Tag: accords

  • 12/02/2022 (mise à jour)

    12/02/2022 (mise à jour)

    Alerte — Le ministère roumain des Affaires étrangères a informé que le niveau d’alerte pour l’Ukraine a été élevé, dans le contexte des dernières évolutions sécuritaires, et il recommande fermement” aux citoyens roumains d’éviter tout déplacement dans ce pays et de manifester une attention particulière. Il a également été décidé de retirer le personnel diplomatique et consulaire non essentiel de la mission diplomatique et d’une partie des offices consulaires d’Ukraine. Toutes les mesures ont été prises pour le rapatriement « volontaire » des membres des familles du personnel diplomatique et consulaire. Ce processus est désormais finalisé à l’ambassade de Kiev et au Consulat général d’Odessa. Le ministère roumain des Affaires étrangères recommande fermement d’éviter les déplacements dans la Péninsule de Crimée et dans la région est de l’Ukraine, respectivement dans les régions de Donetsk et de Lougansk ainsi que dans la zone frontalière entre l’Ukraine et le Belarus. Il rappelle que la situation sécuritaire est tendue et fluide. Le ministère annonce aussi qu’il est prêt à accorder protection et assistance consulaire aux citoyens roumains. Il leur recommande aussi de notifier les coordonnées de leur présence en Ukraine par la plateforme econsulat.ro ou en contactant l’office consulaire le plus proche par téléphone. Une ligne téléphonique dédiée aux citoyens roumains qui se trouvent temporairement en Ukraine a été activée — ils peuvent demander protection et assistance consulaire au +40.751.084.537.



    OTAN — La présence des troupes de l’OTAN en Roumanie est la preuve de la solidarité alliée et du fait que, bien que le risque que la Russie envahisse l’Ukraine soit réel, la Roumanie n’est pas seule, a souligné le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. Il a visité, vendredi, la Base militaire de Mihail Kogălniceanu du sud-est de la Roumanie, aux côtés de son adjoint, Mircea Geoană, et du président roumain Klaus Iohannis. Les premiers transporteurs blindés Stryker sont déjà arrivés sur place et 1 000 militaires américains sont attendus sous peu, pour renforcer le flanc oriental de l’Alliance. Par l’arrivée du détachement Task Force Cougar, le nombre des militaires américains de Roumanie approchera les 2 000. Outre les États-Unis, la France a également annoncé qu’elle était prête à envoyer des troupes en Roumanie. Membre de l’OTAN depuis 2004, la Roumanie accueillait déjà 900 soldats américains, 250 Polonais et 140 Italiens. Un détachement des Forces aériennes des Etats-Unis en Europe, composé d’environ 150 militaires et huit chasseurs F-16 Fighting Falcon, exécute, à compter de vendredi, deux semaines durant, des missions d’entraînement conjointes avec les militaires et les avions F-16 Fighting Falcon des Forces aériennes roumaines. Les aéronefs américains auront aussi des missions de police aérienne renforcée, avec des avions roumains et avec ceux du détachement des Forces aériennes italiennes, qui se trouvent en Roumanie depuis décembre dernier. Un haut officiel du Pentagone a annoncé que les Etats-Unis avaient décidé d’envoyer 3 000 militaires supplémentaires en Pologne aussi.



    Coronavirus — Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de baisser en Roumanie. Samedi, 18 750 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 ont été rapportés ainsi que 157 décès, dont 13 antérieurs. Le taux d’incidence du Covid-19 calculé sur 14 jours atteint les 38,02 par mille habitants. C’est le taux de contamination le plus élevé enregistré jusqu’ici dans la capitale. Les autorités roumaines examinent la possibilité d’alléger progressivement les restrictions sanitaires prises dans le contexte de la pandémie, sur le modèle des pays qui ont déjà dépassé le pic de la 5e vague, a déclaré le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat. Selon lui, le nombre des nouvelles contaminations marque une tendance à la baisse et, si cette décroissance se maintient, la Roumanie pourrait lever les restrictions avant les Pâques orthodoxes, fin avril, a-t-il précisé. A son tour, le coordinateur de la campagne de vaccination anti-Covid, le médecin militaire Valeriu Gheorghiţă, affirme que l’immunisation contre le coronavirus sera saisonnière à l’avenir, comme celle contre la grippe, mais que le vaccin sera à chaque fois adapté au variant du moment. Il a annoncé qu’à présent, la couverture vaccinale de la population adulte est de 50,5 % en Roumanie.



    République de Moldova — La Roumanie soutient de manière pratique les efforts de la République de Moldova en matière de réforme, de rapprochement de la communauté européenne, et d’accroissement de la résilience dans des secteurs essentiels pour les citoyens, affirme le premier ministre Nicolae Ciucă, suite à la visite entreprise vendredi à Chişinău. Il a ajouté que la Roumanie est le premier partenaire commercial de la République de Moldova et un de ses principaux investisseurs. Une série de documents bilatéraux ont été signés à la fin de la réunion conjointe des gouvernements roumain et moldave. Parmi eux — l’Accord intergouvernemental sur la mise en place d’un programme d’assistance en vertu d’une aide financière non remboursable de 100 millions d’euros de la part de la Roumanie. Le Premier ministre roumain Nicolae Ciucă et son homologue moldave Natalia Gavriliţă ont également signé la Déclaration commune sur le renforcement de la coopération dans les domaines économique et des investissements. Des accords de coopération ont également été conclus dans les domaines de la défense, et de la Justice et des affaires intérieures. Nicolae Ciucă a été reçu par la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, à qui il a fait part du soutien indéfectible de la Roumanie pour la mise en œuvre des réformes, notamment dans le domaine de l’Etat de droit.



    Cinéma — La Roumanie est présente à la 72e édition du Festival international de film de Berlin par le documentaire Souvenirs du front est signé par le réalisateur Radu Jude. L’année dernière il avait gagné le grand trophée par son film Babardeală cu bucluc sau porno balamuc (titre en anglais : Bad Luck Banging or Loony Porn), l’histoire d’une prof blâmée par la communauté suite à l’apparition d’enregistrements indécents sur Internet. A Berlin, 18 films sont en lice pour le grand trophée. La Berlinale est un des festivals les plus importants au monde, aux côtés de ceux de cannes et de Venise, et un des seuls à avoir repris ses projections en présence des spectateurs. En raison des restrictions sanitaires imposées par la pandémie de Covid-19, les projections de cette année auront lieu à 50 % de la capacité des salles de cinéma, alors que les réceptions et les fêtes ont été supprimées. 400 films tous genres, formats et durées confondus y seront projetés.


  • La semaine du 7 au 11 février

    La semaine du 7 au 11 février

    La pandémie serait-elle en recul ?


    Les 3-4 prochaines semaines, le nombre de cas de Covid diminuera en Roumanie et l’incidence sera proche d’un cas pour mille habitants, a estimé cette semaine le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. Il a affirmé qu’à ce moment-là, il serait question d’assouplir progressivement les restrictions sanitaires et même d’abandonner certaines d’entre elles, comme le certificat Covid numérique. En revanche, le port du masque à l’intérieur serait maintenu. Le 7 mars reste un point de référence ; c’est alors que la prolongation de l’état d’alerte expire et qu’une décision sera prise en fonction de l’évolution des indicateurs de la pandémie. Depuis le 1er février, la Roumanie a rapporté un record d’infections – plus de 40 000 – au milieu de la 5e vague, le nombre de nouveaux cas a diminué constamment. Le ministre de la santé a également mentionné l’importance de la vaccination, en particulier pour les personnes vulnérables. Depuis le début de la campagne d’immunisation, le 27 décembre 2020, un peu de 8 millions de Roumains ont reçu au moins une dose de vaccin, soit environ la moitié de la population adulte, et environ 42 % de la population générale.



    Mouvements de troupes en Europe du Sud-Est


    Le président Klaus Iohannis et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ont visité, vendredi, la Base aérienne 57 de Mihail Kogălniceanu (sud-est de la Roumanie). C’est là que les éléments d’équipement militaire du détachement que les États-Unis ont envoyé, dans le cadre du soutien aux alliés est-européens, sont arrivés au cours de la semaine, étant donné les tensions entre la Russie et l’Ukraine. Les quelque 1 000 soldats américains déployés en Roumanie rejoignent leurs collègues, plus de 900, déjà stationnés sur le territoire roumain. Jeudi, le président Klaus Iohannis a également visité le siège de la Brigade multinationale Sud-Est de Craiova (sud), destinée à renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN dans la région de la mer Noire et sur le flanc oriental de l’Alliance. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de saluer les récentes décisions des Etats-Unis et de la France relatives à leur présence militaire en Roumanie. Klaus Iohannis a également invité d’autres pays alliés à contribuer aux structures multinationales situées sur le sol roumain.



    La Banque nationale de Roumanie intervient pour stopper l’inflation


    La Roumanie connaîtra une croissance économique de 4,2 % cette année et de 4,5 % en 2023, selon les prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne. Toutefois, la population fait face à l’inflation la plus élevée depuis 2005, et la tendance est à la hausse. Les plus fortes augmentations concernent les tarifs du gaz (plus de 50 %) et de l’électricité (28 %). Vu que, selon les estimations de la Banque centrale, l’inflation devrait bientôt être libellée à deux chiffres, la Banque a élevé son taux directeur jusqu’à 2,5% par an, dans une tentative de modérer l’inflation. Cela aura pour conséquence une augmentation des taux d’intérêt sur les crédits en lei, une diminution de la consommation et un ralentissement de la croissance économique. Cependant, selon les experts, ces coûts sont acceptables afin de stopper l’inflation, l’ennemi public n° 1 au premier semestre de l’année en cours.



    Le ministre de l’Énergie échappe à la motion


    Sévèrement critiqué pour sa manière de gérer la situation actuelle dans le secteur de l’énergie, le ministre libéral Virgil Popescu a dû affronter, cette semaine, une motion que l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, avait soumise à la Chambre des députés. Bref, l’USR qualifie de désastreuse la gestion de la crise des factures d’énergie. De l’avis de l’Union, les décisions du ministre Popescu mettent en danger la sécurité énergétique de la Roumanie. Le débat sur la motion, prévu lundi, a été suspendu après que le chef des députés nationalistes de l’Alliance pour l’unité des Roumains, George Simion, a brusqué le ministre de l’énergie alors que ce dernier s’exprimait à la tribune de la Chambre des députés. La réunion a repris, mais seulement les élus de l’USR, de l’AUR et les non affiliés ont participé aux débats. En signe de protestation, Virgil Popescu et les représentants du PSD, du PNL et de l’UDMR, au pouvoir, avaient quitté la salle. La motion n’a pas été adoptée. D’autre part, les représentants des partis au pouvoir ont modifié le règlement de la Chambre basse, afin que les élus ayant un comportement agressif pendant les réunions plénières puissent être sanctionnés plus sévèrement. L’AUR et l’USR ont annoncé leur intention de saisir la Cour constitutionnelle, au motif que les amendements affectent la transparence de l’activité parlementaire.



    Soutien roumain à la République de Moldova


    Réunion conjointe vendredi à Chişinău du gouvernement roumain et de celui de la République de Moldova. A l’occasion — la signature de plusieurs accords de coopération dans des domaines tels que l’énergie, l’éducation ou l’infrastructure. Bucarest fournira à Chişinău 100 millions d’euros d’aide financière non remboursable. Entre autres, des réseaux d’eau et d’assainissement seront construits et des établissements d’enseignement et culturels seront réhabilités. Un nouveau pont sur la rivière Prut sera également bâti et intégré au futur réseau autoroutier de Roumanie. Dans le même temps, les deux équipes gouvernementales travailleront ensemble pour évaluer, prévenir et gérer les situations de crise dans leur approvisionnement en énergie et en gaz.


    (Trad. : Ligia)

  • 12/02/2022

    12/02/2022

    Otan — La présence des troupes de l’OTAN en Roumanie est la preuve de la solidarité alliée et du fait que, bien que le risque que la Russie envahisse l’Ukraine soit réel, la Roumanie n’est pas seule, a souligné le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. Il a visité, vendredi, la Base militaire de Mihail Kogălniceanu du sud-est de la Roumanie, aux côtés de son adjoint, Mircea Geoană, et du président roumain Klaus Iohannis. Les premiers transporteurs blindés Stryker sont déjà arrivés sur place et 1 000 militaires américains sont attendus sous peu, pour renforcer le flanc oriental de l’Alliance. Par l’arrivée du détachement Task Force Cougar, le nombre des militaires américains de Roumanie approchera les 2 000. Outre les États-Unis, la France a également annoncé qu’elle était prête à envoyer des troupes en Roumanie. Membre de l’OTAN depuis 2004, la Roumanie accueillait déjà 900 soldats américains, 250 Polonais et 140 Italiens. Un détachement des Forces aériennes des Etats-Unis en Europe, composé d’environ 150 militaires et huit chasseurs F-16 Fighting Falcon, exécute, à compter de vendredi, deux semaines durant, des missions d’entraînement conjointes avec les militaires et les avions F-16 Fighting Falcon des Forces aériennes roumaines. Les aéronefs américains auront aussi des missions de police aérienne renforcée, avec des avions roumains et avec ceux du détachement des Forces aériennes italiennes, qui se trouvent en Roumanie depuis décembre dernier. Un haut officiel du Pentagone a annoncé que les Etats-Unis avaient décidé d’envoyer 3 000 militaires supplémentaires en Pologne aussi.



    Dialogue — Les présidents de la Russie, Vladimir Poutine, et des Etats-Unis, Joe Biden, auront aujourd’hui une discussion téléphonique, informe l’agence RIA, citant la déclaration du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Et c’est toujours aujourd’hui que Vladimir Poutine discutera également avec son homologue français, Emmanuel Macron, selon l’agence TASS. Une invasion militaire russe de l’Ukraine, marquée par une campagne massive de raids aériens et par une « attaque rapide » sur Kiev est une « possibilité très réelle » les prochains jours, a mis en garde la Maison Blanche. La Russie maintient plus de 100 000 soldats et de la technique de combat à proximité de la frontière avec l’ancienne république soviétique. Le président roumain Klaus Iohannis considère que l’assurance d’une posture renforcée de dissuasion et de défense de manière unitaire et cohérente sur l’ensemble du flanc est, de la mer Baltique à la mer Noire, contribue à la stabilité régionale et aussi à la sécurité de l’Alliance dans son ensemble. Présent aux consultations que le président des Etats-Unis, Joe Biden, a eus vendredi avec des leaders alliés et des institutions de l’UE en matière de sécurité régionale, le chef de l’Etat roumain a exprimé son soutien ferme pour la continuation du dialogue politique et diplomatique avec la Russie afin de trouver une solution censée permettre la désescalade de la situation sans pour autant compromettre les principes fondamentaux de l’OTAN et du droit international.



    Coronavirus — Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de baisser en Roumanie. Samedi, 18 750 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 ont été rapportés ainsi que 157 décès, dont 13 antérieurs. Les autorités roumaines examinent la possibilité d’alléger progressivement les restrictions sanitaires prises dans le contexte de la pandémie, sur le modèle des pays qui ont déjà dépassé le pic de la 5e vague, a déclaré le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat. Selon lui, le nombre des nouvelles contaminations marque une tendance à la baisse et, si cette décroissance se maintient, la Roumanie pourrait lever les restrictions avant les Pâques orthodoxes, fin avril, a-t-il précisé. A son tour, le coordinateur de la campagne de vaccination anti-Covid, le médecin militaire Valeriu Gheorghiţă, affirme que l’immunisation contre le coronavirus sera saisonnière à l’avenir, comme celle contre la grippe, mais que le vaccin sera à chaque fois adapté au variant du moment. Il a annoncé qu’à présent, la couverture vaccinale de la population adulte est de 50,5 % en Roumanie.



    République de Moldova — La Roumanie soutient de manière pratique les efforts de la République de Moldova en matière de réforme, de rapprochement de la communauté européenne, et d’accroissement de la résilience dans des secteurs essentiels pour les citoyens, affirme le premier ministre Nicolae Ciucă, suite à la visite entreprise vendredi à Chişinău. Il a ajouté que la Roumanie est le premier partenaire commercial de la République de Moldova et un de ses principaux investisseurs. Une série de documents bilatéraux ont été signés à la fin de la réunion conjointe des gouvernements roumain et moldave. Parmi eux — l’Accord intergouvernemental sur la mise en place d’un programme d’assistance en vertu d’une aide financière non remboursable de 100 millions d’euros de la part de la Roumanie. Le Premier ministre roumain Nicolae Ciucă et son homologue moldave Natalia Gavriliţă ont également signé la Déclaration commune sur le renforcement de la coopération dans les domaines économique et des investissements. Des accords de coopération ont également été conclus dans les domaines de la défense, et de la Justice et des affaires intérieures. Nicolae Ciucă a été reçu par la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, à qui il a fait part du soutien indéfectible de la Roumanie pour la mise en œuvre des réformes, notamment dans le domaine de l’Etat de droit.



    Cinéma — La Roumanie est présente à la 72e édition du Festival international de film de Berlin par le documentaire Souvenirs du front est signé par le réalisateur Radu Jude. L’année dernière il avait gagné le grand trophée par son film Babardeală cu bucluc sau porno balamuc (titre en anglais: Bad Luck Banging or Loony Porn), l’histoire d’une prof blâmée par la communauté suite à l’apparition d’enregistrements indécents sur Internet. A Berlin, 18 films sont en lice pour le grand trophée. La Berlinale est un des festivals les plus importants au monde, aux côtés de ceux de cannes et de Venise, et un des seuls à avoir repris ses projections en présence des spectateurs. En raison des restrictions sanitaires imposées par la pandémie de Covid-19, les projections de cette année auront lieu à 50 % de la capacité des salles de cinéma, alors que les réceptions et les fêtes ont été supprimées. 400 films tous genres, formats et durées confondus y seront projetés.



    Météo — Temps en refroidissement en Roumanie. Le ciel reste variable, avec des passages nuageux surtout en montagne, sur le centre, l’est et le sud-est. Dans l’est et le sud-est, le vent est fort. Les maximales du jour vont de 2 à 12°, avec 8° sous un ciel gris à Bucarest.

  • Relations et contrats roumano-chinois

    Présent à Bucarest pour participer au Forum économique Chine — Europe Centrale et Orientale, le premier ministre chinois Li Keqiang et son homologue roumain Victor Ponta ont examiné les domaines de collaboration entre les deux pays. Les pourparlers ont débouché sur plusieurs accords bilatéraux.



    Cette première visite à Bucarest d’un chef de gouvernement chinois depuis 19 ans a été marquée par la signature d’une déclaration commune sur le renforcement de la coopération bilatérale, qui est garanti quelles que soient les évolutions internes et internationales. La Chine est un partenaire privilégié de la Roumanie, les deux pays ayant, depuis plus de soixante ans, des relations politiques et économiques excellentes que Bucarest souhaite maintenir au même niveau — a souligné le premier ministre roumain Victor Ponta. Le chef du gouvernement roumain considère également qu’il existe un potentiel important à développer à travers des projets concrets.



    Victor Ponta : «Au-delà des relations politiques, qui sont excellentes, nous avons beaucoup analysé les relations économiques. Je me félicite de la hausse de près de 30% enregistrée par les exportations de la Roumanie vers la Chine au cours des neuf premiers mois de l’année, mais je crois que la présence à Bucarest du premier ministre Li Keqiang et des autres ministres stimulera aussi bien ces relations économiques que les projets concrets. »



    Les deux chefs de gouvernement se sont également penchés sur les domaines susceptibles d’attirer des investissements chinois en Roumanie. Li Keqiang : « Vous savez très bien que le label ‘fabriqué en Chine’ est mondialement connu et que le développement de la Chine s’accompagne de la modernisation et de la mise à niveau de son économie et des équipements industriels. La fabrication de ces derniers compte de plus en plus sur le marché global et, avec le premier ministre Ponta, nous avons abordé la coopération dans les domaines de ces équipements industriels chinois, de la construction de l’infrastructure roumaine et dans d’autres secteurs. »



    Les pourparlers ont produit de nombreux accords bilatéraux. Le chef du gouvernement de Bucarest, Victor Ponta. « Nous avons signé des accords qui couvrent pratiquement l’énergie nucléaire, celle produite à base de charbon ou d’eau et l’énergie renouvelable de sources éoliennes. Des projets concrets et un grand potentiel existent aussi dans les domaines de l’infrastructure, des produits agroalimentaires et des nouvelles technologies. Nous nous sommes engagés sur un chemin extrêmement important, celui qui mène à un premier projet ferroviaire, pour que la Roumanie ait elle aussi une voie ferrée rapide, construite avec de la technologie chinoise. »



    Qualifiant la Roumanie de «porte-étendard de la collaboration» entre Pékin et l’Europe Centrale et Orientale, le premier ministre chinois a encouragé les sociétés de son pays à investir en Roumanie, ce qui leur permettra d’être actives sur d’autres marchés aussi.

  • La Roumanie et la décolonisation en Afrique

    La Roumanie et la décolonisation en Afrique

    Après la fin de la Seconde guerre mondiale en 1945, le mouvement de décolonisation s’est emparé des relations internationales, la domination des empires coloniaux faisant l’objet de nombreuses contestations. Mais la décolonisation a également marqué le début de violences et de guerres civiles entre factions politiques qui proposaient différents modèles de développement des jeunes Etats. Dans très peu de cas, les situations conflictuelles ont été résolues par le dialogue.



    La décolonisation de l’Afrique a été fermement soutenue par l’Union Soviétique et par la Chine, deux pays communistes en quête de sphères d’influence dans leur lutte contre l’Occident capitaliste. Dans la majorité des colonies africaines, les disputes se sont transformées en guerres parce que les guérillas de gauche, subventionnées et armées par le bloc communiste, ont refusé de négocier avec d’autres groupes politiques. A l’instar des autres pays de ce bloc, la Roumanie s’est elle aussi impliquée dans la décolonisation de l’Afrique. Choisissant de mener sa propre politique, Bucarest a essayé de suivre la voie des pays non-alignés, un mouvement auquel la Roumanie n’a pourtant pas adhéré. Mircea Nicolaescu a été ambassadeur de Roumanie dans plusieurs pays africains et latino-américains, ainsi que membre de la délégation roumaine au Comité de décolonisation de l’ONU. Dans une interview accordée en 1996 au Centre d’histoire orale de la radiodiffusion roumaine, l’ancien diplomate a évoqué les principes promus par la Roumanie dans le processus de décolonisation : « La Roumanie avait des relations avec les espaces ex-coloniaux même avant la Seconde guerre mondiale, des relations très intenses, d’ailleurs. Elles s’étaient intensifiées davantage après la deuxième conflagration mondiale notamment sur la toile de fond des efforts de la Roumanie de s’afficher sur la scène politique internationale en tant que pays indépendant, qui mène sa propre politique étrangère, qui cherche à faire des alliances avec des pays partageant les mêmes intérêts. Les accords scellés avec ces colonies et ensuite Etats africains prévoyaient le maintien de la liberté individuelle, le droit de chaque pays de choisir son propre chemin de développement. Le problème du système d’administration des nouveaux pays et du respect de celui-ci par les autres a toujours figuré dans les documents de la diplomatie roumaine. »



    Pour ce qui est des guerres civiles, la diplomatie roumaine a choisi de promouvoir une politique équidistante et ne s’est pas impliquée ouvertement au côté d’un quelconque mouvement politique africain, affirme Mircea Nicolaescu. « Au Caire, les ambassades visitées par tous les mouvements de libération d’Afrique étaient peu nombreuses. En 1961 — 1964, tous ces mouvements qui suivaient différentes orientations politiques siégeaient au Caire. Mais les ambassades de Roumanie et de deux ou trois autres pays étaient les seules à recevoir des mouvements de libération tant de droite que de gauche. Les Soviétiques avaient leur propre groupe de clients qui soutenaient le modèle soviétique (de régime socialiste). Les Chinois avaient eux aussi leurs clients, pour ne pas mentionner aussi les Américains. Les Français et les Anglais étaient compromis. Dans les pays où les affrontements idéologiques ont divisé le mouvement de libération nationale — Congo, Angola, Mozambique, Kenya, Zimbabwe et ainsi de suite — la Roumanie a été le seul pays à maintenir des contacts avec toutes les parties. Notre canal de dialogue est toujours resté ouvert, mais nous avons constamment souligné que l’accord entre les différentes factions était leur problème à eux. »



    Les Soviétiques n’aimaient pas trop la voie d’une politique africaine indépendante qu’avait choisie la Roumanie. Mais l’équidistance affichée par la Roumanie n’avait pas de substance et elle n’a pas eu d’écho, comme nous l’explique Mircea Nicolaescu « A l’occasion de la proclamation de l’indépendance de l’Angola, les Soviétiques avaient organisé une réunion des ambassadeurs de tous les pays socialistes qui devraient présenter ensemble leurs hommages au nouveau président élu. Et pourtant, le représentant de la Roumanie, l’ambassadeur Gheorghe Stoian n’a pas accepté de s’y rendre en compagnie des autres et a choisi de saluer seul l’indépendance de l’Angola et présenter l’appui de la Roumanie. Le long des troubles en Angola, la Roumanie a entretenu des liens avec tous les mouvements qui ont choisi de la contacter. La Roumanie les a constamment conseillé à se réconcilier. Les Soviétiques ont misé sur un mouvement, les Américains sur un autre, les Chinois se sont rangés du côté des Américains et ça a fini par déclencher une guerre. Ce qui n’a pas été le cas en Tanzanie, où la maturité politique des forces intérieures les a poussées à prendre leur distance des uns comme des autres. »



    Mircea Nicolaescu a également parlé des particularités du continent africain, qui, si elles sont ignorées, ont mené à des échecs tels l’Algérie. « Pour ce qui est de la vision du processus de décolonisation, l’évolution de l’Afrique dite arabe est parfois artificiellement séparée de celle de l’Afrique dite noire. Le continent africain n’est ni complètement arabe ni complètement noir dans aucune de ses régions. Au Sahel, les influences sont réciproques. Historiquement, c’est aussi difficile à les séparer. Un des derniers Etats africains à avoir proclamé son indépendance a été l’Algérie. Dans le monde, peu de zones coloniales avaient été incluses dans le territoire national de la métropole, comme ce fut le cas avec l’Algérie, divisée en trois départements de la France. Pour le mouvement communiste, l’Algérie a été un échec à cause de l’incapacité de comprendre qu’il s’agissait de l’indépendance nationale d’un peuple, non pas de l’indépendance de trois départements français. »



    L’implication de la Roumanie dans la décolonisation de l’Afrique a également signifié le choix d’une direction d’action diplomatique sans perspectives. Dans les années 1980, isolée du monde occidental et maintenue à l’écart par les pays communistes, la diplomatie du régime a trop misé sur la carte africaine…(trad. : Alex Diaconescu, ileana Taroi)