Tag: anticommuniste

  • Toma Arnăuțoiu

    Toma Arnăuțoiu

    Après l’occupation de la Roumanie par l’Armée rouge et l’instauration du régime communiste, Toma Arnăuțoiu formera et animera lun des groupes de partisans anticommunistes les plus connus, établi sur le versant sud du massif de Făgăraș, dans la région de Muscel, au centre de la Roumanie. Les linguistes considèrent cette zone comme le berceau de la langue roumaine littéraire. Peuplée de paysans libres et fiers, maîtres de leurs terres, durs au travail et jaloux de leurs avoirs, les muscéliens ont toujours bénéficié dune autonomie administrative considérable et, bien que Valaques, ils avaient noué des liens étroits avec la principauté de Transylvanie. Le chef-lieu de la région, la ville de Câmpulung, est fier de son histoire multiculturelle riche et ancienne.



    Le lieutenant Toma Arnăuțoiu faisait partie de ce que l’on peut appeler lélite intellectuelle de sa commune natale, Nucșoara. Troisième enfant du maître d’école, comptant parmi ses frères Ion l’aîné, officier de cavalerie, qui mourra au combat, en 1943, sur le front de Crimée. La voix d’Elena Florea Ioan, sœur cadette de Toma Arnăuțoiu, interviewée en 2000 par le Centre dhistoire orale de la Radiodiffusion roumaine, raconte l’atmosphère qui régnait dans la famille et dans le village du futur héros de la lutte anticommuniste roumaine. Elena Arnăuțoiu :



    « Je voue une gratitude toute particulière à ma mère, qui nous avait très bien éduqués, car c’est d’elle que j’avais tout appris. Elle nous avait appris à nous, les enfants, comment affronter la vie sans peur, comment la prendre à bras le corps. De mon père, je me rappelle la douceur et la gentillesse. J’avais toujours peur de lui faire de la peine. Je respectais et écoutais mes parents. Aussi, je n’ai pas poursuivi les études, mon père ne ma pas laissée continuer, c’était pour que mes frères puissent aller à luniversité, plus loin. Puis aussi, lorsque je me suis mariée, il est vrai que ce sont mes parents qui avaient choisi mon futur mari, mais je ne peux pas dire qu’ils aient eu tort. Ils mont toujours guidé sur la bonne voie, ils mavaient appris à être honnête, travailleuse, respectueuse, à évoluer en société de sorte à ne pas avoir honte de moi. »



    Blessé au combat, Toma Arnăuțoiu avait été ensuite reçu dans les rangs du bataillon de garde royale, unité militaire délite. Après le 23 août 1944, l’armistice devant l’URSS et l’occupation de la Roumanie par l’Armée rouge ouvrirent une autre page de lhistoire de la Roumanie, bien plus amère celle-là. Une page qui prendra une tournure résolument dangereuse dès le 6 mars 1945, avec linstallation du premier gouvernement procommuniste roumain. Renvoyé de larmée en 1947, Toma Arnăuţoiu part l’année suivante à Bucarest, où il s’inscrit à lAcadémie commerciale. C’est là qu’il rencontrera le colonel Arsenescu et, avec une trentaine d’autres camarades, il va élaborer le plan visant à organiser un groupe de partisans qui harcèle et combatte les forces du gouvernement communiste dans les montagnes. Ce n’est qu’en 1949 que le plan sera mis en œuvre. Toma Arnăuțoiu sera également rejoint par son jeune frère, Petre. Elena Florea Ioan parle de la solidarité des villageois légués à soutenir et à aider le groupe de partisans dans son entreprise :



    « On leur envoyait de la nourriture là-bas, dans les montagnes, tout ce dont ils avaient besoin, mais la Securitate, la police politique du régime communiste, avait commencé à cerner la commune pour empêcher les villageois de fournir des vivres aux partisans. Ils ont tapé dans le mille, les partisans ont commencé à manquer de victuailles et à souffrir de faim. Alors, une nuit, ils sont descendus au village, chez nous, et quelquun autour deux, mais une indic, Ileana, je ne me souviens plus de son nom de famille, avait alerté les agents de la Securitate. Elle travaillait dans une laiterie. Et puis, ils se sont retrouvés cernés par tout un régiment. Il y a eu un affrontement, et ils ont réussi à s’échapper dans les montagnes. Un sous-officier de la Securitate avait laissé sa peau dans la confrontation. »



    Après la retraite des frères Arnăuțoiu dans les montagnes, la Securitate a arrêté toute leur famille, leurs parents, leur sœur, son mari, la femme de Petre. Des enquêtes terribles, certaines déroulées dans le pénitentiaire de Pitesti, et dont Elena Florea Ioan se souvient avec effroi :



    « La deuxième fois, jai été condamné à 5 ans de prison, sanction administrative pour non-dénonciation d’un « ennemi du peuple », comme ils appelaient alors les partisans. Le juge prétendait que javais entendu dire que mes frères se trouvaient dans les montagnes, et que je navais rien fait pour aider les troupes de la Securitate à les attraper. J’étais sans cesse sous enquête, ils m’appelaient, m’ordonnaient de les chercher, d’aller dans les montagnes pour voir ce qu’il en était, et revenir renseigner la police politique. A l’enquête, ils voyaient bien que je ne savais rien, que je n’avais pas aidé mes frères, que j’ignorais tout. Une nuit, c’était à la prison de Pitesti, un colonel de Bucarest était venu me soumettre à l’interrogatoire. J’avais été appelé vers une ou deux heures du matin. Il m’a brusqué, me reprochant ne les avoir pas aidés, alors qu’une centaine d’autres villageois l’avaient fait. C’était terrible. »



    En 1958, après 9 années de fuites, de combats et de résistance acharnée, le groupe de partisans de Muscel avait été finalement capturé par les troupes du régime communiste. Ils sont finalement tombés dans un guet-apens tendu par un agent double, ami de Toma, qui leur avait fait miroiter la promesse des passeports, pour quitter le pays. Ils ont été cernés dans la maison d’un berger. Avec Arnăuțoiu, allaient tomber sa femme, Maria Plop, et la petite fille qu’ils avaient eue dans les montagnes, et qui avait deux ans à l’époque. Elena Florea Ioan s’en souvient :



    « Cet ami de Toma avait apporté de l’eau-de-vie. Il y avait mis des somnifères. Il avait leurs passeports avec lui. Ils ont trinqué. Toma, lui, se méfiait, il ne voulait pas boire, mais Petrică avait bu. Et alors quils papotaient et qu’ils montaient des plans pour quitter le pays, les agents avaient cerné la maison, ont fait irruption et ont attrapé Toma. Il sétait battu, et ils étaient au courant quil avait du poison cousu dans le revers de sa veste, car il ne voulait à aucun prix se laisser capturer vivant. Et donc ils se sont jetés sur lui, pour l’empêcher de se suicider. Ils se sont donc battus. Petrica est néanmoins arrivé à s’enfuir, pendant que Toma se battait avec eux. Mais des gens ont vu Petrica, qui a été poursuivi. Ils l’ont finalement rattrapé à l’aide d’un chien pisteur, juste au moment où il tentait de se pendre. »



    Arrêtés le 20 mai 1958, les membres du groupe de partisans de Muscel seront enquêtés pendant plus dun an. Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1959, Toma Arnăuțoiu, son frère Petre, et 14 autres personnes, qui les avaient épaulés pendant neuf ans, ont été fusillés.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • 20.12.2020

    20.12.2020

    Révolution
    1989
    – Les cérémonies à la mémoire des héros de la
    révolution anticommuniste de décembre 1989 se poursuivent en Roumanie, dans un
    format restreint cette année en raison de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui
    à Timişoara
    (ouest), les sirènes de la ville ont retenti pendant trois minutes pour marquer
    la Journée de la victoire. Il y a tout juste 31 ans, le 20 décembre 1989, Timişoara a été proclamée la première
    ville libérée du communisme en Roumanie. La révolte contre le régime communiste
    avait éclatée à Timişoara le 16 décembre 1989. Un jour plus tard, le 17 décembre, le
    dictateur Nicolae Ceauşescu ordonnait que des balles réelles soient utilisées
    contre les gens qui contestaient le régime dans les rues de la ville. Près d’une
    centaine de personnes sont mortes et environ 350 autres ont été alors blessées.
    Le 19 décembre 1989, afin d’effacer les traces du massacre, les autorités
    communistes mettaient en place l’opération dite « La Rose » pendant laquelle
    les cadavres des personnes assassinées avaient été sortis de la morgue de Timişoara et transportés
    à Bucarest pour être incinérés. La contestation s’est étendue, le 21 décembre,
    à Bucarest et à d’autres villes de Roumanie pour culminer, le 22 décembre, avec
    la fuite en hélicoptère du dictateur Ceauşescu du Comité central du Parti
    communiste, pris d’assaut par des centaines de milliers de protestataires. En
    Roumanie, Timişoara est célébrée comme le lieu de départ de la révolution
    anticommuniste de 1989, une des plus sanglantes de l’Europe du Sud-Est.




    Politique – Les deux chambres du Parlement nouvellement élu de la Roumanie se réuniront
    demain en sessions séparées d’ouverture de la législature 2020-2024. Les 466
    députés et sénateurs roumains accompliront les formalités leur permettant
    d’assumer leurs mandats et de constituer le Parlement. Parallèlement, les
    représentants de la future coalition majoritaire de centre droit continuent leurs
    négociations pour arriver à un programme commun de gouvernance. Le Parti
    national libéral (PNL), l’Union sauvez la Roumanie-PLUS (USR-PLUS) et l’Union
    démocrate magyare de Roumanie (UDMR) ont annoncé qu’ils arriveront au bout de leurs
    discussions au plus tard ce dimanche. Hier, les trois partis se sont mis d’accord
    pour proposer Florin Cîţu, l’actuel ministre libéral des Finances, comme premier
    ministre, d’attribuer aux libéraux la présidence de la Chambre des députés et à
    l’Alliance USR-PLUS celle du Sénat. Dans le futur cabinet, neuf ministères
    reviennent au PNL, six à l’USR-PLUS et trois
    à l’UDMR. Ces deux derniers partis se verront également attribuer deux postes
    de vice-premier ministre. De l’autre côté de la barricade, les
    sociaux-démocrates, qui ont remporté le plus grand nombre de suffrages au
    scrutin législatif du 6 décembre, insistent sur le fait que, dans le contexte
    de la pandémie, la solution correcte serait de former un gouvernement d’union
    nationale. A sa tête serait nommé le médecin Alexandru Rafila, qui a accédé au
    nouveau Parlement sur les listes du PSD. Le leader social-démocrate, Marcel
    Ciolacu, a déclaré que son parti ne voterait jamais en faveur du gouvernement
    de centre droit qui est en train d’être décidé. Un tel exécutif, soutien Marcel
    Ciolacu, ne ferait que maintenir la Roumanie dans un état de crise.




    Coronavirus – Les autorités roumaines font les derniers préparatifs avant l’arrivée
    dans le pays des premières doses vaccins anti-Covid. L’Institut national de
    recherche et de développement médical et militaire Cantacuzino de Bucarest
    devrait devenir le centre national de stockage du vaccin. Les espaces destinés
    à cela sont déjà aménagés et équipés de congélateurs à ultra basse température.
    Environ 1,5 millions de doses pourront être conservées sur place, alors que les
    six centre régionaux de stockage pourront emmagasiner jusqu’à 200.000 doses.
    Les premières doses de vaccin anti-Covid devrait arriver en Roumanie le 26
    décembre. En nombre de 10.000, elles sont destinées à la vaccination du
    personnel médical de dix hôpitaux de maladies infectieuses du pays.






    3.350 nouvelles infections au virus Sars-CoV-2
    ont été rapportées dimanche en Roumanie, sur un total de 12.200 tests pratiqués
    au niveau national. 98 malades sont décédés des suites de la maladie et 1.267
    personnes sont actuellement hospitalisées dans les unités de soins intensifs. Pour
    ce qui est du bilan total depuis le début de la pandémie, le pays a recensé
    près de 14.400 décès et plus de 591.000 personnes contaminées au nouveau
    coronavirus, dont près de 499.000 ont guéri.

    Auto – Plus de 7.300 voitures écologiques neuves ont été vendues en
    Roumanie depuis le début de l’année, soit une croissance de plus de 20% par
    rapport à la même période de l’année précédente, annonce l’Association des
    producteurs et des importateurs de voitures. Les voitures hybrides occupent
    plus de 60% de ce marché en Roumanie, avec 4.438 voitures neuves vendues entre
    janvier et novembre 2020. Mais c’est du côté des voitures 100% électriques et
    plug-in que les ventes ont enregistré un vrai bond. Avec 2.111 unités vendues,
    le marché de voitures 100% électriques connait une hausse de près de 60% par
    rapport à 2019, alors que les voitures plug-in, vendues à 796 unités depuis le
    début de l’année, enregistrent une hausse de près de 130% rapporté à l’année
    précédente. Pour ce qui est des marques, Toyota est le leader incontestable du
    marché hybride en Roumanie – 3.806 unités vendues depuis janvier 2020, suivi,
    loin derrière, par Lexus avec 172 unités vendues et Hyundai, 159 unités. En
    regardant du côté des voitures 100% électriques, Renault est en tête du
    classement, avec 562 unités vendues, suivie par Volkswagen et Skoda, avec 375, et
    respectivement 346 unités. Le marché de voitures électriques et hybrides neuves
    avoisine les 6,7% du marché auto global en Roumanie, alors qu’en 2019 il était
    à 4,1% seulement.




    Gymnastique – L’équipe de Roumanie de gymnastique artistique féminine espère décrocher
    d’autres médailles aujourd’hui lors des finales par appareil des Championnats d’Europe
    qui se déroulent à Mersin, en Turquie. Larisa Iordache est en finale dans les
    compétitions de saut de cheval, de barres asymétriques, de poutre et de sol. Ioana
    Stănciulescu s’est, elle, qualifiée pour la finale de saut de cheval. Silviana
    Sfiringu se battra pour une médaille à la poutre et Irina Antonia Duţă pour une
    au sol. Hier, l’équipe roumaine a remporté la médaille d’argent par équipes. La
    médaille d’or a été remportée par la sélection ukrainienne, tandis que le
    bronze est revenu à la Hongrie.






    Météo – Le ciel reste plutôt couvert en Roumanie, avec des températures qui
    approchent les moyennes saisonnières. Des pluies éparses et de la bruine feront
    leur apparition dans les régions à l’extérieur de l’arc des Carpates. Le vent sera
    faible à modéré, avec quelques intensifications dans le sud-ouest du pays. Les
    températures maximales vont de 0 à 7 degrés, avec 4° à midi à Bucarest.

  • La Force de la fragilité

    La Force de la fragilité

    Une année sest écoulée depuis que Doina Cornea, symbole de la résistance anticommuniste, nous a quittés. Afin de commémorer lexistence remarquable de cette grande résistante, la maison dédition Humanitas a lancé le livre intitulé « La Force de la fragilité », un projet éditorial qui se propose de garder vive la mémoire de Doina Cornea dans la conscience de la société. Pour mieux comprendre le contexte de la parution de ce livre, le philosophe Gabriel Liiceanu explique :



    « A vrai dire, et cest ce qui distingue Humanitas, cette maison d’édition est capable de publier des livres sans aucun conditionnement de rentabilité, car ce qui nous intéresse le plus cest le devoir de remettre en lumière les grands gestes définitoires de notre société, et le geste de Doina Cornea trouve ici sa place dhonneur. Et ce nest pas par hasard, car jai inclus cette idée dans la préface quil mest arrivé de rédiger à loccasion de cette parution. 28 années après la première publication des œuvres de Doina Cornea, republiées dans une nouvelle formule éditoriale en 2006, Humanitas reprend ces écrits et propose maintenant une édition commémorative. »



    Née à Brasov, le 30 mai 1929, dans une famille de paysans profondément chrétienne, Doina Cornea a travaillé en tant que chef de travaux, et maître de conférences au département de langue française de la Faculté de Philologie de lUniversité Babes-Bolyai, à Cluj. Dans les années 80, Doina Cornea avait diffusé des textes et des manifestes contre le régime communiste grâce à Radio Free Europe, la station qui avait soutenu la résistance anticommuniste menée de lautre côté du Rideau de Fer. En 1983, elle a été limogée et soumise, à des enquêtes et à des interrogatoires, subissant des menaces et des agressions physiques de la part des autorités communistes de lépoque. Aux yeux de beaucoup, Doina Cornea fait figure d’héroïne anticommuniste par excellence. Gabriel Liiceanu:



    « Il sagit de la manière dont nous nous référons à la figure du héros avant les années 1990. Javais souvent réfléchi à cette histoire, parce que je nai jamais su et je nai jamais été tenté de commettre des gestes extrêmes qui puissent me transformer en héros. Plus précisément, je nai pas su, ou je nai pas pu, ou je nétais pas capable d’avoir la maturité d’esprit et la vision des gestes extrêmes osés par Doina Cornea, et qui ont le mérite dêtre remémorés. Les gestes extrêmes signifient la capacité dassoir son existence sur des valeurs que lon défend même au prix de sa vie. Doina Cornea compte parmi les peu nombreux qui ont fait cela. »



    Ainsi, comme laffirmait Doina Cornea elle-même, son engagement politique s’est-il révélé en 1965, lors d’un voyage à Strasbourg. Pendant une visite chez des amis, elle les entend critiquer le régime de Charles De Gaulle, dans un café, cest-à-dire dans un espace public, un geste banal en France, mais inconcevable dans son pays. Cette prise de conscience par rapport aux contraintes subies dans la Roumanie communiste, tout comme limpossibilité de s’exprimer librement lui avait insufflé le devoir dagir. Gabriel Liiceanu précise:



    « Doina Cornea na pas réalisé son parcours public et politique dans lidée de révolutionner la Roumanie ou dans lespoir de mettre en place un mouvement de solidarité. Elle a fait cela à cause de sa personnalité qui lavait poussé à me dire à un moment donné: Il ma fallu dix ans pour me façonner un moi-même qui mait permis dagir comme je l’ai fait. Quest-ce que cela signifie? Cela veut dire quà un moment donné, en faisant un bilan de notre vie, nous n’acceptons plus lidée que le simple fait de vivre est la chose la plus importante; au contraire, le plus important c’est de vivre dans des conditions qui ne bafouent pas notre dignité et qui nous laissent exprimer notre liberté. Ce n’est que par une telle prise de conscience que l’on arrive à agir comme Doina Cornea. »



    Doina Cornea avait surtout dénoncé le mensonge et limposture du régime communiste: « Vivre dans la vérité, cest lunique option pour rester alertes, créatifs, libres et ancrés dans ce monde, dans ses buts supérieurs. Uniquement en assumant individuellement ces valeurs spirituelles – perdues ou oubliés sur le chemin – nous réussiront à retrouver en tant que peuple la capacité de résister face aux défis de lhistoire, comme nous l’avons déjà fait dans le passé. »


    (Trad. : Mădălina Spulber)

  • 04.05.2018 (mise à jour)

    04.05.2018 (mise à jour)

    RAF – Des avions de chasse Eurofighter Typhoon des Forces aériennes britanniques déployées sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu dans le sud-est de la Roumanie ont intercepté ce vendredi un avion militaire russe de reconnaissance Iliouchine Il-20 en Mer Noire, près de l’espace aérien de l’OTAN, a annoncé ce vendredi la Royal Air Force sur son compte Tweeter, annonce citée par Hotnews et Mediafax. Selon cette source, quatre avions Typhoon et 160 militaires britanniques ont officiellement démarré la semaine dernière une mission de quatre mois sur la base aérienne du compté de Constanta. Les britanniques déroulent des entrainements en commun avec des pilotes roumains d’avions Mig 21 Lancer et remplissent des missions de police aérienne. C’est pour la deuxième fois en une année que les Forces aériennes britanniques se rendent en Roumanie dans le cadre d’une mission de l’OTAN de police aérienne renforcée dans la zone de la Mer Noire.

    Doina Cornea – Madame le professeur, Doina Cornea, qui est morte jeudi soir, à 89 ans, a représenté le symbole du courage et de la résistance roumaine à l’époque communiste, a affirmé le président roumain Klaus Iohannis. Il a transmis un message de condoléances à la famille et à tous ceux qui ont connu et apprécié cette figure emblématique de la lutte anti-communiste de Roumanie. De nombreuses personnalités politiques civiques et culturelles de Roumanie ont déploré à leur tour la disparition de Doina Cornea, connue pour avoir critiqué en 1982 le régime communiste de Nicolae Ceausescu sur les ondes de Radio Free Europe. Licenciée par la suite de son travail à l’université de Cluj, battue par les agents de la police politique et assignée à domicile, Doina Cornea a été l’une des figures centrales de la révolution de 1989, figurant parmi les premières personnalités à protester contre les abus du premier parti post communiste de gauche. Ses mérites lui ont valu la reconnaissance du pape Jean Paul II et de l’ancien souverain de Roumanie, Michel I.

    Cour Constitutionnelle – C’est ce 30 mai que la Cour Constitutionnelle de Roumanie analysera la saisine du président roumain Klaus Iohannis au sujet de la modification de la Loi relative à l’organisation judiciaire, la première des trois lois de la justice adoptées par le Parlement que le chef de l’Etat a décidé de renvoyer à la Cour. Les deux autres lois de ce paquet législatif récemment adopté visent le statut des magistrats et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature. Selon le président, les lois ne sont pas entièrement adéquates au cadre constitutionnel interne et aux normes européennes en la matière. Le président roumain a également saisi la Commission de Venise au sujet des lois de la Justice.

    Partenariat – Lors d’une entrevue aujourd’hui, avec le
    PDG de la Radiodiffusion roumaine, M. Georgica Severin, l’ambassadrice de la
    France en Roumanie, Son Excellence, Mme Michèle Ramis s’est montrée intéressée
    par une collaboration renforcée avec la chaîne publique de radio à travers la
    mise en place d’un nouvel accord entre Radio Roumanie et Radio France.
    L’occasion pour M. Severin de confirmer son soutien aux projets francophones,
    notamment grâces aux chaînes de radio RRI et Radio Roumanie Culture. Déroulée
    au siège de l’Ambassade de France en Roumanie et en présence du directeur de
    l’Institut français de Bucarest, Christophe Gigaudaut, l’entrevue a porté
    également sur la Saison France- Roumanie 2019, un programme comportant plus de
    300 activités artistiques, culturelles, scientifiques et éducationnelles
    organisées par des institutions partenaires des deux pays. L’occasion pour Mme
    l’ambassadrice Michèle Ramis de faire part de sa disponibilité de participer à
    des émissions radiophoniques sur Radio Roumanie.

    Diplomatie – En visite officielle ces jeudi et vendredi au Maroc, le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, a eu des réunions au sommet lors desquelles il a mis en évidence l’importance que la Roumanie prête à la diversification de ses rapports avec le continent africain, notamment avec le Maghreb sur les plans économique, politique et sectoriel. L’occasion pour Teodor Melescanu de souligner les excellents rapports roumano- marocains fondés sur une amitié de plus d’un demi siècle. Le chef de la diplomatie roumaine a remarqué aussi l’évolution ascendante des échanges commerciaux bilatéraux ces dernières années, le Maroc étant le premier partenaire commercial de la Roumanie en Afrique et au Moyen Orient.

    Sofia – A Ruse, en Bulgarie voisine, le président roumain, Klaus Iohannis, a participé aujourd’hui à la réunion informelle tripartite des chefs d’Etat bulgare, autrichien et roumain. Les trois pays se succèdent à la tête de l’UE dans le courant de cette année et pendant le premier semestre de l’année prochaine. Les pourparlers ont porté sur l’agenda européen afin de faciliter la coopération durant les trois mandats successifs. La Roumanie détiendra la présidence du Conseil de l’UE durant le premier semestre de l’année 2019. Aux côtés de ses homologues bulgare, Rumen Radev et autrichien, Alexander Van der Bellen, Klaus Iohannis participera aussi à une conférence sur « le Développement durable dans la région du Danube et l’interconnexion interrégionale ». Selon Klaus Iohannis, l’UE devrait devenir plus forte et réduire constamment les décalages concernant le développement économique entre différentes régions et différents Etats membres. L’histoire de la construction européenne nous a montré à plusieurs reprises que notre force réside dans l’unité, la solidarité, la cohésion et dans une vision de l’avenir ambitieuse et novatrice. C’est sur ces principes et valeurs que repose le projet européen. La Roumanie croit qu’elles devraient rester à la base de son développement au bénéfice commun, a également ajouté le chef de l’Etat, soulignant que l’UE demeure un projet essentiel pour la Roumanie.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Mihaela Buzarnescu (37e au classement WTA) s’est qualifiée dans la finale du tournoi WTA de Prague après la victoire contre Camila Giorgi d’Italie. La Roumaine rencontrera en finale samedi, la Tchèque Petra Kvitova 10e mondiale, deuxième favorite du tournoi celle qui a vaincu dans la demi-finale la chinoise Shuai Zhang. Buzarnescu jouera sa deuxième finale WTA de sa carrière, après celle à Hobart en Australie, en début d’année.

    Visite – En visite dans le sud de l’Italie, la ministre chargée de la Relation avec les Roumains de la diaspora, Natalia Intotero a participé vendredi à l’inauguration officielle du premier des trois kiosque de presse du Consulat général de Roumanie à Bari. Selon la responsable roumaine, les kiosques mettent à la disposition des ressortissants roumains des informations consulaires et à la législation dans le domaine du travail. La ministre roumaine a rencontré vendredi les représentants de la Fédération des ouvriers de l’agriculture et de l’industrie. Jeudi, Natalia Intotero a eu des entrevues avec des représentants des autorités locales, du milieu associatif et des organisations syndicales, mais aussi avec des membres des cultes orthodoxes. Notons que, selon l’Institut National de la Statistique, la communauté roumaine d’Italie est forte de 1 million 100 mille membres. Sur les 5 millions de ressortissants étranger résidant légalement en Italie, les Roumains comptent pour 23% du total, formant la communauté étrangère la plus large.

    Météo – Temps particulièrement beau en Roumanie avec des températures
    plutôt élevées pour cette période de l’année. Samedi, une certaine instabilité
    s’installera en Roumanie. Des pluies à verse et des orages sont possibles sur les
    régions de montagne et sur le nord, l’ouest et le nord-ouest. Les températures
    baisseront jusqu’à 4 degrés dans la nuit pour frôler les 30 degrés à midi.