Tag: alliance

  • La géopolitique du bouclier antimissile

    La géopolitique du bouclier antimissile

    Le projet du bouclier antimissile de lOTAN en Europe a suscité dès le début de vifs débats qui nont fait que fixer les positions divergentes de la Russie et de lAlliance. Moscou ne cesse de critiquer Washington et de considérer le bouclier comme une menace directe, alors que lOccident reste sur ses positions, affirmant quil sagit dun système purement défensif qui ne vise pas la Russie. Néanmoins, le Kremlin insiste et demande des garanties en ce sens, des restrictions imposées par une loi, car, à son avis, le bouclier est à même de « violer léquilibre stratégique et de miner la stabilité internationale ». Pour sa part, lOTAN estime avoir déjà offert assez de garanties.



    Entre temps, les travaux dinstallation des éléments du bouclier antimissile se poursuivent en Europe, y compris en Roumanie. Ce qui plus est, lOTAN va créer des centres de commandement et de contrôle en Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie.



    Lors dune réunion à Bruxelles, les ministres de la Défense des pays membres de lOTAN on également décidé de doubler la Force de réaction rapide de lAlliance, la portant à 30.000 personnes. La réaction de Moscou na pas tardé: « Louverture de potentiel militaire ultérieur le long de nos frontières nest rien dautre quune tentative dexercer des pressions sur la Russie », ce qui « obligera Moscou à des mesures adéquates », a déclaré lambassadeur de Moscou auprès de lOTAN, Alexandre Grouchko. Et lui dajouter que les changements profonds de la situation politique et militaire le long de la frontière russe entraîneront, naturellement, des changements dans les plans militaires de la Russie, dans le but de garantir la sécurité du pays. Selon Alexandre Grouchko, les décisions de lOTAN représentent un grand danger pour la Russie. Tout dabord, les pays baltes pourraient devenir une région de « confrontation militaire ».



    De même, louverture, prochainement, dun centre conjoint dentraînement et de formation en Géorgie, annoncée par le secrétaire général de lAlliance, Jens Stoltenberg, « est un geste provocateur qui accentuera la tension dans cette zone et détériorera la sécurité régionale. Il nétait pas nécessaire pour lOTAN de créer un tel centre », a déclaré lémissaire de Moscou, estimant encore que les pays de la région de la mer Noire sont capables dassurer eux-mêmes leur propre sécurité. Lacte fondateur portant sur les relations entre la Russie et lOTAN « reste un des accords de base dérivant de la compréhension du fait que la sécurité ne peut être obtenue que par la coopération », a conclu Alexandre Grouchko.


    (trad Valentina Beleavski)

  • L’OTAN, après le sommet

    L’OTAN, après le sommet

    Conçu et crée tout de suite après la dernière conflagration mondiale, conformément à une fameuse boutade de l’époque, pour maintenir les Soviétiques hors de l’Europe, l’OTAN retrouve sa vocation initiale avec l’appétit territorial de la Russie ressuscité de Vladimir Poutine. La semaine dernière, le sommet de Newport, au Pays des Galles, a été dominé par les inquiétudes provoquées au flanc oriental de l’Alliance par la rébellion des sécessionnistes pro-russes d’Ukraine et par l’appui logistique, financier et militaire que Moscou accorde, désormais, ouvertement. Les leaders des Etats de l’OTAN ont avalisé la constitution d’une force de réaction rapide pour accroître la capacité défensive des alliés.



    Le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé que l’Alliance Nord-Atlantique allait maintenir une présence militaire ininterrompue selon le système tournant dans les pays du monde libre frontaliers avec l’espace ex-soviétique — Pologne, Roumanie et les Etats Baltes. Si l’activation de la force de réaction rapide s’impose, celle-ci pourrait entrer effectivement en action dans un délai de quatre jours tout au plus — a encore dit Rasmussen.



    Une structure de commandement de l’OTAN fonctionnera sur le territoire de la Roumanie — a annoncé, à son tour, le président Traian Basescu. Vu depuis Bucarest, le sommet a confirmé la solidarité et la solidité de l’Alliance. C’est ce qu’a tenu communiquer, une fois rentré, le chef de l’Etat qui a ainsi répondu aux angoisses de nombreux Roumains vis-à-vis des conflits gelés ou brûlants de notre proche voisinage.



    Le président a précisé que la Roumanie serait défendue dans n’importe lequel des scénarios de guerre et que, désormais, il y a des plans de riposte à l’égard de chaque type potentiel d’attaques armées, soit terrestres, aériennes ou navales : “La Roumanie est, actuellement, à la suite des décisions de ce sommet de l’OTAN, un pays qui sera défendu dans n’importe quel scénario d’attaque. Plus que cela, sur le fondement des décisions du sommet, dans les plus brefs délais, les structures militaires de l’OTAN et les structures nationales doivent élaborer les disponibilités des forces à l’intérieur de l’OTAN pour que la Roumanie soit défendue dans n’importe lequel des scénarios de guerre.”



    Le chef de l’Etat a souligné que les pays alliés allaient couvrir en base du principe de solidarité les coûts des opérations militaires de défense de la Roumanie, tout comme Bucarest a supporté le coût de la présence de ses militaires en Afghanistan. Il y a des voix qui trouvent le ton martial du président Basescu exagéré. Mais, dans un pays qui, ces trois derniers siècles, a supporté pas moins de 12 invasions armées russes, ces voix demeurent minoritaires et marginales. Du point de vue rationnel, reconnaît Basescu lui-même, il est 99,99 % improbable que la Russie attaque encore la Roumanie. Mais une marge irrationnelle de 0,01% demeure et le devoir de ceux qui dirigent la Roumanie est de lui garantir la sécurité , même contre l’irrationnel — a conclu le président. (trad.: Costin Grigore)

  • La semaine du 26 au 31 mai 2014

    La semaine du 26 au 31 mai 2014

    L’alliance PSD-UNPR-PC — gagnante des élections européennes en Roumanie



    L’alliance Parti Social Démocrate — Union Nationale pour me Progrès de la Roumanie — Parti Conservateur (au pouvoir en Roumanie) a remporté 37,40% des voix exprimées aux élections pour le Parlement Européen de dimanche dernier, selon les résultats finaux annoncés par le Bureau électoral central. Deux formations de centre-droit occupent les places suivantes, à grande distance, à savoir le Parti National Libéral avec 15% et le Parti Démocrate – Libéral, avec 12,23%. Le score de 6,81% propulse l’indépendant Mircea Diaconu dans l’hémicycle européen ; il devance l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (6,30%) et le Parti du Mouvement Populaire (pro-présidentiel, avec 6,21%). Le reste des compétiteurs se sont classés en dessous du seuil électoral de 5%. La présence aux urnes a été de 32,44%.



    Le PNL et le PDL ont décidé de former une alliance



    Après les élections européennes, toute la direction du PNL, avec à sa tête le leader Crin Antonescu, a démissionné à cause du score décevant obtenu par le parti. Pour contrecarrer le PSD, le PNL et le PDL ont décidé de fusionner pour créer ce qu’ils ont appelé un projet solide. Les deux formations se proposent de former un grand parti de centre-droit et de fonctionner comme alliés tant au niveau parlementaire qu’au niveau local. Sur le court terme, leur objectif est d’imposer un candidat unique, fort, à la présidentielle prévue en novembre. La fusion entre le PNL et le PDL, considérée avec assez de réserves, tente d’isoler le PMP nouvellement créé, constitué des fidèles du président de la Roumanie et qui a franchi de justesse la barre de son premier test électoral.



    LEurope, après les élections européennes



    LEurope se ressent après le séisme politique engendré par le triomphe des partis dextrême droite et populistes aux élections européennes de la semaine dernière. Un résultat qui témoigne du rejet de lUE telle quelle est organisée à lheure actuelle, ainsi que des élites nationales au pouvoir. Ce sont les populaires européens qui ont réuni le plus grand nombre de mandats, à savoir 213 sur 751; toutefois, ils ne détiennent pas la majorité au sein du législatif européen. Cest au Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, le candidat du Parti Populaire Européen à la fonction de président de la Commission européenne, de tenter de réunir une majorité simple de 376 mandats. Les spécialistes parlent dune possible alliance des populaires européens et des socialistes, classés en deuxième position, avec 190 sièges. Le Parlement européen et le Conseil Européen, dont font partie les chefs dEtats et de gouvernements des 28 membres de lUnion décideront qui sera le président de la Commission européenne. Notons aussi que sur lensemble de lUE, le taux de participation à ces élections européennes a été de 43,1%.



    Motion de censure contre l’exécutif de Bucarest



    Le Parlement de la Roumanie a rejeté la première motion de censure déposée contre le gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta, lancée par le PNL (d’opposition). Le document n’a recueilli que 176 voix favorables, même moins que le nombre des signatures, à savoir 231. Au moins 286 voix sur 571 auraient été nécessaires pour qu’elle passe. L’opposition y accuse le cabinet Ponta de tergiverser la mise en place des mesures attendues par le milieu des affaires, dont la diminution de 5% des contributions sociales patronales et l’élimination de l’impôt sur le profit réinvesti. Les signataires de la motion ont également reproché au chef du cabinet de Bucarest l’utilisation des ressources budgétaires à des fins électorales et la tentative de contrôler la justice.



    L’Ukraine a un nouveau président



    Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko a remporté 54% des suffrages aux élections présidentielles anticipées qui ont eu lieu dimanche dernier en Ukraine. La conclusion d’un accord avec les sécessionnistes pro-russes de l’est du pays et l’intégration européenne de l’ancienne république soviétique comptent parmi les priorités de Porochenko. Les 28 ont demandé à Porochenko de lancer le processus de réforme et ont promis leur soutien dans cette démarche compliquée. L’appui européen visera notamment la réforme constitutionnelle, la stabilisation économique et une sécurité énergétique accrue. Ils ont également exhorté la Russie à coopérer avec les nouvelles autorités de l’Ukraine, à retirer ses troupes massées aux frontières de ce pays et à user de son influence sur les groupes armés pour réduire la tension dans l’est de l’Ukraine.



    LAllemagne soutient lintégration européenne de la République de Moldova, de lUkraine et de la Géorgie



    Par la voix de la chancelière Angela Merkel, lAllemagne a réitéré son soutien de lintégration au sein de lUE de la République de Moldova, de lUkraine et de la Géorgie, 3 pays ex-soviétiques qui ont décidé de sorienter vers lOccident. Lors dentretiens, à Berlin, avec les premiers ministres moldave, ukrainien et géorgien, Angela Merkel a déclaré que les accords dassociation avec lUE, que la République de Moldova et la Géorgie doivent signer le 27 juin prochain, jetteraient les fondements dun partenariat des réformes censé renforcer leur démocratie, leur Etat de droit et leur économie de marché. A son tour, le premier ministre moldave, Iurie Leanca, a réaffirmé la position ferme de Chisinau en faveur de lintégration européenne, considérée comme d’intérêt vital pour la République de Moldova.



    Crues sur le Danube



    En Roumanie, les départements riverains du Danube ne sont pas encore à labri des inondations, avertissent les hydrologues. Dans la ville-port de Galaţi, leau a partiellement inondé le chantier naval et la promenade en bord du fleuve, tandis quà Brăila, les autorités font état dinfiltrations dans la digue de protection de la ville. Les pouvoirs locaux assurent toutefois quil ny aura pas de problèmes, alors que les hydrologues estiment que le niveau du fleuve naugmentera pas trop les jours à venir. (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • 27.05.2014 (mise à jour)

    27.05.2014 (mise à jour)

    Alliance – BUC. — Les leaders du PNL, du PDL et de la Force civique, de l’opposition de centre-droit de Bucarest, ont lancé, mardi, des discussions sur une alliance possible de leurs formations politiques pour le scrutin présidentiel de novembre. Pour le moment, les trois partis excluent une fusion et souhaitent unir leurs forces pour s’opposer au gouvernement dominé par le PSD. Ces tâtonnements ont lieu après que l’alliance électorale de gauche PSD-UNPR-PC a gagné les élections européennes de dimanche avec 37% des voix. La gauche a été suivie par le PNL, avec 15%, et le PDL — 12%. Le candidat indépendant Mircea Diaconu, l’UDMR (au pouvoir également) et le parti pro-présidentiel du Mouvement populaire ont adjugé, chacun, 6% des suffrages. Le reste des compétiteurs se sont classés en dessous du seuil électoral de 5%. Les résultats finaux devraient être présentés jeudi ; jusqu’alors, le Bureau électoral central examinera les contestations éventuelles et établira la répartition des 32 mandats de député européen impartis à la Roumanie.




    Visite — La ministre italienne des AE, Federica Mogherini, entreprend, mercredi, une visite officielle en Ro, à l’invitation de son homologue, Titus Corlăţean. Selon un communiqué du ministère des AE de Bucarest, la visite, qui a lieu dans le contexte des 135 années depuis l’établissement des relations diplomatiques bilatérales, sera une occasion de reconfirmer l’excellent état des rapports entre les deux Etats dans le cadre du Partenariat stratégique consolidé. Les chefs des deux diplomaties discuteront aussi des thèmes européens, sous l’angle de la reprise par l’Italie de la présidence du Conseil de l’UE au second semestre de l’année en cours.




    Investissements — En 2014, la Roumanie se classe 3e parmi les pays les plus attractifs d’Europe Centrale et de l’Est pour les investissements étrangers, selon le rapport annuel European Attractiveness Survey. Les deux premières classées — la Pologne et la République Tchèque — sont sur une pente descendante en 2014 par rapport à 2013, alors que l’attractivité de la Roumanie a connu une ahusse de 2 points de pourcentage, est-il dit dans ce rapport. Si cette tendance est maintenue, la Roumanie pourrait dépasser la République Tchèque en 2015, devenant le 2e pays de la région, point de vue attractivité pour les investisseurs étrangers.




    Sport — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, 4e du monde, a dépassé la Russe Alissa Kleibanova mardi, en deux sets, par 6-0, 6-2 à Roland Garros, 2e tournoi de Grand Chelem de l’année. A leur tour, Sorana Cîrstea, tête de série n° 26, a disposé de la Canadienne Aleksandra Wozniak par 6-7, 7-5, 6-2, et Monica Niculescu, 76e au classement WTA, s’est qualifiée au second tour après sa victoire contre Kaia Kanepi d’Estonie. Une autre Roumaine, Alexandra Cadanţu, n° 81 mondial, s’est inclinée devant la Néerlandaise Kiki Bertens. Mardi, le coupe formé du Roumain Horia Tecău et du Néerlandais Jean-Julien Rojer, tête de série n° 13, s’est qualifié au second tour de l’épreuve de double, suite à la victoire par deux sets, 6-4, 6-0, devant le couple français Adrian Mannarino/Benoit Paire.

  • Nouvelle motion de censure

    Nouvelle motion de censure

    Inerte après les législatives de 2012, l’opposition de Roumanie commence à reprendre des couleurs. Ce revirement, point fortuit, a coïncidé avec la décision du Parti national libéral, deuxième force politique du pays, d’abandonner le pouvoir, suite à un conflit ouvert l’ayant opposé au premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Pour faire sentir leur présence dans les bancs de l’opposition, les libéraux ont eu recours à l’instrument au plus grand impact dont ils disposaient, à savoir la motion de censure.



    Pourtant, cette motion, signée par tous les partis de l’opposition, a été rejetée lundi au Plénum des chambres réunies du Parlement de Bucarest. Cela prouve que l’opposition n’embarrasse pas tellement le pouvoir représenté par l’alliance tripartite Parti social-démocrate-Union nationale pour le progrès de la Roumanie-Parti conservateur et Union démocratique des Magyars de Roumanie. Le document n’a recueilli que 176 votes, même moins que le nombre des signatures, à savoir 231.



    L’opposition y accuse le cabinet Ponta de tergiverser la mise en place des mesures attendues par le milieu d’affaires, dont la diminution de 5% des contributions sociales patronales et l’élimination de l’impôt sur le profit réinvesti. Les signataires de la motion ont également reproché au chef du cabinet de Bucarest l’utilisation des ressources budgétaires à des fins électorales et la tentative de contrôler la justice. Si la mobilisation de l’opposition a été plutôt lente, affirment les analystes politiques, c’est aussi à cause du fait que le vote du législatif a été prévu juste au lendemain des élections européennes, lesquelles ont sans doute consommé bien des énergies.



    Le premier ministre a lui-même fait le rapprochement entre le scrutin européen et la motion de censure, qui avait besoin de 286 voix pour être adoptée. Victor Ponta : ”La motion actuelle a été déposée pour servir dans la campagne électorale. Maintenant que la campagne a pris fin, que les gens ont voté, je pense que nous devons tous reprendre notre travail ”.



    Le président démissionnaire du PNL, Crin Antonescu, a catalogué de non démocratique le refus du premier-ministre de répondre aux accusations énoncées dans la motion de censure. Crin Antonescu: ”Vous êtes peut-être fatigué par la campagne électorale, mais, monsieur le premier-ministre, ce n’est pas une raison pour traiter avec superficialité cette démarche fondamentale de la démocratie parlementaire qu’est la motion de censure et tenir ces propos. Vous êtes tenus d’y répondre”.



    Notons que c’est pour la première fois, depuis sa prise de fonction, que le premier ministre Victor Ponta se voit confronter à une motion de censure. (trad. : Mariana Tudose)

  • La Roumanie – 10 ans de présence au sein de l’OTAN

    Pendant la réunion solennelle des chambres réunies du Parlement de Bucarest consacrée à l’anniversaire des 10 ans de participation roumaine dans l’Alliance Nord-Atlantique des personnalités politiques du moment ont souligné la valeur de la décision de Bucarest d’il y a une décennie de choisir la direction européenne et euro-atlantique en tant que vecteur d’évolution historique du pays.



    Le premier ministre Victor Ponta a dit que l’adhésion à l’OTAN et l’intégration dans lUE ont été les plus importants objectifs atteints par la Roumanie ces 25 dernières années. Il a précisé que grâce à cette adhésion, la Roumanie se trouve aujourd’hui « dans une situation privilégiée de sécurité, de réponse efficace, cohérente et plausible à l’égard de n’importa quelle menace à l’adresse de sa sécurité nationale » tout en soulignant que les événements récents d’Ukraine montrent que la sécurité doit toujours être renforcée et que la Roumanie a un devoir fondamental vis-à-vis de sa région : assurer prioritairement l’intégrité et la sécurité de la République de Moldova, de la Georgie et de l’Ukraine. Ponta a remercié les partenaires transatlantiques et européens pour leur confiance que la Roumanie peut-être un partenaire « capable et sérieux » ainsi que les militaires roumains qui ont fait preuve de dévouement, bonnes compétences professionnelles et courage.



    Dans la même réunion, le président roumain Traian Bàsescu a dit que l’obligation générale est de « collaborer pour le bien de la nation », la consolidation de sa capacité de défense comprise, et a adressé un appel au Gouvernement et au Parlement pour identifier les meilleures voies pour équiper l’Armée roumaine et accroître sa capacité opérationnelle.



    Dans une déclaration prononcée devant le plénum Gabriel Vlase, chef de la délégation parlementaire roumaine à l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN, on affirme que l’adhésion à l’Alliance a remis en ordre la place et le rôle de la Roumanie dans l’architecture internationale de sécurité : “Sur cette toile de fond, la Roumanie a participé ces dernières années au développement de la constituante européenne du système américain de défense anti-missile qui va représenter une contribution importante au programme de l’OTAN de défense contre les missiles balistiques.”



    Pendant les 10 ans d’activité au sein de l’OTAN, 40 000 de militaires roumains se sont trouvés en missions de maintien de la paix dans les Balkans Occidentaux, en Afghanistan, en Iraq et dans le Nord de l’Afrique. L’Armée roumaine a perdu 26 militaires dans tous les théâtres d’opérations et plus de 140 y ont été blessés. Quant au budget alloué à la défense, les leaders de Bucarest espèrent que celui-ci parviendra dans les années à venir à 2% du PIB de la Roumanie. (trad.: Costin Grigore)

  • Mésententes au sommet

    Mésententes au sommet


    L’Union Social Libérale qui a remporté haut la main des élections parlementaires de 2012 se trouve au seuil du démantèlement. La crise aiguë de confiance entre ses piliers, PSD et PNL, visible depuis déjà l’année dernière, s’est brusquement transféré ce mois-ci au Gouvernement.



    Depuis deux semaines, le chef libéral Crin Antonescu essaye en vain de convaincre celui qu’il évite de nommer partenaire et ami, respectivement le premier ministre et leader social démocrate Victor Ponta, d’accepter au cabinet en tant que ministre de l’Intérieur et vice-premier ministre l’un des libéraux importants, l’actuel maire de Sibiu, Klaus Johannis.



    Ce mouvement aurait un enjeu clair, estiment les analystes, ce qui permettrait à Antonescu d’être en permanence mis au courent par son homme de confiance à propos des actions du premier ministre. Ce serait, également, la raison pour laquelle Ponta a bloqué l’entrée de Johannis au Gouvernement.



    Sa contre-proposition d’instituer un poste de vice-premier ministre aussi pour le petit Parti Conservateur, coopté par le PSD aux côtés de l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (UNPR), dans la récente création de l’Union Social Démocrate (UDS) a été considérée par les libéraux comme une offense. Pour Crin Antonescu le refus obstiné de Ponta d’accepter Klaus Johannis au sein de l’exécutif suivi par l’installation du premier ministre comme intérimaire aux Finances et d’un collègue du PSD comme intérimaire à l’Economie, postes ministériels qui incombaient au PNL ne représentent qu’une manoeuvre transparente du chef du PSD de remplacer le gouvernement légitime USL par un autre USD.



    Les libéraux, avertit Antonescu, accordent au premier ministre un délai jusqu’à lundi pour tirer au clair la situation; au cas contraire le PNL retire ses ministres et demande la démission immédiate d’un cabinet construit sur le squelette de l’USD.



    Le premier ministre demeure, du moins par ce qu’il déclare, attaché à l’alliance avec le PNL disant qu’il n’a pas l’intention de démissionner et que, si le PNL quitte l’exécutif, il va désigner des intérimaires parmi les actuels membres du cabinet. Et Ponta de préciser qu’il attend 45 jours, c’est à dire le délai légal, pour que les libéraux reviennent au gouvernement.



    Adversaire tenace des deux et de l’USL, en général, le président Traian Bàsescu demande, néanmoins, aux deux co-présidents de l’USL de renoncer aux orgueils et parvenir vite à une solution pour résoudre la crise de gouvernement. Il attire aussi l’attention sur le fait que le pays a besoin d’un exécutif fonctionnel dans les circonstances de la situation instable en Ukraine. L’histoire post-communiste contredit ceux qui croient à la reprise du dialogue et à un compromis au sommet de l’USL.



    Même les alliances et les coalitions politiques, électorales ou gouvernementales les plus valables n’ont résisté aux intérêts de parti et aux orgueils. Conçue par ses fondateurs pour résister au moins jusqu’à 2016, période pendant laquelle on puise promouvoir des projets d’envergure tels la révision de la Constitution, la décentralisation et réorganisation de l’administration, l’USL semble vouée à une disparition que certains estime prématuré…(trad. : Costin Grigore)