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  • L’histoire à succès international d’une petite marque roumaine

    L’histoire à succès international d’une petite marque roumaine

    Chose peu connue, il existe une marque roumaine qui crée et produit des combinaisons de ski professionnelles de renommée internationale. Cela fait une trentaine d’années déjà que ces combinaisons sont créés dans un petit atelier de famille de Topliţa, dans le département de Harghita, dans le centre de la Roumanie.

    Pour en savoir davantage sur cette marque peu médiatisée dans notre pays, mais très appréciée par les professionnels de la glisse, nous avons invité au micro de RRI, Dan Cotfas, l’administrateur de cette société roumaine. Il raconte les débuts de cette marque qui a vu le jour dans le petit atelier de ses parents, anciens couturiers :

    De ses débuts modestes en 1992, au début de la gloire dès les années 2000s

     « Nous avons démarré notre activité en 1992, lorsque mes parents, qui avaient travaillé dans le domaine, une fois partis à la retraite, ont senti le besoin de rester en activité. Je suis pour ma part ingénieur mécanicien, un domaine complètement différent, mais j’ai voulu leur donner la chance de pouvoir continuer en leur proposant une activité qui leur donne la satisfaction d’être toujours utiles. J’ai donc mis sur pied une petite société, en 1992, aux côtés de mes parents et de mon frère, sise dans la maison de nos grands-parents, à la campagne. Ayant travaillé dans la couture, mes parents disposaient encore de deux machines à coudre. Mon père avait aussi une « Licence de maître artisan », car il avait eu son propre atelier de couture à l’époque de Ceausescu, lorsqu’il fabriquait des vêtements pour hommes sur demande. On s’est dotés aussi de quelques vieux outillages d’occasion et on a démarré la production pour le marché intérieur : des pantalons pour les hommes et des robes pour les femmes. Et surprise : nos produits se sont très bien vendus et ont commencé à être très recherchés sur le marché roumain de l’époque.»

     

    Et puisqu’à l’époque notre invité travaillait encore dans un autre domaine et que l’approvisionnement et la vente des produits de cet atelier devenaient de plus en plus difficiles, il a fallu élargir le projet. Dan Cotfas poursuit :

     

    « Nous avons embauché 4 autres personnes. Notre équipe comptait 6 à 7 employés vers 1995. Puis, en 1995, nous avons eu l’opportunité de nous perfectionner en fournissant des produits à une compagnie italienne. Nous avons donc changé d’atelier et démarré la formation de 15 personnes sur place afin de produire pour une marque italienne connue. Rapidement, nous avons pu élargir notre capacité de production et fabriquer aussi des produits techniques. Donc les défis se sont enchaînés tout au long de cette période, car il a fallu faire des opérations que nous ne connaissions pas ou très peu et même des choses méconnues en Roumanie à cette époque-là. Par exemple, nous avons commencé à faire des combinaisons de ski aux coutures thermocollées. Puis, on a commencé à fabriquer des vestes pour les randonnées en montagne et nous avons aussi été les premiers de Roumanie à produire des doudounes en duvet d’oie. »

     

    Un succès grandissant qui a conduit à un élargissement de l’activité

    Cette collaboration s’est poursuivie pendant plusieurs années jusqu’au moment où, grâce à l’expérience accumulée et à la renommée ainsi gagnée, ils ont décidé d’élargir la production et de la personnaliser. Dan Cotfas explique :

     

    « Etant donnée l’expérience accumulée, nous avons décidé de créer notre propre marque. Ainsi avons-nous ouvert notre propre magasin à Topliţa, puis un autre à Târgu Mureș. On a aussi multiplié les ventes de notre marque à travers la Roumanie, avec une trentaine de collaborateurs pour lesquels on fabriquait des produits mais à l’aide desquels on vendait aussi notre propre marque partout dans le pays. »

     

    Une fois l’expansion nationale mise en marche, gagner le marché international était le pas naturel à faire. Dan Cotfas raconte :

     

    « Vers 2011-2012, on a commencé à travailler avec des moniteurs de ski d’Italie. Puis, nous avons réussi à recevoir des commandes et à proposer des collections en Autriche, Allemagne, Finlande et Grande Bretagne. On pouvait voir nos produits sur les pistes de ski de ces pays. Les commandes se sont multipliées d’une année à l’autre, étant donné la haute qualité de nos produits. A présent, nous collaborons avec plus de 90 clubs sportifs. Nous leurs fournissons chaque année des vêtements pour les sports d’hiver, pour les sauveteurs en montagne, pour les alpinistes. Et, dernièrement, nous avons aussi développé le côté mode de notre entreprise, en mettant l’accent principalement sur les vêtements à base de plumes d’oie ».

     

    Voilà donc l’histoire à succès d’un petit fabriquant de vêtements sportifs de Roumanie qui a persévéré dans le temps pour gagner le marché international. Une preuve de plus que tout rêve peut devenir réalité, même à l’âge de la retraite ! (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Journée d’initiation à la communication non-violente à Iaşi

    Journée d’initiation à la communication non-violente à Iaşi

    Cet automne, la ville de Iasi a récemment célébré la Journée internationale de la non-violence, en mémoire de Mahatma Gandhi (1869-1948), l’un des militants pour la paix les plus importants au monde. De nombreux intervenants ont proposé, à cette occasion, différents ateliers gratuits à destinations des adultes et des enfants. Lavinia Popescu, médiatrice spécialisée et organisatrice de l’évènement nous a raconté :

     

    « Chaque année nous célébrons l’anniversaire de Mahatma Gandhi, pionnier dans la lutte pour la paix dans le monde. Nous lui rendons hommage en proposant au public des ateliers gratuits de sensibilisation à la communication non-violente, et nous invitons les participants à choisir un thème qui leur parle. Plusieurs médiateurs ont rejoint nos rangs pour nous prêter main forte et nous aider à transmettre ce message de paix le plus largement possible, car les outils de communication non-violente améliorent les relations et par ricochet améliorent nos conditions de vie. »

     

    Après avoir été sensibilisée à la communication non-violente, Lavinia Hriţcu  a constaté une nette amélioration de ses rapports avec son entourage, comme elle nous le raconte :

     

    « Certains ateliers s’adressaient aux enfants, d’autres aux adultes. Ceux pour les enfants on été animés par deux de nos collègues qui travaillent aussi dans le milieu de l’enseignement depuis des années, et ont donc de l’expérience. Je pense que tous ceux qui font connaissance avec cette méthode de communication non-violente devraient être attentifs aux changements qui s’opèrent ensuite dans leur quotidien et qu’ils en observent l’impact, grand ou petit, sur leur vie. »

     

    Développer son sens de l’écoute

     

    Notre invitée a souligné que nous avons souvent tendance à imposer notre point de vue, alors que la commination non-violente pourrait nous permettre de prendre conscience que nous souhaitons souvent les mêmes choses, mais choisissons différentes stratégies pour y parvenir. Lavinia Popescu nous en dit plus :

     

    « Par exemple, parmi les ateliers que nous avons proposés, nous avons celui intitulé « Les mots qui rapprochent » pour les enfants. Les enfants apprennent à identifier leur émotions et leurs besoins et à utiliser des mots permettant un dialogue apaisé et constructif. L’atelier « Son pouvoir, non merci », permet d’apprendre à fixer des limites saines et à se respecter les uns les autres. J’ai quant à moi animé un atelier intitulé « L’empathie du chacal » et qui s’adresse à ceux qui ont déjà des connaissances en la matière, capables de distinguer une attitude défensive ou agressive, et apprennent à la transformer en dialogue bienveillant, à être authentique avec leur entourage. Nous pensons souvent être empathiques lorsque nous communiquons avec les autres, alors qu’il nous arrive souvent d’être agressifs ou sur la défensive. Il arrive que nous donnions des conseils en pensant aider l’autre, ou de partager notre expérience personnelle en monopolisant l’attention, tout en étant persuadé que cela va aider notre interlocuteur. »

     

    Passer de  « l’empathie du chacal » à celle « de la girafe » 

     

    En parlant de son atelier intitulé « L’empathie du chacal », Lavinia Popescu a expliqué que son but était d’enseigner aux gens les techniques de communication passant de la communication violente, propre au chacal, à celle de la girafe, pleine d’empathie. Selon les psychologues, derrière une communication agressive se cache, le plus souvent, un besoin inassouvi. Il serait donc préférable de nous montrer empathique envers un interlocuteur qui part au combat, juste pour l’aider à mieux comprendre ce qui lui manque et l’aider à se transformer en girafe. Faire preuve de « l’empathie du chacal » implique une fine observation de ce qui se cache derrière l’attitude agressive des autres, sans pour autant leur permettre de franchir nos barrières personnelles. Petronela Radu est formatrice en communication non violente au sein d’une organisation multinationale. Elle met en lumière le rôle des ateliers de communication non violente :

     

    « Le premier pas vers une communication non violente est de devenir conscient de ses propres pensées, ses propres besoins avant de s’adresser aux autres. Il faut donc apprendre à reconnaître et accepter ses propres sentiments et ensuite, ceux des autres. Même si à première vue cela semble facile, il faut de la pratique, de l’attention, de la volonté. C’est un exercice qu’il faut pratiquer sur le long terme pour obtenir des résultats. Et il se pratique avec soi-même. D’ailleurs, travailler sur soi-même est l’un des grands défis de la vie de chacun d’entre nous. Je vous propose de prendre comme point de départ cette phrase de Gandhi qui disait « sois le changement que tu veux voir » pour comprendre que si on veut changer le monde, il faut commencer par changer soi-même. La première étape de la communication non violente concerne la relation que nous avons avec nous-mêmes. L’harmonie vient ensuite. »

     

    Pour une vie en harmonie avec soi-même, il faut donc accorder de l’attention à la manière dont on parle aux autres. Plus facile à dire qu’à faire, mais aujourd’hui de nombreux outils sont à notre dispositions pour y parvenir ! (Trad : Charlotte Fromenteaud & Ioana Stancescu)