Tag: archives

  • Shirley Temple

    Shirley Temple

    Shirley Temple began her acting career in 1932, when she was 3 years old, to become one of the greatest Hollywood stars before she retired at the age of 22.

    By November 1970, when she travelled to communist Romania, she had already carved out a new career for herself in international relations and was now serving as a US delegate to the United Nations. Only a few weeks earlier, in October 1970, she had accompanied Romania’s leader himself, Nicolae Ceausescu, and his wife during their unofficial tour of the West Coast of the United States, as they had flown to America to attend the 25th anniversary of the UN General Assembly.

    Shirley Temple was a passionate environmental activist, and her views back in 1970 were in many ways ahead of time, as can be seen from her press conference in Romania: “We can no longer take our human environment for granted. […] What the world needs, concerning problems of the human environment, is management. We need solutions from the scientists […] and then it will be up to individual governments to pass legislation as they choose. We must protect our environment, our ecology, it’s the only one we have.”

    Romanian journalists were also eager to ask Shirley Temple about cinema and television, her children, the role of culture, and… Charlie Chaplin, so tune in to this episode of Voices from the Archives to find out more.

     

  • A foray into the past

    A foray into the past

    We’ll be delving into the sound archives of Radio Romania International, going back to the Cold War era to bring you some exceptional material, including historic recordings some of which have not been aired for decades.

    This was a time of great geopolitical tension, as the rivalry between the United States and the Soviet Union split Europe along ideological lines into the democratic West and the communist East, with the boundary being known as the Iron Curtain. During those fraught decades, international radio was one of the most efficient means of political propaganda, being able to reach large parts of the world. So, we’ll be using some of Radio Romania’s sound archives to provide you with a fascinating insight into this tense period in European and world history, as well as with a rare glimpse into Romanian life during the Cold War, unearthing human stories that go beyond political divisions.

     

  • 30 années d’histoire de Radio Roumanie

    30 années d’histoire de Radio Roumanie

    L’histoire du dernier siècle peut être sans doute investiguée en outre grâce aux archives radiophoniques, témoin fidèle des terribles soubresauts de l’histoire récente. Aussi, si durant les années noires du communisme, le degré de véracité de l’histoire orale conservée dans les archives demeure sujet à caution, après 1989, après la fin du communisme, cette source historique commence à retrouver toute sa place. Le premier patron de la Radiodiffusion roumaine d’après 1989, Eugen Preda, posait ainsi, en 1993, les bases des archives d’histoire orale de la vénérable institution de presse.

    La journaliste et historienne Mariana Conovici a fait partie de cette première équipe d’historiens qui a commencé à confectionner les archives d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine. A son micro se sont succédés des témoins oculaires privilégiés des deux guerres mondiales, des exactions du communisme, des historiens et des savants, des victimes et des complices des bourreaux, des hommes politiques et des anonymes.

    Aujourd’hui, Mariana Conovici se rappelle la période exaltante de ces débuts : « Eugen Preda, le directeur de la Radiodiffusion de l’époque, était historien, il avait un doctorat en histoire. Il s’agissait d’un véritable érudit, toujours très bien informé. Il avait pris part au Congrès international des historiens qui s’est tenu à Bucarest en 1980, et qui avait remis dans ses droits l’histoire orale. Il était donc au fait de l’importance de cette dernière parmi les autres sources historiographiques pertinentes. Et puis, en 1992, nouvelle réunion internationale, cette fois dans la ville de Sinaia, et c’est alors qu’il a pris cet engagement de constituer les archives audios, d’immortaliser la voix de certains des grands témoins de notre histoire récente. »

    Le livre du sociologue et historien britannique Paul Thompson, intitulé « The Voice of the Past », « Les voix du passé » en traduction française, a constitué le modèle de départ du projet des archives audio de la Radiodiffusion roumaine.

    Mariana Conovici : « La liberté nous a permis d’approcher la vérité historique d’une manière différente. L’on découvrait les nuances, l’on découvrait les contrevérités qu’on nous avait servis sous l’apparence de la vérité absolue pendant le communisme. L’on a pu ainsi approcher les gens, la petite histoire, les drames et les tragédies personnelles qui font à la fin la grande histoire. Ce fut comme un bain de vérité. J’entrais avec mon micro dans la vie et dans l’intimité des gens, et j’arrivais non seulement à mieux comprendre leur vécu, mais à mieux me comprendre, moi et le monde qui m’entourait, grâce à cet exercice de vérité. Car je pouvais alors me mettre à leur place. Ce qui n’était pas de tout repos. »

    Mariana Conovici et son équipe, composée en tout et pour tout de 5 journalistes, sont parvenues à conjuguer de manière heureuse histoire orale et journalisme radio. C’est grâce à leur travail que le public roumain a pu approcher des pans de l’histoire récente, cachés jusqu’alors.

    Mariana Conovici : « Par ce genre d’interview que l’on utilise dans l’histoire orale, on interroge l’histoire. L’objectif d’une telle démarche consiste souvent à réaliser une étude, une recherche historique. Mais ce n’était pas notre objectif. Nous n’avions pas le désir de suivre cette voie. Notre objectif était de partager avec nos auditeurs ce que nous venions de découvrir, de faire entendre la voix de ces témoins privilégiés de l’histoire, grâce à des programmes hebdomadaires. C’était cela notre vocation. Il y avait une démarche civique dans cette approche, et c’est toujours le cas lorsqu’il s’agit d’utiliser cet outil de l’histoire orale, où que ce soit. Mais j’avais dû batailler ferme pour garder la place de notre rubrique dans la grille de programmes de l’époque. J’avais moi-même des doutes. Est-ce que la société roumaine était suffisamment mûre pour ce que nous proposions ? Je n’en savais strictement rien, mais on se disait que s’il y avait ne fut-ce que dix auditeurs qui pouvaient raisonner avec ce qu’ils venaient d’entendre de la bouche de tel ou tel témoin de notre histoire récente, c’était déjà ça » .

    « Histoire vécue » a été le titre de la célèbre émission radiophonique. Et les auditeurs, roumains et étrangers, sont allés jusqu’à plébisciter le pari des réalisateurs. « Les interviews d’histoire orale n’enrichissent généralement pas de manière décisive les connaissances des historiens. Mais elles font revivre l’atmosphère d’une époque, rappellent des détails méconnus, mettent de la chair sur le squelette des connaissances, font vivre l’émotion des témoins, des ceux broyés par la marche de l’histoire. Et la puissance du message qu’arrive à transmettre la victime d’un épisode historique est sans nulle pareille. Prenez cette interview qui ne durait que 20 minutes, et que j’avais prise à une dame qui avait été arrêté alors qu’elle n’avait pas encore 14 ans. C’était à la fin de la dernière guerre mondiale. Elle faisait partie d’un groupe de jeunes que les nazis avaient amené en Allemagne, et puis aussi en Autriche, les soumettant aux travaux forcés. C’était une enfant. Et tout au long de ces 20 minutes d’interview, elle racontait toute l’angoisse provoquée par le déplacement, et toute la panique qui l’avait surprise lors d’un bombardement subi près de Vienne, où elle avait dû se réfugier dans un champ, cachée par un arbre, pour avoir la vie sauve. Vous savez, toute l’horreur de la guerre était concentrée dans ces 20 minutes d’interview de cette enfant, qui avait été arrachée à ses parents et jetée en plein milieu de la folie de l’histoire ».

    Les archives d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine se sont étoffées avec le temps. Ceux qui avaient passé les premières interviews ne sont plus de ce monde depuis belle lurette. Mais leurs voix résonnent encore et toujours dans les oreilles, et surtout dans les consciences des auditeurs de ces émissions hors normes. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Rare old books at the National Archives of Romania

    Rare old books at the National Archives of Romania

    Old books are fascinating, both due
    to their vulnerability to the passage of time, and to the craftmanship of those
    who have illustrated them. The fragility of old paper, the language in which
    the texts have been written, often even a dead language, the unusual typefaces,
    are as many challenges to the contemporary reader. But it is precisely these
    barriers that attract, challenge and fuel our curiosity for these objects of
    the past, revered by those who thirst for knowledge.




    The National Archives of Romania and
    the Museum of Romanian Literature have joined efforts in organising an
    exhibition of rare old books from the Archives. The organisers put on display
    original items dating back as many as 600 years, to the times of the great
    inventor Johannes Gutenberg. Fifty-two highly valuable books from the
    institution’s collections are included. They were published in major European printing
    centres in Germany, Italy, Switzerland, the Netherlands and Belgium in the 15th
    – 17th Centuries, while the ones published in the Romanian
    Principalities date back to the 17th – 19th Centuries.




    Most of them are religious books, atlases
    of the world, history books, books in Latin, Greek, German, French and Italian.
    The names of the authors are no less impressive: Terentius, Ammianus
    Marcellinus, Lucian of Samosata, Theodore Spandugino, Erasmus of Rotterdam,
    Nicolaus Olahus. Among the authors we also find the early 18th
    Century prince of Moldavia Dimitrie Cantemir, one of the most significant
    figures of early Enlightenment, featured in this exhibition with the English,
    German and Romanian editions of his History of the Ottoman Empire. Other Romanian
    books on display are a 1767 mineralogy book published in Cluj, the Șerban
    Cantacuzino Bible, the Romanian Book of Learning by Metropolitan Varlaam and
    the Romanian Psalter in verse by Metropolitan Dosoftei.




    Archivist Șerban Marin, a medieval
    studies specialist and the curator of the exhibition, says we cannot talk about
    distinctions between Romanian and foreign books:




    Șerban Marin: These are old books, both Romanian and foreign, although this
    distinction is not the most appropriate. Especially in this globalisation era,
    we cannot draw a line between foreign books and Romanian books. We have
    selected a number of books, among the oldest in our collection, including four incunabula,
    which are books published before the year 1500, which are exceptionally
    valuable.




    Șerban Marin also told us the not so
    pleasant story of how some of these books came into the possession of the
    National Archives:




    Șerban Marin: On the one hand, there
    were donations from various personalities, first and foremost Bogdan Petriceicu
    Hașdeu who was the director of the Archives for a long time. He donated a lot
    to the National Archives, including some of these books. But there are also
    books acquired more recently, namely in the communist decades, and this is a
    different story. These books were virtually stolen from their owners, who were
    thrown into prisons like Gherla, Aiud and so on, and died there. So we are
    basically talking about a theft by the Romanian government, against private
    property, against common people who valued books. Moreover, a small percentage
    of these books no longer have their title pages and their back pages, and I dare
    make the assumption that this is because on the title page, the name of the former
    owner appeared, whether a politician or an industrialist. So the brave members
    of our political police were fighting not only particular persons, but also the
    innocent books that those people owned. They tore that title page so that
    nobody could see the name of the former owner. This is an assumption I’m
    making, but it is worth considering.




    We also asked Șerban Marin about the
    four incunabula:




    Șerban Marin: First we have
    Gerardus de Vliederhoven, a 14th Century author, whose books were
    published in 1492, with a religious book entitled Quattuor nouissima. Then
    there is the second edition, the 1497 one, of Liber Chronicarum by Herman
    Schedel. This could be described as an extensive encyclopaedia, but also as a
    very interesting tourist guide. Schedel was for the 15th Century
    traveller what Michelin is for us today. The third incunabulum is Pomponio Leto’s
    work on the life of Marcus Antonius Coccius Sabellicus. He was born in
    Lazio-Latium region, and he also wrote a history of Venice. And last but not
    least, we have a late edition of Gesta Romanorum, the famous work about the
    deeds of the Romans published in 1497.




    The spectacular exhibition of Rare
    old books in the National Archives of Romania hosted by the Museum of Romanian
    Literature, takes us on a journey back in time. (AMP)

  • Les archives du rock roumain

    Les archives du rock roumain

    Art et parfois manifeste politique, le rock roumain apparaît vers la fin des années 60. Comme à l’époque l’accès à la musique d’Europe Occidentale était limité, les musiciens roumains ont adapté et récréé, dans un style local, musique, partitions, instruments et mode du courant rock. La volonté de préserver l’histoire de ce phénomène a récemment donné naissance au Musée du rock roumain. Un projet en ligne, pour le moment, mais qui serait amené à évoluer.

    Cosmin Năsui, historien d’art et commissaire d’exposition, nous parle de la genèse du projet : « Avant de décider de constituer ce musée, il y a eu une longue étape de documentation réalisée par notre collègue, le musicologue Doru Ionescu. Lui, il est réalisateur d’émissions sur le rock pour la télévision publique, il a aussi publié des livres sur des musiciens roumains partis vivre à l’étranger. Le Musée du rock est donc son idée. Doru Ionescu a commencé par documenter maints aspects de ce phénomène musical pour ses émissions et ses livres. Avec le temps, ces éléments de patrimoine immatériel et matériel demandaient à être placés dans un contexte muséal, pour donner une vue d’ensemble du phénomène. »

    Cosmin Năsui, aujourd’hui notre guide, nous fait visiter le Musée du rock: « Mettre quelque chose dans un musée, ce n’est pas l’ossifier, au contraire. Pour ce projet, nous avons considéré l’évolution de la musique rock en Roumanie – de la fin des années 60 et jusqu’après la révolution anticommuniste de 1989. Il y a, par exemple, tout un débat sur les guitares électriques en Roumanie. Le rock, c’est la guitare électrique, comme le folk, c’est la guitare sèche. Or on ne pouvait pas fabriquer une guitare électrique durant l’époque communiste en Roumanie. On ne pouvait pas les importer non plus, alors on les bricolait de toutes pièces, à partir de photos, en suivant les dessins techniques d’instruments publiés dans les magazines étrangers que l’on se procurait. Pour revenir, le projet a démarré avec l’initiative de Doru Ionescu et il a grandi peu à peu. Nous avons élargi la recherche à d’autres directions et commencé à utiliser les instruments de la muséographie, les fiches spécifiques et les fiches d’inventaire, entre autres. Le défi était de se servir de ces outils pour un domaine qui est par définition éphémère et plutôt proche du support audio ou vidéo. Mais voilà qu’il y a aussi un patrimoine matériel associé au rock, des instruments de musique aux tenues vestimentaires, la correspondance de ces artistes mythiques, les partitions, les brouillons de textes enfin. Tout cela montre le processus de création de l’intérieur. Il y a même toute une infrastructure culturelle de l’époque communiste, les clubs, souvent destinés aux étudiants, voire les clubs emblématiques de Bucarest, Club A ou Preoteasa. Cela montre la caractéristique première du rock roumain, né du mouvement de la jeunesse et des étudiants. »

    Cosmin Năsui, historien d’art et commissaire d’exposition, un des fondateurs du site postmodernism.ro, qui accueille pour le moment le Musée du rock, poursuit :« Avant d’aller vers une forme physique du musée, nous voulions constituer des archives et dresser les inventaires de façon précise. Pour ce faire, nous avons emprunté des objets de collections privées, nous les avons scannés, répertoriés, photographiés. Une partie de ces objets sont scannés en 3D, donc on peut les tourner sur notre plateforme en ligne, on peut zoomer dessus etc. Une partie de ces objets sont encore utilisés, en concert ou en studio, d’autres ne sont plus fonctionnels et d’autres sont perdus, car beaucoup de rockers roumains ont émigré et les ont pris avec eux. »

    La collection du Musée du rock de Roumanie comprend aussi des cartes postales et des lettres échangées entre les artistes, mais aussi des albums accessibles aux non-voyants. Cosmin Năsui : « Un musée ne doit pas seulement regarder vers l’âge de pierre, le Moyen-Âge ou la Roumanie moderne. Nous croyons qu’il est tout aussi nécessaire d’étudier le passé récent. Une partie de ces groupes de musique ont disparu, une partie de ces scènes musicales aussi. Ces choses sont fragiles, on peut en perdre la trace facilement. On peut noter l’histoire orale liée à ces musiciens légendaires. Après la disparition des artistes et de leurs instruments, je crois qu’il serait assez difficile pour quelqu’un d’entreprendre une chose pareille – récupérer, redécouvrir ce que l’on n’entend pas dans la musique. Musique qui reste, naturellement, en première position. »

    Le projet continue. L’étape suivante serait de regarder du côté des spécificités régionales des scènes rock et de la portée de cette musique dans différentes villes estudiantines. Ensuite, des sortes de capsules-musées pourraient voir le jour, qui mettraient en avant une partie de la collection du Musée du rock. Elles voyageraient à travers le pays, en lien avec des concerts ou des festivals, comme une sorte de laisser-passer en coulisses offert aux passionnés de musique. Des coulisses historiques, évidemment. (Trad. Elena Diaconu)

  • Les archives vivantes – des films issus des archives de l’UNATC

    Les archives vivantes – des films issus des archives de l’UNATC

    Lancé en 2020 par lUniversité dart théâtral et cinématographique de Bucarest, UNATC, pour marquer ses 70 années dexistence, le projet « Les archives vivantes » réunit pour linstant 15 court-métrages des années 1966-1971. Ce sont des films faits après une dizaine dannées de pause et portant la signature des étudiants issus de la première génération des réalisateurs roumains. On y retrouve des noms célèbres tels Radu Gabrea, Ada Pistiner, Vivi Drăgan Vasile, Dan Pița ou Mircea Veroiu.



    Le critique de film Andrei Rus, directeur artistique du Festival du film documentaire One World Roumanie, et commissaire des Archives vivantes nous en parle :« Les Archives vivantes sont nées dune passion et dune préoccupation plus ancienne que moi et plusieurs personnes à la tête de lUNATC, nous avons pour les archives. En 2020, lUniversité dart théâtral et cinématographique de Bucarest a marqué son 70ème anniversaire. Du coup, avec le concours du recteur Liviu Lucaci, infatigable dans son désir de revigorer linstitution, jai mis en place le projet des Archives. On sest posé la question si on connaissait vraiment lhistoire de cette université, puisquon ne sétait jamais intéressé au passé de cette institution connue dans un premier temps sous le nom de lInstitut dart théâtral et cinématographique. Or, cette structure est celle qui a donné la majorité des professionnels du théâtre et du cinéma roumain davant 90 et qui a fixé, pour ainsi dire, les normes. Concrètement, toutes ces règles stylistiques selon lesquelles on continue à faire du théâtre ou du cinéma datent de cette période-là. Moi, jai commencé à visionner en ordre chronologique tous les films réalisés par les étudiants à compter des années 60 et lannée dernière, jai présenté au programme du TIFF, le Festival international du film Transilvania, neuf courts- métrages issus des archives de lUNATC. Au moment où leur invitation est tombée, javais déjà vu 200 courts-métrages datant des années 1966-1971. Et, jai eu la surprise de découvrir plusieurs productions presque expérimentales qui ne ressemblaient guère aux films réalisés dans ces années-là. Jai vu donc une sélection de films hors norme qui ont la force, je pense, de revigorer lintérêt pour le cinéma roumain marginal. De nos jours encore, les productions réalisées par les étudiants sont marginalisées par rapport au cinéma officiel de fiction, le seul susceptible de passer à la télé. Il en va de même pour les documentaires ou les films danimation, très peu accessibles. Ce que je veux dire, cest quil ny a pas un seul type de cinéma roumain, mais plusieurs, et il est important de commencer à les explorer tous. Pourtant, avant de nous lancer à étudier toutes ces formes de cinéma, on devrait commencer par les conserver, les faire passer en format numérique afin de les rendre plus accessibles à la recherche. A force de visionner tous ces films issus des archives, jai constaté quune grande partie de lavant-garde roumaine provenait de lunique endroit où lon étudiait le théâtre et le cinéma. »




    Dans les années à venir, on préconise la mise en place dun ample processus permettant la numérisation de quelque 2000 de films de 16 ou 35 mm issues des Archives vivantes. Dans le cadre du même projet, on se propose didentifier et de rendre accessibles plusieurs types de documents darchives : photographies, illustrations de décors, mémoires de maitrise, notes sur les spectacles mis en scène pendant les sept décennies dexistence ou encore dossiers administratifs reflétant lévolution pédagogique dans le domaine des arts du spectacle et du cinéma.



    Le commissaire des Archives vivantes, Andrei Rus, détaille :« Le court-métrage est un type de cinéma moins coûteux que le long-métrage et cest la raison pour laquelle à lépoque, on en réalisait pas mal. Même dans les années 70 quand le cinéma roumain a connu un grand essor, on ne faisait quune vingtaine de longs-métrages, alors que les courts-métrages produits par les Studios Sahia dépassaient les 200. Il y avait aussi les Studios danimation Animafilm, mais leurs productions étaient pour la plupart indisponibles. Et puis, on avait plusieurs centaines de cinéclubs et je suis certain que parmi les productions que lon y faisait il y en avait qui renvoyaient au cinéma expérimental et que le public narrivait jamais à voir. Dans lactuel contexte quand on assiste à une sorte de revigoration du département de recherche de lUNATC et à un renforcement de lintérêt pour les archives, jespère que lon arrivera à ressusciter lintérêt du public pour ce domaine. Car cest là un sujet sensible pour toute la culture roumaine, non seulement pour le théâtre et le cinéma. Il arrive souvent que les artistes naient personne à qui confier leurs archives. Du coup, la plupart de ces documents restent en famille ou chez des amis, ce qui les rend inaccessibles à la recherche. Il serait très important de mettre en place des centres qui se chargent de toutes ces archives personnelles car, comme vous le savez, il existe de nombreux musées ou institutions qui sy intéressent. » (Trad. Ioana Stancescu)


  • Amady Faye (Sénégal)  – Les archives nationales de la Roumanie

    Amady Faye (Sénégal) – Les archives nationales de la Roumanie

    Il faut
    dire avant toute chose qu’il ne faut pas suivre les cours d’une certaine
    faculté pour devenir archiviste en Roumanie. La plupart des gens qui font ce
    métier sont des diplômés des facultés d’histoire ou de philologie. Cela ne veut
    pas dire non plus qu’une telle faculté n’existe pas en Roumanie. Pas du tout.
    Il y en a une dans le cadre de l’Académie de Police de Bucarest. Mais on peut
    tout aussi bien faire un cours de formation à ce métier et obtenir un diplôme
    reconnu par le ministère du Travail et par celui de l’Education.






    Clin d’œil
    maintenant sur l’histoire des Archives nationales roumaines. En tant
    qu’institution, les Archives nationales roumaines ont été fondées dans le
    contexte de la création des premières lois administratives modernes des
    principautés roumaines. C’était dans les années 1831-1832. Avant, les documents
    étaient sauvegardés par les chancelleries princières, par les autorités
    ecclésiastiques et dans des archives privées des boyards de haut rang. Les
    endroits les plus anciens où l’on gardait les documents sont en fait les
    monastères, vu leur niveau de sécurité. On y déposait donc des documents
    laïques aussi, lit-on sur le site des Archives nationales de Roumanie.
    L’existence d’une Archive générale de la Métropolie de Bucarest est attestée
    dès 1775. En Valachie on commence de parler d’archives à peine en 1831, elle
    est suivie une année plus tard par la principauté de Moldavie. Il n’était pas
    encore question d’une institution, ni d’une activité proprement-dite
    d’archiviste. C’est justement ce besoin d’avoir une réglementation de cette
    activité qui a mené à la création d’une Direction générale des archives, à
    Bucarest, en 1862, après l’union de la Valachie et de la Moldavie. Cette
    direction était subordonnée au Ministère de la Justice. Ce moment est considéré
    comme marquant la naissance des Archives roumaines. La situation n’était pas
    pareille en Transylvanie. Cette principauté rouamaine faisait partie à l’époque
    de l’Empire Austro-Hongrois. A la fin du 19e siècle, lors de la
    création des Archives de l’Etat Hongrois, la plupart des archives de la
    Transylvanie se trouvaient à Budapest. En fait le système centralisé des
    documents à Budapest et à Vienne était déjà mis en place en Transylvanie, au
    Banat (ouest de la Roumanie actuelle) et en Bucovine (nord de la Roumanie
    actuelle). Mais avant cela aussi, les documents transylvains faisant partie du
    système des conservation de la monarchie des Habsbourgs, par l’introduction du
    système de la régistrature au sein des principales institutitions
    administratives de la principauté.








    En 1918,
    suite à la création de la Roumanie moderne, le système des archives est mis à
    jour pour réunir toutes les provinces. Ainsi voient le jour les Archives de
    l’Etat de Cluj, en 1920, de Cernauti (19245 et de Chisinau (1925). S’y ajoute
    une loi qui régit le fonctionnement des Archives de l’Etat, en 1925. Plus tard,
    durant la période communiste, en 1951 la Direction des Archives de l’Etat est
    subordonnée au ministère de l’Intérieur et organisée d’après le modèle
    soviétique. Enfin, une nouvelle loi des Archives voit le jour quelques années
    après la chuste du communisme, en 1996. Depuis lors, l’insitutition s’intitule
    les Archives nationales de la Roumanie. Cet article publié sur le site de
    l’institution fait savoir enfin, qu’une nouvelle loi des arhives est en cours
    de rédaction. Elle porte entre autres sur la modernisation du système.

  • Histoires avec et sur les photos

    Histoires avec et sur les photos


    Raconter des
    histoires qui commencent par Il était une fois…. Il était une
    fois une boîte peinte, renfermant des photos légèrement effacées. Il suffisait
    de l’ouvrir pour qu’elle vous fasse découvrir la vie de toute une famille. On
    aurait dit un puzzle à l’ancienne. A y regarder de plus près, on ne manquera
    pas d’observer un nom ou un message qui renvoient à d’autres membres de la
    famille de la personne prise en photo. Cristina Irian et son associé, Dorian
    Delureanu, partagent la même passion : celle de la photo perçue comme image et
    histoire à la fois.

    C’est là le point de départ de leur aventure baptisée
    l’Association Photo Omnia, explique Cristina Irian : L’histoire de notre
    association a eu pour point de départ la découverte de deux sources
    photographiques, pas forcément des archives. Il s’agit de deux ateliers photo ouverts
    à l’entre-deux-guerres, à Craiova et à Bucarest, sous l’enseigne Studio Photo
    Omnia. D’où le nom de notre assocation. On s’est donc mis à dénicher des photos
    réalisées dans ces deux ateliers-là. Notre projet s’est avéré fort intéressant.
    Ainsi avons-nous découvert que les deux ateliers étaient spécialisés l’un dans
    la photo portrait, l’autre dans la photo événement. Aux dires d’une chercheuse,
    ce dernier aurait été lié à un groupe d’étudiants en architecture et en design.








    Cristina Irian nous a
    parlé des archives récupérées : « Nous avons étudié plusieurs archives.
    Nous menons deux grands projets : l’un centré sur les archives de famille et
    professionnelles, l’autre sur les albums de famille et de voyage, soit un
    sous-genre des albums de famille.Nous
    avons réalisé un projet-pilote autour des albums de famille dans différentes
    contrées de Roumanie et des albums de voyage ayant appartenu à des jeunes ou à
    des hommes d’affaires qui ont vécu à Bucarest à l’entre-deux-guerres. Ces
    archives sont venues en quelque sorte à notre rencontre. »





    Une des plus belles
    histoires dévoilées par des photos datant de 1897-1960 se déroule à Gura
    Humorului. Ecoutons Cristina Irian : « Les premières archives, pas
    tellement liées à la boîte de Ioana, donc à la boîte aux histoires du nord de
    la Roumanie, ont apparu lors d’un événement organisé en 2017, en collaboration
    avec un bon ami à nous. Il y était question de photographie ancienne et
    nouvelle, de techniques vieilles ou modernes. Bref, nous avons tenté, avec
    l’aide de Paul Aioanei, une sorte de reconstitution de l’art de la
    photographie. C’est à l’occasion de cet événement accueilli par l’atelier de
    notre ami que nous avons fait la connaissance d’Ioana Brunet, de Gura
    Humorului, celle qui détient ces archives. Nous avons mis un certain temps à
    numériser ces archives, au travers d’un projet pilote. Ce fut le point de
    départ de notre recherche, qui visait à transformer ces archives en un double
    produit numérique : celui des photos et des personnages. Tous ces efforts ont débouché
    sur une présentation audiovisuelle, à partir des photos et des documents découverts,
    une sorte d’archives racontées par Ioana. Notre première intention c’était de
    raconter l’histoire de ces archives en présence de leurs propriétaires
    respectifs. Toutefois, puisque nous voulions garder ces présentations, nous
    avons pensé à faire un enregistrement de 10 à 15 minutes, qui mélange texte et
    image. »





    Chaque photo a sa
    propre histoire. Sa propre demeure aussi. Quand on en aura franchi leseuil, des tas d’histoires de vies se
    dévoileront à nos yeux, des fois dans les moindres dératails: parents,
    grands-parents, petits-enfants, villes et pays.




    Sur le site Internet
    de l’association, on trouve également des images des voitures Dacia, partie
    d’un projet anniversaire (La Dacia 50 roule toujours !). D’autres encore nous
    font découvrir les Fontaines d’Olténie ou bien les Mystères de la ville de
    Craiova.




    Cristina Irian nous a
    parlé du but poursuivi par la création de ces archives : « En fait, il
    y en a deux. D’une part, nous avons voulu présenter les archives telles quelles
    et raconter l’histoire de leurs propriétaires, de l’autre mettre en évidence le
    côté technique (genres photographiques, manière de poser), voire même
    certains noms d’artistes photographes renommés de leurs temps. Nous sommes
    tombés sur des noms célèbres du domaine à l’entre-deux-guerres et sur des
    matériels très rares. »




    En partenariat avec
    des associations et institutions culturelles, l’Association Photo Omnia a mené
    aussi un projet de longue haleine, intitulé Analogic192021. Un projet de
    recherche, de numérisation, de promotion de la photographie analogique, des
    collections et des archives photos des différentes communautés de Roumanie. Ce
    projet a rendu possible la mise sur pied d’une exposition présentant les photos
    réalisées en 2017, suivant le concept Omnia Photo, par le photographe Costică
    Acsinte. Le thème de l’exposition c’était les pratiques d’utilisation de la
    photographie au sein des communautés de Ialomița, la contrée natale du photographe.
    (Trad. Mariana Tudose)



  • Jacques Augustin (France) – Les archives de Radio Roumanie

    Jacques Augustin (France) – Les archives de Radio Roumanie


    Voici quelques détails se trouvant sur le site radio-archive.ro, soit le site consacré aux archives de la radio diffusion roumaine.





    Le site a été lancé en 2018, pour marquer le Centenaire de la création de létat roumain moderne, mais aussi les 90 ans écoulés à ce moment-là depuis la première émission radio de Roumanie. Il réunit les archives média les plus importantes et les plus anciennes du pays, des documents en tout genre, en commençant par enregistrements sonores, jusquaux documents écrits, en passant par les émissions de radio, les photographies darchives et les concerts enregistrés dans les studios de Radio Roumanie.




    Les archives écrites comportent les manuscrits décrivains célèbres tels Mircea Eliade, Eugen Lovinescu ou Tudor Vianu. Les archives sonores sont très vastes et réunissent quelque 132.000 heures denregistrements de musique, interviews, programmes. On dit quil faudrait passer 15 ans pour tout écouter sans sarrêter. Des voix des personnalités qui ont marqué lhistoire et la culture roumaines depuis le début du 20e siècle y sont conservés, telles celles des hommes politiques Nicolae Iorga et Nicolae Titulescu, de lécrivain Liviu Rebreanu ou du poète Tudor Arghezi. Sy ajoutent comédiens de renom, spectacles, concerts. Au fil du temps, les archives sonores de la radiodiffusion roumaine ont été conservées sur différents supports : disques débonite, vinyles, cassettes, CDs, bande magnétique.



    Toutefois, pour mieux sauvegarder tout ce patrimoine, le processus de numérisation des archives sonores de la radio a démarré en 2009 et fut finalisé en 2014. Si bien que les voix de lhistoire roumaine seront facilement accessibles aux générations futures.



    Puis, en 2018 était lancé le site que je viens de mentionner et qui propose au large public une partie de cette richesse culturelle roumaine des époques passées. Le site est structuré par catégories : art, enfants et jeunesse, nouvelles, divertissement et sport, histoire et société, littérature, musique, science et technologie et théâtre. Une autre catégorie est réservée aux émissions radiophoniques, une autre aux personnalités roumaines en tout genre, une autre encore aux photographies darchive et enfin la dernière catégorie du site est celle des archives écrites. Tout cela constitue ce que nous appelons « Les Archives dor » de la radiodiffusion roumaine.



    Entrez donc sur le site http://www.radio-arhive.ro même si vous ne connaissais pas la langue roumaine pour découvrir des sons et des images de la Roumanie dautrefois. Et puisque cest à la musique traditionnelle que lintéressait principalement Jacques Augustin qui nous a proposé ce sujet, alors cest justement sur ce site quil est possible découter une multitude denregistrements historiques des grands artistes traditionnels roumains. Les premiers enregistrements remontent à 1926. Voilà, une belle source de culture roumaine : les archives dor de Radio Roumanie.




  • La Roumanie dans la Grande Guerre

    La Roumanie dans la Grande Guerre

    La Première Guerre Mondiale est également connue sous le nom de Grande Guerre, car le monde navait plus vécu jusque là des atrocités aussi grandes. A linstar de tous les autres pays, la Roumanie sy était engagée avec un grand enthousiasme, mais celui-ci nallait pas tarder à seffilocher. Au bout de deux ans de neutralité, en août 1916, larmée roumaine entrait en guerre du côté de lEntente. Elle pénétrait en Transylvanie, province de lEmpire austro-hongrois, habitée majoritairement par des Roumains. 4 mois plus tard, en décembre 1916, la capitale, Bucarest, était occupée et les institutions de lEtat se virent contraintes de déménager en Moldavie. En 1918, la Roumanie, qui se retrouvait dans le camp des vainqueurs, passait de lagonie à lextase.



    Les témoignages puisés dans les archives de la Radiodiffusion roumaine font découvrir limage dun pays en état de guerre et dont le peuple avait fait de son mieux pour vivre dans un monde meilleur. Dans une interview datée de 2001, le général Titus Gârbea se rappelait latmosphère exubérante qui régnait dans la société roumaine à la veille de la guerre: Mon père était un descendant de Tudor Vladimirescu, de Gorj, ma mère était originaire de Făgăraş. Mon grand-père maternel avait fait des études à Vienne, puis en Italie. Comme il ne pensait quà son Italie, il avait fait apprendre litalien à ses propres enfants et à son épouse. Une atmosphère de grand patriotisme régnait dans la maison. Je me souviens des moments où mon père nous amenait faire nos prières devant les icônes représentant les martyrs du peuple roumain: Horia, Cloşca et Crişan et Michel le Brave, bien sûr. Nous entonnions des chants et priions le bon Dieu pour quil préserve leurs âmes. Sur le mur den face trônait le portrait du roi Carol, car nous étions très royalistes, adeptes fervents de la monarchie. On chantait même « Vive le roi ». Les intellectuels contribuaient pour beaucoup à entretenir cet esprit.



    Le général Constantin Durican a, lui, combattu comme infirmier: En 1914, jai été appelé à lhôpital aménagé dans les locaux du lycée Petru Rareş. On ma attribué la charge dinfirmier sur une voiture équipée dun brancard. Il y avait deux sections dauto-brancards: lune dirigée par le général Prezan, lautre par le général Averescu. Lauto – brancard est une voiture destinée à transporter les blessés depuis les premiers points de premiers secours jusquà un des hôpitaux de Piatra Neamţ, qui fonctionnaient dans les écoles.



    Le politicien Constantin Moiceanu a été membre du Parti Social Démocrate, le parti anticommuniste de Constantin Titel-Petrescu. En 2000, il se remémorait les réalités du front près de sa commune natale et les relations des civils avec les Russes, alliés des Roumains: Le front était tout près. Personne navait plus envie de célébrer les fêtes. Mes frères et dautres habitants revenaient le soir, quand le calme sinstallait sur le front et nous apportaient des nouvelles sur les combats et les blessés. Nous avions lavantage de connaître le terrain. A un certain moment, on a vu venir les troupes russes. Des rumeurs couraient comme quoi les Russes étaient réputés bon viveurs et enclins à la bagarre. Les miens étaient assez aisés à lépoque. Ils possédaient un lopin de terre et un jardin. En plus, la cave de la maison regorgeait de fûts remplis de vin et deau-de-vie. Le jour où lon a eu vent de larrivée des Russes, les villageois ont vidé tous les fûts, craignant la réaction des soldats russes ivres.



    Gavril Vatamaniuc a été lunique survivant du groupe de résistance anticommuniste de Bucovine. En 1993, il évoquait le souvenir dun compagnon dorigine française, détenu dans la prison de Gherla. Il avait combattu comme volontaire aux côtés des Roumains et choisi de ne plus quitter la Roumanie après la guerre: Je ne peux pas oublier ce que ma raconté cet homme, âgé de plus de plus de 70 ans. Jeune officier français, il était venu en Roumanie en 1916, comme volontaire, pour se joindre à larmée roumaine qui luttait contre lAllemagne. Blessé, alors quil se trouvait sur le front de Moldavie, il fut amené à lhôpital de Iasi et soignée par une jolie jeune femme, Maricica de son nom. Une fois guéri et sorti de lhôpital, il décida de lépouser. Il vendit tous ses biens de France et sinstalla en Roumanie comme petit fermier. Seulement voilà quà lavènement des communistes, notre petit fermier fut anéanti.



    Un siècle après la Grande Guerre, lEurope garde encore un vif souvenir du conflit ayant marqué laube dun nouvel âge, lui aussi jalonné de tragédies, dexploits ou dactes de lâcheté, despoirs comblés ou brisés. (trad. Mariana Tudose)

  • À la découverte du Bucarest d’hier

    À la découverte du Bucarest d’hier

    Trecut-au anii, « les années
    ont passé » : c’est le nom d’une exposition de photos qui se tient
    tout le mois de septembre au palais Sutu de Bucarest. Les visiteurs sont invités
    à découvrir des lieux de la ville photographiés dans les années 90, et en 2018.
    L’exposition est organisée par l’association Bucurestiul meu drag, en
    partenariat avec le palais Sutu et le musée de la ville de Bucarest.


    À quoi ressemblait la ville juste
    après la Révolution ? Qu’est-ce qui
    a changé ? Est-ce que c’était vraiment mieux avant ? Autant de
    questions que cette exposition pose à ses visiteurs. Un reportage de Ninnog Louis.

  • “La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)”

    “La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)”

    Le Musée National d’Histoire de Roumanie a inauguré la série d’événements consacrée au centenaire de la Première Guerre Mondiale par l’exposition La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)”. Ouverte du 31 juillet jusqu’à la fin de l’année, cette exposition peut être visitée sur la terrasse du musée donnant sur l’Avenue de la Victoire, au centre de la capitale.



    Selon le commissaire d’exposition Cornel Constantin Ilie, le projet en question part de l’idée que la Roumanie et les Roumains ont été impliqués dans la guerre dès l’an 1914: “Nous avons voulu montrer le fait que, durant les deux années de neutralité, les décideurs politiques ne sont pas restés les bras croisés. Au contraire, il s’est passé bien des choses qui ont finalement abouti à l’entrée en guerre effective de la Roumanie. La période 1914 — 1916 a été non seulement très tourmentée et compliquée, mais aussi et surtout très importante pour l’histoire du peuple roumain. Sur le plan interne, il y a eu une véritable guerre des déclarations entre les gouvernants, qui promouvaient la neutralité, en raison de certains intérêts politiques et diplomatiques, et ceux qui souhaitaient voir le pays entrer en guerre du côté de l’Entente ou des Puissances Centrales. Enfin, les Roumains de Transylvanie, de Bucovine et de Bessarabie, provinces roumaines occupées à cette époque-là par les Empires austro-hongrois et tsariste, se sont engagés dans la guerre dès 1914. Voilà pour une image très juste de la signification de cette période de neutralité dans l’histoire de la Roumanie ”.



    L’Exposition La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)” présente, entre autres, la situation du Royaume de Roumanie d’avant l’éclatement du conflit, sa politique étrangère au début du XXe siècle, la période de la neutralité proprement-dite, les pourparlers diplomatiques menés par le gouvernement de Bucarest avec l’Entente et la Triple Alliance, le Conseil de la Couronne du 14 août 1916, lors duquel on a décidé de l’entrée en guerre aux côtés des pays de l’Entente.



    Une bonne partie de l’exposition est dédiée aux événements qui ont eu lieu au-delà des frontières. Plusieurs photos des archives du Musée National d’Histoire de Roumanie saisissent les préparatifs des belligérants, le quotidien des soldats sur les différents fronts, ainsi que les horreurs de ce que l’on a par la suite appelé « le grand carnage ».



    Le commissaire d’exposition, Cornel Constantin Ilie poursuit sa présentation: “C’est une exposition de photographie documentaire. On y retrouve articles de presse, documents puisés dans les archives diplomatiques, photos, cartes postales, dont beaucoup à caractère inédit et présentés au public pour la première fois. Nous avons tenté de la rendre attractive aux yeux d’un public pas forcément avisé ou passionné d’histoire, en lui faisant découvrir, par exemple, des caricatures parues dans la revue Furnica” « La Fourmi », très amusantes et révélatrices pour le message qu’elles transmettaient.



    Cornel Constantin Ilie nous a également fourni des détails sur le site Internet www.marelerazboi.ro, (www.lagrandeguerre.ro), lancé parallèlement à l’exposition “La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)”: “C’est un projet amb itieux du Musée National d’Histoire de Roumanie. Nous envisageons de mettre en place une base de données en ligne comportant des documents en tout genre: documents d’archives et de presse, photos, cartes postales consacrées à la Grande Guerre. Nous avons également établi une série de partenariats avec des institutions importantes, détentrices d’un patrimoine culturel particulièrement précieux. Il s’agit des Archives Nationales de Roumanie, des Archives du Ministère des affaires étrangères, de certains autres musées et de plusieurs bibliothèques à travers le pays. Notre objectif est de transformer ce site en une source très utile pour ceux qui souhaitent apprendre le plus de choses possible sur la Roumanie à l’époque de la Première Guerre Mondiale. (trad.: Mariana Tudose)