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  • Nationales Theaterfestival 2018: Programm steht fest

    Nationales Theaterfestival 2018: Programm steht fest

    Die Auswahl des 28. Nationalen Theaterfestivals steht fest. Die künstlerische Leiterin Marina Constantinescu schlägt dieses Jahr 30 in der Spielzeit 2017–2018 produzierten Aufführungen verschiedener Theater aus dem ganzen Land vor. Auf dem Programm stehen sowohl Produktionen renommierter Theaterregisseure wie Silviu Purcărete, Andrei Şerban, Yuri Kordonski wie auch junger Theatermacher, die noch am Anfang ihrer Karriere stehen. Unter dem Titel Theater und Gesellschaft heute“ präsentiert das Festival dieses Jahr zum ersten Mal sechs Aufführungen, die aktuelle Probleme der rumänischen Gesellschaft thematisieren.



    Wir haben die künstlerische Direktorin Marina Constantinescu um Einzelheiten über das diesjährige Theaterfestival gebeten:



    Ich glaube, dass das rumänische Theater nach wie vor seinen Wert unter Beweis stellt und der ganzen Welt ein genaues Bild vom Leben in diesem Teil Europas mit allem, was dazu gehört, vermittelt: die Gegebenheiten unseres Lebens, was uns weh tut, was uns gefällt, was uns individualisiert. Das Treffen im Theater bereitet uns eine gro‎ße Freude. Die diesjährigen Festspiele widmen wir einer ausgezeichneten Theatermacherin und Regieprofessorin, der das rumänische Theater so viel verdankt: Cătălina Buzoianu. Ich freue mich, dass das Nationale Theaterfestival diese Persönlichkeit der rumänischen Kunst feiert, die ihr ganzes Leben dem Theater gewidmet hat. Dieses Jahr, in dem Rumänien sein hundertjähriges Jubiläum feiert, erwarten wir die Theaterliebhaber mit 100 besonderen Veranstaltungen. Unser Schriftzug ist dieses Jahr #fnt100.“




    Auf dem Programm steht auch dieses Jahr eine den ausländischen Aufführungen gewidmete Sektion. Die Darstellerin Ozana Oancea ist Koordinatorin des Projektes:



    Die drei Aufführungen, die wir in dieser Sektion präsentieren, werden unter einem gemeinsamen Dach vereint: Schaubühne am Lehniner Platz. Das Theater wurde im Jahr 1962 gegründet. Künstlerischer Leiter ist seit 1999 Thomas Ostermeier. Das Theater zeigt zehn Premieren in jeder Spielzeit und befindet sich ständig auf der Suche nach einer aktuellen, unverwechselbaren und experimentalen Theatersprache. Das Nationale Theaterfestival Rumäniens und die Berliner Schaubühne blicken auf eine langjährige Zusammenarbeit zurück. Erstmals wurden in Bukarest vor elf Jahren zwei Aufführungen der Schaubühne in der Regie von Thomas Ostermeier auf die Bühne gebracht. Der deutsche Regisseur war damals zum ersten Mal Gast der Festspiele.“




    Auf dem Programm der Sektion, die die Organisatoren dieses Jahr den internationalen Theateraufführungen widmen, stehen auch Tanzaufführungen. Unter den Gästen zählen dieses Jahr das belgische Tanzensemble Peeping Tom, die die Aufführung Moeder / Mutter“ in der Regie von Gabriela Carrizo präsentiert, die niederländische Tanzgruppe Nederlands Dance Theater mit vier Aufführungen des künstlerischen Leiters Paul Lightfoot sowie die US-amerikanische Aufführung OUTO“ der Choreographen Ana Maria Lucaciu und Nathan Griswold.



    Dieses Jahr laden die Organisatoren die Festivalgäste auch zu einem Kulturhub, der in der Stadtmitte stattfinden wird. Wie die Organisatoren sagten, bringt der Kulturhub die begleitenden Veranstaltungen der Festspiele unter einem Dach zusammen. Es handelt sich um einen vielfältigen und abwechslungsreichen Kunstraum, der rund um das Thema Theater eingerichtet wird und Workshops, Ausstellungen, Theater-Tanzaufführungen, Buchpräsentationen, Stadtkunst-Veranstaltungen beherbergt. Der Hub gilt auch als Treff- und Informationsort für die Festivalgäste.

  • 225 années d’existence du Théâtre magyar d’Etat de Cluj.

    225 années d’existence du Théâtre magyar d’Etat de Cluj.

    Début décembre, le Théâtre Magyar d’Etat de Cluj a organisé sa traditionnelle micro-saison bisannuelle. Vu que 2017 a marqué également le 225e anniversaire de la création de la première compagnie de théâtre professionnel en langue hongroise, l’affiche de cette micro-saison a inclus les premières les plus importantes des saisons antérieures, signées par des metteurs en scène qui ont laissé leur empreinte sur le développement artistique de la troupe de ce théâtre.

    La micro-saison du Théâtre Magyar d’Etat de Cluj a débuté par le spectacle « Oncle Vania », mis en scène par le célèbre Andrei Serban. Le metteur en scène Gàbor Tompa, manager du Théâtre Magyar d’Etat de Cluj depuis 1990, nous explique comment il a conçu le programme de cette micro – saison : « Je crois que nous avons eu la chance d’avoir plusieurs chefs-d’œuvre dans notre répertoire courant. Nous nous sommes donc concentrés sur 4 grands metteurs en scène qui ont créé des spectacles exceptionnels, à commencer par « Oncle Vania » d’Andrei Serban. Cela fait déjà 11 ans que ce spectacle est joué à guichets fermés. Les billets sont épuisés à chaque fois 5 minutes après leur mise en vente, deux mois avant la représentation. Puis, nous avons eu à l’affiche « Victor ou les enfants au pouvoir » de Silviu Purcarete, le meilleur spectacle de l’année. Suit « L’anniversaire », mis en scène par Robert Woodruff… « Victor… » compte déjà 3 saisons, « L’anniversaire » – 5 et « Oncle Vania » – 11. S’y ajoute « Les bas-fonds » de Maxim Gorki, mis en scène par Yuri Kordonsky. Ce sont 4 chefs-d’œuvre différents. Pour avoir un contraste, nous avons également choisi une pièce mise en scène par un représentant de la jeune génération, Botond Nagy, qui vient d’achever son master à Târgu Mures. Il a réalisé un spectacle très intéressant, « Les aveugles », d’après Maurice Maeterlinck.»

    Une affiche remarquable, donc, en fin d’année, au Théâtre Magyar de Cluj. Précisons aussi que le spectacle « Oncle Vania » d’Andrei Serban, joué depuis 11 saisons, a été récompensé de 3 prix de l’Union théâtrale de Roumanie (UNITER) : celui du meilleur spectacle en 2007, celui de la meilleure mise en scène (Andrei Serban) et du meilleur rôle principal (András Hatházi). S’y ajoute le Prix du meilleur spectacle de la saison 2007 – 2008, accordé par les critiques de théâtre de Hongrie. Par ailleurs, la pièce « Victor ou les enfants au pouvoir » de Roger Vitrac a reçu, en 2013, le Prix du meilleur spectacle attribué par l’Union théâtrale de Roumanie.

    De même, « L’anniversaire » d’après Thomas Vinterberg compte à son palmarès deux nominations aux prix de l’Union théâtrale de Roumanie (UNITER). Enfin, Yuri Kordonsky a été récompensé par l’UNITER du prix du meilleur metteur en scène en 2016 pour son spectacle « Les bas – fonds ». Mais comment s’inscrivent de tels chefs d’œuvre et la présence de ces grands metteurs en scène dans les deux siècles d’histoire du Théâtre magyar de Cluj ? Le metteur en scène et manager Gabor Tompa croit que, dans le cas du théâtre, il est très difficile de se rapporter à la tradition parce que de nos jours cet art ne ressemble plus à celui d’il y a 225 ans. Ni même à celui d’il y a 10 ans, ajoute-t-il.

    Gabor Tompa : « Le théâtre est l’art du moment, l’art du présent. Mais il y a quelque chose… J’ai pensé que si on pouvait faire quelques liens avec l’actualité, si on pouvait se connecter en quelque sorte à cette histoire, à cette tradition. Si nous regardons l’histoire de ce théâtre, nous découvrons que les moments les plus importants ont été ceux où quelques metteurs en scène, quelques grands noms du théâtre, ont apporté quelque chose de nouveau. Qu’il s’agisse d’un nouveau cycle Shakespeare au 19e siècle, chose plutôt inédite à l’époque, ou de la construction d’un studio de cinéma et de l’introduction d’éléments cinématographiques dès le début du 20e siècle, dans les années 1910 – 1920, ou encore des recherches expérimentales qui ont caractérisé le travail du grand metteur en scène Gyorgy Harag. Enfin je me suis dit que s’il y avait déjà une tradition chez nous, c’était bien la tradition du renouvellement continu des moyens d’expression, du courage d’assumer des risques, en l’absence desquels un théâtre se transforme en un art rigide, mort, suffoqué par les règles. Je crois que dans toute notre histoire, ce modèle des périodes de renouvellement est un repère et une tradition que nous pouvons continuer. »

    Aux dires du manager Gabor Tompa, plus de 40 % du public actuel du Théâtre magyar n’est pas d’ethnie hongroise; pour le directeur, « ce théâtre appartient aux habitants de Cluj et non seulement ». Pour sa part, la critique de théâtre et journaliste culturelle de Radio Roumanie, Oana Cristea Grigorescu, suit de près depuis plusieurs années déjà la stratégie artistique du Théâtre Magyar d’Etat de Cluj.

    Oana Cristea Grigorescu explique son impact sur le monde théâtral de Roumanie : « A mon avis, le Théâtre Magyar d’Etat de Cluj a réussi à ressusciter la vie culturelle de Cluj, un phénomène qui s’est répandu à travers le pays. Et là je pense notamment à l’ouverture des théâtres en langue hongroise et allemande à la culture roumaine. Un premier pas en ce sens a été le sous-titrage en roumain des spectacles, pour les rendre accessibles au large public. Cela a brisé des barrières considérées comme naturelles auparavant, mais qui en fait n’étaient pas du tout normales… La ville de Cluj en a profité énormément. Certes, il y a eu une période où la communauté magyare a été mécontente de certains choix du répertoire, estimant que le théâtre s’était éloigné de son unique objectif : celui de conserver l’identité magyare. Mais cette politique d’ouverture a eu un avantage majeur : le public de théâtre a été libéré des contraintes ethniques. On n’a plus fait la distinction entre le public du Théâtre National, du Théâtre Magyar et du théâtre indépendant. Cette libre circulation et ce libre intérêt du public pour le théâtre, quelle que soit la langue parlée sur scène, ont donné naissance à une effervescence qui a alimenté toutes les formes de théâtre existantes à Cluj. C’est une bonne leçon sur la manière dont le multiculturalisme peut nous enrichir, nous aider à franchir des barrières et à développer une communauté culturelle ». (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • Ungarisches Staatstheater in Klausenburg zum 225. Jubiläum: Prestige jenseits ethnischer Grenzen

    Ungarisches Staatstheater in Klausenburg zum 225. Jubiläum: Prestige jenseits ethnischer Grenzen

    Der Regisseur Gábor Tompa ist seit 1990 Manager des Ungarischen Staatstheaters in Klausenburg. Er gibt uns nun Einzelheiten über das Programm der Mikro-Spielzeit, die mit dem berühmten Stück Onkel Wanja“ von Tschechow unter der Regie von Andrei Şerban startete:



    Ich glaube, wir hatten die Chance, dass unser Repertoire ein paar Meisterstücke enthält. Wir arbeiteten mit vier gro‎ßen Regisseuren zusammen und haben besondere Aufführungen. Wenn wir »Onkel Wanja« spielen, werden alle Karten in fünf Minuten verkauft. Das passiert seit 11 Jahren. Es folgen »Victor oder die Kinder an der Macht«, die beste Aufführung des Jahres von Silviu Purcărete, einem Regisseur, der mit dem Ungarischen Staatstheater viel zusammengearbeitet hat, »Das Fest« unter der Regie von Robert Woodruff… »Victor…« hat drei Spielzeiten, »Das Fest« hat fünf, »Onkel Wanja Vania« elf. Und »In der Tiefe« in der Regie von Yuri Kordonsky war ein weiterer Erfolg. Es sind vier unterschiedliche Meisterwerke. Für einen kontrastreichen Gegensatz habe ich zudem eine Aufführung des jungen Regisseurs Botond Nagy gewählt, der in diesem Jahr seinen Master in Târgu Mureş machte. Er hat eine besonders interessante Aufführung auf die Bühne gebracht, und zwar »Die Blinden« nach Maeterlinck.“




    Die Theateraufführung Onkel Wanja“ von Tschechow ist dreimal vom Rumänischen Theaterverband UNITER ausgezeichnet worden, und zwar für die beste Aufführung des Jahres 2007, für die beste Regie — Andrei Şerban — und für den besten Schauspieler, der eine Hauptrolle spielte — András Hatházi. Hinzu kommen die Auszeichnungen der Theaterkritiker in Ungarn für die beste Aufführung der Spielzeit 2007/2008. Viktor oder die Kinder an der Macht“ von Roger Vitrac wurde ebenfalls von UNITER für die beste Aufführung im Jahr 2013 ausgezeichnet. Das Fest“ unter der Regie von Thomas Vinterberg wurde zweimal für die UNITER-Preise nominiert. Für In der Tiefe“ von Yuri Kordonsky wurde er von UNITER als bester Regisseur des Jahres 2016 ausgezeichnet.




    Wie passen sich diese Meisterwerke, die Anwesenheit dieser gro‎ßen Regisseure der mehr als 200 Jahre alten Geschichte des Ungarischen Staatstheaters in Klausenburg an? Der Regisseur und Manager Gábor Tompa meint, es sei sehr schwierig, sich im Theater auf die Tradition zu berufen, weil heute kein Theater mehr wie vor 225 Jahren gespielt wird:



    Das Theater ist die Kunst des Momentes, die Kunst der Gegenwart. Es gibt aber etwas… Wenn wir die ganze Geschichte dieses Theaters verfolgen, bemerken wir, dass die bedeutendsten Momente jene waren, in denen ein paar Regisseure, Theaterpersönlichkeiten etwas Neues gebracht haben. Egal ob es sich um einen Shakespeare-Zyklus im 19. Jh. handelt oder ob es um den Bau eines Kino-Studios und das Zusammenflechten einiger Filmelemente mit dem Theater 1910–1920 geht. Das waren experimentelle Versuche, die etwa das Schaffen des gro‎ßen Regisseurs György Harag kennzeichneten. Wenn wir schon von Tradition sprechen, so handelt es sich dabei um die Tradition der ständigen Erneuerung der künstlerischen Ausdrucksmittel und um den Mut, Risiken einzugehen. Ohne diese Ansätze wird jedes Theater kanonisch, rigide, ja sogar tot. Wir können uns also an dieses Modell der ständigen Erneuerungen anlehnen und es als Tradition fortsetzen.“




    Gábor Tompa eröffnete noch, dass mehr als 40% des Publikums nicht ungarischer Abstammung sei. Das Ungarische Staatstheater ist das Theater aller Klausenburger und nicht nur“, sagt Tompa.



    Die Theaterkritikerin Oana Cristea Grigorescu, Journalistin des Rumänischen Rundfunks, verfolgte die Repertoire-Strategie des Ungarischen Staatstheaters in Klausenburg und ihre Auswirkungen auf das rumänische Theaterumfeld:



    Ich bin der Meinung, das Ungarische Staatstheater ist der Urheber einer kulturellen Entfrostung in Klausenburg und später im ganzen Lande. Ich beziehe mich auf die Öffnung der ungarisch- und deutschsprachigen Theater, die die Aufführungen für das ganze Publikum auch ins Rumänische [per Kopfhörer oder Übertitel — Anm. d. Red.] übersetzen lassen. Wir haben also die Schranken beseitigt. Nach einer anfänglichen Unzufriedenheit des ungarischsprachigen Publikums, das die Erneuerung des Repertoires mit Skepsis betrachtete und die einzige Aufgabe des Theaters in der Bewahrung der ungarischen Identität sah, hat Klausenburg letztendlich dadurch viel gewonnen. Es ist ein breiteres Publikum entstanden, das über die ethnischen Barrieren hinaus nun zu den Aufführungen des Ungarischen Theaters, des Nationaltheaters und auch der unabhängigen Theater geht. Das ist eine lehrreiche Lektion. Ungeachtet der Sprache der Aufführungen ist eine sprudelnde Kulturatmosphäre entstanden, die dem Theater in Klausenburg insgesamt gut tut. Der Multikulturalismus kann uns reicher machen, kann uns helfen, Schranken zu beseitigen und die Konsistenz einer kulturellen Gemeinschaft im Bereich des Theaters oder anderer Künste zu stärken.“

  • Bühnenfest “Interferenzen” in Cluj war auch 2016 erfolgreich

    Bühnenfest “Interferenzen” in Cluj war auch 2016 erfolgreich

    Das Festival wird alle zwei Jahre veranstaltet, ist also jetzt bei der 5. Auflage angekommen. Über die Wirkung des Theaterfests erzählt Gabor Tompa, Intendant des ungarischen Staatstheatern in Cluj. Vor 10 Jahren gab es kein internationales Theater in Cluj, mit Ausnahmen einiger Aufführungen aus den Nachbarländern. Das Publikum war erzkonservativ – die Menschen wollten nur die großen Dramen sehen, die gerade in Rumänien in Mode waren und waren ansonsten generell auf Unterhaltung aus, auf Operette, Musicals, Lustspiel. Heute ist es ganz normal, dass internationales Theater hier einzieht. Es gibt auch andere Festivals, die die Theaterwelt beleben und uns fortwährend zwingen, uns selbst zu definieren. Denn wir wollen natürlich eine eigene Identität bewahren, gleichzeitig aber auch offen sein. Die wichtigste Wirkung dieses internationalen Festivals ist, dass man sehr viel darüber diskutiert, auch polemisch…ohne direkten Dialog kommen wir nirgendwo an. Theater hilft uns, unsere Vorurteile loszuwerden. Etwas verändert sich, begeistert sich der Regissseur.



    22 Stücke wurden bei der diesmaligen Ausgabe gezeigt. Jedes ging aus einer verschiedenen Perspektive das Thema der Odysee des Fremden an. Das ungarische Staatstheater führte Breaking the waves auf – ein Stück nach dem Drehbuch des gleichnamigen Films von Lars von Trier von 1996. Die Regie des Stücks führte der Amerikaner Tom Dugdale. Breaking the Waves handelt über Jan, der in einer kleinen schottischen Gemeinde strandet und als Fremder gilt – doch die Einheimische Bess entfremdet sich aus Liebe zu ihm und Naivität immer mehr von den eigenen Leuten. Bess wird von Anikó Pethő gespielt, die für die Rolle den Preis für die beste Darstellerin beim Festival der ungarischen Theaterhäuser Kisvárda gewann. Anikó Pethő hofft, dass auch etwas von ihrer eigenen Person auf die Figur der Bess abgefärbt hat: Bess glaubt sehr fest daran, dass es für sie keinen Ausweg gibt und sie rettet sich eben, wie sie kann. Ich liebe diese Figur und habe ein sehr persönliches Verhältnis zu ihr. Zwischen Anikó und Bess gibt es viele Gemeinsamkeiten und es ist schwer nach dem Stück, wieder aus der Rolle zu schlüpfen. Ich finde das interessant – wir sind ja normalerweise beschäftigt, IN eine Rolle zu schlüpfen, niemand bringt dir aber bei, wie du wieder loskommst. Bess und ich haben unseren Glauben gemeinsam. Ich denke da nicht unbedingt an Religion, sondern an Liebe, an die Beziehung zu jemandem. .. Das ist für mich enorm stark. Der Glaube ist mir wichtig, aber vor Breaking the waves habe ich mir nie die Möglichkeit überlegt, mit Gott zu kommunzieren, so wie Bess das tut- es scheint mir etwas schizofrenisch zu sein. Also habe ich mich gefragt, ob es eine solche Kommunikation geben kann. Und ob die Liebe so stark sein kann, dass man stirbt, um den anderen zu retten, wie es bei Bess und Jan ist, sagt die Schauspielerin.



    Zu Gast in Cluj war auch das Bukarester Prestigehaus Bulandra mit der Brechtschen Produktion Der gute Mensch von Sezuan in der Regie von Stardramaturg Andrei Şerban. Das Stück wurde viermal bei den Preisen des nationalen Theaterverbandes UNITER nominiert. Vlad Ivanov, der den Preis für den besten Hauptdarsteller gewann, war von Andrei Serbans Regieansatz verunsichert und erinnert sich, dass es zur Polemik unter Fachleuten und Publikum kam. Andrei Şerban dachte über den Stil nach und wir konnten uns einfach nicht einig werden. Er entschied sich dann für einen Ansatz, der für den Zuschauer absurd wirkte – der Schauspieler sprach direkt zum Publikum und schaute seinen Partner nur sehr selten an. Man unterhält sich auf der Bühne, schaut dabei aber das Publikum an. Der Regisseur wollte so Brechts Botschaft in den Vordergrund stellen. Das Stück hat einen klaren aktuellen Bezug. Andrei Şerban lebt im Ausland, sieht aber, was in Rumänien passiert. Das passiert generell mit allen Künstlern, die im Ausland leben. Immer wenn sie nach Rumänien kommen, versuchen sie, die Missstände mit einem Akt der Kunst zu richten. Das hat auch Andrei getan. Er hat alle Meinungen, alle Ideen inszeniert, die den Wandel der Gesellschaft betreffen.



    In der Auffassung von Vlad Ivanov verkörpert die Hauptfigur in Brechts Stück am besten das Thema des Festivals, also die Reise, die Fremde immer durchmachen: Shen Te wird zu Shui Ta um existieren, um normal in einer kranken Gesellschaft leben zu können. Sie spaltet sich, entfremdet sich von ihrer Seele, sie wird zu einer anderen Figur, um ihr Kind, ja ihre Existenz retten zu können. Sie kann mit den vielen Menschen, die ihr Haus betreten und in ihr Universum eindringen, nicht leben. Und daher greift sie zu dieser Methoder der Persönlichkeitsspaltung. Sie spielt eine neue Figur, um das, was sie empfindet, zu einem guten Ende zu bringen. Aber es gelingt ihr nicht. Sie streift letztendlich die Kleider der zweiten Figur ab und erläutert klar in einem sehr schönen Monolog, warum sie alles getan hat. Und die Götter sehen ihr Werk vollbracht. Sie stiegen auf die Welt herab und fanden einen guten Menschen, meint der Hauptdarsteller Vlad Ivanov .



    Die fünfte Auflage des internationalen Festivals Interferenzen in Cluj spricht offenbar ein immer breiteres Publikum an, sagt letztendlich Direktor Gabor Tompa: Das Festival will und wollte von Anfang an eine Veranstaltung für alle in Cluj sein. Es ist eine Gelegenheit, dass die verschiedenen Gemeinden, die in der Regel in Cluj getrennt leben, zusammen finden. Über dieses Phänomen spricht man nicht genug – die Gemeinden sind isoliert oder getrennt, und es geht nicht nur um Volksgruppen, sondern um kulturelle Gruppen, Generationen, gesellschaftliche Schichten. Das ist, denke ich, die chronische Krankheit, unter der die Stadt Cluj leidet. Und es ist natürlich ein Festival der Theaterleute aus dem In- und Ausland, die hier spielen und aufführen und sich Stücke anderer Häuser ansehen können. Wir versuchen, nicht zu einem überbelegten Festival zu werden, bei dem man immer die Qual der Wahl hat und dann bereut, das eine und nicht das andere Stück gesehen zu haben sagt Gabor Tompa, der Direktor des Festivals.

  • Nationales Theaterfestival 2016: Auswahl der Aufführungen steht fest

    Nationales Theaterfestival 2016: Auswahl der Aufführungen steht fest

    Die Spielzeit 2015-2016 war besonders erfolgreich für uns Theaterleute. Es gab vielfältige und dynamische Aufführungen, die den Wert des rumänischen Theaters bestätigten. Jedes Theaterfestival der Welt beruht auf wertvollen Aufführungen. Die Bukarester Theater-Festspiele bilden auch keine Ausnahme. Im Mittelpunkt jedes Theatertreffens stehen der Dialog und die Idee, dass Künstler zusammenkommen und Erfahrungen austauschen, das ist auch, was wir beim 26. Nationalen Theaterfestival unseren Gästen anbieten werden“, hat die Theaterkritikerin Marina Constantinescu, Intendantin der Festspiele, auf der ersten Pressekonferenz des Festivals erklärt.



    Die Konferenz wurde als Live-Stream auf der offiziellen Webseite der Veranstaltung www.fnt.ro übertragen. Die Intendantin Marina Constantinescu erläutert, wie die Initiative entstanden ist:



    Wir wollten diesem besonderen Zeitpunkt der Festspiele mehr Aufmerksamkeit schenken. Eine einfache Mitteilung konnte das ganze Ausma‎ß dieser Veranstaltung nicht fassen, denn es handelt sich um die Arbeit einer ganzen Branche, die interessante Strategien entwickelt hat. Am Sommeranfang begann unser Team, das diesjährige Festival zu organisieren. Die neue Strategie, die wir jetzt zum ersten Mal umsetzen, hat bereits zahlreiche Theaterleute näher aneinander gebracht und die Zuschauer können sich auch einen Einblick in das diesjährige Programm verschaffen, selbst wenn die Festspiele erst im Herbst anfangen. Ich bin mir sicher, dass die Theatertreffen Bukarest das Flair einer Stadt bescheren, in der Kunst sich bestens entfalten kann und den Theaterleuten einen besonderen Anlass zu feiern geben werden.“




    Die Regisseure Silviu Purcărete, Andrei Şerban, Victor Ioan Frunză, Gigi Căciuleanu, Radu Afrim, Gianina Cărbunariu, Răzvan Mazilu sind nur einige der Theatermacher, deren Aufführungen auf dem Programm der diesjährigen Festspiele stehen. Staatstheater und die unabhängige Theaterszene schlie‎ßen sich dieses Jahr der Veranstaltung an.



    Seit 2005 steht auf dem Programm auch die Sektion Ausländische Aufführungen“. Wir haben die Intendantin der Festspiele Marina Constantinescu um Einzelheiten gebeten:



    Dieses Jahr haben wir drei weltweit renommierte Theaterleute zu Gast, mit einigen von ihnen stehen wir bereits seit Jahren in Kontakt. Eröffnet werden die Festspiele mit der Inszenierung eines chinesischen Märchens von Angelin Preljocaj, die am 20. September ihre Weltpremiere feiert, am 21. Oktober findet die europäische Premiere der Aufführung beim Bukarester Theaterfestival statt. Über diese Zusammenarbeit sind wir besonders begeistert. Wir sind zudem froh darüber, dass die US-amerikanische Tänzerin und Choreographin Carolyn Carlson, die eine beeindruckende Karriere hinter sich hat, am 25. und 27. Oktober in Bukarest auftreten wird. Ihre erste Aufführung, »Now«, ist eine Tanztheater-Performance und die zweite, »Short Stories« besteht aus drei kleinen Performances. Es ist bemerkenswert, dass sie in Bukarest auch einen Workshop mit rumänischen Darstellern halten wird. Das Festival wird mit zwei Aufführungen des russischen Theaterregisseurs Lew Dodin und des Ensembles von Malyi Theater, Sankt Petersburg, zu Ende gehen. Es handelt sich um Tschechows »Kirschgarten«. In New York, bei der Brooklyn Academy of Music, feierte diese Inszenierung einen riesigen Erfolg.“




    Die Vorbereitungen für das 26. Nationale Theaterfestival laufen auf Hochtouren. Auch dieses Jahr werden die Festspiele vom Nationalen Theaterverband UNITER, dem Bukarester Nationaltheater und dem Kulturzentrum Bukarests ARCUB organisiert.

  • About the opera with theatre and opera director Andrei Serban

    About the opera with theatre and opera director Andrei Serban

    On Christmas
    Eve, theatre and opera director Andrei Serban talked about the power of music
    in life, opera and theatre at the launch of a bilingual book entitled Opera
    directing, thoughts and images published by Nemira. The book contains texts
    written by Andrei Serban and photographs by Mihaela Marin and is the second
    project bringing Serban and Marin together. Photographer Mihaela Marin:




    It’s a new
    experience because it’s the first time I worked with opera. People know me for
    my theatre photography, and all my previous four albums were about theatre.
    Until not long ago, opera for me was more about the music. I never thought we
    could make a book with images about the opera, images that would tell the story
    of an opera production. For the first time, this kind of book also contains
    texts written by the director of those productions, which are very interesting.
    The photo on the cover is from Lucia di Lammermoor and I have chosen it because
    in it you will discover Andrei Serban himself. It was the first time that he
    ever went on stage. It was a surprise for everybody, for me, who was backstage
    taking photos, as well as for the singers who had no idea Andrei would enter
    the stage for a few seconds. It’s something I will always remember fondly.




    Opera
    directing, thoughts and images contains photographs from six opera productions
    staged by Andrei Serban, two in Iasi, Romania, three in Paris, and another one
    in Vienna. Music is made of sounds and silence, said Andrei Serban at a talk
    with the public held after the launch:




    The composer
    brings together sounds and silence. What fascinates me about the opera is the
    silence at the beginning of a production. When lights are turned off and the
    conductor raises his or her baton, there is a moment of suspense, of
    immobility. That suspense is full of mystery. During the rehearsals for an
    opera production I always try to convince the conductor to extend the pauses
    between the notes, especially when the score contains the symbol ‘fermata’,
    that moment of interruption, of pause. Conductors, however, are reluctant to
    prolong that moment. They are afraid spectators might become anxious if the
    silence between the notes is too long. Indeed, this silence has intensity and
    urgency, it is an active silence. For some people, silence is anxiety, for
    others it’s solace.




    The stage
    director is the creator of the opera show, says Andrei Serban, adding that
    directing opera is very different from directing theatre:




    When I work with
    operas or large theatre companies, I am bound to appeal to the audience, compel
    their attention. I have the duty to provide aesthetic pleasure. Singers adapt
    more or less to the directing. They know the voice is all that matters, and
    that the directing has to do with visual effects, it has very little to do with
    them. For some, the less directing instructions they get, the better. Theatre,
    in that respect, is very different. It is the actors who convey the message. And
    if the acting is poor, everything seems to go wrong.




    Andrei Serban has
    also warned against the conflict between the conductor, the lead singers and
    the director, who may turn into tyrants.




    Academics claim
    modern directing is destroying opera. I don’t think you can destroy Traviata -
    its musical structure is too robust. The Magic Flute too is immune to a
    director’s touch. The power of music prevails over any stage artifice. With
    theatre it’s very different, because the structure of a play is much more
    vulnerable. Shakespeare and Chekhov may seem dull when spirit is lacking, when
    the stage director is mediocre.




    As long as
    love, death, joy and suffering are part of experiencing life, as long as people
    want to listen to and see true drama expressed in music, there is a future for
    the opera, director Andrei Serban said optimistically. However, the conference
    at the launch of the bilingual album ‘Opera Directing, Thoughts and Images’,
    was about theatre:




    None of the
    obstacles, bad things and conflicts I face in life have any meaning for me if I
    don’t recognise them as leading to something good and positive. I want to see
    the same thing in the theatre I make. If what occurs on stage leaves the
    audience full of frustration, bitterness, negativity and hatred, that is a
    very, very weak way of using theatre, much weaker than that which sparks
    passion, conflict, but does so trying to breathe into us the feeling of being
    one hundred percent humane at present, which helps us to go home with refreshed
    energy, giving us hope. In this sense, theatre is the art of the present.

  • Andrei Şerban: Kraft der Musik triumphiert über Eitelkeit des Regisseurs

    Andrei Şerban: Kraft der Musik triumphiert über Eitelkeit des Regisseurs

    Kurz vor dem Jahreswechsel fand die Präsentation des zweisprachigen Albums Regia de operă, gânduri şi imagini/Opera directing, thoughts and images (Opernregie, Gedanken und Bilder) statt. Das Album enthält Opern-Bilder von Mihaela Marin, begleitet von Texten des Regisseurs Andrei Şerban. Auf der Pressekonferenz sprach Şerban über die Kunst der Gegenwart, das Theater, und die Zukunft der Oper.



    Am Heiligabend hat der Regisseur Andrei Şerban bei der Präsentation des zweisprachigen Albums Regia de operă, gânduri şi imagini/Opera directing, thoughts and images“ (Opernregie, Gedanken und Bilder) über die Kraft der Musik, über Oper und Theater gesprochen. Die Texte auf dem Album, das im Verlag Nemira erschien, sind vom Regisseur verfasst, Bildautorin ist Mihaela Marin. Das ist das zweite Album, das der Regisseur und die Fotografin gemeinsam erstellen. Dazu Mihaela Marin:



    Das ist für mich eine neue Erfahrung, weil ich zum ersten Mal in einem Opernprojekt mitmache. Ich bin als Theater-Fotografin bekannt, die vier Alben, die ich zuvor gemacht hatte, enthalten ausschlie‎ßlich Theaterbilder. Unlängst bedeutete für mich die Oper einfach Musik. Ich hätte nie gedacht, dass man ein Buch mit Opernbildern erstellen könnte und dass die Bilder in dieser Art die Oper vermitteln. Erstmals werden die Bilder vom Text des Regisseurs der Opernaufführungen begleitet. Die Texte von Andrei sind äu‎ßerst interessant. Das Bild auf dem vorderen Albumdeckel stammt aus der Aufführung »Lucia di Lamermoor«, und ich habe es gewählt, weil die Leser somit den Regisseur Andrei Şerban entdecken können. Andrei ist nur einmal auf die Bühne getreten und er sorgte damals für eine gro‎ße Überraschung bei allen, die mitmachten. Für mich auch, ich war hinter den Kulissen und machte Fotos, aber auch für die Opernsänger, die gar keine Ahnung hatten, dass er in ein paar Sekunden auf die Bühne treten wird. Diesen angenehmen Moment werde ich immer wieder ins Gedächtnis rufen.“




    Das Album Opernregie, Gedanken und Bilder“ enthält Opern-Bilder von Mihaela Mihai, die aus sechs Aufführungen stammen, die von Andrei Şerban inszeniert wurden: zwei im ostrumänischen Iaşi, drei in Paris und eine in Wien. Der Stoff der Musik wird aus Lauten und Schweigen gebildet“, sagte Andrei Şerban auf der Pressekonferenz, die nach der Präsentation des Albums stattfand:



    Alleine der Komponist kann die Laute und das Schweigen miteinander verbinden. Bei der Oper fasziniert mich immer wieder das Schweigen vom Anfang der Aufführung. Wenn es im Saal dunkel wird und der Dirigent seinen Stab hebt, erlebe ich jedes Mal einen hochspannenden Moment. Jene Spannung ist auch geheimnisvoll. Bei Probeaufführungen versuche ich oft den Dirigenten zu überzeugen, die Pausen zwischen den Noten zu verlängern, insbesondere wenn auf einer Partitur die Fermate, also das Ruhezeichen vorkommt, die das Innehalten anzeigt. Die Dirigenten sind aber zurückhaltend gegenüber meinem Vorschlag. Sie sagen, sie hätten davor Angst, dass die Zuschauer währenddessen ungeduldig werden. Das Schweigen in der Musik hat tatsächlich viel Kraft, ist intensiv und zugleich dringend, ist eher ein aktives Schweigen. Das Schweigen ist für einige Unruhe, für andere hingegen Trost.“




    Derzeit sei der Regisseur Autor der Aufführung, glaubt Andrei Şerban, dessen Beziehung zu den Künstlern anders in der Oper als im Theater sei. Der Regisseur erläutert:



    Wenn ich in der Oper oder in einem gro‎ßen Theater inszeniere, muss ich vertragsgemä‎ß die Menschen dazu bringen, die Aufführung zu mögen, ansonsten langweilt sich das Publikum. Ich muss dafür sorgen, dass die Zuschauer das Interesse nicht verlieren. Die Solisten passen sich mehr oder weniger an die Regie an. Sie wissen, dass die Stimme alles, was zählt, ist, und dass die Regie auch für visuelle Effekte sorgen kann, ohne dass sie mitmachen. Das gilt aber nicht fürs Theater. Dort vermitteln die Schauspieler die Botschaft des Theaters. Wenn sie schlecht spielen, dann funktioniert nichts.“




    Andrei Şerban wollte auch die Tyrannei des Dirigenten, des Star-Solisten oder des Regisseurs in die Aufmerksamkeit bringen. Und trotzdem:



    … sind einige Kritiker der Ansicht, dass die moderne Regie die Oper zerstört. Ich glaube nicht, dass »La Traviata« zerstört werden kann. Die Oper von Verdi hat eine solide Struktur. Das gilt auch für die »Zauberflöte«. Die Kraft der Musik triumphiert über jede Eitelkeit des Regisseurs. Im Theater ist es ganz anders, die Struktur eines Theaterstückes ist empfindlich. Shakespeare und Tschechow können dem Publikum in der Inszenierung eines zweitklassigen Regisseurs langweilig und uninteressant vorkommen.“




    Solange die Liebe, der Tod, die Freude und das Leiden zur Lebenserfahrung gehören, wollen die Menschen wahre, in Musik erzählte Dramen hören, und die Oper hat eine Zukunft“, sagt der Regisseur Andrei Şerban. Die optimistische Schlussfolgerung der Pressekonferenz anlässlich der Album-Präsentation Opernregie, Gedanken und Bilder“ bezog sich dennoch auf die Kunst der Gegenwart, auf das Theater:



    Die Hindernisse auf meinem Weg, die Konflikte in meinem beruflichen Leben haben keinen Sinn, wenn ich darin etwas nicht erkennen kann, was zu einem guten Ende führen könnte. Dasselbe mag ich auch über mein Theater denken. Wenn das, was auf der Bühne passiert, das Publikum dazu bewegt, nach der Aufführung frustriert, sauer und negativ nach Hause zu gehen, hei‎ßt das, dass wir Theater nicht richtig gemacht haben. Das Theater erweckt in uns Leidenschaften und Konflikte, versucht aber zugleich, uns das richtige Gefühl von dem zu geben, was es bedeutet, hundertprozentig human zu sein, und dank dieses Gefühls gehen wir nach einer Theateraufführung mit neuer, frischer, guter und hoffnungsvoller Stimmung nach Hause. So verstehe ich das Theater als Kunst der Gegenwart.“

  • Le metteur en scène Andrei Şerban sur le spectacle d’opéra

    Le metteur en scène Andrei Şerban sur le spectacle d’opéra

    A la veille de Noël, le metteur en scène Andrei Şerban a parlé de la force de la musique dans la vie, l’opéra et le théâtre, lors d’une rencontre avec le public à l’occasion du lancement du l’album bilingue «Opera directing, thoughts and images» (La mise en scène d’opéra, pensées et images). Les textes de cet album publié aux Editions Nemira appartiennent à Andrei Şerban, alors que les photos portent la signature de l’artiste Mihaela Marin. C’est le deuxième album qu’ils sortent ensemble.

    Mihaela Marin : « C’est une expérience tout à fait nouvelle, car il s’agit pour la première fois de spectacles d’opéra. Ceux qui me connaissent, c’est surtout par les photos des spectacles de théâtre qu’ils me connaissent et les 4 albums que j’ai réalisés avant celui-ci étaient également consacrés au théâtre. Pour moi, jusqu’il n’y a pas longtemps, l’opéra c’était plutôt et surtout de la musique. Je ne pensais pas pouvoir réaliser un livre réunissant des images des spectacles d’opéra et racontant, d’une certaine façon, l’opéra. C’est pour la première fois que dans un tel album figure également un texte écrit par le metteur en scène des spectacles. Ce sont des textes très intéressants d’Andrei Şerban. La photo de la couverture provient de « Lucia di Lammermoor» et je l’ai choisie car vous y découvrirez Andrei. Il est monté sur scène une seule fois. Cela a été une surprise pour tous : pour moi, qui me trouvais dans les coulisses en train de prendre des photos, mais aussi pour les chanteurs qui se trouvaient sur scène et qui ne savaient pas qu’Andrei allait y faire son apparition pour quelques secondes. Ce sera un doux souvenir que je garderai toujours dans ma mémoire. »

    L’album « La mise en scène d’opéra, pensées et images » réunit les photos que Mihaela Marin a prises durant 6 spectacles d’opéra montés par Andrei Şerban: deux à Iaşi, trois à Paris et un dernier à Vienne. « La matière de la musique est faite de sons et de silence » – affirmait Andrei Şerban lors de la conférence tenue après le lancement.

    Andrei Şerban : « C’est le compositeur qui peut intégrer les sons et le silence, les réunir. A l’opéra, je suis fasciné par le silence qui s’installe au début. Les lumières s’éteignent dans la salle, le chef d’orchestre lève la baguette et ensuite c’est le suspens, l’immobilité. Cet instant est plein de mystère. Lors des répétitions, je tâche de convaincre le chef d’orchestre de prolonger les pauses entre les notes, notamment lorsque ce moment d’interruption, d’arrêt « fermata » figure sur la partition. Pourtant, les chefs d’orchestre ont peur. Il craignent que les spectateurs ne deviennent nerveux s’il y a trop de silence entre les notes. Et en effet, ce silence est d’une grande intensité, on ressent en lui une urgence, c’est un silence actif. Pour certains, le silence signifie inquiétude, pour d’autres, réconfort. »

    A présent, l’auteur du spectacle, c’est le metteur en scène, affirme Andrei Serban, et sa relation avec les artistes est différente dans l’opéra par rapport au théâtre: « Lorsque je travaille à l’opéra ou dans les grands théâtres j’ai par mon contrat le devoir de ne pas faire le public s’ennuyer. Je suis responsable de l’obtention du plaisir esthétique. Les chanteurs s’adaptent plus ou moins à la mise en scène. Ils savent que la voix est tout ce qui compte et que la mise en scène peut gérer des effets visuels sans les impliquer trop. C’est différent dans le théâtre. Le message d’un spectacle est transmis par le biais des comédiens. Et s’ils jouent mal, rien ne fonctionne plus. »

    Un autre aspect qu’Andrei Serban a souligné, c’est la tyrannie du chef d’orchestre, de l’interprète étoile et du metteur en scène. Et pourtant : «Les critiques académiques affirment que la mise en scène moderne ne fait que détruire l’opéra. Je ne crois pas que la « Traviata » peut être détruite puisque sa structure musicale est trop solide. Ni la « Flûte enchantée » ne peut être détruite non plus par un metteur en scène. La force de la musique triomphe sur toute ineptie de l’orgueil du metteur en scène. Dans le théâtre, c’est différent, puisque dans le théâtre, la structure d’une pièce est beaucoup plus vulnérable. Shakespeare et Tchékhov peuvent sembler ennuyeux et pas du tout intéressants si l’esprit manque, lorsque le metteur en scène est médiocre. »

    « Si l’amour, la mort, la joie et la souffrance font partie de l’expérience de l’expérience de la vie, si les hommes souhaitent écouter et voir des drames véritables racontés par le biais de la musique, l’opéra a un avenir », déclare avec optimisme le metteur en scène Andrei Serban. Et pourtant, la conclusion de la conférence tenue lors du lancement de l’album bilingue « Le mise en scène de l’opéra, pensées et images / Opera directing, thoughts and images » a visé le théâtre, l’art du présent.

    Andrei Serban : « Aucun des obstacles, des ordures et des conflits qui passent par ma vie n’ont pas de sens si je n’y découvre quelque chose qui pourrait mener à un dénouement positif. Je veux croire aussi que c’est la même situation avec le théâtre que je réalise. Si ce qui se passe sur la scène fait les spectateurs rentrer chez eux pleins de frustration, d’amertume, de négativité et de haine, cela signifie que la solution théâtrale choisie est très, très faible. Beaucoup plus faible que celle qui réveille la passion, le conflit. Cette solution tente aussi d’inspirer dans chacun de nous la sensation de ce qui signifie être à présent humains à 100%, qui nous aide à partir de chez soi avec une énergie nouvelle, fraîche et bonne qui nous donne l’espoir. En ce sens, le théâtre, c’est l’art du présent ».
    (Trad. Dominique, Alex Diaconescu)

  • Regizorul Andrei Şerban, despre spectacolul de operă

    Regizorul Andrei Şerban, despre spectacolul de operă

    În Ajunul Crăciunului, regizorul Andrei Şerban a vorbit despre forţa muzicii în viaţă, operă şi teatru, în cadrul unei întâlniri cu publicul, prilejuită de lansarea albumului bilingv Regia de operă, gânduri şi imagini / Opera directing, thoughts and images”. Textele din albumul apărut la Editura Nemira îi aparţin lui Andrei Şerban, iar fotografiile poartă semnătura artistei Mihaela Marin, acesta fiind al doilea album realizat împreună.



    Mihaela Marin: “Este o experienţă nouă, pentru că este vorba pentru prima dată despre operă. Cei care mă cunosc, mă cunosc pentru fotografiile mele de teatru şi cele patru albume pe care le-am făcut înainte au fost despre teatru. Pentru mine, până nu demult, opera însemna mai mult muzică. Nu mă gândeam că s-ar putea face o carte cu imagini din operă, prin care să povesteşti într-un fel opera. Pentru prima dată în album apare şi textul regizorului spectacolelor. Sunt texte foarte interesante ale lui Andrei. Fotografia de copertă este din Lucia” şi am ales-o pentru că în ea îl veţi descoperi pe Andrei Şerban. O singură dată, Andrei a fost pe scenă. A fost o surpriză pentru toată lumea. Pentru mine, care eram în culise şi făceam fotografii, dar şi pentru cântăreţii de pe scenă, care n-au ştiut că Andrei va intra câteva secunde pe scenă. E un lucru pe care o să mi-l aduc aminte cu drag întotdeauna”.



    Albumul Regia de operă, gânduri şi imagini” cuprinde fotografiile Mihaelei Marin din şase spectacole de operă montate de Andrei Şerban: două de la Iaşi, trei de la Paris şi unul de la Viena.


    “Materia muzicii e făcută din sunete şi tăcere”, a spus Andrei Şerban în conferinţa susţinută după lansare. “Compozitorul e cel ce poate să integreze sunetele şi tăcerea, să le unească. La operă, sunt fascinat de tăcerea ce are loc la început. Când se face întuneric în sală, dirijorul ridică bagheta şi e un moment de suspans, de imobilitate. Acel suspans e plin de mister. În repetiţii, la operă, încerc să îl conving pe dirijor să prelungească pauzele între note, în special când în partitură este menţionată fermata”, acel moment de întrerupere, de stop. Dar dirijorilor le e teamă. Ei spun că le e teamă ca spectatorii să nu devină nervoşi când e prea multă linişte între note. Într-adevăr, tăcerea asta are intensitate, are o urgenţă, e o tăcere activă. Tăcerea pentru unii înseamnă nelinişte, pentru alţii înseamnă mângâiere”.



    În prezent, autorul spectacolului este regizorul, consideră Andrei Şerban, iar relaţia sa cu artiştii este diferită în operă faţă de teatru: “Când lucrez în operă sau în teatrele mari, am contractual datoria să plac, ca să nu plictisesc publicul. Să menţin interesul viu. Sunt responsabil să procur plăcere estetică. Cântăreţii se adaptează mai mult sau mai puţin regiei. Ei ştiu că vocea e tot ce contează şi regia se poate ocupa de efectele vizuale, fără să îi implice pe ei prea mult. Pentru unii, cu cât mai mult îi lasă în pace, cu atât mai bine. În teatru este diferit. Mesajul unui spectacol e transmis prin actori. Şi dacă ei joacă prost, nimic nu funcţionează.



    Un alt aspect asupra căruia a ţinut Andrei Şerban să atragă atenţia este cel al tiraniei dirjorului, a starului cântăreţ sau a regizorului. Şi totuşi… “Criticii academici susţin că regia modernă distruge opera. Eu nu cred că “Traviata” poate fi distrusă. Structura muzicală a “Traviatei” este prea solidă. Nici “Flautul fermecat” nu poate fi distrusă de un regizor. Forţa muzicii triumfă peste orice inepţie a orgoliului regizoral. În teatru e diferit, pentru că în teatru structura unei piese e mult mai vulnerabilă. Şi Shakespeare, Cehov pot părea plicticoşi şi neinteresanţi când spiritul lipseşte, când regizorul e mediocru.



    Cât timp dragostea, moartea, bucuria şi suferinţa fac parte din experienţa vieţii, cât timp oamenii vor să asculte şi să vadă drame adevărate povestite prin intermediul muzicii, opera are un viitor”, îşi mărturiseşte optimismul regizorul Andrei Şerban. Cu toate acestea, concluzia conferinţei susţinute la lansarea albumului bilingv Regia de operă, gânduri şi imagini / Opera directing, thoughts and images” a fost tot despre teatru, arta prezentului.


    Niciunul din obstacolele, mizeriile sau conflictele prin care trec în viaţa mea nu au pentru mine sens dacă nu recunosc în ele ce ar putea duce la ceva bun şi pozitiv. La fel vreau să cred şi în teatrul pe care îl fac. Dacă ce se întâmplă pe scenă provoacă spectatorii să plece acasă plini de frustrare, amărăciune, negativitate şi ură, înseamnă că e o soluţie foarte, foarte slabă de a ne folosi de teatru. Mult mai slabă decât cea care trezeşte pasiunea, conflictul, dar o face încercând în acelaşi timp să inspire în fiecare din noi senzaţia a ce înseamnă să fim în momentul prezent sută la sută umani, care ne ajută să plecăm acasă cu o energie nouă, proaspătă şi bună, ce dă speranţă. În sensul acesta, teatrul e arta prezentului.

  • Ils sont célèbres, ils sont Roumains – Andrei Serban

    Ils sont célèbres, ils sont Roumains – Andrei Serban

    « <>. (Le monde entier est un théâtre / Et tous, hommes et femmes, ny sont que des acteurs.) Shakespeare nous rappelle que nous sommes des acteurs ; c’est une invitation à nous demander, en toute modestie, qui nous sommes. Si nous ne le savions pas ou si nous l’avons oublié, nous découvrons que nous ne sommes pas le centre de l’univers. Nous sommes de simples acteurs sur une scène. Aussi, le théâtre ne concerne-t-il pas uniquement les comédiens qui font ce métier, il fait partie de la vie de chacun de nous et de nous tous. Qu’on le veuille ou non, on joue sans cesse des rôles. »



    C’est ainsi qu’Andrei Şerban, un des metteurs en scène roumains les plus connus à l’étranger commençait, il y a deux ans, sa conférence sur ce que c’est que de jouer un rôle.



    Né le 21 juin 1943 en Roumanie, Andrei Şerban a quitté le pays vers la fin des années ’60, grâce à une bourse offerte par Ellen Stewart en personne, directrice du théâtre « La MaMa » de New York, devenu une des plus importantes scènes du monde. Parmi les rencontres fatidiques de sa carrière compte celle avec l’actrice Meryl Streep, qui a joué, aux côtés d’Irene Worth et Raul Julia dans la pièce « La cerisaie », monté par Andrei Şerban en 1977 au Lincoln Center de New York.



    Le metteur en scène et réalisateur Peter Brook a également marqué l’évolution du jeune metteur en scène roumain, qui a passé une année à Paris, dans le centre de ce grand novateur de l’art du théâtre et du film. Andrei Şerban a aussi connu Jerzy Grotowski, qu’il a rencontré lors des tournées qu’il a faites à Zagreb et Wroclaw au début de sa carrière. Grotowski est un des plus grands metteurs en scène et théoriciens du XXe siècle, dont la pensée a apporté un souffle nouveau dans le monde du théâtre.



    En 2007, le metteur en scène Andrei Şerban démarrait, aux côtés de Corina Şuteu, la directrice, à l’époque, de l’Institut culturel roumain de New York, une série d’ateliers de création théâtrale, destinés notamment aux jeunes. Cette série d’événements s’intitulait « Académie itinérante ». Les ateliers étaient ouverts non seulement aux comédiens, metteurs en scène, scénographes et musiciens, mais aussi aux « jeunes d’esprit et aux autres professions ». Le livre sorti chez Nemira reconstruit l’image « mystérieuse » de l’Académie d’Andrei Şerban.



    Voici les propos du metteur en scène Andrei Şerban au sujet de l’essence de l’Académie itinérante : «Qu’est-ce qui nous manque? De quoi avons-nous besoin? C’est ce genre de questions qui s’est trouvé à l’origine de ces activités. Nous travaillons des matières et allons vers des directions différentes — certains vers le théâtre, d’autres dans d’autres domaines -, mais il manque quelque chose à chacun de nous. Nos besoins ne sont pas les mêmes. Par ailleurs, nous nous retrouvons tous dans ce désir de recherche.



    Ces ateliers peuvent aider la jeunesse — et là je pense à la jeunesse d’esprit — à grimper d’une marche. Ils ouvrent la voie vers une nouvelle éducation, dont nous autres, nous n’avons pas bénéficié. Les ateliers sont comme des cloches qui sonnent le réveil. Matisse affirmait que l’art ressemble à un fauteuil confortable. Ou à une drogue, ajouterions-nous. C’est dire qu’il a toutes les chances de nous endormir, de nous rendre passifs. Malheureusement, le théâtre est, aujourd’hui encore, un sédatif qui finit, à quelques exceptions près, par nous endormir. Il est grand temps de s’évader! ».



    Andrei Şerban a également révolutionné le monde de l’opéra par des idées de mise en scène novatrices. Sa carrière dans le domaine du théâtre lyrique l’a amené en contact avec de grand chanteurs — dont le ténor Placido Domingo — à l’Opéra de Vienne ou au Covent Garden de Londres.



    De nombreuses distinctions ont récompensé son activité au fil des années. Ainsi, en 1975, Andrei Şerban se voyait décerner le prix Obie pour la « Trilogie antique ». « La Cerisaie » qu’il a montée en 1977 a été nominalisée pour les Prix Tony. En 1999, l’Association des critiques de théâtre de Boston lui accordaient le prix Elliot Norton. La même année, la Société des metteurs en scène et chorégraphes lui décernait le prestigieux prix George Abbott, récompensant les artistes qui ont exercé une grande influence sur le théâtre du XXe siècle.



    Andrei Şerban s’est vu attribuer 3 titres de Docteur Honoris Causa. En décembre 2008, on lui décernait l’Ordre national « L’étoile de la Roumanie », la plus haute décoration roumaine. (trad. : Dominique)

  • Die Wanderakademie Andrei Şerbans

    Die Wanderakademie Andrei Şerbans

    Die Theaterkritikerinnen Monica Andronescu und Cristiana Gavrilă haben den Band Academia Itinerantă Andrei Şerban — Cartea Atelierelor“ (Die Wanderakademie Andrei Şerban — das Buch der Workshops) koordiniert. Der Band wurde von vom Nemira-Verlag herausgegeben. Bei der Buchlancierung sagte die Thetarerkritikerin Monica Andronescu folgendes:



    Ich glaube, dass ein derartiges Buch einzigartig in Rumänien ist. Wir brauchten so ewas, es war notwendig, ein einzigartiges Phänomen, ein besonderes Phänomen wie dieses zu dokumentieren.“




    Die Geschichte dieses Buchs lautet folgenderma‎ßen: Der Regisseur Andrei Şerban hat im Jahre 2007 zusammen mit der Direktorin des Rumänischen Kulturinstitutes in New York, Corina Şuteu, Theaterwerkstätten für Jugendliche unter dem Namen Academia itinerantă“ (Wanderakademie“) organisiert. Andrei Şerban erklärte, daran konnten sich nicht nur Schauspieler, Regisseure, Musiker beteiligen, sondern auch Jugendliche, die andere Berufe hatten. Das Buch rekonstruiert das geheimnisvolle Bild der Akademie von Andrei Şerban aus Fragmenten.




    Bei der Buchlvorstellung versuchte der Regisseur das Magische zu entdecken:



    Was fehlt uns? Was brauchen wir? Derartige Fragen waren die Quelle dieser Workshops. Wir arbeiten in unterschiedlichen Bereichen, einige im Theater, andere vielleicht in ganz verschiedenen Sparten, jedem fehlt etwas oder er braucht etwas. Gleichzeitig aber finden wir uns alle in dem Wunsch wieder, etwas zu suchen. Die Werkstätten waren für uns alle eine Flucht. Genauso wie die Gestalten aus Shakespeares »Wie es euch gefällt«, die die Stadt verlassen, um in dem Wald zu leben, weil sie den Druck der Gesellschaft nicht mehr aushalten konnten.“




    Die bis jetzt organisierten Werkstätten fanden in Plopi, Horezu, Ipoteşti und Mogoşoaia statt. Die Werkstatt in Plopi hatte als Ausgangspunkt das Buch Spovedanie la Tanacu“ (Die Beichte von Tanacu“) von Tatiana Niculescu-Bran und hatte als Ergebnis eine Aufführung auf der Bühne des bekannten Theaters La MaMa“ in New York. Andrei Şerban dazu:



    Die erste Werkstatt im Apuseni-Gebirge war ein Versuch, zueinander zu finden. Menschen, die sich vorher nicht kannten, Schauspieler, Musiker, Maler und Schriftsteller sollten 10 Tage lang zusammen wohnen, um zu sehen, ob sie etwas Gemeinsames entdecken können. In diesem Fall haben wir versucht, das Buch von Tatiana Niculescu-Bran zu erleben. Die zweite Werkstatt in Horezu fu‎ßte auf Brîncuşis Werk. Die Schauspieler, die sich bis dahin untereinander nicht kannten, wurden zu einer Familie. Wir trafen uns ganz früh am Morgen, um zu proben. Am Mittag a‎ßen wir gemeinsam. Anstatt dass wir kleine Gruppen bildeten, mussten wir alle ganz aufmerksam sein. Wir mussten aufpassen, wenn jemand Brot oder Salat verlangte, wenn jemand kein Wasser hatte. Die Idee war, nicht nur für mich allein und schnell zu essen, so wie ich es gewöhnlich tue, sondern es mit viel Aufmerksamkeit, Ruhe und Respekt gegenüber den anderen zu tun.“




    Im Mittelpunkt der Werkstatt von Ipoteşti, dem Geburtsort, des rumänischen Nationaldichters, stand natürlich Eminescu mit seinen Gedichten und seinem Leben. In Mogoşoaia waren es Caragiale und Shakespeare. Es ist sehr kompliziert, die Essenz dieser Treffen in einem Buch zusammenzufassen. Monica Andronescu erläutert, wie das Buch Academia Itinerantă Andrei Şerban — Cartea Atelierelor“ strukturiert ist:



    Das Buch enthält Erinnerungen, Erzählungen, Gespräche und Essays. Nachdem man dieses Buch liest, bleibt man mit dem Eindruck, dass es dort eine Schule gibt, in der dir beigebracht wird, wie du leben sollst, wie du im Theater leben und Theater spielen sollst. Und das ist sehr bedeutend. Es folgt der Text von Corina Şuteu. Danach brachte ich die erste Wanderakademie in den Vordergrund, die ein andes Schicksal hatte, und zwar diejenige, die als Ausgangspunkt das Buch ‚Spovedanie la Tanacu‘ (‚Die Beichte von Tanacu‘) von Tatiana Niculescu-Bran hatte. Dann folgen die Erinnerungen der Workshop-Teilnehmer, die in Horezu, Mogoşoaia und Ipoteşti waren. Das Buch endet mit einem anderen Text von Andrei Şerban.“




    Unter den Erinnerungen zählen auch jene des Schauspielers Marius Manole, der bei der Buchlancierung folgendes erzählt hat:



    Ich kam mit Andrei Şerban in Horezu zusammen. Es war ein Workshop, den ich persönlich nie vergessen werde. Es war einer der schönsten Momente, die ich im rumänischen Theater verbracht habe. Es scheinen gro‎ße Worte zu sein, doch der Workshop in Horezu war für mich eine Offenbarung. Ich hatte mein Vertauen in das Theater verloren, ich glaubte, es geschieht nichts mehr so, wie ich mir es gewünscht hatte. Hierher kamen zahlreiche begabte Schauspieler aus dem ganzen Land. Man hat uns bewiesen, dass ein Schauspieler eine riesige Arbeitskraft hat. Er kann früh aufstehen und bis spät in die Nacht arbeiten. Man kann eine Aufführung in 5-6 Tagen auf die Beine stellen. Unsere Phantasie ist unbegrenzt, nur muss sie jemand zum Aufblühen bringen. Ich werde nie mehr glauben, dass eine schlechte Aufführung die Schuld des Schauspielers ist.“




    Zum Schluss ein Statement von Andrei Şerban über den Kern seiner Wanderakademie:



    Diese Werkstätten können für die Jugendlichen eine neue Etappe, eine offene Tür zu einer neuen Bildung sein, die keiner von uns hatte. Die Workshops funktionieren wie ein Wecker. Matisse sagte über die Kunst, sie sei ein bequemer Sessel. Anders gesagt ist sie wie eine Droge. Man hat alle Chancen, dabei einzuschlafen oder passiv zu werden. Das Theater ist heutzutage leider ein Beruhigungsmittel, das dich zum Einschlafen bringt. Es gibt natürlich auch Ausnahmen. Dieser Schläfrigkeit müssen wir uns entziehen!“



    Audiobeitrag hören:




  • Academia Itinerantă Andrei Şerban

    Academia Itinerantă Andrei Şerban

    Cred că un astfel de volum este unic în România. Şi era nevoie de aşa ceva, era nevoie de a documenta un fenomen unic, un fenomen cu totul extraordinar…”, a mărturisit criticul de teatru Monica Andronescu la lansarea de către Editura Nemira a volumului “Academia Itinerantă Andrei Şerban — Cartea Atelierelor”, pe care Monica Andronescu l-a coordonat, împreună cu Cristiana Gavrilă.



    Povestea ar suna cam aşa: în 2007, regizorul Andrei Şerban a iniţiat, împreună cu directoarea de atunci a ICR New York, Corina Şuteu, un ciclu de ateliere de creaţie teatrală, în special pentru tineri. Titlul ales: Academia itinerantă”. Atelierele au fost deschise, după cum a declarat Andrei Şerban, nu doar actorilor, regizorilor, scenografilor sau muzicienilor, ci tinerilor în spirit şi din alte profesii”. Iar cartea editată de Nemira reconstruieşte, din fragmente, imaginea misterioasă” a Academiei lui Andrei Şerban.



    La lansarea volumului, regizorul a încercat, la rândul său, să “desluşească” puţin misterul: “Ce ne lipseşte? De ce avem nevoie? Astfel de întrebări au fost sursa acestor activităţi. Pentru că lucrăm diferite forme, direcţii — unii, în teatru, alţii, în cu totul alt domeniu – , dar fiecăruia îi lipseşte altceva sau are nevoie de altceva. În acelaşi timp, ne regăsim cu toţii în această dorinţă de a căuta. Atelierele au fost, pentru noi toţi care am fost acolo, o evadare. Exact ca personajele din Cum vă place?”, care pleacă din oraş în pădure pentru că presiunea vieţii, presiunea societăţii este atât de mare încât nu mai rezistă”.



    Atelierele organizate până acum în cadrul Academiei Itinerante au avut loc la Plopi, Horezu, la Ipoteşti şi Mogoşoaia şi fiecare a avut un centru al său de interes. Primul, mai special, a pornit de la cartea “Spovedanie la Tanacu”, a Tatianei Niculescu-Bran şi, de altfel, a şi avut ca rezultat un spectacol, prezentat şi pe scena celebrului Teatru “La MaMa” din New York.



    Andrei Şerban: Primul atelier, în Munţii Apuseni, a fost o încercare de a vedea cum putem să ne întâlnim — oameni care nu ne ştiam, actori, muzicieni, plasticieni, scriitori şi să locuim împreună, zi şi noapte, timp de 10 zile şi să vedem dacă putem descoperi ceva. În acest caz, aveam cartea Tatianei Niculescu-Bran, pe care am încercat să vedem dacă o putem trăi în noi înşine. Al doilea atelier, la Horezu, s-a axat pe viaţa şi opera lui Brîncuşi. Mulţi dintre actori nu se cunoşteau, dar au devenit o familie. Ne întâlneam dimineaţa, foarte devreme, pentru exerciţii. La prânz, toată lumea mânca împreună — acesta a fost un fel de semn al fiecărui atelier, pentru că stăteam la masă şi, în loc să se creeze grupuri mici, toţi trebuia să fim atenţi la ceilalţi — cum pasăm bolul de salată, trebuia să fim atenţi când cineva cerea pâine, când cineva rămânea fără apă în pahar… Ideea a fost de a nu mânca doar pentru mine însumi, de a nu mânca cu lăcomia pe care o am de obicei, ci să o fac cu mai multă atenţie, cu mai mult calm şi cu mai mult respect faţă de celălalt”.



    În atelierul de la Ipoteşti, în centrul atenţiei s-a aflat, bineînţeles, Eminescu, cu poeziile şi viaţa sa, iar în cel de la Mogoşoaia, aleşii au fost Caragiale şi Shakespeare. Destul de dificil să cuprinzi esenţa acestor întâlniri într-o carte… Monica Andronescu a explicat cum a gândit structura volumului “Academia Itinerantă Andrei Şerban — Cartea Atelierelor”: Cartea este compusă din mărturii, din poveşti de la faţa locului, din multe interviuri, din eseuri. Cred că, după ce citeşti această carte, rămâi cu sentimentul că acolo e o şcoală, o şcoală după care se poate învăţa şi să trăieşti, şi să trăieşti în teatru, şi să faci teatru. Şi cred că asta este extrem de important. Cum am aşezat textele? Am încercat să îi dăm cuvântul domnului Andrei Şerban în deschiderea cărţii, ca să ne povestească ce a însemnat această Academie, ce înseamnă pentru dumnealui. Urmează textul doamnei Corina Şuteu, datorită căreia această carte a ajuns să existe astăzi, pentru că, dacă nu ar fi fost dumneaei, nu ar fi existat Academiile. Apoi am pus în prim-plan prima Academie itinerantă, care a avut puţin alt destin, şi anume cea făcută după cartea Spovedanie la Tanacu” a doamnei Tatiana Niculescu Bran. Am continuat cu mărturiile oamenilor care au participat la Horezu, la Mogoşoaia şi la Ipoteşti. Cartea se închide cu un alt text al domnului Andrei Şerban — vă las plăcerea de a-i descoperi cuvintele extraordinare şi acel impuls pe care nu se poate să nu îl simţi când îl asculţi sau când citeşti un text de-al lui Andrei Şerban”.



    Printre mărturiile strânse în carte se află şi cea actorului Marius Manole care, prezent la lansare, a povestit: Întâlnirea mea cu Andrei Şerban s-a întâmplat la Horezu, un workshop pe care eu personal n-am să-l uit niciodată. A fost unul dintre cele mai frumoase momente pe care le-am petrecut în teatrul românesc. Par cuvinte mari, dar, realmente, workshopul de la Horezu pentru mine a însemnat o mare revelaţie. Pentru că pierdusem puţin încrederea în teatru, pentru că credeam că lucrurile nu se întâmplă aşa cum vroiam eu. Acolo ne-am întâlnit o mână de actori, foarte talentaţi şi foarte buni din toată ţara şi ni s-a demonstrat că un actor are o putere de muncă fantastică, că poate să se trezească dimineaţa în zori şi să muncească până seara târziu dacă îl interesează ce are de făcut, că un spectacol se poate face şi în 5 zile, şi în 6 zile, că fantezia noastră este mare de tot, doar că cineva trebuie să ştie să sape în noi şi să ne facă să înflorim… pentru că n-am să mai cred niciodată că într-un spectacol prost este vina actorului…”.



    Încheiem tot cu vorbele regizorului Andrei Şerban, despre ceea ce consideră a fi esenţa Academiei Itinerante: “Aceste ateliere pot fi o sursă pentru cei tineri — spiritual tineri — să urce o nouă treaptă. O deschidere de drum spre o nouă educaţie, pe care niciunul dintre noi nu am avut-o. Atelierele funcţionează ca un clopoţel de deşteptare. Matisse spunea despre artă că este ca un fotoliu confortabil. Cu alte cuvinte, e ca un drog. Are toate şansele de a te adormi, de a te face pasiv. Teatrul e, din păcate, şi azi un sedativ care adoarme, cu unele excepţii. Trebuie să evadăm!”.


  • Die 23. Auflage des Nationalen Theater-Festivals

    Die 23. Auflage des Nationalen Theater-Festivals

    Die Aufführung zur Eröffnung des 23. Nationalen Theater-Festivals trug die Unterschrift des Regisseurs Andrei Şerban. Die Troerinnen“ nach Euripides war auch das während der Festivaltage am häufigsten aufgeführte Stück. Andrei Şerban hatte Die Troerinnen“ zum ersten Mal 1974 am La MaMa“-Theater in New York inszeniert. 1990 wurde das Stück ein weiteres Mal mit den Schauspielern des Bukarester National-Theaters gespielt — als mittlerer Teil der Antiken Trilogie“, die als Symbol für die Wiedergeburt des rumänischen Theaters stehen sollte. Und schlie‎ßlich kehrte Andrei Şerban 2012 mit den Troerinnen“ ein weiteres Mal auf die Bühnen zurück, diesmal mit den Sängern der National-Oper aus Iaşi. Warum überhaupt? — lautet die logische Frage an den Regisseur.



    Beatrice Rancea, die zur Direktorin der Oper in Iaşi ernannt wurde, war 1990 Mitglied im Ensemble des Nationaltheaters, mit dem ich zum ersten Mal die griechische Trilogie inszeniert habe. Und sie verspürte immer diese Wehmut, wenn es um die Trilogie ging; sie wollte sie irgendwie wieder spielen. Und warum an der Oper? Weil ›Die Troerinnen‹ eine Art Oper ist, die von Schauspielern gespielt und gesungen wurde. Und diesmal sind es professionelle Opernsänger — der Chor und die Solisten der Oper aus Iaşi, die diese für sie völlig neue Erfahrung mit Begeisterung mitgemacht haben. Auch für das junge Publikum war es eine Erfahrung, denn die heute 20-Jährigen waren 1990 nicht einmal geboren. Einige von ihnen lernen in der Schule über das, was die Trilogie hier und in den USA bedeutet hat. Sie ist in die Geschichte des Theaters eingegangen, aber sie haben die Aufführung nie gesehen. Und wenn sie jetzt die Möglichkeit dazu haben, dann ist es sicherlich eine Erfahrung, und man bildet dadurch auch das junge Publikum, gegenüber dem ich mich zu der Neuinszenierung des Stücks verpflichtet gefühlt habe.“



    Andrei Şerban glaubt zudem, dass die Stücke von Euripides vor dem aktuellen sozialen Hintergrund Sinn ergeben.



    Eine Tragödie, die vor 2500 Jahren geschrieben wurde, ist universell gültig. Ich glaube, dass es zu jedem Zeitpunkt Spannungen gibt, jederzeit können wir Verbindungen zu der Aktion auf der Bühne herstellen, zu den Dingen, die auf sozialer oder menschlicher Ebene Gefangenschaft oder Freiheit bedeuten — wir tragen in uns selbst ein Gefängnis und einen Drang nach Freiheit. Diese zwei Begriffe sind sehr präsent in der Aufführung und die Zuschauer, die auch vor 20 Jahren das Stück gesehen haben und auch jetzt im Saal dabei waren, haben zu meiner Freude gesagt, dass es ebenso prägend, stark, lebendig und frisch wie damalis gewirkt hat.“



    Ferner war im Programm des Theaterfestivals, das am 3. November zu Ende ging, die Aufführung Solidarität“ von Gianina Cărbunariu. Dieses Stück wurde für den offiziellen Wettbewerb des Theaterfestivals in Avignon kommendes Jahr ausgewählt. Es ist eine Koproduktion des Nationaltheaters Radu Stanca“ aus Hermannstadt und des Nationalen Theaters der Französischen Gemeinde in Brüssel, mit Unterstützung des Festivals in Avignon. Das alles im Rahmen des europäischen Projekts Cities on stage/ Städte auf der Bühne. Solidarität“ ist aus der rumänischen Realität inspiriert, allerdings seien diese Symbole in unterschiedlichen Formen in jedem Raum unseres Jahrhunderts anzutreffen, sagt die Regisseurin Gianina Cărbunariu:



    Es sind lokale Symbole, aber ich glaube, dass sich die Menschen auf der ganzen Welt heute mit den ungefähr gleichen Problemen konfrontieren. Auch die Probleme sind global: Nationalismus, die Einkapselung in traditionellen Werten, Identitätsprobleme. Ich glaube, dass diese lokalen Symbole die gleiche Sprache sprechen. Ich habe mir nicht vorgenommen, unbedingt Rumänien darzustellen. Ich habe mir vorgenommen, ausgehend von mir bekannten Dingen ein Theaterstück aufzuführen. Ich finde, dass das Nationalismus-Problem dem Drang entspringt, eine Identität zu behaupten, und das manchmal in einer zu starken und störenden, aggressiven Art und Weise, die kurz-, mittel- und langfristig zum Scheitern verurteilt ist. Ich war eher an der fehlenden Solidarität interessiert, und das nicht nur in Rumänien. Wegen der Krise gibt es einen Gedanken, der vielleicht nicht ausgesprochen wird, aber den gibt es: Es rette sich, wer kann. Das war eigentlich schon immer so, aber die Krise hat dieses Gefühl vertieft. Ich wollte sowohl dem Publikum als auch mir und den Schauspielern Fragen stellen. Warum sind wir nicht fähig, uns zu solidarisieren? Warum sind wir nicht imstande, gemeinsam Dinge zu erreichen? Warum sind die Augenblicke der Solidarität so selten? Es gibt sie doch. Aber es dauert viel zu lange, bis wir uns dessen bewusst werden, dass wir Dinge erreichen können, wenn wir alle unsere Kräfte zu einem bestimmten Zeitpunkt vereinen.“



    Die Sektion Schauspieler im Vordergrund“ des Nationalen Theaterfestivals beinhaltete eine Aufführung, die einem noch lange im Gedanken herumschwirren wird. Zumindest wegen des Textes. Eine extrem realistische Geschichte über das Leben: das Stück hei‎ßt Illusionen“, der Text stammt von dem russischen Dramatiker Iwan Wyrypajew, Regie führte Cristi Juncu. Die Aufführung ist eine Chance und eine Herausforderung für jeden Schauspieler. Einer davon ist Andi Vasluianu. Ihn fragten wir, wie seine Begegnung mit dem Text von Wyrypajew war.



    Als mir Cristi Juncu den Text schickte und ich ihn las, war ich sehr mitgenommen, aber gleichzeitig habe ich ihm gesagt, dass es extrem schwierig werden wird. Und das nicht nur aus schauspielerischer Sicht. Ich habe viele Sachen hinterfragt, ob das Publikum bereit ist für diesen Text. Diese Aufführung hängt sehr vom Publikum ab. Bei anderen Arten von Texten hängt sehr viel von den Schauspielern oder der Regie ab, aber hier hängt es von der Fähigkeit des Publikums ab, diese Geschichte zu begleiten. An dieser Geschichte hat micht die Illusion des Lebens gerührt. Und jedesmal wir dieser Illusion verfallen, jedesmal wenn wir glauben, zu wissen, worum es geht, kann ein Satz unser ganzes Leben auf den Kopf stellen. Ein Satz, der eine Illusion sein kann, eine Lüge. Und das macht diesen Text aus: Ein kurzer Satz kann das Leben einiger Menschen verändern. Das hat mich an diesem Text fasziniert: Er ähnelt uns selbst sehr. So wie wir sind, was wir tun und wieviel wir uns vormachen.“



    Im Rahmen der Abschlusszeremonie des Theaterfestivals wurde unter anderem der Preis für Das Theater von morgen“ verliehen: Er ging an die Aufführung von Endstation Sehnsucht“ von Tennessee Williams, unter der Regie von Andrei und Andreea Grosu, eine Produktion von UNTEATRU in Bukarest. Die Begründung der Jury in diesem Fall: das originelle Bühnenbild, die einfallsreiche Nutzung des Raums und die sehr gelungene Umsetzung der Idee grö‎ßtmögliche Wirkung mit möglichst wenigen Mitteln“, das raffinierte und hochwertige Schauspiel, sowie die subtile Kunst, Beziehungen auf der Bühne zu schaffen. Das Nationale Theaterfestival wird jedes Jahr von dem Theaterverband UNITER organisiert.



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  • Festivalul Naţional de Teatru

    Festivalul Naţional de Teatru

    Spectacolul care a deschis a 23-a ediţie a Festivalului Naţional de Teatru şi care a avut, de altfel, şi cele mai multe reprezentaţii în festival a purtat semnătura regizorului Andrei Şerban. Este vorba despre Troienele”, după Euripide, spectacol realizat, pentru prima dată, de Andrei Şerban în 1974, la New York, pe scena teatrului La MaMa”. În 1990 a fost pus în scenă cu actorii Naţionalului bucureştean, ca parte de mijloc a ”Trilogiei antice”, care a marcat simbolic momentul renaşterii teatrului românesc. În 2012, Andrei Şerban a reluat, Troienele”, de data aceasta cu cântăreţii Operei Naţionale Iaşi. De ce? La această întrebare răspunde chiar regizorul: Beatrice Rancea, numită la direcţia Operei din Iaşi, a fost în ’90 membră a colectivului Teatrului Naţional, unde am pus în scenă prima dată Trilogia greacă. Şi ea a rămas cu această nostalgie a Trilogiei, pe care vroia într-un fel să o reia. De ce la Operă? Pentru că Troienele este un fel de operă, care a fost jucată şi cântată de actori. Iar de data aceasta sunt cântăreţi de operă profesionişti — corul şi soliştii Operei din Iaşi, care au fost extrem de încântaţi să aibă o experienţă cu totul diferită de ceea ce fac de obicei. A fost o experienţă şi pentru tinerii spectatori, pentru că cei care au acum 20 de ani nici nu erau născuţi în ’90. Unii dintre ei învaţă în şcoli despre ceea ce a însemnat Trilogia şi aici, şi în Statele Unite, a intrat în istoria teatrului, dar nu au văzut-o. Şi, dacă este posibil să o vadă, sigur că este o experienţă şi un fel de educaţie a tânărului public, faţă de care m-am simţit obligat să reconstruiesc acest spectacol”.



    De asemenea, Andrei Şerban consideră că şi în contextul social al acestei perioade, Euripidele” îşi găsesc locul: O tragedie care a fost scrisă acum 2.500 de ani este universal valabilă. Cred că în orice timp sunt tensiuni, în orice moment putea aveam referiri la ceea ce se întâmplă pe scenă, la ceea ce înseamnă închisoare şi libertate pe plan social sau ceea ce înseamnă închisoare şi libertate pe plan pur uman — există în noi înşine o închisoare şi o dorinţă de libertate. Aceste două cuvinte sunt extrem de prezente în spectacol şi spectatorii care au văzut acum 20 de ani şi au revenit să vadă acum au spus, spre bucuria mea, că are aceeaşi forţă, aceeaşi putere şi aceeaşi vitalitate şi prospeţime ca atunci”.



    Publicul ediţiei 2013 a FNT, încheiată pe 3 noiembrie, a putut vedea şi spectacolul românesc care va fi prezentat în 2014, în secţiunea oficială a Festivalului de la Avignon, fiind inclus în stagiunea Teatrului naţional din Bruxelles. Spectacolul Solitaritate”, realizat de Gianina Cărbunariu, este o co-producţie Teatrul Naţional Radu Stanca” din Sibiu şi Teatrul Naţional al Comunităţii Franceze Bruxelles, în colaborare cu Festivalul de Teatru de la Avignon 2014, în cadrul proiectului european Cities on stage/ Oraşe pe scenă. Solitaritate” este inspirat din realitatea românească, dar aceste simboluri se regăsesc, într-o formă sau alta, în orice spaţiu al secolului nostru.



    Gianina Cărbunariu: Sunt simboluri locale, dar cred că astăzi întreaga lume se confruntă cam cu aceleaşi probleme. Şi problemele sunt globale: naţionalism, închistarea în nişte valori tradiţionale, probleme de identitate. Cred că aceste simboluri locale vorbesc internaţional. Nu mi-am propus să arăt România neapărat. Eu mi-am propus să arăt un spectacol pornind de la lucruri pe care le cunosc. Mi se pare că toată această problemă cu naţionalismul vine din dorinţa de a afirma o identitate şi de a o afirma uneori mult prea puternic şi deranjant, şi agresiv, şi perdant pe termen scurt, mediu şi lung. M-a interesat mai degrabă lipsa de solidaritate şi nu doar în România. Din cauza crizei, există, poate nu afirmat, dar există ideea supravieţuieşte cine poate”. Întotdeauna a fost aşa, dar criza a acutizat acest sentiment. Îmi doresc să pun nişte întrebări şi publicului, şi mie, şi actorilor: De ce nu suntem capabili să ne solidarizăm? De ce nu suntem capabili să obţinem împreună lucruri? Sau de ce momentele de solidaritate sunt atât de rare? Pentru că ele există. Dar ne trebuie prea mult timp să ne dăm seama că putem face lucruri dacă ne unim forţele la un moment dat”.



    Secţiunea Actorii, în prim-plan”, din cadrul Festivalului Naţional de Teatru, a inclus şi un spectacol pe care nu îl poţi uita, cel puţin datorită textului. O poveste despre viaţă extrem de realist scrisă, şi spusă. Iluzii”, pe text scris de dramaturgul rus contemporan Ivan Vîrîpaev, în regia lui Cristi Juncu, este o şansă şi o provocare pentru orice actor. Din distribuţie face parte şi Andi Vasluianu, pe care l-am întrebat cum a fost întâlnirea cu textul lui Vîrîpaev: Atunci când Cristi Juncu mi l-a trimis să-l citesc, m-a emoţionat extrem de tare, dar în acelaşi timp i-am spus că mi se pare îngrozitor de greu de făcut. Şi nu numai din punct de vedere actoricesc. Mi-am pus destul de multe întrebări legate de public: cât de pregătit va fi publicul să primească acest text. Spectacolul acesta ţine foarte mult de public. La alte genuri de texte, ţine foarte mult de actori sau de regie, dar aici ţine foarte mult şi de capacitatea publicului de a se însoţi cu această poveste. M-a emoţionat la această poveste iluzia vieţii. Şi de câte ori cădem noi în această iluzie, de câte ori avem impresia că ştim cum stau lucrurile şi, de fapt, o frază ne poate modifica viaţa. O frază care poate fi o iluzie, o minciună. Asta e acest text: de la o mică frază, se schimbă viaţa unor oameni. Asta m-a fascinat la acest text: că este extrem de asemănător cu noi înşine. Cum suntem noi, ce facem noi şi cât de mult ne iluzionăm”.



    În cadrul ceremoniei de închidere a celei de-a 23-a ediţii a Festivalului Naţional de Teatru, organizat de UNITER între 25 octombrie şi 3 noiembrie, Asociaţia Internaţională a Criticilor de Teatru a acordat Premiul “Teatrul de mâine” spectacolului Un tramvai numit Dorinţă” de Tennessee Williams, regizat de Andrei şi Andreea Grosu, o producţie UNTEATRU Bucureşti. Originalitatea creaţiei scenice, folosirea ingenioasă a spaţiului şi exemplificarea fericită a ideii efect maxim cu minimum de mijloace”, rafinamentul şi calitatea interpretării actoriceşti, precum şi subtila artă de a crea relaţii pe scenă au fost, conform motivaţiei juriului, calităţile care i-au impresionat pe cei trei membri ai AICT care au urmărit competiţia — Monica Andronescu (România), Ivan Medenica (Serbia) şi Michel Vaïs (Canada).

  • 25.10.2013

    25.10.2013

    Accord – Le premier ministre roumain, Victor Ponta discute, ce vendredi à Bucarest, avec des experts du FMI, de la Banque mondiale et de la Commission européenne, de l’exécution budgétaire 2013, des mesures fiscales et du budget 2014. La délégation conjointe des bailleurs de fonds internationaux évalue à Bucarest l’accord le plus récent conclu en Roumanie et approuvé en septembre dernier. De type préventif, l’accord se monte à 2 milliards d’euros environ, auxquels s’ajoutent deux autres milliards de la Commission européenne. Les experts internationaux auront des entretiens jusqu’au 5 novembre avec des responsables de Bucarest, des représentants des partis politiques, des syndicats, des associations d’affaires, des banques et des organisations de la société civile.



    Entretiens – Lors d’un entretien téléphonique avec le président roumain, Traian Basescu, le vice-président américain Joe Biden s’est félicité de la participation de la Roumanie aux projets politiques et militaires visant la sécurité internationale. Pour sa part, le chef de l’Etat roumain a précisé que les relations bilatérales figuraient parmi les garanties les plus solides pour la sécurité de la Roumanie et la stabilité régionale. Au cours de leur entretien téléphonique, Traian Basescu et Joe Biden ont également évoqué la participation des militaires roumains en Afghanistan et l’installation sur le territoire roumain de composantes du bouclier antimissile américain.



    Insolvabilité – Le controversé code de l’insolvabilité adopté par le gouvernement début octobre est entré aujourd’hui en vigueur. La Cour Constitutionnelle doit pourtant débattre le 29 octobre prochain une saisine de l’Avocat du peuple qui a contesté certaines stipulations de la loi. Le code a fait l’objet d’une motion simple déposée par les deux principaux partis de l’opposition, à savoir le PDL (de centre-droit) et le Parti du Peuple-Dan Diaconescu (populiste). Les signataires de la motion ont considéré le nouveau code comme une attaque sans précédent contre la presse indépendante et le milieu d’affaire. De son côté, le premier ministre Victor Ponta affirme que l’acte normatif en question est censé combattre de manière efficace l’évasion fiscale et le non-paiement des contributions au budget public.



    Anniversaire – Le 25 octobre a été la Journée de l’armée roumaine. Des cérémonies militaires et religieuses ont été organisées pour l’occasion dans les garnisons du pays et sur les théâtres d’opération de l’étranger. Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, a participé, lui, aux cérémonies organisées à Carei, dans le nord-ouest de la Roumanie; il s’agit de la dernière localité roumaine occupée par les troupes hongroises et allemandes qui a été libérée le 25 octobre 1944. Le 25 octobre a été aussi l’anniversaire du roi Michel Ier de Roumanie, âgé de 92 ans. Le roi Michel 1er reste le seul chef d’Etat de l’époque de la Seconde Guerre mondiale qui est encore en vie.



    Sommet – Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE ont discuté vendredi, lors de la deuxième journée du sommet d’automne de Bruxelles de problèmes tels la migration et la surveillance des frontières extérieures de l’UE à trois semaines depuis le naufrage d’un navire qui transportait des immigrants à proximité de l’île sicilienne de Lampedusa. Auparavant, les leaders européens avaient adopté une déclaration commune consécutive aux dévoilements concernent l’espionnage américain exigeant le respect mutuel et appuyant une initiative franco-allemande pour des discussions avec les Etats Unis. Selon le correspondent de Radio Roumanie à Bruxelles on mentionne dans cette déclaration l’importance des investissements dans la recherche, l’innovation et la formation professionnelle dans le secteur des technologies de l’information où on pourrait créer plus de 900 mille emplois jusqu’en 2015. La Roumanie a été représentée au sommet de l’UE par le président Traian Bàsescu. Le chef de l’Etat roumain a déclaré à Bruxelles que Bucarest espérait que la République de Moldova (ex-soviétique, majoritairement roumanophone) puisse signer lors du Sommet du Partenariat Est de Vilnius, à la fin du mois prochain, l’Accord de Libre Echange et celui d’Association à l’UE ajoutant que « l’événement le plus important pour l’UE » serait que l’Ukraine, aussi, signe les deux accords.



    Festival – Coup d’envoi à Bucarest de la 23e édition du Festival National de Théâtre. L’événement s’ouvre sur une représentation exceptionnelle — « Les Troyennes » du metteur en scène roumain Andrei Serban. C’est pour la première fois dans l’histoire du spectacle, monté en première il y a 40 ans sur la scène du Théâtre La MaMa de New York et en 1990 au Théâtre National de Bucarest, qu’il bénéficie de la version originale de la musique composée pour opéra par Liz Swados. Des dizaines d’événements dont des lancements de livres, expositions et ateliers sont prévu pour les 10 prochains jours du festival.




    Heure – La Roumanie passera à l’heure d’hiver, dimanche, le 27 octobre. Les horloges sont remontées d’une heure, 4h00 devenant 3h00, la différence par rapport au TU étant de deux heures. Le passage à l’heure d’hiver ne modifie pas l’horaire des trains, qui vont rester dans la stations jusqu’à l’heure de départ prévue dans l’horaire en vigueur selon la nouvelle heure. Autres 70 pays du monde passent à l’heure d’hiver. Ce processus a été mis en place pour la première fois durant la première Guerre mondiale en 1916, par quelques pays d’Europe et reprise par la Roumanie en 1931. Nous vous rappelons que les créneaux horaires de diffusion des programmes de RRI restent inchangés.