Tag: autisme

  • Un million d’anges

    Un million d’anges

    Nous nous sommes rencontrées lors d’un salon où elle invitait les passants
    à choisir un ange, en peinture ou en sculpture qu’elle confectionne dans le
    cadre d’un projet de charité. Ces petits anges ont éveillé ma curiosité et j’ai
    voulu me prêter au jeu pour en comprendre le fonctionnement. Voilà comment Miki
    Ciobotaru m’a raconté l’histoire de ces millions de petits angelots: « Il
    s’agit, avec ce projet, de comprendre quelque chose qui est en fait assez
    simple et accessible à tout un chacun, mais que nous avons tous tendance à
    oublier : nous pouvons tous être bons, et tout le temps, chaque jour, pas
    seulement les jours de fête. Pour rappeler, aussi, que l’amour et l’acceptation
    sont thérapeutiques, et qu’il n’est nul besoin de se plonger dans des centaines
    de livres pour pouvoir offrir tout cela à des enfants atteints d’autisme. Avec
    ce projet, nous avons créé des millions de petits anges en peinture ou en
    céramique. Une preuve d’amour visuelle et artistique adressée à ces enfants
    discriminés et à leurs familles.
    »




    Nous avons demandé à l’artiste quel impact avait ce projet ? Miki Ciobotaru affirme que « Il s’agit d’un véritable
    processus de transformation, pour moi mais aussi pour tous ceux avec qui je
    rentre en interaction. Car comme je le disais plus tôt, il est question ici de
    simplicité, de naturel, d’amour, mais aussi d’acceptation. Ce que bien souvent
    nous tenons pour acquis, au point d’oublier la valeur de ces choses simples.
    Ces petits angelots ont pour mission d’être choisis par ceux qui en ont
    vraiment besoin, qui ont besoin d’entendre leur message. Il suffit juste
    d’avoir la patience de tendre l’oreille et de les écouter. »




    D’où est venue l’idée de ce projet ? « Ce projet s’est déroulé en plusieurs
    étapes. Dans un premier temps, en 2019, donc avant la pandémie, j’ai décidé de
    profiter de mon anniversaire pour lancer une collecte de fonds. A cette époque
    donc, j’ai mis en place un atelier et ceux qui y ont participé ont pu, à la
    place d’un cadeau, faire un don. Cette collecte m’a servi à l’inauguration d’une
    aire de jeu pour les enfants aux besoins particuliers, dans le village de
    Piscu, à une trentaine de kilomètres de Bucarest. Ensuite, étant moi-même
    depuis longtemps impliquée dans le monde du militantisme, je suis rentrée en
    contact avec des parents, mais aussi avec des enfants en difficulté pour les
    raisons déjà évoquées, et j’ai pris conscience de leur véritable besoin d’être
    écoutés, compris et acceptés tels qu’ils sont. Car après tout, ces enfants sont
    tout à fait normaux. C’est le manque d’information ou la négligence qui nous
    poussent à ne voir chez eux que leur différence. C’est comme ça que m’est venue
    l’idée de ces petits anges, car ils nous rappellent à quel point nous avons
    besoin les uns des autres, à quel point nous devons prendre soin les uns des
    autres. Pendant la pandémie et le confinement, j’ai fabriqué 5 284 angelots,
    j’espère pouvoir en faire encore d’autres, et arriver à en faire un million
    afin de défendre la cause de ces enfants mal compris
    . »






    Une fois terminés, les petits anges peuvent être achetés à prix libre. La
    moitié des bénéfices est reversé à des associations, l’autre moitié permet à
    Miki Ciobotaru de poursuivre son projet : « Nous aimerions réussir à faire
    comprendre au monde que ces enfants aux besoins spécifiques sont en fait comme
    les autres. Nous voudrions créer une communauté dans laquelle ces enfants
    puissent évoluer et s’épanouir. Un centre d’accueil par exemple, où ils soient
    écoutés et entendus et où leurs parents soient appuyés. De tels lieux
    n’existent que très peu en Roumanie, les familles qui font face à de telles
    problématiques rencontrent peu de soutien et peu d’intérêt. Je ne parle pas
    seulement d’autisme et d’enfants à besoin spécifique. C’est à nous tous
    qu’incombe la tâche de créer une société inclusive, où chacun aurait sa place
    et se sentirait aimé et accepté.
    », a concluMiki Ciobotaru.





  • 02/04/2022

    02/04/2022

    Autisme – Le Palais de Cotroceni de Bucarest, siège de l’Administration présidentielle, sera éclairée ce soir, en bleu, en signe de solidarité envers les personnes atteintes d’autisme à l’occasion de la Journée internationale de la sensibilisation à l’autisme. Dans un communiqué, la présidence roumaine salue les efforts de la société civile de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes d’autisme et soutient la mise en place des politiques d’inclusion censées leur permettre d’atteindre leur potentiel maximal. Le palais de Victoria, siège du Gouvernement roumain, rejoindra cette initiative et il sera également éclairé en bleu. L’occasion pour le premier ministre, Nicolae Ciuca, d’exprimer son soutien à tous ceux qui se consacrent à l’inclusion des enfants et des adultes souffrant d’un trouble autiste. Les statistiques font état de quelque 300.000 personnes atteintes d’autisme, en Roumanie, dont seulement la moitié figure comme ayant un handicap.



    PNL – Le
    libéral, Florin Cîtu, a annoncé samedi sa démission de la tête du PNL, membre
    de la coalition au pouvoir, en Roumanie.
    En revanche, il n’a rien dit sur une possible démission des fonctions de
    président du Sénat roumain. Ces derniers jours, plusieurs filiales du PNL ont
    réclamé l’organisation d’un Congrès extraordinaire pour remplacer Florin Cîtu à
    la tête du parti, par quelqu’un d’autre. Les leaders libéraux qui contestent Cîtu ont décidé la convocation d’un Conseil
    national le dimanche, 3 avril, pour décider des pas à suivre en vue de la réunion
    d’un Congrès extraordinaire le 10 avril, consacré à l’élection d’un nouveau chef
    libéral. Soutenu ouvertement par le président roumain, Klaus Iohannis, Florin Cîtu
    a remplacé Ludovic Orban à la tête du PNL lors d’un congrès tendu, en septembre
    dernier.

    GAZ – La Roumanie soutient la position de l’UE quant à la demande russe de se voir payer le gaz en rouble, a fait savoir le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu. Les Roumains n’ont rien à craindre, puisque ni l’Etat roumain, ni les compagnies n’ont de contrats directs avec Gazprom, a expliqué le responsable de Bucarest. Les pays européens continueront de payer le gaz russe en euros et dollars comme cela est écrit dans les contrats, a répondu jeudi Olaf Scholz à Vladimir Poutine, qui exige des paiements en roubles. Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que dès le 1er avril, les acheteurs de gaz russe de pays ‘inamicaux’ devront avoir des comptes en roubles. La Russie ne livrera pas de gaz aux clients occidentaux refusant de payer en roubles, a-t-il ajouté. Pour l’instant, Moscou ne supprime pas les livraisons vers l’Europe, a annoncé le porte parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

    COVID – La Roumanie a rapporté vendredi près de 3 000 nouveaux cas de Covid-19 dépistés en 24 h, et 27 décès, dont deux antérieurs à la période de référence. Depuis le déclenchement de la pandémie, voici deux ans, plus de 2,85 millions de cas d’infection au coronavirus ont été dépistés, et plus de 65 000 patients en sont morts. Plus de 8 millions de Roumains se sont fait immuniser au schéma complet. Disons aussi que les restrictions sanitaires ont été levées en Roumanie le 9 mars dernier.

    Gaudeamus – Coup d’envoi ce samedi, du Salon du livre jeunesse Gaudeamus. Deux jours durant, les jeunes lecteurs sont attendus dans le hall de la Salle des concerts de la Radiodiffusion roumaine où se déroule cet événement littéraire à l’occasion de la Journée internationale du Livre pour enfants marquée le 2 avril. Le salon sera aussi une occasion pour les petits de rencontrer leurs auteurs préférés, de participer à des ateliers de lecture et d’écriture littéraire.

    Sport – La sportive roumaine Kriszta Tunde Incze a reporté le bronze de la catégorie des 65 kilos vendredi soir, aux Championnats d’Europe de lutte de Budapest, après une victoire contre la Bulgare, Sofia Hristova Gheorghieva. La médaille de Kriszta s’ajoute à celle d’or remportée par Andreea Beatrice Ana dans la finale des 55 kilos et au bronze d’Alina Vuc, dans la catégorie des 50 kilos.

    Météo – Météo Roumanie a placé le sud-est du pays en vigilance jaune au vent très fort en vigueur jusqu’à ce soir. Les rafales pourraient atteindre 75km/h. Le reste du pays est placé en alerte aux précipitations modérées, au vent et à l’instabilité atmosphérique, en vigueur jusqu’à lundi. Il pleuvra sur les plaines et dans les dépressions et à partir de cette nuit, les gouttes de pluie se transformeront en flocons de neige. Les températures maximales de la journée iront de 8 à 23 degrés. 16 degrés à midi, à Bucarest. Les hydrologues ont émis des alertes aux crues pour plusieurs rivières du nord, est et du nord-ouest de la Roumanie. Une vigilance orange aux inondations concerne les cours d’eau de plusieurs départements du nord-ouest et du sud-ouest.

  • Le bizzare incident du chien pendant la nuit

    Le bizzare incident du chien pendant la nuit

    Sorti en 2003, Le bizarre incident du chien pendant la nuit
    (The Curious Incident of the Dog in the Night-Time, 2003) de Mark
    Haddon est vite devenu un best-seller mondial, récompensé par plus de dix-sept
    prix, dont le Whitbread, le BooktrustTeenagePrize, le prix du livre de jeunesse
    du Guardian. En Roumanie, ce texte a été transposé en pièce de théâtre par
    BobiPricop, en 2016, et le spectacle figure depuis à l’affiche du Théâtre
    national de Bucarest. Drôle, attachant, émouvant, profond, authentique,
    séduisant, voilà autant de mots qui décrivent l’histoire de Christopher Boone,
    jeune ado de quinze ans, trois mois et deux jours qui décide de
    mener une enquête à lui tout seul pour apprendre qui a tué Wellington, le grand
    caniche noir de sa voisine. Sauf que Christopher souffre d’autisme et du coup,
    la situation se complique. Elena Gheorghica, libraire chez Kyralina, est au
    bout du fil pour nous parler davantage de ce roman dont elle a fait son coup de
    cœur.

  • L’art qui nous protège

    L’art qui nous protège

    Voilà comment les choses se passent : les enfants posent sur le papier des taches de couleur ; Roxana Ene et son fils, Alexander, les artistes de léquipe ROXY&KIDS ART, les voient et les réinterprètent, leur donnant un sens. Cest une expérience dont nous avons déjà eu loccasion de vous parler : les enfants samusent dans un paradis de couleurs et de substances – crayons, feutres, fruits, chocolat, il y a même du dentifrice, tandis que les artistes, Roxana et Alexander, poursuivent le voyage. Quelques taches de couleur couchées sur le papier peuvent devenir le prétexte dune peinture complexe, avec des personnages. Des peintures expressives… Si lexpressivité est voulue ou involontaire, personne ne peut le savoir. Parce quil sagit de projets dart faits avec et pour les enfants atteints dautisme, de trisomie ou de traumas psychiques. Roxana Ene mène, depuis 2010, des projets dart collaboratif dans des centres de placement ou avec des enfants en situation de handicap, en Roumanie et en Allemagne.



    Voilà quelques années, un livre a été réalisé avec les dessins complétés des enfants. Son titre ? « Tu vois aussi ce que je vois ? », avec le sous-titre « Livre créatif pour les enfants, les parents et les professeurs ». Le projet au cours duquel il a été réalisé a mis en évidence les besoins des enfants en situation de handicap.


    Lannée dernière, nous avons rencontré Roxana à un festival urbain, « Femmes dans la rue de Mătăsari », où elle faisait connaître les « fote » (jupes ou tabliers traditionnels) réalisées dans ses ateliers dart collaboratif. Cest un élément du costume traditionnel féminin que lon retrouve tant en Roumanie quen Allemagne. Les « fote » à modèle ont connu un grand succès, pouvant être portées autour de la taille, sur le côté, sur la poitrine, par des femmes comme par des hommes. Beaucoup des créations vestimentaires réalisées dans le cadre des projets de Roxana ont été portées à des festivals connus tels le Festival Gopo du cinéma roumain, et dautres. Malgré cela, le succès des projets ne consiste pas en lappréciation des œuvres créées et leur achat, mais surtout en la collecte de fonds pour soutenir les enfants en situation de handicap.



    Ainsi, en novembre dernier, la collection de vêtements heART COUTURE était lancée (jupe en tulle, « fotă », T-shirts, écharpes), dans un défilé de mode de 20 jeunes trisomiques et 20 jeunes volontaires accompagnateurs, le premier défilé de mode où tant les créateurs que les modèles étaient des personnes trisomiques. Et vu que le printemps est une saison de renaissance sur tous les plans, Roxana Ené et léquipe ROXY&KIDS ART lancent un nouveau projet :


    « La « fota » est née lannée dernière, à la même époque. Une année plus tard, cétait le tour des bandanas. Cest comme si je les avais vus pour la première fois dans ma vie. Je nai jamais attaché dimportance à ces objets vestimentaires, ils ne me vont pas bien, moi, jai eu des châles, des fichus, surtout au cou, pas sur la tête. Quand jai vu les enfants de lHôpital Marie Curie, en 2017, certains dentre eux portaient des bandanas en guise de couvre-chef. Leur image ma beaucoup impressionnée. Trois années sont passées et elle est restée dans ma mémoire. Jai été animée par lidée de faire une joie à ces petits. Ils devenaient les créateurs de ce bandana, et je pense que cela leur donnait un sentiment de joie, de fierté, comme sils disaient : « voilà ce que je porte, voilà ce que jai ! » Dailleurs, je pensais que même les parents peuvent les porter, ou les médecins et les infirmières, comme une sorte duniforme, en signe de solidarité. Voilà lhistoire, en bref. »


    A linstar des « fote », la collection heART COUTURE et les bandanas sont également le résultat dun projet dart collaboratif, explique Roxana :


    « Je suis allée à lhôpital Marie Curie ; un groupe denfants de 7-8 ans ont fait de la peinture abstraite. Moi, je prends loriginal de lenfant, je fais une copie couleur et je travaille sur cette copie, sans intervenir sur loriginal. Je le regarde effectivement comme on regarde le ciel, comme on voit les nuages, avec toute sorte de formes. Un nuage peut avoir la forme dun éléphant ou peut-être que pour un enfant, il ressemble à un tracteur ou à un arbre. Cest le phénomène de la métamorphose dans lart. Et interprétant ce travail, je ne le rends pas meilleur, je ne fais que le réinterpréter. » La technique apprise par Roxana et Alexander est issue dun besoin, parce quils travaillent beaucoup avec des enfants atteints dautisme non-verbal, qui ne peuvent pas énoncer ce quils ont à transmettre. Cest là quils interviennent et quils essaient de devenir la voix de ces enfants.



    Au-delà du désir de réinterpréter certaines formes dart, léquipe ROXY&KIDS ART continue davoir des plans intéressants. Comme dans le cas des projets antérieurs, ils souhaitent une plus grande prise de conscience de la part du public, et une collecte de fonds au bénéfice des enfants qui ont différents problèmes. Notre interlocutrice précise :



    « Jessaie ! Jai dabord pensé à tous les enfants, et aussi au fait que tous ceux qui sont grands, beaux, merveilleux et en bonne santé, pourraient venir donner un coup de main ! Cest ainsi que jai imaginé que les bandanas pouvaient lier les gens dune certaine façon, plus vite que toute autre forme dart que nous ayons abordée jusquici. En les montrant aux jeunes, maintenant, nous avons souhaité collecter des fonds, prier nos semblables daider en offrant un bandana à ces enfants.


    Un projet en développement, qui bénéficie déjà dun soutien important. (Trad. : Ligia Mihăiescu)

  • 02.05.2020

    02.05.2020

    Coronavirus en Roumanie – La Roumanie a confirmé jusqu’à présent plus de 12.700 cas de contamination au nouveau coronavirus, dont plus de 4.500 personnes ont guéri. Le nombre de décès des suites de l’infection au Sars-Cov-2 a atteint les 755, après 27 nouveaux décès rapportés vendredi et 11 autres ce samedi. A l’étranger, plus de 2.300 ressortissants roumains ont été testés positifs, la plupart d’entre eux en Italie, alors que 93 d’entre d’eux ont perdu la vie. De même, à compter de ce 2 mai, les vols depuis la Roumanie vers l’Autriche, la Belgique, la Suisse, les Etats-Unis, le Royaume Uni, l’Irlande du Nord, les Pays Bas, la Turquie et l’Iran restent suspendus jusqu’au 14 mai. Par ailleurs, un avion C-27J Spartan des Forces aériennes roumaines a transporté ce samedi, en Espagne, pays sévèrement touché par la pandémie de coronavirus, 90.000 masques de protection du type FFP 2. Selon le ministère de la Défense de Bucarest, ces masques font partie de la réserve de contre-mesures médicales pour la pandémie de covid-19 constituée en Roumanie, des équipements rachetés par Bucarest sur base d’une allocation de 10 millions d’euros de la part de la Commission européenne, conformément à un document signé entre le Département pour les situations d’urgence de Roumanie et la Direction générale de protection civile et opérations humanitaires européennes.

    Education – La ministre roumaine de l’Education, Monica Anisie, a déclaré ne pas exclure la possibilité que les établissements scolaires roumains ne rouvrent pas à la rentrée de septembre. Son intention est que d’ici là, tout élève roumain ait accès à l’éducation assistée par la technologie. Dans une interview télévisée, la ministre a affirmé que des leçons vidéo seront préparées pour toutes les classes, bien que ce fut difficile de trouver des espaces pour les enregistrer toutes. Les cours ne reprendront pas durant cette année scolaire, ont décidé les autorités. Seule exception font les élèves des années terminales de collège et de lycée qui reviendront en classe en juin, dans des conditions spéciales, afin de se préparer pour les examens qui les attendent, à savoir l’évaluation nationale qui précède l’admission au lycée et le Baccalauréat.

    Banques – En Roumanie, les personnes physiques et les compagnies peuvent demander aux banques de reporter leurs mensualités, jusqu’à la mi-mai, conformément à un décret d’urgence émis par le gouvernement en ce sens. Ces demandes peuvent être transmises par email, par téléphone, sur papier ou bien en remplissant un formulaire en ligne. Selon les données de l’Association roumaine des banques, environ 260.000 personnes physiques et quelque 10.000 compagnies ont déjà déposé de telles demandes pour le report des mensualités. Toutefois, l’Institution attire l’attention sur le fait que cet ajournement doit être accepté uniquement pour ceux qui ont des difficultés financières en raison de la pandémie de coronavirus, pour ne pas affecter la liquidité et la solvabilité du système bancaire. Notons que les banques roumaines comptent environ 1 million et demi de clients personnes physiques et environ 100.000 sociétés.

    Tourisme – Le ministre roumain des Finances, Florin Cîţu, rencontrera la semaine prochaine les représentants des organisations les plus importantes du tourisme roumain, un secteur sévèrement touché par les mesures prises par les autorités afin de limiter la propagation du coronavirus. Hormis les facilités accordées par le programme IMM Invest (PME Invest), dont le paiement du chômage technique et le report des mensualités dues aux banques, les opérateurs du tourisme doivent bénéficier aussi de mesures spécifiques de relance des affaires, a précisé le ministre. Selon les représentants des agences de tourisme les pertes du domaine s’élèvent à quelque 60 millions d’euros rien que pour a fête du 1er Mai, journée où, normalement, démarrait officiellement la saison touristique sur le littoral roumain de la mer Noire. A comparer avec l’année dernière lorsque plus de 30.000 touristes se sont rendus dans les hôtels du littoral roumain pour fêter les mini-vacances du 1er Mai.

    Autisme – 150 personnes participent à l’Ultra-marathon Autisme 24 heures Mer Noire en courant au moins une centaine de km chacune, chez elles, à compter de ce samedi, ont fait savoir les organisateurs dans un communiqué de presse. Pour la première fois dans l’histoire de cette compétition, l’événement n’a pas lieu sur la plage de Mamaia, sur littoral de la Mer Noire, mais au domicile de chaque participant, évidemment sur toile de fonds de la crise sanitaire engendrée par le nouveau coronavirus. Ceux qui s’y sont inscrits courront jusqu’à dimanche pour soutenir financièrement les enfants touchés d’autisme qui sont confinés à domicile et ne peuvent plus continuer leur traitement.

    Météo – Le temps est assez instable ce samedi en Roumanie, notamment sur le nord, le centre et l’est où des pluies à verse sont signalées et des phénomènes orageux. En revanche, il fait beau et chaud dans le sud. Les températures maximales de la journée vont de 17 à 27 degrés. 22 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 02.04.2020

    02.04.2020

    Coronavirus en Roumanie – Le
    montant des amendes pour non respect des mesures de lutte contre la propagation
    du coronavirus augmentent en Roumanie à partir d’aujourd’hui minuit, heure
    locale. Depuis l’instauration de l’état d’urgence, les forces de l’ordre ont effectué
    quelques 870.000 contrôles et donné plus de 78.000 amendes. Selon le bilan le
    plus récent, 2.738 personnes sont testées positives au Sars-Cov-2 en Roumanie
    et 94 personnes sont décédées à cause des complications causées par le virus. 25
    décès ont aussi été enregistrés dans la diaspora roumaine depuis le début de la
    pandémie, 9 en Italie, 6 en France, 4 au Royaume-Uni, 5 en Espagne et un en
    Allemagne. 217 citoyens roumains qui vivent à l’étranger ont été testés
    positifs au Sars-Cov-2, dans les pays cités, mais aussi en Namibie, en
    Indonésie, en Tunisie, en Irlande, au Luxembourg, en Belgique et aux
    Etats-Unis.






    Emploi – Plus de 950.000 contrats de travail étaient suspendus ou résiliés au
    1er avril, informe le ministère roumain du Travail. Parmi ceux-là, l’on
    compte les salariés actuellement en chômage technique : environ 270.000
    salariés de l’industrie de transformation, 156.000 salariés qui travaillaient
    dans la vente et les garages automobiles et plus de 110.000 salariés de l’hôtellerie
    et restauration. Plus de 155.000 contrats de travail ont été rompus, notamment
    dans les secteurs de la vente, des services, de l’industrie de transformation
    et les constructions. Les autorités rappellent aux Roumains qu’ils peuvent déposer,
    à partir du 1er avril, les demandes pour bénéficier de l’indemnité
    de chômage technique.


    Dacia – L’industrie automobile roumaine
    veut aider l’économie nationale et contribuer à la production d’équipements et
    produits médicaux, tels les masques, les combinaisons de protection et les
    biocides, annonce le ministre de l’Economie Virgil Popescu. Selon le ministre,
    les représentants de l’industrie automobile prendront également part au projet
    national pour fabriquer des respirateurs. Virgil Popescu a précisé que l’usine
    automobile Dacia de Mioveni, dans le sud du pays, se préparait à une éventuelle
    reprise de la production dans la deuxième moitié du mois d’avril. Le constructeur
    automobile Dacia groupe Renault avait interrompu sa production du 19 mars au 5
    avril, mettant ses 13.500 salariés au chômage technique.






    Coronavirus dans le monde – Dans
    les jours à venir, nous atteindrons un million de cas confirmés d’infection au
    Sars-Cov-2 et 50.000 morts, a estimé le directeur de l’Organisation mondiale de
    la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le haut responsable s’est dit profondément
    inquiet : « Pendant les cinq dernières semaines, nous avons été
    témoins d’une croissance exponentielle du nombre de nouveaux cas dans presque
    chaque pays, territoire ou région. Le nombre a doublé dans la dernière semaine ».
    D’un autre côté, les experts de l’OMS, des Nations Unies et de l’Organisation mondiale
    du commerce avertissent contre les risques de pénurie alimentaire sur le marché
    mondial, à cause de la perturbation du commerce international et des voies d’approvisionnement.
    Ce qui inquiète notamment les experts est « le ralentissement de la
    circulation des travailleurs de l’industrie agricole et alimentaire », ce
    qui bloque l’agriculture de nombreux pays d’Occident, mais aussi « les
    retards des conteneurs aux frontières » qui entraînent le gaspillage de
    marchandise et d’aliments périssables. Les experts soulignent aussi le besoin
    de protéger les salariés de l’industrie alimentaire, qu’ils travaillent dans la
    production, transformation ou distribution. Deux enjeux majeurs :
    minimiser la propagation du virus dans le secteur et maintenir des chaînes d’approvisionnement
    alimentaire.












    OTAN – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe aujourd’hui
    à la réunion en visioconférence des ministres des Affaires étrangères des Etats
    membres de l’OTAN. Les ministres se pencheront notamment sur les modalités de
    gestion de la pandémie de coronavirus et l’impact de celle-ci sur les activités
    de l’Alliance atlantique. A l’agenda des discussions figurent également les
    menaces provenant du voisinage sud, le processus de réflexion stratégique sur
    le renforcement de la dimension politique de l’OTAN, ainsi que les évolutions
    sécuritaires dans l’espace euro-atlantique. La réunion revêt une importance
    particulière sur le plan politique, car elle sera la première à réunir 30 États
    membres, la Macédoine du Nord ayant rejoint officiellement l’Alliance fin mars.
    L’OTAN souhaite éviter que la crise sanitaire causée par le COVID-19 mette en danger
    la sécurité des alliés, car « les menaces n’ont pas disparu comme par miracle
    », a mis en garde mercredi son secrétaire général, Jens Stoltenberg.






    Autisme – Des monuments symboliques de
    Bucarest seront illuminés en bleu ce soir, en signe de solidarité avec les personnes
    autistes. Le 2 avril est la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme et
    cette année, à cause de la pandémie de coronavirus, tous les événements en
    plein air ont été annulés. Un des organisateurs de l’événement en Roumanie, l’Association
    pour la musique, la culture et l’art, invite les Roumains à utiliser le filtre « Nuit
    bleu » sur les réseaux sociaux pour transmettre un message d’encouragement.
    La Société roumaine de radiodiffusion compte parmi les partenaires de l’événement.
    A présent, il y a plus de 70 millions de personnes atteintes d’autisme dans le
    monde, dont plus de 30.000 en Roumanie.








    Météo – Il fait beau aujourd’hui en Roumanie, avec des températures en
    hausse dans la plupart du pays. Les nuits restent fraîches, avec des minimales entre
    -7 et 4°C, mais le thermomètre montera en journée jusqu’au 14°. 7° et soleil à midi
    à Bucarest.

  • Soutenir les enfants autistes

    Soutenir les enfants autistes

    Chers amis, l’invité du jour sur RRI est Luciana Hăloiu, analyste du comportement et coordinatrice de l’Association « Învingem autismul », « Nous vainquons l’autisme », qui déroule actuellement une campagne de collecte de fonds pour aider les enfants autistes. Pour commencer, Luciana Hàloiu nous parle des activités de son association : « Nous avons ouvert un centre pour aider une certaine catégorie d’enfants autistes, à savoir ceux qui sont plus âgés et qui n’ont pas atteint un niveau fonctionnel, c’est à dire qui ne sont pas intégrés dans des écoles ou des maternelles. Nous sommes donc un centre de niche. Mais nous accompagnons aussi des enfants dans les maternelles et les écoles. D’autres passent la journée chez nous. Notre centre est un style de vie pour eux et pour leurs parents, car il s’agit d’enfants qui nécessitent en permanence de l’assistance et la présence de leurs parents. Nous avons donc voulu répondre à leurs besoins et permettre aux parents de travailler et d’avoir une vie aussi normale que possible».



    Le défi quotidien du personnel est de trouver des solutions individualisées pour chacun des enfants qui franchissent le seul du centre « Nous vainquons l’autisme ». Luciana Hăloiu explique: «Le principal objectif du centre est d’apprendre aux enfants à communiquer, même s’ils sont non verbaux. Il existe des moyens alternatifs de communication. Par ailleurs, nous tentons de leur apprendre à être aussi indépendants que possible : s’habiller, se déshabiller, se laver, se préparer même des choses à manger, une tasse de thé par exemple, sans se mettre en danger. Nous concentrons donc tous nos efforts à rendre plus facile non seulement la vie des enfants, mais aussi celle des parents».



    Luciana Hăloiu se félicite d’avoir réussi à proposer une aide unique aux enfants atteints d’autisme : « Nous souhaitons leur offrir un endroit adéquat à leur besoins. Sans ce centre, de nombreux enfants n’auraient aucune chance à une vie meilleure. Tous les autres enfants peuvent grandir au sein d’une famille qui leur offre de l’amour et de la nourriture. Mais pour un enfant autiste l’amour et la nourriture ne suffisent pas. Il a besoin de services spécialisés qui supposent beaucoup d’argent. Ils faut comprendre qu’en l’absence de ces services, ces enfants n’atteindront jamais un degré minime d’autonomie. »



    Le centre dont Luciana Hăloiu vient de parler a ouvert ses portes en mars 2012. Depuis 2009 que l’Association «Nous vainquons l’autisme» n’épargne aucun effort dans sa lutte contre l’autisme, aux côtés d’une équipe d’une trentaine de membres et d’une cinquantaine de bénévoles. (Trad. Valentina Beleavski)

  • L’équithérapie

    L’équithérapie

    En 1964, le psychiatre américain Boris Levinson lançait une nouvelle approche thérapeutique pour traiter des personnes à déficiences: une technique utilisant des animaux tels les dauphins, les poissons, les perroquets, les chevaux, les chiens et les chats. Selon les recherches, les quadrupèdes, par exemple le chien, anticipent les crises épileptiques, les perroquets atténuent les maux cardiaques, les chats diminuent de manière significative les états d’anxiété, de déprime, voire de schizophrénie. Les dauphins communiquent facilement avec les enfants, l’équitation rétablit l’équilibre psychique, les poissons donnent paix et tranquillité à ceux qui les regardent nager dans leurs aquariums.



    La thérapie utilisant des animaux vise à développer l’intelligence émotionnelle des personnes à déficiences et à faciliter leur intégration sociale. Certaines études ont montré que les personnes qui aiment les chiens et les chats, aiment aussi leurs semblables. En Roumanie, cette thérapie non-conventionnelle est assez récente et elle a notamment visé la récupération des détenus et des enfants présentant un handicap.



    Lilica Frăţiman, maître de conférence, pédiatre à l’hôpital départemental de Constanta et doyen de la Faculté de psychologie « Andrei Saguna » de la ville de Constanta, nous dit davantage sur la thérapie avec des chevaux: « L’équithérapie s’avère utile sur plusieurs plans: elle est recommandée dans le cas des personnes qui ont du mal à s’adapter dans la société, mais aussi à celles touchées par différentes maladies. Il s’agit de personnes qui éprouvent des difficultés neuromotrices, psychomotrices, soit des enfants touchés d’une paralysie cérébrale ou du syndrome Down. Chez nous, la psychothérapie médiatisée par le cheval s’est développée en relation avec les enfants autistes ou présentant des troubles qui relèvent de l’autisme, avant de s’élargir à d’autres types d’affections. On sait très bien que les enfants autistes ne vivent pas dans notre monde mais dans le leur. Ils ne sont pas nécessairement malades mais coupés de la réalité sociale que l’on connaît tous. Le cheval, avec ses instincts protecteurs et son calme, rapproche l’enfant de notre réalité. Le cheval l’aide à s’ancrer un peu dans notre réalité et une fois en selle, l’enfant est rassuré par le mouvement tranquille du cheval, ce qui le rend plus présent et l’aide à apprendre des gestes et des mots nouveaux; le cheval apporte un progrès extraordinaire dans l’évolution de l’enfant autiste. Il en va de même pour d’autres maladies, telles les génétiques, les dégénératives ou celles suivant des hypoxies au moment de l’accouchement. »



    Les études scientifiques effectuées au fil du temps ont prouvé les effets bénéfiques qu’un animal de compagnie peut avoir sur une personne seule, malade ou sur les enfants handicapés. Ainsi a-t-on constaté que les animaux sont capables d’améliorer la santé psychologique et le niveau de communication interpersonnel, du fait d’accroître la confiance en soi. Alors que la thérapie qui utilise un animal de compagnie, tels le chien ou le chat, est bien connue, la thérapie par le cheval ou l’équithérapie est une option exclusiviste. Toutefois, à travers le pays, plusieurs centres de récupération ont mis en avant ce type de thérapie. Au début, on ne pouvait la pratiquer qu’en fonction de la météo, donc du printemps à l’automne. Tel n’est plus le cas à présent. Désormais, les enfants jouissent de ce type de thérapie à longueur d’année, grâce à l’aménagement de manèges couverts.



    La thérapie par le cheval ou le poney est indiquée aussi aux enfants plus dynamiques, car le rythme des pas du cheval, plus proche du rythme cardiaque de la mère, induit une sensation de relaxation plus marquée.. L’équithérapie aide même à soigner l’autisme sévère. Grâce aux mouvements du corps de l’animal, le sujet atteint d’autisme parvient à découvrir son propre corps et à faire la distinction entre son monde, qu’il tenait pour unique univers, et celui extérieur.



    Combien efficace est cette thérapie? Réponse avec Lilica Frăţiman. « Les résultats varient en fonction de la difficulté du cas ou du type de trouble à soigner. J’ai vu des enfants autistes changer de comportement d’une séance à l’autre. Lorsqu’ils arrivaient chez nous, ils criaient et refusaient tout contact avec les autres et la réalité, mais une demi-heure après avoir monté à cheval, je les ai vus sourire et caresser l’animal. Les résultats stables sont visibles au bout de plusieurs semaines de thérapie, à raison de deux ou trois séances par semaine. »



    Une séance d’équithérapie dure de 30 minutes à une heure, en fonction de l’état du patient et de sa disponibilité à coopérer. Les associations spécialisées s’efforcent de la réintroduire comme méthode adjuvante dans la psychothérapie. Elles proposent même de faire introduire un cours de thérapie par le cheval dans le système national de psychothérapie. ( trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop)