Tag: Alba Carolina

  • Alba Iulia, la ville de l’Union

    Alba Iulia, la ville de l’Union

    La ville de l’Union 

     

    Comme nous avons l’habitude de faire chaque année à l’approche du 1er décembre, nous vous proposons aujourd’hui une visite de la ville d’Alba Iulia. A cette période, la citadelle est en fête, rappelant le moment de la Grande Assemblée Nationale du 1er décembre 1918, lorsque la Transylvanie a rejoint le Royaume de Roumanie.

     

    Une ville antique

     

    Pour les passionnés d’histoire, Alba Iulia est la ville antique « Apulum ». Les visiteurs s’arrêtent toujours à la Citadelle Alba Carolina, une forteresse à bastions de type Vauban, construite au début du XVIIIe siècle sur une colline, servant de fortification stratégique pour défendre l’Empire des Habsbourg contre les efforts militaires de l’Empire ottoman et pour renforcer le pouvoir des Habsbourg au niveau local. Et parce qu’à cet endroit se trouvaient auparavant deux autres fortifications – le camp romain de la Légion XIII Gemina (106 apr. J.-C.) et la citadelle médiévale Bălgrad (XVIe-XVIIe siècles) – les visiteurs d’aujourd’hui sont accueillis sur la Place de la Citadelle avec le salut suivant : « Ave hospes ! Bienvenue à Principia, le bâtiment du commandement de la légion XIII Gemina où nous avons écrit l’histoire ! Entrez et apprenez ! Ave ! », à travers le système de réalité augmentée installé sur le mur extérieur du musée.

     

    Le Palais des Princes de Transylvanie

     

    Un autre site incontournable est le Palais des Princes de Transylvanie, rouvert au début de cette année après rénovation.

    Gabriel Izdrăilă, responsable de la section muséale du Palais, nous a lancé une invitation à découvrir ce lieu où, grâce à des expériences en réalité virtuelle et des animations, vous allez pouvoir découvrir l’histoire des personnes qui ont marqué cet endroit :

    « Nous invitons tous les touristes et tout le monde qui souhaite découvrir Alba Iulia à franchir notre porte, car il y a vraiment un grand chapitre d’histoire à découvrir. Avant tout, vous aurez l’occasion de voir le bâtiment même du Palais, monument de catégorie A, tout récemment restauré, conformément aux normes les plus élevées. De plus, il pourra découvrir un aperçu de toutes les périodes historiques que ce monument a traversées. On a également mis en place des expériences en réalité virtuelle, des animations avec des personnages historiques qui racontent l’histoire du lieu et celle des personnes qui l’ont fréquenté. Le tarif d’entré est de 15 lei (soit 3 euros) pour un adulte et de 5 lei (soit 1 euro) pour un enfant, et nous proposons également des tarifs plus bas pour les groupes. Des visites guidées sont également disponibles en roumain, anglais et hongrois, et nous envisageons d’ajouter l’allemand et éventuellement le français. »

     

     

    Afin de profiter pleinement de cette visite, prévoyez au moins une heure de visite. Il faut prendre aussi en compte le fait que l’accès au secteur d’exposition se fait par le Centre National d’Information et de Promotion Touristique d’Alba Iulia, situé sur le côté ouest de la Citadelle Alba Carolina.

     

    Préparatifs pour la Fête nationale

     

    Pour marquer la Fête Nationale de Roumanie, le drapeau national a déjà été hissé sur le clocher de la Cathédrale du Couronnement de Alba Iulia. Dans la ville, les préparatifs sont déjà en cours pour le programme des festivités. Des moments solennels sont prévus tels que des cérémonies de dépôt de couronnes, une représentation de la Garde de l’Union, ainsi qu’une parade militaire et des spectacles sur la Place de la Citadelle, suivis de feux d’artifices. Le marché de Noël est également inauguré à cette occasion, avec des cabanes où l’on pourra trouver des produits de saison.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincus de visiter cette région riche en histoire à l’occasion de la fête nationale de la Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

     

     

  • Jacques Augustin (France) – Les camps romains de Roumanie

    Jacques Augustin (France) – Les camps romains de Roumanie

    Effectivement, la Dacie a été une partie importante de l’Empire romain. Conquise par Trajan suite à la guerre de 104-105, la Dacie devint une province romaine. C’est du mélange de sa population locale avec les Romains, que sont nés le peuple roumain et la langue roumaine. C’est pourquoi la Roumanie est souvent décrite comme une île de latinité au cœur d’une mer slave. Par conséquent, les camps romains n’ont pas manqué sur le territoire de la Dacie romaine et leurs vestiges sont encore visibles par endroits sur le territoire de la Roumanie actuelle. En voici quelques exemples.

     

    Le castre romain d’Apulum, près de la citadelle d’Alba Carolina

     

    Je commence par Alba Iulia qui est une forteresse romaine dont les vestiges ont été très bien conservés. D’ailleurs, le nom romain de la citadelle était Alba Carolina. Tout près se trouve le site de l’ancien castre romain d’Apulum, un des plus importants de l’époque romaine en Dacie. Il fut construit en l’an 106 pour y faire stationner la 13e Légion Gemina, qui avait pour mission de garder les mines d’or et de défendre la route par laquelle l’or était transporté à Rome. Pour garder vive l’histoire de lieux, le Festival Romain Apulum se tient depuis 2013 sur les ruines du camp romain, avec des reconstitutions de la vie à l’époque romaine. Les gladiateurs, les soldats, les danseuses n’y manquent pas. Cette année, le festival se tient du 15 au 18 août.

    Davantage de détails sur : festivalulromanapulum.ro

    Despre eveniment

     

    Le castre romain de Porolissum, au département de Salaj

     

    Au département de Salaj, dans le nord-ouest l’on retrouve l’ancien camp militaire romain le plus important de l’époque des guerres entre les Daces et les Romains et le mieux conservé. Il s’agit de Porolissum. Bâti lui aussi en 106 en bois sur des fondations en pierre, cette fortification avait le rôle de défendre le principal endroit de la traversée des Carpates. Il s’étendait sur quelque 500 hectares et accueillait environ 5 000 soldats romains. Les civils se sont établis autour de cette forteresse qui ne cessait de grandir et qui devint en l’an 124 le centre administratif de la province appelée Dacia Porolissensis. Il existe des preuves archéologiques qui témoignent du fait que le site a été habité plusieurs siècles durant même après le retrait des Romains de Dacie en 271.

     

    Callatis, au bord de la mer Noire

     

    A l’autre bout du pays, au bord de la mer, l’ancienne cité de Callatis est aujourd’hui connue comme Mangalia, la ville la plus ancienne de Roumanie, car datant justement de l’époque romaine. Sa citadelle a été détruite et ses ruines, bien qu’elles existent de nos jours encore, ne sont pas un repère touristique majeur. Toutefois elles témoignent du passé si lointain de notre territoire et de nos racines latines.

     

    La liste des sites romains est vraiment très longue. Si bien que les principaux sites archéologiques de Roumanie font l’objet d’un dossier de candidature au Patrimoine de l’UNESCO. Cette liste pourrait aider à activer plus de 200 sites historiques et mettre ainsi en valeur leur valeur touristique et culturelle, apprend-on sur le site wansait.com

     

    Cher Jacques Augustin, j’espère que cette petite présentation a ouvert votre appétit pour les découvrir vous-même en surfant sur la Toile, sur notre site rri.ro et en suivant les émissions de RRI. Merci pour cette proposition très intéressante !

     

  • Le département d’Alba et son riche patrimoine

    Le département d’Alba et son riche patrimoine

     

    Une terre de paysages merveilleux, des découvertes, des expériences, des goûts authentiques et du patrimoine. 

     

    C’est au centre de la Roumanie, dans le département d’Alba, que l’on peut retrouver une destination et des produits touristiques particuliers.  Alba est une région de la diversité.  C’est une terre de paysages merveilleux, des découvertes, des expériences, des goûts authentiques et du patrimoine.

     

    Ioana Mirca, représentante de l’Office de Tourisme du Conseil Départemental d’Alba, nous propose de commencer notre voyage dans les Monts Apuseni.  C’est ici que se trouvent les stations touristiques d’Albac et d’Arieseni, qui sont des points de départ pour la découverte de dizaines de réserves, de grottes et de monuments historiques.

     

    Ioana Mirca : « Je voudrais mentionner le parc naturel Apuseni, qui est la zone protégée la plus anthropisée de Roumanie, la grotte du glacier Scarișoara, la grotte Poarta lui Ionele, les cascades Vârciorog et Vidra, la colline des escargots, mais aussi le musée et la maison-musée Avram Iancu. Dans la région d’Alba se trouve également le vaste territoire des Monts Șureanu, dont les centaines de kilomètres de sentiers touristiques nous emmènent à travers une terre sauvage, encore intacte, jamais touchée par la main de l’homme. C’est ici que se déroule Potecu’ Stânelor, un itinéraire thématique d’altitude, qui relie les bergeries de Șureanu, dans une véritable expérience qui tourne autour du goût et des traditions liées à l’élevage ovin. Il ne faut pas rater le Gradus Legionis, l’itinéraire qui relie le château romain du Col d’Aușel aux forteresses daces de Căpâlna et Cugir, celle de Căpâlna étant un monument inclus dans le patrimoine de l’UNESCO. C’est icic que se trouve également la Transalpina, la route qui touche les nuages, ou le domaine skiable de Șureanu, un véritable pôle touristique. Qu’il s’agisse de la Gemina Victrix, un itinéraire thématique qui relie la ville romaine d’Apulum au fort romain Măgulici d’Ighiu, la région touristique des Monts Metaliferi, définie par le paysage culturel minier de Roșia Montană, un site de l’UNESCO, ou qu’il s’agisse du territoire saxon de Secașe et des Târnave, avec le site rural de Câlnic, également classé monument UNESCO, le département d’Alba est un véritable trésor. »

     

    Des monuments religieux et  historiques en abondance

     

    Les églises en bois ou en pierre, les villages traditionnels, les forteresses et les châteaux invitent à la découverte, à l’aventure et à l’émotion. La citadelle la plus visitée de toutes se trouve dans le chef-lieu du département, à Alba Iulia.

     

    Ioana Mirca : « Le principal site touristique de la ville est la citadelle d’Alba Carolina, car les visiteurs sont tout à fait fascinés par l’histoire de la plus grande fortification Vauban de Roumanie. Son aspect d’étoile à sept branches est issu des sept immenses bastions dont l’aspect est identique à celui d’origine.  Avec un périmètre mesurant pas moins de 12 km, les murs de la forteresse sont une sorte de géant rouge, constitué de millions de briques et de pierres.  La fierté de toute la citadelle sont les six portes d’accès d’Alba Carolina, dont quatre figurent parmi les portes les plus imposantes et élégantes jamais construites en Europe, car d’ailleurs toute la citadelle est unique en termes d’architecture européenne militaire. Les touristes sont également invités à admirer et à photographier des monuments uniques en Transylvanie, qui constituent aujourd’hui le déjà célèbre « Itinéraire des portes », long d’un kilomètre et demi. »

     

    Alba Carolina : une merveilleuse forteresse en style Vauban

     

    La plupart des monuments et symboles historiques sont concentrés au cœur de la forteresse, poursuit Ioana Mirca, responsable de l’Office de Tourisme du conseil départemental d’Alba.

     

    Ioana Mirca : « A commencer par les deux cathédrales à l’architecture splendide qui ont marqué l’histoire d’Alba Iulia – la Cathédrale du Couronnement et la Cathédrale catholique – jusqu’aux musées symboliques de la ville, à savoir la Salle de l’Union et le Musée National de l’Union, en passant par la Route des Trois Fortifications, – unique en Europe selon certains spécialistes, par les palais, les statues et les monuments à l’architecture particulière, tous ces bâtiments et lieux émanent l’histoire à Alba Iulia.  Mais même les musées les plus récents n’ont rien à envier aux sites historiques.  Je mentionnerais ici le Musée Principia qui est au fond une excellente mise à profit du fort romain d’Apulum, dont on a préservé un fragment et qui comprend une installation de chauffage romaine, mais aussi une série de maquettes exceptionnelles, qui reconstituent des camps militaires romains et des scènes de bataille de cette époque.  A proximité immédiate se trouve le Museikon, un musée thématique d’icônes unique en Roumanie, soit le musée d’art religieux le plus précieux et le plus étendu de Roumanie.  Les touristes qui entrent au Museikon, quelle que soit la langue qu’ils parlent ou la culture dont ils sont issus, sont les premiers à vraiment comprendre l’importance de ce lieu en Transylvanie. »

     

    Le Museikon

     

    D’ailleurs, il y a également un itinéraire touristique culturel certifié dont le point de départ est justement le Museikon : la route des icônes. Il implique la visite des édifices religieux les plus importants et les plus connus, soit la Cathédrale du Couronnement d’Alba Iulia et le Monastère de Râmeț, auxquelles viennent s’ajouter d’autres monuments moins importants, mais qui ont joué un rôle dans l’histoire de ces lieux, ainsi qu’une exposition ethnographique très bien aménagée, explique Ioana Mirca, de l’Office du Tourisme du Conseil départemental d’Alba. Et ce sont les métiers anciens qui ont fait du Pays des Moț une contrée des légendes.

     

    Ioana Mirca : « Un des projets qui inclue aussi le département d’Alba et qui, nous l’espérons, intéressera vos auditeurs, est « le Sentier de la Gastronomie Traditionnelle Roumaine ». « Potecu’ stânelor » est un produit touristique saisonnier, lié à la transhumance, dans les Monts Şureanu.  L’itinéraire a été créé pour offrir aux visiteurs une expérience authentique des goûts et des coutumes locales.  Le circuit relie pratiquement plusieurs bergeries dans la région des montagnes Șureanu, où les touristes peuvent trouver des produits laitiers naturels et de viande de mouton ou du bœuf, et peuvent participer, s’ils le souhaitent, aux activités traditionnelles des bergeries, nourrir les animaux, les traire, fabriquer les fromages.  Le deuxième produit, « Plăcinte pe lespede » à Apuseni – le pays de la pierre, est davantage lié à l’activité artisanale spécifique au Pays des Moț, où l’art de fabriquer des dalles de pierre se conserve de père en fils.  Ces artisans sont encore présents aujourd’hui dans la commune d’Albac, et la pierre qu’ils utilisent pour fabriquer les dalles provient de petites carrières locales.  Avec une grande dextérité, par découpage et broyage, ils réalisent des plaques utilisées pour la cuisson des tartes, mais qui peuvent également servir à préparer de la viande ou du poisson.  Les aliments cuits sur ces pierres sont plus savoureux et plus sains car aucune matière grasse n’est nécessaire »

     

    Des événements pour tous

     

    En 2024 la région d’Alba accueille toute une série d’événements traditionnels. Tout commence au mois de mai par le Festival international de théâtre de contes, la Nuit des musées et, en début de l’été, le Festival des forteresses daces, la Foire nationale du tourisme rural d’Albac et la Foire des filles de Măntele Găina. Ensuite en automne plusieurs événements mettent à l’honneur les récoltes comme la Foire d’Apulum Agraria, ou la musique folklorique comme c’est le cas du Festival « Ziua de Maine » (Le jour de demain). S’y ajoute un festival des vendanges « Le raisin d’or » et enfin, la Fête Nationale, en décembre, avec toute une série de cérémonies et d’événements à thématique militaire organisées dans la citadelle d’Alba. Voici donc autant d’occasions à mettre à profit pour faire une incursion d’au moins quelques jours au département d’Alba.