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  • Le courrier des auditeurs du 07.03.2025

    Le courrier des auditeurs du 07.03.2025

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Après trois semaines d’un hiver comme Bucarest en connaît rarement ces dernières années, le soleil a enfin  refait son apparition. La neige a fondu, les trottoirs glissants sont redevenus praticables, et l’air s’est nettement réchauffé !  Il y a quelque chose de réconfortant dans ce retour progressif du beau temps, comme une promesse de renouveau, une invitation à lever les yeux vers l’horizon au lieu de garder la tête baissée contre le vent glacial. Mais si le ciel s’éclaircit, l’atmosphère, elle, reste chargée. L’actualité, marquée par des incertitudes politiques et géopolitiques, ravive ici, en Roumanie, des souvenirs et des angoisses profondes. Comme si l’Histoire, jamais très loin, se rappelait à nous. En tant que Française, je ressens ces frémissements, ces peurs diffuses qui se glissent dans les discussions. Car si les rapports de force font du bruit, l’intelligence collective, elle, construit dans la durée. Face aux défis, je veux croire que le dialogue et la diplomatie restent nos meilleures armes. Que les débats, aussi vifs soient-ils, permettent d’ouvrir des portes plutôt que d’ériger des murs. Après l’hiver, le printemps finit toujours par s’imposer. Espérons que, dans nos esprits comme dans nos pays, il apporte un peu plus de sérénité et d’espace pour chercher ensemble des solutions.

     

    Et en attendant, je vous propose de nous plonger dans vos courriers.

     

    On commence en douceur avec notre cher auditeur M. Nouari  qui nous écoute depuis l’Algérie. C’est toujours un plaisir de recevoir vos messages et, bien sûr, vos poèmes. Votre fidélité à cette émission et votre générosité à partager vos mots nous touchent. Votre dernier poème, dont je vais lire un extrait ensuite, que nous avons découvert avec joie, porte une très belle empreinte. Ces poèmes que vous partagez régulièrement sont-ils de vous ?  Ils sont en tout cas une invitation à la réflexion, parfois à la rêverie, et toujours à la rencontre. En ces temps où l’incertitude plane, la poésie nous rappelle que la beauté et la force des mots peuvent apporter un peu de lumière et de réconfort. Comme promis, voici un extrait de ce que vous avez partagé avec nous :

    Tant qu’il y aura des enfants
    Pour déjouer la routine
    Qu’ils crieront « Papa! Maman! »
    Sous les parfums de la cuisine
    Tant qu’il y aura des enfants
    Pour éclairer l’innocence
    Nous nous créerons des instants
    Noyant l’indifférence
    ​Des enfants, des bonheurs
    Des enfants, des tits cœurs

    Tant qu’il y aura de l’amour
    Qu’on en mettra sur la table
    Il y en aura tous les jours
    Aux étrangers, nos semblables
    Tant qu’il y aura de l’amour
    Dans les bras de la chance
    Nous serons des troubadours
    Pour soigner la souffrance
    ​De l’amour, à ton tour
    De l’amour, à mon tour

    Tant qu’il y aura de l’argent
    Pour nourrir ses habitudes
    L’être humain n’aura pas le temps
    D’habiter sa solitude
    Tant qu’il y aura de l’argent
    Pour nourrir des regards anonymes
    L’être humain, lui, perdra son temps
    À vouloir qu’on le surestime
    De l’argent, s’il t’en manque

     

    On poursuit avec Mme  Desbiens qui nous écoute depuis la ville de Québec au Canada et qui nous a récemment écrit « Je vis à Québec, au Canada. J’ai commencé récemment à écouter la radio ondes courtes et j’écoute fréquemment Radio Romania international en français, en anglais et parfois en roumain et en espagnol. J’apprécie beaucoup la qualité de votre programmation, en particulier les segments sur la culture et l’histoire de la Roumanie. La qualité de la réception est souvent très bonne dans la région de la ville de Québec, même avec un simple petit récepteur. Je vous prie s’il vous plaît de conserver votre service en français sur ondes courtes, car il est très important et d’un grand intérêt. Poursuivez votre excellent travail ! » Quel plaisir de recevoir votre message Mme Desbiens ! Savoir que nos ondes voyagent aussi loin, jusqu’à Québec, et qu’elles trouvent une oreille attentive comme la vôtre nous remplit de joie. Votre fidélité à nos émissions, et dans plusieurs langues en plus, est une belle preuve de votre curiosité et de votre ouverture d’esprit. Nous sommes ravis que nos segments sur la culture et l’histoire de la Roumanie vous passionnent. C’est justement pour des auditrices et auditeurs comme vous que nous avons à cœur de faire vivre et partager la richesse de ce pays, ses traditions, ses personnalités marquantes et son patrimoine parfois méconnu. Quant à votre attachement au service en français sur ondes courtes, sachez qu’il est précieux pour nous aussi. Nous mesurons pleinement l’importance de maintenir ce lien avec les auditeurs du monde entier, et vos encouragements renforcent notre engagement à poursuivre cette mission. Merci encore pour votre chaleureux message et votre soutien. Continuez à nous écouter, à nous écrire, et pourquoi pas, à partager avec nous votre regard sur le Québec et le Canada !

     

    Bien le bonjour à M. Carlier, qui nous a fait part de ses observations d’auditeur aguéri dans l’un de ces dernier messages dont voici un extrait : « Certains d’entre vous, équipés d’un récepteur DRM type 2009-2010, s’en sont peut-être aperçus : Radio Roumanie Internationale peut de nouveau être entendue sur les ondes lors de ses émissions du soir en DRM. Depuis maintenant quelques jours, c’est l’ancien codec AAC qui est de nouveau utilisé, seul codec compatible avec les récepteurs du type cité ci-dessus ». Merci pour votre message et pour ces précieuses informations ! Vous êtes un auditeur passionné et averti, et nous apprécions toujours vos retours sur la réception de nos émissions en ondes courtes et en DRM. Votre enthousiasme et votre engagement envers la diffusion en ondes courtes sont un vrai moteur pour nous. La qualité de la réception étant excellente ces derniers jours, nous espérons que vous pourrez profiter pleinement de nos émissions ! Continuez à nous écouter, à partager vos observations et à faire vivre cette belle communauté d’auditeurs passionnés. Et bien sûr, n’hésitez pas à nous écrire à nouveau !

     

    Nos amitiés à M. Augustin de France dont nous saluons les participations régulières par messages. Vos questions sont toujours pertinentes et permettent d’aborder sous un autre angle l’actualité roumaine, un grand merci à vous. Dans l’une de vos dernières lettres vous nous avez demandé : « Quant au bois ,la télévision diffusa récemment un documentaire sur la déforestation sauvage en Roumanie pour le compte d’Ikea société suédoise. Qu’en est-il exactement ? Cela me chagrine de voir pareil massacre du bois et de la nature. » J’imagine que votre question fait suite au documentaire Arte sur le rôle d’Ikea dans la déforestation illégale en Roumanie. Documentaire que j’ai moi-même vu, très bien réalisé et qui a fait beaucoup de bruit en Roumanie comme ailleurs. La question de la déforestation en Roumanie, notamment en lien avec des entreprises comme Ikea, est effectivement préoccupante et mérite une attention particulière. Des enquêtes récentes ont mis en lumière des pratiques d’exploitation forestière controversées dans le pays. Selon un rapport de Greenpeace, les fournisseurs d’Ikea profiteraient de la corruption qui gangrène le pays, ce qui conduit à une déforestation accrue.  De plus, des investigations ont montré que des forêts anciennes, riches en biodiversité, ont été exploitées, affectant des espèces protégées comme l’ours brun, le loup et le lynx.  En réponse à ces accusations, Ikea affirme gérer durablement les forêts roumaines et respecter les normes environnementales en vigueur. Cependant, des images récentes montrent de vastes zones de forêts fraîchement abattues, remettant en question ces déclarations. Les experts estiment que ces pratiques sont loin des standards de foresterie durable attendus. La situation est complexe et met en lumière les défis liés à la gestion durable des ressources naturelles en Roumanie. Les autorités locales, les organisations environnementales et les entreprises impliquées sont appelées à collaborer pour trouver des solutions équilibrées, préservant à la fois l’économie et l’environnement.

    Un nouveau Code forestier a récemment été promulgué, apportant plusieurs changements significatifs pour lutter contre l’exploitation illégale du bois, mais aussi des mesures controversées. Parmi les principales mesures introduites, on note :

    – Un renforcement des sanctions : désormais, les véhicules transportant plus de 5 mètres cubes de bois sans documents peuvent être confisqués (contre 10 m³ auparavant).

    – Des règles contre les conflits d’intérêts : il est interdit à un forestier d’être impliqué dans une entreprise d’exploitation du bois ou d’avoir des liens familiaux directs avec ce secteur.

    – Une obligation de reboisement des forêts abandonnées : l’État pourra reboiser des terres déboisées et laissées à l’abandon, même sans l’accord du propriétaire.

    – L’usage de la technologie et de l’intelligence artificielle pour surveiller les forêts et détecter les transports illégaux de bois.

    Cependant, plusieurs critiques ont émergé, notamment de la part des militants écologistes. Ces dernier soulignent notamment l’absence d’un cadastre forestier complet (seulement 9 % des forêts sont enregistrées), ce qui compliquerait la surveillance et la replantation. Ils pointent aussi une faille qui pourrait aggraver la déforestation : les propriétaires de forêts jusqu’à 100 hectares peuvent désormais décider eux-mêmes de leur mode d’exploitation, y compris pour la production de cellulose, ce qui permettrait d’abattre de jeunes forêts, mettant en péril la biodiversité.

    Ce nouveau Code forestier vise donc à mieux encadrer l’exploitation du bois, mais certains craignent qu’il ne permette, paradoxalement, une plus grande destruction des forêts. Une affaire à suivre de près donc, mais la Roumanie sait que les yeux sont désormais tournés vers elle.

    Encore un grand merci à vous M. Augustin. N’hésitez pas à nous faire part de vos questions ou préoccupations futures dans vos prochains courriers.

     

    Sur cette question s’achève notre rubrique ! Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end et vous dit à très bientôt pour une prochaine rubrique du courrier des auditeurs !

  • La Journéede l’Auditeur 2021

    La Journéede l’Auditeur 2021

    Bienvenue dans une
    nouvelle édition de la « Journéede l’Auditeur »
    sur Radio Roumanie Internationale ! 2021 a été, comme 2020, affectée par la pandémie de
    COVID-19, qui a bouleversé nos vies et nos habitudes quotidiennes, nous a
    effectivement éloignés au sens propre de la famille et des amis, et nous a
    amenés à renoncer à bon nombre de nos loisirs.






    Bombardés par des informations de toutes parts, nous
    avons constaté à la fois combien il est difficile de déceler les vraies nouvelles,
    l’information réelle, des fausses nouvelles et des infos alarmistes. Tout au
    long de la pandémie, les stations radio et les chaînes de télévision publiques
    ont cherché à fournir du journalisme de qualité, avec des informations sur
    lesquelles l’auditoire puisse compter, et la réponse a été sur mesure : les
    gens se sont largement tournés vers les stations publiques.






    C’est pourquoi, dans l’édition
    2021 de la « Journée de l’Auditeur » sur RRI, nous vous avons demandé
    quelles ont été vos premières sources d’information sur la pandémie, mais aussi
    si vous avez retiré de votre liste de sources d’information celles qui
    diffusent de fausses nouvelles et qui déforment la réalité. Quel est le rôle de
    la radio, en particulier de la radio publique, dans votre vie en ces temps
    d’incertitude ?








    Nous vous invitons à découvrir quelques-unes des réponses et des
    opinions de nos auditeurs.


    Commençons par
    Paul Jamet de France qui nous a envoyé une des réponses les plus amples à notre
    question. Radio-écouteur depuis plus de 30 ans, notre ami est resté sur les
    ondes durant la pandémie, pour s’informer, pour comparer les informations. A
    son avis, la radio doit rester un moteur du dialogue et de la confiance.




    Dans tous les pays, la pandémie de la Covid-19 a propulsé le rôle des médias sur le devant de la scène. Les autorités politiques et sanitaires ont eu recours aux médias pour informer les citoyens sur les décisions prises, les recommandations pour se protéger au mieux du virus et limiter sa propagation. De leurs côtés, les citoyens dans

    leur grande majorité, ont cherché d’être informés au mieux sur ce virus inconnu qui menaçait la santé, la vie de chacun d’entre eux et pour certains leurs vies professionnelles.


    De leur côté, les médias ont fait de gros efforts pour informer leur public souvent en travaillant avec un effectif réduit afin de protéger leur personnel. Pour ce qui concerne la Radio, les stations nationales et aussi la plupart des stations internationales ont diffusé des émissions spéciales (Exemple : RFI, IRRS-Nexus International, NHK …) pour répondre aux attentes de leurs auditeurs. RFI a d’ailleurs accru notablement l’utilisation des ondes courtes à destination de l’Afrique.

    Radio-écouteur depuis plus de 30 ans, j’ai suivi plusieurs de ces émissions internationales pour deux raisons essentielles :


    1 pour la diversité de l’information ; une diversité toujours enrichissante, sur ces questions comme pour toutes


    les autres ;




    2 afin de pouvoir comparer les situations et les stratégies de lutte avec celles que connaissait la France.



    Bien évidemment, j’ai continué d’écouter régulièrement les stations internationales que j’ai coutume d’écouter et cela plusieurs fois par semaine, dont RRI dans un but d’information et de comparaison des stratégies de lutte contre l’épidémie.



    En France, lors du premier confinement, la Radio publique a mutualisé ses moyens de production ; par exemple, le journal de 13h de France-Inter était relayé par d’autres chaînes du Groupe Radio-France en particulier France-Culture, station culturelle nationale que j’écoute habituellement. Il y a donc eu une réduction de la pluralité de l’information, réduction que j’ai regrettée car France-Culture donne souvent la parole à des acteurs que l’on préfère éviter par ailleurs ! J’ai toujours été attentif à l’équité et à l’impartialité de l’information délivrée sur les antennes de Radio-France.




    Malgré tout, il y a eu pléthore d’information ! L’OMS a même employé le terme d’infodémie et formulé des mises en garde car de nombreuses fausses informations ont circulé et circulent toujours mettant en échec les stratégies de lutte contre la pandémie.


    Comment me suis-je informé ?


    Si la radio a joué un rôle très important, je dois reconnaître qu’Internet a pris une place tout aussi importante mais


    pour des raisons différentes :


    – la radio pour connaître la situation au fil des jours, les annonces gouvernementales et les stratégies de lutte contre l’épidémie ; j’ai donc continué d’écouter plus assidûment les stations internationales que j’écoute régulièrement.

    – Internet pour les données relatives à l’épidémie, pour les articles d’opinion, pour accéder à des synthèses sur les décisions gouvernementales et pour une vision globale de la situation (beaucoup de pays n’ont pas de stations internationales multi-lingues et de topute façon, il est impossible de tout écouter !). J’ai consulté régulièrement le site de la JHU – John Hopkins University of Medecine – mais aussi les sites des Magazines Pour

    la Science et Sciences et Avenir (magazines auxquels je suis abonné) ainsi que le site Futura Santé et The Lancet pour accéder parfois à des articles scientifiques primaires.



    J’ai tenu et je tiens encore un journal électronique quotidien avec un logiciel spécialisé dans la gestion de notes. Face aux annonces officielles, j’ai évité de perdre mon temps à suivre les interminables conférences de presse des autorités de santé et attendu les synthèses accessibles sur Internet, les résumés publiés par les radios et la presse en ligne ; merci aux journalistes qui ont été de corvée pour suivre, décrypter et rendre intelligible des mesures qui ne l’ont pas toujours été !


    Ainsi, radio et Internet ont constitué pour moi des sources d’information complémentaires.

    Qu’en est-il plus de 18 mois après le début de la pandémie ?


    Les stations internationales continuent d’informer sur la situation sanitaire du pays d’où elles émettent ; c’est ce que fait RRI quotidiennement à l’image de ses consœurs que j’écoute. On notera cependant que les sites web des stations se focalisent moins sur la crise sanitaire.

    Aujourd’hui, sur les stations nationales, le temps d’antenne accordé au traitement de l’information relative à l’épidémie a diminué de façon notable et se limite maintenant pour l’essentiel à la campagne de vaccination et aux manifestations des anti-vax. Il est vrai qu’une majorité de français (60%) a jugé – selon un sondage récent – qu’en France, la place donnée à la pandémie dans les médias a été trop importante et anxiogène !


    Un état démocratique repose sur la confiance ! Or cette confiance, du moins en France, a été mise à mal par les déclarations et décisions gouvernementales successives et parfois contradictoires relayées par les médias dont bien évidemment la radio publique. Si la recherche, la médecine et les autorités sanitaires apprenaient au fl de l’évolution de la pandémie, il n’en reste pas moins vrai que la confiance des citoyens envers le monde politique s’est sérieusement érodée. Ou plus précisément, la crise sanitaire n’a fait que confirmer un processus de perte de confiance qui avait commencé bien avant.


    En effet, il faut souligner que les jeunes, mais pas seulement, se sont essentiellement informés via Internet, avec les applications mobiles et les réseaux sociaux ce qui apparemment les a rendus plus sensibles aux fausses nouvelles. Cela explique en partie pourquoi plusieurs journaux français mais aussi stations de radio se sont dotés d’une section pour lutter contre la désinformation et le complotisme. En partie seulement, car il s’agit aussi de contrôler l’opinion, de lutter contre la perte de confiance grandissante des classes populaires envers les classes politiques dirigeantes. Cette perte de confiance est jugée irrémédiable pour certains observateurs. Les MSM – Main Stream Media – sont de moins en moins lus, écoutés et regardés, surtout chez les jeunes.

    La Radio, plus que jamais …


    Au cours des 20 dernières années Internet est devenu de plus en plus un complément indispensable de mes écoutes Radio et pour certaines stations l’unique moyen de les entendre. Il est absolument nécessaire de recouper les informations, de vérifier les sources y compris celles en qui, a priori, on pourrait avoir une totale confiance. Internet offre l’accès à des documents que la Radio ne peut lire au micro.


    En conclusion, je voudrais souligner essentiellement que :

    1 – la radio reste irremplaçable car elle est le moyen le plus simple, le plus souple et le moins onéreux pour s’informer. Beaucoup de stations ont quitté les ondes courtes pour des questions de coût et c’est bien dommage pour ne pas dire que c’est une erreur. Des sites de transmission ont même été détruits, les antennes dynamitées, etc. Or aujourd’hui, force est de constater qu’il n’a jamais été aussi facile et peu onéreux d’écouter les stations de radio internationales. Depuis quelques années, des récepteurs DSP – Traitement numérique du signal – sont apparus sur le marché ; certains tiennent facilement dans la poche et disposent d’une batterie rechargeable comme les smartphones et les appareils photos. Ainsi, il est tout à fait possible d’écouter, dans des conditions acceptables, les émissions des principales stations internationales ainsi que beaucoup d’autres si on connecte ces récepteurs à une simple antenne filaire. En 2021, dans certaines régions du globe très agitées ou aussi soumises à des censures diverses avec par exemple la coupure de l’accès à Internet, l’écoute des ondes courtes a retrouvé tout son intérêt, toute son utilité.

    2 – la confiance doit être réhabilité entre citoyens et gouvernants mais aussi entre citoyens et médias. Cette réhabilitation ne se fera que si les notions de complexité, de risque, d’incertitude et de loyauté sont correctement explicitées et comprises. En France, comme dans de nombreux autres pays, on observe une perte de confiance entre les citoyens et leurs élites, perte de confiance que certains disent définitivement brisée !

    Gageons que la Radio puisse contribuer avec succès à la reprise du dialogue pour retrouver la confiance moteur indispensable pour le bon fonctionnement de nos démocraties.










    Sur l’importance
    de la radio en tant que source d’information crédible et accessible, notre
    auditeur
    Lu Dacheng, de Chine, nous écritque : « À mon avis,
    la radio et la télévision publiques sont les organisations médiatiques les plus
    fiables quand il s’agit de la pandémie de Covid-19. Les médias sociaux, quant à
    eux, colportent de nombreuses rumeurs et informations non vérifiées ainsi que
    des fausses nouvelles. Je crois que les radios publiques ont été promptes et
    fiables en cette période difficile engendrée par la pandémie. En outre, la
    radio est aussi nettement moins chère et peut atteindre des zones isolées. »






    Pour Jean-Michel Aubier, de
    France
    , les « médias « mainstream » se sont relativement bien
    comportés », c’est pourquoi il a choisi de leur faire confiance.








    La
    crise sanitaire que nous connaissons toujours en cette fin d’année a
    complètement bousculé le paysage médiatique dans le monde. Au plus fort de la
    pandémie, nos chaines d’informations étaient focalisées sur cet événement planétaire
    et les réseaux sociaux ont vu leur fréquentation exploser…. avec leur flot de
    fake news






    Nombre
    de médecins, virologues, épidémiologistes se sont relayés sur les écrans pour
    apporter leur connaissance sur un virus dont on ne savait quasiment rien début
    2020.






    Dans
    une course effrénée au scoop, nos chaines infos (et pas seulement elles) ont
    notamment mis sur un piédestal le professeur Raoult, sans trop se formaliser de
    ses prises de positions controversées parfois qualifiées de « populisme
    scientifique ». Par la suite, il retombera dans un relatif oubli, ses
    théories n’ayant jamais été démontrées. Tout le monde, sur les réseaux sociaux,
    s’est découvert médecin, vous expliquant que la chloroquine était notre salut.
    Certaines personnalités du monde médical ont fait preuve de scepticisme devant
    l’utilisé des vaccins ; devant de telles énormités, le public déboussolé
    est allé à la pêche à l’information, parfois en consultant des médias
    complotistes et conspirationnistes dont les positions ont trouvé un large écho
    sur les réseaux sociaux




    Malgré
    quelques dérapages, nos médias « mainstream » se sont relativement
    bien comportés, ne véhiculant pas les rumeurs insidieusement distillées par
    certains.




    Pour
    ma part, je reste attaché à ces médias mainstream. Ils ont parfois dû subir
    l’information sans disposer du temps nécessaire pour l’analyser. On peut quand
    même saluer de nombreuses initiatives visant à démonter les fausses théories.
    Je citerai juste la rubrique « le vrai du faux » de la chaine France-Info
    qui, comme son nom l’indique, décortique des informations qui trouvent une
    large répercussion dans la population. Reste à savoir l’impact de ces efforts,
    vu que le public qui s’informe sur les réseaux sociaux ne fréquente
    généralement pas les médias classiques que nous connaissons et s’en méfie
    parfois, voire les qualifie de menteurs.




    Mais
    je n’attends pas de leur part une position irréprochable. Ils n’ont pas la
    possibilité de réagir en temps réel aux rumeurs qui essaiment la toile. Pour
    autant, dans nos sociétés occidentales, ils doivent continuer à travailler sans
    relâche à un journalisme de qualité. »






    Direction l’Italie maintenant, d’où nous a écrit Marco Eleuteri, qui avoue que
    la pandémie « a poussé beaucoup d’entre nous à rouvrir les
    radios. Nous nous sommes sentis liés les uns aux autres même quand certains
    médias sociaux n’ont pas fonctionné, ce qui nous a rappelé qu’à tout moment, la
    radio est le seul moyen qui unit les gens. »






    Une opinon partagée par Christian Ghibaudo de France qui
    ne fait pas tellement confiance aux réseaux sociaux, par ces temps de crise
    santaire et préfère les messages officiels.






    Quels ont été mes moyens
    d’informations depuis le début de la crise sanitaire de la Covid 19.




    Alors en février/mars 2020, je
    travaillais encore (dans le milieu de la santé) et à ce moment, tout c’est
    effondré, nous avons du faire face à de nouvelles façons de travailler, de nous
    comporter avec les résidents Et aussi les relations entre collégues de travail
    on du s’adpater et changer.




    Nous avons été informés en premier
    lieu par les ARS (Agence Régionale de Santé) et les messages continuels et
    quotidiens de la Préfecture, pour avoir des dernières nouvelles et consignes de
    sécurité sanitaire. Quand aux médias,
    radio ou télévision, nous avons commencé à être abreuvé de nouvelles qui se
    contredisaient au fil de la journée. En
    fait personne, ne savait comment gérer cette crise et chacun donnait son avis,
    pendant ce temps là les malades souffraient d’isolement et les plus graves
    partaient pour toujours.




    Au bout de quelques semaines (nous
    sortions juste de la crise des Gilets Jaunes), deux camps sont apparus dans les
    médias, les pro-Gouvernement ou pro-Macron qui répétaient sans cesse les infos
    contrôlées par les autorités sans vraiment prendre la peine de savoir ou était
    le vérité. On avait l’impression que
    tous les soirs le porte parole de l’Information officielle était à l’antenne,
    un peu comme ce que vous avez vécu pendant la période communiste. Et d’un autre côté, est apparue une
    opposition médiatique, ou les protagonistes critiquaient tout et disaient que
    le Gouvernement mentait.




    Comme en France, malgré tout il y a
    une liberté d’information, il y avait des personnes des deux bords qui
    parlaient sur les radios publiques et radios privées. De ce point là, il y
    avait pas vraiment de concurrence, la parole était donnée à tous le monde, sauf
    peut être sur la chaine RT France ou il y avait et ou il y a toujours
    essentiellement des opposants à Macron. Mais bon, je sais pas si on peut
    considérer RT France, comme une chaine française….




    Au fil des jours, des semaines et des
    mois, on a suivi ou subbit c’est selon, les informations et les fake news
    distillées par le Gouvernement sur les ondes publiques et privées. On avait pas vraiment le choix.




    Sinon, depuis le crise sanitaire, je
    n’ai jamais tenu compte des infos et avis distillés à longueur de journée sur
    les réseaux sociaux. A aucun moment,
    nous ne pouvions vérifier et contrôler ces nouvelles. Cette crise sanitaire nous aura au moins
    montrer une partie de la nocivité de ces réseaux sociaux, même si je reconnais
    que ces réseaux ont souvent informé la population surtout dans des pays ou la
    liverté d’opinion est un peu laissée de côté.




    Pour les mesures sanitaires j’ai suivi
    les messages donnés par les autorités et les gestes barrières, car je pense que
    nous n’avions pas d’autres choix.




    Du côté pratique, étant à la frontière
    de deux autres pays, pour organiser mes déplacements (à l’époque ma soeur
    vivait encore en Italie) et une partie de ma vie familiale et sociale est à
    Monaco, il a fallu m’adapter car bien sur les consignes n’étaient pas les mêmes dans les trois pays
    (France, Italie, Monaco). Pendant de
    long mois, je n’ai pu me rendre en Italie, et même à Monaco c’était
    compliqué. Aussi pour l’Italie, je
    lisais en ligne les journaux régionaux de la Ligurie et du Pièmont pour avoir les
    dernières nouvelles locales de la pandémie, car en France les médias étaient
    (et c’est normal) focaliser sur les affaires françaises. Pour Monaco, le seule source fiable est le
    site dédié à la Covid 19 du Gouverment Monégasque.


    Actuellement, les taux de
    contaminations sont en baisse, mais il faut se tenir régulièrement au courant
    de la situation, car tout peu changer rapidement…




    Pour conclure, je pense que depuis le
    début la population a été manipulée et
    l’est toujours, autant par les autorités françaises (gouvernement et opposants
    politiques) que les complotistes ou anti-tout….




    Je suis vraiment désabusé et cette
    crise aura montré l’incompétence de toutes ces personnes qui nous dirigent ou
    qui prétendent à nous diriger. Dans
    quelques mois, il y aura des élections présidentielles et législatives en
    France, que toutes ces personnes se rassurent, je ne me rendrais pas aux urnes
    à ce moment là, je voyagerais à l’étranger (peut être en Roumanie) loin de ces
    affaires nauséabondes.







    « La radio nous
    connecte », affirme à son tour Nouari Naghmouchi d’Algérie qui insiste sur
    le rôle essentiel de ce média durant la pandémie.


    C’est vrai la Coronavirus
    ou Covid-19 secoue le monde entier et cristallise les attentions depuis son
    apparition en Chine en Décembre 2019. Le virus mortel attaque le système
    respiratoire et les parois du système immunitaire. Dans un monde mis sens
    dessus dessous par la pandémie, les stations de radio ont du s’adapter pour
    assurer la continuité de leurs programmes comme RRI. La radio est un média qui
    connecte énormément car il se produit ici et maintenant, la radio est la fenêtre
    par laquelle la population a scruté l’évolution de la pandémie et apporte des
    informations clé sur les restrictions imposées par le gouvernement de chaque
    pays des mesures sanitaires et le nombre croissants d’infections et surtout le
    compagne de vaccination de chaque pays .

    Pendant
    la pandémie, et non seulement, les stations de radio internationales sont le
    choix de prédilection de ceux qui cherchent des sources d’information sûres, y
    compris
    Kirill Sosnovski de Russie : « Pour moi, a
    principale source d’information sur la pandémie, ce sont les émissions
    informatives des stations radio internationales qui diffusent en russe. Si je
    m’intéresse à la situation épidémiologique en Europe centrale, j’écoute le RRI
    et, grâce au grand professionnalisme de ses journalistes, je ne doute pas une
    seconde de la véracité des informations présentées. En parlant du rôle de la
    radio dans ma vie, je peux dire que par les émissions de RRI, tout un monde -
    beau, marqué par la musique classique et la littérature s’ouvre à moi. »







    C’est
    toujours vers la radio, mais aussi vers la télévision publique que se tourne le
    plus notre auditeur français Philippe Marsan, mais qui y voit en même temps
    certaines limites en termes de débat.






    La
    radio-diffusion, centenaire en France a toujours joué un rôle très important
    notamment dans les années difficiles. Pas présente durant le premier conflit
    mondial, elle joua un rôle de premier plan durant la deuxième guerre mondiale. D’abord,
    dès la déclaration de guerre des alliés franco-britannique début septembre
    1939. Ce fut la bagarre des radios avec des messages de propagande
    contradictoires et déterminés. Puis dès mai 1940, la France est occupée dirigée
    par un gouvernement installé à Vichy et soumis à l’occupant. La radio publique,
    seule en lice car les postes privés ont été verrouillés par les autorités,
    transmet des informations à la solde des nazis. C’est la célèbre phrase « Radio
    Paris ment… ». Côté alliés, Alger, Londres, Moscou, Washington indiquent
    des nouvelles différentes et contradictoires, c’est la guerre des radios.




    Après
    le conflit, en France la radio publique partage les ondes avec quelques postes
    privés périphériques, notamment placés dans des pays limitrophes, Luxembourg,
    Monaco, Allemagne.




    Lors
    des événements de Mai 1968 à Paris, la radio nationale d’état est sous tutelle
    du gouvernement et surtout le ministre de l’information. L’auditeur se rend
    vite compte des sources différentes selon les radios privées, périphériques ou
    nationale.






    Lorsque
    la pandémie nous touche il y a deux ans bientôt, nous avons à notre
    disposition, télévisions et radios de toutes sortes, publiques, privées,
    chaines d’information en continue avec des débats interminables. En général,
    les informations convergent, la radio publique diffuse sur ces différentes
    chaines nationales, locales et régionales. Il n’y a pas tellement de différence
    sur le fond. C’est plutôt sur la forme de diffusion que se présente la
    diversité des informations. L’auditeur ressent que tout semble « orienté »
    par le gouvernement et les directives du chef de l’état et du premier ministre.
    Par contre, les réseaux sociaux, les sources internet indiquent des messages très
    différents, mais contenant quelques fois de « fausses news ». Il faut
    faire le tri, être prudent, et très pragmatique. Cela peut être dangereux.






    Après
    tout ce que nous vivons avec cette crise sanitaire, je pense que la radio en
    général manquerait d’ouverture, d’autonomie, et d’une certaine liberté
    d’expression et de discussion. Il faut considérer aussi que c’est une situation
    sanitaire d’urgence dans laquelle le virus qui frappe les populations est
    potentiellement mortel dans un certain nombre de cas. Mais souvent, la radio
    apparait, notamment lors de la campagne de vaccination comme « un
    matraquage » des pensées afin d’essayer de convaincre les récalcitrants. Cette
    crise sanitaire a montré le rôle des médias, la diffusion de l’information, où
    souvent c’est plutôt l’image animée qui a frappé les esprits, alors
    n’avons-nous pas regardé la radio et écouté la télévision ?





    Je demeure très optimiste dans un monde où la radio
    continuera à nous informer, nous rassurer, nous conseiller avec des ondes
    positives, et que vive la Radio .






    Notre auditeur français René
    Aulnette
    s’est exprimé pour la Journée de l’Auditeur au micro de RRI.
    Ecoutons-le :







    La
    radio publique est une option d’écoute claire pour Guido Panebianco, d’Italie,
    qui considère que RRI est «attachée aux principes rigoureux du
    service public dans la sélection des infos »:« Les
    principales sources d’information relatives à la pandémie, que je consulte
    quotidiennement, sont Internet et la radio, moins la télévision. Les images
    diffusées par les chaînes de télévision m’induisent un alarmisme excessif, donc
    j’essaie d’éliminer cette source d’information en ces temps difficiles pour l’ensemble
    de l’humanité. Je suis toujours à la recherche des meilleurs sites et j’écoute
    surtout la station publique – Radio RAI. Évidemment, je suis aussi Radio Roumanie
    Internationale pour me tenir au courant de ce qui se passe en Roumanie, un pays
    que j’aime beaucoup. Je pense qu’en Italie et en Roumanie, la radio publique
    est très sérieuse et fournit des informations qui mettent toutes les fausses
    nouvelles hors de propos. (…) À mon avis, à Radio Roumanie Internationale,
    vous êtes attachés aux principes rigoureux du service public dans la sélection
    des nouvelles. Il y a certainement toujours moyen d’améliorer cette sélection
    des infos, et c’est exactement ce que j’attends d’un service public de radio,
    parce que je suis un auditeur assez exigeant. »






    Fournir des informations correctes,
    c’est ce qu’attend également d’une radio publique notre amie Maguy Roy de
    France
    .






    Depuis bientôt 2 ans,
    j’aimerais croire que la pandémie de COVID 19 a changé la face du monde et
    notre relation à l’information diffusée par la presse écrite, la radio, la
    télévision, les réseaux sociaux, internet…






    Pour ma part, la radio
    puis internet ont été et demeurent les médias que j’utilise le plus, une « fenêtre » pour suivre
    l’évolution de la pandémie jour après jour, accessibles presque partout dans le
    monde, même si les langues et les cultures diffèrent.




    La radio a apporté en
    temps réel des informations-clés sur
    l’expansion du virus, les mesures sanitaires, les avancées de la vaccination,
    grâce à l’écoute et à l’actualisation permanente des nouvelles. Son rôle est de
    partager des informations basées sur des faits que les journalistes s’engagent
    à vérifier, en croisant les sources pour débusquer les moins fiables, les plus
    trompeuses et dangereuses.




    Le Directeur général de
    l’OMS parle « d’infodémie », cette circulation « virale »
    de rumeurs et fausses informations – surtout sur les réseaux sociaux – cette
    surabondance d’actualités qui nuisent à tous – surtout aux plus vulnérables -
    et ne permettent pas de savoir si c’est la bonne info ou une intox, pour agir
    en conséquence. Je n’aurais jamais cru que nous ayons autant de spécialistes en
    tous genres qui se sont succédé pour donner leur version de la crise sanitaire
    (origine, évolution, traitement)! A la télévision, les chaînes d’infos en
    continu n’ont fait qu’accroître l’angoisse, sans parler des réseaux sociaux aux
    nouvelles souvent fausses, infondées, déformées donc anxiogènes.




    La radio, en
    particulier la radio publique (qui a dû, elle aussi se réorganiser, s’adapter
    pour assurer la continuité de l’information) a pour mission d’informer en temps
    et lieux réels, d’expliquer, d’éduquer, de briser la solitude, de créer du lien
    afin de rassurer des auditeurs de tous âges, en ces temps de crainte.




    Quels que soient les
    supports, analogiques, linéaires, numériques, la radio de service public a le
    devoir de fournir de vraies informations à ceux qui en ont besoin, au moment, à
    l’endroit, au format souhaités. Ses contenus sont universels mais aussi locaux
    grâce à la multiplicité des langues, des reportages au plus près des
    populations. D’ailleurs son taux d’écoute a progressé durant la pandémie, en
    raison notamment du confinement et du télétravail.



    Les médias d’un service
    public indépendant sont indispensables dans tous les pays du monde pour sortir
    ensemble de cette crise. Ecouter les radios publiques françaises et
    internationales francophones est, pour moi, le gage d’informations crédibles, différenciées
    et complémentaires en ces temps d’incertitude pour retrouver espoir et
    confiance en l’avenir…. « avec » ou « sans » virus !






    A l’instar de notre auditrice de France, José Luis
    Corcuera, d’Espagne,
    estime
    que « la radio publique joue un rôle très important pour la société dans son
    ensemble. Il s’agit d’un moyen de communication accessible à tous les segments
    de la population et d’un moyen très efficace de l’informer des mesures
    sanitaires etc. Il est également important de noter que les programmes
    culturels et musicaux contribuent à réduire les niveaux de stress et d’anxiété
    causés par l’hyper-connectivité actuelle, engendrée par les restrictions. Je
    connais le mieux la radio et la télévision publiques d’Espagne. Le plus gros
    problème, à mon avis, c’est la politisation des médias d’État, de plus en plus
    manipulés par le parti au pouvoir. »

    Chers amis, la Journée de l’auditeur sur RRI touche à sa fin. Merci à toutes et
    à tous pour vos participations, si intéressantes et si amples. Merci à tous d’écouter
    les radios en tout genre, et surtout la nôtre ! Nous vous invitons à
    continuer à nous suivre sur les fréquences de RRI !

  • La journée de l’auditeur 2015

    La journée de l’auditeur 2015

    Chers amis, Madame, Monsieur, soyez les bienvenus à l’édition 2015 de la Journée de l’Auditeur. Comme le veut la tradition depuis quelques années déjà, RRI se fait un plaisir de vous inviter à participer à cette journée spéciale qui vous est entièrement consacrée.



    Cette fois-ci, nous vous avons incités à nous parler de la crise des réfugiés. Nous avons tous suivi les infos sur les vagues des migrants qui ont déferlé dernièrement sur l’Europe et continuent à le faire. Des centaines de milliers de gens qui, au risque de leur vie, ont quitté leur pays natal et sont venus sur le Vieux continent. Leur présence constitue actuellement un grand défi et une grande responsabilité.



    Par conséquent, à l’occasion de la Journée de l’Auditeur, on vous a invité à nous faire part de votre opinion sur la crise des réfugiés. Vos réponses ont été nombreuses et fort intéressantes et nous vous proposons d’en écouter plusieurs. Et nous allons commencer par citer quelques extraits des lettres de nos auditeurs francophones de RRI.



    Notre ami français Christian Ghibaudo de France affirme à propos de la crise des migrants : «cet épisode malheureux de notre histoire remue beaucoup les consciences et attise les peurs et les craintes de beaucoup d’Européens. Car à mon avis, quand les Roumains et même les Français ne veulent pas des migrants ou des réfugiés, ce n’est pas par égoïsme comme on veut bien nous le faire croire, c’est surtout, à mon avis, par peur devant l’avenir. Que vont faire tous ces réfugiés et leurs familles, dans les années à venir ? Qu’attendent les dirigeants occidentaux? Que les “pays de l’Est” accueillent leur quota de réfugiés, en échange des aides apportées par l’Ouest? En fait, l’Allemagne et la France ont parlé à la place du reste de l’Europe, tandis que les “petits” doivent suivre les directives des “grands”, mais voilà une Union c’est pas comme cela que ça fonctionne.


    Les dirigeants des “pays de l’Est” mis en accusation doivent rendre des comptes à leur population. La Roumanie n’a pas de passé d’accueil de migrants, au contraire : souvent, ce sont les Roumains qui partent ailleurs pour trouver une vie meilleure.


    Une majorité d’Européens a peur de l’Islam, la situation dans tous les pays musulmans ne rassure personne. Donc les partis les plus à droite dans l’échiquier politique prennent de l’importance. L’éradication de l’Etat Islamique est donc une priorité, mais ne laissons pas la Russie faire seule ce travail. Toutes les grandes puissances doivent prendre leurs responsabilités, Assad est responsable de la situation dans son pays, mais sans Assad on ne pourra rien faire…


    Donc accueillons, certes avec réserve, mais accueillons les réfugiés, les vrais réfugiés, pas les migrants économiques venus hors Europe ».



    Pour sa part, notre auditeur algérien Nouari Naghmouchi s’inquiète et dit « l’Europe n’en a pas fini avec la crise des réfugiés. La crainte d’une fermeture de toutes les frontières européennes, le calme qui règne sur la mer Egée, ainsi que, l’offensive de l’armée syrienne appuyée par l’Iran et par la Russie contribuent à un nouvel afflux. Sur les 643 000 migrants qui ont rejoint le territoire de l’UE par la mer depuis le début de l’année, plus de 500 000 sont arrivés en Grèce, selon des chiffres publiés mardi 20 octobre par l’ONU. C’est plus que lors du pic de l’été, qui avait forcé les Etats européens à prendre les premières mesures. »



    Retour en France, là où Paul Jamet se pose plusieurs questions : « pourquoi les réfugiés sont-ils si peu aidés voire pas du tout aidés par les monarchies du Golfe qui ne savent plus quoi faire de leur pétrodollars ? Et puis, beaucoup en France, mais aussi dans dautres pays dEurope, sont fortement surpris par le fait que tout à coup les autorités ont réussi à trouver de la place, je veux dire des logements libres pour accueillir les réfugiés. Mais aussi des budgets alors quil y a des milliers denfants SDF en France ! Le froid arrive et le numéro dappel durgence en France, le 115, est loin de pouvoir proposer des solutions à tous alors que des réfugiés syriens occupent des appartements dans Paris. Où a-t-on trouvé largent est une question qui revient souvent dans la bouche des plus démunis ! Disons que la crise migratoire que nous vivons profite très largement aux partis nationalistes ! Cest pour moi une grande source dinquiétude car dans certaines régions ou villes françaises, si le FN gagne certaines élections, je pense aux régionales de décembre prochain, cela laissera des traces et ne se fera pas sans heurts. Dernière question : que vont devenir ces pays si leurs forces vives les quittent ? Si les ingénieurs, techniciens, bref, si les personnes diplômées sen vont, il faut sattendre à un appauvrissement encore plus grand de ces pays et la communauté internationale devra les aider ! »


    Et maintenant, ajoute M Paul Jamet, quelques remarques et réflexions : « certains prétendent que larrivée de réfugiés est une chance économique mais aussi une source dinnovation culturelle. Mais serons-nous capables de donner un métier à tous ? Serons-nous en mesure de scolariser les enfants qui sont déjà arrivés ou qui les rejoindront ? De plus, les images des télés montrent que les migrants/réfugiés sont surtout des hommes. Après la polémique, un consensus a été établi sur la base de 65% dhommes ! Serons nous en mesure daccueillir leurs familles le moment venu ? Les réfugiés sont-ils ceux qui débarquent avec leurs familles et les migrants économiques, les hommes qui arrivent seuls ? La culture de lEurope, judéo-chrétienne quon le veuille ou non, changera-t-elle ? Pourra-t-elle se transformer sans disparaître ? Je ne pense pas que si la population change, lEurope ne changera pas ! Cest une utopie que de le croire. Dans ce cas, sommes-nous réellement prêts pour une évolution importante de la vie sociale et culturelle ? De plus, il faut bien reconnaître que lintégration ne se décrète pas, mais quelle doit être souhaitée par ceux qui arrivent. Là encore, je constate quen France lintégration nest pas souhaitée par une partie non négligeable des migrants qui ne veulent aucunement modifier leur mode de vie. Aussi, le “vivre ensemble” est ressenti par la population autochtone comme un “vivre comme eux” ! » Merci à vous, Paul Jamet.



    Apparemment, l’Europe n’est pas la seule à s’ouvrir aux migrants. Ceux-ci débarquent également dans le nord de l’Afrique, en Algérie par exemple, nous raconte Farid Boumechaal qui affirme que depuis des années déjà, son pays accueille des Syriens, des Libyens et des Africains de plusieurs pays, surtout du Mali déchiré par des combats. « A présent, les réfugiés sont un lourd fardeau pour le gouvernement algérien. Il faudrait mettre en place des programmes de développement dans les pays pauvres afin de permettre le retour à la stabilité et implicitement, le retour des réfugiés, en toute sécurité, dans leurs pays d’origine. Pour solutionner la crise des migrants, il faudrait résoudre les problèmes politiques et encourager le dialogue. »



    Enfin, notre auditeur Ferhat Bezazel nous a bien surpris par sa participation puisqu’il a fait lui même l’expérience de traverser illégalement la mer à la recherche d’une vie meilleure. Voici ce qu’il nous a raconté : « en octobre 2007, j’ai pris la décision de traverser illégalement la mer dans un petit bateau de dix mètres dans une tentative d’atteindre les côtes italiennes. J’étais jeune, je ne travaillais pas, je n’avais pas dargent pour vivre, lavenir était sombre dans mon pays, lAlgérie, en plus je vis dans un petit village où les attaques terroristes sont quotidiennes et de nombreuses personnes meurent chaque semaine. Donc, je me suis décidé d’essayer, au risque de mourir, de me rendre en Europe pour trouver du travail et vivre en sécurité. Le voyage fut comme un enfer, nous avons passé plus de 15 heures sans eau ni nourriture et à la fin nous avons été sauvés par un navire commercial algérien. Maintenant, je vis toujours en Algérie mais rien n’a changé. J’ai 35 ans à présent, je vis dans la pauvreté, je n’ai pas de quoi nourrir une famille. Je pense que les crises de réfugiés en Europe ne finiront jamais parce quil ny a pas de démocratie dans la plupart des pays dAfrique et du Moyen-Orient. Peut-être que la solution serait que lEurope aide les pays africains à se doter d’une économie stable et à créer des emplois. »



    Et maintenant, nous vous invitons à connaître aussi les opinions de quelques auditeurs d’autres services de RRI.



    Ralf Urbanczyk d’Allemagne qui se pose plusieurs questions: « Chez nous, en Allemagne, la situation a changé depuis l’année dernière. Le pays a reçu des centaines de milliers, voire un million de réfugiés qui fuient la guerre et les vicissitudes. Ce qui frappe, c’est à quel point ces personnes ignorent les réalités de notre pays et combien peu nombreuses sont les sources d’informations auxquelles ils ont accès. Il n’y a pas si longtemps, les émissions en langues étrangères diffusées à l’intérieur du pays à destination des ouvriers étrangers et des touristes faisaient partie de la normalité. Je souhaiterais apprendre auprès de nos responsables pourquoi ces émissions n’existent plus? Pourquoi a-t-on définitivement détruit l’infrastructure pour de telles émissions ? Pourquoi il n’y a plus de chaînes de radio pour l’étranger, censées fournir aux gens du monde des informations utiles et exactes ? C’est dommage parce qu’ainsi on aurait pu éviter un tas de malentendus et de problèmes ».



    John Cooper des Etats Unis affirme que la religion est un obstacle majeur sur la voie de l’assimilation de l’actuelle vague de réfugiés en Europe. « J’ai des sentiments extrêmement contradictoires liés à la crise des réfugiés en Europe et aux Etats Unis. Bien que de nos jours il existe cette tendance de privilégier le « politiquement correct », j’ai l’impression que la situation actuelle transgresse mes droits. Que je m’explique : je suis né en Angleterre, issu d’une mère britannique et d’un père militaire. Mais j’ai suivi l’école en Allemagne puisque le contingent de mon père fut déployé à Würzburg. J’ai donc appris l’allemand dont l’apprentissage était obligatoire. En 1971, j’ai intégré l’armée et j’ai participé à trois missions en Allemagne. Moi, je me plaisais beaucoup en Europe et j’ai constaté que les Européens passaient parmi les personnes du monde les plus gentilles. Je me suis donc fait beaucoup d’amis et j’ai utilisé mon allemand pour me lier d’amitié avec les gens qui m’entouraient. Mais, en Allemagne, j’ai eu l’occasion de voir plein d’ouvriers turcs qui refusaient pratiquement leur insertion. Même s’ils habitaient l’Allemagne, ils restaient au sein de leurs propres communautés, sans parler l’allemand, fidèles à leur pratique de l’Islam. Je n’ai rien contre l’Islam, mais apparemment, cette religion interdit des actes considérés normaux au sein de notre monde libre. Par exemple, si quelqu’un mettait une Bible sur le feu, je me sentirais certainement vexé, mais je ne réclamerais jamais sa mort ou sa punition. Une fois venus en Europe, les réfugiés doivent assimiler nos traditions, notre style de vie et faire de leur mieux pour s’intégrer, car ce n’est que de cette manière qu’ils pourront par la suite mener une vie meilleure. »



    Andreas Pawelczyk d’Allemagne nous a parlé des avantages et des défis de la migration : « L’Europe se trouve devant la vague de réfugiés la plus grave des dernières décennies. Selon les estimations du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés, plus de 500.000 réfugiés sont arrivés en Europe depuis le début de l’année. Près de 350.000 sont venus seulement de Syrie, à cause de la guerre et de la pauvreté. A l’heure actuelle, des milliers de réfugiés continuent d’arriver en Europe tous les jours, en dépit des dangers qui les guettent en chemin. Rappelons les avantages offerts par la migration : les immigrants travaillent dans des domaines où la main d’œuvre manque. Le PIB de l’Europe sera à la hausse. Sur le long terme, les immigrés pourraient contribuer à la croissance économique. Selon les experts, ces dernières décennies, le taux de naissances a été beaucoup trop faible en Europe, c’est pourquoi nous avons trop peu de main d’œuvre jeune et dynamique à disposition. Les immigrants des pays pauvres et les réfugiés des zones de guerre vont suppléer à ce manque. La participation des immigrants au marché de l’emploi fera également accroître les recettes des impôts. Beaucoup de gens croient aujourd’hui que la plupart des immigrants seraient des pauvres qui vivraient sur le dos des riches. Mais la plupart sont appliqués au travail et touchent des salaires moindres que les gens du pays d’accueil. Sous un angle économique, ils ne devraient pas être considérés comme un fardeau par les pays d’adoption. Passons maintenant aux défis de la migration. Tous les éléments que je viens d’exposer ne veulent pas dire que les immigrants n’apportent que des avantages. L’intégration dans une nouvelle société est difficile. Ces personnes ont vécu auparavant dans le danger et la pauvreté. S’ils ne s’intègrent pas bien dans la société, cela mènera à la discrimination et à l’exclusion sociale. Et cela entraînera de l’instabilité. Quand le nombre de chômeurs s’accroît, cela pèse sur les systèmes de protection sociale.


    Les inquiétudes les plus graves sont liées à la possibilité que des fraudeurs et des terroristes entrent aussi dans les pays d’accueil avec la vague de réfugiés. Selon les statistiques de l’Agence européenne de défense, une centaine de demandeurs d’asile en Allemagne sont soupçonnés d’avoir perpétré des infractions. Sur chaque centaine de réfugiés syriens en Europe, deux sont soupçonnés d’être des combattants de l’Etat islamique.


    Jamais l’Europe ne s’est trouvée devant des difficultés plus grandes. En dehors des petits avantages que les réfugiés apportent à l’Europe, les pays européens pourraient aussi avoir beaucoup à perdre. »



    Hans Verner Lollike du Danemark se souvient des réfugiés allemands après la Seconde guerre mondiale et nous révèle son amitié avec une famille de réfugiés albanais. « L’année dernière, raconte-t-il, nous sommes allés en vacances dans la ville de Weimar, en Allemagne. Comme d’habitude, nous avons également visité les églises de la ville, ouvertes à tous, y compris aux touristes. Dans une de ces églises, nous avons rencontré une personne âgée qui prenait soin de l’église comme volontaire. Elle nous a raconté qu’elle était née à Kaliningrad et que sa mère avait fui le pays avec les enfants. Ils sont arrivés à Copenhague, au Danemark, comme 100.000 Allemands, les derniers jours de la guerre. Elle nous a raconté que sa mère est morte dans le camp de réfugiés et que sa dépouille mortelle fut abandonnée dans une fosse commune. Cela nous a fait mal au cœur, car on savait que les Allemands qui ont cherché refuge à la fin de la guerre ont été traités plutôt mal. Voilà pourquoi, quand la guerre civile en Bosnie a éclaté en 1992 et que 17.000 refugiés sont venus chez nous en quelques mois seulement, on a décidé de chercher à se rapprocher d’eux. Pas de tous, mais au moins d’une famille. Et c’est comme cela que l’on s’est lié d’amitié avec les Lutfiu, une famille de Kosovars albanais que l’on fréquente depuis 23 ans et dont on a visité le pays, le Kosovo, en août dernier. Je pense que l’on doit faire de notre mieux pour aider ceux dont la vie est menacée, mais on ne peut pas ouvrir les portes de nos maisons à tous les pauvres de la planète simplement parce qu’ils sont pauvres ».



    De l’avis d’Oleg Voronov, de Russie, « le Vieux continent finira par étouffer en raison des millions de réfugiés du monde entier. Les pays de l’UE devraient renforcer le contrôle à leurs frontières avec le soutien de la police et de l’armée. Je ne dis pas que l’on doit rester indifférent face aux drames des réfugiés. Mais, je considère que l’on devrait accueillir seulement ceux qui fuient les guerres et non pas ceux qui fuient la pauvreté».



    Khalil Abdel-Kader dAlgérie, sinterroge, lui, sur les raisons qui font les ressortissants dAfrique et du Moyen Orient à se diriger vers lEurope: « La crise des réfugiés nest pas un phénomène de date récente. Ses origines sont à rechercher il y a quelques décennies, lorsque les jeunes de ces régions ont commencé à prendre la route de lEurope Occidentale, en quête dune vie meilleure. Certes, les conflits dAfrique et du Moyen Orient, notamment la guerre en Syrie, ont amplifié ce mouvement, devenu une migration collective, et non plus individuelle comme auparavant. Laccueil chaleureux des réfugiés dans certains pays européens a mené à terme à la hausse des flux migratoires vers ces pays précisément, les réfugiés les préférant aux pays arabes voisins, où le niveau de vie est plus bas que dans les pays de lEurope Occidentale. A mon avis, néanmoins, le choix des pays de lEurope de louest et du nord nest pas profitable, à terme, aux réfugiés, parce que le continent se voit confronter lui-même à une crise économique. De plus, le mode de vie occidental, fondamentalement différent de celui de leurs pays dorigine, rend encore plus difficile leur intégration sociale. Cest sûr que, pour des raisons humanitaires, il est indispensable de composer avec les défis engendrés par la crise des réfugiés, mais nous devons réfléchir également à lavenir. Peut-être que lUE devrait intensifier ses négociations avec notamment les Etats arabes avec une meilleure situation économique, tels les pays du Golfe ou lAlgérie, afin de trouver des solutions pour les faire accueillir un certain pourcentage de réfugiés. Toutefois, je suis convaincu que, quel que soit leur pays dorigine ou daccueil ici dans la région, les réfugiés souhaitent à terme sinstaller toujours en Europe. Je souhaite que les guerres finissent de sorte que la situation des pays qui alimentent la crise des réfugiés saméliore, que les choses retournent à la normale, que ce phénomène séteigne, de sorte que les gens arrivent à se construire, chez eux, une vie meilleure».



    Madame, Monsieur, c’est par ces mots pleins d’optimisme que prend fin l’édition 2015 de la Journée de l’Auditeur. Une fois de plus, merci à tous ceux d’entre vous nous ayant envoyé leurs participations, merci également à tous ceux qui écoutent RRI et bonne continuation sur nos ondes !