Tag: assurance

  • 22.09.2021

    22.09.2021

    Covid – Le premier
    ministre roumain, Florin Cîtu a annoncé qu’à partir du 28 septembre, la Roumanie
    commencera à administrer la troisième dose de vaccin anti-Covid à tous les
    vaccinés dont la deuxième dose date depuis plus de six mois. ll s’agit d’une
    troisième dose d’un vaccin basé sur la technologie des ARM messagers. D’autre
    part, la Roumanie a annoncé mercredi 7 045 nouveaux cas d’infection au virus
    SARS-CoV-2, soit un nouveau record quotidien pour cette année. Mercredi encore,
    130 décès ont été rapportés, alors que les unités de soins intensifs
    accueillent plus d’un millier de malades de Covid en ce moment. Pour rappel,
    dans les localités où le taux d’incidence des infections au coronavirus est
    supérieur à 3 cas par mille habitants dépistés en 14 jours, l’accès dans les
    restaurants, les salles de spectacle ou bien aux événements privés se fait
    uniquement en présentant le certificat vert Covid. Dans ce contexte, le Collège
    des Médecins de Roumanie fait appel à la population de prendre conscience de
    l’impact et des conséquences de l’infection au nouveau coronavirus et demande
    aux autorités de trouver des solutions correctes et immédiates afin de limiter
    les cas de maladie. La pression sur les hôpitaux est déjà grande, avertit
    encore Le Collège des médecins. Il partage l’avis des scientifiques du monde
    entier, selon lesquels la vaccination est un des instruments de lutte contre la
    pandémie les plus accessibles et les plus efficaces.









    Vaccins – A Bucarest, les procureurs anti-corruption sont en train
    d’examiner la manière dont la Roumanie acheté les vaccins anticovid. Ils
    soupçonnent des infractions du type abus de fonction et prise d’intérêts illégaux,
    mais pour l’instant aucune personne n’a été accusée officiellement. Le ministre
    des Finances, Dan Vîlceanu affirme de son côté ne pas avoir d’informations
    portant sur des acquisitions de vaccins anticovid en dehors de celles que la
    Roumanie a obtenues via le mécanisme mis à disposition par la Commission
    européenne, à des prix négociés au niveau européen. Par contre, l’ancien
    ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, affirme que la Roumanie a commandé, en
    base d’une décision du premier ministre Florin Cîtu, trop de doses de vaccin
    qu’elle s’est vue obligée de faire don ou de vendre par la suite. Par ailleurs, des perquisitions sont en cours en Roumanie dans un
    dossier portant de faux certificats de vaccination anticovid. Les actions se
    déroulent dans 3 départements du sud et du sud-ouest du pays. Elles visent un
    groupe criminel dont font partie deux anciens opérateurs de centres de
    vaccination qui auraient inscrit sur les listes électroniques de la vaccination
    96 personnes, le plus probablement en échange pour des sommes d’argent. Des
    dizaines de personnes seront auditionnes dans cette enquête.










    ONU – En visite à New York, le président roumain, Klaus Iohannis
    s’est adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement de plus de cent pays qui
    participent à la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Dans son
    discours devant l’Assemblée, le président roumain a souligné l’importance
    d’avoir un ordre international fondé sur des normes. Dans le cadre de
    l’événement sur l’action transformatrice pour la nature et les personnes,
    organisé en marge de la réunion, Klaus Iohannis a insisté sur la lutte contre les changements climatiques et la
    perte de la biodiversité. « Il faudrait qu’on agisse ensemble afin de
    protéger la biodiversité, en partageant nos savoirs faire, nos technologies et
    nos ressources financières », a précisé Iohannis, tout en appelant les
    autres participants à « mobiliser de nouvelles ressources au bénéfice de
    la nature ».


    Assurance – Les procureurs roumains antimafia déclencheront une
    enquête sur la manière dont la société d’assurance City Insurance a été gérée.
    Cette décision intervient après que les actionnaires ont saisi la Direction
    d’investigation du crime organisé et du terrorisme, en accusant les
    fonctionnaires de Roumanie d’avoir mis en place un groupe criminel responsable
    de tromperie et de dilapidation. Pour leur part, les procureurs anti-corruption
    pourraient déclencher eux aussi des enquêtes suite aux plaintes pénales
    avancées par l’Autorité de surveillance financière avant même que la société
    d’assurance déclare sa faillite. En attendant, le gouvernement a adopté
    mercredi une ordonnance d’urgence pour modifier la loi visant le Fonds de
    garantie des assurances suite à l’entrée de la société City Insurance en
    incapacité de paiement. « On veut être sûrs que personne n’a à
    souffrir », a déclaré le premier ministre Florin Cîtu. City Insurance
    était leader sur le marché avec presque trois millions de contrats d’assurance
    de Responsabilité civile.




































    Enfants – Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi une
    ordonnance d’urgence pour la mise en place du programme intitulé « Engagement
    en faveur des enfants ». La conseillère d’Etat, Madalina Turza, à la tête de ce
    projet, a rappelé que le programme se propose d’accorder du soutien
    psychologique et émotionnel à titre gracieux aux enfants durant la pandémie,
    des sessions de formation à l’intention des professeurs et des experts,
    l’introduction d’un module didactique censé apprendre aux futurs professeurs
    les compétences psychologiques et émotionnelles des enfants et l’introduction
    dans le programme scolaire des classes de gestion des émotions. D’une durée de
    deux ans et bénéficiant d’un financement de presque 6 millions d’euros, le
    programme permettra à un millier de psychologues de se rendre dans des écoles des
    zones pauvres.




    Météo – En Roumanie, les températures demeurent en dessous des normales
    saisonnières pour cette période de l’année. Jeudi, les météorologues annoncent
    des températures allant de 11 à 21 degrés. 18 degrés à Bucarest.

  • 25/06/2021 (mise à jour)

    25/06/2021 (mise à jour)

    Coronavirus – Le gouvernement de Bucarest a approuvé de nouvelles mesures de relâchement des restrictions à partir du 1er juillet. Ainsi, à partir du mois prochain, le nombre de ceux qui peuvent participer à des événements privés augmente, alors les horaires des clubs et des discothèques, des restaurants et des cafés seront prolongés. Il y a une limite de participation à 50 % des capacités daccueil des espaces concernés pour les spectateurs des compétitions sportives, alors que les hôtels et les gîtes touristiques pourront accueillir les touristes au maximum de leur capacité. Les foires, fêtes foraines et les marchés aux puces vont rouvrir également. En Roumanie, le nombre de cas de contamination est à la baisse. Vendredi, la Roumanie a rapporté 65 nouveaux cas d’infection dépistés en 24 heures sur quelque 30 000 tests effectués. S’y ajoutent 7 décès confirmés ces 24 dernières heures. Vendredi encore, 121 patients atteints de Covid-19 étaient hospitalisés dans des unités de Réanimation-Soins intensifs. Actuellement, plus de 4,6 millions de Roumains sont partiellement ou complètement vaccinés, soit 25 % de la population éligible du pays. A ce pourcentage sajoute aussi celui de la population immunisée par contamination.



    UE — Les leaders européens ont discuté, en cette seconde journée du sommet clôturé vendredi à Bruxelles, de la relance économique après la pandémie et de la gestion de la crise sanitaire. Dans son intervention, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est félicité des efforts consentis au niveau de l’Union en matière d’acquisition commune de vaccins qui ont contribué à une gestion efficace de la situation. Il a salué l’amélioration de la situation épidémiologique, plaidant, en même temps, pour une approche prudente et équilibrée pour la suite. M Iohannis a également mis en exergue l’importance de renforcer la capacité de répondre à de nouvelles crises potentielles, par un renforcement de la résilience de l’Union européenne, concept clé dans les actions futures. Dans ce contexte, il a mentionné l’initiative de la Roumanie de créer le Centre euro-atlantique pour la résilience, invitant les autres Etats membres à contribuer à son activité par des experts. Antérieurement, les leaders européens ont exclu la possibilité d’un sommet avec le président russe Vladimir Poutine, tant que le comportement de Moscou ne changeait pas. Ils ont demandé à la Russie de faire preuve d’un engagement constructif et d’arrêter les actions contre le bloc communautaire et les pays du voisinage. De leur côté, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont soutenu l’idée d’une réunion de haut niveau, affirmant avoir attendu une décision plus courageuse de la part des 27. Ils estiment également que le dialogue avec la Russie doit être maintenu. Toutefois, les leaders européens de l’Est de l’Union ont affirmé qu’un sommet avec Poutine, sans conditions préalables, serait un très mauvais signal.



    Assurance maladie — Le système roumain des assurances maladie sera modifié à compter du 1er juillet. Selon un décret d’urgence qui éclaircit la manière dont se fera la contribution personnelle au système médical, les malades pourront se faire soigner dans des hôpitaux privés et bénéficier d’un remboursement partiel des coûts de la part de la Caisse nationale d’assurance-maladie. Chaque contribuable recevra un devis estimatif de coûts, valable 5 jours ouvrables. Durant cet intervalle, le patient pourra chercher d’autres offres pour son traitement. Pour commencer, ce sera valable notamment pour l’hospitalisation continue pour des interventions chirurgicales. A partir de l’année prochaine, la mesure concernera aussi les services médicaux ambulatoires et les examens médicaux.



    Education — Selon une étude publiée ce vendredi par l’Institut national de la Statistique, 3 millions et demi d’élèves et d’étudiants étaient inscrits dans le système national d’éducation durant l’année scolaire 2020-2021, soit 31 600 de moins par rapport à l’année précédente. Le taux moyen entre la population scolaire et les enseignants était de 15 élèves et étudiants par professeur. La moitié des élèves étaient inscrits au primaire et au collège. Le lycée, les maternelles et les crèches comptent, elles pour un tiers de la population scolaire de Roumanie. Enfin 50,2 % des élèves et étudiants roumains sont des filles et 73 % d’entre eux étudient en milieu urbain.

  • Pandémie, trafic aérien et marché de l’assurance

    Pandémie, trafic aérien et marché de l’assurance

    Les
    17 aéroports de Roumanie verront diminuer de 61% leur trafic des passagers d’ici la fin de l’année, avec environ 9 millions de passagers de
    moins. C’est la conclusion d’un document présenté à la réunion annuelle des
    directeurs généraux de l’Association roumaine des aéroports. Bien entendu, ces
    conclusions sont présentées dans le contexte épidémiologique actuel, qui a
    contraint les compagnies aériennes à s’adapter à une situation sans précédent.
    Le directeur général de l’aéroport Mihail Kogălniceanu de Constanța (sud-est),
    l’organisateur de la réunion, promet une approche complètement nouvelle, qui
    comporte systèmes de désinfection sans
    contact et solutions professionnelles de numérisation dans les aéroports. De
    plus, dans un avenir proche, des investissements importants seront réalisés pour
    renforcer la sécurité aérienne et dans les infrastructures aéroportuaires. Des
    débats ont également eu lieu sur la relance du trafic aérien dans le contexte
    de la pandémie et sur l’amélioration et le maintien de la confiance des
    passagers dans le transport aérien commercial en Roumanie.


    Par
    ailleurs, le Comité national pour les situations d’urgence de Roumanie a mis à
    jour la liste des pays, territoires et zones à haut risque épidémiologique. Sur
    cette liste figurent, entre autres, les
    pays suivants : Pérou, Maldives, Bahreïn, Colombie, Brésil, Israël,
    Argentine, Koweït, Etats-Unis, Bolivie, Espagne (les régions Aragon, Catalogne,
    Navarre, Communauté de Madrid, Îles Baléares, Pays basque, Cantabrie, Castille-La
    Manche, Castille-et-León, La Rioja). S’y ajoutent la République de Moldova, le Qatar,
    le Chili, Palestine, Malte, Andorre, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine, le
    Luxembourg, Gibraltar. Les passagers qui arrivent Roumanie en provenance de ces
    pays ou territoires seront tenus à s’isoler pendant 14 jours, avec les membres
    de leur famille.


    Enfin,
    la compagnie roumaine d’assurance Eurolife FFH a lancé un nouveau produit sur
    le marché local – RambursOrice. Il s’agit d’une assurance annulation, qui
    restitue au bénéficiaire de l’assurance 90% de la valeur des dépenses engagées
    pour les vacances, les voyages et les activités récréatives en Roumanie si, pour
    des raisons objectives (y compris le diagnostic avec SarsCov-2), le
    bénéficiaire doit renoncer à ses projets de vacances. Les risques couverts sont
    : événements familiaux (naissances, décès) ; événements matériels (dégâts graves
    causés à la résidence principale ou secondaire en raison d’incendies,
    d’inondations, de tremblements de terre ou d’autres phénomènes naturels ou bien
    effractions, vandalisme) ; événements médicaux (maladies ou accidents subis par
    l’assuré ou ses proches de premier degré impliquant l’hospitalisation, le repos
    à domicile, des investigations et des traitements pendant une période qui sous-entend
    la période de l’événement), y compris une couverture facultative en cas de Covid-19. L’assurance couvre également
    d’autres événements imprévus, par exemple des vols annulés ou retardés. S’y
    ajoute la situation où, en route vers la
    destination de voyage, le véhicule tombe en panne ou est impliqué dans
    un accident de la route. Autres cas possibles : grèves dans les transports
    en commun, vol de documents physiques à la suite d’une agression, d’un
    cambriolage ou d’une effraction de la voiture de l’assuré. (Trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 01.09.2017

    A la Une de la presse roumaine 01.09.2017

    C’est le coup de théâtre du jour — le chef de la Caisse nationale d’assurances maladies et 13 autres personnes ont été interpellés ce matin dans le cadre d’une enquête visant un circuit de remboursement d’aides médicales fictives, écrit la presse roumaine du jour. Dans le même temps, les journalistes bucarestois tirent un signal d’alarme contre deux projets gouvernementaux visant la baisse des contributions des Roumains au deuxième pilier des retraites et le transfert des charges sociales depuis l’employeur à l’employé…




  • Facilités fiscales pour les retraités

    Facilités fiscales pour les retraités

    Les retraités sont une des catégories sociales les plus défavorisées de Roumanie. Parmi eux, nombre sont ceux qui vivent à la limite de la pauvreté, après avoir travaillé toute une vie, étant dans l’impossibilité de payer les factures ou de se procurer les vivres élémentaires ou les médicaments nécessaires. Avec cette situation comme point de départ, les députés roumains ont modifié jeudi le Code fiscal, de sorte que les retraites de moins de 2000 lei (soit quelque 450 euros) soient exemptées d’impôt sur le revenu. Dans le même temps, tous les retraités ne devront plus verser la contribution aux assurances maladie, qui sera supportée par le budget de l’Etat.



    L’ampleur de cet effort financier est donnée par la députée sociale-démocrate Rovana Plumb indiquait à ce sujet : « 5 millions 200 mille retraités ne se verront plus prélever ces charges destinés aux assurances maladie, tandis que 4 millions de personnes seront exemptées de l’impôt de 16% sur leur retraite », a dit la députée sociale-démocrate, Rovana Plumb.



    Notons que ces changements ont reçu le feu vert des partis Libéral et du Mouvement populaire, les deux d’opposition. De plus, les libéraux ont déposé à la Chambre un projet de loi qui exempte toutes les retraites de ce même impôt sur le revenu.



    Le gouvernement de techniciens qui vient de quitter ses fonctions avait rejeté toute élimination de cette charge fiscale, arguant que le déficit du budget pour les retraites allait ainsi augmenter davantage. Cela dans les conditions où, actuellement, un salarié roumain soutient pas moins de 3 retraités. Ces craintes ont été réaffirmées jeudi par l’Union Sauvez la Roumanie, toujours d’opposition, qui a voté contre la modification du Code fiscal. Le député Manuel Costescu de l’USR précisait : « En l’absence d’un débat général sur l’impact budgétaire de ces mesures, nous n’avons pas la certitude que nous ne mettons en difficulté le budget de manière fondamentale et substantielle », dit Manuel Costescu de l’USR.



    Pendant la campagne électorale, une des promesses de la coalition désormais au pouvoir — Parti social-démocrate — Alliance des libéraux et des démocrates — a été la majoration de 16% du salaire minime, jusqu’à 1450 lei, soit un peu plus de 320 euros. Une somme qui restera, néanmoins, une des plus maigres en Europe. Les représentants des grandes confédérations syndicales saluent les intentions du nouveau gouvernement, affirme Bogdan Hossu, leader de la Centrale « Cartel Alfa » : « D’un point de vue syndical, la reprise par le PSD et l’ALDE de notre proposition de septembre dernier de majorer le salaire minimum est salutaire. Certaines organisations patronales ont communiqué leurs réserves, estimant que cela menacerait les résultats financiers des compagnies. Nous, les syndicats, avions demandé que le calcul du salaire minime soit réalisé par catégories professionnelles. Nous nous trouvons actuellement dans une situation anormale, avec certains postes exigeant des études supérieures qui sont rémunérés avec une somme un peu au-dessus du salaire minime sur l’économie ».



    Les hausses salariales et les exemptions d’impôts sont autant de mesures envisagées par le nouveau gouvernement roumain, dont la philosophie d’action est de voir la croissance économique en flèche connue dernièrement par la Roumanie se refléter dans les revenus des citoyens. Néanmoins, ils ne sont pas peu nombreux les Roumains, dont le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, qui demandent à l’équipe exécutive d’expliquer comment le déficit budgétaire peut-il être maintenu en dessous des 3% du PIB, exigés par l’UE. (trad. : Andrtei Popov)

  • La semaine du 12 au 17 septembre 2016

    La semaine du 12 au 17 septembre 2016

    Visite en Roumanie du président français



    Le président roumain, Klaus Iohannis, et son homologue français, François Hollande, ont convenu à Bucarest d’intensifier le partenariat stratégique bilatéral et de développer la coopération dans les domaines de l’économie, de la défense, de l’éducation et de la recherche. Le chef de l’Etat roumain a déclaré à cette occasion que la relation avec la France est une priorité pour la politique étrangère de Bucarest. A son tour, le président François Hollande a affirmé que sa visite en Roumanie témoignait des liens particuliers qui existent entre les deux pays, sur les plans économique, scientifique et culturel. Il a fait savoir que les ministres roumain et français de la Défense auraient désormais des rencontres régulières, censées renforcer le partenariat dans ce secteur.



    Klaus Iohannis et François Hollande ont discuté entre autres de l’adhésion de la Roumanie dans l’espace Schengen et de la situation en Ukraine. Ils se sont rendus à Măgurele, dans la banlieue de la capitale roumaine, pour visiter l’Institut national de recherche – développement pour la physique et l’ingénierie nucléaire, ainsi que le Centre de recherche scientifique et les installations du laser ELI, au cœur dun programme de recherche européen destiné a développer les lasers les plus puissants au monde. Ils ont également participé à l’ouverture d’un forum d’affaires roumano-français. Par ailleurs, le président François Hollande et le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, ont inauguré l’usine d’hélicoptères Airbus de Ghimbav, près de la ville roumaine de Braşov, dans le centre du pays. La dernière visite dÉtat dun président français à Bucarest remonte à François Mitterrand en 1991.



    Baisse des prix d’assurance automobile



    Les transporteurs routiers de Roumanie ont abouti à un accord avec l’Autorité de surveillance financière au sujet des tarifs des assurances de responsabilité civile obligatoire, qui devraient baisser de près de trois fois. Les syndicats des transporteurs ont organisé d’amples prestations à travers le pays, y compris dans la capitale. A son tour, le gouvernement de techniciens de Bucarest a adopté un décret d’urgence aux termes duquel les prix d’assurance automobile seront gelés pour une période de six mois.


    Par ailleurs, l‘Exécutif de Bucarest a adopté le Plan directeur routier de la Roumanie. Selon le ministre du domaine, Sorin Buşe, le document prévoit la construction de quelque 6.800 km de route, dont plus de 1.500 km d’autoroutes, ainsi que la modernisation d’environ 5.000 km de voie ferrée, de 15 aéroports et d’une trentaine de ports.




    Problèmes dans le secteur public



    Les employés des pénitenciers de Roumanie envisagent d’organiser des protestations. Ils sont mécontents de ne pas bénéficier des mêmes augmentations salariales que leurs collègues qui travaillent dans d’autres institutions du secteur de la défense et de l’ordre public. Selon les syndicalistes, l’impact sur le budget ne serait pas important et l’enveloppe dédiée cette année au système pénitentiaire peut couvrir une éventuelle majoration salariale. Les salariés de ce secteur ont initié certaines formes de protestation, dont le refus d’effectuer des heures supplémentaires, ce qui risque de bloquer l’activité, étant donné le déficit en personnel.



    Les personnels médicaux sont eux mécontents des différences de rémunération dans le secteur public. Ils réclament l’élimination des iniquités créées par le décret du gouvernement qui a accordé des hausses salariales à certaines catégories de personnels. Les syndicalistes de la Santé ont fait savoir leur intention de démarrer, la semaine prochaine, des protestations qui devraient culminer avec une grève générale, prévue le 31 octobre.




    Préparatifs en vue des élections législatives



    Les Roumains vivant hors des frontières nationales ont eu jusqu’au 14 septembre pour s’inscrire au registre électoral, en vue des législatives prévues le 11 décembre. Selon les données fournies par l’Autorité électorale permanente, sur les plus de 10 mille demandes validées, quelque 7.200 concernent le vote par correspondance et 2.800 celui dans les bureaux de vote. L’option pour le vote par correspondance peut être vérifiée en ligne cinq jours après l’expiration du délai d’inscription au registre électoral. Une fois inscrits, 30 jours au plus tard avant le scrutin, les électeurs ayant opté pour cette modalité de vote recevront par la poste les documents nécessaires accompagnés d’un accusé de réception.




    Rentrée scolaire



    Pour plus de 3 millions d’écoliers roumains, le lundi 12 septembre a sonné lheure de la rentrée des classes. La nouvelle année scolaire est structurée en deux semestres et comporte 35 semaines d’école. En début d’année scolaire, il y a une pénurie de professeurs titulaires et la moitié des établissements d’enseignement manquent d’autorisation de fonctionnement.




    Echecs dans la Ligue Europa



    Les deux équipes roumaines de foot présentes dans la phase des poules de la Ligue Europa sont parties du mauvais pied. Il s’agit du club Astra Giurgiu, champion en titre, et des vice-champions du Steaua Bucarest. Astra Giurgiu a été vaincu à domicile par le club autrichien Austria Vienne, sur le score de 2 à 3, tandis que Steaua s’est incliné devant les Turcs


    d’Osmanlispor, score 0-2. Dans cette saison de la Ligue Europa, la Roumanie a également été représentée par Viitorul Constanţa, Pandurii Târgu Jiu et CSMS Iaşi, qui ont été éliminés dès les tours préliminaires. ( trad. : Mariana Tudose)

  • Les système médical roumain et les cartes santé

    Les système médical roumain et les cartes santé

    Véhiculée depuis 7 ans déjà, l’idée des cartes nationales santé s’est finalement concrétisée l’automne dernier quand a démarré la distribution de ces supports en plastique contenant les données personnelles et l’historique médical des patients roumains. «Le système sanitaire roumain est un système social. Les patients ne bénéficieront pas de plus, ni de moins de documents médicaux en fonction de leur revenu ou de leur ancienneté au travail. La carte santé est un premier pas sur la voie de la réforme du système médical », a précisé Oana Grigore, porte-parole du ministère de la Santé de Bucarest.



    Le but du projet est de rendre plus transparents et plus efficaces les fonds utilisés dans le système des assurances maladie. La distribution aurait dû s’achever en novembre, mais environ un million de titulaires n’ont toujours pas reçu leurs cartes. Mihaela Tănase, porte-parole de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie explique: « A présent, plus de 12 millions et demi de cartes ont déjà été remises aux bénéficiaires. Environ un million de cartes retourneront aux caisses d’assurance et seront distribuées par les médecins traitants. Si une personne perd sa carte elle aura 30 jours à sa disposition pour s’acheter une autre. L’important c’est que les assurés soient tranquilles : tout le monde bénéficiera de soins médicaux sans problèmes».



    L’utilisation des cartes santé pourrait devenir obligatoire à partir du 1er février, une disposition figurant dans une proposition d’arrêté gouvernemental actuellement en débat public. Pour que les cartes deviennent fonctionnelles, les médecins traitants doivent les activer avant le 31 janvier. Toutefois, ils rejettent fermement l’idée de la distribution des cartes dans leurs cabinets. Selon Sandra Alexiu, vice-présidente de la Société Nationale de Médecine de la Famille, cette action n’a pas de caractère médical et se situe en dessous de la formation professionnelle de cette catégorie de médecins: « Aux termes de la loi, la distribution des cartes santé doit se faire par la Poste Roumaine. C’est là une activité non médicale ».



    Selon le projet, le prix de la carte santé et de sa distribution est à la charge de l’assuré au cas où il en demande une autre, suite à la perte, au vol ou à la détérioration de la première, ainsi que dans la situation où les données personnelles sont modifiées. (trad.: Valentina Beleavski)

  • A la une de la presse roumaine – 11.12.2014

    A la une de la presse roumaine – 11.12.2014

    Une autre affaire de corruption fait la une de la presse nationale. Cette fois-ci il s’agit du président du Conseil départemental de Timis. Egalement dans la presse, les prisons secrètes de la CIA en Europe de l’est, y compris en Roumanie et les prix des assurances auto de responsabilité civile, qui ne fait qu’augmenter d’une année à l’autre. Finalement, ce soir, c’est la fin d’un véritable phénomène en Roumanie.




  • Sur la baisse des contributions aux assurances sociales (CAS)

    Sur la baisse des contributions aux assurances sociales (CAS)

    Les représentants du Gouvernement roumain ont l’intention de diminuer de 5% les contributions aux assurances sociales chez lemployeur à partir du 1-er octobre. Le projet de loi en ce sens, avalisé dans une première phase par les deux chambres du Parlement, a été renvoyé pour re-examen par le président roumain Traian Bàsescu. “Je voudrais ré-affirmer qu’une baisse des contributions aux assurances sociales est une bonne mesure que je soutiens sans réserves quant l’utilité d’une telle mesure de diminuer la fiscalité appliquée au travail. En même temps, je ne peux pas ne pas avoir des réserves à l’égard de la source financière de cette mesure” – a précisé le chef de l’Etat à cette occasion.



    L’analyste économique Valentin Ionescu, ancien ministre de la privatisation, exprime une opinion pareille : “De mon point de vue, toute hausse de retraites ainsi que toute baisse des contributions sociales a le même effet, respectivement de hausse du déficit dans le système publique des retraites dans les circonstances où le degré de collecte reste inchangé et, alors, le déficit augmente au lieu de baisser. Par conséquent, cette mesure a été prise dans les conditions où l’administration fiscale ne s’est pas amélioré, le degré de collecte demeure le même et, alors, déficit augmente au lieu de baisser. Nous ne pouvons pas compter sur la spéculation que la croissance économique existe et que celle-ci va engendrer automatiquement la hausse des embauches dans l’économie nationale de nature à accroître le nombre de payeurs au fond national des retraites. En aucun cas. Pour le moment, les choses ne se présentent pas ainsi. Et les chiffres sont tout aussi éloquents quant à l‘évolution de l’embauche, respectivement le taux du chômage”.



    Pourtant, le Gouvernement a affirmé avoir trouvé les ressources budgétaires nécessaires. Pour Valentin Ionescu : “Lorsqu’on dit avoir trouvé les ressources budgétaires nécessaires, il faut les préciser. Le déficit se creusera, nous le savons bien. Je ne sais pas, moi, s’il va parvenir de 12 milliards à 19 milliards de lei, ce que soutient le Conseil Fiscal. Moi, je l’estime à 17,8 milliards, compte tenu du déficit actuel et de celui résultant de la baisse de la CAS auquel on ajoute le chiffre agrégé dont je viens de parler, l’indexation annuelle des retraites stipulée par la loi 263 /2010. Par conséquent, on pourrait avoir un déficit accru de quelques 6 milliards de lei pour l’année prochaine ce qui équivaut, n’est-ce pas, à un déficit de 4,2 milliards d’euros ou quelque chose de semblable. Eh bien, cet argent doit être pris quelque-part et j’ai toujours soutenu qu’au moment où on prend une décision de nature fiscale il faut calculer cette pression fiscale individuelle, respectivement ce que doit payer le citoyen au budget de l’Etat en taxes et impôts par rapport à son revenu brut. Si une des taxes est réduite au prix de la hausse des autres ou par l’introduction des taxes supplémentaires, la pression fiscale ne baisse pas et donc je ne saurais pas juger une mesure fiscale individuelle mais le montant de toutes les taxes et les impôts que nous devons payer”.



    L’analyste économique Valentin Ionescu affirme que les hommes d’affaires ne sauraient pas faire des investissements importants avec l’argent qui leur reste ainsi : “Il s’agit d’une dépense qui, par employé, diminuerait de 100 à 130 lei (20 à 30 euros). Le problème est qu’avec cette somme épargnée on ne saurait pas faire une si grande économie pour se permettre des investissements ou je ne sais pas quoi. Ceci serait valable pour les grandes entreprises employant des milliers de personnes. Et en Roumanie, il n’y a que 0,24% du total des entreprises dans la catégorie des grandes entreprises qui emploient plus de 500 personnes et les compagnies qui ont de 10 milliers à 15 milliers d’employés se comptent sur les doigts de la main et ce n’est que dans ce cas que ce gain est sensible”.



    Voici la prévision de l’analyste économique Valentin Ionescu en ce sens : “Je suis inquiet par le fait que le déficit du système public de retraites se creusera et alors, pendant cette année électorale, on ne prendra pas de mesures d’accroître les taxes, on va assister dans les années à venir à l’invention de taxes nouvelles ou a accroître celles existantes car le budget ne saurait pas faire face à ces dépenses dans les circonstances dans lesquelles depuis dix ans le degré de collecte est le même si nous regardons les revenus fiscaux de l’Etat enregistrés dans les rapports de la Banque Nationale où le taux est constant et si nous laissons de côté les montants qui nous viennent de l’Union Européenne”.



    Pour sa part, la ministre des Finances, Ioana Petrescu, affirme que pour appliquer la mesure à partir du 1-er octobre et non pas du 1-er juillet comme il était envisage au début, largent existe pour couvrir le manque à gagner au budget : “Je n’étais pas persuadée de l’existence des ressources au budget pour cette année depuis le 1-er juillet. Depuis le 1-er octobre, pourtant, je sais que nous disposons des ressources pour cette année tout comme pour 2015 et, déjà, les effets à terme moyen et long de la baisse de la CAS vont conduire à des effets positifs sur l’économie et alors cet impact budgétaire calculé sera beaucoup trop réduit. Le tout à l’idée d’avoir la certitude que ces ressources existent au budget, au début, avant de constater ces effets”.



    Irina Petrescu dit que l’argent qui restera aux employeurs après la baisse de la CAS sera utilisé pour créer de nouveaux emplois, pour la remise à neuf technologique et même pour la consommation, toutes ces variantes induisant des effets bénéfiques pour l’économie. (trad.: Costin Grigore)

  • La semaine du 17 au 22 février 2014

    La semaine du 17 au 22 février 2014

    Les tensions persistent au sein de l’USL



    Y aurait-il encore quelqu’un qui croie toujours en l’avenir de l’USL, l’alliance de centre-gauche au pouvoir en Roumanie, après la crise au sein de l’Union, crise qui semble aller s’accentuant au jour le jour? Les leaders de l’USL, à savoir le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et le président du Sénat et chef de file des libéraux Crin Antonescu vont tenter, la semaine prochaine, de sauver la situation et de trouver une solution au blocage politique qui dure depuis plus de deux semaines déjà.



    Les profondes tensions qui minent cette alliance, de plus en plus fragile, ont été engendrées par les divergences de vues à l’égard d’une nouvelle structure du cabinet Ponta. Les libéraux accusent les sociaux-démocrates de vouloir renoncer au gouvernement légitime de l’USL, qui a remporté les élections de 2012. Le chef des libéraux, Crin Antonescu, a déclaré que son homologue social-démocrate, le premier ministre Victor Ponta, tentait de construire, aux côtés des autres formations politiques au pouvoir, le PC et l’UNPR, un cabinet de l’Union Sociale – Démocrate (USD), alliance au sein de laquelle ces partis viennent de se réunir. Pour sa part, Ponta affirme souhaiter maintenir la formule de l’USL, tout en estimant qu’il a déjà fait pas mal de concessions aux libéraux.



    Des sanctions contre le régime de Kiev



    La communauté internationale se dit de plus en plus préoccupée par les dernières évolutions en Ukraine. Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires Etrangères ont adopté une série de sanctions à l’encontre du régime de Kiev. Ils ont ainsi décidé de priver de visas les officiels ukrainiens et de geler leurs avoirs. La Roumanie, par la voix de son chef de la diplomatie, Titus Corlatean, a condamné les violences de ce pays, soldées par des morts et des blessés aussi bien dans les rangs des protestataires que dans ceux des forces de l’ordre. Par ailleurs, le président roumain, Traian Basescu a appelé, une fois de plus, son homologue ukrainien, Viktor Ianoukovitch, à ne pas impliquer l’armée dans la répression des manifestations de la rue. Et lui d’ajouter que l’Europe tout entière risque d’être affectée par la déstabilisation en Ukraine.




    La loi des terrains agricoles adoptée par les députés roumains



    Après avoir accepté plusieurs amendements formulés par le chef de l’Etat, les députés roumains ont finalement adopté cette semaine la Loi des terrains agricoles. Au terme de ce document, la loi roumaine consentira à l’achat de terrains agricoles en Roumanie par des Européens, tout en respectant la condition de réciprocité. De l’avis du ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, la loi simplifie les procédures de vente des terrains extra-muros, en encourageant ceux qui souhaitent faire vraiment de l’agriculture. Parmi les principales modifications de la loi, notons celle obligeant les propriétaires de ces terrains qui souhaitent les mettre en vente à annoncer la mairie et à attendre la liste des personnes ayant le droit de préemption.



    Le plus grand assureur de Roumanie – Astra – placé sous administration spéciale



    L’Autorité de Surveillance Financière a placé sous administration spéciale le plus grand assureur du marché roumain – Astra. La mesure a été adoptée après qu’un contrôle eut mis en évidence plusieurs irrégularités dans la gestion des fonds. A titre d’exemple: en cas de séisme puissant, Astra ne pourra pas dédommager ses clients, puisque, dans les contrats, elle a sous-estimé les dégâts. La situation est d’autant plus grave que le nombre d’assurés d’Astra s’élève à quelque trois millions de personnes, dont plus de deux millions ont signé des contrats d’assurance-maison.




    La liste des médicaments remboursables doit entrer en vigueur le 1er avril prochain en même temps avec le paquet de base de services médicaux



    Le Ministère roumain de la Santé a lancé la nouvelle liste de médicaments remboursables et gratuits qui fera l’objet d’un débat public. Après 6 ans sans modification aucune, la liste, dont l’entrée en vigueur est prévue au premier avril prochain, s’est vu enrichir de 130 médicaments nouveaux ou dont la recommandation thérapeutique à été élargie à d’autres maladies. La liste des médicaments remboursables entrera en vigueur en même temps que le paquet de base de services médicaux. Celui-ci s’adresse uniquement aux personnes bénéficiant d’une assurance maladie, alors que le paquet minimum concerne les seuls non-assurés. Ce dernier comprend services d’urgence, dépistage de certaines maladies, surveillance de la grossesse et suivi des femmes qui viennent d’accoucher, conseils de planning familial, services de prévention et accompagnement.




    Les investisseurs étrangers en Roumanie – mécontents de la situation politique du pays



    La situation politique en Roumanie touche la stabilité du milieu économique, ce qui entraîne des taxes plus élevées, des salaires plus bas et décourage les investisseurs étrangers. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de la Coalition pour le développement de la Roumanie, Steven van Groningen. Lequel a également souligné que la Roumanie avait besoin de stratégies sectorielles, de sorte que les changements législatifs aient lieu dans le cadre de ces stratégies, avec une analyse d’impact et un délai de mise en oeuvre raisonnable, allant de 6 à 12 mois. La coalition réunit 4 des organisations d’investisseurs les plus importantes du pays, à savoir la Chambre de commerce américaine en Roumanie, le Conseil des Investisseurs étrangers, l’Association des hommes d’affaires de Roumanie et Romanian Business Leaders. (trad.: Ioana Stancescu, Mariana Tudose)

  • Le contenu de l’assurance santé

    En Roumanie, il y a peu de domaines qui, après la révolution de 1989, aient souffert davantage de réformes et provoqué, néanmoins, plus d’insatisfaction que la santé. Malades, médecins, personnel administratif, décideurs politiques, tous accusent, soit l’absence de qualité des services médicaux, soit des cas de malpraxis scandaleux, soit la dotation précaire en outillages et en médicaments, soit la corruption et l’incompétence, soit le sous-financement dramatique des hôpitaux. Tous ces éléments ont provoqué une double migration vers l’Occident.



    Les malades qui peuvent se permettre les coûts préfèrent s’opérer ou se traiter à l’étranger et les cadres médicaux démissionnent par milliers et cherchent, d’Autriche en Grande Bretagne des emplois mieux payés, ce qui prive le système roumain de santé de spécialistes. Tout comme ses prédécesseurs, l’actuel ministre de la Santé, Eugen Nicolàescu, a, d’ores et déjà, promu une série de réformes qui attendent, encore, leurs fruits. Plus que cela, à partir du 1-er février 2014, entrera en vigueur un nouveau paquet de services médicaux de base présentant des différences significatives entre les personnes assurées et celles sans assurance.



    Eugen Nicolàescu détaille : «Pour ceux sans assurance, il y a trois composantes importantes: prévention, médecine d’urgence et programmes nationaux de santé. Pour les assurés, il y a l’assistance communautaire, la médecine de famille et la médecine ambulatoire. Toutes les trois, ces composantes peuvent assurer aussi des services de prévention ainsi que des services médicaux ordinaires. »



    Et le ministre ajoute qu’aucune consultation des malades chroniques ne sera payé par ceux-ci. Le Ministère de la Santé essaye de remettre en fonction, dans le milieu rural et dans les petites villes, les ainsi dits centres de permanence et les médecins y travaillant seront mieux payés. Les médias remarquent que, primitivement, le ministre avait promis que tous les citoyens roumains bénéficieraient intégralement du paquet de services médicaux de base, soient-ils assurés ou non. L’absence de l’argent a, pourtant, limité la générosité gouvernementale.



    Economiste de formation, Nicolàescu explique que le gaspillage du système en est responsable. L’année dernière, par exemple, quelques 40% des 4,4 millions de services médicaux offerts dans les hôpitaux concernaient des diagnostiques qui n’exigeaient pas l’hospitalisation. Or, ceci suppose des coûts 18 fois plus grands que le traitement ambulatoire. Somme toute, le ministre met en jeu sa fonction pour l’application à temps et la réussite du nouveau paquet de services médicaux de base. Si ce paquet n’est pas en vigueur à partir du 1-er février 2014, comme annoncé, Nicolàescu dit: en principe, je n’aurais plus rien à chercher à la tête du ministère…(trad. : Costin Grigore)

  • Réglementations concernant la santé publique

    Réglementations concernant la santé publique


    Le projet du contrat-cadre d’assistance médicale fait l’objet des débats publiques en Roumanie. Le ministre de la Santé Publique, Eugen Nicolàescu, a déclaré vouloir une consultation ample où le plus grand nombre possible de représentants des associations de patients, les assureurs privés et les patronats puissent exprimer leurs opinions. Il a averti que si, après l’entrée en vigueur du contrat-cadre, on rencontre, de nouveau, des situations où les malades sont envoyés à acheter le nécessaire hospitalier ou s’ils sont obligés à payer des pots-de-vin pour être hospitalisés, les directeurs de ces hôpitaux seront mis à la porte. Le ministre a annoncé des audits et les directeurs des hôpitaux qui accumulent des dettes pendant trois mois consécutives ne seront plus maintenus. Le Ministère de la Santé Publique a l’intention de rembourser, cette année, une grande partie des dettes accumulées ces dernières années dans le système médical.




    Quant au payement solidaire dans le cas d’hospitalisation, système de contributions individuelles qui entrera en vigueur à partir du 1-er mars prochain, le ministre a mentionné que celui-ci ne vise qu’une somme modique. Néanmoins, cette mesure du Gouvernement n’est pas agrée par les associations des malades. La Coalition des Organisations des Patients aux Affections Chroniques de Roumanie estime que cette paye individuelle supplémentaire contrevient à la Loi de la Santé Publique et porte atteinte aux patients aux petits revenus. Plus que cela, l’argument de l’Exécutif vis-à-vis du FMI d’introduire le co-payement serait en contradiction avec l’annonce de Nicolàescu au début de l’année lorsque le ministre disait que la Roumanie n’est pas préparée à passer à un autre système comprenant le co-payement.




    A son tour, le collège des Médecins se déclare stupéfait par la déclaration du chef de la délégation du FMI en Roumanie, Erik de Vrijer selon lequel le co-payement devrait être de 10 lei (2,3 euros) chaque jour, pendant l’intégralité de l’hospitalisation. Le Collège estime que l’officiel du FMI n’a aucune expertise à l’égard du fonctionnement des systèmes de santé et que, dans les conditions où une telle proposition serait acceptée, 80% des Roumains n’auraient plus accès aux services hospitaliers sinon avec de gros efforts.






    Une bonne partie des modifications du contrat-cadre d’assistance médicale sont liées, même conditionnées, par le budget d’Etat 2013 envoyé au Parlement pour débats. Le projet prévoit 3,7 milliards de lei pour payer les dettes et 44 milliards pour acheter du matériel performant. Selon le ministre Eugen Nicolàescu, ce budget, accru vis-à-vis de celui de l’année précédente, est une image de ce que la Roumanie peut faire aujourd’hui pour que la santé demeure une priorité. (trad.: Costin Grigore)