Tag: Andreea Bojoi

  • Oltchim, le géant en crise

    Oltchim, le géant en crise


    L’une des entreprises chimiques les plus importantes de Roumanie, Oltchim de Ramnicu Valcea, en situation d’insolvabilité en raison des centaines de millions d’euros de dette et figure sur la liste des compagnies publiques que l’Etat roumain devrait privatiser. C’est du moins ce que les autorités roumaines ont décidé lors des discussions avec les représentants du FMI. Malheureusement, une première tentative de vente du paquet majoritaire d’actions des usines Oltchim a échoué fin 2012.




    Actuellement, l’Etat roumain doit reprendre les négociations pour la privatisation de Oltchim, mais cette fois-ci il vise un investisseur stratégique. En attendant, il doit tenter de calmer les esprits sur place où les 3000 salariés des usines protestent depuis des mois et demandent la garantie de leurs emplois, le paiement des arriérés salariaux et le redémarrage de l’activité de l’entreprise. Lors d’une entrevue avec les représentants des syndicats, le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian, a déclaré qu’il lui serait impossible de sauver à lui tout seul le combinat et que pour cela il aurait besoin d’un accord de volonté politique de la part de l’Union Sociale-Libérale, de l’appui des syndicats et de la paix sociale. Aucun investisseur ne voudrait d’une compagnie dont les salariés font la grève de la faim et menacent de s’immoler par le feu le jour de paye.





    Par ailleurs, selon le premier ministre, Victor Ponta, les usines Oltchim pourraient être sauvées, mais sous une autre forme : « J’ai du mal à croire qu’un éventuel investisseur accepterait de sauver les usines sous leur forme actuelle, c’est-à-dire avec plus de 3000 salariés. Pourtant, une grande partie de l’entreprise pourrait être revitalisée à travers un investissement privé et suite à la suspension de tous les autres contrats — parasite. »






    En réplique, le Parti Démocrate-Libéral, principale formation politique d’opposition, a accusé le gouvernement de se faire responsable de l’actuelle situation des usines Oltchim et annoncé son intention de déposer une motion simple à ce sujet. Selon le leader démocrate-libéral, Vasile Blaga, tout ce qui se passe à présent à Ramnicu Valcea prouve, une fois de plus, le fait que le gouvernement a bâti des châteaux en Espagne pendant la campagne électorale de l’année dernière. Vasile Blaga: « Cela fait déjà 8 mois que les gouvernements sociaux-libéraux se moquent des usines Oltchim. Je vous rappelle que pendant ses premiers mois de gouvernance, le cabinet Ponta a décidé de modifier le calendrier de la privatisation qui prévoyait dans un premier temps la vente du paquet majoritaire à des investisseurs stratégiques. Plus que cela, ils disent vouloir privatiser les usines et pourtant ils commencent par les déclarer insolvables afin de les vendre pour rien du tout, comme ils le feront également avec la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. »




    Entre temps, les salariés de Oltchim se font des espoirs à court terme. Ainsi, ils croisent les doigts que la Commission européenne accepte la démarche des autorités roumaines de débloquer 45 millions d’euros d’aide publique. (trad.: Ioana Stancescu)

  • Le scandale européen de la viande de cheval

    Le scandale européen de la viande de cheval


    Une réunion des responsables et des experts européens sera convoquée cette semaine à Bruxelles pour examiner l’affaire de la viande de cheval estampillée comme bovine. Ces derniers jours, dans plusieurs pays européens, dont la Roumanie, des enquêtes ont été et continuent d’être menées dans ce dossier.






    Entre temps, les produits incriminés ont été retirés de plusieurs marchés européens où ils étaient commercialisés. Le scandale s’est fait jour au Royaume Uni et en Suède, où des produits surgelés étiquetés comme étant faits avec du bœuf étaient proposés à la vente, alors qu’en fait ils contenaient du cheval. Les produits provenaient d’un fournisseur français, qui a soutenu avoir utilisé de la viande de provenance roumaine. Les autorités roumaines ont vérifié les deux abattoirs roumains auxquels les compagnies françaises affirment avoir acheté la viande, sans trouver d’irrégularités.




    Le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin: «Il n’existe aucun indice qui confirme en ce moment que l’étiquetage erroné ait été fait en Roumanie, dans des établissements ou sur le territoire de la Roumanie. Ce qui est très important et je voudrais le souligner, c’est que la Roumanie n’a pas exporté de viande hachée ».




    Le premier ministre Victor Ponta a déclaré à son tour que la Roumanie n’est nullement coupable dans le scandale de la viande de cheval du Royaume Uni. Victor Ponta: « Je ne crois pas que la Roumanie, étant transparente et respectant toutes les normes, puisse et doive accepter le statut de suspect de service. Il est très clair que la compagnie française na eu aucun contrat direct avec des sociétés roumaines. Afin de rétablir la crédibilité au niveau européen, il faut établir clairement ou sest produite la fraude et qui en est coupable. Notre intérêt et notre pouvoir direct a été de vérifier en Roumanie si cela existe ; suite aux éléments dont nous disposons en ce moment, il nexiste aucune violation des règles et des standards européens », a martelé M. Ponta.




    Il a précisé que le ministère de l’Agriculture et les autres autorités ayant des attributions en la matière demanderont, au nom de la Roumanie, que les compagnies se rendant coupables du scandale de la viande de cheval soient tenues directement responsables.






    En visite à Bucarest, le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Cioloş, s’est exprimé sur le sujet à son tour: « Dans ce cas il ne sagit pas dun problème de sécurité alimentaire ou sanitaire, mais dun risque de fraude. Jusquici la Commission européenne ne dispose pas de données qui incriminent un Etat ou un autre, une compagnie ou une autre. La Commission européenne est en contact permanent avec les Etats membres impliqués dans ce sujet et il est dans notre intérêt que ce problème soit tiré au clair au plus tôt ».





    Reste à voir quelles décisions seront prises les jours suivants au niveau européen pour que de telles situations soient évitées à l’avenir… (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • Dilemmes diplomatiques entre Bucarest et Budapest

    Dilemmes diplomatiques entre Bucarest et Budapest


    Ce sont les prises de position de Zsolt Nemeth, secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères de Budapest, qui ont soulevé un tollé à Bucarest. Selon lui, le fait de ne pas arborer le drapeau des Sicules sur les bâtiments officiels de trois comtés du centre de la Roumanie – « la Contrée des Sicules », telle que certains l’appellent — cette absence, donc, serait une « agression symbolique » contre la minorité de souche hongroise du pays. La diplomatie roumaine ainsi que le Premier ministre, Victor Ponta, ont immédiatement réagi, qualifiant les propos du responsable hongrois « d’inacceptables ».


    Le chef du Cabinet de Bucarest a précisé que la Roumanie ne tombera pas dans le piège tendu par une provocation, mais qu’elle n’acceptait pas non plus les leçons venues de l’autre côté de la frontière. S’adressant aux membres de son gouvernement, Victor Ponta a indiqué : « A l’échelle européenne, nous avons les meilleures normes visant représentation des minorités et l’autonomie des structures locales. Si quelqu’un entend faire sa campagne électorale en Roumanie, je souhaite que vous ayez une position très ferme, sans nous laisser attirer dans des pièges. Je ne pense pas que quelqu’un a le droit de nous dire quels drapeaux nous devons arborer », a affirmé le Premier ministre, Victor Ponta.


    Convoqué en urgence au ministère roumain des Affaires étrangères, l’ambassadeur de Hongrie à Bucarest, Oszkar Füzes, a pour sa part assuré qu’il ne s’agissait ni d’un incident diplomatique, ni d’un piège tendu à la Roumanie par la Hongrie. Le diplomate hongrois estime également qu’il est naturel qu’une minorité affiche ses symboles identitaires. En réplique, Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat au ministère roumain des Affaires étrangères, a affirmé que les propos de l’ambassadeur hongrois sur les « drapeaux des Sicules » étaient l’équivalent d’un appui explicite à l’autonomie territoriale sur des critères ethniques, situation qui n’est pas prévue par la Constitution roumaine et ne fait pas partie des normes européennes acceptées en matière de protection des minorités nationales. Selon Bogdan Aurescu, la Roumanie « a fait ses devoirs » et observe ses obligations européennes et internationales ainsi que les accords et les documents signés avec la Hongrie.


    Pour sa part, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a accusé l’ambassadeur de Hongrie à Bucarest d’avoir enfreint, par ses propos, les règles diplomatiques, le mettant en garde contre une fin plus rapide de son mandat. Bucarest considère que les prises de position des responsables hongrois viennent à l’encontre du partenariat stratégique entre les deux pays ; la Roumanie n’accepte pas de telles « immixtions » contraires à sa loi fondamentale, ont encore fait savoir les responsables roumains.


    Après cet échange sans ménagements, la situation a été calmée jeudi, lors d’une conversation téléphonique, par les chefs des diplomaties roumaine et hongroise, Titus Corlatean et Janos Martonyi. Pour améliorer la coopération bilatérale, l’escalade des prises de position et des déclarations publiques dans les deux pays devrait être évitée, ont convenu les deux hommes.

  • La menace de l’islamisme radical en Afrique du nord

    La menace de l’islamisme radical en Afrique du nord


    Deux ans après le début du « printemps arabe », mouvement qui a renversé plusieurs dictateurs de pays arabes, les effets dans les pays de l’Afrique du Nord et du Proche Orient demeurent incertains. Les experts et les analystes internationaux ont remarqué, dans nombre de ces pays, que la déception et la révolte de la population ont souvent remplacé l’euphorie. Les changements de régime dans la région et la transition vers la démocratie ont eu des effets pervers en Egypte et en Libye.


    Ces évènements ont marqué le début d’une période de chaos, de violences et de mécontentements qui ont permis une montée du fondamentalisme religieux et la création d’un bassin d’opérations de groupes armés extrémistes associés aux mouvements terroristes. Pendant la précédente décennie, les grandes puissances occidentales se sont concentrées sur les interventions en Afghanistan et en Irak.


    Entre temps, l’Afrique, continent marqué par le croisement de la pauvreté avec l’instabilité politique, est devenu un champs de manœuvre des mouvements islamistes. Les récents événements au Mali et en Algérie ont rappelé à la communauté internationale l’existence d’une menace majeure dans le nord de l’Afrique : l’islamisme radical, qui risque d’être projeté en Europe aussi.


    Le 11 janvier, à la demande des autorités maliennes, Paris a lancé l’opération Serval, un assaut aéro–terrestre censé bloquer une offensive vers le sud des groupes islamistes armés, dont certains sont liés au réseau terroriste Al-Qaïda. Ceux-ci contrôlaient le nord du pays depuis plus de neuf mois. L’offensive franco-malienne a libéré les plus importantes villes du nord et du nord-est : Gao, Tombouctou et Kidal, à la frontière avec l’Algérie.


    Le président français, François Hollande s’est rendu au Mali où il a affirmé que son pays n’avait pas achevé sa mission, que le terrorisme avait été seulement « repoussé », « chassé » mais « pas encore vaincu ». Le président Hollande a visité la ville de Tombouctou, une des villes les plus mutilées par la guerre où il a dénoncé la barbarie et les abus commis ces derniers mois par les islamistes radicaux au nom de la loi islamique, la charia. Les effets des événements au Mali ont rapidement traversé la frontière avec l’Algérie où une attaque terroriste sans précédent sur un site gazier, a eu lieu en guise de réponse à l’opération Serval. Plusieurs dizaines d’ouvriers étrangers, dont des Roumains, ont été pris en otage. L’intervention en force des autorités algériennes, controversée et même critiquée par l’Occident, s’est achevé par un bilan tragique : 40 otages, dont deux Roumains tués.


    Le conseiller présidentiel Iulian Chifu évoque ces deux évènements : « Ce sont deux thèmes différents qui finissent par converger, vu qu’il s’agit d’une zone très volatile, d’une zone saharienne, d’une zone où il y a des Etats post — coloniaux dont les frontières étendues sont difficiles à contrôler. Ces Etats-là n’ont pas la possibilité de maîtriser les zones où ces groupes radicaux, terroristes, djihadistes, vivent et stockent leurs armes. D’autre part, on ne devrait pas blâmer à priori la manière dont a été menée l’intervention en Algérie. C’est l’un des peu nombreux régimes encore capables de lutter contre ces groupes radicaux. C’est un régime qui a eu à choisir entre laisser ce groupe partir avec les otages qu’il allait tenter de vendre par la suite pour des sommes exorbitantes — une formule de financement qui engendre de nouvelles attaques terroristes, prises d’otages – et intervenir brutalement ; c’est ce qu’Alger a fait, d’une manière d’ailleurs efficace, pour prendre le contrôle, considérant qu’il était utile que ce type d’intervention bloque la création d’un précédent et décourage les attaques dans cette zone riche en pétrole et en gaz».


    Les événements au Mali et en Algérie ont déterminé la tenue à Bruxelles d’une réunion extraordinaire où les chefs des diplomaties des Etats membres de l’UE ont donné le feu vert à une mission chargée de la formation et de la réorganisation de l’armée malienne. 500 personnes de 15 Etats prendront part à cette mission qui deviendra complètement opérationnelle le mois prochain.


    En tant que membre de l’UE, la Roumanie a décidé d’y participer elle aussi. Le Conseil suprême de défense du pays a approuvé l’envoi de 10 militaires dans ce pays africain. Bucarest a souhaité ainsi réaffirmer son engagement dans la lutte antiterroriste et la garantie de la sécurité internationale, aux côtés de ses partenaires de l’UE et de l’OTAN. Certains se sont même demandés si la décision de Bucarest de participer à la mission au Mali était symbolique ou bien utile.


    L’analyste militaire Ion Petrescu répond : « Les dix militaires sont très utiles. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi bien de formateurs que de spécialistes des questions relevant de l’Etat major. Coopter des militaires roumains de haut niveau dans les structures d’Etat major mises en place par l’EUCOM — le Commandement des forces des Etats-Unis en Europe, témoigne du respect envers l’expérience militaire roumaine. Ce sont des professionnels riches de l’expérience que l’Armée roumaine en général a gagné sur les trois théâtres d’opérations militaires : l’espace ex-yougoslave, l’Irak et l’Afghanistan. »


    Par ailleurs, Paris envisage de réduire à partir du mois prochain sa participation militaire au Mali, si la situation sur le terrain le permettait. La France et les Etats-Unis ont souligné que la mission de garantir la sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de ce pays revenait à la Force africaine du Mali, qui devait être placée aussi vite que possible sous l’autorité de l’ONU. Cette force devrait être constituée de 6000 soldats environ. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)

  • La semaine du 14 au 20 janvier

    La semaine du 14 au 20 janvier


    Une délégation conjointe FMI-l’UE-Banque Mondiale se trouve à Bucarest pour une nouvelle mission d’évaluation


    Les experts du FMI, de l’UE et de la Banque Mondiale sont à Bucarest jusqu’au 29 janvier pour une nouvelle mission d’évaluation de l’accord préventif estimé à environ 5 milliards d’euros, conclu avec la Roumanie au printemps 2011. C’est la première visite en Roumanie des bailleurs de fonds après le scrutin législatif de décembre et la constitution du nouveau gouvernement de centre-droit dirigé par le premier ministre Victor Ponta. A l’agenda des réunions figurent les récentes évolutions de l’économie roumaine, le projet du budget 2013, les politiques monétaires menées par la Banque centrale et la manière dont le système bancaire peut résister aux éventuels chocs provenant de l’extérieur.


    Les négociations s’annoncent difficiles, étant donné que Bucarest se confronte à certains retards, notamment pour ce qui est de la privatisation de grandes entreprises d’Etat et la restructuration efficace des dépenses dans le secteur sanitaire. Les autorités roumaines souhaitent obtenir un délai de quelques mois afin de respecter les engagements assumés dans le cadre de cet accord. Les représentants du cabinet de Bucarest parleront aux bailleurs de fonds sur l’impact de certaines mesures comme la majoration du SMIC de 155 euros à 177 euros et la réduction de la TVA appliquée aux produits alimentaires de base.


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    Recommandations de la Banque Mondiale pour la Roumanie


    La Roumanie doit continuer les réformes structurelles, sans se hâter d’adopter l’euro avant de réaliser une convergence réelle avec les économies européennes. Cette recommandation vient de la part du directeur de la Banque Mondiale pour la Roumanie, François Rantrua, qui l’a émise au cours d’une conférence de presse donnée à Bucarest. Et M. Rantrua d’ajouter que la BM avait remarqué les bons résultats enregistrés dernièrement par la Roumanie dans la réduction du déficit budgétaire, le contrôle de l’inflation et l’augmentation de ses exportations ; le responsable de la BM a cependant attiré l’attention que la reprise économique a besoin d’investissements, notamment dans les transports et le secteur énergétique.


    La Roumanie doit relever d’autres défis aussi : rééquilibrer le budget de la Sécurité sociale, réformer le secteur des soins de santé, introduire l’efficience dans l’activité des entreprises à capital d’Etat, améliorer la collecte des recettes au budget de l’Etat, accroître le taux d’absorption des fonds européens.


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    Débats autour du financement du système roumain de santé


    Réformer le système national de santé est une priorité du gouvernement de Bucarest ; la preuve — le projet de budget pour 2013 prévoit une majoration de 30% des fonds alloués à ce secteur. Le ministre de tutelle, Eugen Nicolăescu, a annoncé plusieurs mesures en ce sens, dont la suspension des fonds de la CNAM pour les hôpitaux privés ou encore l’abandon de la gestion des établissements hospitaliers départementaux par les pouvoirs locaux.


    Le mécontentement exprimé par les directions des hôpitaux et par la population ont déterminé le ministre à faire d’autres précisions. Il a fait savoir qu’une décision serait prise au moment de l’approbation, par le gouvernement, du contrat-cadre sur 2013 destiné à ce secteur. Pour ce qui est de l’éventuel conflit d’intérêts qui pourrait frapper les médecins travaillant en même temps dans les secteurs public et privé, le ministre Eugen Nicolăescu a déclaré qu’aucune décision n’avait été prise.


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    La Roumanie réagit à la crise du Mali et à la prise d’otages en Algérie


    La communauté internationale connaît une nouvelle crise, cette fois-ci au Mali, pays confronté à une amplification des actions des groupes terroristes qui risquent de s’étendre et de déstabiliser toute la région. Une réunion extraordinaire provoquée par cette crise a eu lieu aussi à Bruxelles, où les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé de créer une mission de formation et de réorganisation de l’armée malienne, dont le mandat s’étendra sur 15 mois. La mission des 200 instructeurs militaires et 250 agents de sécurité sera de former les forces du gouvernement de Bamako pour lutter contre les groupes rebelles islamistes.


    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, a affirmé que la Roumanie pourrait participer à la mission militaire européenne au Mali. Le responsable roumain a fermement condamné les actions des groupes terroristes du Mali et a transmis un message soutenant la décision de la France d’intervenir avec des forces armées pour rétablir l’ordre.


    Par ailleurs, Bucarest a confirmé que la Roumanie figure parmi les pays dont les ressortissants ont été pris en otage en Algérie par un groupement affilié à Al-Qaïda en représailles à l’intervention aérienne et terrestre des militaires français contre les bastions islamistes du Mali. Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé la constitution d’une cellule de crise chargée de la prise d’otages en Algérie. (aut. : Andreea Bojoi ; trad. : Ileana Taroi, Alex Diaconescu)