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  • Ateliers de sculpture sur bois

    Ateliers de sculpture sur bois

    A l’aide d’outils simples, les artisans taillaient jadis des morceaux de bois de chêne, de noyer, de tilleul, d’acacia, d’osier, pour en faire des meubles, des objets ménagers, qu’ils ornaient souvent d’un fin réseau de motifs décoratifs. Dans l’architecture traditionnelle, ces décorations étaient appliquées aussi aux principaux éléments des maisons ou des églises. Dans les villages roumains, les piliers des vérandas, les encadrements des portes et des fenêtres, jadis en bois, étaient ornés de motifs géométriques. De tels motifs couvraient également les meubles: tables, armoires, chaises, mais aussi coffres de dot ou étagères pour vaisselle. Très simples, les meubles des maisons paysannes étaient parfaitement adaptés à leurs fonctions. Les principaux motifs décoratifs traditionnels étaient la ligne droite, le point, la spirale, la dent, la rosette, la croix, le sapin. Ces motifs décoratifs couvraient également les manches des cuillères en bois, des fauches ou des râteaux à foin.

    L’association culturelle Artessentia de Braşov se propose de raviver ce monde ancien des objets utilitaires en bois, ornés de motifs traditionnels, et de faire des métiers traditionnels un véritable art. Grâce à cette ONG, la rosette, la dent de loup et le zigzag dévoilent leurs secrets aux personnes passionnées de beauté. Le voyage dans l’univers des symboles protecteurs taillés dans les objets en bois commence par des ateliers d’initiation à cet art. Georgiana Gămălie, membre fondatrice de l’Association Artessentia, explique: « Ce que notre association culturelle propose se trouve à la frontière entre la tradition et l’art. Nous essayons de raviver des métiers anciens propres à notre zone ethnographique: le pays de la Bârsa. Puisque les forêts comptent parmi ses plus importantes ressources, la sculpture sur bois y a toujours été une occupation traditionnelle. C’est pourquoi nous avons lancé une série d’ateliers consacrés à cet art. Moi, j’ai appris ce métier de l’artisan Nicolae Purcărea quand j’étais encore au lycée et j’ai voulu le transmettre en organisant ces ateliers d’initiation. »

    Un métier qui ne manque pas de surprendre quand on commence à le connaître un peu : « Ce n’est pas facile. Même les participants à nos ateliers sont surpris. Tailler le bois en écartant de petits morceaux pour créer des motifs décoratifs n’exige pourtant pas un très grand effort. Ce n’est pas une sculpture tridimensionnelle. On commence par travailler sur un petit morceau de bois de tilleul, qui est une essence tendre, parfaite pour se familiariser avec cet art. Jusqu’à ce que l’on apprenne comment s’y prendre, ça demande un certain effort. Nous enseignons aux participants les techniques de base, mais ils doivent exercer également à la maison s’ils veulent arriver à maîtriser cet art. La plupart sont contents de cette activité qui les aide à se détendre, qui est aussi une forme de socialisation, et leur permet de découvrir notre héritage culturel. Pour les familiariser avec cet univers, nous leur présentons des objets anciens en bois décorés de cette façon, ainsi que des albums et des livres.

    Les participants aux ateliers d’initiation apprennent non seulement à tailler le bois, mais aussi à déchiffrer la signification des 3 éléments fondamentaux de cet art dont nous parle Georgiana Gămălie: « Les éléments fondamentaux sont la dent de loup, le zigzag et la rosette, dans sa forme simplifiée. Il suffit de deux ou trois heures d’atelier pour les connaître. Après avoir appris à déchiffrer les symboles, ils apprennent différentes façons de les tailler et leur signification. Ces motifs présents sur les objets d’une maison paysanne n’avaient pas uniquement un rôle décoratif, mais aussi un rôle anthropologique, de protection. La dent de loup renvoie directement à nos ancêtres, les Daces, sur l’étendard desquels figurait le loup – symbole protecteur. Le zigzag est une très belle métaphore de la vie assumée, faite de hauts et de bas. La rosette solaire apporte la force vivifiante du soleil, astre du jour. »

    Les gens sont-ils nombreux à vouloir apprendre ce métier? Georgiana Gămălie : Ils ne doivent pas être très nombreux, ils doivent être passionnés. C’est le désir des gens d’y participer qui fait la beauté de ces ateliers. Nous sommes surpris de constater qu’ils ont des occupations sans aucun rapport avec cette activité ; parmi eux il y a des informaticiens, des enseignants, des médecins. Ce travail manuel si différent de ce qu’ils font d’habitude est un véritable défi et une surprise pour eux. Nous avons également organisé des ateliers destinés aux élèves, en acceptant seulement les enfants âgés de plus de 12 ans, car on y travaille avec un petit couteau très aigu avec lequel ils risquent de se blesser. Nous avons aussi reçu des demandes d’organiser de tels ateliers aux sièges de différentes sociétés qui souhaitaient offrir une activité récréative à leurs employés, pour la plupart des informaticiens qui travaillent assis pendant des heures devant les écrans de leurs ordinateurs. »

    Voilà une détente active dont peuvent naître des objets d’art et même une vraie passion pour un métier oublié. (Aut. : Ana-Maria Cononovici ; Trad. : Dominique)

  • Kulturverein im Burzenland bringt Interessenten traditionelles Holzschnitzen bei

    Kulturverein im Burzenland bringt Interessenten traditionelles Holzschnitzen bei

    Früher arbeiteten die Handwerker in ländlichen Gebieten mit einfachem Werkzeug. Sie schnitzten verschiedene Holzstücke und stellten Möbelstücke aus Eichen-, Nuss-, Linden, Akazienholz und Binsen her. Oder verschiedene Haushaltsgegenstände und –werkzeuge. Häufig verzierten sie die selbstgemachten Gegenstände mit volkstümlichen Motiven. Holzschnitzerei war gang und gäbe in der volkstümlichen Baukunst. Sämtliche Hauptelemente der Häuser und Kirchen wurden durch kunstvolle Holzschnitzereien verschönert. Im ländlichen Raum in Rumänien werden Stützbalken sowie Tür- und Fensterrahmen der Häuser mit feinen geometrischen Holzschnitzereien verziert. Holzschnitzereien waren auch für die Aussteuertruhen, Tische, Schränke, Stühle und Bänke charakteristisch.



    Früher waren die Häuser auf dem Dorf ganz spärlich möbliert. Die Möbelstücke hatten eine genau definierte Funktion und entsprachen einem klaren Bedürfnis. Die am häufigsten zum Verzieren verwendeten traditionellen Motive waren die gerade Linie, der Punkt, die Spirale, die Zähne, das Kreuz, der Tannenbaum. Das Universum einstiger ländlicher Haushalte — mit Holzschnitzereien und weiteren herkömmlichen Architekturelementen — wird nun in Braşov (dt. Kronstadt) wieder ins Leben gerufen. Der Kulturverein Artessentia organisiert nämlich mehrere Werkstätte für Holzschnitzereien, mit dem Zweck, zum Teil vergessene Handwerke wieder zu beleben und als Kunstprojekte zu fördern. Die Rosette, der Wolfszahn und der Zickzack sollen nun von den Teilnehmern an den Werkstätten für verschiedene Motive verwendet werden. Die Reise in die Welt des Holzes und der im Holz geschnitzten Schutzsymbole beginnt mit einigen Kunstwerkstätten für Anfänger. Mehr Einzelheiten dazu lieferte uns Georgiana Gămălie, Mitbegründerin des Kulturvereins Artessentia:



    Der Kulturverein Artessentia beschäftigt sich sowohl mit Kunst wie auch mit herkömmlichen Traditionen. Durch die von uns veranstaltete Werkstätte wollen wir volkstümliche Kunst und in Vergessenheit geratene Handwerksbetriebe neu beleben. Holzschnitzereien sind typisch für unsere Region, dem Burzenland. Holz war nämlich hier immer eine bedeutende Ressource. Ich lernte dieses Handwerk von Nicolae Purcărea, als ich noch die Schulbank drückte. Und wünschte mir, das Handwerk auch an andere weiterzugeben. In den Werkstätten werden die wichtigsten Schritte erlernt.“




    Die Holzschnitzerei überrascht am Anfang die Teilnehmer, so unsere Gesprächspartnerin:



    Es ist gar nicht einfach. Unsere Kursteilnehmer sind auch davon überrascht. Es ist wiederum auch nicht so kompliziert. Durchs Schnitzen werden kleine Holzstücke entfernt und so entstehen die gewünschten Motive. Es ist anstrengend, obwohl wir nur einfache, keine dreidimensionalen Schnitzereien fertigstellen. Doch es dauert eine Weile, bis sie sich an den Stoff und an die Technik gewöhnen. Wir arbeiten mit Lindenholz, das weicher ist und sich leichter mit dem kleinen, besonders scharfen Messer schnitzen lässt. Wir zeigen den Teilnehmern wie man es macht, die Grundschnitte. Allerdings, um schöne Ergebnisse zu erhalten, müssen sie viel üben. Die meisten zeigen sich zufrieden zum Schluss, denn es handelt sich um eine entspannende Tätigkeit. Gleichzeitig ist es eine Form der Sozialisierung, des Miteinanderseins, des Austausches. Durch unsere Vorträge erfahren sie auch mehr Informationen über unsere Kultur.“




    Beim Anfängerkurs lernen die Teilnehmer, im Holz zu schnitzen. Dabei arbeiten sie mit drei wichtigen Motiven. Ihre Bedeutung wird im Laufe des künstlerischen Prozesses aufgeklärt, so Georgiana Gămălie:



    Die Grundelemente, mit denen wir arbeiten, sind der Wolfszahn, der Zickzack — oder der verlorene Weg, wie wir ihn noch zu nennen pflegen — und eine einfache Form der Rosette. Innerhalb von 2-3 Stunden — denn so viel dauert eine Werkstatt — lernen sie, mit diesen Elementen zu arbeiten. Wir erzählen ihnen auch, was die Schnitzereien bedeuten. Denn in der Vergangenheit hatten sie keine schlicht ästhetische Rolle, sondern auch eine Schutzfunktion. Der Wolfszahn lässt uns an unsere Vorfahren, an die Daker denken. Auf ihrer Flagge war ein Wolf abgebildet. Der hatte auch eine Schutzfunktion. Der Zickzack ist eine schöne Metapher des Lebens mit seinem ständigen Auf und Ab. Und die Rosette steht für die Sonne, ein lebensspendender Stern.“




    Wir wollten von Georgiana Gămălie erfahren, ob sich viele Leute für die Holzschnitzerei-Werkstätte anmelden:



    Es ist unwichtig, ob es viele oder wenige sind. Hauptsache, sie wünschen sich, das Handwerk zu erlernen. Das ist das Schöne daran — es beteiligen wirklich nur die Leute, die sich wirklich wünschen, dabei zu sein. Wir waren anfangs überrascht, dass sich IT-Leute, Lehrer, Ärzte — also Menschen, die in ihrem Alltag, in ihrem Beruf, nichts damit zu tun haben — an den Werkstätten beteiligten. Sie wünschten sich einfach, eine Handarbeit zu erledigen. Die meisten fühlen sich herausgefordert. Es macht ihnen aber Spa‎ß. Wir haben solche Werkstätte auch für Schüler organisiert. Wir arbeiten allerdings nur mit Schülern ab 12, da sie scharfe Messer handhaben müssen. Sogar eine IT-Firma hat uns angeschrieben, um an ihrem Sitz eine unserer Werkstätte zu veranstalten. Ihre Mitarbeiter arbeiten sehr viel vor dem Bildschirm und sie wollten ihnen eine zeitweilige Ablenkung anbieten.“




    Die Holzschnitzerei ist eine entspannende Beschäftigung, die sich möglicherweise zur Leidenschaft entwickeln und sogar kunstvolle Gegenstände entstehen lassen könnte.