Tag: apiculture

  • La Patrouille apicole urbaine

    La Patrouille apicole urbaine

    On pourrait dire de Bucarest qu’elle est une immense ruche, au sens littéral. En effet les murs de la ville recèlent d’abeilles, de milliers d’abeilles sauvages qui font leur ruche dans les bouches d’aération, les greniers des maisons, les hôpitaux, les ambassades, les parcs et les cimetières. Toutes les semaines, les opérateurs du 112 reçoivent des appels de personnes souhaitant se débarrasser de ces insectes. La Patrouille apicole urbaine a été fondée par des apiculteurs bénévoles afin de protéger les humains contre les abeilles, mais aussi les abeilles contre les humains. La Patrouille fait le lien entre les citoyens et des apiculteurs professionnels dont le rôle est de déplacer les ruches quand elles sont installées dans des endroits inadaptés et parfois tout à fait originaux comme nous le raconte Marian Pătraşcu, le fondateur de la Patrouille apicole urbaine.

     

    «  Chaque situation est unique même si de prime abord on pourrait avoir l’impression que c’est toujours la même chose. En général, les abeilles s’installent sur une branche plutôt basse mais parfois elles créent leur ruche très en hauteur. Par exemple, nous sommes intervenus à la Cathédrale du salut du peuple où des ouvriers ont remarqué la présence de ruches mais nous n’avons rien pu faire, c’était trop difficile d’accès. Nous les y avons laissées, parce que nous ne tuons pas les abeilles, nous sommes des éleveurs d’abeille. Et à cette hauteur elles ne peuvent faire de mal à personne. Il y a également de nombreux essaims dans le palais du Parlement qui travaillent frénétiquement, même si nous déplaçons régulièrement des ruches. Dans la rue de la Victoire, on a trouvé une ruche qui mesurait 1,80 m de haut, qui était là depuis 5 ans et ne dérangeait personne. Dans une maison abandonnée à Plumbuita, nous avons découvert 20 ruches sauvages et quelque part dans les environs de Bucarest dans un encastrement de fenêtre inusité il y avait 100 kg de miel sauvage. C’est dommage que cette richesse se perde, qu’elle ne soit pas mise en valeur. »

     

    La ville, nouveau paradis pour les abeilles

     

    Cela peut sembler paradoxal à première vue mais les abeilles se sentent mieux au milieu du trafic infernal de Bucarest que leurs consœurs des campagnes. Elles bénéficient en effet d’une alimentation moins polluée, les espaces verts de Bucarest, le peu que nous ayons, n’étant pas empoisonnés par des herbicides et pesticides. Marian Pătraşcu explique que, « le milieu urbain est devenu extrêmement accueillant pour les abeilles. Elles y trouvent en permanence des sources d’alimentation, de nectar, il y a tout le temps des fleurs dans les parcs, les squares, les parterres de fleurs y sont changés régulièrement et arrosés du printemps à l’automne ». Marian Pătraşcu poursuit son explication :

     

    « Les abeilles se portent très bien en ville parce que les autorités leur assurent un environnement fleuri en permanence. Les fleurs sont changées, sont arrosées et ne manquent donc pas d’eau même s’il ne pleut pas ce qui n’est pas le cas à la campagne. Nous le rappelons lors de chacune de nos interventions, le milieu urbain est désormais un paradis pour les abeilles, ce qui n’est plus le cas du milieu rural où il n’y a plus assez de fleurs, beaucoup trop d’herbicide, des sécheresses à répétition et d’autres effets des changements climatiques. Tous ces éléments rendant la vie des abeilles précaire à la campagne, les villes représentent une alternative pour elles. »

     

    Toujours demander de l’aide

     

    La Patrouille apicole urbaine insiste sur la nécessité de ne pas s’occuper soi-même d’une ruche sauvage mais de demander de l’aide. Marian Pătraşcu poursuit :

     

    «  Il faut prévenir les autorités. Nous, nous sommes actifs depuis 6 ans, à Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, grâce à notre page internet sur laquelle nous essayons d’expliquer que la présence des abeilles dans nos villes est normale. Les abeilles peuvent être nos amies et nous devons nous comporter avec elle en conséquence. Sans elles, il n’y aurait pas de vie. C’est pourquoi il faut absolument prévenir soit directement un apiculteur soit les autorités en appelant le 112 afin qu’elles nous envoient en intervention. Au début de la période d’essaimage, en avril environ, il peut y avoir entre 30 et 40 situations identifiées dans la région et au plus fort de l’essaimage ça peut aller jusqu’à 100 appels par jour. Presque toutes les situations sont prises en charge. Il est primordial pour nous d’assurer la sécurité des citoyens et des apiculteurs qui interviennent, mais honnêtement les seules situations problématiques que j’ai rencontrées l’étaient parce que l’essaim avait été attaqué par les humains. »

     

    A l’opposé de cette hostilité, Marian Pătrașcu considère que le miel des abeilles de la capitale pourrait être commercialisé.

     

    « Hérodote disait déjà qu’il était dur de pénétrer dans cette région d’au-delà du Danube à cause de la multitude de ruches qui s’y trouvaient. Et pendant des siècles, le miel et la cire des abeilles étaient utilisés comme tribus de guerre. On trouvait très fréquemment des ruches dans les cours et les jardins. Ce n’est que depuis 30 ans que cette peur injustifiée des abeilles s’est développée alors que, je le répète, nous devons nous comporter normalement. Les abeilles font partie de notre vie et nous devons apprendre à communiquer avec elles. »

     

    Une cliente de la Patrouille apicole urbaine a goûté le miel sauvage de Bucarest et raconte qu’il a une couleur un peu plus clair que le miel que nous mangeons habituellement et qu’il est excellent. (trad. Clémence Lheureux)

  • Pétition européenne pour la sauvegarde des abeilles

    Pétition européenne pour la sauvegarde des abeilles

    Une pétition
    visant la sauvegarde des populations d’abeilles a réussi à rassembler le nombre
    de signatures nécessaire pour être examinée par la Commission européenne.
    L’initiative « Save Bees and Farmers » a dépassé le million de
    signatures, selon le site internet qui l’avait promue. « Le fait que nous
    ayons réussi l’exploit, en dépit des restrictions massives causées par la crise
    du COVID-19, montre l’enthousiasme des gens qui appellent à un changement de la
    politique agricole européenne », avait déclaré Veronika Feicht,
    représentante de l’Institut de l’environnement de Munich, l’un des responsables
    de la campagne.






    La pétition
    demande que la législation de l’UE élimine progressivement les pesticides de
    synthèse, protège la biodiversité et cesse de se concentrer sur l’agriculture de
    type industriel. Plus de 31.000 signatures ont été recueillies en Roumanie,
    soit plus de 30 % de plus qu’il n’en fallait pour dépasser le seuil minimum
    alloué au pays. La pétition, qui sollicite que l’utilisation de pesticides de
    synthèse dans l’agriculture soit réduite de 80% d’ici 2030 et totalement éliminée
    avant 2035, a été lancée par 90 organisations, originaires de 17 pays de
    l’Union européenne. Parmi les initiateurs se trouve la Fédération des associations d’apiculteurs roumains, Romapis.






    Constantin
    Dobrescu, vice-président de cette organisation, explique sur Radio Roumanie le
    pourquoi de cette initiative : « Une telle initiative nous est indispensable.
    Vous savez, les abeilles, et pas seulement elles, toutes les populations d’insectes
    pollinisateurs sont en déclin. Cette réalité, prouvée au-delà de tout doute
    possible, a des effets sur le long terme, affectant ces populations à tous les niveaux.
    Des études ont été menées, par exemple, en Allemagne, dans certaines zones
    protégées, où l’agriculture intensive n’est pas pratiquée, je parle de cette
    agriculture qui repose sur l’utilisation intensive de pesticides et de
    monocultures. L’on a observé que les populations de pollinisateurs ont baissé
    d’environ 70% sur une période d’environ 30 ans. Or, les insectes se trouvent à
    la base de la chaîne trophique. La disparition des insectes met en danger
    l’ensemble du vivant et l’ensemble de notre chaîne alimentaire. Ce n’est pas
    une blague. Et, tenez compte, cette étude s’était déroulée dans une zone
    protégée, où l’on n’emploie pas de pesticides. Voyez un peu ce qui se passe
    dans les régions où l’on pratique cette agriculture industrielle et l’on
    utilise beaucoup de pesticides. Les abeilles disparaissent, les apiculteurs
    souffrent à leur tour. Pensez aux pauvres bourdons, aux abeilles solitaires,
    que personne ne défend. Toutes ces populations disparaissent en catimini, des
    espèces entières, une véritable hécatombe, aux conséquences terribles. »






    Les abeilles,
    mais aussi les autres pollinisateurs, sont en effet indispensables à la
    préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Jusqu’à un tiers de la
    production alimentaire humaine et deux tiers des fruits et légumes que nous
    consommons au quotidien reposent sur la pollinisation par les abeilles et les autres
    insectes. Cependant, leur existence est menacée par la contamination constante
    par les pesticides et par la disparition de leur habitat due à l’agriculture
    industrielle, tire la sonnette d’alarme la Fédération des associations apicoles
    roumaines. La pétition européenne attire également l’attention sur le fait que
    les écosystèmes naturels des zones agricoles doivent être restaurés de toute
    urgence, pour que l’agriculture devienne un facteur clé dans le rétablissement
    de la biodiversité. Pour cela, les agriculteurs ont besoin d’être accompagnés
    dans la transition vers l’agroécologie. Il faut faire en sorte de favoriser les
    petites exploitations agricoles diversifiées et durables, et développer
    l’agriculture biologique.

    La formation et
    la recherche pour le développement d’une agriculture sans pesticides et sans
    organismes génétiquement modifiés doivent être encouragées, plaide Constantin
    Dobrescu vice-président de la Fédération des associations d’apiculteurs
    roumains : « L’agriculture industrielle telle qu’elle est pratiquée à
    l’heure actuelle est tributaire à l’industrie agrochimique. Les pratiques
    agricoles actuelles impliquent l’utilisation massive de ces pesticides, qui
    sont devenus beaucoup plus toxiques que ceux des premières générations. D’une
    génération à l’autre, les pesticides deviennent de plus en plus dangereux pour
    les insectes, mais aussi pour nous, les humains. Parce qu’ils finissent dans
    notre assiette, qu’on le veuille ou non. Croire qu’il est impossible de
    pratiquer l’agriculture en l’absence de l’utilisation de ces poisons c’est
    faux. Des études étayées le démontrent. L’Europe peut être autosuffisante d’un
    point de vue alimentaire. Certes, abandonner l’emploi de pesticides présuppose
    un certain changement de nos habitudes alimentaires, une diminution de la
    consommation de viande, donc une baisse du volume de l’élevage. Il faudrait pouvoir
    se contenter d’une production soucieuse de l’environnement, dans le contexte
    d’une agriculture verte. Les agriculteurs qui ont sauté le pas et se sont convertis
    à une agriculture sans pesticides savent que cela est possible, ils ont déjà pu
    le constater. Croire que le monde risque sa sécurité alimentaire à force
    d’arrêter l’emploi des pesticides est totalement faux, c’est tout bonnement un
    mensonge. »











    Le mécanisme de
    l’initiative citoyenne européenne a été introduit par le traité de Lisbonne.
    Cela permet que les initiatives soutenues par un million de citoyens en
    provenance d’au moins un quart des 27 arrivent sur la table de la Commission
    européenne, et que cette dernière se voie tenue de présenter des propositions
    législatives dans ses domaines de compétence. Néanmoins, à cause des États
    membres qui ont invoqué avoir besoin de plus de temps pour mettre en place des
    mécanismes de certification des déclarations de soutien, les premières
    initiatives citoyennes n’ont vu le jour que depuis le 1er avril 2012. (Trad.
    Ionut Jugureanu)

  • Traditions apicoles de Vrancea

    Traditions apicoles de Vrancea

    Dans l’est de la Roumanie, dans la région de Vrancea, au bord de la rivière Siret et proche des Carpates, là ou les montagnes commencent à tournervers le nord de leur trajectoire ouest-est, c’est là que se trouve la ville de Mărăşeşti, connue surtout pour une importante bataille qui s’y est déroulée durant la Grande guerre. Mărăşeşti est aussi, depuis plusieurs générations, la maison d’une famille d’apiculteurs qui combine la production du miel avec une vie au sein de la nature. C’est ici que Liviu Zota et ses deux fils, Ionuț et Andrei, produisent du miel écologique dans 300 ruches où habitent et travaillent 8 millions d’abeilles.



    Malgré des études qui n’ont rien à voir avec l’apiculture, Ionuț et Andrei ont, tous les deux, décidé de continuer la tradition de leur famille, dont ils ont alors repris l’affaire. Ils ne produisent pas uniquement du miel, mais aussi d’autres produits à base de cire, et ce sont toujours eux qui gèrent la distribution. Liviu Zota, leur père, nous raconte un bout de l’histoire de la famille et ce qu’étaitla professiond’apiculteur dans la région de Vrancea, avant la première guerre mondiale : « Notre famille a commencé son aventure apicole autour de l’an 1900. Mon grand-père paternel étudiait à l’École normale où il se préparait àdevenirinstituteur. A l’époque, tous les élèves de cet établissement scolaireétaient encouragés à trouver un autre gagne-pain pour pouvoir compléter leurs revenus. Comme la plupartse voyaient attribuer des postes à la campagne, où il y avait beaucoup de pauvreté, ils commençaient à faire de l’élevage, ils s’occupaient de vergers ou de vignes ou bien ils devenaient apiculteurs. C’est ce que mon grand-père a décidé de faire et il s’est mis à apprendre, petit à petit, l’élevage des abeilles. Le temps est passé et nous, ses héritiers, avons continué dans cette voie et nous avons réussi à augmenter le nombre de ruches. J’ai embarqué mes fils dans cette aventure, même s’ils ont d’autres diplômes et qualifications. Aujourd’hui, nous avons suffisamment de main d’œuvre, mais c’est la distribution qui nous pose problème. »



    La qualité du miel de Vrancea est connue dans le pays entier. De fait, la famille Zota se déplace pour participer aux foires et salons dédiés aux produits naturels de Bucarest, la capitale, de Brașov et Bran, au centre, de Constanța et Galați, dans le sud-est du pays. En 2009, ils ont même été les représentants de la Roumanie à l’événement « Green Week » / « La semaine verte » à Berlin, en Allemagne. Liviu Zota :« Nous essayons toujours d’innover, en mélangeant le miel, par exemple, avec des fruits des bois ou avec différentes plantes médicinales. Nous voulons que nos produits soient de la meilleure qualité, qu’ils soient naturels, mais aussi, que dans le temps, ils aient un effet bénéfique pour ceux qui les consomment. Par ailleurs, nos clients nous apprécient beaucoup. Nous en avons même à Berlin, où le ministère de l’Agriculture nous a envoyés pour représenter l’apiculture roumaine. Nous sommes aussi allés en Hongrie, nous essayons de couvrir le plus de lieux possibles et d’offrir de bons produits. »



    Miel d’acacia, de colza, de tilleul, mais aussi du miel en rayon ou du pain d’abeilles… ce n’est qu’une partie des produits de la ruche provenant de Vrancea, une région préservée qui permet encore le développement de l’apiculture. (Trad. Elena Diaconu)

  • 25.05.2019 (mise à jour)

    25.05.2019 (mise à jour)

    Elections – En Roumanie seront organisés, le dimanche 26 mai, les élections européennes et un référendum sur la justice, convoqué par le chef de lEtat, Klaus Iohannis.13 formations politiques et 3 candidats indépendants sont inscrits sur les listes. La Roumanie enverra 33 eurodéputés au futur Parlement européen. Le candidat déclaré élu pour le 33e mandat pourra le prendre, mais selon la décision du Conseil européen, uniquement après la date à laquelle le retrait du Royaume Uni du bloc communautaire produira des effets juridiques. 441 bureaux de vote ont été créés pour les Roumains de l’étranger, la plupart en Italie, en Espagne et en République de Moldavie. Toujours dimanche, les citoyens de 20 autres Etats membres de l’UE sont attendus aux urnes pour désigner leurs représentants à la nouvelle Assemblée législative européenne. Le scrutin a déjà été organisé au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en République tchèque, Irlande, Slovaquie, Lettonie et à Malte.



    Conférence — Le ministre roumain de l’Agriculture et du Développement rural, Petre Daea, a participé ce samedi à Bucarest à la conférence « L’apiculture dans le contexte européen et mondial ».Organisé dans le cadre de la présidence roumain du Conseil de l’UE et à l’occasion de la Journée mondiale des abeilles, cet événement s’est proposé de mettre en exergue l’importance des pollinisateurs pour l’humanité et pour l’ensemble de l’écosystème, la nécessité de développer le secteur apicole dans le contexte des changements climatiques ainsi que le rôle crucial des abeilles pour un rendement agricole accru. Le ministre Daea a précisé qu’au niveau de l’UE, la Roumanie occupe la deuxième place après l’Espagne en matière de nombre de familles d’abeilles et la première place pour ce qui est de la production de miel. La Roumanie produit en moyenne 22.000 tonnes de miel par an, ce qui la classe à la quatrième position en Europe. En 2015, elle recensait près d’un million et demi de familles d’abeilles. Quant à la consommation annuelle de miel, avec 450 à 500 grammes par habitant, la Roumanie est loin derrière des pays tels que l’ Allemagne (2 kilos), les Pays – Bas et la Belgique (1,5 kilos).



    Universités — 24 universités roumaines présenteront leur offre éducationnelle du 26 au 31 mai, à Washington, durant la conférence et l’exposition annuelle NAFSA, l’événement international le plus prestigieux en la matière — a annoncé le Conseil national des présidents d’université de Roumanie. La conférence, à laquelle plus de 10.000 participants sont attendus, réunit 3500 universités d’une centaine de pays. « La Roumanie offre un environnement d’études de qualité et sûr, ainsi que des facilités au niveau européen dans les campus universitaires, à des tarifs plus compétitifs par rapport à d’autres pays européens », lit-on dans un communiqué du Conseil.



    Rougeole — Près de 90 nouveaux cas de rougeole ont été confirmés cette dernière semaine dans 8 départements de Roumanie. Selon le Centre national de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles, le nombre total de cas de rougeole confirmés est actuellement de 16.888, dont 64 mortels. Les médecins ont à nouveau insisté sur la nécessité de la vaccination, notamment chez les enfants.



    Enfants disparus — Plus de 5.000 enfants ont été portés disparus ces 12 derniers mois en Roumanie, révèlent les données fournies par la Direction d’investigations criminelles au sein de l’Inspection générale de police. Dans près de 70% des cas, il s’agit de mineurs âgés de plus de 14 ans. La plupart des disparitions ont été signalées à Bucarest, la capitale ainsi que dans les départements de Constanţa (sud-est) et de Neamţ (nord-est). Dans 95% des situations, les mineurs quittent volontairement le domicile familial ou le centre d’accueil pour une période indéterminée. A l’occasion de la Journée internationale des enfants disparus, marquée le 25 mai, l’organisation « Sauvez les enfants Roumanie » a attiré l’attention sur le fait que la fugue des enfants est aussi la conséquence des conflits familiaux, des abus, de l’influence de l’entourage ou de la pauvreté .


  • 25.05.2019

    25.05.2019

    Vote – Les électeurs de Lettonie, Slovaquie, République tchèque et Malte sont attendus ce samedi aux urnes pour désigner leurs représentants à la nouvelle Assemblée législative européenne. Les élections européennes ont déjà eu lieu en Grande Bretagne, aux Pays Bas et en Irlande. Le reste des pays membres, y compris la Roumanie, organiseront leur scrutin le dimanche, 26 mai. La Roumanie enverra 33 eurodéputés au futur Parlement européen. Le candidat déclaré élu pour le 33e mandat pourra le prendre, mais selon la décision du Conseil européen, uniquement après la date à laquelle le retrait du Royaume Uni du bloc communautaire produira des effets juridiques. 441 bureaux de vote ont été créés pour les Roumains de l’étranger, la plupart en Italie, en Espagne et en République de Moldova. Parallèlement aux européennes, les électeurs roumains sont invités à participer à un référendum sur la justice, une initiative du chef de lEtat, Klaus Iohannis.



    Conférence — Le ministre roumain de l’Agriculture et du Développement rural, Petre Daea, a participé ce samedi à Bucarest à la conférence « L’apiculture dans le contexte européen et mondial ».Organisé dans le cadre de la présidence roumain du Conseil de l’UE et à l’occasion de la Journée mondiale des abeilles, cet événement s’est proposé de mettre en exergue l’importance des pollinisateurs pour l’humanité et pour l’ensemble de l’écosystème, la nécessité de développer le secteur apicole dans le contexte des changements climatiques ainsi que le rôle crucial des abeilles pour un rendement agricole accru. Le ministre Daea a précisé qu’au niveau de l’UE, la Roumanie occupe la deuxième place après l’Espagne en matière de nombre de familles d’abeilles et la première place pour ce qui est de la production de miel. La Roumanie produit en moyenne 22.000 tonnes de miel par an, ce qui la classe à la quatrième position en Europe. En 2015, elle recensait près d’un million et demi de familles d’abeilles. Quant à la consommation de miel, avec 450 à 500 grammes par habitant, la Roumanie est loin derrière des pays tels que l’ Allemagne (2 kilos), les Pays – Bas et la Belgique (1,5 kilos).



    ONU – Le ministre romains des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a participé, vendredi, à une réunion, au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, consacrée à l’impact des opérations de maintien de la paix sur la consolidation et la pérennisation de la paix. Le chef de la diplomatie de Bucarest a souligné la contribution constante de la Roumanie dans les processus de maintien et de consolidation de la paix. Dans ce contexte, il a rappelé que la Roumanie a présidé en 2018 la Commission de consolidation de la paix, dont elle a été vice-présidente en 2019). Teodor Meleşcanu a également mentionné que, depuis 1991, la Roumanie a fourni des troupes à 25 missions de maintien de la paix, environ 12500 Casques bleus roumains ayant servi sous le drapeau des Nations unies dans le monde entier. En marge de cette réunion, Teodor Melescanu a eu des entretiens avec des représentants permanents auprès de l’ONU. L’occasion de promouvoir la candidature de la Roumanie pour un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’organisation, pour la période 2020-2021.



    Universités — 24 universités roumaines présenteront leur offre éducationnelle du 26 au 31 mai, à Washington, durant la conférence et l’exposition annuelle NAFSA, l’événement international le plus prestigieux en la matière — a annoncé le Conseil national des présidents d’université de Roumanie. La conférence, à laquelle plus de 10.000 participants sont attendus, réunit 3500 universités d’une centaine de pays. « La Roumanie offre un environnement d’études de qualité et sûr, ainsi que des facilités au niveau européen dans les campus universitaires, à des tarifs plus compétitifs par rapport à d’autres pays européens », lit-on dans un communiqué du Conseil.



    Foot — Les anciennes championnes nationales Astra Giurgiu et Viitorul Constanta se disputent en première, ce samedi, à Ploiesti, la finale de la Coupe de Roumanie de foot. Au championnat, CFR Cluj a gagné, ce mois-ci, un nouveau titre, le cinquième de l’histoire et le deuxième de suite. Suivent sur le podium le FCSB (ex Steaua Bucarest) et Viitorul.



    Météo — Des pluies à verse, accompagnées de phénomènes électriques, des chutes de grêle et des intensifications du vent sont à attendre se samedi notamment dans l’est, le sud-est du pays et dans les régions de montagne. Les quantités d’eau pourront dépasser 15 à 25 l/m2, voire même 35 à45 l/m2, localement. Les températures maximales de la journée iront de 18°à 26°. Il faisait 19° à midi dans la capitale, Bucarest.


    Par ailleurs, une alerte jaune aux inondations, valable jusqu’à dimanche matin, concerne plusieurs départements du centre et de l’est du pays. Des pluies torrentielles ont touché vendredi 40 localités de 20 départements et la capitale.

  • Autour du pot de miel

    Autour du pot de miel

    Lapiculture, qui a une riche tradition en Roumanie, a connu un essor important ces dernières années. Ceux qui montent une affaire dans ce domaine savent très bien quils nont pas besoin dun investissement substantiel au départ et que les sommes dépensées seront amorties sur deux ans. On peut commencer avec 5 à 10 familles dabeilles, soit un investissement de près de 1500 euros. Une famille dabeilles produit 20 à 25 kilos de miel. Dans le cas des apiculteurs professionnels, le profit peut atteindre les 70 à 80 lei par famille dabeilles. Quatrième producteur de miel sur lensemble de lUE, après lAllemagne, la France et la Hongrie, la Roumanie occupe la 7e place en Europe pour ce qui est du nombre de familles dabeilles et compte plus de 40 mille apiculteurs.



    Hormis le miel de bonne qualité, on trouve sur le marché roumain du miel local mélangé avec du miel importé notamment de Chine et dAmérique latine, mais vendu en tant que produit du terroir, explique Ioan Fetea, président de lAssociation des éleveurs dabeilles: « LAssociation des éleveurs dabeilles, qui, dès sa création, en 1958, veille au développement de lapiculture, réussit à sauvegarder la tradition dans ce domaine. On recense quelque 22 mille apiculteurs, qui détiennent plus de 1,5 millions de familles dabeilles. Nos préoccupations constantes visent surtout à assurer un cadre législatif approprié et à accroître la consommation de miel par habitant, dautant plus quà ce chapitre la Roumanie occupe la dernière place parmi les pays dEurope, avec moins de 500 grammes par an. Une quantité largement inférieure à celle enregistrée dans les pays nordiques, ou bien en France et en Italie, où la moyenne annuelle par habitant est de 2 à 3 kilos. Pourtant, depuis une dizaine dannées, on assiste en Roumanie aussi à une tendance à la hausse de la consommation de miel. Nous espérons quelle se maintiendra, car ce serait dommage de ne mettre à profit que la moitié de la production nationale. Lautre moitié est exportée, car le miel roumain a une qualité extraordinaire, reconnue et médaillée à tous les salons auxquels nous participons. Jespère que dici 15 à 25 ans la consommation sera telle que non seulement le miel local ne sera plus exporté mais quil nous faudra même en importer pour satisfaire la demande interne. »



    En Roumanie, lapiculture est favorisée par un climat plutôt doux – entre mars et octobre, cest un véritable paradis pour les abeilles. Sy ajoutent les vastes superficies couvertes de différentes plantes mellifères : forêts de tilleul et dacacia, arbres fruitiers et champs de tournesol. La Roumanie est reconnue comme un important pays producteur de miel écologique. Elle compte plus de 100 mille colonies dabeilles autorisées et en période de conversion, et produit 3 – 4 mille tonnes de miel bio par an.



    Selon les spécialistes, le potentiel apicole de la Roumanie serait beaucoup plus grand, surtout que le miel, produit dans les zones de montagne et collinaires ainsi que dans le Delta du Danube, doù provient un quart de la production totale de miel, est naturel même sil nest pas certifié comme écologique, car on ny a pas utilisé de pesticides, dengrais chimiques ou dantibiotiques dans le traitement des colonies dabeilles. Ce qui est dailleurs une des conditions imposées par lUE pour exporter du miel. Ioan Fetea: « La Roumanie exporte entre 10 et 12 mille tonnes de miel par an notamment vers les Etats-Unis, lEurope, les pays arabes et le Japon. Cest lAllemagne qui est le plus grand importateur et bénéficiaire de la production de miel roumain. Grâce à son potentiel économique, lAllemagne traite ce miel, le mélange avec du miel provenant dautres Etats et lexporte, à son tour. LEurope, qui est un grand consommateur de miel, produit près de 200 mille tonnes par an et en consomme le double. »



    Les apiculteurs roumains bénéficient dune aide financière par le biais du Programme apicole national. 20 millions deuros ont été versés entre 2014 et 2016. Pour cette année, le gouvernement a approuvé un fond de 30 millions deuros: « Laide financière à lapiculture est accordée par lintermédiaire du Programme apicole national. Les sommes sont utilisées pour des traitements anti-varroa, des analyses physiques et chimiques, pour lachat de matériel biologique, de colonies dabeilles, de reines, de caisses pour remplacer celle qui se cassent lors du transport à proximité des plantes mellifères, ainsi que pour lassistance technique nécessaire. Sy ajoutent les autres fonds européens destinés aux petites fermes ou aux jeunes fermiers. Les critères déligibilité pour bénéficier de ces fonds sont devenus très stricts, ces dernières années. On nous conseille de créer des exploitations mixtes, associant, à lapiculture, la pomoculture ou lélevage du bétail. »



    Plus de 2.700 de fermiers de moins de 40 ans ont bénéficié de sommes allant jusquà 25.000 euros accordés par lUE pour démarrer des affaires dans le domaine de lagriculture. Un quart de ces fermiers ont choisi dinvestir dans lapiculture. Par le biais du nouveau Programme National de Développement Rural 2014-2020, les jeunes fermiers pourront obtenir de fonds européens non-remboursables allant jusquà 50 mille euros, pour démarrer une affaire. (trad.: Mariana Tudose)

  • L’apiculture en Roumanie

    L’apiculture en Roumanie

    La Roumanie exporte annuellement 50 — 60% de sa production de miel qui est de 20.000 tonnes environ. 80% des exportations vont vers l’Allemagne, et le reste en Espagne et dans les pays nordiques, en fait dans les zones avec la plus grande consommation de miel. Le président de l’Association des éleveurs d’abeilles de Roumanie, Ioan Fetea, déclare que la Roumanie continue d’exporter du miel en vrac. Il est très difficile d’entrer sur le marché européen avec des produits finis sans avoir des distributeurs sérieux pour les magasins.



    Bien que le secteur apicole roumain soit prêt à faire face à l’exportation de produits emballés, les commanditaires étrangers ne manifestent pas un tel intérêt. Selon l’Association des éleveurs d’abeilles de Roumanie, une des raisons pour lesquelles ces derniers préfèrent acheter du miel en vrac, c’est qu’il est souvent utilisé dans les coupages, étant données ses qualités extraordinaires.



    Ioan Fetea : « La Roumanie a un miel d’une qualité extraordinaire, reconnu et médaillé à tous les salons et congrès ou encore aux colloques internationaux en la matière. Du point de vue de la demande de miel pour le marché roumain, cette dernière est assurée. Nous collaborons, bien entendu, avec tous les importateurs ou au moins avec ceux qui souhaitent importer de Roumanie, qu’il s’agisse de la Chine, des Etats Unis, mais nos partenaires les meilleurs et les plus sérieux, ce sont l’Union européenne et notamment l’Allemagne. Malheureusement, nous ne pouvons pas produire au niveau de la demande de miel, mais il y a aussi un autre paradoxe, c’est que la Roumanie consomme peu de miel, et nous exportons plus de la moitié de la production. Malheureusement encore, selon les statistiques, nous occupons la dernière place pour la consommation de miel, qui se situe entre 450 et 500 grammes par habitant et par an, alors que dans les pays nordiques ou en Allemagne, cette consommation oscille entre 1,5 kg à 2,5 kg. »



    Nous nous sommes entretenus aussi avec deux apiculteurs. Ilie Nistor, médecin vétérinaire : « Le gain est plutôt relatif et il varie en fonction de la production. 2014 fut une année extrêmement défavorable qui nous a mis presque dans l’impossibilité de récupérer l’argent investi dans le déplacement et l’entretien des abeilles. Personnellement, je ne fais pas d’exportation et je vais vous expliquer pourquoi. Tout simplement parce que le miel d’une qualité à même de garantir son exportation est justement celui qu’achète l’Association des Apiculteurs qui dispose de toutes les méthodes censées dénicher les assortiments de miel falsifié. Du coup, si on essaie de commercialiser des produits contrefaits, on risque d’entrer dans le collimateur des procureurs. La principale raison pour laquelle je refuse les exportations est le prix très bas. Surtout qu’en ce qui me concerne, je ne produis que de petites quantités par rapport aux autres: cinq à sept tonnes par an, si les conditions météo sont favorables. Sinon, je n’en obtiens que deux, voire trois tonnes par an. Avec trois tonnes par an, je fais une apiculture de subsistance qui me permet de couvrir les dépenses de ma famille. Comme vous voyez, les exportations de miel ne me rapportent pas beaucoup. »



    A son tour, l’apiculteur Constantin Paslaru de la commune de Beleti- Negresti, dans le département d’Arges, a déploré les conditions défavorables de l’année dernière: « Les affaires ont plutôt traîné, surtout en 2014 quand le profit fut des plus mauvais suite aux conditions météorologiques des plus dures avec des pluies à verse qui sont tombées jour et nuit en empêchant la pollinisation. Des fleurs, il y en a eu, du nectar aussi, mais les pluies ont diminué le rendement. La quantité totale de miel en 2014 s’est située en dessous de celle toutes fleurs en 2013. Je n’exporte pas encore, puisque depuis cinq ans déjà, je me préoccupe surtout de commercialiser mes produits directement vers les consommateurs. Avant, j’avais des intermédiaires, mais depuis cinq ans, je vends le miel directement aux clients et parallèlement, je cherche à accroître le nombre de mes abeilles afin de pouvoir exporter dans un proche avenir. C’est dur, mais je suis optimiste. »



    En ce qui concerne le secteur du miel écologique, celui-ci s’est lancé en force grâce au soutien financier accordé par l’UE au passage vers un système écologique. Pourtant, il convient de mentionner le fait que le soutien disparaît au moment où l’apiculteur finalise sa conversion à la production écologique et obtient le certificat vert.



    Quelque 100.000 familles d’abeilles sont actuellement certifiées en Roumanie et la production de miel écolo a totalisé, dans les années favorables, entre 3000 et 3500 tonnes par an. Les premiers producteurs roumains de miel écologique ont commencé en 2000. Huit années plus tard, leur nombre s’élevait à quelque 600 pour que cette année, ils dépassent les 1200. Avec une production totale de seulement 6 tonnes de miel écologique en 2000, la Roumanie a obtenu 2300 tonnes en 2008 et un 3.500 tonnes en 2014.

  • La Foire du Miel

    La Foire du Miel

    Sain et bénéfique à tout âge, les qualités du miel sont unanimement reconnues. Cet aliment de grande valeur est produit par des insectes. Selon Albert Einstein, si ces insectes n’existaient plus, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre sur la Terre. Quels enjeux pour lapiculture roumaine?


  • L’apiculture roumaine

    L’apiculture roumaine

    La récolte de miel de cette année, qui se ressent des températures inférieures à la normale, ne suffira pas à couvrir la demande d’exportation, affirment les apiculteurs roumains. Plus de la moitié de la production mellifère de la Roumanie est exportée surtout dans les pays de l’UE. Le prix d’un kilo de miel va de 2,2 à 3,4 euros, en fonction de la qualité.



    Détails avec Ioan Fetea, président de l’Association des éleveurs d’abeilles: « Bien que l’hiver ait été propice au développement des colonies d’abeilles, la météo capricieuse de ce printemps, marquée par un temps plutôt froid, des pluies et du vent, a empêché, dans certaines zones du pays, le bon déroulement de la récolte du pollen par les abeilles. Dans des conditions normales, la production moyenne de miel s’élève à 18 ou 20 mille tonnes par an. En 2014, nous allons nous situer en dessous de la moyenne pluriannuelle, qui est de 20, voire 23 mille tonnes. Si les résultats de l’agriculture dépendent de toute une année ou d’un été, ceux du secteur apicole tiennent aux quelques jours de récolte, qui s’avèrent décisifs. »



    L’Union Européenne, dans son ensemble, prête une attention particulière à l’apiculture. Ioan Fetea: « Comme l’abeille joue une rôle important dans la stabilité écologique et biologique, l’UE s’applique à préserver la biodiversité et un environnement sain. Aux côtés des spécialistes français, nous menons un programme de recherche visant à la refonte de la biodiversité dans le nord de la France. L’UE reconnaît le rôle extrêmement important de l’abeille. 73% de la production alimentaire et près de 82% des plantes dépendent de la pollinisation effectuée par les abeilles. Aux Etats-Unis, par exemple, il y a eu de gros problèmes de pollinisation, ces dernières années, engendrés par la réduction de plus de la moitié des effectifs d’abeilles en raison de l’utilisation des pesticides. Bien sûr qu’il y a d’autres facteurs aussi qui contribuent à ce dépeuplement, mais les traitements phytosanitaires sont les plus incriminés. En Europe, ce phénomène est à mettre aussi sur le compte des changements climatiques, des traitements médicamenteux ou de l’absence de traitements alternatifs, des organismes génétiquement modifiés. Voilà pourquoi l’UE a décidé de suspendre, deux ans durant, à compter de décembre 2013, l’usage des néonicotinoïdes, substances que l’on utilise dans le traitement des graines de certaines espèces végétales recherchées par l’abeille, dont notamment le tournesol, le colza et les blés. »



    Adoptée en début d’année, la nouvelle loi réglementant l’apiculture mécontente les spécialistes du domaine. Ioan Fetea, président de l’Association des éleveurs d’abeilles de Roumanie, explique : « C’est une loi hybride, à mi-chemin entre la variante du ministère et celle des spécialistes. Elle contient toute sorte de nouvelles contraintes, dont l’obligation de faire partie d’une association, mais alors là, où vont se retrouver les jeunes apiculteurs amateurs ? Il y a ensuite une douzaine d’amendes, certes modiques, mais que nous considérons comme inappropriées pour ce secteur, si propre de tous les points de vue. Enfin, on a annulé le règlement, très bien mis au point d’ailleurs, qui régissait l’apiculture pastorale ( n.tr. la transhumance des ruches) à l’échelle nationale. »



    Le président de l’Association des éleveurs d’abeilles de Roumanie, Ioan Fetea, nous a parlé également des principaux marchés vers lesquels le miel roumain est exporté : «Le miel roumain est d’une qualité extraordinaire, reconnu et primé à tous les congrès, foires et réunions apicoles du monde. La demande en est, par conséquent, très grande. Nous collaborons avec tous les importateurs et tous ceux qui souhaitent acheter du miel roumain, qu’ils soient de Chine ou des Etats-Unis. Mais c’est l’UE qui est notre partenaire commercial le plus important, notamment l’Allemagne. Malheureusement, la production ne peut pas couvrir la demande. Et il y a aussi un autre paradoxe : les Roumains consomment très peu de miel, c’est pourquoi nous exportons plus de la moitié de la production interne. Malheureusement, les statistiques montrent que la Roumanie se classe dernière en matière de consommation de miel, à savoir : 450 — 500 grammes par habitant. Alors que dans les pays nordiques ou occidentaux, tels que l’Allemagne, l’Italie ou la France, la consommation varie entre 1,5 jusqu’à 2, voire 2 kg et demi par habitant. »



    Dans les 3 prochaines années, les apiculteurs bénéficieront d’une aide financière de 44,5 millions de lei (soit quelque 10 millions d’euros) ; ces fonds proviennent du budget du ministère roumain de l’Agriculture et du Développement Rural, dans le cadre du Programme national apicole pour la période 2014 — 2016, ainsi que des fonds structurels européens. Plus concrètement : l’aide financière est destinée à 5 mesures, à savoir : la création d’un système informatique d’identification des ruches, l’achat de médicaments, l’achat de reines d’abeilles, d’essaims sur rayons de miel ou de familles d’abeilles, l’achat de ruches dans le but de renouveler celles usées ou encore le remboursement des analyses physiques et chimiques attestant la qualité du miel. La Commission européenne participe au financement de ce Programme en couvrant 50% des dépenses, hors TVA, effectuées par la Roumanie pour chacune de ces mesures.



    Notons aussi qu’en 2013, plus de 7000 apiculteurs roumains ont bénéficié du soutien du Programme national apicole, les fonds alloués s’élevant à 7 millions d’euros, dont 3,4 millions de la part de la Commission européenne. Mentionnons enfin que la Roumanie compte à présent 1,47 millions de familles d’abeilles et quelque 40.000 apiculteurs, dont plus de la moitié sont membres de l’Association des Eleveurs d’Abeilles. (Trad. Mariana Tudose, Valentina Beleavski)