Tag: agression

  • L’Ukraine est entrée dans sa troisième année de guerre

    L’Ukraine est entrée dans sa troisième année de guerre

    Un contexte difficile

     

    L’Ukraine, que la Russie estimait pouvoir mettre à genoux en 30 jours, est entrée le 24 février dernier dans sa 3e année de guerre. Une guerre dont le bilan compte déjà des pertes humaines et matérielles terribles, et qui a mis à rude épreuve les équilibres géostratégiques anciens. Une guerre qui perdure et qui met la pression sur les capacités de résilience des forces ukrainiennes, qui ne cessent d’engranger des pertes de plus en plus considérables à cause du déficit en matière de munition, hommes sous le drapeau et armes disponibles.

     

    L’aide américaine appuyée par le président démocrate Joe Biden est toujours bloqué par les républicains majoritaires au Congrès, tandis que l’ombre d’une possible victoire de Donald Trump à la Maison Blanche devient de plus en plus menaçante.

     

    Le point sur la situation militaire 

     

    Invité sur les ondes de Radio Roumanie, le professeur des univertsitésȘtefan Popescu, spécialiste dans les relations internationales fait le point sur la situation militaire.

    « La guerre d’Ukraine est devenue une guerre de positions, une machine infernale qui fait un nombre significatif de victimes civiles et militaires, de l’ordre de centaines de milliers, qui détruit une quantité impressionnante de matériel, soit des milliers de blindés de part et d’autre, qui consomme des millions d’obus, mais sans percée significative. Une guerre que l’Europe n’avait plus connu depuis les deux guerres mondiales.  Quant à l’Ukraine, ses troupes s’étendent sur une ligne de front de plus de mille Km, alors que la Russie occupe, avec la Crimée, près de 20% du territoire ukrainien. Or, pour faire la différence dans une telle guerre d’usure, il faut disposer des réserves en matière de troupes, de l’ordre des centaines de milliers, du matériel, de munition. Et pour l’instant, l’avantage est du côté russe, car la Russie est de 4 à 5 fois plus peuplée, et qu’elle dispose d’une industrie de guerre localisée loin de la portée des missiles ukrainiens. La Russie dispose en outre du soutien militaire d’un certain nombre de puissances étrangères, telles la Chine, l’Iran, la Corée du Nord. La guerre se trouve donc à un moment charnière, et l’Ukraine se trouve en difficulté. Les Européens, aussi disposés à épauler l’effort de guerre ukrainien qu’ils se montrent, n’arrivent pas à remplacer l’aide militaire américaine, toujours victime des luttes intestines au Congrès américain, par la majorité républicaine de la Chambre des représentants ».   

     

     

    L’Ukraine bénéficie malgré tout de l’aide de l’UE et de l’OTAN

     

    Mais l’Ukraine bénéficie malgré tout de l’aide de l’UE et de l’OTAN, et peut toujours s’appuyer sur la détermination de résistance des Ukrainiens face à l’invasion brutale de leur puissant voisin. « Nous soutenons de manière plus déterminée que jamais l’Ukraine, financièrement, économiquement, militairement, moralement, jusqu’à ce que ce pays recouvre sa liberté », avait martelé à Kiev la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, saluant à la même occasion la « résistance formidable du peuple ukrainien ».

     

    Par ailleurs, à la fin du Sommet G7 qui s’est tenu exceptionnellement à Kiev, ce jour symbolique du 24 février, les leaders des 7 pays les plus développés se sont engagés à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire, tout en faisant payer à la Russie l’addition de son aventure militaire. Car même loin derrière le front, les Russes commencent à ressentir le fardeau des sanctions européennes, dont le 13e paquet a été adopté le 24 février dernier.

     

    Et la Russie ?

     

    Lle professeur des universités Ștefan Popescu, spécialiste en relations internationales, précise :

     

    « Les Russes font preuve de résilience. On le savait, on l’avait constaté lors de deux guerres mondiales précédentes. Ils s’accommodent pas mal, voire affectionnent et obéissent à cette figure paternelle du leader, que Vladimir Poutine incarne. Par ailleurs, les zones urbaines, les grandes agglomérations ont été encore peu touchées par les campagnes de recrutement qui ont ciblé les régions périphériques, la Russie profonde, où l’Etat s’est montré généreux envers les familles qui ont fourni des combattants. Cette politique fait que la Russie pourra mener à bien l’effort de guerre programmé pendant au moins cette année. Cela lui permettra d’attendre tranquillement l’issue des élections américaines et l’arrivée possible d’une nouvelle administration. Je crois aussi que nous, les analystes, avons sous-estimés les capacités de l’industrie de guerre russe. La Russie est parvenue à contourner les sanctions occidentales en la matière grâce à la Chine et à la Turquie et continue de produire de l’armement. La Russie a bénéficié encore de l’attitude ambiguë de beaucoup d’autres pays d’alors, tels l’Inde, les Etats du Caucase et de l’Asie centrale, de l’Inde, ce qui lui a permis de poursuivre les échanges commerciaux avec ces pays, voire avec l’Occident, via ces pays. »

     

    La défense, une urgence

     

    Si l’Europe a quelque chose à apprendre de ce conflit est qu’elle devrait investir bien davantage dans sa défense, bâtir sa propre industrie, renforcer ses capacités de production, mieux financer ses armées pour pouvoir défendre ses intérêts même en cas de défaillance de l’allié américain. Loin d’avoir dit son dernier mot, la crédibilité de l’Occident demeure étroitement liée à l’issue de la guerre en Ukraine, rappelle le professeur Ștefan Popescu.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les mesures de sécurité dans les écoles

    Les mesures de sécurité dans les écoles


    Le cas d’une professeur de lycée de Bucarest blessée au
    cou par un élève a remis sur le tapis la nécessité du renforcement de la
    sécurité et de la protection dans les écoles roumaines. Mercredi, un élève en
    Seconde a attaqué son professeur de japonais pendant le cours, sans une raison
    précise, en la blessant au cou avec un objet pointu. L’incident a soulevé une
    vague de réactions aussi bien de la part des autorités que des syndicalistes.
    Le Ministère de l’Education a annoncé qu’une enquête a été ouverte pour
    examiner les circonstances dans lesquelles l’incident s’est produit. Le même
    ministère a assuré surveiller d’un œil attentif les mesures qui seront adoptées
    par le lycée où l’agresseur se trouve, aussi bien du point de vue législatif,
    que du point de vue du support psychologique accordé aux élèves présents en
    classe au moment de l’attaque.


    De l’avis de la ministre de tutelle, Ligia Deca, un tel
    incident est censé tirer la sonnette d’alarme quant à la nécessité d’un
    renforcement de mesures de sécurité et de protection dans les établissements
    scolaires. L’école doit offrir un environnement sûr aussi bien pour les élèves
    que pour les professeurs. Dans un appel au gouvernement, la Fédération des
    Syndicats de l’Education nationale, Spiru Haret, a réclamé la mise en place d’une
    série de mesures censées prévenir la violence dans les écoles et le
    renforcement des lois déjà en vigueur visant la sécurité en milieu scolaire. Dans
    un communiqué, la Fédération s’alerte sur les signaux qui lui parviennent chaque
    semaine au sujet de la violence et de la consommation des drogues dans les
    écoles. Selon les syndicalistes, les établissements scolaires ne détiennent pas
    les instruments nécessaires pour combattre directement et efficacement les
    agressions contre les salariés de l’Education nationale. Les sanctions
    actuellement en vigueur, telles l’exclusion temporaire ou définitive, ou la baisse de la note en bonne conduite, toujours
    en vigueur en Roumanie, s’avèrentinefficaces. Voilà pourquoi, la Fédération appelle le Parlement à
    prévoir au moment de leurs débats sur les nouvelles lois de l’Education, un
    chapitre consacré aux mesures de protections pour les salariés de l’Education.


    De l’avis de la Fédération des syndicats libres du
    système éducationnel, l’incident qui vient d’avoir lieu devrait alarmer non
    seulement les professeurs, les élèves et leurs parents, mais surtout les
    autorités. « Il suffit de penser à tout ce qui se passe depuis des années
    dans les écoles de chez nous pour pouvoir affirmer que le climat scolaire est
    insécurisé et que l’école est en proie aux actes de violence, aux menaces, aux
    abus ou encore aux stupéfiants ».En
    l’absence d’une intervention rapide et ferme de la part des autorités, les
    professeurs commenceront à craindre leurs élèves qui à leur tour, seront
    impactés par le comportement agressif de certains de leurs collègues, s’alertent
    les syndicalistes de l’Education.


    Une étude menée par la Fondation World Vision Roumanie, nous
    apprend qu’il y a quelques années, 71% des élèves roumains avaient été témoins
    de différents actes d’agression perpétrés soit dans les salles de classe, soit dans
    l’école ou sur leur trajet menant à l’école Disons aussi que Roumanie figurait
    récemment en troisième place dans un classement sur le harcèlement mené par l’OMS
    dans 42 pays.





  • Nachrichten 15.03.2022

    Nachrichten 15.03.2022

    Bukarest: Verteidigungsminister Vasile Dîncu ist am Dienstag mit seiner belgischen Amtskollegin Ludivine Dedonder auf dem Luftwaffenstützpunkt im südostrumänischen Mihail Kogalniceanu zu Gesprächen zusammengekommen. Laut einer Pressemitteilung des Ressortministeriums, betonte Minister Dincu “den Ernst der Lage, die durch die russische Invasion in der Ukraine entstanden ist und die das europäische und euro-atlantische Sicherheitsparadigma grundlegend verändert”. Vasile Dîncu bedankte sich bei seiner belgischen Amtskollegin für die Entsendung des 300-köpfigen Militärkontingents nach Rumänien und für die technische Ausrüstung, die als Teil der auf alliierter Ebene beschlossenen Ma‎ßnahmen zur Stärkung der Ostflanke zur Verfügung gestellt wurde. Ein weiteres Thema, das er ansprach, waren die Ma‎ßnahmen Rumäniens zur Unterstützung der Ukraine. Vasile Dîncu erwähnte die Inbetriebnahme des Logistikzentrums in Suceava, über das humanitäre Hilfe aus dem In- und Ausland in die Ukraine gelangt, sowie die Bewältigung der Flüchtlingsströme. Er begrü‎ßte die sehr guten bilateralen Beziehungen zwischen Rumänien und Belgien und hob die au‎ßerordentliche Zusammenarbeit mit dem Militärkrankenhaus in Brüssel hervor, das an der Behandlung rumänischer Patienten mit schweren Verbrennungen beteiligt ist.



    Kiew: Der russische Vormarsch ist seit Tagen trotz anhaltender Bombardements fast überall zum Stillstand gekommen, so eine amerikanische Lageeinschätzung. Demnach verfügen die Russen weder über eine Luftüberlegenheit noch über die Kontrolle über die gro‎ßen ukrainischen Städte. Am Dienstagmorgen wurde das Stadtzentrum von Kyiw von mehreren gewaltigen Explosionen erschüttert, wobei unklar war, ob es sich um einen russischen Angriff oder die Antwort der ukrainischen Luftabwehr handelte, wie die BBC berichtete. AFP meldet, dass ein 15-stöckiges Gebäude von einem Geschoss getroffen wurde und in Brand geriet, wobei nach Angaben der ukrainischen Rettungsdienste mindestens zwei Menschen ums Leben kamen. Die Bewohner der Stadt bereiten sich auf eine mögliche Belagerung vor. Die Ukraine beschuldigt Russland, Zivilisten zu bombardieren. Der Leiter der Organisation für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa – OSZE -, der polnische Au‎ßenminister Zbigniew Rau, bezeichnete die Angriffe Russlands auf ukrainische Zivilisten als Staatsterrorismus. Er behauptete, dass die russischen Truppen mit Angriffen auf die Zivilbevölkerung und die Infrastruktur begonnen hätten, um die Ukrainer zu demoralisieren. Der Diplomat forderte Russland auf, den Dialog aufzunehmen, um eine friedliche Lösung zu finden.



    Brüssel: Die EU-Gesundheitsminister treffen sich heute per Videokonferenz, um ihre Ma‎ßnahmen zur Versorgung von Kriegsverletzten und chronisch Kranken, die als Flüchtlinge aus der Ukraine kommen, zu koordinieren. Das Treffen wurde vom französischen Gesundheitsminister Olivier Véran einberufen, dessen Land den halbjährlichen Vorsitz im EU-Rat innehat. Nach Ansicht der Pariser Behörden ist eine koordinierte und solidarische Reaktion der Union erforderlich, um den gesundheitlichen Folgen der militärischen Aggression Russlands gegen die Ukraine entgegenzuwirken, weil in Kürze die Kapazitäten der Nachbarländer für die medizinische Versorgung erschöpft sein werden. Die Priorität besteht darin, die Kontinuität der medizinischen Versorgung von Vertriebenen zu gewährleisten, da seit Beginn der russischen Invasion bereits fast drei Millionen Ukrainer ihr Land verlassen haben.



    Bukarest: Der Bukarester Rüstungsbetrieb Uzina Mecanica wird in Zusammenarbeit mit dem Konzern General Dynamics European Land Systems gepanzerte Fahrzeuge vom Typ Piranha 5 herstellen. Premierminister Nicolae Ciucă und Wirtschaftsminister Florin Spătaru nahmen am Dienstag an der feierlichen Unterzeichnung der Joint-Venture-Vereinbarung zwischen dem Bukarester Werk und dem multinationalen Unternehmen teil. Laut Spătaru nimmt damit eine nachhaltige strategische Partnerschaft zwischen Rumänien und den Vereinigten Staaten Gestalt an. Rumänien verfügt über das Personal, das Potenzial und den Willen, die gleichen Standards wie die anderen Mitglieder der NATO und der EU zu erfüllen”, so Premierminister Ciucă. Alfonso Ramonet, Präsident von General Dynamics European Land Systems, erklärte, dass dies erst der Anfang sei und das von ihm vertretene Unternehmen weitere Produkte in Rumänien herstellen wolle.




  • 15.03.2022

    15.03.2022

    Visite – La ministre belge de la défense, Ludivine Dedonder, est aujourd’hui en Roumanie pour visiter aux côtés de son homologue roumain, Vasile Dîncu, la base aérienne 57 à Mihai Kogalniceanu, dans le sud-est. Des éléments du détachement belge, une partie composante de la force de réponse de l’OTAN, activée par le Conseil de l’Atlantique Nord le 25 février sont arrivés le 7 mars en Roumanie. Le convoi militaire a rejoint un détachement français de la Force de réponse de l’OTAN, situé déjà dans la base aérienne de Mihail Kogălniceanu. L’OTAN a activé les plans de défense en vue de consolider la commande et le contrôle des forces alliées et pour faciliter la réaction rapide des capacités militaires le long des frontières alliées. Au total 500 militaires français et 300 belges viennent s’ajouter aux militaires roumains dans le cadre des mesures visant à consolider le flanc oriental de l’Alliance de l’Atlantique nord.

    Santé – Les ministres de la Santé de l’UE se réunissent aujourd’hui en visioconférence pour coordonner leurs actions visant à soigner les blessés de guerre et les malades chroniques, réfugiés d’Ukraine. La réunion a été convoquée par le ministre français de la Santé, Olivier Véran, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE. Selon les autorités de Paris, il faut une réponse coordonnée et solidaire de la part de l’Union pour contrecarrer les conséquences sanitaires de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine parce que prochainement les capacités de soigner des pays limitrophes seront épuisées. La priorité c’est d’assurer une continuité de l’assistance médicale aux personnes déplacées alors que près de trois millions d’Ukrainiens ont déjà quitté leur pays depuis le début de l’invasion russe. Les Etats européens qui s’avoisinent avec l’Ukraine, dont la Roumanie, présenteront en détail leurs capacités de soigner chaque type de malades.

    Ukrainiens – Plus de 66 mille personnes, dont près de 14 mille ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie lundi, selon un décompte de la police roumaine aux frontières. Il s’agit d’une baisse de 4,8% par rapport au jour précédent. 425 786 ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie depuis le déclenchement du conflit. La vaste majorité d’entre eux ont seulement transité le pays en route vers des Etats d’Europe de l’Ouest.

    Guerre en Ukraine – Presque toute l’avancée de la Russie est à l’arrêt depuis plusieurs jours, et cela malgré des bombardements soutenus, affirme le département américain d’Etat. Selon son évaluation les russes ne disposent ni d’une supériorité aérienne, ni du contrôle des grandes villes ukrainiennes. Ce matin, à Kiev le centre-ville a été secoué par plusieurs explosions puissantes, mais il n’est pas clair si c’était une attaque russe ou la réponse des défenses antiaériennes ukrainiennes, selon la BBC. L’AFP annonce qu’un immeuble à 15 étages a été touché par une frappe et a pris feux faisant au moins 2 morts, selon les services de secours ukrainiens. Les habitants de la ville se préparent pour un éventuel siège. L’Ukraine accuse la Russie de bombarder des civils. Le chef de l’Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe – l’OSCE – le ministre polonais des Affaires Etrangères, Zbigniew Rau, a qualifié les attaques de la Russie contre les civils ukrainiens de terrorisme d’Etat. Il affirme que les troupes russes ont commencé à attaquer la population civile et l’infrastructure pour démoraliser les Ukrainiens. Le diplomate a demandé à la Russie à engager le dialogue pour trouver une solution pacifique. Les négociations entre la Russie et l’Ukraine pourraient reprendre aujourd’hui.

    Tennis – Les meilleures joueuses roumaines de tennis du moment, Simona Halep et Sorana Cîrstea, (26e et respectivement 27e mondiales) s’affrontent aujourd’hui dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 1 000 à Indian Wells, aux Etats Unis. Halep, qui a remporté le tournoi en 2015 a disposé en deux sets de l’américaine « Coco » Gauff, alors que Cîrstea a battu en trois sets la joueuse russe Ana Kalinskaia.

    Météo – Temps particulièrement beau en Roumanie où les températures sont à la hausse. Le ciel est dégagé, à l’exception de l’ouest et du sud-ouest, où les nuages se répandent. Les températures vont de 6 à 15 degrés. Temps beau avec des maximas de 13 degrés.

  • De nouveau sur le flanc est de l’OTAN

    De nouveau sur le flanc est de l’OTAN

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie a remis en question avec acuité le renforcement du flanc oriental de l’Alliance de l’Atlantique Nord. La non-implication déclarée de l’OTAN dans les hostilités sanglantes qui tiennent la tête d’affiche de l’actualité mondiale depuis un bon nombre de jours n’équivaut pas à de la passivité, au contraire ! Les prétentions énoncées par Moscou à plusieurs reprises — que l’Ukraine ne rejoigne pas l’Alliance, comme elle le souhaiterait en tant qu’État souverain et indépendant, et que l’OTAN revienne à son architecture d’avant 1997 — ont été rejetées haut et fort. L’OTAN a demandé au président russe Vladimir Poutine d’arrêter immédiatement l’invasion d’un pays pacifique, de retirer sans conditions toutes ses forces d’Ukraine et d’entamer une approche diplomatique sincère. L’Alliance n’imposera pas de zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, ni n’enverra de troupes dans ce pays, mais elle continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour défendre chaque millimètre du territoire allié. Or, compte tenu des décisions et des menaces de l’homme fort du Kremlin, l’OTAN a décidé de renforcer ses défenses au sol, dans les airs et en mer, en envoyant plus de troupes sur son flanc est ainsi que des avions et des navires militaires placés en état d’alerte. Le président Klaus Iohannis a déclaré qu’à l’heure actuelle, Bucarest ne partait pas du scénario selon lequel le conflit en Ukraine voisine pourrait s’étendre, mais que la Roumanie continue d’augmenter considérablement, avec le soutien des alliés, sa capacité de dissuasion et de défense, en particulier en mer Noire. Klaus Iohannis :



    « Il est très clair que nous avons un agresseur – la Russie – et nous devons faire tout ce qu’il faut pour nous protéger et assurer une défense pour nos États. À cet égard, il est souhaitable et il est fort probable que les forces de l’OTAN se rapprochent du flanc oriental. »



    Un important contingent de France et de Belgique, faisant partie de la Force de réaction de l’OTAN, est arrivé à la Base « Mihail Kogălniceanu », près de Constanţa (sud-est). Il y a aussi des soldats des États-Unis, d’Italie et d’Allemagne, et selon les plans, des forces supplémentaires y seraient dépêchées. « L’Alliance politique militaire la plus puissante du monde est ici, en Roumanie, renforçant le flanc oriental, pour protéger et défendre tous les alliés et chaque pouce du territoire de l’OTAN. Une attaque contre l’un d’entre nous sera considérée comme une attaque contre tous. Notre engagement envers l’article 5 du Traité de Washington est indéfectible », déclare aussi le premier ministre Nicolae Ciucă, général en réserve de l’armée.



    D’autre part, le ballet diplomatique, avec le symbolisme évident de l’unité alliée, se poursuit en Roumanie. Après la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la ministre française des Armées, Florence Parly, cette semaine, c’est le tour de la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly, et bientôt de la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, de prouver, tout comme la Maison Blanche dit qu’elle le fera en Pologne, la force et l’unité de l’OTAN, ainsi que le soutien américain face à l’agression russe.


    (Trad. : Ligia)


  • Bucarest – Ukraine

    Bucarest – Ukraine

    Il a participé à la réunion extraordinaire des ministres des AE des Etats de l’Alliance, à laquelle ont également pris part les chefs des diplomaties suédoise et finlandaise et le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, les discussions se sont concentrées sur l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, l’impact de cette crise sur la sécurité dans le Voisinage oriental de l’Alliance, notamment dans la région de la mer Noire et au niveau européen et euro-atlantique, avec un accent sur les mesures censées consolider la posture de dissuasion et de défense sur le flanc est de l’OTAN. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné les implications graves de sécurité, sans précédent, qui découlent directement de la décision de la Russie de violer l’ordre international fondé sur des règles, tant pour la région de la mer Noire qu’au niveau européen, euro-atlantique et mondial. Bogdan Aurescu a insisté sur la nécessité d’un renforcement substantiel, du moins à moyen terme, de a posture de dissuasion et de défense sur le flanc est, notamment à la mer Noire, par le déploiement de forces alliées. Il a plaidé de nouveau pour la création rapide du Groupe de combat de Roumanie. Le ministre roumain des Affaires étrangères a souligné la nécessité de continuer à soutenir l’Ukraine voisine et a présenté les mesures prises par Bucarest en ce sens, y compris la création d’un centre logistique régional pour collecter et faciliter le transit de l’aide humanitaire vers ce pays. Bogdan Aurescu a également fait état de l’importance de continuer à consolider le soutien accordé aux partenaires de l’Alliance — l’Ukraine, la République de Moldova et la Géorgie, afin d’accroître leur résilience.


  • Le Parlement roumain soutient l’Ukraine

    Le Parlement roumain soutient l’Ukraine

    Le Parlement roumain condamne fermement l’agression armée massive de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, précédée par la reconnaissance par la Russie de l’indépendance des entités séparatistes autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, parties composantes du pays voisin. La réunion plénière conjointe des deux Chambres du Parlement de Bucarest a adopté lundi une déclaration rejetant résolument le comportement irresponsable de Moscou et appelant à un arrêt immédiat et inconditionnel de l’agression militaire ainsi que le retrait de toutes les forces russes d’Ukraine. Le texte de la déclaration a été lu par téléphone par Nicolae Miroslav Petreţchi, député du Groupe des minorités nationales :



    « Le Parlement roumain réaffirme la pleine solidarité avec l’Ukraine et le peuple ukrainien confronté à l’agression de la Fédération de Russie et exprime son soutien à l’octroi d’une aide humanitaire aux citoyens ukrainiens, y compris aux personnes qui choisissent de se réfugier en Roumanie. »



    Le symbolisme du moment est multiple : outre le fait que Nicolae Miroslav Petreţchi est le représentant au Parlement de l’Union des Ukrainiens de Roumanie, il a lu le texte de la déclaration de Sighetu Marmaţiei (nord), où il se trouvait dans un centre d’aide humanitaire pour réfugiés. Car les Roumains se sont mobilisés dès le premier jour de l’agression de la Russie contre l’Ukraine pour soutenir leurs semblables, des innocents, qui fuient en nombre impressionnant les hostilités et choisissent la Roumanie comme refuge, parmi d’autres pays. La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Mme Ylva Johansson, qui était en Roumanie lundi, s’est déclarée impressionnée par la solidarité des Roumains.



    « Le déclenchement de l’invasion russe dans la nuit du 23 au 24 février 2022 est une attaque contre la vie et le destin des citoyens ukrainiens qui souhaitaient pouvoir exercer un droit fondamental en toute démocratie, le droit de choisir leur propre voie » – lit-on la déclaration du Parlement de Bucarest, qui affirme que maintenant, huit ans après l’annexion illégale de la Crimée, l’Ukraine est punie pour son choix souverain, la Russie souhaitant réécrire l’histoire et rediviser le monde en sphères d’influence par des actes d’agression non provoqués et injustifiés. Le député Nicolae Miroslav Petreţchi a conclu :



    « Nous rappelons qu’une grande communauté ethnique roumaine vit en Ukraine, qui contribue à la richesse et à la diversité de la société ukrainienne et constitue un pont solide entre nos pays. Les membres de la communauté ethnique roumaine ont été et sont des citoyens loyaux et fidèles de l’Ukraine, qui comprennent les obligations qui leur incombent en vertu de ce statut. Et aussi, comme tous les autres citoyens de l’Ukraine, ils ont des attentes naturelles et légitimes que leurs droits soient pleinement respectés. Le Parlement roumain exprime sa conviction que l’avancement de l’Ukraine sur la voie des réformes démocratiques, de l’État de droit et du rapprochement de l’Europe facilitera la réalisation plénière de tous ces desiderata. »



    Le Parlement de Bucarest a réaffirmé son ferme soutien aux aspirations européennes et euro-atlantiques de l’Ukraine.


    (Trad. : Ligia)


  • Groupe de travail à Bucarest pour l’Ukraine

    Groupe de travail à Bucarest pour l’Ukraine

    La Roumanie soutient l’arrêt immédiat de l’agression militaire russe en Ukraine, afin de donner la possibilité à une reprise des efforts diplomatiques, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciucă. « Nous avons affaire à une agression non provoquée contre un État souverain et indépendant, membre des Nations Unies. La Fédération de Russie a choisi la force armée pour atteindre des objectifs politiques révisionnistes », a affirmé Nicolae Ciucă. Il a souligné que Bucarest est en dialogue permanent avec les alliés de l’OTAN et les partenaires européens. Le chef du cabinet de Bucarest a convoqué jeudi, au niveau du gouvernement, le Groupe de travail pour gérer la situation engendrée par l’agression militaire russe en Ukraine. Les principales responsabilités de ce groupe portent sur le suivi de la situation, et la coordination des mesures au niveau des structures gouvernementales pour assurer le fonctionnement de tous les services publics. Selon Nicolae Ciucă, les structures gouvernementales responsables sont prêtes, en même temps, à prendre en charge les flux de réfugiés si nécessaire.



    « Nous sommes solidaires avec le peuple ukrainien et nous sommes prêts à fournir une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin. Nous supervisons la situation des citoyens roumains d’Ukraine auxquels nous sommes prêts à fournir une assistance consulaire et un soutien par le biais de la cellule interinstitutionnelle de crise créée au sein du ministère des Affaires étrangères », a ajouté le chef de l’exécutif de Bucarest. D’ailleurs, les autorités affirment que la Roumanie pourrait accueillir 500 000 réfugiés ukrainiens. Ils seraient hébergés, dans un premier temps, dans des camps situés dans quatre départements, à savoir Maramureş (nord-ouest), Botoşani (nord-est), Suceava (nord-est) et Tulcea (sud-est). Dans le même temps, d’autres comtés, comme Braşov (centre), Galaţi (sud-est) ou Vaslui (est) ont également marqué leur disponibilité à accueillir des réfugiés. Pendant ce temps, de nombreux citoyens ukrainiens, principalement d’origine roumaine, issus de localités proches de la frontière, qui fuient la guerre, sont déjà entrés en Roumanie.



    D’autre part, le chef du gouvernement roumain a souligné que le pays bénéficie des garanties de sécurité les plus fortes de toute son histoire. Il a souligné que la Roumanie, avec les alliés de l’OTAN, étant donné notamment le Partenariat stratégique avec les États-Unis, ainsi qu’avec les partenaires de l’Union européenne, fait partie de l’ombrelle de protection la plus solide générée par les démocraties du monde. « La sécurité et la sûreté des citoyens roumains ne sont nullement affectées », a assuré le premier ministre.



    Dans le même temps, il a déclaré que les autorités avaient veillé à ce que la Roumanie dispose d’assez de stocks de gaz dans ses entrepôts pour faire face à la saison froide. « Nous supervisons et évaluons en permanence les entrées et les sorties de gaz du pays par tous les moyens afin de pouvoir prendre, en fonction de l’évolution de la situation, les mesures nécessaires pour assurer la continuité de l’approvisionnement en gaz », a affirmé le Premier ministre.


    (Trad. : Ligia)


  • 24.02.2022

    24.02.2022


    Ukraine — Roumanie — A l’issue de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie convoqué ce jeudi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a condamné fermement l’agression de l’Ukraine par la Russie, une attaque injustifiée selon le leader de Bucarest. L’unique solution pour surmonter la crise actuelle est diplomatique, a estimé Klaus Iohannis, affirmant que la Roumanie ne serait pas impliquée dans le conflit militaire d’Ukraine. Les Roumains n’ont rien à craindre, a affirmé le président roumain, car le statut de membre de l’Otan nous assure « une ombrelle de sécurité extrêmement solide ». Antérieurement, le gouvernement et toute la classe politique de Roumanie avaient également fait part de leur indignation face au déclenchement de la guerre en Ukraine. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă a convoqué le groupe de travail gouvernemental chargé de la gestion de la situation générale dans le contexte de la situation générée par l’agression militaire russe. Le gouvernement a annoncé qu’il supervisait les entrées et sorties de gaz du pays par toutes les voies, afin de pouvoir prendre les mesures qui s’imposent, selon l’évolution de la situation. Les structures gouvernementales responsables sont prêtes à mettre en place les mesures nécessaires pour prendre en change les flux de réfugiés. Toujours à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a annoncé avoir sollicité la Mission roumaine auprès de l’Otan afin de demander l’activation de l’article 4 du Traité de Washington prévoyant un mécanisme de consultation entre les alliés dans le contexte du conflit russo-ukrainien. Détails après nos infos.



    Ukraine — Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété jeudi la mobilisation générale des troupes ukrainiennes dans le contexte de la guerre déclenchée par la Russie contre son pays. Antérieurement, il avait décrété la loi martiale et annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Russie. La police locale a annoncé que la Russie avait lancé plus de 200 attaques depuis le début de l’invasion, sur l’ensemble du territoire du pays. Les garde-frontières ukrainiens ont déclaré que les forces armées luttent contre les troupes russes à proximité de la ville de Sumi de l’est du pays. Le ministère ukrainien de la Défense, cité par Reuters, a précisé que les troupes russes ont pris des prisonniers pendant les combats. Le ministère russe de la Défense soutient que l’infrastructure militaire ukrainienne, les systèmes de défense antiaérienne et les aérodromes des forces armées ukrainiennes ont été mis hors service. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que la Russie devait protéger les civils du Donbass, une région séparatiste russophile de l’est de l’Ukraine. Il a déploré encore une fois le fait que l’Occident ait refusé de répondre aux demandes en matière de sécurité formulées par la Russie, et de fournir des garanties de non-intégration de Kiev à l’Otan. De puissantes explosions ont été entendues jeudi à Kiev, Odessa (le plus grand port ukrainien à la mer Noire), Kharkiv (à la frontière russe), Marioupol et dans lest de lUkraine, notent les agences internationales de presse. L’Ukraine affirme avoir été attaquée simultanément depuis le Belarus, la Russie et la Crimée occupée. Dans une première réaction, le leader ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété la loi martiale. Par la suite, dans une déclaration de presse, il a annoncé avoir rompu les relations diplomatiques avec Moscou. Il a ajouté que « l’ennemi avait subi de lourdes pertes » et a demandé aux citoyens russes de sortir dans les rues et de protester contre la guerre. Le monde occidental a condamné l’attaque de la Russie sur l’Ukraine. A Bruxelles, la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont affirmé que l’agression russe ne resterait pas sans réponse européenne. Le Parlement européen et les leaders des groupes parlementaires ont condamné fermement l’invasion russe en Ukraine, qu’ils qualifient d’« injustifiée et illégale ». L’OTAN a activé ses plans de défense afin de déployer des forces supplémentaires dans les Etats membres d’Europe de l’Est et elle aura vendredi un sommet par visioconférence, a annoncé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Il a indiqué que plus d’une centaine d’avions de combat avaient été mis en alerte. « Il faut répondre avec une détermination encore plus grande et avec une unité encore plus forte. Nous n’avons pas de plans d’envoyer des troupes de l’Alliance en Ukraine. Tout ce que nous faisons maintenant a un caractère défensif », a ajouté Jens Stoltenberg.



    Covid – La 5e vague de la pandémie est sur une pente descendante en Roumanie. Le gouvernement prendra les mesures appropriées, déclarent les autorités de Bucarest. Jeudi, le pays a rapporté 10 749 nouveaux cas dinfection au SARS-CoV-2 en 24 h, soit moins que le jour précédent. Selon le Groupe de communication stratégique, 115 décès des suites de linfection au coronavirus sont également déplorés – 10 étant antérieurs à la période de référence. 1 002 personnes sont en soins intensifs, un chiffre en légère baisse.



    Energie – Agréé de principe par la coalition au pouvoir en Roumanie, le train de nouvelles mesures pour compenser laugmentation du prix de lénergie et du gaz se trouve ce jeudi sur la table du Comité interministériel, réunissant aussi bien les fournisseurs dénergie que les confédérations syndicales et patronales. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a précisé que les nouvelles mesures seraient mises en place à compter du 1er avril, au moment où le schéma daide actuel prendra fin. Il sagira concrètement dune série de mécanismes visant à protéger la population et léconomie à moyen et long terme. Lune des propositions des dirigeants politiques porte sur la majoration du plafond de la consommation mensuelle du nombre de kW/heure afin de geler à 5 % le bénéfice sur toute la chaîne de production énergétique.



    Justice — A Bucarest, la Commission juridique du Sénat a adopté à la majorité des voix, et avec des amendements, le projet de loi de dissolution de la Section chargée de l’investigation des infractions dans la justice. Initié par le Gouvernement, le document avait été voté à la fin de la semaine dernière par la Chambre des députés de Bucarest. Le projet prévoit que les dossiers de cette Section spéciale soient repris par les parquets ordinaires et que les affaires soient instruites par des procureurs désignés spécialement à cet effet. La suppression de cette Section spéciale est un des objectifs assumés par la Roumanie par le programme de gouvernance, et dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. Le projet de loi arrivera le plus probablement lundi au Sénat, assemblée décisionnelle sur cette question.




  • 20/09/2021 (mise à jour)

    20/09/2021 (mise à jour)

    Coronavirus — La Roumanie a mis en place à partir de ce lundi l’obligation du certificat vert européen pour participer à différents événements organisés dans les localités où le taux de contamination se situe entre 3 et 6 cas par mille habitants. Le pass sanitaire attestant de la vaccination, de la contamination par le passé ou d’un résultat négatif à un test de dépistage récent sera obligatoire pour toute personne de plus de 6 ans souhaitant se rendre au théâtre, au cinéma, à des compétitions sportives ou à des événements tels mariages ou baptêmes. Les exceptions concernent seulement les enfants de moins de 6 ans. La Roumanie a rapporté lundi 3 342 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures sur plus de 21 000 tests effectués. 78 décès des suites de la Covid-19 ont également été rapportés et 952 malades sont hospitalisés en soins intensifs. Il ne reste plus que 19 lits libres au niveau national pour les patients atteints de Covid-19, autres que ceux réservés à titre spécial pour des personnes souffrant d’autres pathologies et aussi de Covid. A Bucarest, il n’y a plus de lits libres en ce moment, a indiqué le Groupe de communication stratégique. Détails après nos infos.



    ONU — Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et son ministre des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, participent à New York, à la 76ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette année, pour la première fois depuis le début de la pandémie, les travaux se déroulent avec la présence sur place des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres. Par ailleurs, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participera à une série de rencontres plurilatérales, organisées en marge de la réunion. Une attention particulière sera accordée aux entrevues bilatérales avec ses homologues des pays du Caucase, d’Asie centrale, du sud et de l’est, du Moyen Orient, d’Afrique et du Pacifique.



    Exercice — Quelque 400 militaires de Roumanie, du Portugal et de Pologne, appuyés par plus de 65 moyens techniques, participent à partir de ce lundi à l’exercice « Green Scorpions » 21.3 qui se déroule jusqu’au 1er octobre au Centre national d’instruction de Cincu, dans le département de Brasov. Selon le Ministère roumain de la Défense, les manœuvres se proposent d’accroître le niveau d’interopérabilité entre les différents alliés à travers des techniques et des tactiques communes. La direction est assurée par le Bataillon 22 d’infanterie, avec la participation des militaires portugais et de ceux de Pologne affiliés au Bataillon 26 d’infanterie « Neagoe Basarab ».



    Agression — Le ministre roumain des l’Intérieur, Lucian Bode, a déploré l’incident de Suceava lors duquel deux journalistes et un militant écologiste ont été agressés par quatre individus âgés de 24 à 44 ans. « C’est regrettable et inacceptable », et c’est un événement incompréhensible vu qu’il s’agissait d’une exploitation forestière légale. Aux dires du ministre, l’incident est survenu dans une région difficilement accessible et la police est arrivée sur les lieux en moins de 30 minutes, malgré un signal cellulaire très faible. Les agresseurs font actuellement l’objet d’une enquête pour des faits de violence et de comportement abusif.



    Diplomatie — Le Ministère roumain des Affaires étrangères ne reconnaît pas la légitimité des élections législatives organisées par la Russie en Crimée. L’occasion pour la diplomatie roumaine de réitérer son soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine, rappelant son refus de reconnaitre l’annexion de la Crimée et de la ville de Sébastopol par la Russie. C’est avec amertume que Bucarest constate que Moscou a ouvert des bureaux de vote dans la région de Transnistrie, malgré l’opposition de Chisinau, un fait qui contrevient à la souveraineté de la République de Moldova. Le parti Russie unie de Vladimir Poutine a remporté les législatives organisées trois jours durant par la Fédération de Russie. Il conserve la majorité constitutionnelle de deux tiers à la Douma d’Etat (la chambre basse), a annoncé lundi la Commission électorale centrale, après le dépouillement de près de 100 % des bulletins de vote. La Russie unie a remporté environ 50 % des suffrages, un résultat plus faible que lors des dernières élections, mais qui se traduit par plus de 300 sur les 450 mandats de la Douma d’Etat.

  • 17.12.2020

    17.12.2020


    Coronavirus – Les autorités roumaines font les dernières mises au point avant l’arrivée
    dans le pays du tant attendu vaccin contre le coronavirus. Une réunion est
    prévue aujourd’hui entre le président Klaus Iohanis, le premier ministre par
    intérim Nicolae Ciucă, le ministre de la Santé Nelu Tătaru, le chef du
    Département pour les situations d’urgence Raed Arafat et, nouveau nom sur la
    liste des responsables, le coordinateur de la campagne nationale de
    vaccination, le médecin Valeriu Gheorghiţă. La liste des quelques 900 centres
    de vaccination fixes, auxquels s’ajouteront des caravanes mobiles, voués à immuniser
    les Roumains contre le virus Sars-Cov-2 devrait être finalisée dans la journée.
    Les congélateurs où seront stockées les doses de vaccins commenceront aussi à
    être distribués dans le pays. Les tous premiers vaccins, soit un lot symbolique de 10.000 doses, sera livré
    en Roumanie entre Noël et le Nouvel An. Ce premier transport ira vers les services
    de maladies infectieuses, a tenu à préciser le ministre de la Santé. Durant les
    trois premiers mois de l’année prochaine, seront vaccinés, en priorité, le
    personnel soignant, les personnes vivant en institution, les personnes à
    risque, mais aussi ceux qui assurent le fonctionnement de la société. La
    population générale sera vaccinée à partir du printemps 2021. La Roumanie
    recevra autres 600.000 doses de vaccin anti-Covid en janvier et une troisième
    livraison devrait approcher le million de vaccins. Les chiffres du jour font
    état de près de 6.000 nouveaux cas de contamination au coronavirus dans le
    pays. 1.297 malades sont hospitalisés actuellement dans
    les unités de soins intensifs, nombre qui reste élevé pour les capacités d’accueil
    des hôpitaux roumains.




    Gouvernement – L’exécutif intérimaire dirigé par le ministre de la Défense Nicolae
    Ciucă devrait approuver aujourd’hui la réorganisation de l’Institut national de
    recherche et développement en informatique. Le but est de permettre à l’institution
    de développer, de tester et d’appliquer les dernières technologies et
    découvertes dans l’informatique et la cyber sécurité. Le gouvernement de
    Bucarest se penchera également sur la création d’un Musée des horreurs du communisme
    en Roumanie. Cela alors qu’à Timişoara ont commencé les commémorations
    annuelles de la révolution anticommuniste de décembre 1989. Egalement à l’ordre
    du jour du gouvernement : deux autres projets relatifs au paiement de
    contributions à l’Organisation de coopération et développement économiques et
    un mémorandum sur la négociation d’un contrat de financement avec la Banque européenne
    d’investissement pour allouer 250 millions d’euro à l’Hôpital régional d’urgence
    de Iaşi,
    dans le nord-est du pays.






    Politique – Les discussions pour former un gouvernement de centre droit devrait
    reprendre aujourd’hui. Le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS et l’Union
    démocrate magyare de Roumanie se sont éloignés d’un accord, mais se disent
    prêts à revenir à la table des négociations. Les libéraux soutient actuellement deux
    scénarios qui pourraient, ils estiment, assouplir les désaccords : leur leader et
    ex-premier ministre Ludovic Orban à la tête de l’exécutif et l’actuel ministre
    des Finances Florin Cîţu comme président du Sénat ; ou bien Florin Cîţu, premier
    ministre, et Ludovic Orban – président la Chambre des Députés. Mais l’Union
    Sauvez la Roumanie-PLUS a déjà rejeté l’idée que Ludovic Orban puisse diriger à
    nouveau le gouvernement. La proposition du Parti social démocrate pour la
    fonction est le médecin Alexandru Rafila. De son côté, le président Klaus
    Iohannis encourage les partis à trouver un compromis et se dit prêt à désigner
    pour le poste de premier ministre toute personne soutenue par une coalition de
    centre-droit.




    Attaque – Le ministère roumain des Affaires étrangères condamne fermement tout
    acte de violence et toute forme de xénophobie, racisme et discrimination,
    annonce faite suite à l’agression de deux ressortissants roumains en France. La
    diplomatie roumaine insiste sur l’importance de continuer à lutter contre la xénophobie,
    contre toute discrimination et contre les discours de haine au niveau de l’Union
    européenne. Le 12 décembre, trois personnes, dont deux roumains, ont été
    attaquées à l’arme blanche dans la commune d’Antony, situé à une vingtaine de kilomètres. Un des roumains blessés a quitté l’hôpital,
    mais l’autre continue à recevoir des soins. L’auteur présumé a été placé en
    garde à vue et une enquête est ouverte pour tentatives d’homicides volontaires
    en raison de la race, de l’ethnie ou de la religion. Précisons que l’agresseur a
    des antécédents psychiatriques.




    UE – Le Parlement européen a adopté mercredi, à une large majorité, le
    budget pluriannuel de l’UE pour la période 2021-2027, ainsi que le Plan de relance
    pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19. Le vote d’hier a
    été rendu possible par l’accord conclu la semaine dernière, à Bruxelles,
    lorsque les leaders européens ont réussi à persuader la Hongrie et la Pologne
    de donner leur accord sur ce plan massif de financement.






    Météo – Le mercure des thermomètres est inhabituellement
    élevé en Roumanie pour cette période de l’année. Néanmoins, la grisaille est
    bien présente et on signale des pluies éparses sur le sud-est du pays. Les
    maximales vont de 2 à 10 degrés, avec 4° à midi Bucarest.

  • 16.09.2018 (mise à jour)

    16.09.2018 (mise à jour)

    Initiative des Trois Mers — Bucarest va accueillir, les 17 et 18 septembre, le Sommet de l’Initiative des Trois Mers, plateforme politique informelle, réunissant les présidents des 12 Etats membres de lUE situés entre lAdriatique, la Mer Baltique et la Mer Noire (Autriche, Bulgarie, Croatie, République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Slovénie). Selon l’Administration présidentielle de Bucarest, cette initiative vise avant tout à développer l’économie de ces pays grâce à une meilleure interconnexion, surtout sur l’axe Nord-Sud, dans les domaines des transports, de l’énergie et du numérique. En marge du Sommet, aura lieu la première édition du forum international daffaires de l’Initiative des Trois Mers. Lundi, le président roumain, Klaus Iohannis, ouvrira les travaux de ce forum et participera à une session plénière, aux côtés de ses homologues croate, polonais et autrichien, respectivement Kolinda Grabar-Kitarovic, Andrzej Duda et Alexander van der Bellen, ainsi que de la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu. Notons que pour la première fois, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, sera lui aussi présent à ce sommet, dont les précédentes éditions se sont tenues à Dubrovnik, en 2016, et à Varsovie, en 2017.



    Magistrats – Ce dimanche, à Bucarest, les magistrats ont organisé une action de protestation silencieuse contre les dernières modifications apportées au Code pénal et au code de procédure pénale et contre le paquet des lois régissant la Justice. Les magistrats sont également mécontents de la prolongation, au travers des décrets d’urgence, des mandats de l’Inspection judiciaire et du non respect des recommandations de la Commission de Venise. Promues par la majorité parlementaire PSD-ALDE, ces modifications législatives ont été vivement critiqées par l’opposition de droite, par les médias et les ONGs, qui accusent le pouvoir de vouloir stopper la lutte contre la corruption et contrôler les magistrats. Une délégation de la Commisson de Venise s’est récemment rendue à Bucarest pour préparer son avis sur les modifications apportées par le Parlement roumain au Code pénal et au code de procédure pénale.



    Protestation — Une cinquantaine de 50 salariés d’un pénitencier du sud-est de la Roumanie ont protesté dimanche devant le siège de l’établissement, mécontents du fait que le ministre de la Justice, Tudorel Toader, ait manqué à ses promesses, dont celles liées au paiement des heures supplémentaires et au règlement du problème du déficit de personnel. Les syndicalistes réclament aussi l’élimination des disparités salariales et l’élaboration du statut du policier pénitentiaire. Des protestations similaires ont eu lieu la semaine dernière dans d’autres établissements pénitentiaires du pays. Un rassemblement devant le ministère de la Justice est prévu le 3 octobre, à Bucarest, suivi d’une marche protestataire vers le siège de l’Administration nationale des pénitenciers.



    Peste porcine — Un foyer de peste porcine a été confirmé aujourd’hui dans le comté de Dâmbovita, du sud de la Roumanie. Cela porte à 13 le nombre des départements touchés par cette maladie, situés pour la plupart dans le sud-est et le sud du pays. Le nombre total des foyers de maladie s’élève à 900 et celui des localités affectées à plus de 200. Plusieurs milliers d’animaux ont été abattus. Le gouvernement de Bucarest a demandé le soutien financier de l’UE pour venir en aide aux fermiers affectés.



    Agression — Deux basketballeurs d’origine américaine, âgés de 24 et respectivement 25 ans, membres depuis un mois de l’équipe de Braila (sud-est de la Roumanie), ont été gravement blessés après avoir reçu des coups de couteau lors d’un incident survenu dans la nuit de samedi à dimanche dans un restaurant de la ville. L’un d’entre eux, qui est dans un état critique, a été transféré à un hôpital de Bucarest. Rappelons qu’en 2009, le handballeur roumain Marian Cozma a été poignardé à mort devant une boîte de nuit de Veszprem, en Hongrie.



    Coupe Davis Léquipe de tennis masculin de Roumanie a été vaincue par celle de Pologne, sur le score de 3 à 2, suite à la défaite, dimanche, de Adrian Ungur face au Polonais Kamil Majchrzak, lors du match décisif du 3e tour du Groupe 2 de la Coupe Davis, zone Europe/Afrique, accueilli par la ville roumaine de Cluj-Napoca. Toujours dimanche, le Roumain Marius Copil s’est incliné devant Hubert Hurkacz. En échange, à l’épreuve du double, le duo roumain Horia Tecău/Florin Mergea a vaincu la paire polonaise Lukasz Kubot/Marcin Matkowski. Suites aux victoires remportées, les Polonais remontent dans le Groupe 1 de la Coupe Davis, zone Europe/Afrique, dont la Roumanie a été éliminée l’année dernière.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, il fera beau et les températures maximales s’approcheront des normales de saison. Le ciel sera temporairement couvert dans les régions de montagne, où l’on attend des pluies éparses. Le mercure grimpera jusqu’à 27°.

  • Défis de la migration et violence contre les femmes

    Défis de la migration et violence contre les femmes

    Signataire de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, la Roumanie s’est dotée en 2012 d’une loi contre la violence conjugale. Malgré cette initiative législative, les statistiques ne sont pas encourageantes: 30% des Roumaines ont subi une forme de violence physique et/ou sexuelle ; pourtant, pour les cas les plus graves, 23% d’entre elles ont porté plainte contre leur agresseur. D’ailleurs, la violence contre les femmes est, malheureusement, beaucoup plus répandue en Europe que l’on ne le croirait à première vue.

    Jurgita Peciuriene, experte de l’Institut européen pour l’égalité des hommes et des femmes – une agence de l’UE basée à Vilnius – nous offre les derniers chiffres.

    Jurgita Peciuriene : «Selon les données fournies par l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, 33% des femmes ont subi différentes formes de violence physique ou sexuelle jusqu’à l’âge de 15 ans. 18% des femmes ont été poursuivies pour être agressées, alors que 55% ont été confrontées à une situation de harcèlement sexuel. Cette forme d’agression est pratiquée en général par des hommes occupant des fonctions supérieures, alors que la violence domestique est le plus souvent exercée contre les femmes par leur partenaire intime – conjoint actuel ou ex-conjoint. Malheureusement, ce phénomène est très répandu et la maison n’est pas le lieu le plus sûr pour les femmes ».

    Les Roumaines qui quittent le pays pour travailler ou mener une vie plus décente dans d’autres Etats de l’UE sont souvent exposées à des formes spécifiques de violence.

    Silvia Dumitrache, présidente de l’Association des femmes roumaines d’Italie, nous donne un aperçu de la situation : « Nombre de femmes qui arrivent en Italie étaient déjà victimes de violences conjugales avant de quitter la Roumanie. Pour beaucoup d’entre elles, c’était d’ailleurs là la principale raison de partir. Le fait de se séparer de leur famille et de leurs enfants est une première forme de violence que subissent les migrantes. Toutes les femmes n’en sont pas conscientes : elles se sentent généralement poussées à se sacrifier et souvent elles n’ont pas le choix. Vivre isolées, enfermées chez elles, privées d’une vie sociale et même personnelle est une autre forme de violence. Je pense notamment aux femmes qui travaillent comme aides-soignantes dans les maisons des Italiens. Elles bénéficient d’une seule journée de libre par semaine et ne réussissent pas à avoir une vie privée. Souvent, elles travaillent au noir, ce qui est aussi une forme de violence. »

    Nombre de Roumaines vivant en Italie sont victimes d’un autre type de violence : la traite des êtres humains. Ces cas d’esclavage moderne ont été présentés dans la presse internationale, notamment ceux enregistrés dans la province de Raguse, en Sicile.

    Silvia Dumitrache : « Dans cette zone, la plupart des victimes du travail forcé sont des femmes et elles sont, hélas, le plus souvent d’origine roumaine. Elles vivent dans des conditions inimaginables, dans des habitations improvisées, aux parois en carton. Elles ont difficilement accès à l’eau potable ou à Internet, pour communiquer, s’informer ou demander de l’aide. Elles vivent isolées, à plusieurs kilomètres de la localité la plus proche, elles n’ont pas accès à des services sanitaires et leurs enfants ne sont pas inscrits à l’école. Cette façon d’habiter n’étant pas reconnue comme telle en Italie, ces personnes n’ont pas de titres de séjour et, pour les autorités italiennes, elles n’existent pratiquement pas ».

    Sabina a quitté la Roumanie pour l’Espagne en 2003 ; elle renonçait à ce moment-là à un poste de professeur de géographie pour suivre son époux. Au bout de 14 années passées dans ce pays, elle arrivait à travailler, à Madrid, dans un centre d’accueil des femmes victimes de la violence conjugale. Elle a pu ainsi mieux connaître les problèmes auxquels sont confrontées les femmes maltraitées et, notamment grâce à la directrice de ce centre, elle a réussi à comprendre ses propres souffrances.

    Sabina : « J’ai été moi-même confrontée à une situation difficile, mais je ne suis arrivée dans aucun centre d’accueil, bien qu’une offre m’ait été faite. Nous, les Roumaines, nous sommes éduquées ainsi: quoi qu’il arrive, ne jamais porter plainte à la police, ne pas dénoncer, ne dire à personne ce qui nous arrive… J’ai vécu ça et j’ai réussi à raconter mon histoire, raconter ce qui m’arrivait. J’ai été confrontée à la violence conjugale psychologique. En Roumanie j’avais terminé une faculté. Arrivée en Espagne, je ne pouvais plus pratiquer mon métier et ça me déprimait un peu. J’étais venue en Espagne contre ma volonté, j’y étais seule, sans personne de ma famille. Je devais faire uniquement ce que l’on me demandait, il y avait toujours des discussions… »

    Sa vie était dominée par son ex-conjoint – Sabina le sait maintenant. Comment a-t-elle réussi à échapper à cette domination ? Tout d’abord en recevant une aide psychologique.

    Sabina renoue le fil de son histoire : « Mon chef m’a envoyée suivre une thérapie. J’ai dû m’entretenir avec un psychologue spécialiste de la violence conjugale. C’est ainsi que j’ai découvert quel était mon problème, car je n’en avais pas été consciente jusque-là. J’avais pensé que mes difficultés étaient liées à l’argent, aux enfants, au stress quotidien, au fait que nous n’étions pas seuls dans l’appartement que nous habitions… Je ne me rendais pas compte de ce que j’étais en train de vivre. J’étais en quelque sorte obligée de me refermer sur moi-même, car si je commençais à raconter à mes parents, à mes beaux-parents ou à ma sœur ce que je subissais, j’allais être considérée comme coupable ou folle ou méchante. J’ai connu beaucoup de cas pendant les 5 années depuis que je travaille pour cette dame et j’ai découvert les histoires de vie de nombreuses femmes. Quand on est émotionnellement dépendant d’une certaine personne – comme je l’avais été de mon ex-mari – et que l’on tâche de faire en sorte que tout aille bien et que rien de mal ne se passe dont on se sentirait coupable, tout cela vous fait vous oublier vous-même et vous mettre à la dernière place. »

    A part ses effets émotionnels et psychiques, la violence contre les femmes a aussi des conséquences économiques. Selon l’Institut européen pour l’égalité des hommes et des femmes, les coûts de la violence domestique, consistant en assistance médicale, services spécialisés de protection des femmes et absence au travail, se chiffrent à 109 milliards d’euros par an. (Trad. : Dominique)

  • Grands défis pour l’OTAN

    Grands défis pour l’OTAN

    A l’heure actuelle l’OTAN est confrontée à un paysage géopolitique fondamentalement différent de celui existant lors de sa création, il y a 70 ans. Pour la première fois de son histoire, l’Alliance doit gérer simultanément des menaces majeures venues de deux directions stratégiques différentes, expliquent les experts. D’une part il y a la Russie qui a retrouvé son agressivité et son appétit territorial, notamment suite à l’annexion de la Crimée. En plus elle alimente les rebelles séparatistes de l’est russophone de l’Ukraine. D’autre part, le printemps arabe des années passées a remplacé des régimes corrompus et abusifs, mais laïcs et relativement stables, par une menace djihadiste imprévisible autour de la Méditerranée en train de pénétrer aussi au cœur de l’Europe.

    Ce sont les défis et les risques les plus complexes depuis la fin de la Guerre Froide, affirme l’assistant du secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Sorin Ducaru: «La principale menace vient maintenant de la part de la Russie, qui continue de transgresser certaines réglementations de la législation européenne. Elle est accentuée par l’instabilité au Moyen Orient et dans le nord de l’Afrique, des zones situées à proximité des frontières de l’OTAN. Une autre menace est l’organisation Etat Islamique, qui a commencé à faire de plus en plus de recrutements dans la région, à créer des cellules terroristes, à obtenir des armes qu’elle utilise par la suite dans les attentats organisés en Europe. »

    Présent à Bucarest, à une conférence sur des problèmes de sécurité, Sorin Ducaru estime que par l’adhésion début juillet du Monténégro à l’OTAN on peut créer les prémices pour refaire la stabilité dans les Balkans, une région située non loin de l’espace ex-soviétique mais aussi du Moyen Orient. Par ailleurs, toute suite après l’inauguration, en ce mois de mai, des composantes du bouclier antimissile américain de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, la Roumanie a été durement critiquée par Moscou, malgré les affirmations de tous les responsables de Bucarest qui n’ont cessé de souligner que le bouclier ne visait pas la Russie.

    Le secrétaire d’Etat au ministère roumain de la Défense, Ştefan Tinca, répète à son tour que le terrorisme et le phénomène de la migration sont deux dangers majeurs: «La menace du sud est tout aussi dangereuses pour nous : c’est le problème de la migration, sans plus parler du terrorisme. Des Roumains sont morts dans les attentats perpétrés en Europe Occidentale. Donc, à mon avis, nous ne pouvons pas dire que le seul risque vient de l’Est, parce que le sud est lui aussi exposé. Il faut voir le voisinage dans son ensemble, du nord au sud-est et puis à l’ouest. »

    Pour sa part, le chef de l’Etat Majeur Général de l’Armée Roumaine, le général Nicolae Ciucă, affirme que les agressions peuvent excéder la confrontation strictement militaire. Il se déclare pourtant persuadé que la Roumanie et l’OTAN dans son ensemble sont capables de relever tous les défis. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le Petitjournal radio 05.04.2016

    Le Petitjournal radio 05.04.2016

    Bienvenue dans cette séquence dactualité proposée par RRI et Le Petit Journal de Bucarest. Nous allons commenter les sujets à la Une, ces derniers jours, de lantenne roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger. Benjamin Ribout, co-rédacteur en chef parle cette semaine de lagression xénophobe et religieuse subie par deux adolescentes syriennes, à Bucarest, de la mobilisation des Bucarestois pour faire barrage à des projets immobiliers mettant en cause monuments historiques et espaces verts ainsi que des concerts événement à prévoir cette année en Roumanie.





    http://www.lepetitjournal.com/bucarest