Tag: adhésion à Schengen

  • La Roumanie et la Bulgarie, membres a part entière de l’espace Schengen

    La Roumanie et la Bulgarie, membres a part entière de l’espace Schengen

    Des cérémonies symboliques ont marqué, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, l’entrée dans l’espace Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie également avec frontières terrestres. Au poste-frontière de Giurgiu-Ruse, les représentants des autorités des deux Etats ont célébré ce moment en compagnie de citoyens qui ont traversé pour la première fois la frontière roumano-bulgare sans être contrôlés.

    « Un véritable moment historique, avec des conséquences pratiques particulières pour chaque citoyen roumain et pour les entreprises roumaines. L’intégration de la Roumanie dans l’Union européenne est complète et irrévocable », a déclaré le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, présent à l’événement avec son homologue bulgare, Atanas Ilkov.

    Une autre courte cérémonie a également eu lieu à l’un des   postes-frontière entre la Hongrie et la Roumanie, en présence du chef de la police nationale de Hongrie et de l’inspecteur en chef de la police des frontières de Roumanie.

     

    Une adhésion lente

    Membres de l’Union européenne depuis 2007, les deux pays ont oeuvré ensemble dans le processus d’adhésion à Schengen. Même si les critères techniques étaient remplis depuis 2011, la Roumanie et la Bulgarie n’ont réussi à adhérer partiellement à l’espace de libre circulation qu’en mars de l’année dernière, ce qui a entrainé la levée des contrôles dans les aéroports et les ports maritimes. Quelques mois plus tard, à la mi-décembre, les deux Etats ont finalement reçu l’accord de tous les partenaires européens pour bénéficier des mêmes privilèges aux postes-frontière terrestres. Réfractaire depuis 2022, Vienne avait finalement accepté une entrée partielle de Sofia et Bucarest au printemps dernier et établi une feuille de route pour une éventuelle expansion. Le pays alpin déplorait un afflux de demandeurs d’asile qui s’aggraverait en cas d’élargissement terrestre de Schengen, mais il estime que les mesures mises en place ces derniers mois ont permis “une réduction massive des passages”.

     

    Un passage plus rapide aux frontières

    A partir du 1er janvier, les chauffeurs et les voyageurs n’ont plus besoin de présenter de pièces d’identité et les véhicules peuvent passer sans aucun contrôle. Schengen rend la vie beaucoup plus facile aux chauffeurs de poids lourds, qui devaient jusqu’à présent patienter jusqu’à 20 heures pour transiter les frontières de la Roumanie avec la Hongrie et respectivement la Bulgarie. Pourtant pendant au moins les six premiers mois, des contrôles aléatoires aux frontières viseront surtout les poids lourds afin de dissuader les activités criminelles. Parallèlement, la surveillance de la frontière bulgaro-turque, devenue la frontière extérieure de l’espace Schengen, sera renforcée. Côté tourisme, les acteurs du secteur tablent sur une augmentation du nombre de voyageurs, notamment de ceux se rendant en Grèce.

    L’adhésion complète à Schengen entrainera d’importants bénéfices économiques, à savoir elle augmentera le produit intérieur brut d’au moins 1 % dans les deux pays, selon les estimations.

    Créé en 1985, l’espace Schengen comprend 25 des 27 pays membres de l’Union européenne, ainsi que leurs voisins associés, à savoir la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.

  • Schengen terrestre, de nouveau en discussion

    Schengen terrestre, de nouveau en discussion

    La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, soutient l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen par leurs frontières terrestres d’ici la fin de l’année. C’est le message que la responsable transmettra elle-même durant le Conseil Justice et Affaires intérieures, qui aura lieu ce jeudi à Luxembourg :

    Ylva Johansson : « Je suis fière que pendant ce mandat la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie aient été acceptées au sein l’espace Schengen. Je me suis battue pour cela. L’impact sur les gens est énorme. Pas de passeport, pas de files d’attente, c’est l’Europe. Schengen fait partie de notre identité, de qui nous sommes. La Bulgarie et la Roumanie ont fait plus que cela, elles ont pris toutes les mesures nécessaires, c’est pourquoi mon message aux ministres, ce jeudi, au Conseil de Justice et Affaires intérieures, sera de faire le dernier pas. Supprimez les contrôles aux frontières avant la fin de cette année ! La Roumanie et la Bulgarie le méritent et c’est bon moment de le faire! »

     

    Cette déclaration a été faite lors d’un débat au sein du Parlement européen sur la réintroduction des contrôles aux frontières par certains Etats de l’espace Schengen et les effets de ces décisions sur la zone de libre circulation européenne.

     

    La plus grande zone de trafic au monde

    YlvaJohansson s’est déclarée fière de vivre dans l’espace Schengen. « C’est la plus grande zone de mobilité au monde. 450 millions de personnes de 29 pays peuvent circuler librement à travers l’Europe. Près de 30 % de la population européenne vit dans une zone frontalière. 50 millions de personnes vivent à proximité d’une frontière intérieure. Merci d’avoir inscrit un débat aussi important à l’ordre du jour », a précisé la commissaire devant les eurodéputés.

    Concernant l’entrée de la Roumanie par ses frontières terrestresdans l’espace de libre circulation européenne, récemment, la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne avait annoncé, dans un communiqué de presse, qu’elle présenterait, lors du Conseil JAI, la situation de la mise en œuvre complète de l’acquis Schengen en Roumanie et en Bulgarie.

     

    Adhésion partielle de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen

    Rappelons-le, à la fin de l’année dernière, le Conseil avait décidé de supprimer les contrôles aux frontières aériennes et maritimes de la Roumanie et la Bulgarie. Il est nécessaire d’avoir une  encore autre décision du Conseil pour fixer la date de la suppression des contrôles aux frontières terrestres des deux Etats.

    A Bucarest, le Premier ministre Marcel Ciolacu a déclaré qu’il y avait une communication directe avec les autorités autrichiennes, opposées à l’adhésion de la Roumanie, et a ajouté que dans la période à venir, il y aurait de bonnes nouvelles pour le pays dans le dossier Schengen. Parallèlement, plusieurs responsables européens ont renouvelé leur message de soutien. « L’Europe a besoin de la Roumanie. La Roumanie bénéficie de notre appui en ce qui concerne le dossier Schengen et son intérêt légitime à lever le plus rapidement possible les contrôles aux frontières terrestres », c’est ce qu’a transmis récemment l’ambassadeur d’Allemagne à Bucarest, Peer Gebauer.

  • 22.07.2024 (mise à jour)

    22.07.2024 (mise à jour)

    Iordachescu – La Fédération roumaine de football a annoncé la fin du contrat de collaboration avec le sélectionneur de l’équipe nationale de football, Edward Iordanescu. Selon un communiqué officiel, le contrat arrive à terme à la fin du mois et l’entraîneur Iordachescu a décidé de ne pas le prolonger. Nommé en 2022, Edward Iordanescu a dirigé l’équipe nationale pendant 28 matchs avec 10 victoires et 10 matchs nuls. Lors du Championnat européen de football, l’équipe nationale ayant Iordanescu à sa tête s’est située première de son groupe.

     

    Eau – Dans près de 450 localités roumaines, soit 15 % des communes du pays, l’approvisionnement en eau est soumis à des restrictions en raison de la vague de chaleur qui a aggravé la sécheresse. Selon l’Administration nationale des eaux roumaines, dans 250 autres localités qui ne disposent que de sources d’eau individuelles, les puits se sont asséchés. Le coefficient de remplissage des 40 réservoirs est d’environ 80 %, en légère baisse par rapport à la semaine dernière. Pour la centrale nucléaire de Cernavodă, il n’y a pas de problèmes d’approvisionnement en eau. Les représentants d’Apele Române appellent la population à utiliser l’eau de manière rationnelle, en donnant la priorité à l’eau potable.

     

    Drogues – Le gouvernement roumain a augmenté l’enveloppe destinée à la lutte contre le trafic de drogues à plus de 200 millions d’euros, dans le contexte où les consommateurs sont de plus en plus jeunes.  L’expert anti-drogues, Catalin Tone, a affirmé sur les ondes de Radio Roumanie, que c’est pour la première fois dans son histoire que la Roumanie a mis en place une feuille de route pour mieux combattre les drogues. Les autorités roumaines font des efforts pour former encore 200 policiers, agents et officiers aux techniques de lutte contre les stupéfiants. Presque 500 actions de lutte contre la drogue ont été menées par la Police roumaine et la DIICOT durant les 6 premiers mois de l’année en cours.

     

    Hongrie – Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a rencontré dimanche son homologue hongrois, Sandor Pinter, dans le contexte de la Réunion informelle du Conseil Justice et Affaires Intérieures déroulée à Budapest. Selon un communiqué du ministère des Affaires Intérieures, les discussions ont visé le dossier Schengen, les réseaux de crime organisé et les problèmes aux frontières. Sandor Pinter a réitéré le souhait de son pays en tant que présidente de l’UE d’obtenir l’adhésion des frontières terrestres roumaines et bulgare à la zone de libre circulation d’ici 2024. Quant à la coopération bilatérale, les deux responsables ont mis en avant les bons résultats enregistrés par leurs pays dans la lutte commune contre le crime organisé et transfrontalier. Par ailleurs, ils ont décidé de la mise en place d’une série de mesures censées raccourcir les temps d’attente au passage de la frontière commune.

     

    Avions – Deux bombardiers B52H Stratofortress des forces aériennes américaines ont atterris sur la base roumaine de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie, pour participer à la mission Bomber Task Force Europe 24-4. Dans un communiqué du Bureau des relations publiques des forces aériennes américaines en Europe cité par l’Ambassade des Etats-Unis, c’est pour la première fois que de tels avions participent à des missions en Roumanie. L’objectif est de s’entraîner au combat avec les unités alliées sur place afin de mettre en commun les capacités militaires et assurer les engagements de sécurité assumés par le commandement européen des Etats-Unis.

     

    Migrants – Les garde-frontières roumains du département de Timis, dans l’ouest de la Roumanie, ont dépisté un groupe de  Népalais arrivé illégalement en Roumanie en train de franchir clandestinement la frontière avec la Serbie. Il s’agit de neuf citoyens âgés de 20 à 37 ans qui ont affirmé avoir essayé de se rendre en Europe occidentale. Ils sont venus en Roumanie munis d’une autorisation de travail. Une enquête pour tentative de passage frauduleux de la frontière est en cours.

     

    JO – 82 des 107 sportifs roumains censés participer aux JO de Paris sont arrivés dimanche soir dans la capitale française.  Les canoéistes Ionela et Marius Cosmiuc porteront le drapeau roumain lors de la cérémonie d’ouverture, prévue le 26 juillet. Cette 33ème édition des Jeux olympiques se terminera le 11 août.

     

    Météo – La Roumanie continue à souffrir de chaleur, même si les températures sont inférieures aux 40 degrés de la semaine dernière. L’indice humidex continue à dépasser les 80 unités dans les régions de l’ouest, sud-ouest, sud et sud-est. Le ciel est variable, partiellement couvert en fin d’après-midi et dans la soirée quand des phénomènes orageux risquent de se produire notamment dans les zones de montagne, au centre du pays et dans le sud. Les quantités d’eau cumulées suite aux précipitations peuvent monter à 25 litres par mètre carré. Les températures maximales iront ce lundi de 26 à 37 degrés. Plusieurs départements du sud et du sud-est de la Roumanie sont placés aujourd’hui en une vigilance jaune canicule. 27 degrés à midi, à Bucarest.

  • Dernière ligne droite vers l’espace Schengen

    Dernière ligne droite vers l’espace Schengen

    Enfin dans Schengen, mais pas tout à fait

     

    17 ans après l’adhésion du pays à l’UE, dans les 17 aéroports internationaux et les quatre ports que compte la Roumanie, les voyageurs à destination ou en provenance des autres Etats de l’espace Schengen ne sont plus soumis au contrôle des documents de voyage. Il s’agit d’un pas important, qui comprend aussi des nombreux bénéfices économiques.

     

    En effet, « le passage à cette nouvelle étape contribue à stimuler les échanges commerciaux entre la Roumanie et les autres Etats membres et favorise l’industrie du tourisme au sein de l’Union et dans les relations avec les pays tiers », a souligné à l’occasion la patronne de la diplomatie de Bucarest, Luminita Odobescu.

     

    Des efforts considérables déposés par Bucarest

     

    Invité sur Radio Roumanie, le ministre de l’Intérieur Cătălin Predoiu détaille les efforts considérables consentis par Bucarest depuis plus d’une décennie pour y parvenir :

    « La Roumanie est en effet préparée à adhérer à l’espace Schengen depuis 2010. Depuis lors, elle avait pris des mesures pour réorganiser ses contrôles aux frontières, pour lutter contre l’immigration clandestine, pour renforcer la coopération policière internationale, pour appliquer pleinement la législation européenne, en adhérant au système d’échange d’informations Schengen, ainsi qu’au système EURODAC, destiné au contrôle du transit des migrants. Des centaines de millions d’euros ont été investis dans ces outils, dans des systèmes parfaitement exploitables et fonctionnels. En outre, huit visites d’évaluation ont été effectuées au cours de ces années pour vérifier le respect des critères Schengen et toutes ces visites ont confirmé le fait que nous remplissons les critères techniques d’adhésion. Eh bien, grâce aux efforts déployés ces dernières années par le ministère roumain de l’Intérieur pour établir une relation de confiance, non seulement avec le ministère autrichien de l’Intérieur, mais également avec les autres ministères de l’Intérieur des États membres de l’Union européenne, avec la Commission européenne, avec le commissaire européen aux Affaires intérieures, avec les autres partenaires de la Roumanie nous y sommes arrivés. (…) Sachez aussi que nous exportons déjà notre expertise en matière de lutte contre l’immigration clandestine, tout comme dans le domaine de l’adaptation de la législation en matière d’asile. »

     

    Ce n’est que le premier pas

     

    À partir de ce moment, le processus d’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, en ce y compris avec ses frontières terrestres, semble irréversible, bien que la date exacte de la matérialisation de ces desiderata dépend également de facteurs qui ne relèvent pas de la seule intervention diplomatique de Bucarest, mais plutôt des conjonctures politiques extérieures, a déclaré le ministre de l’Intérieur Cătălin Predoiu.

     

    « L’adhésion de la Roumanie avec ses frontières maritimes et aériennes à l’espace Schengen ne représente que le premier pas du processus. En fonction du résultat des élections prévues en automne en Autriche, seul pays encore opposé à l’adhésion de la Roumanie avec ses frontières terrestres à l’espace Schengen, je pense que nous pourrions franchir la dernière étape d’une adhésion complète à cet espace », estime pour sa part le politologue Cristian Pârvulescu.

     

    Comment expliquer le véto de l’Autriche ?

     

    Cristian Pârvulescu : « J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec nombre de responsables autrichiens, toutes couleurs politiques confondues. Ils se sentent gênés lorsque l’on aborde la question du véto de leur pays en la matière. La position du gouvernement autrichien représente une injustice faite tant à la Roumanie qu’à l’Autriche. Et si je comprends très bien le contexte politique interne de l’Autriche, je ne puis que constater qu’en fait ils n’ont même pas réussi à atteindre leurs objectifs, car au final, cette situation n’a fait qu’augmenter le poids électoral de l’extrême droite, du Parti de la liberté, et non du Parti populaire du chancelier Nehammer. En conséquence, il est possible que vers la fin de cette année les négociations s’accélèrent, mais cela dépendra également de la présidence hongroise et de la composition de la nouvelle Commission européenne. Il y a donc beaucoup d’impondérables qui, cependant, dans des contextes que l’on peut espérer favorables, pourraient conduire à une résolution favorable de ce problème qui traîne depuis 13 années. »

     

    10 milliards d’euros par an pour la Roumanie

     

    En termes financiers, l’adhésion de la Roumanie avec ses frontières terrestres à l’espace Schengen apportera un bénéfice de 10 milliards d’euros par an.

     

    Cristian Pârvulescu : « Évidemment, l’on nous scrute de près pour voir la manière dont nous nous débrouillons après avoir intégré l’espace Schengen avec nos frontières maritimes et aériennes. Forcément, toute erreur de gestion de ces frontières risque de se voir spéculer par les Autrichiens qui pourraient être tentés de retarder encore les choses, pour justifier leur position antérieure. Bien entendu, nous savons pertinemment que leurs arguments concernant la migration illégale ne tiennent pas debout. Les institutions de l’Union européenne, Frontex en premier lieu, ont d’ores et déjà démonté les supputations autrichiennes. A l’envers de la Roumanie, la Croatie, dont l’entrée dans l’espace Schengen a été autorisée en 2023, se trouve bien davantage exposée que la Bulgarie et la Roumanie face à la route migratoire des Balkans. »

     

    La migration asiatique ne cesse de croître en Roumanie

     

    Il n’en reste pas moins que la Roumanie doit faire de plus en plus face à l’immigration légale en provenance du continent asiatique, en augmentation exponentielle ces dernières années, estime le politologue Cristian Pârvulescu.

     

    En effet, si la Roumanie avait accueilli 100 000 travailleurs extracommunautaires dans les années 2022 et 2023, elle devrait en accueillir un quart de million cette année pour faire face à la pénurie de main d’œuvre interne.

     

    Cristian Pârvulescu : « Ces gens se trouvent légalement en Roumanie, mais l’on doit faire attention, car ils peuvent monter à tout moment dans un avion à destination d’un autre Etat membre de l’espace Schengen. S’ils échappaient aux contrôles diligentés dans les aéroports roumains, nous pourrions avoir un gros souci. Ces travailleurs asiatiques viennent en Roumanie pour trouver un meilleur travail, mais certains caressent sans doute l’espoir de pouvoir aller plus loin, vers l’Europe de l’Ouest, ce que, dans le contexte de la suppression des contrôles aux frontières aériennes, devient parfaitement réalisable. »

     

     Malgré tout, les autorités roumaines assurent que même après l’adhésion des frontières aériennes de la Roumanie à l’espace Schengen, les contrôles n’ont pas disparu du jour au lendemain. (Trad Ionut Jugureanu)