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  • Les changements climatiques, un défi planétaire

    Les changements climatiques, un défi planétaire

    Ces 50 dernières années, la température globale grimpe rapidement. En Europe, la moyenne de température est montée d’un degré en 100 ans. Les spécialistes mettent en garde que les événements climatiques extrêmes, y compris les vagues de chaleur, les périodes de sécheresse et d’inondations deviendront plus fréquentes et plus intenses. Ils recommandent de réduire la consommation de combustibles fossiles, de protéger les écosystèmes naturels qui absorbent le carbone de l’atmosphère et d’utiliser l’énergie de sources renouvelables.

    Au fil du temps, plusieurs accords internationaux ont été adoptés afin de solutionner ce problème écologique global, mais l’Accord de Paris sur le changement climatique, finalisé en 2015 et signé en 2016, est peut-être l’initiative la plus importante. L’Accord a été signé par 197 Etats et vise à réduire le niveau de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le document laisse aux pays le soin de trouver les moyens pour atteindre ces objectifs. Après que l’année dernière, les Etats Unis – un des plus grands pollueurs du monde – eurent annoncé leur retrait de cet accord, le président américain est disposé à signer le document sur les changements climatiques uniquement si certaines modifications lui sont apportées. Entre temps, la Syrie – le seul membre de l’ONU à ne pas avoir signé le document – a adhéré officiellement à l’Accord de Paris, à la fin de l’année dernière.

    La climatologue Roxana Bojariu explique : « Les chiffres, tels qu’ils se présentent – il s’agit des réductions de rejets que chaque pays s’est proposé d’opérer – ne couvrent pas le nécessaire pour limiter la hausse de la température moyenne globale à 1,5-2° par rapport au niveau pré-industriel. Pourtant, comme dans le cas de l’Accord de Paris, partant des pays et de leur volonté d’arriver à un consensus, on pourra aller encore plus loin. Les chiffres dont nous disposons indiquent clairement que le réchauffement sera de 3 à 5° à la fin du siècle, par rapport à l’époque pré-industrielle. Toutefois, je ne verrais pas cela comme une fatalité, parce que le style de l’Accord de Paris, c’est de revenir à chaque fois sur les cibles, d’essayer d’accroître les ambitions de chaque Etat à un niveau convergeant à un moment donné vers cette réduction censée nous mener à une hausse de 1,5° ou de 2° tout au plus à la fin du siècle, par rapport à l’époque pré-industrielle. »

    Pour prévenir les effets des changements climatiques, les gouvernements du monde tentent d’instituer un modèle énergétique durable – une révolution énergétique à même de réduire les émissions de CO2. On met l’accent sur la transition de sources polluantes d’énergie – reposant sur les combustibles fossiles – à des sources propres et durables, des sources renouvelables. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que pour atteindre les objectifs établis par l’Accord de Paris, il faut que jusqu’en 2100, les combustibles fossiles représentent tout au plus 25% de la production d’énergie au niveau mondial.

    Roxana Bojariu : « Des pays tels que l’Inde et la Chine sont devenus champions de l’utilisation des énergies renouvelables, de panneaux photovoltaïques, d’énergie éolienne. Et cela en dit déjà long, parce qu’une grande partie de leur économie commence à se détacher du carbone. Il est vrai que pour le moment, ce processus est encore difficile, mais les choses avancent. Même la technologie avance et il existe déjà des solutions qui seront développées et mieux adaptées dans un proche avenir, pour pouvoir remplacer au moins la partie la plus sale des combustibles fossiles. Des initiatives d’éliminer le carbone existent. La France, le Canada et le Royaume Uni, par exemple, se sont proposé des délais très concrets d’élimination de l’usage du carbone dans l’économie. Je dirais donc que nous ne pouvons pas négliger ces évolutions, et que les technologies sont là. Toute l’économie doit se transformer. Ce n’est pas comme pour la réduction de la couche d’ozone ; dans ce cas-là, seuls quelques éléments ont été changés dans les technologies de refroidissement ou dans celles utilisées pour l’agriculture. Il s’agit maintenant du cœur de l’économie mondiale et de l’ensemble de la philosophie économique qui doivent être remplacés, pour pouvoir utiliser les technologies dont nous disposons. »

    Le Parlement européen a approuvé le 17 janvier dernier la Directive relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Selon cet acte réglementaire, les Etats membres doivent arriver, en 2030, à un taux de 35% d’énergie provenant de sources renouvelables. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • L’accord de Paris à l’ère Trump

    L’accord de Paris à l’ère Trump

    Les fluctuations des températures extrêmes, une moindre fréquence des nuits et jours frais et le nombre accru de journées chaudes et de vagues de chaleur ont marqué la dernière moitié de siècle. Les prévisionnistes estiment que les épisodes caniculaires et les précipitations abondantes se feront ressentir davantage le plus probablement en haute altitude, alors que ces phénomènes seront moins intenses dans la plupart des régions tropicales. Les données scientifiques montrent qu’à défaut de mesures appropriées, il est possible qu’à l’horizon 2100 le niveau de la mer augmente d’un mètre, voire plus.

    Vu ces évolutions, certains pays insulaires et nombre de basses régions côtières seront submergés. Les statistiques font également état d’une hausse du nombre de décès causés par la canicule ou le grand froid. On a, par ailleurs, constaté des changements liés à la propagation de certaines maladies transmissibles par l’eau ou causées par des virus. Ceci étant, bien des espèces aquatiques et terrestres ont déjà été relocalisées. Les domaines d’activité qui supposent l’existence de certaines températures et d’un niveau approprié des précipitations, tels l’agriculture, le secteur forestier, l’énergie et le tourisme, sont eux aussi très touchés par les changements climatiques. Nombre de pays en voie de développement comptent parmi les zones les plus exposées aux retombées négatives de ce phénomène. Et ce parce que leurs habitants dépendent dans une très large mesure de leur habitat naturel et disposent des ressources les plus réduites leur permettant de s’adapter au changement climatique.

    Voilà pourquoi la décision du président Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, document adopté en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU, le place du mauvais côté de l’histoire. C’est ce qu’a affirmé Ban Ki-moon ancien secrétaire général des Nations Unies, entre 2007 et 2016. En même temps, cette décision pose de nouveaux défis devant les autres acteurs de l’Accord mentionné. Ce plan d’action, ratifié par 195 pays, vise à limiter, sur le long terme, le coup de chaud de la Terre à moins de +2 degrés Celsius, par rapport à la période pré-industrielle.

    Fidèle à ses promesses électorales et tout en s’attirant une avalanche de critiques de la communauté internationale, le nouveau leader de la Maison Blanche, a décidé du retrait dudit accord en arguant qu’il n’était bénéfique ni pour l’économie du pays ni pour les intérêts des Américains. Les réactions ont fusé des quatre coins du monde. Son homologue français, Emmanuel Macron, a dénoncé ”une faute pour l’avenir de notre planète”, tandis que la Chine a rappelé son engagement à lutter contre le changement climatique.

    Depuis la signature, en 2015, de l’Accord de Paris, l’UE met en place une politique environnementale soutenue. Elle a octroyé aux Etats membres des fonds destinés à remplacer les vieilles industries par d’autres, plus respectueuses du milieu environnant. Et puisque les mesures en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre constituent une priorité pour l’espace communautaire, les leaders européens se sont engagés à transformer le vieux continent en une économie à haute efficacité énergétique, ce qui implique un niveau réduit d’émissions de dioxyde de carbone. Ils se sont également donné pour but de diminuer les émissions de GES de 80 à 95% d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990.

    La Roumanie participe, dès le début, au processus politique international lié au réchauffement climatique. Elle est partie prenante de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto.

    Voici les explications de Viorel Toma, président de l’Agence nationale de protection de l’environnement : « La Roumanie a atteint la cible qu’elle s’est fixée pour l’intervalle 2008-2012 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et s’inscrit dans les paramètres établis pour la seconde partie de l’engagement pris à Doha, soit les années 2013-2020. La stratégie élaborée par Bucarest vise à une croissance économique reposant sur un taux réduit d’émissions de dioxyde de carbone. Elle inclut un plan d’action pour la période 2016-2020, structuré en deux volets, à savoir la baisse des émissions de GES et l’adaptation au dérèglement climatique. Le programme pour l’exercice financier en cours, 2014-2020, prévoit que 27,53 % des fonds européens soient dédiés aux projets à visée climatique. La mise en place de projets concernant l’efficacité énergétique et l’utilisation des sources d’énergie renouvelables au niveau des localités représente un véritable défi pour la Roumanie des années à venir. »


    Les autorités roumaines encouragent la production et l’utilisation de l’énergie verte et la réduction des émissions de gaz à effet de serre surtout dans les grandes villes. (Trad. Mariana Tudose)