Tag: agroalimentaire

  • Le marché agroalimentaire roumain

    Le marché agroalimentaire roumain

    2016 compte pour une des meilleures années agricoles en Roumanie. Malgré cela, le pays a atteint un record historique pour les importations de produits agroalimentaires, soit 6 milliards d’euros. En plus, son déficit commercial a dépassé les 500 millions d’euros, un niveau six fois supérieur à celui enregistré en 2015, lorsqu’il se chiffrait à 89 millions d’euros, révèle l’Institut national de la statistique. Quant aux exportations de tels produits, elles ont totalisé 5,95 milliards d’euros, soit une progression de 3,8% par rapport à 2015. L’année dernière, l’UE a été le principal partenaire de la Roumanie en matière de commerce aux produits agroalimentaires. C’est le blé qui a occupé la première place sur la liste des produits exportés. 7 millions de tonnes ont été exportées, soit deux de plus qu’en 2015, contre 1,14 milliards d’euros. Ce blé, provenant en grande partie de Hongrie et de Bulgarie, avait été réexporté. Toujours en 2016, la Roumanie a importé 63.500 tonnes de fromages et 190.700 tonnes de lait et de crème aigre, une quantité supérieure de 26% par rapport à celle de 2015.

    Stefan Pădure, président de l’Association pour la promotion des produits agroalimentaires roumains, explique pourquoi ces importations ont augmenté : « Après la diminution de la TVA sur les denrées alimentaires, cette taxe s’applique au consommateur final, et ce dans les conditions où la Roumanie ne crée pas trop de valeur ajoutée ou n’exporte pas en priorité des produits à valeur ajoutée. Par conséquent, le consommateur a eu la possibilité de choisir, il a bénéficié d’une réduction des prix pour toutes ces catégories de produits, quelle qu’en ait été l’origine: marché communautaire ou pays tiers. Pratiquement, celui qui promouvait le produit formait aussi l’habitude de consommation. Autrement dit, si les chaînes de supermarchés apportaient des produits importés de l’espace communautaire, le consommateur n’avait pas vraiment la chance d’opter pour des produits autochtones. C’est là une conséquence du marché libre, ce qui explique aussi le poids des importations de produits dérivés. Nous avons exporté surtout du blé et du maïs, au détriment des produits dérivés. Prenons l’exemple de l’élevage d’animaux, cette première étape, suivie par celle de la transformation de la viande. Là non plus, les choses ne sont pas très bien mises au point en Roumanie. Nous importons y compris les cochonnets, parce que nous manquons et de stratégie et d’objectifs clairs. D’où l’impossibilité de nous concentrer sur certains segments par le biais des instruments financiers, tels que les fonds structurels et de cohésion. Nous avons visé non pas à atteindre des objectifs, mais à absorber cet argent ».

    La viande de porc arrive en tête des importations de produits agroalimentaires en 2016: 200 mille tonnes, d’un montant total de 350 millions d’euros. Depuis un certain temps, l’élevage porcin est confronté à de nombreuses difficultés et sous-financé.

    Beaucoup d’éleveurs de cochons se sont réorientés vers les fermes d’engraissement, moins coûteuses par rapport aux fermes de reproduction, très peu nombreuses en Roumanie. Les effectifs porcins se chiffrent en Roumanie à environ 4,2 millions de têtes. De ce point de vue, le pays se classe 9e dans l’Union européenne, après l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Danemark, les Pays-Bas, la Pologne, l’Italie et la Belgique.

    Ioan Ladoşi, président de l’Association des producteurs de viande porcine de Roumanie, s’exprime au sujet de la situation dans ce domaine: « Le secteur de la viande porcine a connu une période difficile à l’exportation. Depuis plus de 10 ans, la Roumanie n’a pas pu exporter de viande de porc à cause des problèmes de peste porcine. Une pause longue, donc, pendant laquelle des marchés et des contacts ont été perdus, et il n’est pas facile de revenir sur un marché de plus en plus compétitif comme celui de la viande de porc – et mondialisé surtout. Les contacts perdus doivent être renoués. Entre temps, le marché a changé, il y a d’autres joueurs, d’autres acheteurs. Nous avons un début timide, mais il faut avoir aussi une structure et une puissance économique très sérieuse pour compter sur l’exportation de viande de porc, et pour compter comme exportateur d’une telle denrée. Cela fait au moins 8 ans que j’ai porté à la connaissance des autorités que nous aurions besoin du double de truies par rapport au nombre existant. Et ce pour couvrir le nécessaire en porcelets… Ce n’est pas facile de faire une ferme de reproduction, les coûts sont dix fois plus importants. Les statistiques européennes indiquent que les petites fermes meurent dans toute l’Europe. On assiste à un processus de consolidation particulièrement ample au niveau du continent. Il ne faut pas s’étonner que l’Espagne soit devenue un des moteurs principaux de la production de viande porcine en Roumanie, parce qu’ils ont eu une stratégie et n’ont pas accordé d’aides aux fermes de moins de 2500 truies. Plus on baisse, plus la vente est difficile et les coûts – plus grands. »


    Récemment, les autorités roumaines ont approuvé le Programme « Viande de porc des fermes roumaines » pour dépasser les difficultés de cette branche. Le projet sera mis en place entre 2017 et 2020, et l’enveloppe des aides d’Etat est pour cette année de 86 millions d’euros. Fin mai, la Roumanie a été admise sur la liste officielle des Etats sans peste porcine, et des pays tels le Japon, les Etats Unis, le Canada ou le Mexique ont déjà manifesté leur intention d’entamer des négociations pour la vente de viande de porc.

    A cause des intermédiaires, les éleveurs ovins de Roumanie ont aussi des problèmes pour vendre leurs animaux vers les pays arabes. Entre le fermier roumain et le consommateur final il peut y avoir même trois intermédiaires. Dans ce cas aussi, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a promis d’intervenir pour éliminer les intermédiaires dans l’exportation de moutons vers les pays du Golfe. Il se donne pour tâche de convaincre les importateurs à venir chercher directement les moutons en Roumanie, soit en investissant ici dans des fermes de quarantaine et dans des abattoirs, soit dans leur pays d’origine. Les pouvoirs publics promettent aussi du soutien financier pour la vente de la laine. Après la disparition des fabriques d’étoffes en laine et des fabriques de tapis, la laine n’est plus recherchée en Roumanie. Les éleveurs ovins et caprins se sont plaints à maintes reprises d’être contraints, ces dernières années, à brûler ou à enterrer la laine de leurs animaux parce qu’il n’y a pas d’acquéreurs. Le ministère de l’Agriculture promet aux éleveurs 1 leu pour chaque kilo de laine vendu, mais pas plus de 15000 euros en 3 ans. (Trad. Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)

  • 15.03.2015

    15.03.2015

    Schengen — Le Parlement néerlandais ne soutient pas, pour le moment, l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen, car il estime que Bucarest n’a pas observé tous les critères fixés avant son adhésion à l’UE, a affirmé l’ambassadeur des Pays-Bas, à Bucarest, Matthijs van Bonzel. S’exprimant sur la chaîne roumaine d’information en continu, Realitatea TV, le diplomate a affirmé que, pour le législatif de La Haye, la Roumanie avait intégré l’UE sans satisfaire à plusieurs exigences essentielles liées à la législation, le système judiciaire et son fonctionnement, l’efficacité et la mise en œuvre impartiale des lois, la corruption institutionnelle. Toutefois, le pays « est en train de récupérer » ce retard, atteignant actuellement le niveau auquel il aurait dû se trouver en 2007. Il y a un lien entre l’entrée dans l’espace de libre circulation, Schengen, et le respect des normes européennes, a encore ajouté l’ambassadeur des Pays-Bas, à Bucarest, Matthijs van Bonzel.



    Corruption — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a affirmé que le ministre des Finances, Darius Vâlcov, lui avait présenté sa démission, mais que celle-ci deviendrait effective dans les prochains jours, après la finalisation du projet des codes Fiscal et de Procédure fiscale. Auparavant, le président roumain, Klaus Iohannis, avait demandé au premier ministre de déclencher la procédure de destitution du ministre. Darius Vâlcov est soupçonné davoir reçu 2 millions deuros de pots-de-vin entre 2010 et 2013, à lépoque où il était maire de la ville de Slatina (sud). La somme représentait 20% du montant total des contrats décrochés par une société privée. Darius Vâlcov avait aidé celle-ci à remporter plusieurs appels doffres pour des marchés publics, en modifiant notamment le cahier des charges, selon le parquet anticorruption. L’intermédiaire de cette transaction aurait été l’actuel maire social-démocrate de Slatina, Ninel Florin Prina, qui a déjà été arrêté par les procureurs.


    Darius Valcov, ministre des Finances depuis décembre, a récemment rendu public un nouveau projet de code fiscal, qui devrait être soumis au Parlement avant la fin du mois. La Roumanie devrait réduire sa fiscalité en plusieurs tranches dici a 2020 afin de stimuler la croissance. Lopposition de centre droit a demandé la démission du ministre, soulignant quil était essentiel que “les finances du pays soient gérées par une personne à labri de tout soupçon de corruption”.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe lundi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires étrangères des ministres spécialisés des 28. Ils doivent se pencher sur les dernières évolutions en Libye, la vague d’immigration engendrée par la détérioration de la situation sécuritaire dans le sud du bassin méditerranéen, ainsi que le sommet du Partenariat oriental, prévu pour les 21 et 22 mai à Riga, en Lettonie.


    En marge du Conseil les chefs des diplomaties communautaires doivent participer à une réunion du Groupe pour l’action européenne de la République de Moldova, organisée par la Roumanie et la France. Ce groupe est un mécanisme ministériel informel, créé en 2010, sur l’initiative de Bucarest, et censé assurer un appui politique aux efforts de la Moldova ex-soviétique de se rapprocher de l’UE. Lors d’un entretien à Radio Roumanie, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a réaffirmé ce dimanche l’appui de Bucarest au parcours européen de la République de Moldova voisine, précisant que Bucarest oeuvrait pour convaincre le plus grand nombre possible d’Etats communautaires à se joindre à ce processus.



    Diaspora — Le ministre délégué aux relations avec la diaspora roumaine, Angel Tîlvăr, a rencontré les représentants des communautés roumaines d’Ottawa et de Toronto, a annoncé le ministère roumain des Affaires étrangères. Le responsable roumain a assuré ses interlocuteurs de la volonté des autorités roumaines à développer et à diversifier les cours de langue et de civilisation roumaine. De leur côté, les Roumains canadiens ont proposé la création d’un Centre culturel roumain à Toronto, un organisme nécessaire au maintien de l’identité de la communauté roumaine de la région, selon eux.



    Exercices — Le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, doit assister lundi aux exercices en Mer Noire du Groupe naval numéro 2 de l’OTAN — Standing NATO Maritime Group 2. Les Forces navales roumaines y participent avec deux corvettes, deux navires lance-roquettes et la frégate « Mărăşeşti », tandis que les Forces aériennes roumaines les rejoignent avec trois avions de combat. Le Groupe naval numéro 2 est une des quatre formations maritimes multinationales de l’Alliance nord-atlantique, étant composée de quatre frégates — canadienne, turque, italienne et roumaine — un cuirassé étasunien et un navire auxiliaire allemand.


    Par ailleurs, des blindés de l’armée américaine doivent participer à un exercice qui est organisé sur le territoire roumain. Ils sont arrivés samedi à la base de Mihail Kogălniceanu, dans le sud-est de la Roumanie. L’exercice doit se dérouler avec la participation de militaires roumains, a fait savoir le ministère de la Défense de Bucarest.



    Agroalimentaire — En 2014, les exportations roumaines de produits agroalimentaires ont dépassé les importations, le pays connaissant un excédent commercial de 514,3 millions d’euros, en hausse de près de 60% par rapport à l’année précédente, a annoncé le ministre roumain de l’agriculture, Daniel Constantin. Dans un entretien à l’agence Agerpres, il a précisé qu’il s’agissait de la deuxième année de suite avec une balance commerciale positive pour l’agroalimentaire roumain. Le montant des exportations de ce secteur s’est chiffré à près de 5 milliards et demi d’euros, soit 6% de plus par rapport à 2013.

  • Agriculture roumaine et produits écologiques

    Agriculture roumaine et produits écologiques

    On disait à propos de la Roumanie communiste, pour laquelle l’agriculture était devenue un bien national, qu’elle était le grenier de l’Europe. Les productions impressionnantes de céréales, surtout de blé et de maïs, étaient de toute façon, gonflées par la propagande d’un régime pour lequel la bataille contre ses propres records en matière était devenue une obsession maladive.



    Ces résultats n’étaient pourtant pas le fruit du hasard car l’agriculture roumaine bénéficiait d’une infrastructure à la hauteur et de données naturelles enviables, d’investissements énormes de l’Etat dans des systèmes d’irrigations, en fabriques d’outillages agricoles qui produisaient en quantité des tracteurs et des moissonneuses-batteuses auxquelles on ajoutait la qualité exceptionnelle du sol.



    Néanmoins, le tout avait pour fondement un concept inapplicable dans l’économie de marché — l’agriculture centralisée rendue possible après la mise en commun forcée des terres à laquelle les communistes avaient procédé à la fin des années ’40 et au début des années ’50.



    A la suite de la chute du régime, en 1989, l’agriculture est devenue peu à peu le cendrillon de l’économie roumaine sans gestion efficace et en absence d’investissements en plus des rétrocessions de rigueur. Pourtant, ces dernières années, l’agriculture a mis sa forte empreinte sur la croissance économique de la Roumanie car selon les statistiques la Roumanie occupe une deuxième position en Europe après la France quant à la production de blé pour la cinquième fois de suite pendant la dernière décennie. Les fermiers du pays ont produit, en moyenne, 4,4 tonnes à l’hectare sur 2,6 millions de hectares tandis que les Français ont obtenu 9,5 tonnes à l’hectare sur 1,7 millions de hectares. La preuve du fait qu’en Roumanie on pratique encore ce que les spécialistes appellent agriculture extensive, cas dans lequel la production augmente avec la superficie cultivée.



    Par ailleurs, selon le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR) de Bucarest, la Roumanie a exporté pendant le premier semestre de l’année des produits agroalimentaires d’un montant de plus de 2 milliards d’euros, presque 10% davantage que pendant la période similaire de l’année dernière. Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas ici. 85% de l’ensemble du secteur agricole de Roumanie signifient l’agriculture presque au maximum du point de vue de la qualité — a affirmé le secrétaire d’Etat au MADR, Daniel Botànoiu au Festival ECO organisé à la fin de la semaine dernière à Bucarest et dédié aux produits bio. Il a jouté que la Roumanie peut devenir le fournisseur de produits écologiques de l’Europe puisqu’elle se remarque par la moindre quantité d’azote utilisée à l’hectare, de plus de 20 fois moindre qu’au Pays Bas. Il reste à voir , car les belles paroles et les espoirs en emballages attrayants n’ont pas manqué en Roumanie pendant ces 25 dernières années. (trad.: Costin Grigore)

  • L’industrie agroalimentaire

    L’industrie agroalimentaire

    Selon le Ministère roumain de l’Agriculture et du Développement Rural, le déficit de la balance commerciale de la Roumanie en matière de produits agroalimentaires a été de 745 millions d’euros en 2012, presque deux fois plus grand que l’année précédente. La Roumanie a importé l’année dernière plus de 6 millions de tonnes de produits agroalimentaires, une croissance de 6% vis-à-vis de 2011 tandis que la valeur des produits importés a excédé les 4,65 milliards d’euros, étant de 372 millions d’euros plus grande que l’année précédente.



    Cependant, les exportations de produits agroalimentaires, en hausse vis-à-vis de 2011 de 6% ( plus de 7,9 tonnes) les revenus ayant totalisé l’année dernière ont excédé les 3,9 milliards d’euros, étant à peu près à l’égalité de ceux de 2011. Les plus grandes rentrées ont été obtenues l’année dernière des exportations de blé et de maïs qui ont eu une valeur de 1,14 milliards d’euros.



    En 2012, dans le top des importations roumaines de produits agroalimentaires on trouvait les mêmes produits que pendant les années antérieures, à savoir le sucre (286 millions d’euros) suivi de près par la viande de porc (259 millions d’euros) et le maïs (191 millions d’euros). L’Union Européenne a été le principal partenaires commercial de la Roumanie, tant en matière de livraisons de produits agroalimentaires vers la même destination que les acquisitions des Etats membres de l’Union. Pendant la première partie de cette année, les exportations roumaines ont été affectées par le scandale de la viande de cheval étiquetée dans d’autres pays comme viande de bœuf.



    Le président de l’Association Nationale de Santé Vétérinaire et pour la Sécurité Alimentaire, Vladimir Mànàstireanu explique: « Nous avons réussi à démonter toutes les accusations à l’adresse de la Roumanie et de ses producteurs pour toutes les trois accusations formulées par la France, au début, comme vous le savez et comme tout le monde le sait, ensuite par l’Allemagne et , puis, par la Grèce. Dans toutes les discussions que nous avons eu tant à Bruxelles, lors de la participation aux réunions des chefs des services vétérinaires, qu’à Dublin, dans des discussions privées avec les partenaires de France et d’autres Etats, nous avons réitéré l’idée et, si vous vous voulez, la prière, et la conclusion générale de toutes ces rencontres a été qu’au cas de découverte de telles situations, celles-ci soient médiatisées par toute la presse, nationale et internationale, seulement au moment où il y a la certitude qu’un Etat membre en est responsable d’étiquetage frauduleux car, autrement, on parvient à des accusations injustes, comme ce fut notre cas et, par la suite, des excuses n’ont pas été exprimées et il n’y a eu qu’un déficit à l’exportation pour l’industrie roumaine. »



    « Nous avons produit rapidement des preuves pour démonter que les services vétérinaires de Roumanie font leur devoir et observent intégralement la législation européenne et nationale et que l’industrie roumaine du domaine est une industrie sérieuse qui labellise correctement la viande vendu sur le marché européen et non pas seulement » a, encore, dit Vladimir Mànàstireanu. Pourtant, selon les producteurs roumains, l’exportation de viande de bœuf et de cheval a baissé de plus de 20% à la suite du scandale des étiquettes falsifiées. Un des plus grands producteurs et exportateurs de viande de cheval et de bœuf sur la marché européen, Iulian Càzàcut, a formulé, d’ailleurs, une série de proposition de redressement à la suite de ce scandale dont une bourse de viande sous la houlette du Ministère de l’Agriculture et l’ouverture de nouveaux marchés. Ces marchés pourraient accroître le degré de confiance des consommateurs européens et mondiaux qui exigent une plus grande transparence du prix de l’offre et de la demande ainsi que de l’origine de la viande: « Premièrement, il faudrait régulariser le fonctionnement d’une telle bourse car , si les règles sont officielles, ces règles doivent être observées et le Ministère de l’Agriculture pourrait superviser si les données en question sont correctes. »



    Les producteurs, eux, entrevoient, également, des opportunités comme explique Iulian Càzàcut: « Nous voulons utiliser ce moment en notre faveur. Dans une première phase, montrer ne pas avoir fait aucune erreur en respectant toutes les règles et toutes les normes. A présent nous communiquons directement avec chaque client, avec chaque partenaire. Nous voulons continuer d’investir dans le développement du label de producteur , c’est notre enjeu, car nous pouvons livrer au marché une viande sure, contrôlée depuis ses origines. Nous voudrions avoir une suite pratique du soutien des producteurs roumains en matière de présence sur les marchés internationaux. »



    Remarquons, également, que l’industrie agroalimentaire de Roumanie fait l’objet de l’attention des investisseurs étrangers. En octobre 2010, la compagnie française SOFIPROTECT a acheté lors d’une transaction d’un montant de quelques 80 millions d’euros le producteur d’huile comestible EXPUR de Urziceni, jusqu’alors contrôlé par le groupe suisse ALIMENTA. Sur le même marché de l’huile existent, aussi, les compagnies américaines BUNGE et CARGILL et, en matière de production et de vente du riz, la groupe italien RIZO SCOTTI.



    Dans l’industrie de la viande, également, il y a des investisseurs étrangers : la compagnie américaine SMITHFIELD FOODS a racheté en 2004 l’ex-combinat d’élevage des porcs COMTIM de Timisoara et a l’intention que le total de ses investissements en Roumanie atteigne 850 millions de dollars. Le producteur allemand de charcuteries REINERT a inauguré, début 2007, une fabrique de transformation des produits de viande à Feldioara, dans le département de Brasov (au centre).



    Il y a aussi des facilités de production dans le domaine alimentaire de la société tchèque HAME, le groupe norvégien ORKLA et le groupe NESTLE. L’industrie des produits laitiers est représentée enregistre le groupe LA DORNA racheté en 2008 par la société française LACTALIS, la société DANONE, les compagnies hollandaises FRIESLAND et CAMPINA ainsi que la compagnie allemande HOCHLAND… (trad.: Costin Grigore)