Tag: Adina Manea

  • Le besoin d’éducation à la santé

    Le besoin d’éducation à la santé

    LInstitut national de la statistique a récemment publié des données alarmantes : sur près de 200 000 accouchements en 2019, plus de 700 concernaient des jeunes filles de moins de 15 ans, tandis que dans près de 18 000 cas il sagissait de mères entre 15 et 19 ans. Cela fait que sur lensemble de lUE, près dun quart (23%) des mères mineures sont originaires de Roumanie. Ces statistiques ne sont pas pour autant surprenantes. Elles ne font que confirmer une fois de plus lexistence dun phénomène auquel la société roumaine est confrontée depuis très longtemps. Lune des causes ayant mené à cette situation, cest le manque déducation sexuelle. Et ce malgré le fait que des cours facultatifs déducation sanitaire ont été dispensés pendant de nombreuses années, dès la première année du primaire.


    Ces cours sont donnés par des enseignants, voire même par des spécialistes de certaines associations non gouvernementales. Cela fait une trentaine dannées que l’Association « Tineri pentru tineri » (Des jeunes pour les jeunes) sinvestit dans la promotion de léducation sanitaire parmi les élèves roumains, a-t-on appris de sa présidente, Adina Manea : « Quand on parle des programmes mis en place par lassociation “Des jeunes pour les jeunes”, il faut savoir que nous travaillons surtout avec des lycéens, justement pour combler cette lacune du système éducatif national. Depuis de nombreuses années, les statistiques nationales indiquent que les adolescents commencent leur vie sexuelle vers lâge de 15, 16 ou 17 ans. Il est donc important quils soient informés à ce sujet avant de commencer. Nous abordons aussi dautres thèmes, tels que la connaissance de soi, la communication, les valeurs, les décisions, les comportements responsables. Ensuite, nous passons à la contraception et évidemment, à la prévention de linfection au VIH. »



    La loi relative à léducation sanitaire des jeunes est en vigueur depuis 2004. Néanmoins, le nombre des élèves à avoir suivi ce cours optionnel reste très faible. Par exemple, en 2019, seulement 140 000 élèves, soit 4,6 % du total, y étaient inscrits. Toujours en 2019, une initiative a été promue par le Parlement, visant à modifier la loi 272/2004 sur la protection et la promotion des droits de lenfance. Les modifications prévoient, pour lessentiel, de remplacer la notion d’« éducation sexuelle » par celle d« éducation à la santé » et dintroduire lobligation du consentement écrit des parents ou des représentants légaux des enfants pour la mise en œuvre de programmes déducation sanitaire dans les établissements scolaires. Les représentants de la société ne trouvent pas que ces deux changements soient de bon augure, précise notre interlocutrice, Adina Manea : « Lintroduction de lexpression “consentement parental obligatoire” dans une loi sur la protection de lenfance est une surrèglementation. Le ministère de lEducation a des méthodologies spécifiques indiquant comment doivent se dérouler les différentes activités relevant aussi bien du programme commun, qui comporte les disciplines scolaires obligatoires, que des cours facultatifs, comme cest le cas de l”éducation sanitaire”. Les contenus sont dispensés par des enseignants et non par des personnels extérieurs au système. Pourtant, les écoles peuvent avoir recours à des protocoles de collaboration avec des organisations non gouvernementales quelles vérifient au préalable ou bien quelles connaissent et auxquelles elles font confiance. Tout cela nécessite le consentement des parents, car personne en dehors de lécole ne peut y enseigner en labsence de laccord des parents. »



    Adina Manea et dautres représentants de la société civile estiment que « le syntagme “éducation sanitaire” nest plus utilisé en Roumanie depuis très longtemps. A léchelle internationale, la terminologie appropriée cest “éducation pour la santé et promotion de la santé”. En outre, les cours et activités menés dans les écoles par lassociation « Des jeunes pour les jeunes », ne se limitent pas à la reproduction. Ils abordent également des thèmes tels que la prévention de la grossesse et des infections, des thèmes qui seraient utiles aux parents aussi, précise Adina Manea : « A en croire les statistiques, ces cours pourraient très bien profiter aux adultes aussi, cest-à-dire aux parents délèves, car ils n’ont pas assez de connaissances en la matière pour les transmettre à leurs enfants. Largument est apparu que ce type déducation se fait en famille. Très bien ! Faisons-la aussi en famille ! Mais que se passe-t-il si la famille ne sy connaît pas, ne peut pas le faire ou quelle nexiste pas ? »



    Faudrait-il dire « éducation à la santé » au lieu d’« éducation sexuelle » ? Ecoutons Iulian Cristache, président de la Fédération des associations de parents délèves : « Il est vrai que ce syntagme suscite les réticences des parents. Même la Fédération des associations de parents d’élèves a opiné quil serait bon dutiliser le terme “éducation à la santé”, qui comprendrait aussi un module déducation à la sexualité. Il faut absolument quil y ait cette éducation sexuelle, mais elle doit se faire en fonction de lâge des élèves. La nécessité dune telle éducation est dautant plus évidente que nous sommes malheureusement champions en Europe pour ce qui est du nombre de mères adolescentes. »



    La Fédération des associations de parents délèves na pas été invitée aux consultations menées au Parlement en marge de linitiative portant modification de la loi, précise Iulian Cristache: « Nous ny avons pas été conviés. Cest moi qui ai pris linitiative de me rendre à la Commission parlementaire, en tant que représentant de la Fédération. Nous avons envoyé un document présentant notre point de vue, déjà connu grâce aux communiqués antérieurs. Bref, nous avons fait notre devoir. Il y a des réticences, cest vrai, car beaucoup de parents considèrent léducation sexuelle comme un sujet tabou, ce qui nest pas du tout normal. »



    La Fédération des associations de parents délèves trouve quil faudrait encourager davantage la tenue de lactuel cours optionnel déducation à la santé. Iulian Cristache : « Malheureusement, si le parent nest pas averti et que le directeur continue de traiter les cours optionnels comme un simple moyen de compléter les heures de travail de certains enseignants, nous naboutirons à rien. La condition essentielle, y compris pour ce qui est de léducation sanitaire, cest de pouvoir choisir le module déducation sexuelle. Comme nous avons connaissance des contenus de ce module, nous pouvons affirmer quil est très bien adapté aux besoins actuels. Autrement dit, je ne pense pas quil y ait grand-chose à y ajouter. En ce qui concerne le nouveau projet, oui, nous avons besoin de professionnels pour enseigner ces choses. En plus du professeur de biologie, des infirmières ou des médecins spécialisés dans le planning familial pourraient venir tenir de tels cours. Nous avons besoin de professionnels pour que les informations soient transmises correctement. »


    Linitiative portant modification de la loi 272/2004 a été renvoyée au Parlement, car elle na pas été promulguée par le président du pays. (Trad. Mariana Tudose)



  • L’éducation à la vie à l’école et en famille

    L’éducation à la vie à l’école et en famille

    Le projet est ciblé sur l’approche des problèmes spécifiques de la puberté et il est destiné aux élèves du collège, notamment ceux âgés de 12 – 13 ans. Le projet a été orienté vers cette plage d’âge en raison du manque d’information constaté chez la plupart des lycéens, qui, en tant qu’adolescents, devraient déjà mieux connaître leur corps et leurs émotions, ainsi que les dangers propres à cet âge.

    Le manque d’informations est d’ailleurs considéré comme partiellement responsable des chiffres inquiétants que fournissent certaines statistiques. Ainsi, en Roumanie, 10% des femmes qui deviennent mères sont mineures et 6 mères adolescentes sur 10 n’ont jamais eu accès à des renseignements sur la santé de la reproduction. En outre, en dépit du fait qu’un cours optionnel d’Education à la santé a été introduit depuis 2004 dans l’enseignement public, pouvant figurer aux programme depuis la première classe du primaire jusqu’à la fin du lycée, 6% ou 7% seulement des élèves en ont bénéficié pendant l’année scolaire 2017 – 2018. C’est la raison pour laquelle l’Association « Des jeunes pour les jeunes » a lancé ce projet, afin d’aider les enseignants à aborder avec leurs élèves ces questions sensibles du point de vue non seulement physiologique mais aussi et surtout psychologique. Adina Manea, coordinatrice du projet : « C’est un programme destiné aux professeurs principaux, car c’est à eux d’enseigner – ou non – le cours optionnel d’Education à la santé. Ce que nous avons réalisé – à savoir le matériel destiné aux enseignants et le cahier de travail des élèves – peut être utilisé aussi bien durant les heures du programme scolaire, réservées au professeur principal, que pour le cours d’Education à la santé, là où cette discipline est enseignée. La puberté est une période non seulement d’importants changements hormonaux tout à fait naturels que les jeunes comprennent ou pas, qui leur ont été expliqués ou pas, mais aussi d’émotions tout à fait nouvelles, qu’ils doivent apprendre à gérer. A cet âge, la communication et les échanges avec les autres – notamment avec les représentants de l’autre sexe – intéressent beaucoup les jeunes. Ils veulent savoir comment on communique, ce qu’est une communication efficace, comment se protéger et quelles sont les spécificités de la communication en ligne, quelle est l’image de soi dans le monde réel et dans le monde virtuel. Ils sont également vulnérables face aux personnes mal intentionnées qu’ils peuvent rencontrer sur Internet, qu’ils doivent reconnaître et dont ils doivent se protéger.


    Elèves et enseignants ont appris à mieux communiquer sur des sujets tels le corps humain et son développement pendant la puberté, l’estime de soi et les relations avec les autres, la prévention de la violence, les valeurs, la famille et les projets d’avenir. S’il est vrai que les élèves sont mal informés sur ces sujets, les enseignants sont-ils, de leur côté, plus préparés à les aborder ? Adina Manea : « Le plus important, dans nos relations avec les enseignants, c’est qu’ils souhaitent sincèrement contribuer au bien-être des enfants. Ils reconnaissent également qu’ils ne réussissent pas toujours à bien comprendre les problèmes des jeunes générations et qu’ils ont besoin d’aide par le biais d’une formation. Nous avons souhaité, dès le début, impliquer aussi les parents dans ce processus. Les enseignants ont utilisé les connaissances et le savoir-faire acquis pendant le stage, auprès des classes dont ils étaient les professeurs principaux. Les enseignants et les élèves participants au projet, en collaboration avec des bénévoles de notre association, ont déroulé des activités communes avec les parents, abordant ensemble les thèmes proposés lors des cours. Les parents ont ainsi été invités à se rappeler qu’ils ont eux aussi traversé les années de l’adolescence et combien elles ont été difficiles. On les aide également à prendre conscience qu’il est vraiment important de soutenir et de guider leurs enfants tout au long de la puberté et de l’adolescence.

    Sur les 45 écoles participantes au projet « Pour les filles et pour les garçons », 29 se trouvaient en milieu urbain et 16 en milieu rural, dans les conditions où en Roumanie le décalage entre le niveau de vie et les mentalités de la population urbaine et rurale est important. Adina Manea: « Nous avons voulu connaître la réaction des communautés de parents et des communautés scolaires du milieu rural, car les statistiques nationales publient des données inquiétantes sur la pauvreté et le faible niveau d’éducation enregistrés en milieu rural. Nous avons donc voulu savoir si la réaction des gens était aussi inquiétante que ces statistiques, mais ils ont très bien réagi. Tout le monde a été ravi et a apprécié l’impact des cours sur les enfants et la manière dont les rencontres avec les parents s’étaient déroulées.

    Reste à voir dans quelle mesure le modèle de communication entre élèves et enseignants, proposé par l’Association « Des jeunes pour les jeunes », sera appliqué pour améliorer le niveau d’information des adolescents et développer chez eux une meilleure la connaissance de soi.(Aut. : Christine Leșcu ; Trad : Dominique)

  • Educaţie pentru viaţă, în şcoală şi acasă

    Educaţie pentru viaţă, în şcoală şi acasă

    Recent, 154 de cadre
    didactice care formează minimum 4200 de elevi din 8 județe ale României plus
    municipiul București au beneficiat de instruirea oferită de proiectul Pentru
    fete și băieți
    , derulat de Asociația Tineri pentru tineri. Scopul
    proiectului: abordarea problemelor specifice pubertății cu elevii de gimnaziu,
    mai ales cu cei din clasele a VI-a și a VII-a. Motivul orientării către această
    grupă de vârstă îl constituie lipsa de informații observată la o mare parte din
    liceeni, adolescenți care ar fi trebuit deja să-și cunoască mai bine atât
    corpul, cât și emoțiile, dar și pericolele specifice vârstei. De altfel, lipsa
    de informații este considerată a fi parțial responsabilă și pentru anumite
    statistici îngrijorătoare: anual, 10% din femeile care nasc în România sunt
    minore și 6 din 10 mame adolescente nu au avut niciodată acces la date legate
    de sănătatea reproducerii. În plus, deși din 2004 există în învăţămîntul public
    disciplina opţională Educaţie pentru sănătate, care poate fi predată de la
    clasa I până la clasa a XII-a, doar 6% – 7% din numărul elevilor din sistemul
    preuniversitar au beneficiat de acest curs în anul școlar 2017 – 2018.

    Acesta
    este contextul în care Asociația Tineri pentru tineri derulează proiectul
    Pentru fete și băieți
    , tocmai pentru a-i ajuta pe profesori să discute cu
    elevii pe aceste teme sensibile și din punct de vedere psihologic, nu doar
    fiziologic, aflăm de la Adina Marea, coordonatorea proiectului:

    Este un program destinat diriginților care țin sau nu cursul opțional
    Educație pentru sănătate. Ceea ce am realizat noi – adică suportul de curs
    destinat cadrelor didactice și caietul de lucru pentru elevi – pot fi utilizate
    atât la ora de dirigenția, cât și pentru ora de Educație pentru sănătate, acolo
    unde s-a ales predarea ei. În perioada pubertății, în afară de faptul că apar
    diverse schimbări hormonale naturale pe care le înțeleg sau nu, care le sunt
    sau nu le sunt explicate, apare și un nou spectru de emoții. Este important ca
    ei să știe cum să le gestioneze. În plus, la această vârstă, copiii sunt foarte
    interesați de comunicarea și relaționarea cu ceilalți, inclusiv de relaționarea
    romantică. Vor să știe cum comunicăm unii cu alții, ce înseamnă comunicarea
    convingătoare, cum ne protejăm și ce înseamnă comunicarea în mediul virtual,
    care este imaginea de sine în mediul real și cel virtual. Sunt și vulnerabili
    în fața persoanelor rău intenționate care există în mediul online. Tinerii
    trebuie să afle cum să facă diferența.


    Profesorii și elevii au
    învățat cum să comunice mai bine între ei pe subiecte precum: corpul uman și dezvoltarea la pubertate, stima de sine și
    relaționare, modalități de prevenire a violenței, valori, familie și planuri de
    viitor. Dacă elevii sunt slab informați pe aceste teme, cât de pregătiți sunt
    profesorii să le abordeze.

    Adina Manea: Lucrul cel mai important în relația
    cu profesorii este faptul că ei au intenția și doresc să contribuie la binele
    copiilor. De asemenea, ei își asumă faptul că au unele carențe în a înțelege
    problemele generațiilor mai tinere și că au nevoie de sprijin prin formare. Mai
    mult decât atât. Noi am intenționat de la bun început ca părinții să fie parte
    din conversație. După ce am realizat formarea cadrelor didactice, dânșii au
    mers la clasele unde sunt diriginți și au aplicat ce au învățat la cursurile
    noastre. În plus, cadrele didactice, elevii implicați în proiect împreună cu
    voluntarii asociației Tineri pentru tineri realizează niște activități la
    care invită și părinții cu care să comunice despre temele de la cursuri.
    Astfel, părinții sunt invitați să-și amintească faptul că și ei au trecut prin
    această vârstă și cât de greu le-a fost și, de asemenea, să-și dea seama cât de
    important este să-și sprijine copiii în parcursul de la pubertate la
    adolescență.


    Dintre școlile
    participante la proiectul Pentru fete și băieți, 29
    unități școlare au fost în mediul urban și 16, în cel rural, știut fiind faptul
    că ultima zonă este dezavantajată din multe puncte de vedere în România.

    Adina
    Manea: Am vrut să vedem
    care este reacția comunităților de părinți și a comunităților școlare din
    mediul rural despre care statisticile naționale ne arată date îngrijorătoare
    privind sărăcia, dezavantajarea sau nivelul redus de educație. Mă refer la
    datele care ne arată clar că, în prezent, ruralul este net dezavantajat față de
    urban. Noi am vrut să vedem dacă reacția oamenilor de acolo e la fel de
    întunecată ca statisticile, dar ei au reacționat, de fapt, foarte bine. Toată
    lumea a fost încântată de efectul cursurilor asupra copiilor și de modul în
    care au decurs întâlnirile cu părinții.


    Rămâne de văzut în ce măsură modelul de comunicare dintre
    profesori și elevi implementat de Asociația Tineri pentru tineri va fi
    aplicat pentru ca nivelul de informații și de auto-cunoaștere să crească.

  • Educaţia sexuală în şcoala românească – între controversă şi necesitate

    Educaţia sexuală în şcoala românească – între controversă şi necesitate

    Deşi în
    multe sisteme de educaţie europene, educaţia sexuală este obligatorie, sunt
    state, printre care şi România, în care reprezintă încă un subiect de dezbateri
    şi controverse. În ţara noastră, potrivit Legii Nr. 272 din 2004 privind
    protecţia şi promovarea drepturilor copilului, republicată în 2014, organele
    de specialitate ale administraţiei publice centrale, autorităţile
    administraţiei publice locale, precum şi orice alte instituţii publice sau private
    cu atribuţii în domeniul sănătăţii sunt obligate să adopte, în condiţiile
    legii, toate măsurile necesare pentru derularea sistematică în unităţile
    şcolare de programe de educaţie pentru viaţă, inclusiv educaţie sexuală pentru
    copii, în vederea prevenirii contactării bolilor cu transmitere sexuală şi a
    gravidităţii minorelor.


    Controversele iscate vizează obligativitatea disciplinei în şcoală, cine o
    predă, de la ce vârstă, dacă să se numească educaţie sexuală sau educaţie
    pentru sănătate. Ba chiar sunt şi asociaţii care militează împotriva
    introducerii în şcoli a educaţiei sexuale. Toate acestea, deşi, pe de o parte,
    România se confruntă cu mari probleme mai ales în ceea ce priveşte numărul
    mamelor adolescente şi, pe de altă parte, din 2004 există în învăţămîntul
    public preuniversitar disciplina opţională Educaţie pentru sănătate, care poate
    fi predată de la clasa I până la clasa a XII-a. Demersul a început în 1999, la
    iniţiativa mai multor ONG-uri care, în parteneriat cu Ministerul Educaţiei şi
    Ministerul Sănătăţii, au lucrat la Programul Naţional Educaţie pentru sănătate
    în şcoala românească
    , concretizat apoi prin acest opţional care include
    educaţia sexuală. Adina Manea, director de programe al Fundaţiei Tineri pentru
    tineri
    , unul dintre iniţiatorii demersului: Educaţia sexuală este
    asimilată cu modulul de Educaţie pentru sănătatea reproducerii şi valorile
    familiei, tematică de sine stătătoare în cadrul opţionalului Educaţie pentru
    sănătate. Mai mult, ea se combină cu alte teme precum Sănătatea mentală, unde
    se vorbeşte despre inteligenţă emoţională, exprimarea emoţiilor, identificarea
    lor… Igienă, Anatomie şi Fiziologie… Inclusiv se combină cu ceea ce
    înseamnă Prevenirea accidentelor şi violenţei. Toate aceste tematici care fac
    parte din Educaţia pentru sănătate aşa au fost gândite de la început, să se
    combine într-un mod armonios şi să genereze o intervenţie integrată, care să
    abordeze toate nevoile de stil de viaţă responsabil şi sănătos pentru copii.


    După 14 ani de la crearea acestui opţional, numărul elevilor care au acces
    la el este destul de mic. În principal, opţionalul ajunge cam la
    5-6-7% din toată populaţia şcolară din învăţământul preuniversitar de masă,
    conform statisticilor şi centralizărilor pe care le realizează Ministerul
    Educaţiei. Este probabil unul dintre cele mai mari opţionale care se realizează
    la nivel naţional, şi cu cea mai mare acoperire, şi cel mai longeviv, pentru
    că, din 2001 până în 2004 s-a întâmplat pilotarea în 15 judeţe, s-a realizat
    programa şcolară… Ori, din 2004, noi avem deja o programă şcolară aprobată la
    nivel naţional prin ordin de ministru, care se implementează în şcoală. Care,
    da, ar trebui să fie revizuită pe noua metodologie de elaborare a programelor
    şcolare. În ceea ce priveşte numărul de elevi, Ministerul Educaţiei
    îngrijeşte o populaţie de elevi foarte mare. Sunt aproape trei milioane în
    preuniversitar, pe care ONG-urile nu au cum să o acopere. Deci, chiar dacă
    vorbim despre procente insuficiente din perspectivă de sănătate publică şi
    acces universal, că 6-7, chiar 10% este insuficient, pentru un opţional este
    destul de bine. El ajunge, conform datelor de la Ministerul Educaţiei, la peste
    150 de mii de elevi anual.


    Iulian Cristache, președintele Federaţiei Naţionale a Asociaţiilor de Părinţi
    – Învăţământ Preuniversitar, este de părere că numărul celor care aleg
    opţionalul este foarte mic. Şi nu pentru că părinţii nu şi l-ar fi
    dorit, ci pentru că pur şi simplu nu le este adus la cunoştinţă. În al doilea
    rând, opţionalele sunt făcute, în general, astfel încât să se completeze norma
    didactică a elevilor din şcoala respectivă, ceea ce nu este corect. Opţionalul ar trebui să fie, la modul real,
    curriculum la decizia şcolii, care să ajute copiii… Avem nevoie de Educaţie pentru sănătate, având în vedere statisticile
    şi faptul că avem un număr de fetiţe care, în ciclul gimnazial, ajung să aibă
    sarcini nedorite. Numai că nu cred că putem merge la o disciplină care să facă
    parte din trunchiul comun (discipline
    obligatorii). Şi aici este o
    problemă. Pentru că sunt deja contradicţii între ce-şi doresc unii părinţi şi
    ce-şi doresc ceilalţi. Nici noi nu
    avem o idee clară ce dorim, de aceea ar trebui să ne ajute specialiştii de la Institutul
    de Ştiinţe ale Educaţiei, pe baza unor rapoarte de la Institutul de Sănătate
    Publică, să ştim cum procedăm.


    Polemicile pe tema predării educaţiei sexuale în şcoli i-au inspirat şi pe
    artişti. Produs de Centrul de Teatru Educațional Replika, spectacolul participativ: Totul e foarte normal, creat de autoarea dramatică Alexa Băcanu şi regizoarea
    Leta Popescu, invită părinții și preadolescenții (10 -15 ani) la un dialog
    deschis despre schimbările fizice, emoţionale şi intelectuale de la începutul
    adolescenţei. Leta Popescu: Eu şi Alexa Băcanu am fost şi suntem destul
    de atente la ce se întâmplă şi cum putem prin teatru să sprijinim un anumit tip
    de dezbatere. Adică, unul din aspectele pe care le iau în calcul când creez
    este să fie relevant pentru cineva. De aceea apare şi în spectacol un moment în
    care sunt foarte multe păreri. E un preot care vorbeşte despre educaţia
    sexuală, un părinte care este împotrivă, o mamă care este pro şi un psiholog…
    Se face o dezbatere şi oamenii ar trebui să voteze cu da sau nu… Iar pentru
    mine, toţi patru au dreptate. Sigur că e un subiect atât de delicat încât
    trebuie să avem curaj, totuşi, să vorbim, să înţelegem toate problemele şi să
    nu milităm nici pe o parte, nici pe alta cu atâta vehemenţă.



    Cine predă Educaţia pentru sănătate, implicit
    educaţia sexuală? Este una dintre principalele temeri exprimate de părinţi. Orice
    cadru didactic care este interesat să discute cu copiii despre lucrurile care
    se întâmplă în viaţa lor şi care îi responsabilizează pentru a avea un stil de
    viaţă sănătos, susţine Adina Manea. :Numai că profesorii aceştia
    au nevoie de o formare suplimentară, pentru că nu este atât de mult problema de
    transmitere de cunoştinţe şi informaţii, cât de corectarea cunoştinţelor pe
    care elevii le au, mai ales cei care sunt la pubertate sau adolescenţă şi care
    au deja la dispoziţie mijloace de informare pe internet. Este mai degrabă de
    transmiterea de atitudini şi formarea unor abilităţi.

  • „Foreplay“: Theaterstück problematisiert das Thema Teenie-Mütter

    „Foreplay“: Theaterstück problematisiert das Thema Teenie-Mütter

    Die Eltern sollten allerdings darauf vorbereitet sein, denn die Entscheidung bringt viele Änderungen mit sich. Und das ist eben bei den Teenie-Müttern Rumäniens nicht der Fall. Wenn Kinder Kinder kriegen — ein Phänomen, das mittlerweile auch hierzulande hohe Wellen schlägt. Wieder einmal ein Bereich, in dem Rumänien zu den Schlusslichtern in der EU gehört. Laut Eurostat hatten 14% der 2016 in Rumänien erstgeborenen Kinder eine Mutter unter zwanzig. Und 2015 zeigten die EU-Statistiken sogar, dass über 350 der jungen Mütter zwischen 10 und 14 Jahre alt waren. Weitere circa 13.000 Frauen hatten ihr Kind mit 15-19 Jahren zur Welt gebracht.



    Hinter den trockenen Zahlen stecken aber aus den Fugen geratene Menschenleben, wobei manche Mütter sich zusätzlich mit der Ablehnung durch die Gesellschaft konfrontieren. Die Regisseurin Ozana Nicolau hat die für sie beeindruckenden Fälle in ihrem Theaterstück Foreplay“ verarbeitet. Dabei sei sie von persönlichen Erfahrungen ausgegangen.



    Die Aufführung hat einen sehr persönlichen Kern. Es geht um meine Kindheit in den 1990er Jahren, in einem Randviertel von Bukarest. Ich bin dort vielen jugendlichen Müttern begegnet. Ich habe auch Schulkameradinnen gekannt, oder Nachbarinnen und Freundinnen aus unserem Wohnblock, die in dieser Situation waren. Und dazu war es — so gut wie jedes Mal — nach dem gleichen Szenario gekommen: Die Mädchen wurden schwanger und hatten nicht den Mut, es den Eltern zu sagen, nur die Klassenkameraden oder Freunde wussten es... Ich rede hier von den ersten Gymnasiumsjahren, der sechsten, siebten und achten Klasse in den Jahren 1996–1998. Und irgendwann, als die Schwangerschaft sichtbar wurde, waren sie auf einmal weg, entweder aus der Schule oder vom Spielplatz verschwunden. Ich kann davon ausgehen, dass sie entweder aufs Land oder in eine kleinere Stadt geschickt wurden — als Lösung des Problems. Es galt auf jeden Fall als eine gro‎ße Schande und es war undenkbar, dass man mit 13 oder 14 als schwangeres Mädchen weiter in die Schule geht. Es war inakzeptabel.“




    Der dadurch erzwungene Schulabgang macht es für betroffene Frauen später unmöglich, einen anständigen Arbeitsplatz zu finden. Darüber hinaus sind sie von der Gesellschaft gebrandmarkt. Bei der Recherche für die Aufführung von Foreplay“ unterhielt sich Ozana Nicolau mit über 30 schwangeren Mädchen. Einige von ihnen sagten ihr, in ihrem Umfeld würde man ihr das als Verfehlung vorwerfen. So würden Mütter irgendwann das eigene Kind als ein Fehler sehen, glaubt die Regisseurin.



    Anstatt sich doch über diese Erfahrung des Mutterwerdens zu freuen, wird daraus eine Art Belastung. Die Erfahrung, die man als Mutter oder Vater macht, ist ohnehin schon schwierig und voller Herausforderungen. Wenn das mit 14 oder 15 Jahren passiert, wenn die eigene Persönlichkeit noch nicht gefestigt ist, muss man auf einmal für eine andere Person die Verantwortung tragen, obwohl man nicht einmal gelernt hat, für sich selbst verantwortlich zu sein. Es entsteht ein innerer Konflikt und darüber hinaus gibt es noch die Gesellschaft, die mit dem Finger auf einen zeigt, weil man einen Riesenfehler begangen hätte.“




    Die Künstler hätten im Foreplay- Projekt auch eine interessante Tatsache herausgefunden, und zwar, dass die Situation der Teenager-Mütter nicht ausschlie‎ßlich auf ein wirtschaftlich benachteiligendes Umfeld zurückzuführen sei. Es seien in allen sozialen Kategorien Fälle anzutreffen, berichtet die Regisseurin Ozana Nicolau.



    Das hängt eher mit unserer Vergangenheit zusammen. Rumänien ist immer noch von der tabuisierten Sexualität vorbelastet, es fällt uns immer noch schwer, über dieses Thema zu reden. In den Schulen findet Sexualkunde so gut wie gar nicht statt, aber auch zu Hause schweigt man zum Thema. Das ist das Problem.“




    Immerhin gibt es seit 2004 im öffentlichen Schulwesen ein Wahlfach — die sogenannte Gesundheitserziehung“. Das Fach ist von der ersten bis zur zwölften Klasse verfügbar, die Materie wird in den Schulen von den Biologie- oder den Grundschullehrern unterrichtet. Alles infolge eines spezifischen Fortbildungsprogramms. Zu den Trägern des Programms gehörte auch die NGO Jugend für Jugend“. Die Fortbildung beginnt mit Grundbegriffen in den Bereichen Hygiene und Umweltschutz und geht hin bis zur gesunden Fortpflanzung und Familienplanung. All diese Begriffe werden den Kindern altersgemä‎ß vermittelt — versicherte uns die Leiterin der Stiftung Jugend für Jugend“, Adina Manea. Im Schuljahr 2014–2015 haben ungefähr 6% aller Schüler den Unterricht im Fach Gesundheitserziehung besucht. Wir wollten zudem von Adina Manea erfahren, wieviele Schulen in Rumänien das Wahlfach eingeführt haben.



    Aus den Statistiken des Bildungsministeriums für das Jahr 2017–2018 geht hervor, dass dieses Wahlfach in über 3500 Schulen landesweit unterrichtet wird. Das entspricht etwa 6-7% der Gesamtanzahl der Schüler. Es ist viel für ein Wahlfach, aber wenig, wenn man die Bedürfnisse der rumänischen Schüler eines jeden Alters berücksichtigt.“




    Die Zivilgesellschaft plädiert für einen breiteren Zugang der Bevölkerung zu dieser Art von Erziehung. Doch das soll nicht unbedingt im schulischen Umfeld geschehen, denn ein Teil der jungen Mütter geht nicht mehr zur Schule. Und da spielen auch andere Faktoren eine negative Rolle, etwa die Schulabgänger-Quote, die in Rumänien ebenfalls hoch ist. Nichtsdestotrotz werde ein allgemeiner Zugang zur Erziehung für eine gesunde Fortbildung gebraucht, sagt Adina Manea.



    Es geht hier um einen Anteil von 10% aller Frauen. Das ist sehr viel, denn eine Schwangerschaft im jugendlichen Alter geht mit anderen Gesundheitsrisiken für Mutter und Kind einher. Während eines Schuljahres gelingt es im Schnitt nur zwei jungen Frauen, die Schwangerschaft bis zum geplanten Ende zu führen. Es ist auch klar, dass die Schulen bereit sind, sie zu unterstützen, wenn sie nicht die Schule schmei‎ßen wollen. Das mit diesem Phänomen früher verbundene Stigma gibt es zwar nicht mehr, aber gleichzeitig wird über das Thema nicht gesprochen. Wenn es um das Umfeld und die Schulkollegen geht, da sind die Dinge von Fall zu Fall unterschiedlich. In den Fällen, die unser Verband kennt, werden die Kinder zur Welt gebracht und von der Familie hochgezogen. Weil wir sehr oft in den Gymnasien arbeiten (ab der 9. Klasse), treffen wir hier Jugendliche, die über genügend Finanzmittel verfügen, denn um diese Bildungsstufe zu erreichen, braucht man eben Geld und auch die Unterstützung der Familie.“




    Die Unterstützung der Familie ist auch nach Ansicht der Regisseurin Ozana Nicolau wichtig. Sie kenne auch Glücksfälle in diesem Zusammenhang.



    Wenn sie das Glück haben, in einer emotional ausgewogeneren Familie zu leben, die versteht, was das betreffende Mädchen gerade durchmacht, dann legen sich die Probleme in der Regel nach zwei Jahren. Ich kenne den Fall eines Mädchens aus Vaslui, das seinerseits Mutter geworden war und das eine sehr gute Note beim Abitur bekommen und weiterhin das Studium an einer Hochschule begonnen hat, wo sie sogar eine Stipendiatin ist. Es ist also möglich, wenn die Familie sie unterstützt und auch der Partner in der Nähe ist.“




    Die Aufführung von Foreplay“ löste beim Publikum Emotionen aus. Eltern, die ursprünglich alleine ins Theater gekommen waren, erzählten auch anderen Eltern über die Aufführung oder sahen sie noch einmal in Begleitung ihrer pubertierenden Kinder. Foreplay“ soll au‎ßerdem in den Bukarester Gymnasien und den Schulen mehrerer Gro‎ßstädte aufgeführt werden.