Tag: augmentation

  • La Banque centrale tente de calmer l’inflation

    La Banque centrale tente de calmer l’inflation

    La Banque nationale de Roumanie (BNR) a relevé son taux directeur à 2 % par an, contre 1,75 % auparavant, et a décidé d’exercer un contrôle ferme sur les liquidités du marché monétaire. C’est la troisième réunion consécutive de la direction de la BNR au cours de laquelle le taux directeur augmente, afin de contenir l’inflation, qui croît plus rapidement que prévu. Les spécialistes de la banque estiment que les taux d’intérêt des banques sur les crédits à la population et aux entreprises, mais aussi sur les dépôts — qui sont encore très bas – connaîtront également une hausse prochainement. Parallèlement, la BNR a décidé de maintenir les niveaux actuels des ratios des réserves obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements du crédit. Dan Suciu, porte-parole de la banque, a déclaré à Radio Roumanie :



    « Malheureusement, l’inflation est la principale préoccupation, parce que nous avons vu des augmentations de cet indice ces derniers temps. Cet état de choses n’est pas caractéristique à la Roumanie, c’est une situation mondiale, causée principalement par les prix de l’énergie. Nous avons tous vu l’évolution des prix de l’énergie — qu’il s’agisse d’électricité, de gaz ou de carburants. Tout cela affecte profondément cet indice et, par conséquent, la hausse des prix se retrouve dans d’autres typologies de prix – c’est en fait cela, l’inflation, une augmentation généralisée des prix. Malheureusement, plus de 70 % la composition de notre indice d’inflation est engendrée par les prix de l’énergie. Or les décisions de politique monétaire prises par la Banque centrale pour relever les taux d’intérêt ont relativement peu d’effets sur ces tarifs. De ce fait, notre principale arme, qui est ce taux directeur, n’est pas très efficace contre les prix de l’énergie. Ce que nous essayons de faire – et nous pensons que cela sera visible dans la deuxième partie de l’année – c’est d’ancrer les attentes inflationnistes, de tempérer la flambée des prix dans les autres composantes. »



    Selon la BNR, l’activité économique a considérablement ralenti sa croissance au 3e trimestre de 2021, passant de 1,5 % au 2e trimestre à 0,4 %, contrairement aux attentes. Parallèlement, la dynamique annuelle du PIB a enregistré une baisse nettement plus prononcée que prévu au 3e trimestre, mais elle est néanmoins restée élevée d’un point de vue historique, avec l’apport majoritaire de la consommation privée ainsi qu’avec l’apport exceptionnellement élevé apporté, durant cette période aussi, par la variation des stocks. En même temps, le taux de chômage n’a que partiellement corrigé en septembre les hausses significatives enregistrées au cours des deux mois précédents et il est resté stable en octobre, se maintenant nettement au-dessus des valeurs d’avant la pandémie. Les décisions de la BNR visent à remettre et à maintenir le taux annuel de l’inflation en corrélation avec l’objectif stationnaire de 2,5 % plus/moins 1 point de pourcentage, de manière à contribuer à une croissance économique durable, ajoute le communiqué de l’institution.


    (Trad. : Ligia)

  • Protestations dans le système de santé

    Protestations dans le système de santé

    Des protestations ont eu lieu mardi à Bucarest, soutenues par des manifestations dans les hôpitaux publics du pays. Les travailleurs de la Santé sont descendus dans la rue pour réclamer leurs droits lors d’un meeting coordonné par la Fédération Solidaritatea Sanitară, une organisation représentative du secteur de la santé qui compte plus de 25 000 salariés de cette branche d’activité. Toute la gamme des travailleurs de la santé, allant des médecins et des infirmiers jusqu’aux économistes du système, en passant par le personnel auxiliaire, a participé à cette action. La principale demande adressée aux gouvernants concerne l’octroi des revenus promis il y a près de deux ans, et qui n’ont pas été accordés en 2021. Qui plus est, affirment les manifestants, pour l’année prochaine, il y a peu de chances d’augmentation des salaires au niveau prévu, car pour l’instant les promesses du gouvernement ne prévoient qu’un quart du montant initial. Daniel Bulboacă, vice-président de la Fédération Solidaritatea Sanitară :



    « Nous avons une loi sur les salaires depuis 2017 qui n’est pas appliquée. Oui, c’est exactement ce que nous demandons : l’octroi des droits légaux, rien de plus. En janvier 2021, nous aurions dû toucher une tranche de la majoration salariale ; elle n’a pas été accordée. En 2022, pour le personnel technique, économique et socio-administratif rien ne sera accordé, alors que les ouvriers auront un quart seulement de l’augmentation prévue pour le personnel auxiliaire – les infirmiers, les brancardiers, les personnes en charge du nettoyage. Un quart sera donc accordé, et seulement à une partie de ceux qui avaient droit aux majorations successives. »



    Petite explication : au moment des fêtes de fin d’année, il est tradition en Roumanie que les gens aillent chanter des cantiques et faire des vœux en vers à différentes personnes. Ainsi, selon les organisateurs, les manifestations dans la capitale ont fait le tour des institutions essentielles du pays, respectivement le gouvernement, le parlement et la Présidence, pour leur faire des vœux adaptés d’après les coutumes traditionnelles. Cette fois-ci ils faisaient état de la souffrance des travailleurs de la santé et formaient des vœux de sagesse pour les gouvernants en matière d’octroi d’urgence des droits légitimes aux professionnels de la santé. En fait, il y a plusieurs problèmes, a expliqué Gabriel Predica, vice-président de la Fédération Solidaritatea Sanitară :



    « Ils partent, d’une part, d’un système inéquitable existant aujourd’hui en matière de rémunération et, d’autre part, bien sûr, aussi de cette question d’une forme d’ingratitude face à tous les efforts des salariés de la Santé. Et quand je dis salariés de la Santé, je parle de toutes les catégories, y compris le personnel technique, économique et socio-administratif, par exemple, y compris évidemment le personnel auxiliaire médical, les infirmiers, les brancardiers, les médecins, les aides-soignants, donc absolument toutes les catégories de personnel, qui ont été impliqués ces deux dernières années dans la lutte contre la pandémie. »



    Selon Gabriel Predica, dans le système de santé, depuis 2010, la rémunération se fait sur le principe du report ou de la prorogation, ce qui engendre toute sorte de frustrations et d’animosités parmi certaines catégories de personnel, car ni l’ancienne loi des salaires, ni la loi actuelle ne sont pleinement appliquées.


    (Trad. : Ligia)


  • Revalorisation des retraites en Roumanie

    Revalorisation des retraites en Roumanie

    En Roumanie, les divergences au sujet des retraites entre le pouvoir et lopposition sont loin de tarir. La ministre libérale du Travail, Raluca Turcan, a annoncé que les retraites des Roumains seraient recalculées et que lévaluation des dossiers avait commencé. Selon les estimations, lanalyse des près de 5 millions de dossiers prendra environ un an et demi. Ensuite, dit la ministre responsable, une nouvelle loi du système public de retraites pourra être élaborée, fondée sur la contributivité et léquité. Raluca Turcan :


    « Nous avons plusieurs variantes de formules et nous sommes également à la recherche de la formule censée apporter contributivité et équité pour le plus grand nombre possible de retraités, mais aussi conférer de la durabilité au système de retraites. Parce quune chose dont on na pas parlé, et qui était en quelque sorte injuste pour 5 millions de retraités, cest que la Loi 127, qui prévoyait une nouvelle formule de calcul des retraites, présupposait en fait un effort budgétaire quaucune économie dans la même situation que léconomie roumaine, même avant la période de crise économique engendrée par la crise sanitaire, ne pouvait se permettre. »



    Une augmentation des pensions de 40%, à compter de septembre 2020, avait été prévue par les sociaux-démocrates, majoritaires au Parlement au moment de la prise de cette décision. Laccroissement na toutefois pas été mis en œuvre par les libéraux, arrivés au pouvoir lautomne dernier, ni maintenant ; à lépoque, ils avaient pris une ordonnance qui décidait dune hausse de seulement 14%, qui a dailleurs été opérée. Les calculs indiquent que lapplication de laugmentation des retraites de 40% aurait un impact de 138 milliards de lei (plus de 28 milliards deuros) sur le budget de lEtat. La Roumanie ne pouvait pas se permettre lannée dernière et ne peut pas se permettre cette année non plus daccroître les retraites de 40%, a déclaré le Premier ministre libéral Florin Cîţu, invoquant le contexte économique gravement touché par la crise sanitaire.

    Toutefois, la Cour constitutionnelle a rejeté la saisine du gouvernement contestant ladite loi, adoptée par le Parlement. Elle na déclaré recevable que partiellement une objection dinconstitutionnalité. La Cour constitutionnelle estime que la manière défectueuse de légiférer a créé une incertitude juridique quant à lexistence normative de la valeur du point de retraite. La suppression par les députés du Parti social-démocrate, majoritaires lannée dernière, de lordonnance adoptée par lancien gouvernement libéral Orban darticles par lesquels les retraites nont été accrues que de 14% crée un vide législatif, car elle na pas précisé une nouvelle valeur du point de retraite. De ce fait, les parlementaires du Parti social-démocrate ont présupposé que la majoration de 40% entrerait automatiquement en vigueur. Le Parti social-démocrate, dopposition, rejette la position du pouvoir, demande lapplication de laugmentation figurant dans la loi des retraites en vigueur et estime que la législation actuelle ne doit pas être modifiée. Le dernier recalcul des retraites en vigueur a eu lieu en Roumanie entre 2005 et 2010 ; à lépoque, un million de dossiers environ avaient été examinés.


    (Trad. : Ligia)