Tag: arbres

  • De la canicule aux orages

    De la canicule aux orages


    La semaine débute sous le signe des grandes chaleurs
    qui sévissent en Roumanie depuis plusieurs jours déjà, en alternance avec les
    phénomènes orageux. La météo sera capricieuse dans les jours à venir, annoncent
    les météorologues qui ont placé l’ouest du pays et certains départements du sud
    et du centre en alerte jaune aux grandes chaleurs. Les températures se
    monteront à 38, voir 39C dans la Plaine de l’Ouest, tandis que dans le reste du
    territoire, elles iront de 34 à 37 degrés. Selon Météo Roumanie, des pluies à
    verse, accompagnées de coups de tonnerre et de coups de foudre frapperont,
    notamment dans la deuxième partie des jours à venir les régions de montagne et
    même d’autres régions.

    Cela fait plusieurs jours déjà que les météorologues ont
    placé plusieurs régions du pays en alertes aux pluies torrentielles et aux orages
    dont les effets continuent à être visibles. Par exemple, quelques localités du
    département de Dolj, dans le sud de la Roumanie, ont été placées samedi en
    vigilance rouge aux pluies diluviennes et aux phénomènes orageux.

    A Craiova,
    chef-lieu du département, un orage a paralysé la ville samedi. Le vent a
    arraché des toitures, a déraciné des centaines d’arbres qui ont endommagé des voitures,
    tandis que des rues ont été inondées et que des voitures ont été emportées par les
    torrents d’eau. Dans certains quartiers, une bonne partie de la chaussée a été considérablement
    minée par toute l’eau qui s’est infiltrée sous l’asphalte. Il y a eu des
    endroits dans la ville où les eaux se sont montées au-dessus du niveau de l’assise
    des voitures. On parle de 60 litres de pluie par mètre carré, dans le contexte
    où partout en Europe, je parle bien de l’Europe, non seulement de la Roumanie, la
    capacité d’évacuation des canalisations est limitée à 25 litres de
    précipitations par mètre carré a fait savoir le maire de Craiova. On a reçu
    plus d’une centaine d’appels du 112, le numéro vert en cas d’urgence et les
    autorités ont suspendu temporairement la circulation des trams et sont intervenus
    pour aider la population.

    Une situation problématique a été constatée à
    Miercurea Ciuc, dans le centre du pays. Dans cette ville, plus de 2000
    personnes sont restées sans électricité après que l’orage eut déraciné des arbres
    qui, dans leur chute, ont endommagé des lignes électriques. Il a fallu l’intervention
    des équipes spécialisées pour dégager les rues et les places sous les eaux. Les
    orages ont frappé aussi le département de Mehedinti, dans le sud-ouest, où des
    arbres ont été abbatus par de fortes rafales, tandis que dans la ville de Drobeta Turnu Severin, le vent a arraché la toiture d’un
    immeuble.


    Enfin, dans le département de Valcea, dans le sud du
    pays, l’orage a arraché une partie de la toiture d’une église, qui dans sa
    chute, a détruit des lignes d’électricité. Dans la ville de Râmnicu Vâlcea,
    chef-lieu du département, les rafales ont renversé un poteau électrique.







  • Nouvel itinéraire touristique au château de Peleş

    Nouvel itinéraire touristique au château de Peleş

    Nous ne passerons pas en revue les intérieurs de cet édifice impressionnant cette fois-ci, car la visite est différente. Nous prendrons le temps de marcher sur les allées et les sentiers du domaine royal, qui pourront bientôt être parcourus par les touristes de manière organisée, grâce à un projet mené par l’Association du patrimoine royal de Peleş. Cette association a été créée à l’initiative de deux professeurs d’université, le président de l’association, le Pr Augustin Ioan, de l’Université d’architecture Ion Mincu de Bucarest, et le Pr Ion Stănică, président de l’Université des sciences agricoles et de médicine vétérinaire de la capitale roumaine.



    Ion Tucă, directeur exécutif de l’Association pour le patrimoine royal de Peleş, affirme que la richesse naturelle, architecturale et culturelle a une place particulière à Peleş et aussi dans l’histoire de notre pays. Peleş reste la destination touristique la plus recherchée de Roumanie.



    « Ces allées royales sont situées dans les forêts derrière les châteaux de Peleş et de Pelişor. Elles traversent l’ensemble du domaine, qui commence à partir de la pension Cuţitul de Argint, puis vont du côté de l’Hôtel Bastion, et montent près de l’allée Peleşului pour atteindre la zone du pont Carmen Silva. Puis, depuis les châteaux, le trajet arrive à côté d’un complexe appelé Vulpărie. C’est un complexe au milieu de la forêt sur le chemin de l’ancienne Bergerie royale. Ce complexe, avec ses sentiers et ses allées dans les forêts royales, a été donné par la famille royale à l’Association du patrimoine royal de Peleş afin qu’elle puisse mener des activités de recherche, de loisirs, d’éducation à l’intention des jeunes et des étudiants des deux universités. Bien sûr, ce seront des activités organisées et il y a déjà beaucoup de projets des étudiants. Nous sommes en train de les évaluer parce que nous souhaitons les mettre en œuvre dès que possible. Nous prenons soin des espèces d’arbres qui existent sur le domaine royal de Peleş, en particulier le hêtre pourpre, le noisetier de Turquie, l’érable palmé, le cyprès, l’if, le frêne, le cerisier du Japon et les lauriers. Outre les sapins, vous pourrez admirer tous ces exemplaires exceptionnels. »



    Les sentiers et les allées pavées sont actuellement cachés sous des couches de végétation, de feuilles et de terre, accumulées au fil du temps. Ion Tucă, directeur exécutif de l’Association pour le patrimoine royal de Peleş, précise :



    « Tout ce que nous faisons, c’est de les nettoyer et de les rendre au circuit touristique. Nous avons aussi l’intention de mettre en place des panneaux pour indiquer ces itinéraires qui s’étendent sur une distance de sept kilomètres. Les indicateurs présenteront les itinéraires, les distances et les niveaux de difficulté ainsi que les points d’intérêt. Il y aura des points de belvédère à partir desquels vous pouvez voir le monastère de Sinaia, le château de Peleş, celui de Pelişor, et même une partie du château de Foişor. Nous ne pouvons que nous réjouir de présenter ces arbres monumentaux d’une valeur inestimable. Sur la plate-forme électronique que nous souhaitons mettre en place, nous présenterons des aspects de l’histoire de ces lieux, des images d’archives, que l’on pourra comparer à celles d’aujourd’hui. Il s’agit d’une plate-forme à télécharger sur les dispositifs mobiles et qui permettra à l’utilisateur de savoir exactement à quel point il se trouve sur les sentiers et les allées pavées qui traversent le domaine de Peleş et qui ne sont pas encore très bien connus du public. C’est tout un réseau de sentiers et d’allées pavées, avec des marches. Ils ont été faits à l’époque du roi Carol Ier et plus tard, à celle de la reine Marie. Ils ont été très bien entretenus après 1948 ; il y a encore des personnes qui racontent quel soin elles ont pris pour que ces allées soient préservées. »



    En 2021, le 26 mars, cela fait 140 ans que la Roumanie est devenue royaume, mais aussi 100 ans depuis la naissance du roi Michel, le 25 octobre. C’est donc le moment idéal pour prévoir une randonnée sur le domaine royal.


    (Trad. : Ligia)

  • Marches pour les forêts roumaines

    Marches pour les forêts roumaines

    Quelques milliers de personnes ont protesté
    dimanche, dans plusieurs villes de Roumanie, contre les coupes illégales d’arbres
    et contre les violences faites aux gardes forestiers. « La marche pour les
    forêts » a été organisée par trois associations, Greenpeace, Agent Green et
    Declic. Leur but était d’attirer l’attention sur les effets négatifs des
    défrichements massifs. Les ONGs rappellent aussi les cas récents de gardes
    forestiers tués par les voleurs de bois, au mois de septembre et respectivement
    octobre 2019. Ces dernières années, six gardes forestiers ont été tués et
    quelques 200 gardes ont été agressés, battus ou menacés de mort par des
    délinquants surpris en train de couper ou de voler du bois. Parmi les revendications
    des associations : la surveillance des forêts par satellite, des GPS
    obligatoires pour les voitures qui transportent du bois et des caméras de
    surveillance placées dans des endroits-clé.


    Les dernières données de l’Inventaire forestier
    national montrent l’intensification sans précédent des abattages illégaux. Les effets
    sont des plus graves : des terrains décapés, des glissements de terrain,
    des avalanches, des inondations ravageuses, des zones désertifiées, de la pollution.

    Radu Melu, coordinateur national du département Forêts du WWF Roumanie (World
    Wild Fund for Nature), propose des solutions pour la sécurité des gardes
    forestiers et la protection des forêts, comme le contrôle du bois à la sortie
    de la forêt et l’empreinte digitale des camions : « Nous
    avons proposé une solution efficace, que nous avons discuté avec toutes les parties
    impliquées dans le domaine forestier. Il s’agirait de renoncer au système de surveillance
    des forêts basé sur le marquage des arbres, système qui ne s’est pas montré
    efficace ces 30 dernières années. On ferait alors, en suivant aussi les pré-requis
    de la Commission européenne, un contrôle lors de l’entrée du bois sur le marché.
    Malheureusement, le système de martelage forestier utilisé en Roumanie est
    vieilli et ne peut même par être utilisé en cas de procès. »




    Romsilva, la Régie nationale des Forêts, qui gère
    les forêts de l’Etat, déclare que 50.000 m3 de bois sont coupées illégalement
    chaque année en Roumanie. La vraie quantité de bois volé s’élèverait à 8,8
    millions de m3, soutiennent de leur côté les activistes environnementaux. Ces
    dernières années, les écologistes sont allés faire des investigations sur le
    terrain et ont dévoilé le fonctionnement d’une vraie mafia qui règne sur les
    défrichements illégaux. Seulement, le système intriqué de complicités et d’intérêts
    perdure et tout le monde y est impliqué : des gardes forestiers aux hommes
    politiques locaux qui ont souvent des business avec le bois abattu illégalement.
    Rajoutons aussi que les défrichements massifs représentent une des causes du
    changement de l’habitat de l’ours brun. Les ours vont de plus en plus souvent dans
    les endroits habités à la recherche de la nourriture. Récemment, plusieurs
    personnes ont été blessées par les ours en Roumanie et un homme a même été tué.
    (Trad. Elena Diaconu)

  • Jacques Augustin (France): La déforestation concerne-t-elle beaucoup de forêts?

    Jacques Augustin (France): La déforestation concerne-t-elle beaucoup de forêts?

    Malheureusement, c’est un sujet douloureux en Roumanie, où de nombreux hectares de forêts sont passés illégalement sous les tronçonneuses, pendant beaucoup d’années. Cela continue de poser problème. Et ce même si des lois, tant roumaine qu’européenne, les protègent.



    La Roumanie disposait fin 2017 de 6.565.000 ha de forêts, soit 27,5% de la superficie du pays, en dessous de la moyenne européenne qui est de 32%. 3.138.000 ha appartenaient à l’Etat. La Roumanie dispose aussi des dernières forêts vierges d’Europe, et elles sont menacées. Sur les 3% de forêts que la main de l’homme n’a pas touchées en Europe, la moitié se trouve en Roumanie. Ces forêts figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO.



    Greenpeace indiquait que des milliers de cas de coupes illégales de forêts ont été enregistrés, en moyenne 34 par jour constatés par les pouvoirs publics. Certains braconniers coupent 1 m cube, mais d’autres des centaines voire des milliers de m cubes. Cela a même affecté les 13 parcs nationaux du pays, où environ 400.000 m cubes de bois ont été abattus en une seule année.



    Un grand scandale a secoué la Roumanie au sujet des coupes illégales ; un groupe étranger qui a des affaires dans ce pays a été accusé d’acheter du bois abattu de manière illicite pour ses produits. Même si normalement il existe des gardes forestiers, les braconniers arrivent toutefois à voler du bois, que la propriété soit d’Etat ou privée. A un moment donné, il existait une application permettant à quiconque avait un téléphone portable de signaler un transport de bois suspect, afin que ce dernier soit vérifié, mais elle n’a plus été remise à jour.



    A la fin de l’année dernière, un système ingénieux a été mis en place aux mêmes fins, monté sur les arbres et comportant un capteur rattaché à un téléphone portable. Il fonctionne à l’énergie solaire et permet de détecter le bruit des tronçonneuses à 20 m à la ronde ; le téléphone appelle automatiquement les gardes forestiers. Espérons que cela puisse constituer un frein contre ceux qui abattent illégalement les arbres.

  • Le projet « La forêt de l’avenir »

    Le projet « La forêt de l’avenir »

    Pour cette raison, ces dernières années, de plus en plus d’ONGs, d’institutions publiques et de volontaires participent à des activités de reboisement. L’année passée, on a démarré le projet « La forêt de l’avenir », en aidant les autorités locales et les propriétaires privés à reboiser les surfaces de fonds forestier avec des difficultés de régénération. Les forêts ont été rétrocédées en plusieurs étapes et des situations diverses et compliquées ont mené, en quelques cas, à leur dégradation.

    La campagne de replantation est ouverte à tout propriétaire privé qui détient une forêt et à toute mairie, et les propositions peuvent être soumises sur le site www.padureademiine.ro. C’est une plate-forme sur laquelle les demandeurs potentiels trouveront des informations détaillées sur le projet.

    Le coordinateur de ce projet, Ionuţ Apostol, nous en dit plus: « Le projet a été lancé en septembre 2017, en partenariat avec l’Association des administrateurs des forêts, avec l’Université « Ştefan cel Mare » de Suceava et avec une compagnie privée. Le but en est de planter un million de jeunes arbres (tout au long des sept années du projet) en aidant ainsi les petits propriétaires de forêts ayant des difficultés de régénération. Pratiquement, il s’agit des surfaces atteintes par des incendies, par des renversements après des vents violents ou par la neige, des phénomènes d’assèchement en masse ou des attaques d’insectes. En général, les propriétaires de forêts – quand ils en extraient du bois et obtiennent ainsi des revenus – accumulent un fonds de régénération et de conservation. De ce fonds, on paye alors les coûts de reboisement, si nécessaire. Toutefois, il y a aussi des situations spéciales lorsque les propriétaires n’ont pas collecté l’argent pour ce fonds ou bien la forêt leur a été rétrocédée en mauvais état et il y a donc des surfaces de forêt où on ne peut pas intervenir sans un appui externe. C’est ici qu’intervient le projet « La forêt de l’avenir », pour couvrir tous les coûts nécessaires au reboisement. Après la plantation, on revient avec des travaux complémentaires et de maintien et après 6-7 années, la forêt devrait pouvoir se développer naturellement, sans l’intervention de l’homme. »

    Ce printemps, environ 200 volontaires ont participé au reboisement d’une surface dans la localité de Dumbrăviţa, au département de Braşov. Le terrain a été transformé en pâturages dans les années ’50 et en l’an 2004, le terrain a été rendu au fonds forestier, sans fournir aussi la preuve de l’argent nécessaire au reboisement. La mairie locale a démarré la plantation de cette surface et le projet « La forêt de l’avenir » continue ces efforts.

    Ionuţ Apostol raconte : « Récemment, on a eu la première session de reboisement dans la commune de Dumbrăviţa, au département de Braşov. Dans ce projet, une surface de 10 ha a été sélectionnée là où on a commencé à planter des chênes rouvre, des frênes et des érables sycomore – en total, 50 milles jeunes arbres. La surface totale de reboisement est de plus de 100 milles ha, mais cette année on continue l’effort de la mairie de cette localité, qui en 2016-2017 a reboisé environ 16 ha. Nous continuerons avec 10 ha et nous espérons pouvoir revenir là les années prochaines. Il nous reste 5 surfaces pour la plantation, dans les départements de Maramures, au nord du pays, et dans les départements de Bistriţa Năsăud, Harghita, Covasna et Suceava, donc ce printemps on va planter au total plus de 140 mille jeunes arbres sur une surface d’environ 35 ha. »

    21.000 jeunes arbres ont été plantés l’année passée dans ce projet, sur 4,7 ha du département de Suceava. Les plantations auront lieu annuellement, chaque printemps et automne, en fonction du spécifique de chaque endroit, des espèces et des conditions météorologiques et les travaux continueront pendant plusieurs années après la plantation, dans toutes les zones sélectionnées. (Trad. Nadine Vladescu)

  • Michel Minouflet (France) – quels jardins pour les Roumains?

    Michel Minouflet (France) – quels jardins pour les Roumains?

    Pour nous éclairer sur cette question, nous avons invité au micro de RRI une véritable experte du végétal, la paysagiste Andreea Paunescu. Diplômée de la section de l’architecture du paysage de la Faculté d’Architecture de Bucarest, et avec un doctorat en cours de préparation à la Faculté d’Horticulture, Andreea se passionne notamment pour les jardins historiques. Des jardins qui doivent continuer de fournir latmosphère qui leur est propre à ceux qui les parcourent.



    Pourtant, en attendant de voir son rêve s’accomplir, Andreea Paunescu travaille dans un bureau d’aménagement paysager où les clients sont… La plupart des clients sont des personnes aisées, des patrons d’entreprises ayant voyagé beaucoup à l’étranger et qui savent très bien ce qu’ils veulent. Ils souhaitent, par exemple, se faire une idée très concrète de l’évolution de leur jardin en fonction des mois de l’année. Pour cela, ils commandent des maquettes, ils veulent voir les plantes et apprendre sur leur évolution tout au long de l’année. Et puis, il y a tous ceux qui nous prennent pour des horticulteurs et du coup nous contactent seulement pour des petits projets qui, assez souvent, ne se concrétisent même pas, en raison des coûts”.



    Après tant d’années d’études, il est frustrant pour un architecte paysagiste de se voir limiter dans son imagination par la réticence des clients qui, en Roumanie, affirme Andreea Paunescu, sont assez conservateurs quand il s’agit d’aménager leur jardin à l’aide d’une entreprise spécialisée. Le plus souvent c’est le tarif qu’ils incriminent, bien que, dit notre invitée, les services ne soient pas si chers vu le travail qu’ils impliquent. N’oublions pas que, tout comme un architecte, un paysagiste doit élaborer lui aussi un projet. Parfois, les deux spécialistes collaborent ce qui prouve, une fois de plus la complexité du travail, renchérit Andreea Paunescu avant d’ajouter : “Malheureusement, les Roumains sont très chaotiques et veulent un peu de tout quand ils s’agit d’aménager leur jardin- des fleurs, un jardin potager, un espace de détente, une piscine- bien que le plus souvent, ils n’aient pas suffisamment d’espace pour bénéficier de tout cela. Côté aménagement, la plupart de mes clients s’inspirent des jardins qu’ils ont vus à l’étranger. Malheureusement, ils oublient que parfois, il est impossible de faire pousser à Bucarest les mêmes espèces de plantes qu’à Bora-Bora“.



    Mais, finalement, une question s’impose. Les Roumains, s’intéressent-ils au jardinage ? Andreea Paunescu : “Je ne dirais pas que les Roumains se passionnent pour le jardinage. Ils aiment plutôt profiter de leur jardin juste pour y savourer le café le matin ou s’y détendre un peu le soir. Sinon, ils préfèrent toujours que quelqu’un d’autre s’occupe de leurs plantes. Les Roumains ont un programme très chargé. Ils commencent la journée de travail un peu plus tard que d’autres Européens, vers 9 heures,10 heures du matin, mais ils rentrent très tard chez eux. Il est évident que lorsqu’on rentre à la maison très tard dans la soirée, on n’a plus envie d’arroser le jardin. J’ai des clients qui, une fois par mois, font recours aux services d’une société d’aménagement pour les irrigations et les travaux de jardinage. D’autres se proposent dans un premier temps d’assumer eux mêmes les travaux, mais ils finissent pour la plupart par demander de l’aide quand ils voient que leurs plantes sèchent”.



    Quelles sont les plantes que les Roumains souhaitent avoir dans leur jardin ? “Des fleurs qui sentent bon, des arbustes ou des arbres que l’on peut décorer à Noël et surtout des plantes qui ne nécessitent pas un entretien particulier. Les Roumains aiment aussi décorer leurs espaces détente de plantes exotiques, de palmiers, par exemple. C’est la mode à présent et il ne faut pas oublier que toutes ces belles plantes tropicales doivent se trouver refuge à l’intérieur une fois que le froid s’installe. A la fin, je voudrais préciser que ces dernières années, de plus en plus de clients souhaitent avoir leur propre petit jardin potager. Pourtant, dans la plupart des cas, c’est plutôt un caprice, vue que le jardin est si petit qu’on n’y peut cultiver que quelques oignons verts et quelque plants de tomates”.

  • «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie»

    «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie»

    Au mois de novembre, le ministère de l’Environnement, des eaux et des forêts et l’ONG «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie» ont déroulé la plus ample campagne de reboisement de Roumanie. Leur défi : planter un million d’arbres en une seule journée !

    Mise en œuvre au niveau national, surtout dans les départements où les superficies couvertes de forêts sont moins importantes, cette campagne a été une mission accomplie avec succès, se félicite Liana Buzea, représentante de l’ONG mentionnée: «Nous avons eu plus 9000 bénévoles sur les plantations officielles et un autre millier qui se sont mobilisés tout seuls suite à nos appels. On a planté quelque 160.000 plants sur les superficies officielles et environ 2000 autres, plantés de manière indépendante. De même, la régie des forêts Romsilva a planté environ 815.000 arbres sur des terrains faisant partie du fonds forestier, alors que le nôtres ont été plantés en dehors de ce fonds. Donc, selon nos données, nous avons atteint notre but de planter un million d’arbres le 14 novembre. Espérons que ce sera un bon démarrage pour cette démarche civique. Nous encourageons les gens à se mobiliser, à soutenir la protection des forêts matures, des superficies boisées mais aussi à faire croître le fonds forestier. Il y a une multitude de terrains non productifs, des terrains à risque de glissement ou touchés par la désertification, des terrains sur lesquels on peut planter des rideaux forestiers qui seront utiles aux communautés locales pendant l’hiver.»

    La Roumanie compte environ 2,2 millions d’hectares de terrains agricoles dégradés, qui ne servent plus à l’agriculture, mais qui peuvent être améliorés par le reboisement. En outre, dans une dizaine de départements, la forêt couvre moins de 10% de la superficie totale du département. Ce qui plus est, dans les départements de Călăraşi, Teleorman (sud), Brăila, Constanţa (est) les forêts ne comptent que pour 5% du territoire.

    « Nous plantons de bonnes actions en Roumanie» est une initiative nationale de reboisement fondée sur le bénévolat, démarrée en 2011. Depuis, plus de 12.000 bénévoles ont planté et soigné 258.200 arbres sur 65,5 hectares de terrains publics non productifs, de 10 départements du pays. Les bénévoles s’occupent des plants pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’ils atteignent leur maturité.

  • 14.03.2015

    14.03.2015

    Corruption — Les procureurs anti-corruption ont retenu samedi le maire de la ville de Slatina, Ninel Florin Prina, dans le même dossier de corruption où est accusé le ministre des Finances, Darius Valcov, ancien édile de Slatina. Prina est accusé de complicité au trafic d’influence après avoir figuré parmi les intermédiaires grâce auxquels Valcov, à l’époque où il était maire de Slatina, aurait touché environ deux millions deuros de commissions versées par une entreprise de travaux publics ayant bénéficié dun contrat public.


    Samedi encore, la Haute Cour de Cassation et de Justice a décidé de la mise en détention provisoire pour 30 jours du maire du 5e arrondissement de Bucarest, Marian Vanghelie. Selon les procureurs anti-corruption, lédile est accusé d’abus de fonction, blanchiment d’argent et perception des pots de vin. Le préjudice causé serait de quelques dizaines de millions d’euros. Marian Vanghelie, un des politiciens les plus sulfureux et influents de la gauche, avait été exclu en début d’année du Parti social démocrate au pouvoir et avait annoncé son intention de s’impliquer dans un nouveau projet politique social-démocrate. Dans le même temps, la compagne de Marian Vanghelie, Oana Niculescu-Mizil, a présenté jeudi sa démission de ses fonctions de députée social-démocrate, après avoir été auditionnée par les procureurs anticorruption. Ceux-ci laccusent de sêtre livrée à des opérations commerciales, incompatibles avec la mission parlementaire.



    Exercice — Plusieurs blindés de l’armée américaine – transporteurs amphibies de type Stryker, camions logistiques et véhicules de type Humvee- participeront à un exercice sur le territoire de la Roumanie. Selon le correspondant Radio Roumanie, la transport des blindés américains d’Allemagne jusqu’à la base de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie se fera à bord d’une rame de train spéciale. Dans la période suivante, plusieurs transports de technique militaire appartenant aux Forces terrestres américaines déployées en Europe entreront sur le territoire roumain. Les militaires américains et tous ces équipements participeront à des exercices conjoints avec les soldats de l’Armée roumaine, selon des sources du Ministère roumain de la Défense nationale.



    Arbres — Des arbres ont été plantés ce samedi aux alentours du Monastère Sainte Hélène de la Mer par des soldats roumains et étrangers stationnés dans le port roumain de Constanta à la Mer Noire. Les marins américains, canadiens, allemands, italiens, turques et roumains appuyés par des bénévoles du Garde de l’environnement ont planté un millier d’arbres sur le chemin reliant le monastère du bord de la mer dans une tentative d’attirer l’attention sur l’impacte que l’homme peut avoir sur la nature. L’action marque aussi deux événements importants de l’histoire roumaine : 155 années écoulées depuis la création de la Marine militaire roumaine et 135 depuis la mise en place des relations diplomatiques entre la Roumanie et plusieurs Etats actuellement membres de l’OTAN.



    Rugby — La sélection nationale de rugby de la Roumanie a vaincu samedi, en déplacement, l’équipe allemande, par 17 à 12, dans la quatrième étape de la Coupe d’Europe de rugby, ancienne Coupe Européenne des Nations. Lors des premiers matchs, les joueurs roumains ont vaincu le Portugal par 37 à 10 et l’Espagne- 29 à 8, en s’inclinant devant la Russie, 13 à 16. Deuxième compétition de rugby comme importance, après le Tournoi des six nations, la Coupe d’Europe de rugby comporte aussi une partie opposant la sélection roumaine à celle greque.

  • Arbres, de la matière à l’espace

    Arbres, de la matière à l’espace

    Ils sont là, témoins de nos errances quotidiennes, au bord des rues bondées de nos villes ou des routes poussiéreuses des campagnes. Ils sont pas nombreux ceux qui les regardent vraiment, qui lèvent leurs regards vers leurs branches et feuillage; et ils sont encore moins nombreux ceux qui réfléchissent à ce quest un arbre, à lhistoire quil renferme sous son écorce ou quil tente dexprimer par lagencement de ses branches ou les mouvements figés de son tronc… Les arbres qui parlent dans limmobilité cest le sujet dune exposition de photographies insolites accueillie à compter de ce jeudi par le Musée du Paysan Roumain de Bucarest – “Arbres, de la matière à lespace”.


    Pour en parler, la guetteuse darbres, Sorina Savulescu, artiste photographe, et Isabelle Wesselingh, journaliste, chef du bureau de lAFP en Roumanie, mais aussi second commissaire dexposition, aux côtés de Richard Edwards.


  • Plantons de bonnes actions

    Plantons de bonnes actions


    Nous plantons de bonnes actions est linitiative de la société civile, déroulée par des bénévoles, qui depuis quelques années déjà souhaite protéger et multiplier les forêts roumaines. Pendant 5 à 7 ans, partout dans le pays, linitiative vise à éveiller les consciences notamment au sujet des abattages illégaux des forêts, à planter des arbres sur les terrains publics qui ne figurent pas actuellement dans le fonds forestier national, surveiller les plantations et soccuper des arbres jusquà la réussite finale. Liana Buzea, coordinatrice du projet raconte: Depuis 2011 Nous plantons de bonnes actions en Roumanie a réuni environ 9600 bénévoles dune dizaine de départements du pays. Ensemble nous avons planté plus de 180.000 arbres, avec un taux de succès de 70-80%, ce qui nous réjouit beaucoup. Cest un véritable succès pour nous et pour ce domaine. A présent nos arbres sétalent sur 55 hectares. Mais nous nous sommes proposés de nous rendre dans tous les départements et de couvrir une superficie totale de 300 hectares, donc nous avons encore du travail à faire. Par conséquent, cette année aussi nous avons fait appel aux bénévoles et nous attendons quelque 3000 personnes qui nous aideront à planter 21 hectares dans deux comtés que nous navons pas encore visités. Il sagit de Dambovita (dans le sud) et de Cluj (dans le centre) où nous souhaitons démarrer les reboisements et poursuivre les projets déjà en cours dans dautres régions.



    Les plantations se déroulent un peu partout dans le pays au début du printemps et à la fin de lautomne. Comment fait-on la sélection des départements? Liana Buzea répond: Pour arriver dans un nouveau comté, il faut tout dabord avoir une personne ou une équipe, ou bien une ONG qui puisse trouver dans son département une mairie ayant des terrains dégradés et puis coopter plusieurs institutions locales et bénévoles pour planter les arbres. Cest nous qui faisons le premier pas de cette démarche, en lançant lappel en début dannée. Tous ceux qui souhaitent répondre à notre appel peuvent nous contacter sur notre site (www.plantamfaptebune.ro). Deuxième pas: choisir les bénévoles, à partir de leurs CV, en fonction de leur expérience. Ensuite, aux côtés de ces nouveaux collègues, nous contactons les mairies du département en question, les directions sylvicoles et différentes sociétés qui pourraient nous aider, la presse locale… tout cela pour réunir autant de bénévoles que possible. Nous fixons la date de la plantation des arbres, que nous soignons par la suite deux fois par an, jusquà ce que les ingénieurs sylvicoles nous annoncent que la plantation en question atteint la maturité.



    La superficie du fonds forestier de Roumanie sétale sur environ 6,6 millions de hectares, couvrant 27% de la superficie totale du pays. (trad. : Valentina Beleavski )