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  • Șirnea, le premier village touristique de Roumanie

    Șirnea, le premier village touristique de Roumanie

    Le village de Şirnea du département de Braşov, dans le centre de la Roumanie, est l’endroit idéal pour des vacances actives en famille. On y découvre les animaux des fermes, on goûte des légumes issus de jardins écologiques, on admire des chevaux ou des troupeaux de moutons, on pratique notre équilibre en jouant à la slackline, on fait du tir à l’arc, on fait voler des cerfs-volants ou on se promène en charrette ou en traîneau, selon la saison. Eugen Totîlcă, guide touristique et coordinateur du Centre d’activités touristiques deŞirnea Experience, décrit la région.



    « Le village de Şirnea est un ancien hameau de bergers au pied des Monts Piatra Craiului. Le village fait partie du Pays de Bran, une contrée entre les Monts Bucegi, Leaota et Piatra Craiului. Il est à une altitude élevée, à 1200 mètres, et s’étend le long de la vallée du ruisseau Zbârcioara, mais aussi sur la colline qui l’entoure. Le village se présente sous la forme de petits hameaux pittoresques, isolés, reliés les uns aux autres par des sentiers mystérieux, qui recèlent encore de nombreux trésors du village roumain d’un autre temps. Le relief est caractéristique de la région pré montagnarde du Pays de Bran, soit des vallées profondes et des collines. Le fait qu’il n’y a pas d’accès direct au village depuis la route nationale est aussi un avantage. Ainsi, à Şirnea, nous pouvons profiter de l’atmosphère pittoresque du village traditionnel. L’image classique des vaches sur un pâturage fleuri entouré de sommets vous charmera à Şirnea. »



    Des maisons d’hôtes vous attendent à Şirnea, et les propriétaires sont très accueillants, dit Eugen Totîlcă.



    « Les repas peuvent être pris dans des points gastronomiques locaux, où l’on prépare des plats traditionnels spécifiques à la région. Grâce à son emplacement, Şirnea offre une multitude de possibilités pour passer du temps dans la nature, y compris pour ceux qui sont passionnés par l’histoire et la culture. Il existe de nombreuses façons d’apprendre à connaître les environs d’une grande beauté et pleins d’histoire. Nous organisons des randonnées thématiques, guidées, des tours en montagne, mais aussi des tours botaniques, des séances photo, l’observation de la faune, de la vie des animaux de la bergerie, des circuits avec des vélos électriques dans le Parc national de Piatra Craiului et dans les villages voisins : Peştera, Măgura, Fundata, Fundățica. Nous proposons également des promenades au pas des chevaux de notre centre. »



    Le village de Şirnea est également célèbre pour son titre de « premier village touristique de Roumanie », note Eugen Totîlcă, guide touristique et coordinateur du Centre d’activités touristiques deŞirnea Experience.



    « La tradition du tourisme à Şirnea est étroitement liée à l’initiative de feu le professeur Nicolae Frunteş, qui a vu depuis 1960 l’opportunité de transformer le village en une attraction touristique. Grâce au projet officiel de l’époque, il a réussi à lui décerner le titre de premier village touristique de Roumanie. Ainsi, nous avons une tradition qui nous honore et nous oblige pour l’avenir du tourisme à Şirnea. Nous avons un calendrier d’activités touristiques et nous nous adaptons constamment aux activités spécifiques des habitants de la région. En été, nous allons avec les touristes faucher dans la prairie, en hiver, nous restons près des maisons, des bergeries ou des fermes. Nous proposons Şirnea comme une combinaison de tradition et de tourisme d’aventure, offrant une expérience complète de ce que nous considérons comme un coin de paradis. »



    Mais avec quelles impressions les touristes partent-ils ? Eugen Totîlcă.



    « Le premier impact, c’est la zone. Tout autour, vous pouvez voir les montagnes, le versant est de Piatra Craiului, alors que sur la droite, vous pouvez voir les Monts Bucegi. La nature est fascinante, mais ce sont surtout les gens qui impressionnent. Nous avons encore quelques anciens artisans dans l’art de la sculpture ou de la pelleterie. Il y a des initiatives pour préserver et poursuivre ces métiers. Nous avons des projets où nous essayons de faire perdurer ces métiers. Dans notre centre, nous avons également un magasin de produits artisanaux, travaillés par des gens de la région. »



    Chers amis, je confirme que Şirnea est un endroit merveilleux. Les paysages sont superbes, on ne s’en lasse pas ; nous y sommes allés deux fois l’année dernière. Les animaux évoluent en liberté sur ces collines herbeuses et fleuries en été. Vous avez une multitude de sentiers de randonnée, qui entrent dans le Parc national de Piatra Craiului, même à travers de belles forêts. Les panoramas sont magnifiques, et vous serez impressionnés par le silence. Je recommande vivement à tous de prendre quelques jours de vacances à Şirnea !


    (Trad.: Ligia)

  • 70 ans de jeunesse

    70 ans de jeunesse

    HORA, la fabrique d’instruments de musique en bois de Reghin (est de la Roumanie), est la plus grande d’Europe. Elle fête cette année son 70e anniversaire. Défiant les bouleversements causés par la pandémie, HORA a réussi à lancer sur le marché trois nouveaux produits. Quel que soit le domaine d’activité, il faut s’adapter à l’économie de marché, affirme Dorin Man, le directeur technique de la fabrique, qui explique comment fonctionne la production d’instruments de musique à Reghin: Notre fabrique a développé trois grandes chaînes de production. Il y a tout d’abord celle consacrée à la fabrication de guitares d’une très grande variété, dont les dimensions vont de 1/4 à 4/4. La variété concerne aussi les essences de bois utilisées, la qualité, la structure, le registre. Vient ensuite la ligne de production d’instruments à archet: violons, violes, violoncelles, contrebasses et éventuellement certains autres instruments de ce type, tel le psautier. Là aussi la gamme est très large, en fonction des essences de bois utilisées, de la structure, des couleurs et de la qualité. Cette dernière varie suivant que les instruments s’adressent à des joueurs débutants, avancés ou professionnels. La troisième chaîne de production, créée dans le but d’accroître la diversité dans le contexte du marché international, est celle des instruments spécifiques des différentes communautés ethniques. C’est le cas de la balalaïka et de la domra (instruments traditionnels russes), du psautier allemand, du bouzouki irlandais, de la mandoline, des flûtes de Pan roumaine et péruvienne ou encore des instruments de musique pour personnes en situation de handicap. Ce qui nous a poussé à développer cette gamme d’instruments c’est la baisse des achats de guitares et de violons, sur toile de fond de la crise sanitaire et la forte concurrence des fabricants d’Asie. Nous avons donc fabriqué l’instrument à percussion appelé cajon, ainsi que le violon trompette ou à pavillon, spécifique à la région de Bihor. Nous avons également amélioré les guitares électriques et lancé sur le marché deux types de guitares solo électriques.

    Dorin Man nous a parlé de chacun de ces produits de niche: Le violon trompette a une histoire à part. Un certain monsieur Stroh a combiné la vibration de la corde avec celle d’un dispositif spécial. Cette vibration a par la suite été amplifiée grâce à une trompette et non pas par le biais d’une caisse de résonance, comme cela se passe pour le violon. C’est ce pavillon qui confère timbre et volume à la vibration. La fabrication en série de cet instrument est assez rare.

    Dorin Man, le directeur technique de la fabrique d’instruments de musique de Reghin, nous a également raconté l’histoire du cajon, instrument à percussion spécifique de la musique latino-américaine. Le cajon est une boîte en bois sur laquelle on tape. Il a la forme d’un parallélépipède rectangulaire à six faces et n’est pas plus haut qu’un tabouret. La personne qui veut jouer du cajon s’assoit dessus et tape sur la plaque prévue de cordes dont la structure à part permet de produire un certain son. Ce n’est pas qu’une simple vibration du bois, mais une vibration du bois touché par des cordes. On peut obtenir différentes combinaisons de sons.

    HORA fabrique également des guitares électriques à 6 cordes, avec des finitions très spéciales, qui lancent une nouvelle mode. Ces instruments, aux formes plus complexes, créées avec des machines à commande numérique à haute mobilité, répondent aux dernières exigences des grands guitaristes.

  • Tourisme au département de Buzău

    Tourisme au département de Buzău

    Les locaux appellent fièrement cet endroit « une petite Roumanie », en raison de la diversité de son relief, mais aussi des formes de tourisme qui peuvent y être pratiquées. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, opine qu’il faudrait environ un mois au touriste pour vivre et voir tout ce que le comté de Buzau offre. Elle propose de commencer notre voyage à partir du chef-lieu du département, dont l’attestation documentaire remonte à plus de cinq siècles.



    « Nous partirions d’ici, du Musée départemental, qui accueille des collections tout à fait inédites, pour rejoindre ensuite d’autres endroits du comté. Bien entendu, tout dépend de l’intérêt du touriste. Si c’est une personne plus active, qui souhaite visiter les zones de montagne ou les zones vallonnées, le département de Buzău est très attrayant de ce point de vue. Nous avons des destinations uniques au niveau européen et même mondial – les Volcans de boue, par exemple. L’unicité de ce paysage est donnée, tout d’abord, par la présence de terres sans vie, comme on les appelle. Vous verrez des cônes volcaniques qui apportent à la surface de la lave froide et de la lave noire. C’est là que la terre « bout à froid ». La partie centrale des Subcarpates de Courbure est un territoire assez vaste. Il y a plus de 40 hectares de terres sur lesquels on retrouve des cratères de forme circulaire, avec de la boue liquide ; c’est un paysage très spécial, lunaire. Il a été découvert et mis en valeur vers 1860, à la suite d’études pétrolières. Cette zone a été déclarée zone naturelle d’intérêt géologique, floristique et faunistique au niveau national depuis 1924. »



    Poursuivant notre voyage, nous arrivons dans la Contrée de Buzău. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, explique :



    « C’est une aire géographique dont nous assurons une promotion intense ces derniers temps, parce qu’elle garde certaines des attractions touristiques, des objectifs historiques et des traditions que je qualifierais d’inaltérés. Je vous emmènerais à Bozioru, voir les trovants, un phénomène naturel particulier. L’image et le microrelief sont spectaculaires. En fait, ce sont des roches aux formes bizarres, moins connues. Les gens les appellent souvent « des pierres qui poussent » parce qu’en raison de l’érosion et des phénomènes météorologiques, elles se transforment et prennent d’autres formes et d’autres dimensions au fil des ans. D’un point de vue scientifique, ce sont des dépôts de sable et des stratifications de grès cimentés, façonnés par des agents naturels : vent, pluie etc. De là, de l’autre côté de la colline, vous pouvez atteindre le Feu vivant. C’est une autre attraction touristique et réserve géologique, dans le village de Lopătari, à environ 70 km de Buzău. Des colonnes de feu jaillissent des profondeurs de la terre, et brûlent continûment. En fait, la terre recèle des gisements de gaz ; dans leur parcours vers la surface, des cristaux de quartz font le gaz prendre feu. »



    Non loin de là, vous pouvez rejoindre la commune de Mânzăleşti. Là, vous pouvez voir le Grunj de Mânzăleşti ou la « pierre blanche ». C’est un véritable phénomène naturel, les cendres pétrifiées des volcans en activité il y a plus de dix millions d’années. Et de cette « pierre blanche », vous pouvez monter sur le Plateau de Meledic. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, poursuit :



    « Un paysage spectaculaire vous attend sur le Plateau de Meledic. En plus d’être déclarée réserve naturelle, c’est aussi une réserve spéléologique et zoologique. Sur ses 60 hectares de terres on retrouve les plus grands gisements de sel de Roumanie. Sous l’effet de la pluie, la dissolution du sel créée une forme de relief spectaculaire. Vous y trouverez aussi des grottes creusées dans le sel par les eaux souterraines, dont l’une des grottes de sel les plus longues au monde, avec ses 3 190 mètres, la Grotte Şase Iezi. La réserve du Plateau Meledic comporte aussi deux lacs : le lac Mare et le lac Castel. L’eau de ces lacs est très froide en toute saison. Un festival folklorique bien connu a lieu chaque année sur ce plateau et il y a également un camp de sculpture en bois avec 25 œuvres exposées. »



    La Contrée de Buzău attire ses touristes aussi grâce à sa gastronomie, à son offre de vins et au grand nombre d’artisans. Nicoleta Gâlmeanu précise :



    « Nous avons beaucoup de caves à vin qui peuvent être visitées et où les vins peuvent être dégustés. Côté gastronomie, Buzău excelle par trois produits traditionnels non seulement au niveau national, mais aussi au niveau international : les saucisses de Pleşcoi, les covrigi (bretzels) de Buzău et le babic de Buzău (sorte de saucisson sec très piquant). Ces derniers sont complétés par nos vins. Quant aux artisans, il y en a dans tout le département. Nous avons deux trésors humains vivants : Amelia Papazisu pour les tissus en poil de chèvre et Mircea Micu, pour la fabrication d’instruments de musique, des cors des Alpes en particulier. En même temps, nous avons beaucoup d’artisans qui créent des tissus en toile, nous avons des potiers, des tailleurs de pierre, des tailleurs en bois et beaucoup de peintres sur bois et sur verre. »



    Le département de Buzău est également recherché par les amateurs de tourisme d’aventure, car on y pratique l’escalade, les découvertes en tout-terrain, le rafting, le parapente ou le canyoning. D’ailleurs, un championnat du monde de rafting est organisé chaque année dans la région. Raison de plus pour laquelle le Conseil départemental de Buzău a plusieurs projets dans le domaine du tourisme. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzau, précise :


    « Notre projet le plus important à l’heure actuelle, c’est le Géoparc Ţinutul Buzăului (la Contrée de Buzău). Fin 2020, l’Association Ţinutul Buzăului, dont le Conseil départemental est membre, a présenté sa demande d’obtention du statut de Géoparc mondial UNESCO. C’est un territoire qui rassemble environ 18 communes et comprend de nombreux éléments d’intérêt géologique, écologique, archéologique, historique et culturel. En obtenant ce titre, nous serions en mesure de promouvoir et de valoriser beaucoup mieux les éléments naturels spéciaux de la région, mais aussi son patrimoine culturel et historique. »



    Et non dernièrement, nous vous recommandons une visite au Musée de l’ambre de Colţi, rouvert l’année dernière. Là, vous pouvez voir les plus beaux exemplaires de pierres ambrées, car il en existe environ 300, allant des nuances de jaune translucide au noir opaque. Bonne visite !


    (Trad.: Ligia)

  • Roulottes-restaurant en bois produites en Roumanie

    Roulottes-restaurant en bois produites en Roumanie

    La Régie nationale des forêts Romsilva est chargée de la gestion des forêts publiques de Roumanie. L’institution s’occupe principalement de la protection des forêts et du fonds forestier, de son exploitation rationnée et de la transformation primaire du bois. Dans le département de Bistriţa-Năsăud, dans le nord de la Roumanie, Romsilva est aussi producteur de charrettes et de traîneaux. L’atelier de production a été ouvert en 2004 pour servir le Haras de Beclean. Cet élevage, fondé en 1955, était au départ un dépôt d’étalons. En 1985 on commence à y élaborer la race Semigreu Românesc et, à compter de 1993, on y élève et améliore la race Lipizzan. Le Haras de Beclean est d’ailleurs le seul endroit au monde où l’on élève systématiquement le Lipizzan à robe noire et baie.

    Pour diversifier leur activité, les écuries proposent aux touristes différents passe-temps. Beita Barna, le vétérinaire du Haras de Beclean, détaille : « A partir du mois d’août, nous organisons des cours d’équitation, des randonnées à cheval, des balades en charrette ou des visites des écuries. L’hiver, nous proposons des promenades en traîneau à deux ou quatre chevaux. Côté prix, la demi-heure de cours d’équitation est à 36 lei (environ 8 euros) et la balade en charrette coûte 18 lei (environ 4 euros) par personne. »


    La Régie nationale des forêts Romsilva fabrique aujourd’hui plus de 30 modèles de charrettes et traîneaux. Et, depuis l’année dernière, ils ont testé un autre type de véhicule. C’est le directeur de l’Agence départementale sylvicole de Bistriţa-Năsăud, Ivan Gheorghe, qui nous en dit davantage :« C’est une roulotte en bois, complètement équipée pour en faire un food truck. Les commandes n’ont pas tardé, notamment de Bucarest. Mais il y a aussi des gens intéressés à Braşov et à Sibiu. Nous pouvons produire environ une roulotte et demie par mois. Ca fait trois roulottes tous les deux mois, sans négliger nos autres activités. »

    Les food-truck sont apparus pour la première fois aux Etats-Unis et c’est New York qui en compte le plus aujourd’hui. Dans la métropole américaine, les camions-restaurants sont devenus une vraie concurrence pour les restaurants classiques. Même si le développement de ce type de business a été plutôt lent en Roumanie, les choses semblent changer. Selon Ivan Gheorghe, Romsilva Bistriţa-Năsăud a 50 commandes de food truck sur liste d’attente. C’est vrai que le principe d’un camion-restaurant est plutôt simple : le véhicule s’arrête quelque part dans la ville et propose aux passants des plats cuisinés sur place.


    Les entrepreneurs roumains qui veulent ouvrir leur propre food truck sont notamment à Bucarest. Quant aux demandes concernant l’aspect des roulottes, chaque client est unique. Ivan Gheorghe, le directeur de Romsilva Bistriţa-Năsăud : « Nous avons des clients qui veulent une vitrine, d’autres qui demandent une pièce séparée pour le personnel. Pour nous, ça a été difficile de trouver des artisans qui veuillent travailler là-dedans et qui aient, en plus, les compétences nécessaires. Il y en a qui partent à la retraite, mais nous avons pu les remplacer et continuer la production. Nous aurions besoin de plus de personnel. Ce sont notamment les tourneurs et les soudeurs qui manquent – ceux qui travaillent chez nous réparent aussi les engins forestiers. »

    Le prix d’une roulotte en bois peut approcher celui d’une voiture. Pour la déplacer, on peut se servir d’un véhicule ou de chevaux, et elle est dotée des équipements obligatoires pour la faire circuler sur la voie publique. Côté dimensions, une roulotte-restaurant peut atteindre 6 m de long, 3 m de large et 2,8 m de hauteur. Les véhicules produits par Romsilva sont fabriqués en matériaux recyclables, disposent d’une isolation thermique et sont prêts à l’emploi. L’équipement standard comprend un plan de travail en mélaminé, un évier deux bacs en inox, une pompe électrique pour l’alimentation en eau, de l’éclairage LED intérieur et extérieur, des tables situées des deux côtés de la roulotte. Romsilva pense même développer son activité à l’international. D’ici peu, un modèle destiné au marché communautaires devrait voir le jour. Avis aux entrepreneurs : même si ces roulottes sont fabriquées pour en faire des food trucks, sachez qu’elles peuvent être adaptées pour y installer un café, une librairie, un magasin de fleurs ou tout autre commerce qui vous intéresse. (Trad. Elena Diaconu)

  • Bran en période de Noël

    Bran en période de Noël

    Madame, Monsieur, aujourd’hui nous vous invitons à découvrir ensemble une région qui doit sa renommée aussi bien aux paysages fantastiques qu’au célèbre château de Bran, l’objectif touristique le plus visité en Roumanie depuis que Bram Stocker y a placé l’action de son roman. Même si la légende du compte Dracula reste du domaine du fantastique, le château impressionne par son architecture, son emplacement et son histoire. Cette fois-ci, la vraie, soutenue par des faits que vous pourriez découvrir pendant les visites guidées.

    Sise aux pieds de la montagne, la région de Bran a préservé presque intactes les traditions anciennes qui donnent à la Roumanie un charme particulier. Par exemple, c’est en vous rendant sur place que vous pourriez assister à la fête dite le Ravasit des Moutons, qui marque la fin de l’année pastorale quand les troupeaux descendent des altitudes. C’est là une occasion pour les villageois de faire la fête, mais aussi de proposer aux touristes à goûter au célèbre fromage de Bran. Un incontournable des repas en toute saison, même à Noël quand le village joliment paré de fête attend les vacanciers pour les faire découvrir les coutumes spécifiques. Si la neige est présente, alors vous auriez droit à une promenade en traineau tiré par les chevaux, une occasion de découvrir Bran et ses alentours. Mais, quelle que soit la météo, n’oubliez pas d’inclure dans votre programme, une visite du château, surtout qu’il est ouvert tout au long de l’année.

    Bogdana Balmus, la représentante du château, nous le confirme: Le château de Bran est ouvert 365 jours par an, périodes de fête comprises. A Noël, on a organisé un Marché un peu particulier, puisqu’il propose aux touristes plutôt des événements que des produits. Du 24 au 26 décembre, donc trois jours durant, Père Noël sera avec nous, confortablement installé dans le Salon de musique, au troisième étage du château, pour offrir des petits cadeaux à tous les enfants qui nous rendent visite en cette période. Il y a, ensuite, une exposition réalisée en partenariat avec le Centre culturel Reduta qui comporte la présentation de l’intérieur d’une demeure paysanne traditionnelle du village de Daisoara, de la région de Rupea, des costumes traditionnels, une collection de poupées et une exposition de photos avec les traditions à Noël de la région. Après, le groupe de jeunes hommes de la localité de Daisoara offrira un petit spectacle artistique pour montrer aux visiteurs les traditions en cette période de l’année. Tandis que les enfants se verront gâtés par Père Noël, leurs parents ou grand- parents sont attendus au restaurant du château pour un repas spécial digne d’un festin.

    A part Dracula et le fromage, la région de Bran est la patrie des artisans. Du coup, vous pourriez acheter sur place de la très belle céramique, de la verrerie, des produits en bois joliment sculptés, de la broderie traditionnelle, des icônes peintes ou des objets en cuir. A vous de choisir, l’offre est plus que généreuse. Même si les places d’hébergement sont nombreuses, elles s’épuisent très vite, vu la renommée de la région. Donc, mieux vaut réserver le plus tôt possible. Les prix tournent autour d’une soixantaine d’euros la chambre double, par nuit.

  • Vacances de neige à Bușteni

    Vacances de neige à Bușteni

    Véritable porte s’ouvrant sur la montagne, la ville station de Bușteni est située dans la Vallée de la rivière Prahova, à deux heures de voiture de Bucarest. Environ 200 itinéraires de randonnée partent de Bușteni, permettant aux touristes d’explorer la montagne. Cette petite ville située au pied du massif de Bucegi est une belle station calme. Ses maisons et ses villas ont une architecture rustique, elles sont prévues d’une véranda reposant sur des piliers entre lesquels se dessinent des arcades de style brancovan. Le plus souvent, des marches en pierre mènent à l’entrée. Station vedette des Carpates Méridionales, Bușteni est situé dans un décor naturel de toute beauté et offre accès aux principaux points d’attraction du Massif de Bucegi.

    Mihai Colesi, coordinateur du Centre d’information et de promotion touristique, explique : « Les paysages sont d’une beauté à part. Le Massif de Caraiman, qui surplombe la ville, est spectaculaire. Depuis Bușteni on peut monter au Sphynx, à Babele (les Vieilles femmes), qui sont deux fameux rochers modelés par la pluie et le vent, à la Croix, érigée au sommet du Mont Caraiman. Le climat permet de les atteindre presque toute l’année. La station est une destination idéale pour les sports d’hiver. Elle dispose de deux pistes de ski, Kalinderu I et II, desservies par un télésiège ayant une capacité de transport de 1.200 personnes par heure. A proximité des pistes il y a un parc de distractions pour tous les âges, disposant d’une piste pour débutants. 8 centres de location d’équipement se trouvent en bas des pistes. »

    Le monument le plus important et précieux de la station, unique en Roumanie, c’est la Croix des héros, placée en haut du Massif de Caraiman, à 2291 mètres d’altitude. Elle fut construite en 1926-1927, grâce à la reine Marie. Fabriquée en acier et placée sur un socle en béton armé, elle mesure 48 mètres de haut et 14 mètres de large. Les jours où le ciel est bleu, elle offre un décor à couper le souffle. Eclairée pendant la nuit, on peut la voir de loin. Bușteni est une station pour toutes les saisons et toutes les catégories de touristes. Mihai Colesi affirme que : «Bușteni est une station idéale pour les sports d’hiver, mais l’éventail des loisirs qu’elle offre est beaucoup plus large. En été, on peut pratiquer le parapente, le paintball et l’escalade. L’endroit se prête également au tourisme culturel et religieux. Le centre culturel « Aurel Stroe » de la ville organise tout au long de l’année des spectacles de théâtre et d’autres événements. Le monastère de Caraiman est devenu un point d’attraction important. L’Eglise princière et le Château des Cantacuzène attirent également beaucoup de visiteurs. » Le nombre de vacanciers ne cesse d’ailleurs d’augmenter – et pour cause : ces derniers temps, la municipalité a beaucoup investi pour moderniser l’infrastructure et la ville en général, pour réhabiliter les monuments et organiser des événements.

    Mihai Colesi, coordinateur du Centre d’information et de promotion touristique, précise que: « Depuis 3 ans, le nombre de touristes n’a cessé d’augmenter – ce qui est très réjouissant. Les touristes continuent d’arriver d’Israël, d’Italie, de France et, depuis quelque temps, des pays nordiques. Ils ont découvert les beautés de la zone et ils ont dit regretter que nous n’ayons pas réussi à nous faire mieux connaître. Le Centre d’information et de promotion touristique offre des cartes de la ville, des cartes des différents itinéraires de randonnée en montagne. Les dernières cartes contiennent des coordonnées GPS, mais nous disposons aussi de guides. La Coupe du monde d’escalade sur glace, organisée ces dernières années en février, a attiré de nombreux touristes. Les Journées de la ville de Bușteni sont fêtées durant le premier week-end du mois de février. Pour l’instant, la météo semble être favorable. Il y a beaucoup de neige sur les pistes et l’hiver promet d’être long. En été, nous organisons différents festivals en plein air, dans le parc du centre-ville. »

    Bușteni n’est pas seulement une station de montagne destinée à la détente et aux sports d’hiver, c’est aussi un endroit où l’on peut connaître les artisans à l’œuvre et leurs produits. Mihai Colesi précise : « A l’entrée de la station et dans la zone d’arrivée et de départ de la télécabine, il y a des espaces aménagés pour les artisans. Le centre culturel au milieu de la ville accueille une foire permanente des artisans. Ils viennent de tout le pays et exposent des produits traditionnels, qui font les délices des touristes roumains et surtout étrangers. La station compte plus de 250 pensions et hôtels d’une à quatre étoiles. Nous offrons aux touristes des services diversifiés et la beauté de la nature fait le reste.» Buşteni vous attend ! (Trad. : Dominique)

  • Des hommes rue Mătăsari

    Des hommes rue Mătăsari

    L’automne est la saison des festivals. Il est pourtant vrai que d’habitude, quand on dit ça, on pense surtout aux festivals de la moisson, organisés pour célébrer le travail agricole et ses résultats. Cette fois-ci, nous restons pourtant en ville, rue Mătăsari, à Bucarest, pour un festival des hommes. En été, cette rue accueille le festival « Des femmes rue Mătăsari ». Cette édition automnale, baptisée « Des hommes rue Mătăsari » est consacrée aux petits artisans et artistes dont les boutiques dirigées par des hommes ont envahi la capitale.

    Quelle est l’origine de ce festival ? Iulian Văcărean, fondateur de l’association Beneva, organisatrice de plusieurs événements de ce genre, explique : « C’est une année où nous considérons que les hommes et les femmes sont pareils, bien que l’on parle beaucoup en ce moment de leurs différences. Ainsi, après huit éditions du festival « Des femmes rue Mătăsari », nous avons osé proposer une première édition pour célébrer nos artisans, nos artistes, nos designers, qui font de si belles choses. Nous allons les réunir rue Mătăsari – une rue pas du tout comme les autres.»

    Qui va-t-on y rencontrer ? Iulian Văcărean: « De vieux artisans, comme Daniel Leş, qui viendra avec sa roue de potier, des forgerons, qui viendront travailler le fer dans la rue et puis des hommes pratiquant des métiers artistiques nouveaux : designers, créateurs qui travaillent la peau, hommes qui dirigent des agences de publicité, musiciens, peintres. Ce sera une rue de l’amitié. « Friends Forever » est censé lier d’amitié les créatrices et les créateurs. »

    Ce qui est d’ailleurs déjà arrivé. Artistes et artisans en tous genres et des deux genres se sont donné rendez-vous rue Mătăsari : caricaturistes qui travaillaient dans la rue sous le slogan : « Si personne n’a encore ri de vous, c’est toujours possible », designers de vélos personnalisés, représentants du fabricant de bicyclettes Pegas. Et, par-dessus tout, des créatrices enchantées d’avoir connu le succès. »

    Simona Gonciulea nous explique la raison de sa présence au festival « Des hommes rue Mătăsari »: « C’est parce que j’ai aussi des produits pour eux : serviettes en cuir, pochettes ceinture, chaussures tressées et je suis venue les présenter. J’en ai vendu et j’attends aussi des commandes en ligne. »

    Cristina, designer vestimentaire présente depuis peu de temps sur le marché et fan du festival « Des femmes rue Mătăsari », a voulu profiter de son édition consacrée aux hommes pour se faire connaître : « J’ai présenté une collection vestimentaire pour enfants de 1 à 7 ans, une collection minimaliste, unisexe, en nuances de noir, beige, gris, la seule couleur utilisée étant le jaune. J’ai choisi de participer au festival « Des hommes rue Mătăsari » parce que j’aime ce festival, qui réunit beaucoup de gens bien. Je suis venue maintes fois à ce festival, mais j’ai lancé ma propre affaire il y a 7 mois seulement. Ayant raté le festival d’été, j’ai tenté ma chance à ce festival des hommes. »

    Iulian Văcărean souligne le caractère pas du tout exclusif de l’événement : « Cet événement n’est pas réservé aux hommes. Nous souhaitons tout simplement les mettre en valeur, dans ce monde où la séparation des genres est de plus en plus marquée. Dans le domaine de la créativité, les hommes et les femmes travaillent très bien ensemble. »

    Une des épreuves les plus amusantes du festival « Des femmes rue Mătăsari » est la course sur talons hauts, par catégories de taille.

    Quelle est le défi spécifiquement masculin lancé à ce festival des hommes ? Iulian Văcărean : « Couper du bois. Quelqu’un est venu nous enseigner à scier les bûches et à sculpter à l’aide d’une scie électrique. De nombreuses activités captivantes ont été prévues. Puisque c’est l’automne, nous n’avons pas pu rééditer toutes les activités de l’été, mais le festival « Des hommes rue Mătăsari » reste une extension du festival « Des femmes rue Mătăsari ».

    Cette édition s’est déroulée dans la bonne humeur, dans les sonorités des chansons des années ’80, interprétées par des chanteurs connus ou par de jeunes talents. Au-dessus de la rue Mătăsari, envahie par les produits traditionnels, planait l’arôme des boissons et des sucreries faites maison. Autant de raisons de faire des « Hommes rue Mătăsari » un festival automnal annuel. (Trad. : Dominique)

  • Associations des artisans coopérateurs

    Associations des artisans coopérateurs

    En Roumanie, le système des coopératives a une tradition de plus de 120 ans. D’ailleurs, la première association des coopératives de notre pays faisait partie, en 1895, des fondateurs de l’Alliance Coopératiste Internationale qui continue d’exister mais qui est située dans un cône d’ombre après 1990. La coopération des artisans devrant récupérer, hormis le marché intérieur, le prestige international acquis par ses produits destinés, pour la plupart, à l’exportation.



    Les détails concernant ce secteur d’activité sont fournis par la présidente de l’Union Nationale de la Coopération des Artisans (UCECOM) , Sevastita Grigorescu : « Les coopératives des artisans font partie des PME à hauteur de presque 90% et, certes, comme une réponse naturelle durant ces dernières années, nous avons du faire face aux mêmes rigueurs que les autres PME. Pourtant, compte tenu du fait que nous sommes ensemble, que nous avons notre longue tradition, nous réussissons de résister beaucoup mieux que les autres PME. C’est , peut-être, les principes éthiques qui nous animent qui y contribuent à mieux résister dans un environnement économique hostile induit, certainement, par la crise économique globale. »



    Sevastita Grigorescu nous a parlé de l’union qu’elle dirige : « Nous comptons actuellement 518 entités coopératives qui se sont associées au sein de l’Union Nationale de la Coopération des Artisans. Nous comptons, également, 227 organisations comprenant des personnes à dishabilités, donc, voici, notre association continue une longue tradition , celle d’organiser des activités, aussi, pour le personnel présentant des difficultés sociales, même si cela n’est pas obligatoire. Notre chiffre d’affaires est de 457,8 millions de lei (un peu plus de 100 millions d’euros), nous avons fait des investissements. D’habitude nos exportations vont vers des pays de l’Union Européenne mais nous avons entamé des collaborations avec, également, les Etats Unis d’Amérique. On demande à l’exportations des confections textiles, les tricotages ainsi que les objets d’art folklorique et artisanat, activité qui occupe un créneau réduit mais qui s’élargit. »



    Pour prendre le pouls de l’activité dans le coopération, nous avons contacté des représentants des sociétés du domaine dont Radu Cândea, directeur d’une coopérative de Târgu Mures spécialisée dans la production des pièces d’ameublement : « Notre production va intégralement à l’exportation. Nous exportons au Pays Bas, en Allemagne, en France, en Israël, et partiellement , dans les pays scandinaves. Notre production a lieu dans des conditions difficiles car la production de biens est, selon mon opinion, le secteur le plus difficile car toute l’activité se fait légalement . Pour ceux qui travaillent au noir, c’est une autre histoire. Il faut payer toutes les taxes. Il y a des taxes qui sont en discussion, car, même les producteurs employant 10 personnes payent des taxes égales à ceux qui emploient 100 ou 200 personnes. Ceci devient un gros handicap, un grand problème pour les producteurs. En échange, notre activité a une tendance linéaire. Depuis quelques 4 ans, nous nous situons au même niveau. »



    Toma Grigore, président d’une coopérative de la ville de Horezu du département de Vâlcea (dans le sud) nous a parlé, d’abord, de ses domaines d’activité : « La poterie et l’artisanat en bois. Certes, actuellement, les domaines d’activité se sont élargis, nous nous sommes lancé dans les prestations de services, dans les confections textiles, menuiserie et constructions ; nous essayons de faire face aux exigences du marché. Je ne saurais pas dire que les affaires fleurissent et, malheureusement, nous n’exportions plus car nous n’avons pas assez de facilités quant à la fiscalité pour l’exportation. »



    Notre dernier interlocuteur est Cristian Popescu, représentant d’une coopérative spécialisée en confections métalliques de la ville de Cluj-Napoca : « Ce dernier temps, tout va de mal en pire. Nous nous efforçons d’encaisser les factures de nos clients et, généralement, la perspective est très mauvaise. Malheureusement, nous n’avons pas d’exportation puisque les dernières années nous avions des exportations vers la France, le Pays Bas, l’Allemagne et la Belgique qui n’existent plus. Notre coopérative dispose d’un magasin propre à Cluj et nos produits sont, également, disponibles via Internet. On passe la commande et les produits sont livrés par la poste. »



    Notons que le site de l’Union Nationale de la Coopération d’Artisans a pour adresse www.ucecom.ro et se présente en anglais, en français et en roumain ; on y trouve le registre électronique des produits et des services de la coopération des artisans, le taux d’absorption des fonds européens qui appuient la coopération artisanale étant de 98%. (trad.: Costin Grigore)