Tag: alliances

  • La liberté de choisir les alliances

    La liberté de choisir les alliances

    Tout pays, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, a le droit fondamental de décider de sa voie et des alliances dont il souhaite faire partie. La déclaration appartient à l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, après la fin, vendredi soir, de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Ils se sont réunis par visioconférence pour discuter des implications pour la sécurité européenne de la mobilisation « injustifiée et non provoquée » des forces russes aux frontières de l’Ukraine, pays aspirant à l’adhésion à part entière à l’OTAN.



    Les alliés ont lancé un nouvel appel à Moscou d’abandonner la rhétorique agressive à l’égard de ses voisins, de retirer ses forces militaires, de désamorcer la situation créée et de choisir la voie du dialogue et de la paix. « Nous soutenons la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et nous sommes unis pour défendre et protéger tous les alliés. L’OTAN reste ouverte à un dialogue de fond dans le cadre du Conseil OTAN-Russie du 12 janvier. Ce sera l’occasion pour la Russie de prouver sa réelle volonté de dialogue, de diplomatie et de respect des engagements et des normes internationales. Nous ne ferons aucun compromis par rapport aux principes fondamentaux de sécurité, inscrits dans le Traité de Washington », a écrit Mircea Geoană sur Facebook.



    Le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu a également participé à la réunion d’urgence de vendredi. Un contexte dans lequel il a réitéré ses préoccupations face au renforcement de la présence militaire russe dans le voisinage de l’Alliance ainsi que l’appel à la désescalade. Se référant à la situation sécuritaire complexe actuelle, le chef de la diplomatie roumaine a réitéré la position de Bucarest sur la nécessité de renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN de manière cohérente et globale sur l’ensemble du Flanc est, y compris et en particulier à la mer Noire. Un communiqué de presse de la diplomatie roumaine indique également que Bogdan Aurescu s’est déclaré favorable à la double approche de l’OTAN vis-à-vis de la Russie, consistant à la fois en des mesures dissuasives fortes et crédibles et aussi en un dialogue, sans porter atteinte aux principes, aux valeurs et aux engagements qui constituent le fondement de l’Alliance. L’OTAN a, selon Bogdan Aurescu, une responsabilité particulière à préserver l’architecture de sécurité européenne et de l’ordre international fondé sur des règles. Il a également évoqué l’importance de poursuivre la coordination de l’Alliance avec l’Union européenne en tant que pilier clé de la communauté occidentale, aux côtés de l’OTAN, ainsi qu’avec ses partenaires voisins, notamment en soutenant leur résilience et leur politique des portes ouvertes. Le Conseil prévu OTAN-Russie du 12 janvier sera précédé, le 11 janvier, par la Commission OTAN-Ukraine.


    (Trad. : Ligia)


  • Le nouveau Parlement de Bucarest

    Le nouveau Parlement de Bucarest

    A une seule exception près, les sénateurs et députés roumains ont vu valider, lundi, leurs mandats obtenus lors du scrutin législatif du début du mois, et les deux chambres ont donc été légalement constituées. La nouvelle majorité de centre-droit, qui aspire également à former le futur gouvernement, a passé un premier test et a imposé ses candidats à la tête de l’Assemblée législative. A la Chambre des députés, l’ancien premier ministre libéral Ludovic Orban, soutenu par le Parti national libéral (PNL), l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), a remporté plus de voix que son contre-candidat, le social-démocrate Alfred Simonis. Au Sénat, l’ancienne ministre Anca Dragu, proposée par l’Alliance USR-PLUS et soutenue par le Parti national libéral (PNL) et l’UDMR, est devenue la première femme présidente de la Chambre haute, après avoir dépassé le sénateur Lucian Romaşcanu, du Parti social-démocrate (PSD).



    L’arithmétique parlementaire ne laisse pas de place au suspense. Le PNL et l’UDMR (tous deux affiliés au Parti populaire européen) et l’Alliance USR-PLUS (qui fait partie du groupe Renew Europe) ont plus d’élus que le PSD (affilié au Parti socialiste européen) et les nationalistes de l’Alliance pour l’union des Roumains (AUR), qui ont accédé, pour la première fois, au Législatif et ne sont pas encore affiliés à une famille politique européenne. Après le vote du 6 décembre, un total de 466 parlementaires ont été élus – 330 députés et 136 sénateurs -, selon les listes du Bureau électoral central. Le PSD détient 47 mandats au Sénat et 110 à la Chambre des députés, le PNL a 41 sénateurs et 93 députés, l’Alliance USR-PLUS – 25 et 55, l’Alliance AUR – 14 et respectivement 33, et l’UDMR – 9 et 21. En outre, 18 mandats de député ont été attribués d’office aux représentants des minorités nationales, qui se rallient d’habitude au vote de la majorité parlementaire.



    Les nouveaux élus sont ceux qui, au cours des quatre prochaines années, corrigeront et adapteront la législation roumaine aux défis sans précédent de la pandémie de COVID-19 et aux crises économiques et sociales prévisibles qu’elle a engendrées. En plus, selon les commentateurs, les nouveaux sénateurs et députés devraient réhabiliter le prestige même de leurs propres fonctions.



    Dans une enquête récente sur la confiance des Roumains dans les institutions, la hiérarchie est dominée par l’Église, l’armée et l’Académie et se termine par le gouvernement (avec seulement 13,7%), le Parlement (9,5%) et les partis politiques (9,1%). Le tourisme politique, le népotisme, l’incompétence, l’absentéisme sont les défaillances que la presse et l’opinion publique associent fréquemment aux parlementaires et rendent encore plus impopulaires les salaires substantiels et les retraites spéciales (non contributives) qu’ils touchent. Plusieurs dizaines de députés et de sénateurs – de droite ou de gauche, du pouvoir ou de l’opposition, titulaires de plusieurs mandats ou éphémères en politique — ont été les protagonistes d’affaires pénales. Les noms les plus sonores sont ceux des anciens présidents de la Chambre, les sociaux-démocrates Adrian Năstase et Liviu Dragnea, et du libéral Bogdan Olteanu, tous trois passés par la case prison pour corruption.


    (Trad. : Ligia)

  • A la Une de la presse roumaine ce 06.02.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 06.02.2019

    Deux noms communs, éducation et alliances, et dans le domaine de la justice, deux noms propres – Kövesi et Toader -, voilà les maîtres-mots dans les journaux parus ce mercredi à Bucarest.

  • 12 ans après le 11 septembre…

    12 ans après le 11 septembre…

    Le 11 septembre 2001, dix-neuf terroristes ont détourné quatre avions de ligne. Deux avions ont été projetés sur les tours jumelles du World Trade Center à New York et un troisième sur le Pentagone, siège du Département de la Défense, à Washington. Le quatrième avion sest écrasé en rase campagne en Pennsylvanie. Ces attentats ont fait près de 3.700 victimes.



    En réplique, les Etats-Unis allaient déclarer la guerre au terrorisme, en envahissant l’Afghanistan pour chasser du pouvoir le régime taliban favorable à Al-Qaïda et soupçonné dhéberger Ben Laden et en adoptant la loi USA Patriot, en vigueur aujourd’hui encore. Cette loi, ultérieurement contestée, permet au gouvernement américain de surveiller toute personne soupçonnée de fomenter une attaque contre l’Amérique du nord. A l’instar des Etats-Unis, d’autres pays ont durci leur législation antiterroriste et élargi les pouvoirs des forces de l’ordre et de sécurité dans l’application des lois en la matière.



    On dit que le monde a changé après ce 11 septembre. La tragédie américaine a en effet touché d’une manière ou d’une autre plusieurs milliards de personnes. Dans la foulée de cet événement, bien des économies ont chuté dramatiquement. Pourtant, c’est le domaine politique qui a connu les changements les plus significatifs. La communauté internationale n’a pas tardé à condamner fermement les attaques terroristes du 11 septembre 2001.



    Tel n’a pas été le cas du président irakien Saddam Hussein. Les spéculations sur la possible implication de certains Irakiens dans ces attentats ont rajouté aux arguments qui ont finalement amené le peuple américain à accepter l’invasion de l’Irak, en 2003. Nombre de pays ont gelé les comptes bancaires de certaines personnes suspectées de terrorisme, tandis que les Etats-Unis ont créé un centre de détention, lui aussi controversé, sur la base militaire de Guantánamo, à Cuba.



    Le 11 septembre 2001 a également changé les alliances et l’ordre mondial. Le monde s’est divisé en «bons et méchants». L’on a même dressé un «axe du mal» sur lequel figurent l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord. Les relations étrangères se sont tendues. Washington a été accusé de s’être transformé en gendarme international, au nom justement de cette lutte contre le terrorisme. Toutefois, la majorité des pays semble avoir compris que le terrorisme est un danger à l’échelle mondiale. En fin de compte, c’est là la chose la plus importante.



    Pour la Roumanie, la signification du 11 septembre se traduit par son positionnement ferme du côté du monde civilisé et son ralliement aux efforts d’éradication du terrorisme. L’OTAN et les Etats-Unis se sont rendu compte que Bucarest est un partenaire stratégique digne de confiance dans la région de la Mer noire. En 2004, la Roumanie signait son adhésion à l’Alliance atlantique. Trois ans plus tard, elle entrait dans l’UE. C’est en vertu de ce partenariat que l’on a décidé d‘installer à Deveselu, dans le sud de la Roumanie, des éléments du bouclier antimissile américain en Europe. (trad.: Mariana Tudose)