Tag: Anatol Şalaru

  • La vocation européenne de la République de Moldova

    La vocation européenne de la République de Moldova

    « L’avenir de la
    République de Moldova n’est pas garanti si la guerre en Ukraine ne s’achève de
    la manière que l’on souhaite tous, et cela même qu’une invasion russe de cet
    Etat soit de toute façon hautement improbable. Car si l’Ukraine cédait, la
    vocation européenne de la république de Moldova serait compromise, ce qui
    équivaudrait en termes d’effets à une occupation de facto de cet Etat par
    la Russie », appréciait sur les ondes de Radio Roumanie Dan Dungaciu, le directeur de l’Institut des Sciences politiques et des Relations Internationales de l’Académie roumaine. dans une récente analyse de la
    situation internationale de l’ex-république soviétique, habitée par une
    majorité de roumanophones. La sécurité de cette république demeure la clé de
    voûte de sa vocation européenne, rappelle Dan Dungaciu, qui croit savoir que le
    précédent de l’intégration européenne de la république de Chypre ne saura être
    répliqué par Bruxelles dans le cas de la république de Moldova. Dan Dungaciu:


    « Quoi qu’il en soit,
    la voie la plus directe pour l’intégration européenne de la république de
    Moldova passe encore et toujours par la Roumanie. La Roumanie demeurera la seule
    voie de recours de la république de Moldova, fut-ce dans le pire scénario. La
    Roumanie demeurera à ses côtés, prête à assumer son rôle, son partenariat, en
    dépit des aléas de l’histoire, fit-elle tragique. Et, de fait, passer par la
    Roumanie constitue la voie la plus directe de l’intégration européenne de la
    république de Moldova, cela relève de l’évidence. Cet Etat s’est retrouvé jeté malgré
    lui dans un contexte d’incertitudes, provoqué par la guerre menée par la Russie
    en Ukraine. Et nous ne pouvons qu’espérer que la ligne de front demeure aussi
    éloignée que possible des frontières de la république de Moldova. La présidente
    moldave, Maia Sandu, l’avait d’ailleurs rappelé : si les troupes russes
    parviennent toucher Odessa et le pourtour de la mer Noire, la défense de la
    république de Moldova deviendrait hasardeuse. Cet Etat se voit donc confronté à
    un souci major pour parvenir à assurer sa sécurité ».


    La
    position de neutralité de la république de Moldova, qui demeure à mi-chemin
    entre l’Est et l’Ouest, n’est effectivement pas en mesure de la protéger,
    affirme encore le directeur de l’Institut des Sciences politiques et des
    Relations internationales de l’Académie roumaine Dan Dungaciu. La Russie n’est
    sans doute pas prête de relâcher la pression, considérant toujours la
    république de Moldova comme faisant partie de sa zone d’influence, et tentant d’imposer
    une direction politique pro-russe à Chisinau. Selon la présidente
    pro-européenne Maia Sandu, si l’héroïsme des défenseurs ukrainiens a pu tenir
    les troupes russes loin de la frontière moldave, son pays fait malgré tout face
    à ce qu’elle a appelé une guerre hybride. Même son de cloche de la part d’Anatol Şalaru, analyste politique et ancien membre du gouvernement de
    Chisinau :


    « La république de Moldova fait face à des formes
    de guerre hybride de la part de la Russie. Il s’agit notamment de tentatives de
    déstabilisation du pouvoir légitime. Regardez ces manifestations téléguidées,
    organisées toutes les semaines par le parti Sor, et qui ne poursuivent aucun objectif
    sinon purement politique. Il s’agit des manifestations bidon, les gens sont
    payés pour y prendre part, cela peut aller de 20 euros à plusieurs milliers d’euros,
    en fonction des responsabilités dont sont chargés les manifestants par leurs sponsors
    indélicats. Malheureusement, le gouvernement légitime a été lent à réagir. Il y
    a quelques mois encore, le pouvoir se refusait de dénoncer de tels agissements,
    tout comme le rôle endossé par la Russie dans cette provocation.
    »


    Ce genre de pressions pilotées depuis Moscou peuvent déstabiliser aisément
    la situation à Chisinau, d’autant que les institutions censées défendre les
    intérêts de la petite république roumanophone demeurent fragiles. L’issue de la
    guerre en Ukraine demeure donc d’une importance capitale pour assurer la sécurité
    de la république de Moldova, alors que ladite sécurité demeure un élément
    essentiel pour préserver ses chances européennes. Anatol Şalaru :


    « Vous savez, une fois actée la victoire
    ukrainienne, l’armée russe stationnée dans la république séparatiste de
    Transnistrie n’aura rien à faire que de plier armes et bagages. Plus personne
    ne permettra le maintien de ce cap de pont russe, dans cette enclave illégale
    située entre l’Ukraine et la république de Moldova. Qui plus est, Moscou ne
    sera plus en mesure de financer et de soutenir logistiquement les séparatistes pro-russes
    de cette enclave. Les séparatistes, qui vivent aujourd’hui des retombées du gaz
    russe et de l’aide financière assurée par Moscou, vont se retrouver à court de
    ressources. Le gaz russe, traverse d’abord l’Ukraine avant de rejoindre la Transnistrie.
    Ces ressources disparaîtront au grand dam des séparatistes ».


    Il n’en va pas moins que la république de Moldova
    traverse aujourd’hui une période trouble, et qu’elle serait en de bien mauvais
    draps sans le soutien que lui assure la Roumanie, note encore Anatol Șalaru. Par ailleurs, affirme le commentateur, la
    Roumanie s’est toujours érigé en l’avocat des intérêts moldaves devant les
    institutions européennes, défendant bec et ongles, à chaque occasion, le
    soutien apporté par Bruxelles à la petite république voisine. C’est que la république
    de Moldova risque de constituer le maillon faible de la zone, et qu’en l’absence
    du soutien consenti par la Roumanie et par l’UE à son égard, la république de
    Moldova risquerait de se retrouver dans de bien mauvais draps, achève son
    analyse Anatol Şalaru. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Moldaurepublik: Krieg in der Ukraine bedroht Sicherheit und Stabilität

    Moldaurepublik: Krieg in der Ukraine bedroht Sicherheit und Stabilität





    Die Zukunft der Republik Moldau sieht nicht gut aus, wenn der Krieg in der Ukraine nicht endet, selbst wenn keine russischen Truppen auch in dieses Land einmarschieren. Sollte sich der Krieg in der Ukraine in die Länge ziehen, wäre die Hoffnung für die rumänischsprachigen Menschen links des Grenzflusses Pruth wie weggeblasen sein, und wenn es keine Hoffnung mehr für den europäischen Weg in der Republik Moldau gäbe, wären die Folgen fast wie die einer russischen Besatzung sein.“ Diese Einschätzung stammt von Dan Dungaciu, Direktor des Instituts für Politikwissenschaft und internationale Beziehungen der Rumänischen Akademie.



    Bei der EU-Integration geht es vordergründig um die Sicherheit und Souveränität des moldauischen Staates in seinem ganzen Staatsgebiet, sagt der Politologe. Ohne Sicherheit könne die Republik Moldau der EU nicht beitreten, und wenn die Regierung in Chișinău Gebiete wie das abtrünnige Transnistrien oder das autonome Gagausengebiet nicht kontrollieren könne, wäre das auch hinderlich, denn eine geopolitische Situation wie auf Zypern würde für Brüssel nicht mehr akzeptabel sein.



    Vorerst führt der kürzeste Weg zur europäischen Integration der Republik Moldau immer noch über Rumänien. In einer dramatischen, ultimativen Situation ist Rumänien der einzige zuverlässige Partner, der einfach da ist für die Moldaurepublik und immer bereit, das Land zu unterstützen, selbst wenn das tragisch enden sollte. Die Republik Moldau befindet sich in einer instabilen Situation, die durch den Krieg in der Ukraine hervorgerufen wurde. Hoffen wir, dass die Frontlage des Kriegs, wie auch immer er enden mag, immer noch eine Pufferzone, einen ausreichend breiten Streifen zwischen der Republik Moldau und dem unmittelbaren Kriegsgebiet lassen wird. Denn, wie Präsidentin Maia Sandu schon andeutete: Wenn die russischen Truppen immer näher an Odessa und das Schwarze Meer heranrücken, dann hat die Republik Moldau sicherlich keine Chance, sich zu verteidigen. Und das ist letztendlich das Schlüsselproblem der Republik Moldau — die Sicherheitsfrage.“



    In der Republik Moldau habe das pro-russische oder zumindest nicht pro-westliche Lager aufgrund der unklaren Kriegssituation in der Ukraine derzeit Rückenwind, fügt Dungaciu noch hinzu. Russland gibt die Idee einer Machtübernahme durch pro-russische Kräfte in der Republik Moldau nicht auf und setzt verschiedene Mittel ein, um eine gefügige Regierung in Chișinău einzusetzen, sagte unlängst auch die moldauische Präsidentin Maia Sandu in einem Interview mit dem Radiosender Vocea Basarabiei“ (Stimme Bessarabiens“). Nur der heroische Widerstand der ukrainischen Armee halte die Frontlinie von der moldauisch-ukrainischen Grenze fern, doch ihr Land sei mit Elementen eines hybriden Krieges konfrontiert, sagte Maia Sandu im besagten Interview. Anatol Șalaru, politischer Beobachter und ehemaliges Mitglied der Regierung in Chișinău, teilt diese Ansicht:



    Die Republik Moldau ist das Ziel eines hybriden Angriffs Russlands, sie ist das Ziel von Versuchen, die Regierung zu destabilisieren und zu stürzen. Wir alle sehen, dass jede Woche Proteste von der Shor-Partei und ihren Anhängern in Chișinău organisiert werden, aber diese Demos sind keine Proteste gegen die wirtschaftlichen oder politischen Zustände. Es sind [von Moskau] finanzierte Proteste, niemand kommt zu diesen Protesten ohne finanzielle Motivation, die Demonstranten werden alle mit von 20 Euro bis zu Tausenden von Euro bezahlt, je nach den Aufgaben, die ihnen zugeteilt werden. Und mit Bedauern muss ich feststellen, dass die moldauische Regierung bis vor wenigen Monaten die Existenz solcher Herausforderungen nicht wahrhaben wollte oder nicht erkannte, dass sie das Ziel eines hybriden Krieges ist und dass wir direkt oder indirekt von diesem russischen Angriffskrieg betroffen sind.“




    Der Druck von au‎ßen könne die innere Lage in der Republik Moldau destabilisieren, fügt Anatol Șalaru hinzu, denn die staatlichen Institutionen seien schwach, jahrelang nicht gestärkt worden und nicht darauf vorbereitet, sich diesen Herausforderungen zu stellen. Was den Krieg in der Ukraine betrifft, so habe er einen enormen Einfluss auf die Stabilität des Landes, und nur ein Sieg der Ukraine in diesem Krieg könne die Sicherheit der Republik Moldau garantieren, den Abschluss der EU-Beitrittsverhandlungen gewährleisten und die Lösung der Probleme im Zusammenhang mit den abtrünnigen Regionen ermöglichen, sagt zum Schluss der moldauische Politikanalyst Anatol Șalaru:



    Wenn die Ukraine diesen Krieg gewinnt, werden die russischen Truppen, die sich illegal in Transnistrien aufhalten, in Ruhe nach Hause gehen müssen, denn niemand wird einen Brückenkopf in Transnistrien zulassen. Und die Separatisten, die heute von Moskau unterstützt werden, die prorussischen Parteien und die Fünfte Kolonne, die von Moskau Geld und Unterstützung erhalten, werden diese Unterstützung nicht mehr bekommen. Und der transnistrische Separatismus, der sich auf die russische Armee, kostenloses russisches Gas und Wirtschaftshilfe aus Moskau stützt, wird diese Hilfe nicht mehr erhalten, weil die Gaspipeline, die nach Transnistrien führt, durch ukrainisches Gebiet verläuft. Und auch der gagausische Separatismus, der ebenfalls von Moskau und teilweise von Ungarn gefördert wird, würde ebenfalls nicht mehr existieren, denn ohne die Einmischung von au‎ßerhalb würden viele der bestehenden Probleme einfach verschwinden.“