Tag: Anca Baculea

  • Les greffes et le don d’organes en Roumanie

    Les greffes et le don d’organes en Roumanie


    Le nombre des donneurs a diminué près de cinq fois ces dernières années. Si, il y a quelques années, des centaines de greffes étaient réalisées annuellement, à présent on en fait à peine quelques dizaines. La société civile dénonce un manque de transparence dans le domaine des greffes et des suspicions de trafic dorganes planent sur le système de santé : on laisserait mourir certains patients pour en sauver dautres. De nombreuses personnes riches ont bénéficie de greffes, alors que des gens pauvres, qui attendaient leur tour depuis longtemps, se sont vu ravir toute chance de recevoir lorgane qui leur aurait sauvé la vie. Cest ce qui explique dailleurs, paraît-il, le peu dintérêt que les gens manifestent pour le don dorganes, alors que ceux qui en ont besoin séteignent en attendant. 500 personnes sont mortes lannée dernière pour navoir pas pu bénéficier dune greffe.



    En 2016, la Roumanie occupait lavant-dernière place en Europe pour ce qui est du nombre de donneurs par million dhabitants. Cette année ont été réalisées 102 greffes de rein, 46 de foie, 3 de poumon et 5 du cœur, contre 60 greffes cardiaques réalisées en Hongrie depuis le début de lannée. Le nombre de greffes est trop réduit par rapport au grand nombre de malades – estime Anca Baculea, directrice de lAgence Nationale des greffes : « En effet, depuis deux ans le nombre de transplantations a chuté en Roumanie, suite à la baisse du nombre de donneurs en état de mort cérébrale. Pour découvrir les raisons de cette baisse du nombre dorganes prélevés, nous avons organisé des rencontres avec nos coordinateurs au sein des hôpitaux et avec les médecins anesthésistes, qui soccupent de lidentification des donneurs en mort cérébrale. Une des raisons est peut-être le refus des familles de donner leur accord. La médiatisation négative des dernières années y a probablement contribué. Nous avons donc décidé de collaborer avec les médias, pour réaliser des émissions avec des professionnels du domaine et informer lopinion publique, faire comprendre aux gens que le geste quils peuvent faire durant ces moments douloureux est noble et salutaire, pouvant sauver une vie



    Sur les 41 établissements hospitaliers de Roumanie autorisées à réaliser des greffes, 11 seulement ont effectué de telles interventions chirurgicales cette année. Anca Baculea sinquiète du fait que sur les 160 donneurs potentiels identifiés, le prélèvement dorganes a pu être effectué sur 59 seulement; quant aux 100 autres, soit ils nont pas été éligibles, soit leurs familles nont pas donné leur accord : « Plus de 5.000 patients figurent sur les listes dattente pour recevoir un organe : environ 4.000 ont besoin dune transplantation rénale, 500 dune transplantation hépatique et une trentaine dune transplantation cardiaque. Il y un certain nombre de donneurs potentiels, pourtant pour près de 60 dentre eux seulement, les familles ont accepté le prélèvement dorganes. Ce nombre a beaucoup diminué, par rapport aux dernières années, quand on disposait de 130 à 150 donneurs. 60 personnes cest peu, mais la bonne nouvelle cest quaprès ces rencontres de Cluj, en novembre dernier, nous avons déjà réussi à prélever des organes sur 12 donneurs en mort cérébrale. 12 donneurs en un mois, cest encourageant et nous espérons que leur nombre augmentera, permettant davantage de greffes. »



    Les professionnels de la santé exhortent les Roumains à sinscrire au Registre des donneurs bénévoles et donner, de leur vivant, leur accord pour un éventuel prélèvement dorganes. Si une telle personne se trouve en état de mort cérébrale, elle devient automatiquement donneuse dorganes, laccord de sa famille nétant plus nécessaire. LAgence nationale des greffes signale également labsence dune liste nationale unique pour chaque organe requis. La nouvelle loi des greffes pourrait apporter une solution à ce problème. Le projet examiné actuellement par le gouvernement prévoit entre autres une réorganisation de lAgence nationale des greffes. Anca Baculea: « A présent, nous ne disposons pas de listes nationales, chaque établissement hospitaliers ayant ses propres listes dattente. LAgence nationale des greffes est en possession de toutes ces listes, sur lesquelles le médecin inscrit les patients, par lintermédiaire du Registre national des greffes et leur attribue un numéro du Code unique. Nous avons donc ces listes, mais les établissements ne sont pas en possession dune liste nationale. Le Registre national des greffes, en train dêtre élaboré, comportera un registre des donneurs vivants, un registre des donneurs en mort cérébrale, les listes dattente au niveau national et un registre des patients ayant bénéficié dune greffe, pour que nous soyons au courant de leur situation après la transplantation et assurer leur suivi. »



    En labsence dun nombre suffisant de donneurs, la Roumanie nest pas membre dEurotransplant, un organisme siégeant aux Pays-Bas, qui réunit 8 pays où le domaine des greffes est très bien mis au point. La loi des greffes pourrait entrer en vigueur avant la fin de lannée. Aux termes du nouveau projet de loi, les greffes seront réalisées en fonction du registre unique national. Les patients seront choisis selon la gravité de leur cas, ainsi que selon des critères éthiques. Par exemple, un organe prélevé sur un enfant ne sera pas accordé à un adulte si un autre enfant en a besoin. Les responsables souhaitent ainsi encourager les gens à donner leur accord pour que des organes soient prélevés sur les patients en état de mort cérébrale. Cela permettrait daugmenter le nombre de greffes et sauver des vies. (Trad. : Dominique)




  • Transplant surgeries and organ donation in Romania

    Transplant surgeries and organ donation in Romania

    In the past few years, their number has dropped almost five times. Consequently, the number of transplants also decreased from several hundreds in the past years to several dozens at present. A lack of transparency in the system has been signaled, and there are suspicions of organ trafficking, of some patients being left to die in order for other patients to live. Moreover, suspicions have also been fuelled by the fact that many organ transplantations beneficiaries were rich people, while poor patients, although on the waiting list for years, stood zero chances of receiving an organ. These are apparently the reasons for a low interest in organ donation in Romania.



    More than 500 patients in need of an organ died in Romania last year alone. In 2016 Romania was the last but one in Europe in terms of number of organ donors per one million inhabitants. This year, 102 kidney transplants, 46 liver transplants, 3 lung transplants and 5 heart transplants have been performed in Romania, while Hungary has reported 60 heart transplants since the start of the year. So, the number of transplants performed in Romania is way too small given the large number of sick people, says Anca Baculea, head of the National Transplant Agency:



    Anca Baculea: “Indeed, the number of transplant surgeries has dropped significantly in the past two years, following a decrease in the number of brain dead donors. For this reason, we have had meetings with transplant coordinators and anaesthetists, who are tasked with identifying possible brain dead donors, in order to find the reasons behind this sharp decrease. Probably, one of the strongest reasons is the lack of the family’s consent for organ donation, and this may also be a consequence of the negative media reports in the previous years. This is why we’ve decided we should collaborate with the media and have professionals in the field explain the situation in TV and radio shows, raise awareness of this problem and make people understand that organ donation, under terribly difficult and painful circumstances, is a noble gesture that can save many lives.”



    In Romania, out of the total 41 medical units that hold the license for transplants, only 11 have performed such surgeries this year. Anca Baculea has voiced concern that, in spite of the fact that 160 potential donors have been identified this year, the organs of only 59 patients have been procured, with the other patients not being eligible or the family refusing to give their consent.



    Anca Baculea: “More than 5,000 patients are on a waiting list for a transplant. Around 4,000 patients are waiting for a kidney transplant, more than 500 for a liver transplant and more than 30 for a heart transplant. We have a number of potential donors, but at the moment, the real donors are 59, for whom the families have given their consent for organ procurement. Indeed, the number is very small, as compared to the previous years, when we even had as many as 130-150 donors. 59 donors is a very small number, but I can give you good news. After we got together in Cluj in those meetings, in November, we have already registered 12 donors in brain death from whom organs were taken. So, 12 patients in a month indicate that we will have a much greater number of donors and of organ transplants, respectively.”



    Healthcare specialists have urged Romanians to include their names on the Volunteer Donors Register, to give their consent while still alive, for organ procurement. So, the moment a person experiences brain death, they become donors by default, and no consent on the part of the family is needed. The National Transplant Agency has also pointed to the lack of a single list, at national level, for each organ. A solution to this problem could be provided by the new Transplant Law, soon to be examined by the Government.



    The aforementioned law also includes the reorganization of the National Transplant Agency, Anca Baculea also said: ”Right now we do not have national lists, we have transplant waiting lists for each center. At the National Transplant Agency we have the lists compiled the moment the medical doctor places the patient on the waiting list, through the National Transplant Register and a single code is ascribed to them, provided by the National Transplant Agency. This is how we can have their registered numbers. But the centers do not have a national list, as each center has certain specific criteria, according to which patients are included or not on those waiting lists. So, there’s no cohesion nationwide, and this is exactly what we want to achieve. Right now we are in the process of setting up a National Transplant Register, because we want to include in this Register another one of living donors, a Register of brain dead donors, national waiting lists, as well as a Register of transplanted patients, so that we may know exactly what their post-transplant condition is, so that they may be monitored.”



    Because we do not have enough donors, Romania is not a member of Eurotransplant, an organization based in the Netherlands, with eight member countries where the organ transplantation system functions very well. Meanwhile, the Transplant Law is expected to come into force by the end of the year. According to the new draft law, the single national register will be taken into account. Patients will be selected in keeping with the seriousness of the case, but also following ethical criteria, which means that an organ procured from a child will no longer reach an adult person, should another child need such an organ. The authorities will thus encourage people to give their consent for organ procurement from patients experiencing brain death, so that the number of transplant surgeries may increase.

  • Transplantul şi donarea de organe în România

    Transplantul şi donarea de organe în România

    În România
    continuă criza de donatori de organe. În ultimii ani, numărul acestora a scăzut
    de aproape cinci ori. Dacă în urmă cu câțiva ani se făceau sute de
    operații anual, acum s-a ajuns la câteva zeci de transplanturi pe an. Se
    vorbește de o lipsă de transparență în acest sistem și de multe
    suspiciuni legate de traficul de organe, că unii pacienți sunt lăsați să
    moară în favoarea altora. Multe transplanturi au fost făcute pentru oameni
    bogați, în timp ce șansele celor săraci, care așteptau de mulţi ani la rând un
    transplant, erau aproape nule. Se pare că, din acest motiv, există un interes
    scăzut de a dona organe, iar cei care asteptă se sting ușor. Numai anul trecut
    au murit peste 500 de oameni care nu au primit la timp un organ. În 2016
    România se situa pe penultimul loc ca număr de donatori la un milion de
    locuitori. Anul acesta, s-au făcut 102 transplanturi renale, 46 de ficat,
    3 de plămâni şi 5 de cord, în timp ce în Ungaria s-au efectuat 60 de
    transplanturi de cord de la începutul
    acestui an.

    Prea puţine pentru numărul mare de bolnavi, spune Anca Baculea,
    director la Agenţia Naţională de Transplant: Într-adevăr,
    în ultimii doi ani, s-a înregistrat o scădere destul de importantă a
    numărului de transplanturi de organe la noi în ţară, ca urmare a scăderii
    numărului de donatori în moarte cerebrală. Din acest motiv, am organizat întruniri cu coordonatorii intraspitaliceşti
    şi cu medici anestezişti, care se ocupă de identificarea donatorilor în moarte
    cerebrală, pentru a putea identifica problemele care sunt şi motivele
    pentru care avem aceasta scădere. Probabil unul dintre cele mai importante
    motive este lipsa acordului familiei pentru donarea de organe, probabil și în
    urma mediatizărilor negative care au fost pe parcursul anilor precedenți și
    atunci am considerat necesar să avem o colaborare cu media pentru a reliaza
    emisiuni cu profesioniștii din domeniu pentru a putea pune la punct
    opinia publică să fie informată, să înțeleaga că gestul pe care îl pot face, în
    acele momente foarte dureroase, este un gest nobil și salvator pentru mulţi pacienţi.


    Din cele 41 de
    unităţi sanitare din România acreditate pentru a face transplanturi, doar
    11 au realizat astfel de intervenţii în acest an. Directorul Agenției Naționale
    de Transplant, Anca Baculea, și-a manifestat îngrijorarea că, deși anul acesta
    au fost identificați 160 de donatori potenţiali, numai de la 59 au
    fost prelevate organe, ceilalți nefiind eligibili sau neobținându-se
    acceptul din partea aparținătorilor: Pe listele de transplant
    sunt peste 5000 de pacienţi care aşteaptă transplantul. Sunt în jur de 4000 de
    pacienţi care aşteaptă transplant de rinichi, peste 500 transplant de ficat şi
    peste 30 transplant de cord. Avem un număr de donatori potenţiali, dar
    donatorii reali sunt, în acest moment, în număr de 59 pentru care familiile
    și-au dat acordul în vederea prelevării de organe. Intr-adevăr, este un număr
    foarte mic față de anii trecuți când erau și 130-150 de donatori. Numarul de 59
    este foarte mic, dar pot să vă dau o veste bună. După ce ne-am întâlnit la Cluj
    la acele întruniri, în luna noiembrie, am înregistrat deja 12 donatori în
    moarte cerebrală de la care s-au prelevat organele. Deci, 12 pacienți într-o
    lună arată că vom ajunge la un număr mult mai bun de donatori și,
    respectiv, de transplanturi de organe.



    Specialiştii din
    sănătate îndeamnă românii să se înscrie în Registrul Donatorilor Voluntari,
    să-şi dea acordul, în timpul
    vieții, pentru prelevarea de organe. Astfel, în momentul în care o persoană
    intră în moarte cerebrală devine automat donator, fără a mai fi nevoie de
    acordul familiei. Agenția Națională de Transplant mai semnalează lipsa
    unei liste unice la nivel naţional, pentru fiecare organ în parte. Rezolvarea
    ar putea veni odată cu noua Lege a Transplantului, aflată în acest moment la
    Guvern, în care se va regăsi şi reorganizarea Agenţiei Naţionale de Transplant,
    mai spune Anca Baculea: În momentul de față nu
    avem liste naționale, avem liste de așteptare de transplant pe fiecare centru.
    La Agenția Natională de Transplant avem aceste liste create în momentul în care
    medicul introduce pacientul pe lista de așteptare, prin Registrul National de
    Transplant şi se atribuie un cod cuiant – Codul Unic atribuit de Agenția Națională de Transplant – astfel îi avem și noi înregistrați. Dar pe
    centre nu este o listă națională, pentru că fiecare centru are anumite criterii
    specifice, în funcție de care introduc sau nu pacienții pe aceste liste de
    așteptare. Deci nu există
    o uniformizare la nivel național, dar ar trebui şi asta ne dorim să facem. In
    acest moment, Registrul Naţional de Transplant este în plină construcție,
    pentru că dorim să avem în cadrul acestui registru și un Registru al
    donatorilor vii, un Registru al donatorilor în moarte cerebrală, aceste liste
    de așteptare la nivel național, precum și un Registru al pacienţilor
    transplantați, să stim exact care este situația lor post-transplant, să fie
    monitorizați, să vedem tratamentul pe care-l iau..


    Pentru că nu
    avem donatori suficienţi, România nu este membru în Eurotransplant, o
    organizaţie cu sediul în Olanda, din care fac parte opt ţări în care domeniul
    transplantului de organe este foarte bine pus la punct. Între timp, se aşteaptă
    Legea Transplantuluicare ar putea intra în vigoare până la
    sfârşitul anului. Conform noului proiect legislativ se va ţine cont de
    registrul unic naţional. Pacienţii vor fi selectaţi în funcţie de gravitatea
    cazului, dar şi după criterii etice, adică un organ prelevat de la un copil nu
    va mai ajunge la adult, dacă un alt copil are nevoie. Autorităţile vor astfel
    să-i încurajeze pe oameni să-şi dea acordul pentru prelevarea de organe de la
    pacienţii aflaţi în moarte cerebrală, pentru că numărul operaţiilor de
    transplant să crească.