéfinis. C’est ainsi qu’est apparue l’Académie de sciences sociales et politiques « Ştefan Gheorghiu », institution d’enseignement supérieur où étaient formés les cadres politiques chargés de mettre en œuvre les intentions du régime. Fondée le 21 mars 1945 par le PCR sous le nom de « l’Université ouvrière du PCR », cette institution était censée parasiter le concept traditionnel d’université et déstabiliser le statut de l’intellectuel. Le nom de « Ştefan Gheorghiu » lui a été attribué à la mémoire d’un ancien militant socialiste du 19e siècle.



    Son dépoussiérage, en 1971, a été une réponse que le régime communiste devait donner au capitalisme qui lui faisait concurrence, affirme l’historien Cosmin Popa, de l’Institut d’histoire « Nicolae Iorga » de Bucarest : « La création de l’Académie de sciences sociales au début des années 1970 peut être comprise comme un symptôme de la tendance au conservatisme manifestée par le régime communiste de Roumanie. C’était aussi un signal clair du souhait du parti et de son leader de réintroduire un certain type de fondement idéologique. Les changements substantiels opérés dans les structures du pouvoir, la réintroduction de la direction collective et de la démocratie interne de parti, la poursuite des réformes afin de trouver des réponses aux défis lancés par le capitalisme dynamique sont des évolutions caractéristiques de tous les Etats communistes dans les années 1960-1970. »



    Le régime communiste de Roumanie a dès le début souffert les effets de l’absence de légitimité et du refus des intellectuels les plus réputés de collaborer après 1945. Au milieu des années 1960, son ouverture aux intellectuels a été une offre que beaucoup n’ont pas refusée.



    Cosmin Popa : «La fin des années 1960 a représenté, dans la pensée théorique de Nicolae Ceauşescu, un moment où il était possible de faire le point sur les succès des efforts déployés dans la relation avec les intellectuels. Dans un discours lors d’une conférence avec les cadres politiques de l’éducation et la recherche, en septembre 1969, convoquée afin de détailler les messages lancés par Ceauşescu lui-même depuis la tribune du 10e Congrès du PCR, Paul Niculescu-Mizil, membre du Comité Central du parti, affirmait que la dichotomie intellectuels nouveaux et intellectuels anciens appartenait au passé… La Roumanie avait, disait-il, des intellectuels unis provenant du milieu ouvrier pour la plupart. Le discours donnait toute une série de clefs pour interpréter la politique du parti en ce qui concerne la spécificité du communisme roumain : la relation du parti avec les intellectuels et les principes d’organisation du système d’enseignement et de recherche. Il partait de la prémisse juste selon laquelle on prenait très bien conscience du fait que la société était au milieu d’une révolution scientifique qui accroissait le poids politique des intellectuels. Leur montée en puissance attirait aussi une modification des institutions de gestion idéologique de cette catégorie, étant donné que la construction du communisme dépendait du succès de ses démarches ».



    La décision du Comité exécutif du Comité central du PCR sur l’organisation de l’Académie pour l’enseignement social-politique et le perfectionnement des cadres « Ştefan Gheorghiu » près le Comité central du PCR était adoptée le 3 octobre 1971. L’Académie devait former de nouveaux dirigeants dans tous les domaines d’activité, pour qu’ils occupent des fonctions dans l’appareil du parti et de l’Etat. Le manque de confiance du régime en le travail idéologique des institutions traditionnelles de recherche a conduit à une augmentation du rôle de l’Académie « Ştefan Gheorghiu ». Un prétexte a été que l’activité des institutions traditionnelles n’était pas proche de la réalité économique.



    Cosmin Popa : « Le contrôle idéologique des sciences sociales n’était pas le principal enjeu de ces démarches. Personne ne doutait, d’ailleurs, de l’efficience de ces leviers de guidage et de contrôle sur les intellectuels existant déjà dans les institutions. Ce que les leaders du parti visaient d’abord, c’était une professionnalisation accrue des responsables politiques et des ressources dépensées de manière plus efficiente. Les économistes ont principalement été visés, à maintes reprises, par les critiques de Nicolae Ceauşescu et de tous ceux en charge de la propagande. Le régime se considérait assez fort pour ne plus insister sur la dimension coercitive du contrôle idéologique. Le parti commençait à se sentir entravé dans son dynamisme par les formes bourgeoises d’organisation de la recherche et de la consécration professionnelle. De l’avis de Ceauşescu, les anciennes institutions, tributaires au modèle révolu de l’intellectuel détaché de la vie réelle, ne descendaient pas dans la réalité, ne répondaient pas rapidement aux besoins générés par le développement économique impétueux. En plus, elles donnaient parfois du fil à retordre à ceux en charge de la propagande ».



    En dépit des ambitions du régime d’en faire une université d’élite, l’Académie « Ştefan Gheorghiu » a été perçue par les spécialistes comme un instrument du régime. Jusqu’à la chute du communisme, elle n’a pas pu dépasser sa condition d’institution de l’appareil répressif et a disparu immédiatement après décembre 1989. (Trad. Ileana Taroi, Ligia Mihaiescu)

  • Hélène Carrère D’Encausse – “On ne peut pas avoir une guerre régionale en Europe…”

    Hélène Carrère D’Encausse – “On ne peut pas avoir une guerre régionale en Europe…”

    Présente à Bucarest en ce mois de juillet 2014, pour participer à l’inauguration du Centre régional francophone de recherches avancées en sciences sociales (CEREFREA), Mme Hélène Carrère D’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, a accordé une interview pour la Rédaction française de RRI. Spécialiste réputée de l’espace russe et ex-soviétique, Hélène Carrère D’Encausse nous a donné son point de vue sur la situation actuelle en Ukraine et dans la région géopolitique dont fait partie ce pays.