Tag: ambre

  • Tourisme au département de Buzău

    Tourisme au département de Buzău

    Les locaux appellent fièrement cet endroit « une petite Roumanie », en raison de la diversité de son relief, mais aussi des formes de tourisme qui peuvent y être pratiquées. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, opine qu’il faudrait environ un mois au touriste pour vivre et voir tout ce que le comté de Buzau offre. Elle propose de commencer notre voyage à partir du chef-lieu du département, dont l’attestation documentaire remonte à plus de cinq siècles.



    « Nous partirions d’ici, du Musée départemental, qui accueille des collections tout à fait inédites, pour rejoindre ensuite d’autres endroits du comté. Bien entendu, tout dépend de l’intérêt du touriste. Si c’est une personne plus active, qui souhaite visiter les zones de montagne ou les zones vallonnées, le département de Buzău est très attrayant de ce point de vue. Nous avons des destinations uniques au niveau européen et même mondial – les Volcans de boue, par exemple. L’unicité de ce paysage est donnée, tout d’abord, par la présence de terres sans vie, comme on les appelle. Vous verrez des cônes volcaniques qui apportent à la surface de la lave froide et de la lave noire. C’est là que la terre « bout à froid ». La partie centrale des Subcarpates de Courbure est un territoire assez vaste. Il y a plus de 40 hectares de terres sur lesquels on retrouve des cratères de forme circulaire, avec de la boue liquide ; c’est un paysage très spécial, lunaire. Il a été découvert et mis en valeur vers 1860, à la suite d’études pétrolières. Cette zone a été déclarée zone naturelle d’intérêt géologique, floristique et faunistique au niveau national depuis 1924. »



    Poursuivant notre voyage, nous arrivons dans la Contrée de Buzău. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, explique :



    « C’est une aire géographique dont nous assurons une promotion intense ces derniers temps, parce qu’elle garde certaines des attractions touristiques, des objectifs historiques et des traditions que je qualifierais d’inaltérés. Je vous emmènerais à Bozioru, voir les trovants, un phénomène naturel particulier. L’image et le microrelief sont spectaculaires. En fait, ce sont des roches aux formes bizarres, moins connues. Les gens les appellent souvent « des pierres qui poussent » parce qu’en raison de l’érosion et des phénomènes météorologiques, elles se transforment et prennent d’autres formes et d’autres dimensions au fil des ans. D’un point de vue scientifique, ce sont des dépôts de sable et des stratifications de grès cimentés, façonnés par des agents naturels : vent, pluie etc. De là, de l’autre côté de la colline, vous pouvez atteindre le Feu vivant. C’est une autre attraction touristique et réserve géologique, dans le village de Lopătari, à environ 70 km de Buzău. Des colonnes de feu jaillissent des profondeurs de la terre, et brûlent continûment. En fait, la terre recèle des gisements de gaz ; dans leur parcours vers la surface, des cristaux de quartz font le gaz prendre feu. »



    Non loin de là, vous pouvez rejoindre la commune de Mânzăleşti. Là, vous pouvez voir le Grunj de Mânzăleşti ou la « pierre blanche ». C’est un véritable phénomène naturel, les cendres pétrifiées des volcans en activité il y a plus de dix millions d’années. Et de cette « pierre blanche », vous pouvez monter sur le Plateau de Meledic. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, poursuit :



    « Un paysage spectaculaire vous attend sur le Plateau de Meledic. En plus d’être déclarée réserve naturelle, c’est aussi une réserve spéléologique et zoologique. Sur ses 60 hectares de terres on retrouve les plus grands gisements de sel de Roumanie. Sous l’effet de la pluie, la dissolution du sel créée une forme de relief spectaculaire. Vous y trouverez aussi des grottes creusées dans le sel par les eaux souterraines, dont l’une des grottes de sel les plus longues au monde, avec ses 3 190 mètres, la Grotte Şase Iezi. La réserve du Plateau Meledic comporte aussi deux lacs : le lac Mare et le lac Castel. L’eau de ces lacs est très froide en toute saison. Un festival folklorique bien connu a lieu chaque année sur ce plateau et il y a également un camp de sculpture en bois avec 25 œuvres exposées. »



    La Contrée de Buzău attire ses touristes aussi grâce à sa gastronomie, à son offre de vins et au grand nombre d’artisans. Nicoleta Gâlmeanu précise :



    « Nous avons beaucoup de caves à vin qui peuvent être visitées et où les vins peuvent être dégustés. Côté gastronomie, Buzău excelle par trois produits traditionnels non seulement au niveau national, mais aussi au niveau international : les saucisses de Pleşcoi, les covrigi (bretzels) de Buzău et le babic de Buzău (sorte de saucisson sec très piquant). Ces derniers sont complétés par nos vins. Quant aux artisans, il y en a dans tout le département. Nous avons deux trésors humains vivants : Amelia Papazisu pour les tissus en poil de chèvre et Mircea Micu, pour la fabrication d’instruments de musique, des cors des Alpes en particulier. En même temps, nous avons beaucoup d’artisans qui créent des tissus en toile, nous avons des potiers, des tailleurs de pierre, des tailleurs en bois et beaucoup de peintres sur bois et sur verre. »



    Le département de Buzău est également recherché par les amateurs de tourisme d’aventure, car on y pratique l’escalade, les découvertes en tout-terrain, le rafting, le parapente ou le canyoning. D’ailleurs, un championnat du monde de rafting est organisé chaque année dans la région. Raison de plus pour laquelle le Conseil départemental de Buzău a plusieurs projets dans le domaine du tourisme. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzau, précise :


    « Notre projet le plus important à l’heure actuelle, c’est le Géoparc Ţinutul Buzăului (la Contrée de Buzău). Fin 2020, l’Association Ţinutul Buzăului, dont le Conseil départemental est membre, a présenté sa demande d’obtention du statut de Géoparc mondial UNESCO. C’est un territoire qui rassemble environ 18 communes et comprend de nombreux éléments d’intérêt géologique, écologique, archéologique, historique et culturel. En obtenant ce titre, nous serions en mesure de promouvoir et de valoriser beaucoup mieux les éléments naturels spéciaux de la région, mais aussi son patrimoine culturel et historique. »



    Et non dernièrement, nous vous recommandons une visite au Musée de l’ambre de Colţi, rouvert l’année dernière. Là, vous pouvez voir les plus beaux exemplaires de pierres ambrées, car il en existe environ 300, allant des nuances de jaune translucide au noir opaque. Bonne visite !


    (Trad.: Ligia)

  • Le musée de l’ambre – et non seulement

    Le musée de l’ambre – et non seulement

    L’ambre de Colţi, que le géologue Oscar Helm a appelé « rumanit », est vieux de 40 à 60 millions d’années (alors que le fameux ambre de la Baltique est plus jeune de quelque 40.000 ans). L’ambre noir est devenu un symbole de la Roumanie après avoir été présenté en 1867 à la Grande Exposition Universelle de Paris – en même temps que le célèbre trésor « La poule aux poussins d’or » de Pietroasele. La Roumanie y remportait la médaille d’or. Ce type d’ambre est à retrouver également sur l’île de Sakhaline, dans l’Extrême-Orient russe. Les visiteurs du musée de Colţi peuvent admirer de magnifiques morceaux d’ambre, environ 300 au total, dont les nuances vont depuis le jaune translucide au noir opaque.

    Le musée détient le deuxième plus grand morceau d’ambre au monde, qui pèse près de 2 kilos. (Le plus grand, pesant 3,45 kilos, est exposé au Musée départemental de Buzău.) Au Musée de l’ambre de Colţi on peut également admirer des bijoux – bagues, boucles d’oreille, pendentifs, colliers – ainsi que des outils utilisés pour extraire et travailler l’ambre (tours en bois, marteaux, lampes de mineur, pioches). S’y ajoutent les collections de cristaux de roche et de paléo-faune appartenant au patrimoine du Musée départemental de Buzău, ainsi que le fémur d’un mammouth ayant vécu sur le territoire du département de Buzău il y a 2 millions et demi d’années. Daniel Costache, manager du Musée départemental de Buzău, explique. Le Musée de l’ambre de Colţi est le seul de Roumanie à accueillir une collection de « rumanit ». Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas uniquement un musée de l’ambre et réserve aux visiteurs de nombreuses surprises. Entre autres, une salle consacrée à la Grotte « Fundul Peşterii », un monument d’art préhistorique unique en Roumanie. Cette grotte garde les traces d’une présence humaine dès l’Ȃge du bronze moyen. Une autre salle abrite la collection de paléo-faune du Musée départemental de Buzău. Il s’agit de mandibules et de fémurs de mammouths. Au premier étage, il y a 3 salles dont la première accueille une partie de la collection de cristaux de roche du Musée départemental de Buzău. Dans la salle située au milieu est exposée la collection d’ambre. La troisième salle est un très bel espace réservé aux outils utilisés pour extraire, transporter et travailler l’ambre.

    Durant cette période de pandémie, le musée a pris des mesures de protection pour les visiteurs : distanciation physique, produits et tapis désinfectants, surchaussures jetables. Daniel Costache, manager du Musée départemental de Buzău précise que les objets exposés sont le résultat des recherches entreprises par le musée ou proviennent de donations. Je dois dire que les visiteurs qui viennent à Colţi, au sommet de la montagne, y trouvent un musée moderne, bien ancré dans les réalités du 21e siècle et qui met en valeur son patrimoine d’une manière unique. Pour la première fois depuis sa création, le musée dispose d’une boutique de souvenirs. Ça vaut la peine de quitter la route nationale 10, qui relie Buzău à Braşov, pour faire un détour de 6 km et visiter le Musée de Colţi.Un musée pas comme les autres – estime Daniel Costache. Le Musée de l’ambre de Colţi est unique – et cela pour plusieurs raisons. C’est le seul musée de l’ambre de Roumanie et nous avons mis en place des techniques très moderne de présentation des objets. Il s’agit avant tout d’une vitrine interactive tactile. Le visiteur peut déplacer les objets exposés, les voir sous des angles différents, les agrandir à l’aide d’une caméra ultra HD 4 K. Derrière, sur un écran, sont projetées des informations qui viennent compléter les étiquettes classiques. Dans une des salles, nous avons reconstitué l’intérieur d’une grotte. Là aussi, nous utilisons des techniques modernes de présentation. Retrouver tout cela dans un musée situé pratiquement au sommet de la montagne est une bien agréable surprise.

    Une des pièces importantes de la collection du Musée de l’Ambre de Colţi est un ensemble de bijoux ayant appartenu à Elena Ceauşescu. Offerts à l’épouse du dictateur Nicolae Ceauşescu, ils ont été récupérés et réintégrés à la collection. Les a-t-elle portés ou non ? Les muséographes ne sauraient le dire. (Trad. : Dominique)