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  • Le Vatican: Habemus Papam!

    Le Vatican: Habemus Papam!


    Le 13 mars dernier, la fumée blanche qui s’est échappée au-dessus de la Chapelle Sixtine annonçait à la ville de Rome et au monde qu’un nouveau pape venait d’être élu. C’était pour la première fois depuis plus d’un siècle que les cardinaux électeurs tranchaient la question au bout de seulement cinq tours de scrutin. Le nouveau Souverain pontife accumule les premières: premier jésuite à accéder au trône papal, premier pape originaire des Amériques et premier non européen à être élu au Vatican depuis Grégoire III, au 8e siècle.


    L’Argentin Jorge Mario Bergoglio, 76 ans, est aussi le premier depuis Jean-Paul I, en 1978, à prendre un nom papal inédit, celui de François. Ce choix, qui rappelle ce jeune homme riche de la ville d’Assise, qui a tourné le dos à la fortune familiale pour fonder, en 1290, l’ordre monacal des franciscains, ce choix, donc, pourrait indiquer les priorités de la mission que se donne le nouveau pape. Le pontificat de son prédécesseur, Benoît XVI, a été marqué par de nombreux scandales, notamment celui des prêtres pédophiles en Irlande et aux Etats-Unis, ainsi que par une communication défaillante. Une fois prononcée la formule traditionnelle “Habemus Papam” qui annonçait son élection, le 266e chef de l’église romaine-catholique a adressé aux milliers de fidèles rassemblés Place Saint Pierre sa première bénédiction Urbi et Orbi.


    Le père Adrian Dancă, de Radio Vatican: «Une profonde révérence devant l’humanité. Le pape François, venu du bout du monde pour prendre la tête de l’église, a étonné par son geste d’une désarmante simplicité, amplifié par les milliers de caméras et de micros installés Place Saint Pierre. Avant la bénédiction Urbi et Orbi, le Pape s’est incliné devant le monde sans prononcer un seul mot, pour demander d’abord pour soi la bénédiction de la foule de fidèles. Ceux qui étaient à la recherche d’indices précieux du profil de l’homme, les ont trouvés. Pour l’instant, ce sont la nouveauté et la surprise qui dominent. La même surprise doit avoir saisi, mercredi matin, les serviteurs de la Basilique Romaine vouée à la Sainte Vierge, lorsqu’ils l’ont vu descendre d’un minibus ordinaire et frapper à la porte, prenant ainsi de court le personnel chargé du protocole et de la sécurité. Une demi-heure de prière à genoux. Un bouquet de fleurs posé sur l’autel de la Vierge. La première journée du pontificat allait continuer par une visite à l’hôtel qu’il avait habité avant le conclave. Il règle la note, plie bagages, prend congé du personnel de l’hôtel. Il apprend aussi que le billet retour pour l’Argentine, acheté à une compagnie low-cost n’est plus remboursable.”


    Ce sera le pontificat d’un pape proche des gens, humble, au service exclusif de Dieu — voilà l’impression donnée par les premières actions du nouveau chef de l’Eglise romaine-catholique. Lors de la cérémonie d’inauguration de son pontificat, le pape François a appelé le monde à faire preuve de bonté et de sensibilité. « Il faut que l’homme prenne soin de tout, il faut que nous soyons les gardiens des dons de Dieu. Et quand lhomme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place et le cœur sendurcit. A chaque époque de lhistoire, malheureusement, il y a des Hérode qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de lhomme et de la femme. J’exhorte tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, hommes ou femmes, à être “gardiens de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de lautre, de lenvironnement. Qu’on ne laisse pas les signes de la destruction et de la mort accompagner le chemin de notre monde. »


    De nombreux défis se posent devant le nouveau pape, tels des problèmes éthiques ou des scandales liés aux abus sexuels dont se fait accuser une Eglise qui réunit quelque 1,2 milliard de fidèles. Une synthèse élaborée par AFP met en lumière le fait que l’Eglise catholique est confrontée dans des pays tels l’Autriche, l’Allemagne, l’Irlande ou la France à une vague de contestation sans précédent. De nombreuses organisations cléricales ou religieuses réclament plus de démocratie au sein de l’Eglise catholique, une réforme de la papauté, l’acceptation du mariage des prêtres et surtout l’ordination des femmes.


    Sur l’ensemble des réformes envisagées, deux sont exigées également par des archevêques du nouveau Souverain Pontife: il s’agit de la permission accordée aux personnes divorcées et remariées de recevoir la communion et de l’acceptation du mariage des prêtres. Entre temps, l’Occident continue à dénoncer les abus imputés à l’Eglise notamment entre 1965 et 1985. A titre d’exemple, il suffit de rappeler le scandale autour de l’Archevêché de Los Angeles accusé d’avoir protégé des prêtres pédophiles.


    D’autre part, la corruption continue à ravager des congrégations et diocèses notamment en Afrique, tandis que le Vatican se heurte à la crise financière.(trad.: Ileana Taroi, Ioana Stancescu)

  • Papst Benedikt XVI. dankt ab

    Papst Benedikt XVI. dankt ab

    Der 265. Papst in der Geschichte der Römisch-Katholischen Kirche, Benedikt der XVI., hat seinen Rücktritt angekündigt. In der Modernen Zeit hatte bislang noch kein Papst abgedankt. Über die Bedeutung seines Pontifikats und die Auswirkungen seiner Geste sprachen wir in unserer Sendereihe “Das globale Dorf” mit Pater Adrian Dancă, dem Leiter des rumänischsprachigen Dienstes von Radio Vatikan.



    Die Ankündigung seines Rücktritts machte das Kirchenoberhaupt selbst, in einer Botschaft in lateinischer Sprache. Als Hauptgrund für seinen Rücktritt gab Benedikt die prekäre Gesundheit an:



    Nachdem ich wiederholt mein Gewissen vor Gott geprüft habe, bin ich zur Gewissheit gelangt, dass meine Kräfte infolge des vorgerückten Alters nicht mehr geeignet sind, um in angemessener Weise den Petrusdienst auszuüben. Um trotzdem das Schifflein Petri zu steuern und das Evangelium zu verkünden, ist sowohl die Kraft des Körpers als auch die Kraft des Geistes notwendig, eine Kraft, die in den vergangenen Monaten in mir derart abgenommen hat, dass ich mein Unvermögen erkennen muss, den mir anvertrauten Dienst weiter gut auszuführen. Sehr geliebte Brüder, ich danke Euch vom ganzen Herzen für eure Liebe und Eure Mühe bei der Unterstützung meiner Aufgabe und ich bitte Euch um Verzeihung für meine Fehler“.



    Papst Benedikt XVI. war im Konklave am 18. und 19. April 2005 zum Nachfolger des verstorbenen Johannes Paul II. gewählt worden. Sein angekündigter Rücktritt überraschte nicht nur die katholische Gemeinschaft. Pater Adrian Dancă, Leiter des rumänischsprachigen Dienstes von Radio Vatikan, schätzte in einem Interview mit Radio Rumänien, dass die Geste des Papstes eine Neubearbeitung des Kirchenrechts nach sich ziehen werde. Somit würde der Status desjenigen geregelt, der vom Heiligen Stuhl zurücktritt:



    Seine Geste hat das Kirchenrecht der katholischen Kirche überrascht, im Sinne, dass eine solche Möglichkeit nicht vorgesehen ist. Aber er hatte bereits in dem Interviewband Licht der Welt“ im Jahr 2010 gesagt, dass der Papst die Freiheit haben sollte, abzudanken. Sein Status würde einen äu‎ßerst bedeutenden Präzedenzfall für die Zukunft der Kirche darstellen.“



    Adrian Dancă sprach auch über die Bedeutung des Pontfikats Benedikts des XVI.



    Es ist ein äu‎ßerst bedeutendes Pontifikat, weil sich der Papst zum ersten Mal die volle Freiheit genommen hat, er selbst zu sein, seine Taten in Einklang mit seinen Worten zu bringen und den Katholiken ein gro‎ßes Hoffnungssignal zu übersenden. Er ist ein gro‎ßer Mensch, ein gro‎ßer Theologe und ein gro‎ßer Hirte. Der Papst zeigt uns, dass die Katholische Kirche frei sein, und so gut wie möglich den Ansprüchen der Verkündigung des Evangeliums in unseren Zeiten gerecht werden muss. Aus sozialer Sicht, kann zweifelsohne behauptet werden, dass seine Rolle in vielen Belangen entscheidend war, einschlie‎ßlich auf Ebene der Zivilgesellschaft in Europa. Während seiner apostolischen Besuche auf der ganzen Welt hat sich der Heilige Vater fern von alltäglichen Querelen gehalten, er hat versucht, in politischen Umfeldern jene Werte zu vermitteln, ohne die eine moderne Gesellschaft nicht bestehen kann. Mehrmals hat er darauf hingewiesen, dass ein liberaler und demokratischer Staat sich aus Werten nährt, die er selbst nicht erzeugen kann. Und diese Werte entstammen eben den jüdisch-christlichen Wurzeln der europäischen Kultur und des modernen Staates.“



    Die Entscheidung Benedikt des XVI., abzudanken, entspricht dem Kanon der Katholischen Kirche, der vorsieht, dass ein Papst zurücktreten kann, unter der Bedingung, es aus freien Stücken zu tun. Theologie-Professor Radu Preda glaubt, dass diese Art von Rücktritt zu einer Imageverbesserung für die Katholische Kirche führen wird, die in letzter Zeit mit mehreren Skandalen konfrontiert war:



    Es ist eine würdige Geste, die einerseits allen zeigt, dass auf einer solchen Ebene niemand unersetzlich ist. Andererseits, muss man, als Hüter, aber auch als politischer Anführer oder Anführer jeglicher Art, jederzeit auf der Suche nach einem Gleichgewicht zwischen dem persönlichen Interesse und dem gemeinen Wohl sein. Und aus dieser Hinsicht hat sich Benedikt für den eigenen Weg entschieden, der ihm in den Geschichtsbüchern eine noch höhere Bedeutung einbringen wird. Er hätte sehr wohl den Weg seines Vorgängers, den des charismatischen Johannes Paul II., einschlagen können. Das hei‎ßt, er hätte bis zu seinem Tod in seinem Amt beharren können, obwohl seine letzten Jahre wohl von Krankheit, von Alter und Unvermögen beeinträchtigt gewesen wären, wie sich das bereits jetzt abzeichnet. Er hätte, wie Johannes Paul II., ein Beispiel für die Grenzen und Verwundbarkeit des Menschen geben können. Da er sich aber selbst am besten kannte, hat er diesen zweiten Weg des Rücktritts gewählt. Und er hat sich damit unseren Respekt verdient.“



    Benedikt XVI. hat die Katholische Kirche in schwierigen Zeiten geleitet, als die ständig wandelnde Welt zahlreiche Herausforderungen für die 2000 Jahre alte Institution brachte. Während seines Pontifikats hat er sich vor allem für die zahlreichen Botschaften und Gebete für den Frieden und den Dialog zwischen den Religionen ausgezeichnet. Auch hielt er viele Reden über die Menschenrechte, den Umweltschutz, den Kampf gegen die Armut.



    Jetzt schwebt ein gro‎ßes Fragezeichen über dem Vatikan: Wer wird Benedikts Nachfolger? Der neue Papst wird älteren und neueren Herausforderungen der Katholischen Kirche gewachsen sein müssen — etwa dem Konflikt zwischen Reformisten und Traditionalisten oder den Sex- und Korruptionsskandalen.



    Audiobeitrag hören:



  • Une décision étonnante

    Une décision étonnante


    Le 265e Pape de l’histoire de l’Eglise catholique, Benoît XVI, a annoncé qu’il renonçait au pontificat, une décision sans précédent dans l’époque moderne. L’annonce a été faite par le Souverain pontife lui-même, en latin, l’état de santé étant la raison principale de cette démission. Le Pape Benoît XVI : «Je suis arrivé à la certitude qu’étant donné l’âge avancé, je n’ai plus les forces nécessaires pour exercer, comme il se doit, la mission au Vatican. Je suis tout à fait conscient que cette mission, de par sa nature spirituelle, doit être menée à bonne fin non seulement par des faits et des mots, mais aussi avec souffrance et prière. Chers frères bien-aimés, je vous remercie de tout cœur pour tout votre amour et des efforts entrepris pour me soutenir dans ma mission et je vous demande pardon pour tous mes défauts ».


    Benoît XVI a été élu à la tête de l’Eglise catholique suite au Conclave de 2005, en tant que successeur de Jean-Paul II. Maintenant, l’annonce concernant le retrait imminent du Pape a surpris le monde catholique et non seulement. Le père Adrian Dancă, chef du Service Roumain de Radio Vatican, estime dans un entretien pour Radio Roumanie que le geste du Pape mènera à une ré-écriture des lois de l’Eglise pour éclaircir le statut de celui qui renonce au Saint-Siège: «Son geste a surpris la législation de l’Eglise, dans le sens qu’une telle possibilité n’est pas prévue, mais il avait déjà annoncé dans un livre d’entretiens en 2010 — « Lumière du monde » – que le pape doit aussi avoir la liberté de démissionner. Son statut va créer un précédent d’une importance extraordinaire pour l’avenir de l’Eglise aussi ».


    Adrian Dancă a également parlé de l’importance des années passées par le Pape Benoît XVI à la tête de l’Eglise catholique:«C’est un pontificat de grande importance parce que c’est pour la première fois que le Pape a assumé la liberté d’être soi-même, d’être cohérent dans ses propos et de donner un signal d’espoir à ceux qui font partie de l’Eglise catholique. C’est un grand homme, un grand théologien et un grand prélat. Le Pape montre que l’Eglise catholique doit être libre, répondre de la meilleure manière possible aux exigences de prêcher l’Evangile de notre temps. Du point de vue social, on peut affirmer sans l’ombre d’un doute que son rôle a été déterminant dans beaucoup d’aspects, y compris au niveau de la société civile en Europe. Durant ses voyages apostoliques, partout où il allait, il tenait beaucoup à rencontrer les représentants du monde politique, les représentants de la culture et leur transmettre justement un message de confiance en l’homme. Du point de vue politique, le Saint Père s’est tenu à l’écart des querelles quotidiennes, il a essayé de transmettre aux milieux politiques les valeurs fondamentales à défaut desquelles une démocratie moderne ne peut pas tenir debout. Il a affirmé à plusieurs reprises qu’un Etat libéral et démocratique se nourrit de valeurs qu’il n’est pas à même de se donner et que ces valeurs sont issues des racines judéo-chrétiennes de la culture européenne et de l’Etat moderne ».


    La décision du Pape Benoît XVI répond aux canons de l’Eglise catholique qui prévoient qu’un Souverain pontife peut démissionner à condition de le faire de bon gré. De l’avis du professeur en théologie, Radu Preda, la décision de l’actuel Pape de quitter le Saint Siège de cette manière confère une image positive à l’Eglise catholique confrontée dernièrement à plusieurs scandales.


    Radu Preda: « C’est un geste plein de dignité qui démontre que personne n’est irremplaçable, quelle que soit la position occupée. En plus, en tant que prélat et leader, il faut chercher à préserver un équilibre entre l’intérêt personnel et celui de la communauté. Or, de ce point de vue, Benoît XVI a choisi sa propre voie qui lui assurera une place à part dans l’histoire de l’humanité. Il aurait pu choisir le modèle de son prédécesseur, le charismatique pape Jean Paul II qui a préféré mourir en fonction, bien que visiblement marqué depuis des années par la maladie, la vieillesse et l’impuissance. Tout comme Jean Paul II, Benoît XVI aurait pu faire la preuve des limites et de la fragilité humaine. Mais, puisqu’il se connaissait mieux que personne, il a préféré emprunter la voie du retrait, avant qu’il ne soit trop tard. Un geste qui lui vaut notre estime. »


    Benoît XVI a occupé le Saint Siège dans une période extrêmement difficile quand les changements politiques ont soumis l’Eglise catholique à dure épreuve. Il s’est fait notamment remarquer par ses nombreux messages et prières au service de la paix, par ses appels au dialogue inter religieux et par ses discours au nom des droits de l’homme, de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté. La question se pose maintenant quant à la personne qui succédera à Benoît XVI à la tête de l’Eglise catholique. Mais, avant d’apprendre son nom, on doit dire que cette personne devra répondre aux nombreux défis auxquels se confrontent l’Eglise: le conflit entre les réformistes et les libéraux ou encore les scandales sexuels ou ceux de corruption.( trad.: Ioana Stancescu, Ligia Mihaiescu)