Tag: assistance sociale

  • Les pensions de retraite et l’assistance sociale à l’attention du Parlement

    Les pensions de retraite et l’assistance sociale à l’attention du Parlement


    Le document a récemment été approuvé par le gouvernement, après de vives discussions entre les libéraux et les sociaux-démocrates concernant limpact budgétaire de la nouvelle loi dans les années à venir. Celle-ci prévoit deux majorations des pensions de retraite, lune à partir du 1er janvier et une autre à partir du 1er septembre 2024. Aux dires de la ministre du Travail, Simona Bucura-Oprescu cest une loi stable et durable, basée sur le principe des cotisations et du travail, et les nouvelles règles de calcul des retraites aideront à éliminer les inégalités existantes actuellement.



    « Le nouveau calcul des retraites apportera des éléments importants. Premièrement, il ny aura plus dinégalités entre les Roumains qui ont travaillé de la même manière mais qui ont pris leur retraite à des périodes différentes. Deuxièmement : nous réduisons les inégalités entre les femmes et les hommes. Troisièmement : nous réduisons une iniquité importante, à savoir celle concernant lindemnité sociale minimale. » a dit la responsable gouvernementale.



    LExécutif de Bucarest souhaite avoir une procédure accélérée au Parlement



    Lobjectif est que la loi soit adoptée dici le 20 novembre et pour quelle puisse entrer en vigueur au 1er janvier 2024. « Nous souhaitons que tout soit achevé dici le 20 novembre, afin de respecter le délai convenu avec la Commission européenne pour la renégociation du Plan National de Relance et de Résilience, une renégociation qui inclut le paramètre dimpact de 9,4 sur le PIB, ce qui aurait conduit au gel des retraites des Roumains jusquà 2070 »a dit la ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Simona Bucura-Oprescu.





    Du côté de lopposition, lAlliance pour lUnion des Roumains, par la voix de Marius Lulea, premier vice-président du parti affirme que la nouvelle loi profitera notamment aux personnes bénéficiant déjà de pensions de retraite élevées.



    « La Roumanie a besoin de pensions retraite équitables, elle a besoin daugmenter les revenus des catégories défavorisées. Pourtant, la réforme quils proposent nest pas une réforme pour corriger les inégalités, mais pour rendre les Roumains pauvres de plus en plus pauvres, tandis que les riches et ceux qui ont des privilèges, deviendront encore plus riches » a dit Marius Lulea.




    Renforcement des contrôles aux centres dassistance sociale



    Par ailleurs, le paquet législatif concernant la réforme du système dassistance sociale en Roumanie, approuvé la semaine dernière par le gouvernement, est également parvenu au Parlement. Selon le nouveau cadre juridique aucun centre dassistance sociale ne pourra plus fonctionner avant le contrôle sur place des inspecteurs. Qui plus est, la durée de lautorisation provisoire est réduite dun an à trois mois, respectivement, à six mois pour les centres sans hébergement.



    Des contrôles inopinés sont également mis en place, et si une violation de la loi est constatée, la licence sera suspendue beaucoup plus rapidement. Selon le ministère du Travail, les amendes sont également multipliées par cinq, jusquà 100 000 lei (léquivalent de 20 000 euros) en cas dabus. Les nouvelles dispositions interviennent dans le contexte de graves irrégularités constatées cette année à la suite dinspections au département dIlfov, près de Bucarest. Plus tard, des foyers fonctionnant illégalement ou des cas dexploitation et de mauvais traitements, au lieu de soins spécialisés, ont également été révélés dans dautres unités du pays.


  • Ambassadeur pour la Communauté

    Ambassadeur pour la Communauté

    Jour après jour de nouvelles initiatives sont lancées dans l’espace public pour soutenir les élèves, leurs parents et leurs professeurs, les aidant à mieux s’adapter à la situation de crise provoquée par la pandémie de coronavirus et à mieux gérer l’après-crise, dans on ne sait pas combien de temps. Pour venir en aide aux familles roumaines, l’Association « Proacta EDU » lance ainsi la première ligne d’accompagnement psychologique pour la période de la pandémie.

    Le projet, baptisé AMBASSADEUR pour la COMMUNAUTE, a été mis en œuvre en collaboration avec le ministère de l’Education et de la Recherche, la Fédération des Syndicats libres de l’Enseignement et la Fédération des Associations de parents de l’enseignement primaire et secondaire. Nicoleta Larisa Albert, psychologue, présidente fondatrice de l’Association Proacta EDU, explique : « Le projet est beaucoup plus ample, allant au-delà d’une simple prise de conscience du fait que nous, professeurs et parents, nous sommes une équipe. Nous offrons un accompagnement psychologique aux enseignants et aux parents, avec le concours de nos collègues psychologues, collaborateurs de notre association. Nous investissons les professeurs du statut de messagers de la communauté et, dans le contexte de la crise que nous traversons, nous croyons à l’utilité de cette mission. Pratiquement, les enseignants deviendront nos alliés et ils nous signaleront les familles en situation de risque. Ils pourront les mettre en contact avec nous, pour que nous puissions leur offrir un accompagnement psychologique ou l’assistance sociale ou juridique personnalisée dont elles ont besoin. Les enseignants seront nos collaborateurs et membres de notre équipe. »

    Nicoleta Larisa Albert est persuadée que nous pouvons être aux côtés des gens même à distance et travailler pour qu’ils puissent retrouver leur équilibre émotionnel. « Depuis le lancement de notre projet, nous avons reçu des e-mails, des messages, des appels… Certains nous demandaient un accompagnement psychologique – et alors on leur conseillait de s’adresser aux psychologues avec lesquels nous collaborons. D’autres nous posaient des questions – surtout des lycéens en terminale ou des professeurs qui voulaient passer un message aux institutions partenaires du projet. Certaines questions visaient le contexte actuel, on nous demandait des conseils. Et effectivement, nous pouvons fournir à nos interlocuteurs les informations dont ils ont besoin, ainsi que des matériels psychoéducatifs. Les gens ont compris notre message, ils savent que nous sommes une communauté et certains d’entre eux ont demandé d’adhérer au groupe « Ambassadeur pour la Communauté », constitué sur facebook. La porte est ouverte, nous recevons les questions envoyées par des professeurs, des parents, des élèves et, en collaboration avec d’autres ONGs, nous y répondons. »

    Dès le début, un grand nombre de ces questions nous ont été adressées par des lycéens en terminale. Nicoleta Larisa Albert fait le point sur ces questions. « La terminale est un défi pour nos adolescents. Elle l’était déjà avant l’épidémie et elle l’est encore plus dans le contexte actuel. Car, à part le bac, il y a beaucoup de questions qu’ils se posent sur les changements qui vont toucher la vie sociale et économique au sortir de la crise. Ces jeunes ont besoin de réponses concernant cet objectif immédiat qu’est le bac, mais ils ressentent aussi un sentiment d’insécurité face à l’après-crise. Leur inquiétude liée au bac n’est que le sommet de l’iceberg. Des émotions et beaucoup d’incertitudes se cachent derrière elle : qu’est-ce qui va m’arriver, qu’est-ce que je dois choisir, quel chemin prendre etc. ? Nombre d’élèves en sont conscients et nous ont adressé des demandes explicites en ce sens, nous disant : j’ai pensé que j’aurais plus de temps pour étudier, mais j’ai constaté que l’état d’inquiétude que je ressens s’amplifie, je ne comprends pas ce qui se passe, je ne sais pas comment contrôler mes émotions et j’aurais besoin d’être conseillé. »

    Nicoleta Larisa Albert, psychologue, présidente fondatrice de l’Association Proacta EDU, a un conseil pour nous tous : « Je pense que ce qui peut nous aider le plus, c’est de cultiver l’adaptabilité. Elle est notre plus importante ressource et la seule que les robots ne peuvent pas copier. Nous pouvons nous débrouiller pour trouver des informations, elles sont partout, mais l’adaptabilité nous aide de toute façon. Même si le coronavirus n’avait pas fait son apparition dans le monde, elle nous aurait été nécessaire pour faire face aux temps que nous vivons et à la dynamique du monde actuel. Nous nous tournons, évidemment, vers le milieu virtuel et, de plus en plus dans le contexte actuel, nous allons être en ligne, pourtant nous resterons certainement ancrés aussi dans la zone hors-ligne : nous avons besoin de présence, de rencontrer les autres, de nous serrer dans les bras… Tout cela reste pour l’instant enfoui dans notre monde intérieur, comme un ancrage, et nous y retournerons un jour, on ne sait pas quand. Lorsque nous ne pouvons pas contrôler ce qui se passe, les questions surgissent. C’est pour ça que nous sommes là. Nous sommes une équipe et, en tant qu’équipe, nous apprenons à prendre chaque jour tel qu’il est et à nous adapter aux différentes situations. Car tout le monde ne perçoit pas le contexte actuel de la même façon et pour quelqu’un d’autre il peut être différent de ce qu’il est pour nous » – a conquis Nicoleta Larisa Albert. (Trad. : Dominique)

  • Un nouveau rapport concernant l’intégration des immigrants

    Un nouveau rapport concernant l’intégration des immigrants

    Par le programme-cadre « Solidarité et gestion des flux migratoires de la communauté européenne », le Centre de recherche et de documentation dans le domaine de l’intégration des immigrants, en collaboration avec la Fondation pour une société ouverte, a réalisé le baromètre 2015. L’équipe coordonnée par Camelia Mihalache a défini 13 dimensions importantes de l’intégration des immigrants, allant de la libre circulation à l’intégration proprement-dite, par l’octroi de la nationalité.

    Pour se voir accorder la nationalité roumaine, un immigrant doit habiter en Roumanie pendant 8 ans – ou 5 ans si la personne en question est mariée à un citoyen roumain. Durant cette période, les immigrants n’ont pas le droit de voter et d’être élus, ne peuvent pas créer de partis ni déposer de pétitions. Pour modifier les conditions offertes aux immigrants afin qu’ils puissent participer activement à la vie politique du pays concerné – à l’exception du droit de vote, qui exigerait des amendements à la Constitution – il suffit d’adopter une vision moderne et d’accepter le rôle positif de la diversité dans la vie d’une société.

    La chercheuse Bianca Floarea, de la Fondation pour une société ouverte, explique : « La libre circulation est une première dimension de l’intégration. Il s’agit des droits d’entrée et de séjour sur le territoire de la Roumanie. Nous nous sommes également rapportés à leur mobilité à l’intérieur des frontières du pays. A cette fin, 3 indicateurs ont été pris en compte : les conditions permissives d’entrée et de séjour, la libre circulation à l’intérieur des frontières et le renouvellement des permis de séjour pour les immigrants. Les résultats de l’évaluation pour cette dimension sont parmi les meilleurs – bien que les chiffres soient légèrement en baisse par rapport à l’année dernière. La libre circulation occupe la 3e place parmi les 13 paramètres, avec 7 points sur 10. La dimension « opinion publique et réintégration de la famille » a obtenu 10 points sur 10. La libre circulation, ainsi que le droit au travail et l’intégration économique occupent la 3e place. En ce qui concerne ce premier indicateur, il faut dire que pour entrer sur le territoire roumain et pour obtenir un permis de long ou de court séjour, les ressortissants de pays tiers doivent remplir plusieurs conditions. Une partie de ces conditions sont générales – par exemple, être en possession d’un document valable pour franchir la frontière, ne pas être frappés de l’interdiction d’entrer sur le territoire roumain, ne pas représenter un danger pour les autres. A ces conditions générales s’ajoutent des conditions spécifiques, concernant la raison pour laquelle la personne en question est entrée en Roumanie : réintégration familiale ou études. »

    Suite à l’adoption en 2014, de l’arrêt n°25 visant l’intégration des immigrants, les personnes qui se sont vu accorder un permis de séjour n’ont plus besoin d’obtenir un permis de travail. Il s’agit des personnes qui sont à la tête des filiales, des représentations ou des succursales étrangères se trouvant sur le territoire roumain, ainsi que de celles qui séjournent temporairement en Roumanie, pour y faire des études. La chercheuse Daniela Tarnovschi, de la Fondation pour une société ouverte, présente les résultats du rapport pour la dimension anti-discrimination : « Les Roumains se déclarent tolérants et acceptent les immigrés. Pour ce qui est de la discrimination, nous avons utilisé dans ce rapport la définition figurant dans la loi. Nous avons étudié quatre indicateurs : le respect des droits fondamentaux, la protection légale des étrangers contre la discrimination, les politiques efficaces de lutte contre la discrimination et le fait que les migrants ne se sentent pas discriminés. Côté évaluation, on observe que par rapport à 2014, il existe une baisse pour ce qui est de la non-discrimination des immigrants. Au sujet de la protection légale des étrangers contre la discrimination, il existe un cadre légal anti-discrimination, mais il n’existe pas un cadre censé protéger effectivement les étrangers ou sa mise à profit est déficitaire. Côté politiques d’intégration efficace de lutte contre la discrimination, le résultat est qu’il n’existe pas de telles politiques intégrales efficaces. »

    Pour ce qui est de l’accès des étrangers à l’ensemble des politiques de soutien et aux systèmes de protection sociale, Luciana Lazarescu a passé en revue les principaux résultats de la recherche menée par la Fondation pour une société ouverte : « La dimension de la prospérité est en fait un support pour toutes les autres dimensions. Nous avons pris en compte surtout les habitations, notamment les logements sociaux, mais nous avons analysé aussi le marché privé de l’immobilier. L’accès au système d’assistance sociale a lui aussi été examiné, ainsi que deux composantes du système de contribution à la sécurité sociale : l’accès aux soins de santé et la sécurité sociale. Un plan important dans le paradigme des services qui offrent de l’appui, c’est la collaboration institutionnelle, le suivi et l’évaluation de l’impact des programmes et des services sur les migrants. » L’évaluation du bien-être des migrants illustre un score supérieur à la moyenne des autres dimensions du rapport 2015 réalisé par la Fondation pour une société ouverte. (Trad. : Alex Diaconescu, Dominique)