Tag: anthropologie

  • Récits des marais

    Récits des marais

    Un projet pluridisciplinaire a eu lieu dernièrement dans le village de Luncaviţa, dans le département de Tulcea. Intitulé « Glossaire de résidence. Art et anthropologie » le projet a présenté au public les conclusions de deux ans de recherches anthropologiques et linguistiques  qu’une équipe ayant à sa tête Dana Pârvulescu a mené dans cette localité nichée dans une zone inondable au bord du Danube, récemment transformée en terrain agricole. Dana Pârvulescu nous donne plus de détails:

    « C’est l’endroit où j’ai passé mon enfance et où j’ai voulu retourner pour mieux comprendre les changements que cette localité a subis ces 20 ou 30 dernières années et qui ont laissé des traces dans la vie des habitants. Il s’agit des transformations dans plusieurs domaines, en allant de l’écologie et jusqu’à la migration. La localité de Luncavița se trouve dans la partie nord de la Dobrodgea, sur la route qui relie Galați à Tulcea, une fois traversé le Danube. C’est une zone humide, inondable, où au printemps, les eaux du fleuve montaient jusqu’aux portes des maisons. Or, depuis 1987, cette région a commencé petit à petit à disparaître, parallèlement aux travaux de modernisation et aux barrages installés sur le Danube. Mon enfance, je l’ai passée principalement dans cette région envahie par les eaux, un univers lacustre peuplé par les nénuphars, les joncs et les saules. »

     

    Un paysage difficile à imaginer de nos jours par ceux qui se rendent à Luncavița, petit village à une dizaine de kilomètres des rive du fleuve. Dana Pârvulescu poursuit:

    « Les changements sont intervenus progressivement. Au début, les systèmes de digues ont rendu la terre fertile. Dans le village, les habitants avaient des lopins de terre dans la zone humide où ils faisaient pousser des tomates, des poivrons, du tournesol, bref, toute sorte de  légumes et de céréales nécessaires au quotidien. Le système d’irrigation existe encore de nos jours et permet aux gens de cultiver du blé et d’autres céréales. A l’heure où l’on parle, la zone est devenue un terrain agricole entièrement contrôlé par ceux qui y font de l’agriculture. »

     

    Le village de Luncavița s’est laissé imprégné de modernité ce qui a facilité le contact avec les artistes, les anthropologues et les habitants, affirme Dana Pârvulescu, responsable du projet « Glossaire de résidence. Art et anthropologie ».

    « Le projet s’est déroulé l’année dernière et nous avons privilégié le travail sur le terrain. D’une part, les artistes ont essayé de documenter le travail mené par les anthropologues et de l’autre, les anthropologues ont pris des notes. D’ailleurs, leurs recherches ont débouché sur la publication de deux articles parus sur une plateforme en ligne. Ce fut donc un exercice pluridisciplinaire entre des artistes et des anthropologues. Même si à première vue, leur travail diffère beaucoup, le projet a montré une autre approche. Il est vrai que certains d’entre eux se connaissaient déjà et connaissaient aussi la région où ils étaient censés faire leur travail de recherche. Cela nous a permis de passer outre l’étape consacrée normalement à l’accommodation à un nouvel espace et à des nouveaux gens. Moi, je fais confiance à l’interdisciplinarité et les résultats d’un travail commun se voient toute de suite. C’est d’ailleurs ce type de travail que le projet « Glossaire de résidence. Art et anthropologie » met en lumière. »

     

    La résidence organisée l’année dernière à Luncaviţa, a débouché sur l’exposition « Il était une fois une eau ». Dana Pârvulescu nous en parle:

    « En fait, dans l’espace qui a accueilli notre exposition, on a mis en place une carte de l’ancienne zone humide sur laquelle les anthropologues ont ajouté des extraits des témoignages des habitants. Nous, on a cartographié pour indiquer sur la carte à quoi cette zone ressemblait il y a 30 ou 40 ans. Par exemple, nous avons montré l’endroit où l’on ramassait la capture de poissons destinés au commerce. Un habitant nous disait jadis, c’est par ici que passait le charriot, de nos jours, c’est la voiture qui roule”. Voilà pourquoi une de nos artistes a dessiné les traces des chevaux qui se dirigeaient autrefois vers les digues. De nos jours, les chevaux n’existent plus. Cette année, un des anthropologues a remarqué la disparition des attelages qui ont été remplacés par des machines agricoles. A la différence de l’année dernière quand nous avons créé cette carte qui a représenté l’élément central de notre exposition et que nous avons mise en place à l’école pour servir aux enfants, le Glossaire de cette année est moins spécifique. En 2023, nous avons organisé une série d’ateliers pour enfants et lors de ces ateliers, les gamins utilisaient le mot marécage pour désigner leur région. Or, j’ai été surprise de constater qu’en fait, ils ne savaient pas que jadis, la zone était inondée par le fleuve. Eux, ils parlaient du terrain aride de nos jours en le désignant par le terme de marécage. »

    L’exposition a été mise en place au Musée national du Paysan roumain de Bucarest jusqu’au 22 octobre. Mais, les recherches se poursuivent.

  • Crypto-monnaies et bitcoin (II) : à quoi avons-nous affaire ?

    Crypto-monnaies et bitcoin (II) : à quoi avons-nous affaire ?

    Cette semaine nous continuons notre discussion avec lanthropologue et économiste Jean-Michel Servet sur les crypto-monnaies. Plus précisément nous allons nous pencher sur les revendications dinstrument de sortie de crise et sur les coûts induits par un tel objet.





  • Crise générale : quelle solution (III)

    Crise générale : quelle solution (III)

    Sortir d’une crise présuppose de donner une marge de manœuvre à la puissance publique. Dans la configuration actuelle de baisse de l’emploi, de la consommation et de la production, cela paraît très délicat. Mais certains instruments peuvent aider à passer cette ornière. C’est ce que nous verrons avec notre invité, Jean-Michel Servet, économiste et anthropologue.



  • Crise générale : passagère ou systémique (I)

    Crise générale : passagère ou systémique (I)

    Si la crise sanitaire née de la gestion de la pandémie de coronavirus occupe les esprits, on oublie souvent qu’elle cache une crise économique profonde et une crise écologique inédite. Cette configuration change complètement la manière dont on peut la saisir et y faire face. Jean-Michel Servet, économiste et anthropologue, enrichit la manière de regarder la crise que nous sommes en train de traverser.

  • Iris Șerban

    Iris Șerban

    Iris Șerban est une des jeunes spécialistes du Musée du Paysan Roumain de Bucarest. Passionnée d’anthropologie depuis ses années de faculté, Iris se décrit comme une freelance qui a obtenu, par hasard, un job à plein temps au Musée. Elle est aussi chercheuse et commissaire d’exposition pour plusieurs projets indépendants. Ses activités ont porté entre autres sur la sauvegarde, la récupération et la mise en valeur du patrimoine matériel ou encore sur les recherches visant l’histoire de la vie quotidienne dans les quartiers de Bucarest qui ne n’existent plus de nos jours. S’y ajoutent des projets dans la communication.

    Mais c’est l’anthropologie qui intéresse le plus notre invitée d’aujourd’hui. Iris Șerban raconte : « Mon premier contact avec l’anthropologie remonte à ma 2e année de faculté, lorsque j’étais étudiante en Sociologie et je suivais un cours d’introduction à l’anthropologie. Ce cours était plutôt non-conventionnel, complètement différent de tout ce j’avais étudié jusqu’alors. On apprenait à regarder activement ce qui se passait autour de nous et à mieux nous comprendre nous-mêmes et les autres. On nous donnait des devoirs que je considérais comme puériles à ce moment-là, pour me rendre compte plus tard qu’ils étaient, en fait, absolument fascinants. Je me souviens encore, nous avons dû vivre sans notre portable, une semaine durant. On a dû l’éteindre et le mettre de côté et puis décrire cette expérience. C’est ainsi que je suis tombée amoureuse de l’anthropologie, parce que je me suis rendue compte que c’est un métier absolument fabuleux, qui nous aide en fait à mieux nous connaître nous-mêmes et les autres. »

    Le contact avec le Musée du Paysan Roumain de Bucarest a été sans doute le moment le plus important de la carrière d’Iris Șerban : « C’est pendant ma première année de faculté que je suis allée pour la première fois au Musée du Paysan Roumain. A l’époque, j’étudiais en parallèle la Sociologie et la Communication et les relations publiques. Notre prof de Philosophie de la culture nous a obligés carrément à visiter le musée, sinon on avait une absence au cours. Moi, j’y suis arrivée deux heures avant la fermeture et je fus complètement éblouie. C’est là que j’ai senti pour la première fois qu’un musée pouvait te parler. Même si le monde paysan ne m’intéressait pas trop et donc je ne connaissais pas beaucoup de choses sur la culture traditionnelle, je me suis sentie très à l’aise dans ce musée. Je pouvais me poser des questions et regarder tout de près. Depuis, je suis restée en contact avec le musée. J’ai commencé par un stage de formation, puis j’ai continué en tant que bénévole et j’ai participé au fil des années à de nombreux événements et activités organisées avec et par les bénévoles. »

    Iris Șerban a fini par se consacrer totalement au Musée du Paysan Roumain de Bucarest. Quelles sont les principales activités qu’elle y déroule ? Iris Șerban : « Il y a 5 ans je me suis présentée à un concours d’embauche au musée. Même si j’étais formée à la recherche sur le terrain, travailler avec des objets d’archive m’a paru quelque chose de fascinant : avoir accès au matériel photographique, aux enregistrements audio et vidéo, aux plans architecturaux, aux documents écrits, aux journaux personnels. C’est ainsi que j’ai commencé à travailler au département des Archives, où je devais organiser et décrire le matériel ethnographique ou bien imaginer des projets pour mettre en valeur les collections d’archive. »

    Justement, côté archives, un des projets les plus importants du Musée du Paysan Roumain de Bucarestest la plate-forme en ligne qui s’intitule « Les recettes du regard » (Rețelele Privirii). Iris Serban nous en parle : « L’année dernière, notre équipe a lancé la première plate-forme participative consacrée aux archives d’un musée de notre pays. Nous nous proposons d’une part de rendre les archives accessibles tant aux spécialistes qu’au large public et d’autre parte d’attirer de nouvelles catégories de public vers nos Archives et notre Musée. Tout cela pour montrer qu’il recèle tout un monde et une manière de connaître l’univers. On peut mieux comprendre notre monde en regardant les archives. Pour ce faire, nous organisons des visites guidées, des ateliers et plein d’autres activités, certaines classiques, d’autres parfaitement non-conventionnelles, pour le jeune et très jeune public, pour les ados, les étudiants et les jeunes diplômés. »

    L’anthropologie est un domaine facilement adaptable aux demandes d’une certaine catégorie professionnelle, estime Iris Serban. Il faut juste avoir une bonne dose de curiosité, être ouvert et imaginer des réseaux et des routes à suivre afin de trouver sa destination. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le musée national du Village

    Le musée national du Village

    Des constructions représentatives, provenant dimportantes zones géographiques, retrouvent une nouvelle vie au musée national du Village « Dimitrie Gusti ». Le musée du Village a eu 84 ans le 17 mai, précise Paula Popoiu, directrice générale du musée du Village « Dimitrie Gusti » de Bucarest. « Cest un âge assez intéressant pour un établissement culturel, le deuxième dEurope point de vue ancienneté, après le musée Skansen de Suède. Le musée du Village a ouvert au public après dix années de recherches de lEcole sociologique de Bucarest dans 600 villages roumains. Le leader de lEcole a été le sociologue Dimitrie Gusti, qui a rassemblé ce riche matériel quil a ultérieurement transformé en plusieurs institutions, dont le musée du Village. Après 1946, lorsque Dimitrie Gusti a été interdit par les communistes, le musée du Village demeure la seule institution créée par lEcole sociologique de Bucarest. A lépoque, pendant les deux guerres mondiales, elle réunissait les esprits les plus brillants et les meilleurs hommes de culture, médecins, équipes interdisciplinaires, qui ont procédé aux recherches conservées en partie dans les archives du musée du Village. »



    Lhistoire du musée est assez mouvementée. Elle a commencé à lentre-deux-guerres et sest poursuivie à lépoque communiste, après 1947, avec le directeur Gheorghe Focșa, qui a fait partie des équipes monographiques dirigées par le sociologue Dimitrie Gusti. Paula Popoiu explique :« Par une diplomatie très habile, il a réussi à tromper le régime communiste en quelque sorte et à mettre en œuvre les idées de lEcole sociologique de Bucarest. Il a continué à construire le musée du Village daprès les plans de Victor Ion Popa et a continué à transformer en musée des monuments des campagnes roumaines. Ils ont été disposés selon les grandes régions historiques de la Roumanie. A un moment donné, le musée passe sous silence parce quil nétait pas agréé sous le régime communiste. Par exemple, le dictateur Ceaușescu ne la jamais visité. Après 1989, le musée du Village a poursuivi sa vie scientifique, il a continué à développer ses collections, et surtout à accroître son prestige. »



    Actuellement, le musée du Village est le plus visité de Roumanie. Paula Popoiu, sa directrice générale : « Lannée dernière, nous avons eu 900.000 visiteurs. Depuis 2008, nous avons ajouté trois nouveaux hectares à lancien musée. Nous avons appelé cette zone où nous avons transféré 30 monuments sauvés des villages roumains « le Nouveau village ». Nous considérons le musée du Village aussi comme une création royale, parce quil a été aidé par les fondations du prince Carol, et pendant la construction du musée, le roi Carol a visité les lieux plusieurs fois et a contribué de manière morale et matérielle à élever cette institution. Actuellement, le musée du Village sétend sur 15 ha, il dispose de 382 constructions que nous pouvons appeler monuments, parce que ce sont des constructions uniques, transférées depuis leurs villages. Ses collections comptent plus de 60.000 objets. A elle seule, la collection de costumes traditionnels est formée de 15.000 objets. Nous avons aussi 250.000 documents darchives, dont une grande partie des archives de lEcole sociologique de Bucarest, qui portent sur les recherches des équipes monographiques des 600 villages. Nous avons des photos, des clichés sur verre, des documents manuscrits. Nous gardons donc un petit trésor au musée du Village. »



    Avant cette période de pandémie, le musée du Village était plein de touristes de tous les pays dEurope et du monde, surtout à la belle saison. On pouvait entendre parler presque toutes les langues de la Terre sur les allées de notre établissement, disait Paula Popoiu, directrice générale du musée : « Nous avons toute sorte de contrats de coopération avec des agences de tourisme, qui nous apportaient, et jespère quelles le feront encore, des centaines de milliers de visiteurs étrangers. Cela arrivait non seulement parce que le musée se trouvait dans un plan de tourisme, mais aussi parce quici, au musée du Village, il y avait tout le temps des artisans, cétait un musée vivant, avec des informations sur la Roumanie traditionnelle, des festivals, la présentation de coutumes, des ateliers pour enfants. Pratiquement, lattraction pour le musée du Village est maintenue grâce aussi aux nombreuses actions et aux ateliers que nous organisons pour les enfants et pour la génération plus âgée. Pendant cette période de fermeture du musée, nous avons reçu beaucoup dappels téléphoniques, de messages sur les réseaux sociaux, dans lesquels les gens demandaient quand le musée ouvre, nous faisaient part de leur appréciation et de leurs encouragements. Notre relation avec le public est permanente. »



    Enfin, une bonne nouvelle. A compter du 21 mai, le musée du Village a rouvert ses portes. Paula Popoiu, directrice générale du musée : « Mon invitation, cest de venir visiter le musée du Village ; vous êtes priés de respecter les règles imposées par les ordres des ministres ou par les lois en vigueur, mais aussi de venir avec un souci pour vous-mêmes, pour nous et pour le patrimoine. Toutes ces règles sont affichées à lentrée du musée et nous nous excusons davance, mais ceux qui ne les respecteront pas ne pourront pas visiter notre établissement. Cest cette période qui impose ces règles, et nous sommes tenus de les respecter. Je vous invite de tout cœur à visiter notre musée et je suis désolée que vous le retrouviez avec un calme inhabituel. »



    Les rencontres avec les maîtres artisans seront plus rares, les événements aussi, mais le musée continue de demeurer un endroit spécial. A présent, les spécialistes sont à la recherche de méthodes pour pouvoir continuer de présenter la vie du village roumain et ses gens, pas seulement ses constructions. (Trad. : Ligia)

  • „Anti-Instagram“: Ausstellung mit analogen Medien dokumentiert Leben in ehemaliger Bergbaustadt

    „Anti-Instagram“: Ausstellung mit analogen Medien dokumentiert Leben in ehemaliger Bergbaustadt

    Im vergangenen Sommer reisten 20 Jugendliche aus dem ganzen Land für zwei Wochen nach Anina (dt. Steierforf), in den Südwesten Rumäniens, um die sozialen Realitäten einer ehemaligen Bergbaustadt zu erkunden, in der heute keine Industrie mehr betrieben wird. Das Motto der Initiative lautete: Wie war es, als alles gut war?“. Was die Jugendlichen herausfanden, war, dass die Erinnerung an die guten alten Zeiten ganz unterschiedlich ist. Das zeigt auch die Ausstellungsinstallation, die sie nach der Reise zusammenstellten.



    Die Ausstellung ANTI-Instagram ist das Ergebnis einer pädagogischen Übung, die sich die Dokumentation mit üblichen, klassischen Methoden zum Ziel setzte. Dabei wurden verschiedene Mittel wie Fotografie, Film und Zeichnung verwendet. In Teams drehten die Jugendlichen kurze Dokumentationen und schossen Standbilder mit Filmkameras und Polaroids, erstellten Cartoons und Gemälde, um die Geschichte der Stadt und ihrer Bewohner darzustellen. Die Verwendung ausschlie‎ßlich analoger Medien hilft den Künstlern, sich auf ihre individuelle Vision in Bezug auf die Deutung der Wirklichkeit und auf ethische Fragen zu konzentrieren. Die 19-jährige Irina Novac erzählte uns, wie alles begann:



    Ende August und Anfang September trafen wir uns in Anina, einer ehemaligen Industriestadt. Hier organisierten wir mehrere Besuche. Jedes Team setzte sich ein anderes Ziel. Mein Team interessierte sich für die Kultur in Anina. Andere Teams besuchten die Bergwerke, andere schenkten den Jugendlichen mehr Aufmerksamkeit, um herauszufinden, womit sie sich beschäftigten.“




    Auf den ersten Blick wirkt Anina wie eine exotische Bergstadt. Doch allmählich flie‎ßt der Alltag und die gelebte Wirklichkeit in den Raum hinein, den die Jugendlichen erkundet haben. Sara-Patricia Pongrac ist 18 Jahre alt, sie erzählte uns von der Forschungsarbeit:



    Mein Team hat nach Fotos gesucht. Wir haben Geschichten von Menschen gesammelt, uns mit den Ortsbewohnern unterhalten, Schnappschüsse von ihnen gemacht. Ich habe mit einem Kollegen an einem Kurzfilm gearbeitet, der eine Zugstrecke, nämlich die Strecke Anina-Oraviţa, dokumentierte. Da gibt es Leute, die täglich mit dem Zug fahren. Wir hatten die Gelegenheit, sie auf ihrer Zugreise zu begleiten und uns mit ihnen zu unterhalten.“




    Luisa Balaban, 19 Jahre alt, teilte uns auch ihre Erfahrung in Anina mit:



    Ich denke, dass Anina im Moment nicht so viel Aufmerksamkeit bekommt, wie sie es verdient. Es ist sehr interessant, dort zu sein und die Perspektive der Menschen in unserem Alter, der jungen Menschen, kennenzulernen. Denn es ist eine ziemlich begrenzte Stadt. Ich kam mit einigen Jugendlichen in Kontakt und was ich von ihnen erfuhr, war sehr interessant. Ich freute mich, ihre Lebensauffassung kennenzulernen. Offensichtlich hörte ich auch viele Klischees, wie z.B.: Diese Stadt ist tot, ich will von hier weg, ich habe nicht das Gefühl, dass hier noch etwas zu tun sei. Gleichzeitig hatten sie sehr tiefe Wurzeln in dieser Bergbaukultur, ihre Familien lebten seit vielen Generation hier. Es war interessant, festzustellen, dass diese Kinder, die in einer geschichtsreichen Stadt wohnen, diese Geschichte freudig umarmen, sie annehmen, aber sich gleichzeitig von ihr entfernen wollen. Denn sie erkennen keine mögliche Zukunft für sie vor Ort.“




    Eine multidisziplinäre Forschung, die von den zwanzig Jugendlichen durchgeführt wurde. Das Projekt war eine Schultätigkeit. Es war Teil eines umfangreicheren Vorhabens im Rahmen des Programms One World Romania“. Die Forschungsarbeit verknüpfte Bereiche wie Anthropologie, Geschichte und Kunst. Was die Jugendlichen motivierte, sich dem Projekt anzuschlie‎ßen, war der interdisziplinäre Ansatz, so Luisa Balaban:



    Die Idee, mit analogem Film zu arbeiten, schien sehr interessant. Ich liebte es, analoge Fotos zu machen, aber die Idee, an 16-mm-Filmen zu arbeiten, schien au‎ßergewöhnlich, eine Erfahrung, die ich sonst nirgendwo hätte machen können. Deshalb habe ich mich für dieses Projekt beworben.“



    Sara-Patricia Pongrac fügte Folgendes hinzu:



    Ich war sehr interessiert, als ich sah, dass es sich um ein anthropologisches Forschungslager handelte. Ich wusste anfangs nicht, worum es bei der Anthropologie geht. Dann sah ich, dass wir uns mit den Menschen und ihrem Leben beschäftigten. Die Fotos und Filme kamen erst danach. Wir haben uns vom Leben der Menschen inspirieren lassen, und wir haben versucht, dies in der Ausstellung auszudrücken und zu zeigen, was wir dort gesehen haben.“



    Auch Irina Novac teilte uns ihre Erfahrung mit:



    Ein Freund erzählte mir über das Projekt. Ich fand die Idee interessant, also besuchte ich die Webseite von One World Romania, um mehr Informationen darüber zu erfahren. Ich sah, es war weit weg von zu Hause; aber wir hatten gerade Sommerferien, also dachte ich, es wäre cool, daran teilzunehmen. Es ging um Menschen, das fand ich interessant. Folglich meldete ich mich an.“




    Das Ergebnis war eine Installation, die bis Mitte April im Museum für zeitgenössische Kunst in Rumänien zu sehen war. Luisa Balaban sagte uns, was dort zu sehen sei:



    Die Installation zeigt den Weg, den wir zurückgelegt haben. Anfangs waren wir recht zaghaft, weil wir viel zu tun hatten und nicht wussten, wo wir anfangen sollten — es gab so viele Möglichkeiten: Fotos, Filme, Dokumentationen. Das waren Bereiche, in denen wir überhaupt keine Erfahrung hatten. Es ist kompliziert, die Leute nach ihrer Geschichte zu fragen, sie um alte Fotos von der Stadt zu bitten. Aber das ist es, was Sie in der Ausstellung sehen. Das Projekt hat sich allmählich entwickelt — es war ein Prozess, den wir Schritt für Schritt durchmachten. Wir verstanden allmählich die Geschichte von Anina. Die Ortsbewohner halfen uns, zu diesem Verständnis zu kommen. Sie waren bereit, auf unsere Fragen in Bezug auf ihre Geschichte, zu antworten, ihre Erfahrungen mit uns zu teilen.“




    Eine der Figuren in einem für das Projekt entworfenen Comic-Strip hei‎ßt Junge mit einem Trichter auf dem Kopf“. Sie soll das Leben in einer Bergbaustadt veranschaulichen. Der Junge geht durch die leeren Stra‎ßen, findet einen Trichter, den er auf den Kopf setzt und somit in einen Bergarbeiter-Schutzhelm verwandelt. So verkleidet, entdeckt er die Wirklichkeit und die Alltagsgeschehnisse um sich herum. Die Workshops zum Thema der kreativen Dokumentation sind das jüngste Projekt von One World Romania“ in den Schulen.

  • La numérisation change l’individu et la société…

    La numérisation change l’individu et la société…

    Aujourd’hui, nous recevons l’anthropologue Monique Sellim qui vient publie un ouvrage très intéressant intitulé Anthropologie globale du présent. Elle nous parlera de la manière dont le monde change notamment avec le développement de nouvelles technologies de communication et d’information. Cette transformation implique notamment des modifications de l’individu, de sa personnalité, de l’idée de groupe et de collectivité.

  • L’économie comportementale en question (II)

    L’économie comportementale en question (II)

    Cette semaine nous continuons à questionner cette prétendue nouvelle discipline quest léconomie comportementale. Et si, derrière cette revendication de nouveauté méthodologique, se cachaient les présupposés les plus anciens sur lhumain ? Et si, derrière cette rigueur méthodologique revendiquée, se cachaient des erreurs scientifiques banales ? Cest ce que nous allons découvrir avec Jean-Michel Servet, économiste, anthropologue et professeur honoraire à lInstitut des hautes études internationales et du développement.




    Pour aller plus loin, voir le livre de Jean-Michel Servet:


    http://www.eclm.fr/ouvrage-395.html



  • Auf der Suche nach den waschechten Rumänen

    Auf der Suche nach den waschechten Rumänen

    Biologie, Anthropologie und Medizin stellten sich in den Dienst dieses grandiosen Projekts und entwickelten Antworten, über die wir heute nur staunend den Kopf schütteln.



    Der rumänische Geschichtsforscher Marius Turda doziert in Gro‎ßbritannien an der Oxford Brooks University zum Thema Rassen und Völker und hat auch interessante Bücher zu diesem Thema veröffentlichte — er kennt den Hintergrund, vor dem die Rassen- und Völkerwissenschaft in Rumänien erscheint.



    Stichwort hier ist Gro‎ßrumänien — ein Staat, umgeben von Ländern, die territoriale Ansprüche an ihn erheben. Es waren schwierige Zeiten, überall ging es darum, etwas zu unternehmen, damit das Land irgendwie zusammenhält. Gro‎ßrumänien war entstanden, jetzt musste es mit Rumänen bevölkert werden. Es gab Gebiete und Städte, wo Rumänen in der Minderheit waren“, sagt Marius Turda und fügt hinzu, dass der damalige Zeitgeist nach einer Stärkung des rumänischen Elements verlangte. Rumänen sollten ermutigt werden, viele gesunde Kinder zu kriegen. Aber es ging eben auch darum, zu identifizieren, was eigentlich das Rumänische ausmacht — vor allem dort, wo es sprachlich und kulturell nicht eindeutig war, dass die Menschen Rumänen waren, so Turda.



    Die Wissenschaft entwickelte schnell Blut und Rassenmerkmale — und Ärzte, Biologen und Anthropologen brachten sich enthusiastisch ein. Die Anthropologie in ihrem Selbstverständnis der 1920er Jahre konnte aufgrund der Blutgruppe oder der körperlichen Rassenmerkmale Menschen unterschiedlichen erkennbaren Gruppen zuordnen“, erläutert der Historiker. Eine Sprache ist leicht zu lernen, die Leute konnten sich als Ungarn oder Rumänen ausgeben, wenn sie die Sprache beherrschten. An der Rasse war nichts mehr zu ändern. Besonders in den 1930er Jahren wurden Rassenmerkmale verstärkt eingesetzt, um nach dem Wesen des Rumänen zu suchen, meint Marius Turda. Wir hatten ihn sprachlich, kulturell oder religiös definiert, aber etwas gehörte einfach dazu — wie sah er eigentlich aus, dieser Rumäne? Was unterschied ihn vom Deutschen oder Griechen?“ Dann wurde es kompliziert, so der Forscher: denn Deutsche und Rumänen zu unterscheiden, war noch relativ leicht, aber bei Griechen und Bulgaren und Rumänen waren die Gemeinsamkeiten eben zu gro‎ß, die Unterschiede minimal.



    Aber auch die Forscher setzten sich Grenzen, wei‎ß Marius Turda: Sehr wenige von ihnen gingen so weit, unterschiedliche rumänische Rassengebiete innerhalb Gro‎ßrumäniens zu zeichnen. Allerdings wollten sie zeigen, dass es eine dakisch-römische und dann eine rumänische Kontinuität in Siebenbürgen gegeben hat, um die ungarischen Theorien zu widerlegen“, sagt der Geschichtsforscher Marius Turda. Demnach gehörten die Rumänen in Siebenbürgen zu dem überwiegenden Rassentypus in Mittel- und Westeuropa, während die Rumänen in der östlichen Moldau und in der südlichen Walachei eher den Balkanrassen zuzuordnen waren, die stark von den asiatischen Invasionen, aber auch vom griechischen Element geprägt waren. Siebenbürgen galt im damaligen Zeitgeist als reinstes rumänisches Gebiet — die dortigen Rumänen lebten hoch oben im Gebirge und waren ethnisch weniger vermischt.



    Es wurde viel zu den Motzen geforscht, nicht nur weil Avram Iancu, ein Symbol des Aufstands gegen die ungarische Ausbeutung, zu ihnen gehörte. Die Motzen hatten in relativer Isolation gelebt und es war möglich, nach der anthropologischen Theorie Gruppen zu erkennen, die lange Zeit getrennt gelebt hatten — der idealtypische Rumäne war also der aus dem Apuseni-Gebirge“, so der Geschichtswissenschaftler. Es gab dort auch eine sprachliche Einheit, nur die Religion war anders, weil viele Siebenbürger griechisch-katholisch oder reformiert waren. Trotzdem, meint der Historiker Marius Turda, wurde nie behauptet, dass Siebenbürger als Rasse den Moldauern oder den Munteniern überlegen waren. Der einzige Anthropologe, der diese These zu etablieren versuchte, scheiterte kläglich.

  • Bukarester Buchmesse Bookfest 2017: Politik und Anthropologie im Mittelpunkt

    Bukarester Buchmesse Bookfest 2017: Politik und Anthropologie im Mittelpunkt

    Zwei Jahre nach der Veröffentlichung des Romans Solenoid“ erschien im Verlag Humanitas ein neuer Band des europaweit berühmten Schriftstellers Mircea Cărtărescu: Landschaft nach Hysterie“ ist eine Sammlung journalistischer Texte, die der Autor in den letzten zehn Jahren geschrieben hatte. Der Roman setzt sich, genau wie ein Briefroman, aus journalistischen Texten zusammen, die aus dem politischen Zusammenhang ihrer Zeit gerissen wurden und heute eine allgemeine, staatsbürgerliche und ethische Bedeutung erhalten. Mircea Cărtărescu erläutert:



    Ich habe es immer schwer bereut, in den sozialpolitischen Journalismus eingestiegen zu sein. Ich habe es damals gemacht, um etwas zu verdienen, denn ich hatte gerade geheiratet und wollte meine Familie unterstützen. In diesen Beruf bin ich dennoch auch aus einem gewissen Komplex eingestiegen: Viele meiner Kollegen waren am Ende der neunziger Jahre schon in diesem Bereich tätig und hatten somit die Möglichkeit, ihre Meinungen frei zu äu‎ßern und Widerstand dem System und der Regierung gegenüber zu leisten, während ich ganz alleine in meinem Elfenbeinturm sa‎ß. Das hat man mir mehrmals offen vorgeworfen, dass ich gegenüber aktuellen Themen, die alle beschäftigten und beschäftigen mussten, kalt und unbeeindruckt blieb. Aus diesem Grund bin ich in diesen Beruf eingestiegen. Schritt für Schritt weckte das soziale und politische Leben des Landes meine Neugier, denn von Natur aus bin ich sehr neugierig und zeige ein gro‎ßes Interesse für zahlreiche Sachen, so zum Beispiel hat mich die vermisste Malaysia-Airlines-Maschine ein Jahr lang beschäftigt. Ich fühlte mich plötzlich vom Gefühl erfasst, unbedingt wissen zu wollen, was geschehen war, spürte das Bedürfnis, die Situation aufklären zu wollen. Dasselbe galt auch für meine Tätigkeit im politischen Journalismus, auf einmal spürte ich ein dringendes Bedürfnis, das ich vorher nie gekannt hatte, denn während des Kommunismus und gleich danach hatte ich eine 100% apolitische Haltung. Danach wollte ich hingegen wissen, was im politischen Leben des Landes passiert.“




    Ein echter Schriftsteller nimmt das Leiden der Menschen auf sich und versucht, es alchemistisch in Schönheit umzuwandeln. Es handelt sich nicht um nutzlose und vergängliche Schönheit, sondern um die Schönheit, die laut Dostoievski »die Welt retten wird«. Der Schriftsteller kann, wie jeder Intellektueller, eine wichtige politische, moralische und soziale Rolle im Leben seiner Gemeinde spielen, er kann und soll ein Fürsprecher des Guten und der Wahrheit sein, gegen die Dämonen kämpfen, die das menschliche Wesen heimsuchen. Als Künstler muss er daraus Schönheit erschaffen. Wenn ein Schriftsteller dabei scheitert, qualitativ hochwertige Werke zu schaffen, kann auch seine Zivilcourage seine Leser nicht mehr erreichen und ihnen nah am Herzen liegen“, schreibt Mircea Cărtărescu in seinem neuesten Band.




    Warum ist Rumänien anders?“ — das ist die Frage, die der Historiker Lucian Boia im Jahr 2013 aufwarf. Sein umstrittener Essay löste unter den rumänischen Intellektuellen heftige Debatten aus. Davon lie‎ß sich Vintilă Mihăilescu inspirieren. Im Band, der dieses Jahr im Verlag Polirom erschienen ist, gibt er dem Historiker eine Antwort, die über die Polemik hinausreicht.



    Oft bleiben Anthropologen, Soziologen, politische Kommentatoren, Historiker und Forscher vor der Besonderheit zurückhaltend, die das rumänische Volk auszeichnet. Im Band, der von Vintilă Mihăilescu herausgegeben wurde, beantworten sie aus Initiative des bekannten Anthropologen die Frage: Warum ist Rumänien anders?“ Vintilă Mihăilescu kommt zu Wort mit Einzelheiten:



    Dieser Band ist aus Unzufriedenheit entstanden. Ich irre mich nicht, wenn ich sage, dass dasselbe für alle Autoren gilt, die ihren Beitrag dazu gebracht haben. Es handelt sich um eine intellektuelle und bürgerliche Unzufriedenheit. Also eine Art ziviler Verantwortung, die jeder Intellektuelle gegenüber der Sichtweise haben soll, die eine Sonderstellung unseres Volkes in einer nihilistischen Überzeugung befürwortet: »Wir können sowieso nichts tun oder ändern, weil wir im Vergleich zu den anderen anders sind.« Also, wenn wir beispielsweise mit einem Taxifahrer ins Gespräch geraten, wird er immer sagen, egal worum es geht: »So sind halt die Rumänen.« Dieses Urteil ist mit der Zeit zum permanenten geistlichen Klima geworden und prägt sehr stark unsere politischen und kulturellen Überzeugungen und Handlungen. Das ist meiner Ansicht nach allgemeinschädigend. So ein Diskurs, der eine ma‎ßgebliche negative Besonderheit des rumänischen Volkes aggressiv betont, gewinnt heutzutage immer mehr an Bedeutung in der Öffentlichkeit. Ich finde es nicht in Ordnung, wenn Universitätsprofessoren diese urbane Legende befürworten.“




    Deutsch von Ana Nedelea

  • Tout ce qui brille, c’est quoi?

    Tout ce qui brille, c’est quoi?

    Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi l’or fascine tant, voire exerce un pouvoir hypnotique sur nombre d’êtres humains ? Certains arborent fièrement des objets brillants, dorés, dans leurs demeures pour signifier leur statut social ou pour émerveiller leurs visiteurs. Pour d’autres, la dorure, surtout quand elle sort d’une boîte de peinture bon marché, n’est qu’une expression du mauvais goût. « Tout ce qui brille » est le titre d’une exposition qui combine la recherche sociale à l’art contemporain, qui vient d’investir les locaux de l’Institut français de Timisoara. Dans une ville avec une architecture opulente, témoignant de son passé impérial austro-hongrois, mais aussi avec des quartiers de nouveaux manoirs imposants ou d’anciens immeubles rachetés et souvent modifiés par les clans roms, cette exposition vient interroger la communauté sur les nouveaux attraits et le devenir de Timisoara. Une évolution qui s’applique à d’autres villes roumaines aussi.



    Quels nouveaux « chez soi », quelle mutation des goûts, quel effacement des frontières entre sphère privée et sphère publique ? Mais aussi comment l’art contemporain gagne-t-il de nouveaux publics en se constituant en alternative aux études scientifiques ? « Tout ce qui brille n’est pas or », mais du savoir dans un décor poignant, questionné par l’artiste visuelle Pusha Petrov, auteur de « Tout ce qui brille », Anouk Lederlé, commissaire de cette exposition, et par Sorina Jecza, directrice de la Fondation et de la Galerie Triade de Timisoara


  • L’économie, la modernité et le néolibéralisme : autour de Karl Polanyi

    L’économie, la modernité et le néolibéralisme : autour de Karl Polanyi

    Jean-Michel Servet, anthropologue, économiste et professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève aborde les oppositions politiques datant de l’époque de Karl Polanyi et leur incroyable influence sur notre monde. C’est ainsi que nous découvrons les origines de notre modernité.



  • Repenser notre monde avec Karl Polanyi

    Repenser notre monde avec Karl Polanyi

    Le monde qui est le nôtre est souvent défini en des termes économiques : le marché est naturel, repose sur la loi de l’offre et de la demande, une activité se doit d’être rentable, sanctuarisée par le principe de concurrence libre et non-faussée, l’entreprise est le seul lieu de production et de travail et l’Etat ne doit pas avoir de dettes. Et si tout cela était faux ? Si nos sociétés fonctionnaient sur d’autres principes ? C’est ce que nous apprenons à la lecture Karl Polanyi. Ce grand penseur le démontre en mobilisant tant l’analyse de sociétés « primitives » que celle des périodes les plus noires du XXe siècle en Occident. Pour en parler nous accueillons l’économiste et anthropologue Jean-Michel Servet qui est professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.



  • Comment repenser le monde ?

    Comment repenser le monde ?

    Alors, comment repenser le monde dans lequel nous vivons? Et pour répondre à cette question nous avons choisi daborder une figure très importante des sciences sociales, à savoir Karl Polanyi. Cet historien, économiste et anthropologue a donné à lhumanité une grille de lecture des plus précieuses pour comprendre le fonctionnement de notre monde. Pour en parler nous recevons Jean-Michel Servet qui est économiste, anthropologue et professeur à lInstitut de hautes études internationales et du développement de Genève.