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  • Les chants de Noël dans la tradition roumaine

    Les chants de Noël dans la tradition roumaine

    Chaque année, dans les villages de Roumanie et de République de Moldova, quelques jours avant la fête de la Nativité du Jésus Christ (le 25 décembre dans la plupart des pays de culture chrétienne, mais le 6 janvier en Arménie et le 7 janvier en Russie, Serbie, Géorgie et sur le Mont Athos), des groupes de jeunes se rassemblent. Ils se sont déjà préparés pour un rituel qui remonte à la nuit du temps. Parfois, des enfants les accompagnent aussi, portant une étoile en papier. Le groupe se rend de maison à maison pour chanter des chansons traditionnelles. Après avoir chanté, les hôtes offrent à chacun de la nourriture ou de l’argent. En roumain, cette coutume s’appelle « colindat » et les chants « colinde ». Mais que chante-t-on à cette période des fêtes ? En plus de « réveiller » les hôtes pour les annoncer la bonne nouvelle de la Nativité du Christ, les chanteurs font de vœux de bon augure : que les hôtes aient une nouvelle année pleine de riches récoltes, ou que leurs jeunes filles se marient l’année à venir. Mais comment cette tradition est-elle née et comment est-elle arrivée sur le territoire de la Roumanie actuelle et de la République de Moldova ? Aujourd’hui nous vous invitons à découvrir l’histoire des chants de Noël. Dans les minutes suivantes, nous vous proposons de suivre leurs racines préchrétiennes, leur développement dans l’Antiquité tardive et au Moyen-Âge, dans l’espace du christianisme occidental ou de Byzance, ainsi que leurs premières attestations en Roumanie et République de Moldova.

     

    Des racines depuis l’Antiquité

     

    Le nom des chants de Noël, « colinde » en roumain, est d’origine latine et provient du mot latin « calendae », lui-même dérivé du verbe « calare », qui veut dire « annoncer, donner des nouvelles ».

     

    L’histoire des chants de Noël plonge ses racines dans l’Empire romain, dans sa période préchrétienne. Les Romains appelaient « calendae » les premiers jours de chaque mois. A cette occasion, ils organisaient des festivités en l’honneur de certains dieux, allant de maison en maison et chantant une sorte de chants rituels à caractère sacré. Cette coutume était également pratiquée au début ou à la fin de l’année agricole, et même en automne, pendant la période des récoltes. En particulier, les festivités des « calendae » de janvier étaient très connues et dédiées à l’ancien dieu latin, Ianus Geminus, celui aux deux visages.

     

    Il faut préciser que la célébration de la Nativité n’avait pas toujours lieu le 25 décembre. En fait, jusqu’au milieu du quatrième siècle, les chrétiens fêtaient la Nativité le même jour que la Théophanie, c’est-à-dire le 6 janvier. Ce n’est qu’au milieu du IVe siècle que l’Eglise a établi la date du 25 décembre comme jour de célébration de la fête de la Nativité, afin d’effacer le souvenir d’une grande fête païenne dédiée au culte solaire. L’histoire racontée par les Evangile est chantée dans les chants de Noël. L’ange Gabriel a annoncé à Marie qu’elle donnerait naissance à un garçon et qu’elle l’appellerait Jésus, car il serait le fils de Dieu et régnerait sur Israël pour toujours.

     

    C’est ainsi que les vieux chants païens ont été christianisés, leurs textes étant liés à l’histoire biblique, notamment à l’incarnation et à la naissance de Jésus Christ, adoré comme Fils de Dieu incarné et Sauveur du monde. Le chemin des « calendae » aux chants de Noël a donc été parcouru en plusieurs siècles.

     

    Des « calendae » aux cha nts de Noël

     

    Signifiant « Jésus, brille sur tous » en latin, « Jesus refulsit omnium » est l’un des chants de Noël les plus anciens. Il a été attribué à saint Hilaire de Poitiers (ca. 315-368). L’hymne décrit les mages porteurs de cadeaux arrivant de l’est pour trouver le nouveau-né Jésus. Un autre chant également provenant du quatrième siècle est « Du cœur du Père engendré », en latin « Corde natus ex parentis », du poète romain Aurelius Prudentius (348-405/413).

    Des sources datant du 9e et 10e siècles font référence aux chants de Noël dans des monastères d’Europe du Nord. Bernard de Clairvaux (ca. 1090-1153) a composé une séquence de strophes rimées. Toujours au 12e siècle, le moine parisien Adam de Saint-Victor a utilisé la musique des chansons populaires, introduisant quelques séquences pour des chants de Noël.

     

    « Orientis Partibus », également connu sous le nom de « La fête de l’âne », est un chant français de la fin du 12e siècle. Il est attesté dans le manuscrit Edgerton 2615, qui a été produit à Beauvais, en France, vers le deuxième quart du 13e siècle, très probablement entre c. 1227 et c. 1234. Ce chant a été écrit pour être joué dans le cadre de la « Fête de l’âne », qui avait lieu chaque année le 14 janvier pour célébrer la fuite de Joseph, Marie et de leur enfant Jésus en Egypte. Un détail intéressant est sa composition en deux langues différentes. Les strophes du chant sont en latin, mais le refrain est en français.

     

    Des sources écrites vers le 13e siècle font référence aux chants de Noël sur les territoires d’Italie, d’Allemagne ou bien de la France d’aujourd’hui. Ils peuvent être apparus sous l’influence de François d’Assise (1181-1226), qui les a également introduits dans les services religieux. Ils ont également été utilisés dans des pièces de théâtre. En Angleterre, au 15e siècle, 25 chants de Noël étaient publiés pour Noël et chantés de maison à maison, une coutume préservée jusqu’à aujourd’hui.

     

    Dans le monde byzantin, les sources les plus anciennes et accessibles avec des références aux chants de Noël datent du 11e siècle. Le chant « Le Dieu éternel est descendu », « Άναρχος Θεός καταβέβηκε », est le chant de Noël byzantin le plus ancien dont les vers comme la musique sont connus. Il est associé à la ville de Kotyora sur la mer Noire (aujourd’hui Ordu, en Turquie). Presque tous les chants de Noël sont écrits en utilisant le vers commun appelé « dekapentasyllabos » (soit un iamb de 15 syllabes avec une césure après la 8ème syllabe), ce qui signifie que leur formulation et leurs airs sont facilement interchangeables. Cela a donné naissance à un grand nombre de variantes locales dans les régions de la Grèce d’aujourd’hui, mais aussi des pays des Balkans actuels, dont certaines parties se chevauchent ou se ressemblent souvent dans les vers, la mélodie ou les deux. Néanmoins, leur diversité musicale reste très large : par exemple, les chants de Noël de la région d’Epire sont strictement pentatoniques, à la manière des polyphonies pratiquées dans les Balkans, et accompagnés de clarinettes et de violons. De l’autre côté, sur l’île de Corfou, par exemple, le style est une polyphonie harmonique tempérée, accompagnée de mandolines et de guitares. D’une manière générale, le style musical de chaque chant suit de près la tradition musicale séculaire de chaque région.

     

    Les chants de Noël sur le territoire actuel de la Roumanie

     

    Sur le territoire de la Roumanie, il n’y a pas de données exactes connues pour attester de l’âge des chants de Noël. Les références les plus anciennes remontent au 17e siècle. Un document datant de 1647 fait mention du pasteur Andreas Mathesius, provenant du village de Cergăul Mic, dans le département d’Alba d’aujourd’hui, en Transylvanie, qui se plaint d’une coutume courante parmi les Roumains orthodoxes : il s’agissait d’aller chanter de maison en maison la nuit de Noël. Un autre témoignage sur les chants de Noël de Munténie apparaît au même siècle : dans ses notes de voyage, l’archidiacre Paul d’Alep précise que la coutume des chants de Noël était pratiquée aussi bien la veille de Noël que le jour de Noël, lors des foires en Munténie. Des chanteurs, accompagnés de violoneux, annonçaient la naissance de Jésus. En ce qui concerne la région de la Moldavie, le souverain moldave Dimitrie Cantemir (1673-1723), dans son œuvre Descriptio Moldaviae (en latin « La description de la Moldavie »), fait référence à la tradition des chants de Noël. Dans un autre ouvrage, appelé La Chronique de la vieillesse romano-moldo-valaque, le même auteur émet une hypothèse intéressante sur l’origine du refrain « Leru-i Ler », présent dans beaucoup de chants même aujourd’hui, le reliant au nom de l’empereur romain Aurélien (215-275). Alors, depuis le 17e siècle, dans les trois principautés roumaines, les sources attestent que les chants de Noël étaient une tradition déjà bien enracinée.

     

    Un premier recueil de chants de Noël a été réalisé au 17e siècle, à la fin d’un livre appelé « Catavasier » (soit un livre de culte du rite byzantin utilisé dans l’Eglise orthodoxe, qui contient les hymnes de la Résurrection et d’autres chants des vêpres des samedi soir et des matines du dimanche, en suivant les 8 voix utilisés dans le chant byzantin) imprimé à Râmnic, en 1747. Les chants de Noël insérés étaient précédés d’une brève note explicative : « Là, à la fin du livre, on met aussi les vers que les enfants chantent lorsqu’ils marchent avec l’étoile, le soir de la Nativité du Christ. Et, cher lecteur, sache que ce que tu liras et tu compteras concernant la poétique nous avons imprimé comme nous les avons trouvés, comme les gens les chantaient ».

     

    A part l’annonce de la Nativité du Seigneur, les chants de Noël ont aussi le rôle de formuler des vœux de santé, d’abondance et de paix pour la nouvelle année.

     

    Présents dans toute la tradition chrétienne, les chants de Noël illustrent certains aspects de la vie du Jésus Christ sur terre. Certains parlent de la joie de Sa Nativité, tandis que d’autres rappellent aussi des événements tristes qui, selon la Bible, ont eu lieu après la naissance de Jésus. Parmi eux, la mise à mort des 14 000 bébés par le roi Hérode.

     

    Sur le territoire de la Roumanie, les chants de Noël sont très variés.

     

    Beaucoup commencent avec la prière des chanteurs souhaitant être accueillis dans la maison des hôtes ou récompensés pour leur effort de voyager de maison en maison par mauvais temps et de chanter. D’autre chants rappellent aussi l’hôte parti à la chasse, racontent les aventures des chasseurs, du berger et de la bergère, des filles, des garçons, des familles, du Nouvel An, et de l’agriculture.

     

    Dans les dernières décennies, le travail minutieux de folkloristes, théologiens et musicologues s’est achevé par la composition de nombreux recueils de chants de Noël. Reconnaissant la valeur inestimable des chants de Noël roumains, ainsi que la tradition des chants de Noël en groupe, en 2013 l’UNESCO a inclus cette ancienne coutume dans le patrimoine immatériel de l’humanité.

     

  • Le courrier des auditeurs du 05.07.2024

    Le courrier des auditeurs du 05.07.2024

    Des rêves de vacances

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous, chers amis ? En Roumanie l‘été est bien installé, les jours de canicule alternent avec les pluies et les orages, les vacances scolaires sont là et la capitale est presque vide, les gens rêvent de la plage et de la mer ou bien de la fraîcheur et du vert des montagnes. Beaucoup de monde est déjà parti en vacances. Car il y a plusieurs courants concernant les séjours. Il y a des familles qui partent dès que la clochette du dernier jour d’école a sonné. Ils profitent peut-être du fait que c’est le début de la saison estivale et que les tarifs sont un peu plus accessibles qu’en août. Ou bien ils avaient tellement hâte de se reposer, de fuir les soucis quotidiens et de se divertir en famille ou entre amis, qu’ils n’ont plus voulu attendre une seule minute. Au pôle opposé, il y a ceux qui partent en vacances en août. Soit par habitude, soit parce qu’ils travaillent pour des compagnies qui ferment durant ce mois d’été. L’autre approche est de fragmenter ses vacances et de partir une ou deux semaines chaque mois et aussi profiter des fins de semaines ou des weekends prolongés officiels.

     

    Personnellement, j’ai constaté au fil des années qu’une semaine ne suffit pas pour se déconnecter totalement, ni pour se reposer pleinement. Alors je prends toujours 3 semaines de vacances de suite et je complète avec des sorties de weekend si je peux. J’avoue quand même que j’ai de la chance, parce que je compte parmi les personnes ayant un nombre assez grand de jours de congé.

     

    Les jours de congé en Roumanie

     

    En Roumanie, selon le Code du travail, le nombre minimum officiel est de 20 jours de congé par an, samedis et dimanches non compris, bien évidemment. De même, il faut noter que les jours fériés légaux ne sont pas inclus eux non plus dans la période totale destinée au repos. Dans le système public roumain, ce nombre de jours peut augmenter au fur et à mesure que l’ancienneté au travail augmente. Par exemple : 21 jours pour moins de 10 ans de travail, 25 jours à partir de 10 ans d’ancienneté et ainsi de suite. Plus encore, dans le système public, les salariés peuvent obtenir, suite aux négociations avec l’employeur, jusqu’à 3 jours de vacances de plus, qui figureront dans le Contrat collectif de travail. Dans le milieu privé c’est différent, chaque entreprise mène sa propre politique des congés et chaque salarié peut négocier individuellement ses jours de vacances.

     

    Il existe des catégories de salariés qui bénéficient d’emblée de 3 jours de congé supplémentaires : les personnes travaillant dans des conditions dures ou dangereuses, les non-voyants, les personnes touchées de certains handicaps ou encore les jeunes âgés de moins de 18 ans.

     

    En plus de tout cela, les salariés de Roumanie ont droit à d’autres jours de congé : congé maladie, congé de maternité ou de paternité jusqu’à l’âge de deux ans de l’enfant, congé pour risque maternel, congé pour soigner son enfant malade. La loi roumaine oblige les salariés à effectuer la majeure partie des jours de repos l’année même et interdit la compensation en argent des jours de congé qui n’ont pas été effectués dans les délais prévus.

     

    A regarder le reste de l’Europe, on pourrait dire que la Roumanie tourne autour de la moyenne européenne. Au minimum de 20 jours de congé on rajoute 17 jours fériés, ce qui fait un total de 37 jours libres durant une année. Cependant il faudrait en enlever au moins deux, puisque au moins deux fêtes tombent à chaque fois le dimanche (Le dimanche de Pâques et celui de la Pentecôte). Donc environ 35 jours libres par an, si aucune autre fête ne tombe en weekend. C’est le même nombre qu’en Suède et au Luxembourg, un jour de moins qu’en France, en Espagne et au Portugal et un jour de plus qu’au Danemark, selon un article publié l’année dernière par le site europa.jobs.ro

     

    Qu’en est-il chez vous, chers amis ? Combien de jours de vacances sont prévus dans vos pays ? Quelle est votre approche personnelle ? Racontez-nous !

     

    Philippe Marsan, France

     

    Et puisque nous parlons de jours fériés légaux qui sont des fêtes nationales en fin de compte, voici un email de Philippe Marsan de France nous rappelle que « le 02 février marque en France le jour de la Chandeleur. Il est normal de faire sauter une crêpe en tenant dans sa main une pièce de monnaie afin que l’on ne manque pas d’argent dans l’année. “A la chandeleur, l’hiver se meurt ou reprend vigueur”. Qu’en est-il en Roumanie ? Cette date a-t-elle un sens ? »

     

    Malheureusement non, mais ce serait super si la fête des crêpes existait en Roumanie. Personnellement je tente de l’instaurer dans ma famille et de la promouvoir auprès des enfants auxquels j’enseigne le français, mais vu que le 2 février est une date sans aucune importance en Roumanie on arrive à l’oublier et on fait des crêpes quand on peut. Mais vous le savez déjà, peut-être, pour nous le symbole incontournable du printemps c’est le Martisor, ce petit porte-bonheur auquel on attache un fil tressé rouge et blanc et que l’on offre aux filles et aux femmes. Au début c’était une pièce de monnaie, mais de nos jours n’importe quel petit objet peut devenir un Martisor – des bijoux, de petits jouets et j’en passe. Vous trouverez toutes les explications sur les symboles du Martisor sur notre site à la rubrique Fêtes et traditions. Et à propos des fêtes légales que je viens de mentionner, je dois vous dire que le Martisor n’en est pas une, le 1er mars est une fête très importante pour nous, mais ce n’est pas un jour férié.

     

    Jacques Augustin, France

     

    Jaques Augustin de France, mais qui nous invite, lui,  à plonger dans le passé, dans l’antiquité pour être exacte. Il écrit : « La description de la ville historique de Sebes a retenu toute mon attention me mettant l’eau à la bouche pour un nouveau voyage en Roumanie. Mais existe-t-il beaucoup de sites de l’époque Romaine en Roumanie et quels en sont les plus Importants? »

     

    Effectivement, la Dacie a été une partie importante de l’Empire romain. Conquise par Trajan suite à la guerre de 104-105, la Dacie devint une province romaine. C’est du mélange de sa population locale avec les Romains, que sont nés le peuple roumain et la langue roumaine. C’est pourquoi la Roumanie est souvent décrite comme une île de latinité au cœur d’une mer slave. Par conséquent, les camps romains n’ont pas manqué sur le territoire de la Dacie romaine et leurs vestiges sont encore visibles par endroits sur le territoire de la Roumanie actuelle. En voici quelques exemples.

     

    Le castre romain d’Apulum, près de la citadelle d’Alba Carolina

     

    Je commence par Alba Iulia qui est une forteresse romaine dont les vestiges ont été très bien conservés. D’ailleurs, le nom romain de la citadelle était Alba Carolina. Tout près se trouve le site de l’ancien castre romain d’Apulum, un des plus importants de l’époque romaine en Dacie. Il fut construit en l’an 106 pour y faire stationner la 13e Légion Gemina, qui avait pour mission de garder les mines d’or et de défendre la route par laquelle l’or était transporté à Rome. Pour garder vive l’histoire de lieux, le Festival Romain Apulum se tient depuis 2013 sur les ruines du camp romain, avec des reconstitutions de la vie à l’époque romaine. Les gladiateurs, les soldats, les danseuses n’y manquent pas. Cette année, le festival se tient du 15 au 18 août.

    Davantage de détails sur : festivalulromanapulum.ro

    Despre eveniment

     

    Le castre romain de Porolissum, au département de Salaj

     

    Au département de Salaj, dans le nord-ouest l’on retrouve l’ancien camp militaire romain le plus important de l’époque des guerres entre les Daces et les Romains et le mieux conservé. Il s’agit de Porolissum. Bâti lui aussi en 106 en bois sur des fondations en pierre, cette fortification avait le rôle de défendre le principal endroit de la traversée des Carpates. Il s’étendait sur quelque 500 hectares et accueillait environ 5 000 soldats romains. Les civils se sont établis autour de cette forteresse qui ne cessait de grandir et qui devint en l’an 124 le centre administratif de la province appelée Dacia Porolissensis. Il existe des preuves archéologiques qui témoignent du fait que le site a été habité plusieurs siècles durant même après le retrait des Romains de Dacie en 271.

     

    Callatis, au bord de la mer Noire

     

    A l’autre bout du pays, au bord de la mer, l’ancienne cité de Callatis est aujourd’hui connue comme Mangalia, la ville la plus ancienne de Roumanie, car datant justement de l’époque romaine. Sa citadelle a été détruite et ses ruines, bien qu’elles existent de nos jours encore, ne sont pas un repère touristique majeur. Toutefois elles témoignent du passé si lointain de notre territoire et de nos racines latines.

     

    La liste des sites romains est vraiment très longue. Si bien que les principaux sites archéologiques de Roumanie font l’objet d’un dossier de candidature au Patrimoine de l’UNESCO. Cette liste pourrait aider à activer plus de 200 sites historiques et mettre ainsi en valeur leur valeur touristique et culturelle, apprend-on sur le site wansait.com

     

    Cher Jacques Augustin, le temps de me permet plus de continuer cette présentation des principaux sites romains de Roumanie, tellement ils sont nombreux. Mais j’espère que cette petite présentation a ouvert votre appétit pour les découvrir vous-même en surfant sur la Toile, sur notre site rri.ro et en suivant les émissions de RRI. Merci pour cette proposition très intéressante et à bientôt pour de nouvelles découvertes !

     

  • La présence du chameau dans l’espace roumain

    La présence du chameau dans l’espace roumain

    L’archéozoologie – pour étudier les relations entre hommes et animaux au fil de l’histoire

     

    L’histoire de l’humanité, des communautés et des individus peut aussi être connue à travers l’étude des animaux domestiqués et utilisés par les humains et les sociétés. Les archéologues qui exhument aujourd’hui les objets les plus surprenants, ramènent aussi à la surface les restes d’animaux domestiques. L’archéozoologie constitue ainsi la discipline qui étudie les relations de l’homme et le monde animal, à savoir la domestication, l’alimentation humaine, l’économie animale, les rites funéraires. L’archéozoologie diffère par ailleurs de la paléontologie, qui elle étudie l’évolution des animaux et des humains sans se soucier de leurs liens éventuels, mais aussi de la paléozoologie, discipline qui étudie les animaux disparus. Grâce à l’archéozoologie, nous apprenons que le chameau, mammifère typique des zones tropicales et désertiques d’Afrique, d’Asie et d’Australie, a également eu toute sa place dans l’histoire de l’espace roumain.

     

    Trois types de chameau dans l’espace roumain

     

    Grand mammifère herbivore ruminant, le chameau est présent dans l’espace roumain à travers ses trois variantes : le dromadaire ou le chameau à une bosse, le chameau de Bactriane ou chameau à deux bosses, et les espèces hybrides, munies d’une grande et une petite bosse. Appelé « le navire du désert », le chameau a depuis toujours était utilisé pour le transport de lourdes charges sur de longues distances, ses besoins en eau et en nourriture étant minimes. Domestiqué il y a environ 5000 ans, le chameau est élevé également pour sa viande, pour son lait et pour sa laine.

     

    Le plus vieux squelette de chameau en terre roumaine

     

    Adrian Bălășescu, docteur en biologie et zooarchéologue à l’Institut d’archéologie « Vasile Pârvan » de l’Académie roumaine, a étudié les squelettes de chameaux trouvés sur les sites archéologiques de Roumanie et dressé une chronologie des découvertes. Le plus vieil exemplaire découvert à ce jour, découvert dans la région de Dobroudja, près de la forteresse d’Ibida, aurait vécu entre le 2e et le 4e siècle de notre ère.

     

    Adrian Bălășescu : « Il y a 60 ans, les premiers morceaux de squelettes de chameaux ont été découverts à Dinogeti, à Garvăn, dans le département de Tulcea, lors des fouilles archéologiques systématiques portant sur la période byzantine. Une phalange 1 de chameau à deux bosses avait alors été découverte. Après plus de 40 ans, en 2007, on fait mention d’un autre vestige découvert à Noviodunum, aujourd’hui la ville d’Isaccea, situé sur le bord du Danube, près de la frontière avec l’Ukraine. Ces derniers vestiges datent du 11e siècle. »

     

     Les chameaux d’Agighiol, dans la région de Dobroudja, font partie d’un important matériel faunique découvert en 2007. Il s’agit de six chameaux adultes identifiés par leurs mâchoires, dont les os ne présentent aucune trace d’intervention humaine ni aucune trace de dents de carnivore.

     

    Des chameaux enterrés rapidement. Mais pourquoi ?

     

    C’est une indication qu’ils ont été enterrés rapidement, un fait expliqué par Adrian Bălășescu : « On va sans doute se demander comment les os de ces animaux ont fini enfouis sous la terre ? Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur la manière dont les fouilles ont été menées et il est difficile d’y répondre. J’ai une théorie selon laquelle l’absence de marques d’entaille, de désarticulation et d’éventration pourrait indiquer une mort dans un court laps de temps de ces animaux peut-être à cause de certaines maladies. Puis on les enterre, pour éviter la propagation de la maladie. À l’appui de cette théorie, des études récentes de paléogénétique et de microbiologie accréditent l’idée selon laquelle ces animaux, à savoir les chameaux, sont des vecteurs de propagation de la peste. Or, les grandes épidémies sont venues d’Asie et, outre les souris et les rats, porteurs de l’agent pathogène des puces, les chameaux semblent avoir aussi joué un rôle très important comme vecteur de transmission. D’ailleurs, la bactérie responsable de la peste a été identifiée dans le tartre dentaire des restes de chameaux étudiés. »

     

     En Europe centrale et Orientale, le chameau est présent depuis l’époque romaine

     

    D’autres restes de chameaux ont été trouvés sur le territoire roumain à Timișoara, forteresse conquise par les Turcs en 1552 et contrôlée par eux jusqu’en 1716. Nous avons identifié ces deux mandibules de chameau trouvées dans des fouilles diligentées dans le centre de la ville. Mais les chameaux existaient en Europe centrale et orientale bien avant l’arrivée des Ottomans.

     

     

    Adrian Balășescu : « En Europe centrale et Orientale, le chameau est présent depuis l’époque romaine. Sa présence pourrait être principalement le résultat de l’expansion de l’Empire romain et du déploiement d’unités militaires provenant de provinces du Proche-Orient ou d’Afrique, où l’espèce était fréquemment rencontrée. Ainsi, des preuves ostéologiques ont été trouvées en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Hongrie, en Serbie et en Bulgarie. Au début du Moyen Âge, et nous avons les découvertes de Dinogetea et de Noviodunum, l’on retrouve la présence du chameau entre le 9e et le 12e siècle, lorsque ces animaux sont présents dans la région en raison de l’influence romano-byzantine. »

     

     Moyen Age : le chameau arrive en Europe grâce aux Ottomans

     

    La présence ottomane en Europe centrale depuis la seconde moitié du 16e siècle explique la présence des restes de chameaux datant de cette époque.

     

    Adrian Balășescu : « Avec la pénétration des Turcs en Europe, on assiste à nouveau au retour de cette espèce relativement bien documentée en Hongrie, entre le 15e et le 17e siècle. La présence de ces animaux sur le territoire de la Roumanie est principalement due au fait qu’ils étaient utilisés comme animaux de transport à des fins militaires et civiles. Probablement, en cas de pénurie alimentaire, ils étaient également utilisés dans l’alimentation. Au cours du 16e et du 17e siècles, il existait des auberges dans la région du Banat occupée par les Turcs où l’on servait de la viande de chameau. Mais la présence de ces animaux en Roumanie est attestée jusqu’au XXe siècle. Il existe des archives photographiques d’un régiment d’artillerie de la Première Guerre mondiale basé en Dobroudja où l’on voit que les canons étaient tirés par des chameaux. »

     

     

    Animal typique des régions chaudes, le chameau a une histoire transcontinentale ancienne. Et l’espace roumain fait partie de l’histoire universelle de cette fameuse espèce. (trad. Ionut Jugureanu)

  • Visite virtuelle du musée national d’histoire de la Roumanie

    Visite virtuelle du musée national d’histoire de la Roumanie

    Le musée national d’histoire de la Roumanie a invité le public à transformer le confinement en l’opportunité de visiter ses nombreuses expositions virtuelles en format 2D et 3D, ses collections numériques à thème comportant des biens culturels ainsi que des archives numériques de patrimoine. Tout cela est disponible à titre gratuit sur le site Internet du musée. Le 8 mai, il y a 48 ans, le musée national d’histoire de la Roumanie ouvrait ses portes au grand public. Vu le contexte actuel, le musée restera fermé même après le 15 mai, dans les conditions de relâchement. N’empêche. La présence des visiteurs dans l’espace virtuel est impressionnante, précise Ernest Oberländer-Târnoveanu, le directeur de l’institution : « Les collections recèlent plusieurs centaines de milliers de pièces, dont beaucoup s’avèrent essentielles pour comprendre l’histoire de la Roumanie. Certaines sont uniques en Europe et font partie du patrimoine de l’humanité. Nos collections couvrent, d’un point de vue chronologique, environ 600.000 ans d’existence des humains. Il s’agit de l’intervalle de temps allant du Paléolithique inférieur, quand apparaissent les premiers signes d’activité humaine, jusqu’à nos jours. Nous avons donc y compris des documents liés à la vie économique, politique et sociale de la Roumanie contemporaine. »

    Il y a 10 ans, le musée national d’histoire de la Roumanie a démarré un programme intense et systématique de numérisation, explique Ernest Oberländer-Târnoveanu, le directeur de cette institution culturelle. « Il s’agit de tours virtuels des expositions permanentes et temporaires, mais aussi de projets de numérisation du patrimoine. A présent, notre musée s’enorgueillit du programme le plus complet et diversifié de présentation de ses collections dans l’espace virtuel. 32 tours virtuels de certaines expositions sont accessibles actuellement sur le site du musée. Elles couvrent l’histoire moderne, contemporaine, médiévale, antique, le patrimoine de certains musées de l’étranger présenté par le biais des expositions temporaires. On peut également remarquer le résultat de certaines expositions internationales, réalisées en partenariat avec des musées d’Europe. Je mentionnerais, à titre d’exemple, l’exposition Images dans les Balkans »

    .Le touriste virtuel a le choix parmi tant d’expositions qu’il peut visiter à toute heure et qui l’emmènent dans n’importe quel coin du pays ou du monde : « Ces expositions illustrent des périodes importantes : Antiquité, Moyen-Age ou bien les époques moderne et contemporaine. Une des expositions présentées au public et intitulée La Roumanie 1989 se réfère à la chute du régime communiste. Nous avons aussi des expositions virtuelles vraiment superbes, qui présentent l’or et l’argent de la Roumanie. Une exposition itinérante, réalisée en 2013, a permis au public de Roumanie et de Hongrie de découvrir des pièces d’une valeur exceptionnelle du patrimoine roumain, dont certaines sont uniques en Europe et au monde. Il y a aussi des expositions consacrées à des voïvodes roumains, tels que Mircea le Vieux ou Etienne le Grand. Enfin, d’autres expositions font découvrir à nos visiteurs virtuels des évènements marquants de l’histoire de la Roumanie, comme la participation à la Seconde Guerre mondiale ou le parachèvement de l’unité nationale en 1918. »

    Ces expositions sont complétées par un musée virtuel de l’Union, poursuit notre interlocuteur, Ernest Oberländer-Târnoveanu, directeur général du musée national d’histoire de la Roumanie : « En 2018, mes collègues, en partenariat avec plusieurs musées du pays et d’Europe, ont commencé à travailler à la réalisation d’un musée virtuel de l’Union. A part cela, nous avons en vue des projets virtuels très amples et fort intéressants. Je mentionnerais, par exemple, Imago Romaniae. Il s’agit d’un site sur lequel on trouve à présent plus de 12.800 images historiques de l’espace roumain : photos, cartes postales, lithographies illustrant de manière chronologique la période contemporaine jusqu’en 1947. C’est fascinant de pouvoir voyager dans le temps, de découvrir la Roumanie de ces derniers siècles, de voir non seulement des endroits, dont certains sont restés inchangés, mais aussi des visages. Car un pays n’est pas qu’un espace géographique, il est représenté par ses habitants aussi. »Un autre projet virtuel d’envergure du musée national d’histoire de la Roumanie s’appelle « 2019, chefs-d’œuvre du patrimoine culturel national ».

    Nous écoutons Ernest Oberländer-Târnoveanu : « A l’heure actuelle, 71 expositions virtuelles sont construites autour de certains objets très importants de notre collection. Il y a même des éléments qui relèvent de l’histoire secrète. Comme une étiquette de musée contient peu d’informations, nous avons ressenti le besoin de concevoir des expositions autour de tel ou tel objet, sans oublier d’évoquer les gens qui ont consacré leur vie à cet objet précis, depuis sa création jusqu’au moment où il est entré dans le patrimoine muséal. Nous n’avons jamais imaginé que notre musée serait fermé en temps de paix, mais nous nous sommes préparés pour l’espace virtuel. Un espace où nos contemporains, roumains et étrangers, sont toujours plus présents et où sont transférées de plus en plus d’activités, y compris celles liées à la culture. »

    Alors que la visite d’un musée est conditionnée par le temps, ces tours virtuels, on peut les faire n’importe quand et n’importe où. Le site Internet du musée national d’histoire de la Roumanie vous invite à passer un bon bout de temps à découvrir ses riches expositions. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le Musée d’Histoire nationale et d’Archéologie de Constanta

    Le Musée d’Histoire nationale et d’Archéologie de Constanta

    Cette semaine, nous vous invitons à une escapade radiophonique à Constanţa, ville port à la Mer Noire, là où se trouve un des musées les plus riches de Roumanie. Il s’agit du Musée d’Histoire nationale et d’Archéologie dont les collections réunissent plus de 430.000 objets, allant du Paléolithique jusqu’à l’époque moderne. Même si les portes du musée sont actuellement fermées aux visiteurs, en raison de la pandémie de coronavirus, une visite reste toujours possible en ligne. Dès le départ, précisons qu’à la différence d’autres musées départementaux qui se donnent pour tâche de mettre en lumière le patrimoine local, ce musée couvre une thématique nationale. Le visiteur y peut découvrir des objets en terre cuite d’origine grecque, romaine, byzantine ou encore médiévale, des armes ou des outils en pierre, bronze ou fer, des éléments d’architecture datant de l’Antiquité, tels des colonnes, des chapitaux ou des bas-reliefs. Une fois à l’intérieur, vous allez découvrir les riches collections de sculptures, de vases, de statues ou encore de bijoux. Et puis, n’oublions pas d’admirer la prestigieuse collection de monnaies d’argent, de bronze et d’or dont plusieurs sont uniques au monde.

    Cristian Ceagra nous accompagne tout au long de cette visite virtuelle du Musée d’Histoire et d’Archéologie de Constanţa: « La Dobroudja est une terre merveilleuse, plutôt mal connue et dont l’histoire est très riche. Quel que soit l’itinéraire choisi, le touriste finira par tomber sur des vestiges ou des ruines aux histoires extraordinaires. La Dobroudja est le lieu où la terre, la mer et le Danube se donnent rendez-vous, l’endroit où se trouve ce delta fabuleux autour duquel un tas de légendes gravitent. Ces histoires cachent toujours un brin de vérité. Des vestiges antiques en sont la preuve et je pense, par exemple, au fameux Serpent Glykon. Autant de détails qui, mis ensemble, représentent une excellente carte de visite pour cette région où le touriste se sentira facilement à l’aise, tellement elle est multiculturelle et pluriethnique! »

    Le Serpent Glykon est une divinité romaine, une statue unique au monde, datant du deuxième siècle avant J.C et qui se trouve au rez-de-chaussée du musée, à côté d’autres objets exceptionnels. Pendant notre visite virtuelle, vous aurez l’occasion d’admirer le groupe statuaire de Fortuna, la déesse de la chance, et de Pontos, personnification mâle de la mer, les deux protecteurs du port de Tomis, ancien nom de Constanţa. Parmi les artéfacts les plus prestigieux dont le musée s’enorgueillit, notons l’Edicule, au centre duquel se trouve une représentation de la déesse Némésis ou encore la collection de bijoux en or. A l’étage, les enfants seront contents de tomber sur les défenses d’un mammouth.

    Cristian Ceagra explique: « A l’étage, vous aurez l’occasion de voir le crâne d’un ours des caverne datant d’une époque où la faune commençait à changer. C’est la période où les hommes ne sont plus que des chasseurs- cueilleurs et deviennent, petit à petit, sédentaires. Une diversité de cultures néolithiques apparaissent et du coup, le rôle de la culture en général et de la céramique, en particulier, se renforce. Une fois devenu sédentaire, l’homme commence à se construire un foyer et à gérer sa vie. On a une reproduction pour comprendre comment les gens ans vivaient, il y a 6000 ou 7000. C’est l’époque où ils renoncent petit à petit aux peaux et aux fourrures d’animaux pour se couvrir de tissus. »

    La visite virtuelle du Musée d’Histoire et d’Archéologie de Constanta se poursuit, avec un coup d’œil jeté aux expositions non permanentes. Cristian Ceagra raconte: « On a mis en place de nombreuses expositions à même d’attirer toutes les catégories de public, quel que soit le niveau de connaissances ou le pays d’origine. On espère surprendre nos visiteurs, même ceux qui ont cherché sur Internet à se documenter sur l’histoire de la Dobroudja. On a beau lire à l’avance pour connaître telle ou telle région, il faut se rendre sur place et constater que tout ce qu’on a trouvé sur Internet ne représente qu’un faible pourcentage de tout ce qu’on peut découvrir en faisant le voyage. La plupart de nos expositions sont temporaires. Même si le musée doit sa renommée aux vestiges antiques, les expositions attirent, elles aussi, leur propre public. On a eu, par exemple, une exposition de presse avec des journaux d’il y a cent ans, bilingues, appartenant aux différentes communautés ethniques locales. »

    Si vous voulez visiter un jour le musée de Constanţa, soyez prêts à lui consacrer deux ou trois heures. En revanche, sur Internet, la visite peut durer autant que vous voulez, en fonction de vos intérêts. Cristian Ceagra précise que: « Les touristes se disent impressionnés par la possibilité de faire un tour en ligne, car ils ne s’y attendaient pas. C’est ce qu’ils n’arrêtent pas de nous dire. Le musée renferme des tas d’histoires et de légendes, que les gens ne connaissent pas et qu’ils sont enthousiasmés d’apprendre. On nous a déjà posé la question pourquoi une telle visite virtuelle n’est pas plus médiatisée. Une ville cosmopolite comme Constanţa, habitée, déjà à l’Antiquité, par des gens venus de tous les coins de l’empire romain, transmet son héritage culturel aux générations futures. Ici, les habitants, quelle que fût leur religion – musulmane, juive, chrétienne – ont cohabité en paix. Ce fut la principale raison qui a permis à cette ville de se développer tout au long de son histoire de 2500 ans. »

    Ouvert en 1878, le Musée d’Histoire nationale et d’Archéologie de Constanţa renferme un grand nombre de trésors: des objets appartenant aux cultures néolithiques de Hamangia et de Gumelniţa, des outils agricoles de l’époque médiévale, des sarcophages datant du premier ou deuxième siècle après J.C., des amphores de l’Antiquité romaine et des statues de divinités grecques. Autant d’objets que vous pourriez découvrir durant le tour virtuel que le musée propose sous le titre « Incursion virtuelle dans l’histoire antique de la ville de Tomis ». La page internet du musée vous offre également accès à une galerie de photos et une autre vidéo, ainsi qu’à une carte interactive. Autant de détails censés vous faire la visite aussi agréable que possible. (trad. Ioana Stancescu)

  • Les cités antiques et la solidarité (3)

    Les cités antiques et la solidarité (3)

    Si, dans les deux émissions précédentes, nous avons réfléchis à l’écart entre un système inégalitaire et des idéaux égalitaires, cette semaine nous allons parler des formes de solidarité qui existent à cette période et permettent de souder les différentes parties de ces sociétés. Avec notre invité, Jean-Manuel Roubineau qui est maître de conférences à l’Université de Rennes et enseigne également à l’Université de Bruxelles.



  • A la Une de la presse roumaine – 24.10.2017

    A la Une de la presse roumaine – 24.10.2017

    Une récompense surprenante de l’homme fort du PSD pour l’ancien premier ministre Sorin Grindeanu, débarqué en juin dernier, la victoire en tennis de Simona Halep et la découverte d’un immense trésor dacique polarisent l’attention des grands quotidiens roumains du jour.