Tag: Ateliers sans frontières

  • Ecologie, économie circulaire et francophonie à Bucarest

    Ecologie, économie circulaire et francophonie à Bucarest

    Aimeriez-vous vous investir dans une association à visée écologique et sociale, qui soutient l’économie circulaire en Roumanie ? Si tel est le cas, vous devriez rejoindre Ateliere Fara Frontiere (Ateliers sans frontières), comme l’on déjà fait de nombreux francophones !

    C’est une association crée en 2008, qui réintègre sur le marché du travail roumain, des personnes vulnérables, tout en prenant soin de l’environnement. Il peut s’agir de personnes en situation de handicap, des femmes réchapées des réseaux de prostitution, des victimes du trafic d’être humain, ou encore des anciens détenus… L’association recrute aussi bien des employés permanents que des employés à court terme ainsi que des bénévoles.

    Léa Marest Buisson, stagiaire au sein de la Section française de Radio Roumanie Internationale, s’est rendue sur place recueillir le témoignage de deux bénévoles françaises dans l’association.

     

  • L’homme sans frontières

    L’homme sans frontières

    Français par son origine et cosmopolite par sa vocation, Patrick Ouriaghli s’est établi en Roumanie à la fin de l’année 2008 pour s’engager dans des actions caritatives. Il est le directeur de l’Association « Ateliers sans frontières » créée par son épouse, Raluca. Les personnes marginalisées, sans domicile fixe ou sans emploi, peuvent bénéficier d’une formation professionnelle, en travaillant dans de petites entreprises sociales développées comme projets de l’association. Pour Patrick Ouriaghli donc, la décision de vivre en Roumanie a été à la fois objective — découlant de son désir d’aider ces personnes — et subjective, car Bucarest était la ville de sa future épouse et où il allait fonder une famille. Aussi, son adaptation à la société roumaine fut-elle facile… (trad. Ligia Mihaiescu)


  • Venir en aide aux jeunes défavorisés…

    Venir en aide aux jeunes défavorisés…

    Aujourd’hui nous parlons économie sociale. A Bucarest deux associations viennent de recevoir du financement leur permettant de poursuivre leurs programmes sociaux visant à générer et à consolider des emplois, ainsi qu’à réintégrer dans la société les personnes en difficulté. Détails sur ces deux associations, mais aussi sur l’économie sociale roumaine en général – tout de suite.


  • Nouvelles chances pour les personnes défavorisées

    Nouvelles chances pour les personnes défavorisées

    Focalisés sur nos préoccupations quotidiennes, nous les croisons sans les remarquer ou, quand c’est le cas, l’impuissance se lit sur nos visages – si ce n’est le déplaisir. Il s’agit des SDFs qui errent dans les rues de la capitale et d’autres villes du pays. Bien souvent, leur histoire est celle d’un échec auquel chacun de nous peut être confronté et qui aurait pu être surmonté avec un peu d’aide de la part des autres. Pourtant, quelle sorte d’aide peut-on offrir à ces êtres? Un simple geste de charité passagère qui prolongerait leur statut de personnes assistées ou la possibilité de prendre leur vie en main, comme l’affirme Patrick Ouriaghli, directeur exécutif des « Ateliers sans frontières ».



    C’est le cas de Cătălin, militaire jusqu’en 1998 et qui a trouvé un emploi dans une société de sécurité privée. Suite à des problèmes professionnels et familiaux, il s’est retrouvé sans logement : « Il y a un an, j’habitais dans un abri situé dans le quartier Drumul Taberei avec un ami qui travaille avec moi. Je n’y habite plus, maintenant — c’était d’ailleurs la raison pour laquelle je suis venu aux « Ateliers » : trouver un logement convenable, assurer ma survie et ma reconversion professionnelle. »



    C’est toujours en quête d’un emploi stable et pour apprendre un autre métier qu’une autre personne en difficulté a rejoint les « Ateliers sans frontières ». Notre interlocuteur a travaillé comme électricien.



    Cătălin: « Je suis venu d’un centre communautaire, « La maison Ioana ». Avant, j’habitais un immeuble nationalisé qui a été rétrocédé. J’ai loué un logement, quelque part, pourtant je ne trouvais pas d’emploi ou bien, là où je travaillais, je ne touchais pas le salaire à temps. Je souhaite avoir un emploi stable, afin de pourvoir aux besoins de ma famille, de mes 4 enfants. Ma femme nettoie les escaliers de plusieurs immeubles d’habitations pour gagner un peu d’argent. Depuis 3 ans nous avons quitté « La maison Ioana ».



    Les personnes en difficulté embauchées par les « Ateliers sans frontières » reçoivent au début un salaire correspondant au SMIC, un repas chaud à midi et un abonnement leur permettant d’utiliser le transports publics. Là, ils remettent en état de vieux ordinateurs et participent également au recyclage des bannières publicitaires dont on fait des sacs chic. Ils acquièrent ainsi un savoir-faire qui leur sera utile pour se faire embaucher ailleurs et leur activité leur imprime un certain rythme de vie et de travail nécessaire à leur réintégration sociale. Pourtant, au-delà de ces gains palpables, selon Patrick Ouriaghli, regagner leur estime de soi est peut-être la chose la plus importante.



    Dans le nord du pays, à Beclean, petite localité du comté de Bistriţa-Năsăud, les autorités locales ont trouvé, à leur tour, une solution pour aider les 10 SDFs de la communauté: ils ont impliqué les églises de toutes les confessions de la ville — nous dit le maire Nicolae Moldovan : « Nous avons construit un centre communautaire d’assistance sociale comportant 6 pièces, bien grandes. Ils seront 2 ou 3 dans la même chambre. C’est la municipalité qui paiera l’eau, l’électricité et le gaz. Pour leur assurer le repas quotidien et une assistance morale ou spirituelle, nous avons conclu un partenariat avec toutes les églises de la ville, 12 au total. A tour de rôle, pendant une semaine, elles s’occupent de ces personnes de la façon dont elles l’entendent. Je leur ai recommandé de leur assurer un repas chaud à midi ou même 3 repas par jour, si possible. Nous avons également conclu un partenariat avec l’hôpital de Beclean, pour qu’ils puissent avoir accès aux soins. »



    A Beclean, tout le monde connaît les 10 SDFs, qui ont été, il n’y a pas si longtemps, des personnes intégrées dans la communauté, mais qui ont actuellement besoin d’aide pour regagner leur statut — au début avec le concours des autres, ensuite grâce à leurs propres efforts.



    Nicolae Moldovan : « Je pense que, petit à petit, nous réussirons à les réintégrer, quand ils constateront qu’ils bénéficient de notre aide. Jusqu’ici nous n’avions pas trouvé de solution pour eux et ils se sont sûrement sentis quelque peu abandonnés, mais quand ils verront que toute la communauté s’occupe d’eux, ils pourront être récupérés. »



    Le soutien et l’encouragement des autres ainsi que la reconquête de leur propre autonomie constitue, pour les SDFs, la clé d’un retour à la normalité — un retour souvent difficile, voire problématique. (Trad. : Dominique)