Tag: amour

  • Dragobete

    Dragobete

    Le patron de l’amour est généralement connu sous le nom d’Eros ou de Cupidon. Mais pour les Roumains il porte un tout autre nom: Dragobete. Dans les légendes populaires, Dragobete est le fils de Dochia, une vieille femme qui symbolise l’hiver. Il est beau, jeune et immortel, protecteur des oiseaux, annonceur du printemps et donc symbole de l’amour. Son rôle est de réinstaurer l’équilibre dans la nature après le départ de l’hiver. Le 24 février est une journée consacrée à ce personnage mythologique, une fête liée à la fertilité et à la renaissance de la nature.

    Pour nous en parler, nous avons invité au micro Delia Suigan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare: «Dragobete est une fête très ancienne et très intéressante. Malheureusement, elle a été jetée à l’oubli, notamment au moment où nous avons voulu nous rapprocher d’une autre fête, celle de la Saint Valentin. La fête de Dragobete est fondée sur des rituels anciens liés au printemps. On croyait que le printemps arrivait juste après le 15 février. Par conséquent, cette fête comporte des rituels liés à la fertilité et à la régénération de la nature et de l’homme. Et comme cette régénération doit se produire sous le signe de l’amour, on comprend pourquoi la fête du Dragobete réunit tous ces éléments qui marquent le transfert du pouvoir à la nouvelle saison qui annoncent la renaissance de la nature. »

    Importée tout de suite après la chute du communisme, la Saint Valentin a longtemps éclipsé la fête de Dragobete. Toutefois, au fil des décennies, l’aspect commercial de la Saint Valentin est devenu de plus en plus accentué et les nouvelles générations ont décidé de raviver la fête autochtone oubliée. L’occasion de redécouvrir de nombreuses légendes. Par exemple, le jour du Dragobete, les jeunes filles avaient l’habitude de se laver le visage avec de l’eau provenant de la neige. On disait que cette neige fondue appartenait aux fées qui transmettaient ainsi leurs pouvoirs miraculeux. Par conséquent, les jeunes filles qui se lavaient le visage avec de la neige fondue allaient conserver leur beauté tout le long de l’année. Il y a plein d’autres légendes liées au Dragobete, que les spécialistes du folklore tentent de ramener dans l’attention publique.

    Notre invitée, Delia Suiogan ajoute: «Dragobete est connu sur l’ensemble du pays, bien que sous d’autres noms. Au Maramures (nord) on l’appelle souvent Dragomir ou Cap de Primavara (Début de Printemps). Ce sont des personnages qui ont les mêmes qualités, sauf sa double nature. Et pour cause. A l’extérieur des Carpates, le Dragobete a deux parties : zoomorphe et anthropomorphe. Il a une tête humaine et des jambes de bélier. Nous avons à faire donc à une représentation très ancienne, d’origine trace, qui se retrouve également dans d’autres mythologies du monde ».

    Dragobete impose des règles strictes à respecter par tous ceux qui souhaitent avoir une année tranquille. Dans les communautés traditionnelles, le 24 février, on ne sacrifiait pas d’animaux, on ne cousait pas et on évitait des disputes. Les filles cueillaient les premières fleurs du printemps – des perce-neiges et de violettes – qu’elles mettaient aux icônes jusqu’au mois de juin, lorsqu’elles les jetaient dans les rivières. Et la liste des traditions se poursuit. (Trad. Valentina Beleavski)

  • L’écrivaine Ariana Harwicz, au festival FILIT, de Iasi

    L’écrivaine Ariana Harwicz, au festival FILIT, de Iasi

    Née en Argentine et vivant en France, l’écrivaine Ariana Harwicz a été nominée en 2018 au  prix international Booker pour son tout premier roman « Crève, mon amour », traduit en roumain par Liliana Plesa Iacob pour les éditions Vellant. Dotée d’une plume impitoyable qui n’épargne personne et capable de jouer la fine observatrice des pires angoisses humaines, Ariana Harwicz  a été invitée au dernier Festival international de littérature et de traduction littéraire FILIT, de Iasi. Après un deuxième roman « Dégénéré » traduit en roumain par la même Liliana Plesa Iacob pour les mêmes éditions Vellant, voici qu’un troisième roman, Perdre le jugement, vient de paraître chez Vellant, dans la traduction de Cornelia Radulescu. Une occasion pour proposer à Ariana Harwicz un dialogue autour de ses livres, de ses personnages, de ses thèmes d’écriture

  • L’Archéologie de l’amour, de Catalin Pavel

    L’Archéologie de l’amour, de Catalin Pavel

    Traduit en français par Jean-Louis Courriol pour les Editions de l’Aube, l’Archéologie de l’amour de Catalin Pavel raconte « comment l’homme aime» et « comment il aime aimer » depuis la nuit des temps et jusqu’ l’époque moderne. Invité en avril, au Festival du livre de Paris 2022 pour un dialogue autour de cet ouvrage, avec Anca Dan, historienne et archéologue classique, chargée de recherches au CNRS, à l’Ecole Normale Supérieure, dans l’Université Paris Sciences Lettres et Jean-Louis Courriol, traducteur de l’ouvrage, Catalin Pavel a séduit par son écriture Laurie Mouret, libraire chez Kyralina, qui a fait de l’Archéologie de l’amour son coup de cœur de cette semaine.

  • “La blouse roumaine”

    “La blouse roumaine”

    Auteur de plusieurs romans parus chez Gallimard depuis 1990, Cathérine Cusset fut en 2016, lauréate du Goncourt le Choix roumain pour son roman « L’autre qu’on adorait », traduit en roumain chez les Maisons Humanistas.
    La blouse roumaine qui marque ses débuts en littérature, est l’histoir d’une femme prise au piège de ses propres sentiments. Elena Gheorghica, de la librairie française Kyralina nous en dit davantage.

  • La promesse de l’aube, de Romain Gary

    La promesse de l’aube, de Romain Gary

    Paru en 1960, adapté deux fois au cinéma, ainsi qu’au théâtre, édité en
    format poche en 1973 et vendu depuis à plus d’un million cent mille exemplaire,
    La Promesse de l’aube de Romain Gary est sans nul doute, un des grands romans
    de la littérature du XXème siècle. Sous l’apparence d’une histoire autobiographique
    se cache en réalité, le vrai sujet : celui de l’amour maternel, un amour
    qui ne ressemble à rien d’autre. C’est de ce titre que Charlotte Fromenteau,
    notre collègue et libraire chez Kyralina, a choisi d’en faire son coup de cœur.

  • La romancière Maria Pourchet

    La romancière Maria Pourchet

    Sorti en 2021, chez Fayard, Feu est le sixième roman de Maria Pourchet, une histoire d’amour revisitée pour laquelle l’auteure s’est vu décerner dernièrement le Prix Rive Gauche du roman français. D’une plume vive et puissante, Maria Pourchet se penche sur un des thèmes classiques de la littérature de tous les temps : l’adultère. Elle parle tantôt d’une voix masculine, tantôt d’une voix féminine, en embarquant le lecteur dans une histoire qui consomme ses protagonistes comme le feu. Maria Pourchet est avec nous, par téléphone, depuis la France.

  • Le Marin de Gibraltar

    Le Marin de Gibraltar

    La voix de Marguerite Duras est singulière quant elle nous parle de l’amour. L’amour aussi est singulier quant il apparaît chez Duras. Dans ce roman, on apprend l’histoire d’un homme qui tourne le dos à une existence routineuse pour aider une femme dont il tombera amoureux, à trouver un ancien amour de jeunesse. Une quête sentimentale qui nous fera voyager de Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d’Abidjan à Léopoldville. C’est le coup de coeur de Charlotte Fromenteaud, libraire à Kyralina.

  • La fête de Dragobete

    La fête de Dragobete

    Après le 11 février, date de la fête religieuse de Saint Vlasie et qui marque aussi la fin de l’hiver, le calendrier traditionnel des Roumains ouvre la série de célébrations du printemps avec une fête redécouverte par les jeunes de Roumanie, sous l’influence de la mondialement connue fête de la Saint Valentin, célébrée le 14 février. La Dragobete, fête de l’amour chez les Roumains mais aussi dans l’ensemble de l’espace balkanique, est marquée le 24 février et place au premier plan des rituels de fertilité. Être mythologique identifié au dieu de l’amour, Cupidon chez les Romains ou Eros chez les Grec antiques, Dragobete était le protecteur des jeunes couples d’humains, mais aussi d’animaux. Et c’était toujours lui qui facilitait la reproduction des espèces au début de la belle saison. Dans les campagnes roumaines, l’on considérait que le 24 février était le jour de fiançailles des volatiles. Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de la ville de Baia Mare, explique.



    « C’est une fête très ancienne et très intéressante. Elle a malheureusement été oubliée, surtout depuis que nous avons essayé d’adopter une autre fête, celle de la Saint Valentin, importée de l’étranger. La fête de Dragobete est fondée sur d’anciens rituels de printemps, car les gens croyaient que cette saison commençait juste après le 15 février. Cette fête est donc liée à la fertilité et au renouveau de la nature et de l’être humain. Et puisque ce renouveau doit être placé sous le signe de l’amour, une fête telle la Dragobete contient aussi tous ces éléments. »



    Le jour de Dragobete, il y avait cette tradition qui voulait que les jeunes se nettoient le visage avec de la neige, pour rester belles et en bonne santé toute l’année. Bien que spéciales de par leur ancienneté et leurs significations, ces traditions ont disparu avec le temps et des spécialistes du folklore tentent aujourd’hui de les faire revivre. La Dragobete porte aussi d’autres noms chez les habitants de la province historique de Maramureş, (au nord du pays), explique Delia Suiogan.



    « Au Maramureş, cette fête est plutôt connue sous le nom de Pointe du Printemps (Cap de Primăvară) ou de Dragomir, qui est un personnage ressemblant fortement à Dragobete, la double nature zoomorphe et anthropomorphe en moins. À l’extérieur des Carpates, Dragobete est un personnage mythique qui a une tête humaine et des pattes de bélier. C’est une représentation très ancienne, d’origine trace. »



    Ce type de représentation existe aussi dans d’autres mythologies du monde, étant associée, dans l’espace occidental, à Pan, dieu de la fertilité. Fête de l’harmonie et de la bonne humeur, Dragobete est tout de même gérée par des règles claires, que tous ceux qui souhaitent avoir une année calme doivent respecter à la lettre. Le jour de Dragobete, les paysans ne tuent pas des animaux, ne font pas de la couture et cherchent à ne pas se brouiller avec qui que ce soit. Pourtant, aujourd’hui, la signification de la fête de Dragobete est inconnue d’un nombre croissant de jeunes, tandis que la version empruntée à l’Occident et présente surtout dans le milieu urbain qu’est le Jour des amoureux ou la Saint Valentin, est souvent réduite à une dimension strictement commerciale.


    (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Le bonheur de l’amour inconditionnel

    Le bonheur de l’amour inconditionnel

    Le confinement nous donne envie de voir nos rêves se concrétiser le plus vite possible. Le contexte actuel nous pousse à apprécier beaucoup plus le temps et la vie en général et du coup, on ne veut plus reporter la réalisation de nos projets. Est-ce que parmi vous, il y en a qui pensent depuis des années à adopter un animal, mais qui nont jamais eu le courage de le faire ? Eh bien, cest le moment. Surtout pour les familles avec des enfants, un animal est une source de joie, tout en restant une leçon de responsabilité.



    Les refuges regorgent de chiens ou de chats à la recherche dune famille qui les aime et qui prenne soin deux. Noubliez pas quadopter un chat ou chien dans un refuge, cest sauver deux vies, puisque de cette manière, vous allez aider à libérer une place pour quun autre animal soit pris en charge. Il suffit de regarder un peu sur Internet et de trouver votre petit compagnon qui vous fera vivre le confinement et laprès-confinement beaucoup plus facilement. Une source damour inconditionnel, cest ça notre piqûre de bonheur daujourdhui.

  • Livraison de tendresse

    Livraison de tendresse

    Lettres manuscrites en petit format, missives en enveloppes scellées, lettres sous forme de puzzle, lettres miniatures enfermées dans des éprouvettes ou dans des bouteilles, missives écrites sur papyrus et joliment emballées dans des boîtes, vous avez là presque toute la production quotidienne de l’atelier spécialisé dans l’écriture de lettres. Ce projet est mené par deux jeunes femmes, qui se chargent de calligraphier vos messages et de les acheminer vers les destinataires que vous leur indiquez. Un projet qui se donne pour but de raviver la plus ancienne forme de communication écrite, à savoir la lettre manuscrite.

    Loredana Munteanu est cofondatrice du service livrez dragoste. ro, atelierul de scrisori, livraison de tendresse.ro, atelier de lettres. Voici ce qu’elle nous raconté sur les débuts de ce projet : « L’idée est née en 2013, comme dans un jeu. Nous souhaitions alterner les moyens de communication. Conçu initialement pour trois mois seulement, le projet allait reprendre au bout d’un certain temps, car il avait remporté un succès fou. Il s’est transformé en un véritable atelier de lettres manuscrites, qui veut prouver que l’écriture a encore un avenir. »

    Résultat? Plusieurs centaines de missives calligraphiées en l’espace d’un mois, précise Loredana Munteanu, qui poursuit l’histoire du projet, arrivé à l’étape des lettres voyageuses : « Les lettres voyageuses sont une initiative qui m’appartient en entier. Elle est née du désir d’explorer d’un point de vue créatif les espaces publics, mais aussi d’arracher les sourires les plus sincères aux voyageurs. On a commencé il y a deux ans, dans le métro bucarestois. Ensuite, les retombées positives nous ont poussées à élargir notre projet à d’autres moyens de transport – le train, le bus, le car touristique. Récemment, nous avons quitté la capitale pour d’autres grandes villes à travers le pays. Nous avons fait une première escale à Braşov, au centre du pays. Là, nous avons décoré de 300 lettres manuscrites le bus de la ligne 17. C’était vraiment intéressant d’observer les réactions des voyageurs: curiosité, timidité ou incertitude, car ils ne savaient pas s’il fallait ou non prendre la lettre, même si sur l’enveloppe on pouvait lire « allez-y, ouvrez, c’est bien vous le destinataire ». Enfin, je trouve que les habitants de Brasov en ont été ravis. »

    Qu’est ce que les gens pensent de ce moyen de communication? Voici la réponse de Loredana Munteanu: « En principe, les gens sont fort émus à l’idée que deux jeunes femmes s’acharnent à apprécier cette méthode classique de communication qu’est la lettre, à faire renaître un certain charme du passé et qu’elles écrivent à la main tant d’histoires chaque jour. Pourtant, c’est si beau, croyez- moi! »

    Loredana Munteanu nous a également parlé des projets liés aux fêtes de fin d’années: « Nous recevons déjà pas mal de questions sur les cadeaux à offrir à maman, à papa, aux grands -parents, aux collègues, au chef ou à la personne aimée. En plus, bien des Roumains nous écrivent de l’étranger nous demandant d’envoyer à leurs proches des messages de tendresse. Ça nous réjouit de constater l’intérêt grandissant des différentes compagnies, qui entendent délaisser le traditionnel coffret cadeau pour Noël en faveur des mots sincères, couchés sur le papier, en guise de remerciement pour le travail fructueux déployé tout au long de l’année. Après Brasov, nous allons faire étape à Baia Mare et à Iaşi, avant de regagner la capitale, où nous envisageons de distribuer nos lettres dans un autre moyen de transport en commun. »

    Notre interlocutrice a préféré ne pas dévoiler de quel moyen de transport il s’agissait, pour ne pas gâcher la surprise qu’elle nous réserve au mois de décembre. Par contre, elle a eu l’amabilité de nous livrer le secret des lettres enfermées dans des bouteilles.

    Loredana Munteanu: « Il y a trois types de lettres : la lettre manuscrite classique, la lettre en forme de violoncelle et celle figurant un cœur. Chaque bouteille est ornée de lavande ou bien d’épis de blé, qui sont des porte-bonheur. On roule le papier ciré dont on a brûlé le contour, on l’introduit dans le récipient que l’on cachette en laissant couler de la cire sur les épaules de la bouteille. Cette dernière, on la pose dans une boîte spéciale qui sera envoyée au destinataire. »

    En ces temps dominés par les messages virtuels, le fait d’envoyer une lettre manuscrite peut redevenir le geste qui fait la différence, ouvre de nouveaux dialogues, touche et crée même des souvenirs. (Trad. Mariana Tudose)

  • Dragobete, la fête de l’amour

    Dragobete, la fête de l’amour

    Célébrée le 24 février, « Dragobete » est une des fêtes roumaines du printemps les plus connues et les plus attendues. C’est la fête roumaine des amoureux. Depuis que la Roumanie a importé la Saint Valentin et toutes ses couleurs américaines, un véritable mouvement en faveur des coutumes autochtones est né, aidant la fête de Dragobete à récupérer la place perdue.

    Mais quelle est la signification profonde de cette tradition roumaine ? Pour nous en parler, nous avons invité au micro Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare: «Dragobete est la fête qui marque le début du printemps. En fait, elle marque la séparation d’avec l’hiver. Les gens savaient qu’à compter du 24 février l’hiver perdait sa force. Pour marquer ce passage, ils laissaient les oiseaux l’annoncer. C’est pourquoi, le jour de Dragobete était aussi appelé le Jour des Oiseaux. C’est à compter de ce jour-là que les oiseaux commencent à construire leurs nids et à pondre leurs premiers œufs. C’est aussi le jour où tous les oiseaux commencent à chanter. Désormais, rien ne peut arrêter le printemps. Par ailleurs, ces dernières années, vu ce désir de faire une parallèle entre la Saint Valentin et la fête de Dragobete, on commence à l’appeler aussi la fête roumaine de l’amour.»

    Malheureusement, trop peu de jeunes connaissent de nos jours la vraie signification de la fête de Dragobete, la réduisant aux mêmes symboles que la Saint Valentin : fleurs, chocolats, déclarations d’amour, sorties au restaurant. Delia Suiogan explique : «J’aimerais leur faire comprendre que ce n’est pas une fête de l’amour dans le sens profane du mot, de l’amour célébré par des cadeaux et des mariages. C’est le jour où l’on commence à chercher sa moitié, son âme sœur. En suivant l’exemple des oiseaux, l’homme commence à chercher sa moitié, son partenaire de vie. Certains villages gardent toujours de très beaux rituels de Dragobete : les jeunes sortent dans les champs ou dans les forêts pour cueillir des fraises des bois. S’ils en trouvent le jour de Dragobete, c’est un présage de bon augure pour toute l’année. De même pour les premières fleurs : perce-neiges ou violettes. Garçons et filles offrent ces fleurs les uns aux autres. Les petits bouquets symbolisent l’acceptation de l’autre comme possible âme sœur. »

    Vous vous demandez sans doute d’où vient le nom de cette fête. Dans la tradition roumaine, Dragobete est un personnage mythologique, qui ressemble à Eros ou Cupidon. Dans certaines légendes, Dragobete est le fils d’une veille femme, Dochia. C’est un beau jeune homme immortel, gardien de l’amour. Delia Suiogan raconte: « Dragobete est un très beau personnage de la mythologie traditionnelle. Il est connu en tant que fils de la vieille Dochia notamment à l’extérieur de la courbure des Carpates. En Transylvanie et au Banat on l’appelle Dragomir. En fait, une multitude de légendes et de très beaux contes circulant à l’intérieur de la Courbure des Carpates tournent autour de ce demi-dieu de la nature, Dragomir. »

    Selon les ethnologues, Dragobete est une fête très ancienne, aux racines daces. Oubliée pendant un certain temps, elle commence à regagner du terrain, aidée aussi par un côté commercial sans précédant. (Trad. Valentina Beleavski)