Tag: Agence Nationale d’Intégrité

  • Législation modifiée pour l’Agence nationale d’intégrité

    Législation modifiée pour l’Agence nationale d’intégrité

    Le Sénat de Bucarest, qui a le pouvoir décisionnel dans ce cas, a adopté la proposition de modification de la loi régissant lactivité de lAgence nationale dintégrité (ANI). Les interdictions dont font lobjet des parlementaires qui navaient pas respecté les dispositions légales concernant le conflit dintérêts entre 2007 – 2013 cessent ainsi de droit. Avant lentrée en vigueur de la loi du statut des sénateurs et des députés, le conflit dintérêts nétait pas réglementé en droit civil dans le cas des élus nationaux, conformément à une décision de la Cour constitutionnelle. Lopposition a vivement critiqué lactuel projet législatif et affirmé quil fallait avoir une approche unitaire du conflit dintérêt et de lintégrité des élus.



    La sénatrice, Alina Gorghiu, du Parti national libéral (dopposition) a insisté sur le fait que la nouvelle mouture de la loi de lANI blanchissait le passé de certains parlementaires, sans éclairer lavenir: « La solution pour lavenir serait un Code qui rassemble les plus de 270 lois contenant des dispositions sur lincompatibilité et le conflit dintérêts. Il ny a aucune perspective de réglementation unitaire. Nous continuerons à avoir des problèmes liés à des cas dintégrité. Cest une anomalie législative comme je nen ai jamais vu. »



    A son tour, le sénateur Vlad Alexandrescu, de lUnion « Sauvez la Roumanie » (USR), également dopposition, a affirmé que « les parlementaires étaient « pressés deffacer, par un réflexe du criminel, les traces sur les lieux du crime ». « Vous vous précipitez à effacer les effets des incompatibilités et des conflits dintérêts pour des centaines de parlementaires, de maires, de présidents de conseils départementaux et de conseillers locaux », a ajouté le sénateur Vlad Alexandrescu.



    La majorité parlementaire a répliqué par la voix du sénateur social-démocrate Claudiu Manda: « Je suis daccord avec vous que cest une anomalie législative, surtout car nous savons quentre 2007-2013, il y a eu des cas où les sénateurs ont enfreint une loi entrée en vigueur en 2013. Cest de ça quil sagit. Et ce sont des rapports de lANI. »



    De lavis des commentateurs, la décision du Sénat est une victoire détape importante de la majorité Parti social-démocrate-Alliance des libéraux et des démocrates, dans lassaut donné contre la justice et qui est sans précédent au cours de la décennie écoulée depuis ladhésion de la Roumanie à lUnion européenne. Par ailleurs, les analystes considèrent que ladoption de ce projet de loi fait le passage vers une amputation sévère des prérogatives de lANI. Une institution qui, aux côtés du Parquet anti-corruption, est constamment appréciée dans les rapports du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV) – linstrument par lequel la Commission européenne suit de près lévolution de la justice roumaine, dès ladhésion de la Roumanie à lUnion. (Trad. Trad. Ileana Ţăroi)


  • Intégrité et corruption

    Intégrité et corruption

    La Direction nationale anti-corruption continue sa marche triomphale parmi les gros poissons d’une administration publique roumaine truffée, paraît-il, de personnages dont les activités illégales ne les rendaient pas aptes à occuper leurs postes. L’action de la DNA ne cible pas que la large catégorie des politiciens roumains — ministres, élus locaux ou nationaux — mais aussi le système conçu pour combattre les pratiques qui se sont emparé de l’administration durant le quart de siècle post-communiste.



    La preuve — les procureurs anti-corruption ont ouvert ce lundi un dossier au nom du président de l’Agence nationale d’intégrité, Horia Georgescu, soupçonné d’abus de fonction. Celui-ci aurait approuvé plusieurs rapports de surévaluation d’immeubles dans les années 2008–2009, lorsqu’il travaillait à l’Agence nationale pour la restitution des propriétés, le manque à gagner pour l’Etat étant évalué à 75 millions d’euros. Ce cas est choquant dans la mesure où il prouve, une fois de plus, que tout un chacun peut faire l’objet d’une enquête des procureurs de la DNA ; c’est aussi un cas étonnant, puisque Horia Georgescu avait le profil d’un fonctionnaire avec une excellente formation professionnelle et de bonnes intentions, qui inspire confiance.



    Dans le même temps, cette affaire pourrait entraîner l’Agence nationale d’intégrité sur un terrain très dangereux, celui du manque de confiance de l’opinion publique, où tout un régiment de politiciens, se trouvant sous la loupe de ladite institution, s’était efforcé de la ramener. Caressée sur la tête par la Commission européenne dans les rapports sur la justice, l’ANI est considérée avant tout comme une entité obligatoire du système juridique roumain. Ce qui s’applique aussi à la



    Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et terrorisme (DIICOT), dont l’ancienne patronne, Alina Bica, a été arrêtée à la fin de l’année dernière. Les ressemblances entre les cas de Georgescu et de Bica ne s’arrêtent pas là. Mme Bica est également accusée d’abus de fonction pour avoir accordé, sans surprise, des dédommagements surévalués à l’époque où elle était employée à l’Agence nationale pour la restitution des propriétés. Pourtant, au-delà de l’image publique entachée des deux institutions, ANI et DIICOT, il y a une moitié pleine de la bouteille.



    La justice roumaine se montre capable de faire son propre ménage, en évacuant, depuis les étages les plus hauts, les personnes devenues incompatibles. Lundi également, la DNA a ouvert plusieurs dossiers contre Radu Mazăre, le maire de la ville-port de Constanta (sud-est), à la Mer Noire. Personnage jouissant d’une certaine influence dans les rangs du PSD (au pouvoir), il est accusé de prise de pots-de-vin, abus de fonction et conflit d’intérêts.



    Bien implanté à la tête de la municipalité qu’il dirige depuis 15 ans, Mazăre est le type de politicien qui a toujours aimé être différent: par ses vêtements, par ses hobbies et surtout par son discours. (trad. Ileana Taroi)

  • A la une de la presse roumaine

    A la une de la presse roumaine

    Le nom d’un nouveau dignitaire roumain est évoqué dans une affaire de corruption. Horia Georgescu, le chef de l’Agence nationale d’intégrité a été placé en détention provisoire avant de démissionner de ses fonctions. Radu Mazare, maire de la ville de Constanta fait également l’objet d’une enquête de la Direction nationale anti-corruption. Il a déjà été logé au « cellier des princes ».


  • 30.09.2014

    30.09.2014

    Défense — Le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie se réunit aujourd’hui en présence du président Traian Basescu, a fait savoir l’Administration présidentielle. A l’agenda de la réunion: des sujets portant sur les risques, les menaces contre le pays et ses vulnérabilités à l’horizon 2015, les menaces cybernétiques à l’adresse de la sécurité nationale ainsi que les manières de prévenir et de combattre l’utilisation de la Toile à des fins terroristes. S’y ajoutent la présidence du Comité interministériel de Haut Niveau des Forces de la Gendarmerie Européenne que la Roumanie assurera en 2015, la participation de l’Armée Roumaine à la mission de l’OTAN en Afghanistan, (toujours en 2015), et les possibles contributions de la Roumanie à la coalition internationale dirigée par les Etats — Unis contre l’organisation l’Etat Islamique d’Irak et du Levant.



    Candidat — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a admis aujourd’hui le recours avancé par l’Agence nationale d’intégrité face à une décision d’un tribunal inférieur qui avait rejeté les accusations d’incompatibilité visant Klaus Iohannis, le maire de Sibiu (ville du centre du pays). La Haute Cour de Cassation et de Justice doit s’exprimer sur le fond du dossier dans les jours à venir. L’Agence nationale d’intégrité avait constaté que Klaus Iohannis détenait simultanément les fonctions de maire et de représentant de la municipalité au sein de l’assemblée générale des actionnaires de deux sociétés commerciales. Antérieurement, un autre tribunal avait rejeté les accusations de l’Agence, qui s’est par la suite pourvue en appel. Aux termes de la loi, les personnes déclarées incompatibles ne peuvent plus occuper de fonction publique pendant 3 ans. Notons que M. Iohannis est le candidat de l’Alliance Chrétienne Démocrate formée du Parti National Libéral et Parti Démocrate Libéral aux élections présidentielles prévues pour ce novembre. Selon les sondages d’opinion Klaus Iohannis devrait arriver au 2e tour de scrutin, où il affrontera le premier ministre social-démocrate Victor Ponta. 14 candidats sont en lice, a fait savoir le Bureau électoral central.



    Budget — Le gouvernement de Bucarest débat aujourd’hui du projet du décret d’urgence visant le second collectif budgétaire de cette année. Selon le projet de loi rendu public par le Ministère des Finances, 6 secteurs bénéficieront de fonds supplémentaires. C’est le ministère du Travail qui recevra la plupart de l’argent, alors que le Secrétariat général du gouvernement perdra des fonds substantiels. Parmi les bénéficiaires de sommes importantes figurent le ministère du Développement régional, celui des Affaires intérieures, le Sénat, la Haute Cour de Cassation et de Justice, l’institution de l’Avocat du Peuple et les services spéciaux. Au pôle opposé on retrouve les ministères des Finances, de l’Agriculture et de la Santé. L’opposition de centre — droit accuse le gouvernement d’avoir diminué les fonds destinés à la Santé, à l’Education et à l’Agriculture pour les redistribuer à l’administration locale sociale-démocrate dans la perspective des élections présidentielles. Pour sa part, le premier ministre Victor Ponta a expliqué que la réduction de ces fonds était une des conséquences de la baisse des charges patronales.



    Corruption — Le procureur général de la Roumanie, Tiberiu Niţu, a envoyé ce mardi au ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc, le rapport du Parquet national anticorruption, lui demandant l’avis pour engager des poursuites pénales contre 9 anciens ministres, accusés d’avoir commis des faits de corruption au cours de leur mandat. Provenant de différents partis et gouvernements, tant de gauche que de centre — droit, ceux-ci sont soupçonnés de trafic d’influence, perception de pots-de-vin, blanchiment d’argent et abus de fonctions lors de l’acquisition de licences Microsoft pour les écoles roumaines.



    Education — Les députés de Bucarest doivent voter aujourd’hui la motion simple intitulée « Le PSD sacrifie l’Education pour recueillir des votes », débattue la semaine dernière au plénum de la Chambre des Députés. Les initiateurs de la motion, à savoir le PNL et le PDL, en opposition, de centre-droit, exigent la démission du ministre de l’Education, Remus Pricopie, et l’annulation du décret d’urgence portant modification à la Loi de l’Education. Ils demandent également un financement correct de l’Education roumaine, la décentralisation réelle et la dépolitisation de l’enseignement, la suppression de la 3e session du baccalauréat et une solution rapide au problème des manuels scolaires qui n’ont pas encore été imprimés avant la rentrée. Pour sa part, le ministre Remus Pricopie estime que le document en question clarifie plusieurs ambiguïtés de la Loi de l’Education, rendant le système de l’enseignement plus fonctionnel et donnant la possibilité aux facultés d’organiser des programmes pour les jeunes qui ont eu leur Bac.



    Commissaires — 6 candidats aux postes de commissaires européens doivent être auditionnés aujourd’hui au PE, avant de rejoindre le futur Exécutif communautaire dirigé par Jean Claude Junker. Lundi, au premier jour des auditions ce fut Cecilia Malstrom, future chargée du portefeuille des affaires commerciales, qui a attiré l’attention. Pour sa part, Corina Cretu, proposée par la Roumanie au portefeuille de la Politique régionale, sera entendue mercredi. Les auditions prendront fin le 7 octobre, alors que le vote au plénum du PE est prévu pour le 22 octobre.



    F-16 — Un détachement de 23 militaires des Forces Aériennes Roumaines participent à partir de ce mardi, au Portugal, aux cours d’instruction de pilotage d’avions F-16. Au total 80 militaires roumains seront formés au Portugal dans les deux années à venir. A compter de 2016 les avions F-16 remplaceront les MIG — 21 Lancer dont disposent actuellement les Forces Aériennes Roumaines.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 mondial, s’est qualifiée mardi dans les 8es de finale du tournoi WTA de Pékin, après avoir vaincu la Chinoise Lin Zhu. Une victoire pour laquelle Simona Halep a été récompensée d’environ 51.000 dollars et 120 points WTA. Dans la prochaine étape, elle affrontera l’Allemande Andrea Petkovic, numéro 15 mondiale.

  • 25.09.2014

    25.09.2014

    Nations Unies — Le premier ministre roumain Victor Ponta présentera aujourd’hui à New York dans le cadre de la 69e Assemblée générale des Nations Unies, la position de Bucarest face aux défis internationaux actuels. La lutte contre le terrorisme international et la position de la Roumanie à l’égard de la situation régionale sur toile de fond de crise ukrainienne constituent les sujets centraux de l’allocution du chef du cabinet de Bucarest. Hier, Victor Ponta s’est entretenu à New York avec des représentants de la communauté roumaine. Demain le responsable roumain rencontrera les représentants d’importantes compagnies énergétiques américaines afin de convaincre d’autres investisseurs d’investir dans ce domaine en Roumanie.



    Violence — La Roumanie demeure pleinement engagée dans tous les efforts de lutte contre la violence extrémiste, a souligné le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, mercredi au sommet du Conseil de sécurité de l’ONU à New York, lit-on dans un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Le sommet organisé en marge de la 69e session de l’Assemblée générale de l’Onu a été présidé par le président américain Barack Obama et ciblé sur les menaces contre la paix et la sécurité que constituent les terroristes. Une résolution relative aux combattants terroristes a été adoptée à l’unanimité. Elle est censée arrêter l’afflux d’extrémistes étrangers qui souhaitent rejoindre des organisations terroristes à travers le monde. La Roumanie compte parmi les pays à avoir appuyé cette résolution qui est obligatoire dans tous les pays membres.



    Incompatibilité — A Bucarest, la Haute Cour de Cassation et de Justice doit trancher aujourd’hui sur le dossier dans lequel le maire de Sibiu, Klaus Johannis avait été déclaré incompatible par l’Agence nationale d’intégrité. L’institution accuse M Johannis de détenir simultanément les fonctions de maire et de représentant de la municipalité dans l’assemblée générale d’une société. Une autre instance avait déjà infirmé le rapport de l’Agence, mais celle–ci s’est pourvue en appel. Aux termes de la législation roumaines, les personnes déclarées incompatibles ne peuvent pas occuper des fonctions publiques pendant trois ans. Klaus Johannis est le candidat de l’Alliance Chrétienne libérale qui réunit les partis national libéral et démocrate libéral, d’opposition, au scrutin présidentiel de ce novembre.Selon les sondages d’opinion Klaus Johannis devrait arriver au 2e tour de scrutin, où il affrontera le premier ministre social-démocrate Victor Ponta. 14 candidats briguent le mandat de président, fait savoir le Bureau électoral central. Parmi eux, le président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, l’eurodéputée indépendante Monica Macovei et Elena Udrea, leader du Parti du mouvement populaire, proche du président sortant Traian Basescu.



    Police — Des policiers roumains ont participé à une ample opération organisée ces jours-ci par l’agence européenne Europol. Ils ont effectué des perquisitions à l’aéroport de Bucarest et aux points de passage de la frontière où ils ont arrêté plusieurs personnes. L’opération appelée Archimède a visé plusieurs structures criminelles du continent européen. Plus de 20 mille policiers des 28 Etats membres de l’UE, et d’autres pays d’Europe ont participé à environ 300 actions à travers l’Europe. Ils ont arrêté un millier de trafiquants de drogue, sauvé plusieurs centaines de victimes de réseaux criminels, y compris une trentaine d’enfants roumains qui allaient être obligés à se prostituer ou à mendier.



    RadiRo – Le Festival international des orchestres de la radio se poursuit aujourd’hui à Bucarest avec un nouveau concert de l’orchestre symphonique de Stuttgart, qui a évolué mercredi sous la baguette de Stéphane Denève, en accompagnant la mezzo-soprano Ruxandra Donose. RadiRo, l’unique évènement musical européen exclusivement consacré aux orchestres symphoniques radio réunit cette année, des ensembles de Finlande, République Tchèque, Allemagne, France et Roumanie, dans un programme consacré à la musique de Richard Strauss.



    Tennis — La sélection nationale de tennis de table dames de Roumanie rencontre aujourd’hui le Portugal dans un match décisif pour l’accès aux quarts de finale du championnat européen par équipes qui se tient au Portugal. Mercredi, durant les premiers matchs de la Division II, la Roumanie, vice-championne européenne sortante, a vaincu l’Espagne sur le score de 3 à 0, mais elle a été vaincue au même score par la Pologne. Côté messieurs, la Roumanie rencontrera dans la Division IV, la République Tchèque et la Croatie, après une défaite mercredi contre la Russie.


  • 10.07.2014 (mise à jour)

    10.07.2014 (mise à jour)

    Gaza — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a demandé la mise en place urgente d’une cellule de crise censée accorder de l’assistance consulaire aux ressortissants roumains se trouvant dans la bande de Gaza. Les membres de la cellule et les représentants du ministère des Affaires étrangères de Bucarest et d’autres institutions compétentes dans le domaines surveillent la situation et sont en contact permanent avec les autorités locales et avec toutes les missions diplomatiques et consulaires de Roumanie dans la zone. Mardi, le ministère Affaires étrangères de Bucarest avait recommandé aux Roumains d’éviter les déplacements en Israël et dans les territoires palestiniens, sur la toile de fond de l’intensification du conflit armé entre Israël et les organisations terroristes palestiniennes.



    Pouvoir — La direction de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie doit décider vendredi si le parti reste au sein de la coalition au pouvoir à Bucarest, dominée par le Parti Social Démocrate. La tension s’est installée entre les représentants deS Hongrois de Roumanie et leurs partenaires après que le ministère des Affaires Etrangères, par la voix du chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, eut soutenu le point de vue de la Commission européenne, qui avait rejeté une initiative de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie visant la protection des minorités nationales. Cooptés au pouvoir en mars dernier, les Magyars détiennent les portefeuilles de la Culture et de l’Environnement. Depuis 1996, l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie a fait partie de la plupart des gouvernements de coalition de Bucarest, soient-ils de droite ou de gauche. Concentrée dans le centre et l’ouest du pays, la communauté magyare de Roumanie compte environ 1 million et demi de personnes.



    Enquête – L’Agence nationale d’intégrité (ANI) a déposé une plainte auprès de la Commission d’investigation des fortunes de la Cour d’Appel Bucarest contre l’ambassadeur de Roumanie à l’UNESCO, Nicolae Manolescu. L’agence dénonce l’existence d’une différence injustifiée, de 78.000 euros, entre la fortune acquise et les revenus réalisés par l’ambassadeur et par son épouse. Dans une déclaration pour Radio Roumanie, Nicolae Manolescu s’est dit surpris par cette annonce. Professeur universitaire, influent critique et historien littéraire, ancien candidat à la présidence de la Roumanie, Nicoale Manolescu est depuis 2006 ambassadeur de Roumanie à l’UNESCO.



    Corruption — Le Parquet anticorruption de Bucarest a ouvert une enquête accusant plusieurs responsables roumains d’avoir accepté d’importantes sommes d’argent pour accorder à la compagnie allemande EADS un contrat visant le système intégré de sécurisation des frontières nationales, estimé à 534 millions d’euros. Le contrat a été prolongé en 2009 par 200 autres millions d’euros. Les procureurs mettent en question une étude de faisabilité selon laquelle EADS était considérée comme l’unique compagnie au monde capable de fournir les services demandés par les autorités roumaines afin de sécuriser les frontières.



    Chevron — La compagnie américaine Chevron a fait savoir avoir arrêté l’exploitation des gaz de schiste de Pungesti (dans le département de Vaslui, dans l’est de la Roumanie). L’annonce survient au lendemain des protestations des militants de lorganisation écologiste Greenpeace qui avaient bloqué laccès au site dexploration des gaz de schiste. Ce n’est pas la première fois que les habitants de la zone et les écologistes protestent à Pungesti. En fait, les protestations s’enchaînent depuis l’année dernière déjà. La raison réelle de la décision du géant américain de l’énergie d’arrêter les travaux de Pungesti n’est pas encore connue, mais, selon les spéculations des médias, il n’y aurait pas en fait de gaz de schiste dans la zone. De l’avis des experts, Chevron doit d’abord analyser les échantillons prélevés avant de décider de continuer — oui ou non — son programme d’exploration.



    Météo — Le temps s’annonce assez instable en Roumanie ; on attend des pluies partout dans le pays, les quantités des précipitations pouvant dépasser par endroits les 50 litres par mètre carré. Une alerte jaune aux pluies abondantes est en vigueur sur la plupart du territoire, y compris dans la capitale. Les températures maximales sont à la baisse et iront de 20 à 30 degrés.

  • 11.12.2013 (mise à jour)

    11.12.2013 (mise à jour)

    Corruption – Le président de la République, Traian Basescu, le Parquet roumain anticorruption (DNA) et le Conseil supérieur de la magistrature ont critiqué les changements apportés au Code pénal adopté mardi par le législatif de Bucarest. Le document aboutit à exonérer déventuelles sanctions pour corruption le président, les élus, et les personnes exerçant des professions libérales. En vertu de cette modification, ces personnes ne pourront plus être poursuivies et sanctionnées pour des infractions de corruption ou assimilées à la corruption, dont les pots-de-vin et labus de fonction.


    La nouvelle formule du Code pénal témoigne d’un pas en arrière fait par la Roumanie en matière de justice, a estimé, dans un communiqué, l’ambassade des Etats-Unis à Bucarest. Des prises de positions similaires ont été rendues publiques aussi par les missions diplomatiques allemande, britannique et néerlandaise dans la capitale roumaine Le président Traian Basescu a annoncé qu’il allait renvoyer l’acte réglementaire au Parlement, et si le document n’est pas retiré il envisageait de l’attaquer auprès de la Cour Constitutionnelle, vu qu’il n’a pas reçu l’avis obligatoire du Conseil supérieur de la magistrature. Pour sa part, la Commission européenne a annoncé qu’elle ferait connaître sa position dans le rapport du Mécanisme de coopération et de vérification, à paraître en janvier prochain. En matière de corruption ou de conflits d’intérêts, les représentants des autorités doivent se soumettre aux mêmes règles que les autres Roumains, a encore indiqué le porte-parole de l’exécutif européen, Marc Gray.



    Saisine – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a reporté au 10 janvier les débats en marge de la saisine de l’opposition démocrate libérale sur le caractère non-constitutionnel de certaines stipulations du projet de loi de la décentralisation. Le document a été adopté en novembre lorsque le gouvernement de l’Union Sociale libérale a engagé sa responsabilité. Les démocrates –libéraux affirment, entre autres, que le projet ne respecte pas l’article sur l’unité de l’Etat roumain. Selon l’opposition, la décentralisation, sous la forme dont elle devrait être mise en œuvre, donnerait un pouvoir absolu aux responsables locaux et favoriserait ce que l’on appelle « la clientèle de parti ». Parmi les domaines à être décentralisés figurent la santé, l’agriculture, l’environnement, la culture, la jeunesse et le sport, l’autorisation et la classification dans le tourisme. La loi de la décentralisation devrait entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2014.



    Incompatibilité – 61 élus locaux roumains sont accusés par l’Agence Nationale d’Intégrité, d’incompatibilité, de conflits d’intérêts ou de fausses déclarations. L’Agence a constaté que 50 maires et 11 vice-maires n’ont pas respecté le régime juridique des incompatibilités. Contrairement à la loi, ceux –ci ont détenu à la fois des fonctions d’administrateur, de membre au Conseil d’administration ou de censeur.



    Loi – La Chambre des Députés du Parlement de Bucarest a rejeté le projet de modification de la loi des mines. La veille, le Sénat avait rejeté lui aussi le document. Parmi les stipulations du projet figuraient entre autres l’interdiction d’utiliser, dans les exploitations de Roumanie, des technologies qui puissent avoir des effets négatifs sur l’environnement et l’obligation d’avoir recours aux méthodes d’exploitation les plus avancées. Si les défenseurs du projet affirment que le projet est censé décourager les pratiques illégales, immorales ou dangereuses dans l’industrie de l’extraction, l’opposition politique et les écologistes soutiennent que le document ne sert pas les intérêts de la Roumanie et des Roumains.



    Protestations – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean a exprimé sa profonde préoccupation face aux événements de Kiev et réitéré que la solution c’était le dialogue politique avec l’opposition et non pas le recours à la violence. Les forces anti-émeutes ukrainiennes sont intervenues dans la nuit pour disperser les manifestants qui protestaient contre le gouvernement en place et le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé les autorités ukrainiennes à la retenue et déclaré que les Etats-Unis étaient solidaires avec le peuple ukrainien. La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, qui se trouve à Kiev pour une mission de conciliation, a elle aussi condamné le recours à la violence. D’amples protestations ont lieu à Kiev depuis le 21 novembre, suite à la décision du pouvoir en place de suspendre le processus d’association avec l’UE.



    Prix – En Roumanie, en novembre 2013, les prix à la consommation sont restés relativement constants par rapport au mois précédent, le taux d’inflation reculant jusqu’à 1,83%, contre 1,88% en octobre dernier. C’est ce que relèvent les données publiées aujourd’hui par l’Institut National de la Statistique. Selon elles, les prix des aliments ont baissé de 0,15%, alors que ceux des produits non alimentaires et des services ont progressé de respectivement 0,06% et 0,10%/ La Banque centrale a révisé à la baisse ses pronostics d’inflation jusqu’à 1,8% fin 2013 et 3%, fin 2014.



    Cinéma – La Roumanie Cosmina Stratan figure parmi les jeunes acteurs européens participants au prochain programme « Shooting Stars » du Festival international du cinéma de Berlin, en février 2014. Aux côtés de Cristina Flutur, Cosmina Stratan a remporté, en 2012, le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes, pour sa performance dans « Au-delà des collines » de Cristian Mungiu. Chaque année, le programme « Shooting Stars » choisit dix acteurs de la jeune génération dont il assure la promotion internationale et leur facilite la rencontre avec des personnalités de l’industrie cinématographique, acteurs, producteurs, réalisateurs ou directeurs de casting.

  • A la Une de la presse roumaine 14.08.2013

    A la Une de la presse roumaine 14.08.2013

    Politique et économie font la une des journaux parus mercredi matin à Bucarest. Les barons de l’USL souhaitent anéantir l’Agence Nationale d’Intégrité titre Evenimentul zilei, tandis que Adevarul annonce qu’un Roumain sur 4 voterait en faveur de la droite. Ces sujets et beaucoup d’autres sont à écouter dans la revue de la presse écrite de Bucarest.


  • Le nouveau statut des parlementaires roumains

    Le nouveau statut des parlementaires roumains


    Les parlementaires roumains ont avalisé ce mercredi dernier la demande de la Cour Constitutionnelle de diminuer, de 45 à 15 jours, le délai pendant lequel un sénateur ou un député peut contester un rapport de l’Agence Nationale d’Intégrité à l’égard d’une situation d’incompatibilité. On a, également, diminué de 6 mois à 30 jours la période pendant laquelle un parlementaire en conflit d’intérêts est sanctionné par l’interdiction de participer aux séances du plénum. Ainsi, on a modifié la Loi concernant le Statut des parlementaires, document auprès duquel on a exercé des pressions de modification de certains articles presque pendant chaque législature. La modification opérée mercredi par la majorité social-libérale des deux Chambres a été critiquée par l’opposition démocrate-libérale.


    Le problème de l’immunité des parlementaires s’est souvent trouvé à l’attention de l’opinion publique de Roumanie après le recours à la qualité de député ou de sénateur, par une série de politiciens pour, ainsi, bénéficier d’un statut spécial dans leur relation avec la Justice. Le président du Sénat, le libéral Crin Antonescu, estime, pourtant que : « Les termes dramatiques ou exagérés à l’égard d’une super-immunité, du fait que les élus se placent en dessus des autres citoyens ne sont pas appropriés car rien de ce genre n’est arrivé. » (trad.: Costin Grigore)


    Se trouvant à Bucarest, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, estimait mercredi que l’état politique de la Roumanie a été stabilisé et que le Parlement est en plein processus d’éclaircissement de la question de l’immunité parlementaire. Lors d’une interview pour Radio Roumanie, le dignitaire européen mentionnait que cette immunité ne doit pas être excessive et que les parlementaires puissent être indépendants vis-à-vis de toute force extérieure et contrôler le pouvoir exécutif. Il a affirmé, aussi, qu’il doit y avoir un mécanisme au sein , même, du Parlement dans lequel les gens puissent avoir confiance.


    « Certes – mentionnait Jagland – les parlementaires ont le droit d’être jugés par une Cour de Justice mais, par ailleurs, comme on a récemment vu en Slovénie, un organisme anti-corruption a dévoilé des informations sur le premier ministre et sur le leader de l’opposition qui ont mené à leur démission. Ceci n’a pas voulu dire qu’il ont été condamnés par un tribunal, mais l’intégrité d’un leader politique doit être indubitable. Les dignitaires devraient savoir ne pas s’impliquer dans des activités capables d’assombrir leur mandat au Parlement. »

  • A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013


    « L’étiquette est un code de comportement basé sur l’honnêteté et le respect », lit-on à la une du quotidien Adevarul. Ce sont les paroles de Sandra Gatejeanu Gheorghe, une jeune roumaine de 26, qui gère le protocole de la famille royale de Roumanie. Elle a expliqué dans un interview accordé au journal Adevarul, que les Roumains se situent au milieu du classement de la politesse européenne. Le manque de ponctualité, l’utilisation des téléphones portables durant les rencontres ou dans les espaces publics où cela est interdit et le fait de ne pas confirmer à temps la participation aux différents événements, voici les principaux problèmes des Roumains en matière de bonnes manières affirme Sandra Gatejeanu Gheorghe, dans l’interview qu’elle a accordé au quotidien Adevarul.


    L’étiquette et la politesse ne caractérisent pas la classe politique roumaine. En témoigne les controverses issues autour du rapport sur la justice élaboré par la Commission Européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. L’interprétation que le président roumain Traian Basescu a donné au document figure dans les pages de tous les quotidiens parus en ce début de semaine à Bucarest. « Le rapport est un miroir juste de l’activité des institutions de l’Etat, basé sur les faits et les actions politiques des politiciens roumains », a déclaré Traian Basescu cité par Adevarul. « Un miroir dans lequel nous n’aimons pas regarder », titre Evenimentul zilei citant aussi le chef de l’Etat qui s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée ce dimanche. Traian Basescu a également constaté les aspects positifs signalés dans ce rapport, comme l’activité de la Haute cour de cassation et de justice, le Conseil supérieur de la magistrature, le Parquet anticorruption, le Parquet général et l’Agence nationale d’intégrité. Les hommes politiques, le gouvernement et le Conseil national de l’audiovisuel figurent parmi les personnages négatifs du rapport aux yeux du président Traian Basescu, qui recommande aux hommes politiques roumains d’envoyer à Bruxelles une liste de choses à faire pour corriger les critiques du Rapport sur la Justice, explique Evenimentul zilei. « Prestidigitations de propagande et exercices de démagogie », c’est ainsi que caractérise Jurnalul national les déclarations du chef de l’Etat. Celui-ci a joué à nouveau son rôle de politicien démocrate inquiet de l’avenir de son pays, martèle Jurnalul national. Le quotidien cite le porte-parole du Parti social démocrate selon lequel les déclarations du chef de l’Etat faites en marge du rapport de la Commission européenne ne font qu’illustrer « les obsessions de Traian Basescu ».


    « L’apocalypse de l’immigration »c’est l’obsession de la presse britannique, explique Jurnalul national, selon lequel les vagues de chômeurs roumains et bulgares qui s’apprêtent à profiter de la prospérité britannique constituent un sujet qui revient quotidiennement dans la presse du royaume. A commencer par la fin 2013, les Roumains et les Bulgares bénéficieront des mêmes droits de circulation et de travail dont jouissent les ressortissants des autres 25 pays de l’UE, explique Jurnalul national. C’est une question épineuse du point de vue politique aussi, puisque les autorités britanniques envisagent de limiter l’accès des Roumains et Bulgares aux aides sociales par exemple. « La presse ne fait que semer la panique puisqu’elle ne dispose pas d’estimations claires au sujet du nombre de Roumains et Bulgares qui se préparent à chercher un emploi au Royaume-Uni », lit-on dans Jurnalul national. Par contre à Bucarest, le quotidien en-ligne gandul.info poursuit cette sa campagne d’invitations lancées aux britanniques de se rendre en Roumanie, avec des messages tels : « notre bière pression est moins chère qu’une bouteille d’eau chez vous ». Argument imbattable !