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  • Bucarest réagit aux déclarations controversées de Minsk

    Bucarest réagit aux déclarations controversées de Minsk


    Le ministère roumain des AE a promptement réagi aux déclarations du président de la Biélorussie, Aleksandr Lukachenko, selon lequel « les Etats-Unis poussent l’Europe dans une confrontation militaire avec la Russie sur le territoire de l’Ukraine et d’autres Etats, y compris la Roumanie, pourraient y être directement impliqués ».



    La réaction de Bucarest n’a pas tardé. Le MAE a toute de suite transmis que « La partie roumaine rejette fermement ces affirmations inadmissibles qui alimentent la rhétorique fondée sur un appel à la force et sur la menace par la force dans les relations internationales ». Bucarest rappelle aussi « le rôle et la responsabilité internationale de la Biélorussie en sa qualité de complice de la Russie à soutenir la guerre d’agression contre l’Ukraine ». La Roumanie est un Etat membre de l’OTAN, soit de l’alliance la plus forte de l’histoire et, par conséquent, bénéficie au plus haut niveau de toutes les garanties de sécurité qui en découlent, souligne encore la diplomatie roumaine.



    Au pouvoir depuis 1994, Aleksandr Lukachenko est souvent qualifié de dernier dictateur d’Europe. De son côté, l’opposition biélorusse craint que le président ne cède à Moscou une partie de la souveraineté nationale, en échange pour la protection accordée par la Russie. D’ailleurs, les relations entre les deux pays se sont renforcées après l’appui inconditionnel de Moscou pour le leader de Minsk, lors de sa réélection en 2020, contestée avec véhémence au pays, car truquée, le plus probablement. Qui plus est, la coopération bilatérale est considérée comme une échappatoire aux sanctions imposées par l’Occident aux deux pays.



    Si les affirmations de Lukachenko ne sont plus une surprise pour personnes, et touchent très peu de monde en fait, les esprits s’agitent en Roumanie à cause des déclarations faites au sujet de la guerre en Ukraine par le professeur des universités Andrei Marga, ancien ministre des AE et de l’éducation. Personnage plutôt controversé, promoteur des valeurs occidentales par les hautes fonctions qu’il a occupées dans le temps, ancien collaborateur de la police politique communiste roumaine, Andrei Marga a parlé de ce qu’il a appelé « les frontières anormales » d’Ukraine, qui devrait, à son avis, céder des territoires à la Russie, à la Hongrie, la Pologne et la Roumanie. Le ministère des AE a tout de suite réagi à ces affirmations, les considérant comme étant « inacceptables » et en flagrante contradiction avec « la position officielle de Bucarest face à l’agression illégale, injustifiée et non-provoquée de la Russie contre l’Ukraine » mais aussi avec « les principes fondamentaux du droit international ».



    Pourtant le point de vue d’Andrei Marga est partagé par une certaine catégorie de la population, pas forcément nationaliste, mais qui estime quand même que l’Ukraine a hérité, sans le vouloir mais sans scrupules aussi, des territoires de l’est de la Roumanie, annexées en 1940 par l’Union soviétique de Staline suite à un Ultimatum. Toutefois, l’opinion publique roumaine fait une distinction très nette entre les traumas historiques et les frustrations politiques d’une part et d’autre part – la crise humanitaire actuelle en Ukraine. Pour rappel plus de 2 millions 300 mille Ukrainiens, des femmes et des enfants pour la plupart, ont opté de fuir la guerre par la Roumanie. Plus de 4 300 personnes ont demandé et reçu l’asile dans notre pays et bénéficient de tous les droits prévus par la législation nationale. 70 000 autres réfugiés ont reçu des permis de séjour en tant que bénéficiaires d’une protection temporaire de la part de l’Etat roumain.





  • 18.03.2013

    18.03.2013

    Prix – La pièce de théâtre radiophonique Suzana”, production de la Société Roumaine de Radiodiffusion a remporté la médaille de bronze au Festival International de la Radio de New York. Réalisé par Ilinca Stihi d’après un scénario qui porte sa signature, le spectacle présente sous une forme nonconventionnelle l’univers intérieur d”un personnage en marge de la société. Le spectacle Suzana” a décroché le prix de la meilleure pièce de théâtre radiophonique lors de l’édition 2012 du Gala de l’Union théâtrale de Roumanie.



    Proposition – Le Parlement de Bucarest a rejeté mardi la proposition du chef de l’Etat roumain d’organiser un nouveau référendum sur la constitution d’un parlement monocaméral à 300 sièges. Antérieurement, les conseils juridiques dont l’avis était purement consultatif, avaient donné leur feu vert à cette demande. Traian Basescu a affirmé que cette consultation populaire serait organisée au moins une semaine avant le référendum pour la validation de la Constitution au cas où le projet de révision de la loi fondamentale du pays qui fait actuellement l’objet d’un débat publique ne tiendrait pas compte du résultat du référendum de 2009. A l’époque, la plupart des électeurs s’étaient prononcés en faveur d’un Parlement monocaméral dont le nombre de siège soit réduit à 300.



    Constitution – Le processus de révision de la Constitution sera examiné en détail au niveau de la Commission européenne, a déclaré mardi sa secrétaire générale, Catherine Day, lors de sa rencontre à Bruxelles avec le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc. Selon un communiqué du ministère de profil, l’activité des institutions à rôle majeur dans la lutte contre la corruption a été appréciée, mais une accélération du rythme des arrêts dans les affaires de corruption est attendue. D’autre part, Catherine Day a souligné l’importance de l’observation par la Roumanie du délai pour l’entrée en vigueur du Code pénal et de celui de procédure pénale. Le ministre de la Justice a précisé que le délai-limite, c’est le 1er février 2014.



    Entretiens – La principale visée politique de la Roumanie, c’est de renforcer ses relations avec les Etats Unis, a déclaré mardi à Bucarest le président Traian Băsescu à la rencontre avec le directeur de la CIA, John O. Brennan. Le chef de l’Etat a mentionné par la même voie l’importance du partenariat stratégique agréé par les deux Etats. A son tour, John O. Brennan a affirmé que les services roumains du renseignement — celui des renseignements extérieurs et respectivement celui des renseignements internes — sont tout à fait remarquables et qu’ils sont appréciés aux Etats Unis. Le premier ministre Victor Ponta a également rencontré le directeur de la CIA, avec lequel il a discuté de la coopération entre les deux pays, dans le cadre du partenariat stratégique. La visite de l’officiel américain en Roumanie survient un jour après celle effectuée par le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, Nikolaï Patrouchev.



    Démission – Le président de l’Institut Culturel Roumain, Andrei Marga, a présenté lundi sa démission au moment où le Sénat du pays s’apprêtait à le révoquer de ses fonctions. Andrei Marga a été critiqué dernièrement à maintes reprises pour le management défectueux de l’Institut. Ancien ministre des Affaires Etrangères, Andrei Marga, 67 ans, a remplacé à la tête de l’Institut culturel roumain l’écrivain et essayiste Horia Roman Patapievici. Celui-ci avait démissionné de ses fonctions en dénonçant ce qu’il avait considéré comme la démarche des autorités roumaines de faire de l’Institut un instrument de propagande nationale.



    Perception – Les Roumains ont une attitude ouverte à l’égard des étrangers se trouvant sur le territoire du pays et soutiennent les mesures prises pour les protéger, indique un rapport de la Fondation Soros rendu public mardi. L’étude fait valoir que l’apprentissage de la langue roumaine est un élément-clé de l’intégration et constitue un avantage pour trouver un emploi. A qualification professionnelle égale, la priorité à l’embauche appartient aux Roumains. Selon la Fondation Soros, il y a plus de 100.000 ressortissants étrangers en Roumanie, dont 50.000 environ proviennent d’Etats non-UE.

  • A la Une de la presse roumaine 18.03.2013

    A la Une de la presse roumaine 18.03.2013

    La presse en ligne de Bucarest se penche en ce mardi notamment sur la démission du directeur général de l’Institut culturel roumain de Bucarest et présence à Bucarest de chefs de services spéciaux russes et américains.