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  • « Rétroversions » – une anthologie de récits d’autrices roumaines contemporaines

    « Rétroversions » – une anthologie de récits d’autrices roumaines contemporaines

    La
    maison d’édition roumaine « Paralela 45 » a lancé sur le marché du
    livre national une anthologie de récits – « Rétroversions » – réunissant des textes que les vingt-deux autrices
    invitées consacrent aux différents aspects de la féminité contemporaine: la
    mère, les dysfonctionnements du couple, l’équilibre précaire entre vie privée
    et vie professionnelle, la violence en famille et les suffocantes mentalités
    patriarcales qui perdurent.

    La poétesse et journaliste Cristina Ispas, en
    charge de l’édition du recueil, a expliqué la sélection des écrivaines invitées: Il y a eu plusieurs critères, car je voulais de très bonnes écrivaines,
    issues de générations différentes. En même temps, je cherchais des autrices qui
    ne s’étaient pas vraiment fait remarquer dans le domaine de la prose. J’ai
    pensé qu’elles se sentiraient encouragées à écrire et, en effet, les textes
    proposés ont été une pure joie. En plus, j’ai aussi inclus trois autrices de
    Bessarabie (République de Moldova), parce que j’ai également cherché des styles
    différents. J’ai pensé à leurs voix distinctes et j’ai essayé de les intégrer
    dans cette anthologie, de façon à mettre en lumière ce qui individualise leurs
    textes, en évitant le trop de ressemblances stylistiques ou thématiques. Et
    j’espère avoir réussi à le faire.

    Les
    vingt-deux autrices ont été invitées à écrire sur des sujets qui parlent de
    femmes en situations de vulnérabilité. Le résultat final a été une anthologie
    de textes et d’angles d’une grande diversité, explique Cristina Ispas: Ma première pensée a été de ne pas me retrouver uniquement devant des
    textes sur des femmes de la classe moyenne, travaillant dans une multinationale
    ou habitant au centre-ville de Bucarest ou d’une autre grande agglomération
    urbaine du pays. J’ai voulu que l’on regarde aussi, quand-même, des personnages
    féminins que nous croisons souvent, autour de nous : voisines, vendeuses
    au supermarché du quartier, une femme rencontrée dans la salle d’attente d’un
    cabinet médical. Mais j’ai eu peur que les autrices ne comprennent mon idée
    comme une restriction et qu’elles finissent par choisir un personnage qui leur
    soit plutôt étranger. Il m’a donc été très difficile de respecter le concept
    que j’ai moi-même lancé. Mais il y a plusieurs autrices, telles que Corina
    Sabău ou Ioana Bradea, par exemple – qui ont parfaitement respecté l’idée de
    départ.



    Cristina Ispas, l’éditrice de l’anthologie « Rétroversions », a
    elle-aussi contribué avec un récit à l’anthologie parue aux éditions Paralela
    45. Son texte tourne autour d’un personnage féminin apparemment banal et sans
    relief, mais que l’autrice sait parfaitement mettre en valeur. Cristina Ispas
    raconte: J’ai choisi ce personnage parce qu’il me
    semble très important de parler aux gens autour de nous. Pour un écrivain, la
    meilleure façon de comprendre l’autre est, à mon avis, à travers un texte, en
    essayant de construire une histoire et de comprendre en même temps celle de
    l’autre. J’ai aussi voulu décrire des typologies rencontrées assez souvent chez
    nous, des situations qui se répètent et que j’ai voulu mettre en évidence. En
    plus du personnage principal, qui éprouve des tas de peurs, mais qui est aussi
    ouvert à d’autres opinions et qui ne pense pas avoir raison à chaque fois. J’ai
    essayé de montrer qu’aucun de nous n’est dessiné uniquement en noir et blanc.
    Nous avons tous des personnalités complexes, avec du bon et du mauvais. Ce
    serait idéal de tenter de nous tolérer et de nous comprendre les uns les autres
    le plus possible, de ne pas tourner le dos à cause d’une faute ou d’un
    mouvement erroné.


    Le premier volume de
    l’anthologie « Rétroversions » sera suivi par un second, avec des
    textes signés par d’autres auditrices, que les éditions Paralela 45 publieront bientôt. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • “La vie comme une base de gâteau”

    “La vie comme une base de gâteau”

    Le lancement de l’anthologie de prose roumaine contemporaine « Das Leben wie ein Tortenboden. Neue Rumänische Prosa » (La vie comme une base de gâteau. Prose roumaine contemporaine) récemment publiée aux Editions Transit de Berlin, a été un des événements importants de la Foire internationale du livre de Leipzig, déroulée du 15 au 18 mars et dont la Roumanie a été l’invité d’honneur. L’anthologie réunit des textes de littérature roumaine contemporaine publiés entre 2002 et 2014 et signés entre autres par les écrivains Gabriela Adameşteanu, Adela Greceanu, Nora Iuga, Dan Lungu, Lucian Dan Teodorovici. Après son lancement à la Foire du livre de Leipzig, l’anthologie a été présentée à l’Institut culturel roumain de Berlin. Les textes ont été traduits lors des ateliers organisés par l’Institut culturel roumain de Berlin, en collaboration avec la Chaire de langue roumaine de l’Université Humboldt.

    Initiés par l’Institut culturel roumain de Berlin en 2015 et coordonnés par la traductrice Anke Pfeifer, les ateliers visent à former de nouvelles générations de traducteurs professionnels de littérature roumaine en allemand. Ces ateliers sont également censés faciliter les contacts entre les écrivains roumains d’une part et les traducteurs de littérature et les éditions de l’espace germanophone de l’autre, pour mieux promouvoir les auteurs roumains sur le marché allemand du livre.

    Anke Pfeifer, qui compte parmi les éditeurs du volume, possède des connaissances approfondies de littérature roumaine. Pour son doctorat, elle a choisi comme sujet de thèse « Le picaresque dans la prose roumaine ». Elle a donné des cours de littérature roumaine à des universités prestigieuses et signé des études de littérature roumaine et des chroniques sur les livres traduits du roumain et publiés en Allemagne. Anke Pfeifer estime que l’anthologie « Das Leben wie ein Tortenboden » (La vie comme une base de gâteau) récemment publiée aux Editions Transit de Berlin offrira aux lecteurs de l’espace allemand une vue d’ensemble sur la prose roumaine contemporaine.

    Invitée au micro de RRI, Anke Pfeifer a eu l’amabilité de nous répondre en roumain. Comment est donc née cette anthologie lors des ateliers organisés par l’Institut culturel roumain de Berlin ?

    Anke Pfeifer : « Les ateliers de langue roumaine que je propose sont ouverts à tous. D’habitude, les participants qui s’y inscrivent sont des étudiants ou d’anciens étudiants en roumain ou des locuteurs natifs de roumain. Ces ateliers sont occasionnels, il ne s’agit pas de cours permanents. Il y a deux ans, la traductrice Ewa Wemme a coordonné un tel atelier, lors duquel les participants ont traduit de la poésie. L’Institut culturel roumain a lancé une nouvelle proposition. Cette fois-ci, l’atelier devait être consacré à la prose, pour réaliser et publier une anthologie de littérature roumaine contemporaine. Un certain nombre de traductions existait déjà, travaillées lors d’un cours de traduction tenu à l’Université Humboldt. Seulement, il n’y avait que 6 textes, ce qui était tout à fait insuffisant pour réaliser une anthologie. Alors nous, les éditeurs – et je dois mentionner parmi eux Daniela Duca et Valeriu Stancu – nous avons choisi plusieurs autres textes, que les participants à l’atelier ont traduits. Lors de nos rencontres, nous avons analysé les traductions proposées et nous leur avons donné une forme définitive. Traduire ces textes a été agréable, mais parfois aussi un véritable défi. Le fait que les traductions allaient être publiées a stimulé les participants. »

    La réalisation de l’anthologie de prose roumaine contemporaine publiée en allemand aux Editions Transit a connu plusieurs étapes. Anke Pfeifer : « Il y a 8 ans, le professeur Valeriu Stancu de la Chaire de langue roumaine de l’Université « Alexander von Humboldt » de Berlin a choisi plusieurs textes de prose roumaine qui venaient d’être publiés. Il faut dire que dans ce choix, les étudiants qui les ont traduits ont eu le dernier mot. Il s’agissait de textes de prose courte ou d’extraits de romans. Les étudiants ont opté pour des textes signés Dan Lungu, Lucian Dan Teodorovici, Bogdan Costin et Răzvan Rădulescu. Nous nous sommes aperçus que les auteurs choisis étaient exclusivement des hommes. Or, la littérature roumaine contemporaine compte aussi d’excellentes écrivaines. Dans une deuxième étape, nous avons donc choisi des textes signés par des auteures déjà connues en Allemagne, comme Nora Iuga ou Gabriela Adameşteanu, mais aussi appartenant à des écrivaines moins connues – et je mentionnerais Ioana Pârvulescu, Adela Greceanu, Adina Rosetti. Notre anthologie a fait l’objet de débats accueillis par différents médias, notamment dans des émissions dédiées à la Foire du livre de Leipzig. Il y a quelques semaines, nous avons présenté le recueil devant un public nombreux au siège de l’Institut culturel roumain de Berlin. D’autres présentations sont prévues en Allemagne, en Autriche et en Suisse. »

    Nous avons gardé pour la fin de notre entretien les réactions du public qui a visité la Foire du livre de Leipzig et les projets d’avenir de notre invitée, Anke Pfeifer : « A la Foire du livre de Leipzig, dont la Roumanie a été cette année l’invité d’honneur, l’intérêt du public pour les livres roumains a été très grand. La Roumanie a présenté une quarantaine de livres traduits en allemand. Au stand roumain il y avait toujours du monde et les gens feuilletaient les livres, suivaient les présentations des auteurs invités et les débats sur la littérature et la culture roumaines. Je pense que la Foire de cette année et les livres récemment publiés stimuleront l’intérêt pour la littérature roumaine et le désir de mieux la connaître. En ce qui me concerne, j’ai plusieurs chroniques en vue, l’une sur le livre de Ştefan Agopian, « Le Manuel des aventures », traduit à présent en allemand et sur le nouveau volume de poésie d’Ana Blandiana. » (Trad. : Dominique)

  • Neue rumänische Prosa in deutscher Übersetzung

    Neue rumänische Prosa in deutscher Übersetzung

    Der Sammelband enthält Prosa, die zwischen den Jahren 2002 und 2014 von bekannten Autoren wie Gabriela Adameşteanu, Bogdan Costin, Petru Cimpoeşu, Adela Greceanu, Nora Iuga, Dan Lungu, Marin Mălaicu-Hondrari, Ovidiu Nimigean, Ioana Pârvulescu, Marta Petreu, Răzvan Rădulescu, Adina Rosetti und Lucian Dan Teodorovici erschienen war. Nach der Buchvorstellung in Leipzig wurde der Band auch beim Rumänischen Kulturinstitut (RKI) in Berlin diskutiert — die Texte wurden im Rahmen von Literaturwerkstätten übersetzt, die das RKI Berlin in Zusammenarbeit mit dem Rumänisch-Lehrstuhl an der Humboldt-Universität in 2015 gestartet hat und von der Übersetzerin Anke Pfeifer geleitet werden.



    Dabei geht es vor allem, eine neue Generation von professionellen literarischen Übersetzern aus dem Rumänischen ins Deutsche zu fördern, aber auch Kontakte zwischen Übersetzern, Autoren und Verlegern herzustellen. Anke Pfeifers Verbindungen zur rumänischen Literatur gehen schon ein Stück zurück — sie schrieb sogar ihre Doktorarbeit zum Schelmischen in der rumänischen Prosa und veröffentlicht Rezensionen zu in Deutschland erschienenen Übersetzungen aus dem Rumänischen. Sie findet, dass der im Transitverlag erschienene Band Das Leben wie ein Tortenboden“ dem deutschen Leser einen guten Überblick über die aktuelle Literaturszene in Rumänien bieten wird — über die Entstehungsgeschichte berichtet sie in den Folgeminuten:



    Meine Rumänisch-Werkstätten sind für alle offen. Die Teilnehmer sind gewöhnlich Studenten der Rumänistik, ehemalige Studenten, rumänische Muttersprachler. Diese Werkstätten sind aber keine ständigen Kurse. Vor zwei Jahren hat die Übersetzerin Ewa Wemme einen Workshop für die Übersetzung von Gedichten veranstaltet. Und dann kam das RKI Berlin mit dem Vorschlag, einen Workshop für Prosa zu machen, um dabei einen Sammelband zu veröffentlichen. Es gab zwar Texte, die innerhalb der Übersetzungskurse an der Universität Humboldt übertragen waren — aber es waren nur sechs, zu wenig, um einen Sammelband daraus zu machen. Zusammen mit Daniela Duca und Valeriu Stancu haben wir als Herausgeber auch andere Texte gewählt — und es war herausfordernd, sie zu übersetzen. Dass die übersetzten Texte zur Herausgabe bestimmt war, hat zur Attraktivität der Aufgaben für die Übersetzer beigetragen.“




    Wie Anke Pfeifer weiter erläutert, wählte zunächst Prof. Valeriu Stancu vom Rumänistik-Lehrstuhl an der Humboldt-Universität vor acht Jahren einige Texte aus, die damals frisch erschienen waren. Doch das letzte Wort hatten die Studenten, die an der Übersetzung arbeiteten — und sie entschieden sich für Kurzprosa oder sogar Romanabschnitte von Dan Lungu, Lucian Dan Teodorovici, Bogdan Costin oder Răzvan Rădulescu. Interessanterweise waren es nur Texte von Autoren, obwohl — wie Anke Pfeifer bemerkt — auch Schriftstellerinnen in Rumänien viel zu bieten haben. In einer zweiten Phase wählten die Herausgeber dann Texte bekannter Autorinnen wie Nora Iuga oder Gabriela Adameşteanu, aber auch von weniger bekannten Namen wie Ioana Pârvulescu, Adela Greceanu und Adina Rosetti. Der Sammelband erfreute sich eines beachtlichen Interesses von der Neuen Zürcher Zeitung, aber auch in Talkshows zum Thema Leipziger Buchmesse. Nun stehen weitere Buchveranstaltungen in Deutschland, Österreich und der Schweiz auf dem Programm. Anke Pfeifer wei‎ß über einen schönen Erfolg zu berichten:



    Bei der Buchmesse in Leipzig war das Interesse für die rumänische Literatur sehr gro‎ß. Rumänien war mit über 40 Übersetzungen präsent, am rumänischen Stand war immer viel Andrang — die Leute blätterten in den Büchern, schauten sich die Lesungen an und hörten bei den Diskussionen zu. Die Messe und die übersetzten Titel werden das Interesse für die rumänische Literatur bestimmt fördern.“




    Die Rumänistin Anke Pfeifer plant demnächst Rezensionen von in deutscher Sprache erschienenen Büchern von Ştefan Agopian und Ana Blandiana.