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  • 02.01.2016

    02.01.2016

    Visite — Le premier ministre roumain Dacian Ciolos fera, le 7 janvier, une visite officielle à Berlin, où il s’entretiendra avec la chancelière Angela Merkel. Les deux chefs de gouvernement discuteront, entre autres, du renforcement des relations bilatérales et de la vague de migrants d’Europe. L’agenda de la visite comporte aussi des rencontres avec les membres de la communauté roumaine et avec des représentants du Forum économique roumano-allemand. Le ministre des Affaires étrangères de Bucarest, Lazar Comanescu, fera également partie de la délégation.



    Remboursement Cette année, la Roumanie doit payer, à l’Union européenne et à la Banque Mondiale, 113 millions d’euros d’intérêts et de commissions pour le crédit de type préventif contracté en 2009. En 2015, la Roumanie a remboursé plus de 1,83 milliards d’euros au FMI, à l’Union européenne et à la Banque Mondiale. 2015 a également été l’année où Bucarest a remboursé le crédit au FMI. Entre 2009 et 2015, la somme totale remboursée par la Roumanie aux trois institutions s’est élevée à 4,837 milliards d’euros, selon le ministère des Finances publiques de Bucarest. La Roumanie doit encore payer, jusqu’en 2023, plus de 4,88 milliards d’euros à l’Union européenne et à la Banque Mondiale, dont 3,8 milliards d’euros à l’UE.



    Sculpture — Le ministère roumain de la culture maintient parmi ses priorités l’achat de la sculpture « La Sagesse de la terre » de Constantin Brancusi, détenue actuellement par un propriétaire privé. Vu que le ministère ne détient pas l’argent nécessaire en 2016 et probablement en 2017 non plus, le ministre de la culture, Vlad Alexandrescu, a déclaré qu’il faudrait un effort national pour que l’Etat roumain soit en mesure d’acheter cette œuvre de Brancusi en payant les 20 millions d’euros demandés par l’actuel propriétaire. Constantin Brancusi, né en 1876 dans une commune du département de Gorj, au sud de la Roumanie, et mort à Paris en 1957, est considéré comme l’un des plus grands sculpteurs du 20e siècle ; il a profondément marqué le concept de « forme » dans la sculpture, la peinture et le dessin modernes. Son Ensemble monumental « La Voie des héros » de Târgu Jiu, composé de la Table du silence, la Porte du baiser, l’Allée des chaises et la Colonne sans fin, a été inclus au Patrimoine culturel européen de l’UNESCO en 2007.



    Chisinau — Le premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, doit présenter son équipe et son programme de gouvernement pour demander lundi le vote de confiance du Parlement de Chisinau. Suite aux consultations avec les partis politiques parlementaires, M. Sturza peut compter sur les 19 députés du parti libéral démocrate, le Législatif réunissant 101 élus. La majorité des formations politiques représentées au Parlement ont fait savoir qu’elles refusaient de soutenir l’équipe Ion Sturza, les socialistes déclarant qu’ils n’allaient même pas participer à la séance parlementaire du 4 janvier. Ceux-ci reprochent au président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, le fait de ne les avoir pas consultés avant de proposer la candidature de M. Sturza au poste de premier ministre.



    Bruxelles — Les Pays-Bas ont repris, au 1er janvier, pour la douzième fois, la présidence tournante de l’Union européenne, dans une période extrêmement difficile, au niveau européen et international. La lutte contre le terrorisme, les flux migratoires, la situation en Syrie comptent parmi les défis les plus importants, et la présidence hollandaise devra jouer le rôle-clé de modérateur entre les 28. Le premier ministre Mark Rutte a assuré que ce serait une présidence pragmatique, ciblée sur la solution des problèmes communs qui ne sauraient être solutionnés autrement que par la coopération.



    Prévisions — L’évolution des mouvements populistes, l’élimination de la menace terroriste de Daesh, la baisse de popularité des leaders français et allemand constituent, de l’avis de la publication américaine The Wall Street Journal, les principaux éléments à suivre en 2016. Presque tous les Etats membres de l’UE se confrontent à l’ascension des partis populistes, mécontents des politiques de Bruxelles, qui plaident pour un retour à l’indépendance nationale. Pour ce qui est du terrorisme, l’Administration Barack Obama n’a toujours pas trouvé de solution pour lutter efficacement contre le réseau Etat islamique et sans faire amplifier la puissance de l’Iran et de la Russie. Les attaques terroristes en France et le flux de migrants en Allemagne constituent des défis graves aussi bien pour les deux pays que pour les valeurs essentielles de l’UE. Les analystes de The Wall Street Journal estiment, néanmoins, que le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel resteront probablement au pouvoir jusqu’à l’échéance électorale de 2017.



    Tennis – Les joueuses roumaines de tennis Irina Begu, Monica Niculescu, Andreea Mitu et Patricia Tsig participeront au tournoi de Shenzen, en Chine, du 3 au 9 janvier. Begu et Niculescu font partie des têtes de série, ont annoncé les organisateurs. La joueuse roumaine la plus connue, Simona Halep, victorieuse à Shenzen en 2015, sera présente à Brisbane, en Australie, où elle la principale favorite du tournoi qui se déroule aux mêmes dates que celui de Chine.



    Météo — Il fait très froid en ce moment en Roumanie. Le thermomètre affiche des températures maximales entre moins 8 et 0°, avec moins 6° à midi, dans la capitale Bucarest.

  • La terre arable – investissement profitable

    La terre arable – investissement profitable

    Depuis le 1-er janvier 2014 la Roumanie accorde aux citoyens étrangers le droit d’acheter directement des terrains agricoles. Avant cette date, les étrangers ne pouvaient faire des acquisitions de terrains agricoles que s’ils inscrivaient une firme roumaine. Les spécialistes avertissent que les acquisitions de terrains agricoles augmenteront et qu’un strict contrôle est nécessaire de la part de l’Etat. Pendant 14 ans seulement, on a acheté en Roumanie 3 millions dhectares de terrain fertile ce qui veut dire un tiers des terrains arables à l’échelon national possédés désormais par des Italiens, des Allemands, des Danois, des Anglais, des Norvégiens, des Hollandais, des Hongrois et des Libanais. Officiellement, les compagnies à capital étranger ont d’ores et déjà acheté 1 million dhectares de terrain arable et s’occupent en métayage des travaux sur d’autres deux millions.



    Laurentiu Baciu, président de LAPAR (Ligue des Producteurs Agricoles Roumains) dit que les étrangers cultivent le terrain dans notre pays profitant de la terre fertile, du petit prix par hectare et de la main d’œuvre peu chère mais vendent la récolte dans leurs pays d’origine. Le blé roumain y est transformé par des spécialistes ou utilisé comme fourrage pour animaux qui, ensuite, sont importés en Roumanie et vendus à des consommateurs roumains à des prix sensiblement plus grands que ceux possibles si la transformation était faite en Roumanie.



    Laurentiu Baciu: “Nous devons partir d’une réalité que nous devons d’abord accepter. Nous avons une agriculture privée depuis 20 ans. Ceux de l’extérieur viennent de l’histoire. Nous entamons les premiers pas dans l’exploitation agricole, dans leur modernisation pour pratiquer une agriculture performante. Les sources financières sont ce qu’elles sont. Les banques de Roumanie nous appliquent un certain taux d’intérêt et avec les firmes mères de leurs pays respectifs on pratique un autre niveau d’intérêt, justement où nous trouvons ces acheteurs. Ils bénéficient des taux d’intérêt préférentiels de 1-2 % pour l’achat des terrains dans l’Europe de l’Est et de facilités des gouvernements des pays respectifs. Chez nous, c’est différent. Il y a des superficies dont nous savons qu’elles n’appartiennent pratiquement à personne. Lors de la réforme de 1991 on a remis la terre aux anciens propriétaires sans leur demander s’ils en ont ou pas besoin, s’ils ont la possibilité de travailler cette terre et maintenant ils se trouvent dans la situation de se débarrasser de ces terrains en les vendant au premier acheteur. Dans d’autres pays, les prix des terrains agricoles sont 4-5 fois plus grands qu’en Roumanie car , si chez nous , on parle de 2,5 milliers d’euros par hectare en moyenne, en Belgique ce prix est de 28-30 milliers d’euros par hectare, en France 20 à 25 milliers. C’est la raison pour laquelle ils se bousculent à acheter des terrains en Roumanie. »



    La plupart des investisseurs étrangers sont entré en possession des terrains fertiles de Càlàrasi, de Ialomita ou de Banat. Les Italiens ont acheté les superficies les plus étendues, plus de 250 milliers dhectares, les plus nombreuses situés dans l’ouest du pays. On cherche, en général, des terrains compacts et productifs. La réticence des propriétaires des terrains, des paysans de vendre leurs petits lots de terrain hérités de leurs parents fait que les prix des terrains arables montent constamment et sûrement. Par exemple, dans la commune Intorsura du département de Dolj le prix du terrain arable a augmenté de 600 euros, il y a quelques années, à 1500 euros dans les zones plus pauvres et jusqu’à 2000-3000 euros dans les zones de terrain hautement productif.



    Les maires exhortent les gens à ne pas vendre leurs terres pour ne pas se priver du pain quotidien. Constantin Camen, maire de la commune de Intorsura confirme : “Les investisseurs étrangers sont venus et j’ai dit aux gens de ne pas vendre leurs terrains maintenant car il vont le regretter plus tard. Le prix des terrains va augmenter, seuls ceux qui ont des problèmes graves vendent. »



    Dumitru Dobrescu, édile de Lipovu, à son tour, exhorte les gens du village à ne pas vendre : “C’est un Italien qui a acheté ici à Lipovu 650 hectares. Il y a des associations telles CERVINA qui possède quelques 246 hectares en métayage, il y a encore trois autres sociétés d’environs 100 hectares. La société CERVINA a élevé le prix cette année jusqu’à 6000 lei tandis qu’il y a deux ans celui-ci n’était que de 2500 lei mais ils l’ont accru pour acheter le plus possible de terrains. Et c’est dommage que les gens vendent tout le terrain et ce pays restera dépourvue de terrain agricole. »



    Les terrains agricoles de Moldavie et de Transylvanie de nord-est sont moins chers mais trop morcelés pour qu’un grand investisseur puisse acheter des superficies étendues. C’est, peut-être, la raison pour laquelle dans la zone de Sàlaj, par exemple, il n’y a pas de grandes exploitations agricoles et les plus grands fermiers sont les étrangers qui dans les années ’90 avaient acheté des superficies étendues. Nous apprenons de maire Vasile Lazàr de la commune de Màieriste du département de Sàlaj quelle est la situation de cette zone : “C’est une firme roumaine qui a pour actionnaire un citoyen italien qui a acquis en quelques années une certaine superficie de terrain. C’est une société agricole qui travaille la terre et a, aussi, pris en métayage, d’autres terrains des habitants de notre commune. Il s’agit de quelques 500 hectares dont 100 hectares ont été achetés ce dernier temps, le prix offert étant de quelques 80 lei, 100 lei par aire, ce qui veut dire 8000-10000 lei par hectare (jusqu’à 2500 euros).”



    A partir de ce mois , les terrains agricoles seront vendus selon de nouvelles règles. Ainsi, il y a un total changement de la manière dont un Roumain peut vendre son terrain. Toute annonce doit se faire prioritairement à la mairie et la transaction ne peur se faire à moins d’un délai d’un mois. Le vendeur doit également préciser le prix et la mairie doit afficher ce papier au tableau des avis et notifier les co-propriétaires et les personnes apparentées, les métayers, les voisins et l’Etat. Tous ceux-ci ont prioritairement le droit de préemption pour acheter le terrain en question. La Roumanie détient quelques 14 millions dhectares de terrain agricole dont 10 millions de terrain arable. (trad.: Costion Grigore)

  • Le réseau des cytostatiques

    Le réseau des cytostatiques


    Depuis deux ans et demi environ, les malades du cancer de Roumanie ont de grandes difficultés à trouver les médicaments dont ils ont besoin.Suite aux signaux lancés par les associations de patients, le ministère de la Santé de Bucarest a été contraint de reconnaître qu’il y avait « des discontinuités dans l’approvisionnement » en cytostatiques, notamment pour une vingtaine de ces produits. Les patients atteints de leucémie ou du lymphome de Hodgkin en sont les plus touchés, mais ils ne sont pas les seuls.


    Comment en est-on arrivé là ? En vertu d’une bureaucratie dysfonctionnelle — selonVlad Mixich, journaliste spécialisé dans les questions de santé, qui travaille pour le site “Hotnews.ro” : « La loi roumaine prévoit du traitement gratuit pour les malades du cancer, qu’ils versent ou non des contributions au système national d’Assurance maladie. On en est arrivé là parce que l’Etat roumain est incapable de financer les services qu’il promet et surtout de gérer un problème d’organisation. Une grande partie de ces médicaments ne sont pas très chers, pourtant la politique de l’Etat roumain est de choisir le prix le plus bas pour les médicaments qu’il importe de l’UE. Ce prix est imposé aux producteurs. Or, à ce prix, les distributeurs de médicaments du pays n’ont aucun intérêt à apporter ces cytostatiques en Roumanie, car ils ne font aucun profit. »


    Hormis les distributeurs privés, il existe aussi une société d’Etat chargée de l’achat et de la distribution de médicaments. Appelée Unifarm, cette société sous-financée se confronte également à la bureaucratie excessive. Le public a été surpris de découvrir, au début de cette année, qu’une partie des cytostatiques absents du marché se trouvaient dans les dépôts d’Unifarm. Mais pourquoi n’arrivaient-ils pas dans les hôpitaux et aux malades ? Vlad Mixich : « L’enfer bureaucratique est à nouveau d’actualité. Les responsables d’Unifarm affirment avoir informé les managers des hôpitaux de l’existence de ces médicaments. A leur tour, les managers affirment avoir demandé au ministère ces médicaments et signalé périodiquement leur absence. Ce qui est sûr c’est que les gens d’Unifarm affirment qu’ils ne peuvent pas envoyer les médicaments de leur propre gré aux hôpitaux. Même s’ils avaient annoncé l’absence des médicaments de leurs stocks, les responsables des hôpitaux déclarent qu’ils n’ont rien reçu. En fait, ils ne pouvaient pas acquérir des médicaments provenant des dépôts d’Unifarm, parce que la Caisse nationale d’assurance maladie rembourse aux hôpitaux l’argent pour ces médicaments avec un délai d’environ 200 jours après l’achat. Or Unifarm demandait aux hôpitaux de payer les médicaments sur place. Voilà comment les médicaments présents dans les dépôts d’Unifarm n’arrivaient pas aux malades. »


    Alors que les hôpitaux, les caisses d’assurances et la société Unifarm luttaient contre la bureaucratie, les malades, eux , luttaient contre un ennemi beaucoup plus impitoyable : le cancer. C’est pourquoi les malades ont laissé les autorités prisonnières de la bureaucratie qu’elles avaient créée et ont commencé à chercher eux-mêmes des solutions. Parmi elles : « le réseau des cytostatiques », nommée ainsi par le journaliste qui l’avait présentée pour la première fois à l’opinion publique, Vlad Mixich : « Le fonctionnement du réseau est très simple. Il existe un site www.medicamente-lipsa.ro ouvert à tous ceux qui ont besoin de tels médicaments. Le site contient une liste qui est mise à jour périodiquement. Si un malade trouve son médicament sur la liste, il ne fait que compléter un formulaire envoyé aux administrateurs du site. Le médicament est ensuite sollicité au réseau de bénévoles, qui compte plusieurs centaines de personnes dans tous les pays de l’UE. Ils cherchent les médicaments dans les pharmacies de la ville où ils habitent. S’ils trouvent ce médicament, ils annoncent les administrateurs du site et le patient qui est à son tour informé. Au moment où le malade est d’accord, le bénévole se rend à la pharmacie pour l’acheter avec son propre argent en vertu de l’ordonnance envoyée par le malade de Roumanie. Le médicament arrive en Roumanie par avion, par la poste ou bien par bus. Une fois qu’il reçoit le médicament, le malade le paie et son argent va au bénévole qui a l’acheté. »


    Plusieurs centaines de personnes figurent déjà sur le site du réseau. Les bénévoles membres du réseau des cytostatiques se trouvent notamment en UE puisque la législation de ces pays prévoit la possibilité que toute pharmacie de l’Union délivre des médicaments en vertu d’ordonnances émises dans un autre pays membre.


    Cristian Cojocaru, atteint d’un lymphome de Hodgkin, est membre du réseau des cytostatiques. Il y est arrivé après avoir eu recours, sans succès, à différentes associations et cherché sur Internet les médicaments dont il avait besoin. Il a même contacté les producteurs du Japon et des Etats-Unis. Cristian Cojocaru : « En Roumanie, je n’ai pas cherché trop longtemps, car je savais d’avance que je ne les trouverais pas. Ayant accès à Internet, à la téléphonie internationale, je me suis débrouillé assez vite… A un moment donné, j’ai appelé toutes les pharmacies de Debrecen, en Hongrie, où il m’était plus facile de me rendre pour avoir tous les cytostatiques qui m’avaient été prescrits. Car il est très important de ne pas commencer le traitement avant de s’être procuré tous les médicaments nécessaires.. S’il s’était agi d’une femme âgée, habitant, par exemple, dans une commune du département de Galaţi, où l’on risque, en hiver, d’être bloqué par la neige, elle n’aurait certainement pas pu se procurer les médicaments. »


    Donc, même avec le réseau, les médicaments ne peuvent arriver que chez les malades qui bénéficient de certaines facilités. Et même pour ceux-là, la quête peut durer des mois et retarder le traitement. Fin janvier, le gouvernement a adopté une décision censée régler ce problème : le ministère de la Santé a emprunté 800.000 euros au Trésor. Cet argent sera versé à la compagnie nationale UNIFARM pour acheter des cytostatiques à l’avance. Cristian Cojocaru ne se fait pourtant pas trop d’illusions : « Si l’on commande les médicaments par la même filière, on les aura la semaine prochaine et on commencera le traitement dans deux semaines. Ils plaisantent ou quoi ? Les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain. Les médicaments, on doit les trouver au moment où l’on en a besoin et non pas une semaine ou un mois plus tard.»


    En attendant l’arrivée des cytostatiques en pharmacie, le ministère de la Santé annonce des mesures des plus méritoires : d’une part, réorganiser le programme national, en accordant plus d’attention à l’éducation, à la prévention primaire et au dépistage précoce de la maladie et, d’autre part, réaliser un registre national dont le but serait de rendre l’accès au diagnostic et au traitement plus équitable qu’aujourd’hui. (trad.: Alex Diaconescu, Dominique)