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  • Des vacances au Pays des Dorne

    Des vacances au Pays des Dorne

    Sis au cœur de la Bucovine, le pays des Dorne est une destination de vacances en toute saison. Une fois sur place, les touristes pourront pratiquer aussi bien le tourisme d’aventure que celui balnéaire, culturel ou l’écotourisme. Responsable justement de cette dernière catégorie, l’Association du Pays des Dorne nous invite à y passer quelques jours pour bien profiter de la beauté de la nature en automne.

    Maricica Cazimirciuc, responsable de la destination de tourisme écologique du Pays des Dorne, soutient que cette région fait partie des quatre destinations de tourisme écologique officiellement reconnues par la Roumanie. « La spécificité de cette région est donnée par le décor naturel de cette dépression intra-montagneuse sise dans les Carpates Orientales, plus précisément dans le sud-est du département de Suceava. Le pays des Dornes renferme la ville de Vatra Dornei et toutes les communes parsemées entre les Massifs Suhard, Giumalău, Bistriței et Călimani. Les mots ne suffisent pas pour décrire toutes les beautés dont cette région s’enorgueillit. Pour vous faire quand même une idée, je prendrais comme référence un article paru le 1 septembre 1925, dans le journal « La voix de la Bucovine » et qui s’intitulait « Une randonnée au pays des Dornes, 45 ans auparavant ». Voilà ce qu’on y disait: « à l’époque, à Vatra Dornei, la nature était en toute splendeur. De l’air pur, des sources d’eau minérale et une vie patriarcale permettant aux touristes de bien se ressourcer au point où, de retour chez eux, ils se sentaient capables d’abattre les montagnes, tellement ils étaient en forme. » Voilà comment, depuis plus de 150 ans, la beauté de la montagne, la générosité des gens qui préservent intactes les traditions, les sources d’eau thermales aux propriétés curatives, les coutumes et le savoir-faire des maîtres artisans transmis d’une génération à l’autre place cette région au sommet des préférences de tous ces vacanciers en quête aussi bien de culture, repos et cures, que de séjours en plein air, au cœur de la nature. »

    Connue sous le nom de la Perle de la Bucovine, la station de Vatra Dornei est perchée à 800 mètres d’altitude, ce qui la place parmi les principales destinations de sports d’hiver de Roumanie. Une fois sur place, vous pourriez choisir entre des activités telles le ski ou la luge et une ballade à pieds dans le grand parc de la station connu pour son air ionisé. Les eaux thermales ont des bénéfices pour les systèmes nerveux périphérique, locomoteur ou cardiovasculaire

    Maricica Cazimirciuc, reponsable de la destination de tourisme écologique du Pays des Dorne ; passe en revue les attractions que cette destination répertorie: « Des forêts à perte de vue, des sommets à conquérir, des aires protégées, des sentiers thématiques, des centaines de kilomètres de trajets pour la randonnée ou le VTT, des activités de plein air telles la descente en rafting, le kayac, l’équitation, l’escalade, la marche nordique ou la tyrolienne. En hiver, on propose le ski alpin, le patinage, les glissades sur neige, l’escalade glaciaire ou encore les randonnées en traineau. Partout, des gens accueillants font chambre d’hôte et attendent les touristes pour leur faire goûter à la cuisine du terroir. Et puisqu’à l’heure où l’on parle, l’on approche à pas rapides de la saison froide, on compte sur la présence de la neige et sur ce sentiment de détente que les sports d’hiver puissent vous offrir ici, au Pays des Dorne. On espère que les restrictions mises en place dans l’actuel contexte pandémique permettent aux vacanciers de bien profiter des traditions et coutumes d’hiver. Surtout que chez nous, elles se transforment en une véritable fête aussi bien artistique que gastronomique. Chaque année, les hôtes du Pays des Dorne attendent leurs visiteurs avec des chambres d’hôte accueillantes, des plats délicieux et de la musique traditionnelle. »

    L’Association de tourisme écologique du Pays des Dorne se donne pour principal but de contribuer au développement économique de la région à travers un tourisme durable, poursuit Maricica Cazimirciuc. « On envisage de lancer des paquets touristiques et des programmes de tourisme vert qui comportent des loisirs variés au sein de la nature, des expériences culinaires, des visites et des randonnées à travers le Pays des Dorne, dont la plupart bénéficiant de guides locaux. Tous ces paquets peuvent être personnalisés en fonction de l’âge, des moyens, des préférences ou de la forme physique des bénéficiaires. Nous, on s’adresse à plusieurs catégories de touristes: aux couples, aux jeunes, aux seniors ou encore aux familles avec enfants. Pour la saison froide, un exemple d’activité serait le ski de fond ou la randonnée à raquettes dans le Parc national Calimani pour observer la nature. Ce paquet touristique s’adresse principalement aux jeunes puisque, le plaisir de skier sur une couche de neige à peine entamée mis à part, ils auront la possibilité d’observer des traces d’animaux sauvages tels l’ours, le loup, la biche ou même croiser des hiboux ou des coqs de bruyère. En fait, tous nos programmes se construisent autour de différentes expériences au sein de la nature et privilégient le contact avec les habitants et la mise en valeur des traditions et coutumes. »

    Outre les séjours touristiques, l’Association de tourisme écologique du Pays des Dorne se propose aussi de faire la promotion du potentiel touristique de la région, malgré la période difficile que l’humanité traverse. Maricica Cazimirciuc, responsable de la destination: « Même si les foires paysannes nationales ou internationales ont été annulées en raison de la pandémie, le site țaradornelor.ro est mis à jour quotidiennement et nos touristes de Roumanie ou d’ailleurs peuvent y trouver des tas d’informations d’actualité. Suite à une enquête achevée fin 2019, on a appris que la plupart des ceux qui nous ont visité ces dernières années proviennent d’Allemagne, de France, de Grande Bretagne et des Etats-Unis. Du coup, à une époque où tout le monde est en quête d’une reconnexion avec la nature pour obtenir un plus d’équilibre émotionnel et mental, la destination du Pays des Dorne répond à ce besoin devenu presque un objet de luxe, à l’heure où l’on parle. On vous attend nombreux chez nous! »

    Tout en remerciant notre invité, nous quittons le Pays des Dorne et vous donnons rendez-vous prochainement, pour découvrir ensemble une nouvelle destination de vacances. (trad. Ioana Stncescu)

  • Initiatives pour une meilleure qualité de l’air

    Initiatives pour une meilleure qualité de l’air

    Davantage encore souffrent de maladies respiratoires et cardiovasculaires provoquées par la pollution atmosphérique. De ceux-là, 25.000 sont roumains. Avec huit autres pays européens – l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Slovaquie – la Roumanie a récemment reçu un avertissement de la Commission européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air, la Commission demandant à Bucarest de présenter un paquet de mesures d’action efficaces et immédiates. Depuis, le ministère roumain de l’Environnement a envoyé à Bruxelles un plan visant la réduction de la pollution de l’air.

    Invitée par Radio Roumanie, Dorina Mocanu, la directrice générale de la Direction générale Evaluation, impact et contrôle de la pollution, explique : « L’évaluation de la qualité de l’air en Roumanie est réalisée dans 13 agglomérations urbaines et 41 zones, conformément aux directives européennes. En effet, la Roumanie, comme bien d’autres Etats européens, est confrontée à un niveau élevé de particules fines de type PM10, c’est-à-dire des particules d’un diamètre inférieur à 10 microns, dans certaines agglomérations urbaines, à cause du trafic routier, du chauffage résidentiel et, dans une moindre mesure, de la présence des chantiers de construction. Aussi, je voudrais souligner que trois villes roumaines – Bucarest, Iasi et Brasov – se trouvent sous le coup d’une procédure d’infraction pour le dépassement des limites d’émissions de particules fines PM 10 présentes dans l’air, au sujet desquelles la Commission avait déjà émis en 2014 un avis motivé supplémentaire. »

    Fin janvier 2018, à la demande du commissaire en charge de l’Environnement, Karmenu Vella, la Roumanie a présenté l’étape de l’application des mesures prises par les pouvoirs locaux des trois agglomérations mentionnées, le calendrier, ainsi que les mesures programmées prochainement.

    Dorina Mocanu : « Les mesures envisagées vont dans trois directions : d’abord le trafic routier, avec des actions qui relèvent du management du trafic, dont la prime à la casse, pour stimuler le renouvellement du parc automobile national ; puis un plan de création d’infrastructures indispensables au développement du parc de voitures électriques ; enfin la modernisation du transport public, y compris le passage au transport public électrique. Vient ensuite l’accroissement de l’efficacité énergétique des bâtiments, par la réhabilitation thermique, la modernisation du système de chauffage centralisé, par l’installation de systèmes de chauffage à base d’énergies renouvelables, par la modernisation des systèmes de chauffage traditionnels. La plupart de ces mesures sont déjà en passe d’être financées ou seront financées via le fonds européen pour l’environnement. Enfin, le troisième paquet de mesures vise la création d’espaces verts. »

    L’organisation Greenpeace Roumanie suit de près l’évolution de la situation, et ne manque pas d’avertir que la Roumanie risque de payer des centaines de milliers d’euros d’amendes par jour. Alin Tănase, coordinateur des campagnes pour l’énergie de cette ONG, précise que les substances les plus nocives à retrouver dans l’air en Roumanie sont les particules en suspension et les oxydes d’azote, provenant pour la plupart du trafic automobile.

    Alin Tănase: « De ce que je sais, notre date butoir est la mi-mai. C’est à ce moment que la Commission décidera lesquels des neufs Etats mis sur la sellette seront envoyés devant la Cour européenne de justice de Luxembourg, ce qui entraînera implicitement des amendes. Nous n’avons pas fait grand-chose, c’est la raison pour laquelle la Commission montre ses dents. Les mairies des villes, où le dépassement des limites pour certaines molécules polluantes a été constaté, doivent mettre au point des plans intégrés pour améliorer la qualité de l’air. De ce que j’ai pu voir comme plans, actuellement, et je pense à celui de Bucarest, on peut recenser des mesures correctes, et puis d’autres qui n’auront pas l’impact escompté. Par exemple, l’élargissement des boulevards permettrait aux voitures de circuler avec une vitesse plus élevée et de rester un temps plus court à l’arrêt, ce qui ferait baisser le degré de pollution de l’air. Mais, à mon sens, il s’agit d’une mesure à double tranchant, parce qu’en élargissant les rues, on encourage le trafic des voitures. Puis, on prévoit d’aménager plusieurs kilomètres de pistes cyclables et des barrières végétales, parce qu’une bonne partie de la pollution de l’air à Bucarest provient de l’érosion éolienne, qui soulève pratiquement la poussière là où il n’y a pas de végétation. Et on trouve aussi des mesures de renouvellement des moyens de transport en commun, voire même des propositions visant à assurer le passage vers le transport électrique. »

    Quoi qu’il en soit, Gratiela Gavrilescu, la ministre de l’Environnement assure que la capitale de la Roumanie aura approuvé son Plan intégré pour la qualité de l’air au plus tard au mois de mai prochain. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Limitations pour un air plus pur

    Limitations pour un air plus pur

    Près d’un demi-million d’Européens meurent chaque année à cause des maladies provoquées par les millions de tonnes de gaz et de particules rejetées dans l’atmosphère suite aux activités humaines : à commencer par le dioxyde de souffre, qui arrive dans les pluies acides qui détériorent les bâtiments et brûlent la végétation et jusqu’aux particules microscopiques qui peuvent provoquer des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Et cela même si tout au long des dernières décennies, les émissions polluantes ont considérablement baissé dans de nombreux pays.

    Les coûts de la pollution sont estimés à 330 – 940 milliards d’euros par an, somme qui inclut aussi les dégâts économiques directs de 15 milliards d’euros en raison des jours de travail non effectués, 4 milliards d’euros de frais de santé et 3 milliards d’euros de profit en moins engendrées par la faillite des cultures et un milliard d’euros de dégâts sur les bâtiments, selon les chiffres de la Commission européenne.

    Tenant compte de tous ces aspects, les décideurs politiques ont constamment cherché des solutions. Une d’entre elles pourrait être, selon les députés européens, la constitution de seuils maximum plus stricts dans les pays européens pour ce qui est des principales émissions polluantes de l’atmosphère. Réunis à Strasbourg, les eurodéputés ont débattu et voté une nouvelle directive dans le domaine qui établit des objectifs nationaux de réduction des émissions pour cinq facteurs polluants de l’air avant 2030, par rapport à 2005 : dioxyde de souffre, oxydes d’azote, composés organiques volatils non méthaniques, ammoniaque et autres particules fines en suspension, c’est-à-dire la poussière fine produite par les véhicules, le transport maritime et respectivement la suie provenant de la combustion interne des moteurs.

    Selon l’Agence européenne de l’environnement, ces polluants proviennent de différentes sources, telles le chauffage, l’industrie, les transports, l’agriculture ou bien la production d’électricité. Le Parlement européen a accepté que le méthane soit exclu de la proposition définitive même si celle-ci ne le spécifie pas. De l’avis des spécialistes, même si le méthane existe dans l’atmosphère dans de concentrations moindres que le dioxyde de carbone, il est responsable pour 18% de l’effet de serre généré par les activités humaines.

    « La réduction de la pollution s’impose parce qu’elle représente le principal facteur environnemental qui produit des décès au niveau de l’UE » a souligné devant le plénum du Parlement européen, le rapporteur Julie Girling. «Le contexte politique a connu un changement dramatique ces trois dernières année, le thème de la qualité de l’air devenant un sujet sensible à l’agenda public, suite notamment au scandale Volkswagen et du problème des rejets dans des conditions de trafic réel. Peut-être qu’il s’agit aussi du fait que nous nous sommes finalement rendu compte que ces 10 dernières années tous nos efforts avaient été ciblés sur le dioxyde de carbone, négligeant ainsi la qualité générale de l’air », a ajouté Julie Girling.

    Julie Girling: « Nous savons déjà depuis un certain temps que l’Europe doit entreprendre quelque chose pour dépolluer l’air et cette prise de conscience est un pas important. C’est une partie de la solution nécessaire pour améliorer la santé de nos citoyens. La pollution de l’air est la principale cause des décès dus à l’environnement dans l’UE. Plus de 400 mille personnes meurent prématurément et beaucoup de personnes sont vulnérables et ont besoin de médicaments et d’hospitalisation. La pollution atmosphérique touche également l’environnement par les dépôts acides. En décembre 2013, la Commission européenne a publié la directive sur la qualité de l’air et a fixé des objectifs pour réduire les émissions d’ici 2030 dans tous les Etats membres. A mon avis, c’est un problème que l’on doit résoudre au niveau de l’UE, la contamination de l’air ne connaissant pas de frontières. Je pense que de meilleurs règlements visant la qualité de l’air sont nécessaires et on doit les promouvoir. »

    « Il s’agit là d’une urgence de santé publique et entre 2020 et 2030 nous améliorerons les résultats de 50%. Ce qui signifie que 200 mille personnes ne mourront plus prématurément chaque année, ce qui est d’une importance capitale » – soulignait encore le rapporteur Julie Girling, en juillet dernier, après le vote de la Commission Environnement. Une certaine flexibilité dans le respect des limites fixées est prévue, mais uniquement dans certaines conditions. Ainsi, par exemple, si pendant une certaine année, un Etat membre n’a pas pu respecter ses engagements en raison d’un hiver très rude ou d’un été très sec, le pays en question pourra calculer la moyenne de ses émissions annuelles pour l’année en cours, l’année précédente et l’année à suivre.

    En même temps, les Etats membres sont appelés à introduire dans leurs programmes nationaux de contrôle de la pollution atmosphérique des mesures applicables à tous les secteurs économiques concernés, y compris l’agriculture, l’industrie, les transports routier et naval interne, mais aussi le chauffage des logements. « Je pense que ce vote est un pas dans la bonne direction. Ce n’est pas la solution parfaite, mais elle marque le début d’un long chemin à parcourir pour améliorer de manière significative la santé de nos citoyens » – a ajouté le rapporteur européen. Selon le commissaire européen à l’énergie et au climat, Miguel Arias Canete, les résultats auxquels on a abouti sont une grande réussite, ayant des effets positifs sur la santé des Européens. Ils permettront d’éviter la moitié des décès prématurés et certaines maladies d’ici 2030. Ces mesures non seulement seront bénéfiques pour les citoyens, mais elles ouvriront également la voie à l’application de la version amendée du protocole de Göteborg, ce qui aura un impact sur les pays touchés et sur la pollution transfrontalière. (Trad. : Alex Diaconescu, Dominique)