Tag: automne

  • Zacusca

    Zacusca

    Dans les cuisines roumaines la fin de l’été et le début de l’automne les légumes sont à l’honneur. L’arôme des légumes grillés et puis cuits lentement envahissent les maisons et appartements des Roumains. C’est la saison des conserves qui commence par le coulis de tomates, se poursuit par la zacusca et s’achève par les légumes aigres en saumure ou au vinaigre.

     

    Sachez d’abord que la recette classique de zacusca, aux poivrons rouges et aubergines grillées peut être déclinée en de nombreuses variantes, en ajoutant différents autres légumes, tels des haricots secs, des courgettes et des champignons. Aujourd’hui, je vous propose pourtant de rester fidèles à la recette classique qui implique : aubergines, poivrons, tomates et oignons. Il vous faut 10 kilos d’aubergines, 10 kilos de poivrons tomate, du jus ou du coulis de tomates, de l’huile de tournesol, 3 kilos d’oignons, sel et poivre du moulin et une dizaine de feuilles de laurier.

     

    Grillez et épluchez les aubergines et les poivrons. Laissez sécher les aubergines dans une passoire en plastique. Surtout pas n’utilisez du matériel de cuisine en métal pour les aubergines parce qu’elles risquent de devenir amères. Côté poivrons, essayiez de ne pas les laver en les épluchant et en éliminant les pépins. C’est un travail fastidieux, je sais ! Sachez également que si dans le cas des aubergines il faut absolument éliminer le jus qui résulte après la cuisson, car il est très amer, dans le cas des poivrons, celui-ci enrichit leur saveur. Coupez les oignons en julienne et faites-les dorer dans de l’huile à feu moyen dans une marmite ou bien dans une casserole en inox à fond épais.

     

    Entre temps, coupez les poivrons en rondelles et hachez les aubergines à l’aide d’un hachoir en bois. Rabaissez le feu et mettez ces deux légumes dans la marmite et mélangez lentement. Côté huile, sachez qu’il faut garder un bon équilibre entre les modes de cuisson. Il faut mettre suffisamment d’huile pour que la zacusca ne colle pas au fond de la marmite, mais il faut également ne pas mettre trop d’huile pour la rendre ensuite trop lourde. Ajoutez également du coulis de tomates, des feuilles de laurier, salez et poivrez. N’oubliez pas de mélanger tout les 10 minutes, pour que la zacusca ne colle pas au fond du récipient. Prenez des bocaux en verre et mettez-les dans le four à 100 degrés.

     

    Faites bouillir leurs couvercles dans de l’eau pendant quelques minutes. Ces deux opérations sont nécessaires pour stériliser les récipients dans lesquels la zacusca sera préservée pendant plusieurs mois. Mettez la zacusca chaude dans les bocaux et fermez-les avant de les mettre au four pour quelques minutes à 100 degrés. Laissez les bocaux refroidir jusqu’au lendemain avant de les mettre dans un endroit frais à température constante. Bon appétit !

  • Les traditions de la période qui suit l’équinoxe d’automne

    Les traditions de la période qui suit l’équinoxe d’automne

    Les soi-disant « Berbecari »
    sont des personnages de la mythologie roumaine liés à l’une des occupations les
    plus importantes de la campagne roumaine: celle de berger. Tout comme les
    « Filipi » d’automne (dont nous avons déjà parlé lors des épisodes
    précédents de cette rubrique), les « Berbecari » sont à leur tour des
    personnages issus du calendrier des fêtes et traditions populaire d’automne. En
    Roumanie, tout comme dans la région des Balkans, les bergers font leur travail
    selon des normes très strictes qui remontent dans la nuit du temps. Les
    Berbecari ont donc pour mission de protéger les troupeaux de l’attaque des
    loups, d’où l’importance de la fête qui leur est consacrée à travers la
    Roumanie.

    L’ethnologue Florin-Ionuț Filip Neacșu nous dit davantage sur le rôle
    qu’ils occupent dans le calendrier des traditions roumaines.


    « Il s’agit d’une fête traditionnelle en milieu pastoral célébrée aussi
    bien dans les pays balkaniques, qu’en Roumanie. Cette fête est très importante,
    puisqu’elle marque un rituel par lequel les troupeaux sont protégés contre les
    maux qui risquent à survenir en hiver. Dans le calendrier populaire, les
    Journées des « Berbecari » sont du 26 au 29 septembre et elles sont
    consacrées aux rituels de protection contre les loups. C’est à ce moment-là que
    commence l’accouplement aussi bien des moutons, que de leurs ennemis, les loups.
    Les « Berbecari » prennent soin des troupeaux de moutons, assurant
    leur protection pour le bien-être des communautés pastorales roumaines et
    balkaniques. »


    Respectées jadis par toutes les
    communautés des bergers de Roumanie et des Balkans, les Journées des
    « Berbecari » s’accompagnaient de nombreuses interdictions dans la
    vie domestique. Florin-Ionuț Filip Neacșu nous en donne plus de détails :


    « Pendant les jours consacrés aux Berbecari, les paysans se voyaient obliger de respecter plusieurs interdictions. Par exemple, ils n’avaient pas le droit
    de se servir des objets pointus ou des outils pour couper. Ils ne jetaient pas
    les cendres de l’âtre de peur que les louves ne les retrouvent et ne mangent
    pas les braises ce qui, disaient les paysans, leur aurait permis d’avoir des
    louveteaux prêts à attaquer les brebis. Dans la région sous-carpatique, la
    célébration des « Berbecari » s’accompagnait de nombreuses autres
    interdictions. Il était interdit de faucher ou de coudre. Le premier des jours
    consacrés aux Berbecari, il était
    défendu de prêter des objets ou de donner des braises de l’âtre. Par ailleurs,
    ces jours là, les moulins arrêtaient de fonctionner et il était interdit de
    moudre car, disaient les bergers, une telle activité était susceptible
    d’attirer les loups. Tout comme les « Filipi » d’automne, les « Berbecari »,
    montraient la forte préoccupation des communautés rurales pour protéger les
    troupeaux à l’approche de l’hiver.»



    Dans
    les régions montagneuses de Roumanie, le loup était le principal protagoniste
    des contes de fées et des légendes populaires. Il s’agissait d’une bête féroce,
    particulièrement intelligente, intégrée au sein d’une société fondée sur des
    hiérarchies et des règles complexes. Dans le mental collectif de la campagne
    roumaine, il suffisait de respecter quelques contraintes pour bloquer les phénomènes
    négatifs ou pour chasser les animaux sauvages qui menaçaient les troupeaux. Par
    conséquent, la célébration des « Berbecari », avec toutes les
    restrictions qui en découlaient, avait pour but d’équilibrer le rapport de
    force entre le milieu paysan et celui sauvage. (Trad. Andra Juganaru)

  • Leçon 241 – Les saisons

    Leçon 241 – Les saisons

    Lecţia
    două sute patruzeci şi unu

    Dominique:Bună ziua!


    Alexandru:Bună seara!


    Valentina:Bună!




    Bun venit, dragi
    prieteni !


    Aujourd’hui
    – petit voyage linguistique à travers les saisons




    anotimp – saison




    est
    un mot neutre, c’est-à-dire masculin au singulier et féminin au pluriel :




    un anotimp – două
    anotimpuri
    (une saison – deux saisons)

    Valentina : Anul are patru anotimpuri. L’année a 4
    saisons.


    Alexandru : Primăvara, vara, toamna, iarna. Le printemps, l’été, l’automne,
    l’hiver.






    Attention :
    en roumain toutes les saisons sont… féminines !






    primăvară -printemps

    Au
    pluriel : primăveri – printemps

    primăvara – le printemps, au printemps




    Le
    mot primăvară (printemps) vient de vară – été.

    Il
    signifie, textuellement « premier été ».




    Valentina: Primăvara este un anotimp. Le
    printemps est une saison.


    Alexandru: Primăvara este un anotimp frumos. Le
    printemps est une belle saison.


    Valentina : Primăvara este frumoasă. Le printemps est beau.


    Alexandru : Primăvara este timp frumos. Au
    printemps, il fait beau.


    Valentina : Îmi
    place primăvara.
    J’aime le
    printemps.






    zi de
    primăvară
    – journée de printemps

    Alexandru:
    Este o frumoasă zi de primăvară.
    C’est une belle journée de printemps.

    -flori de primăvară – fleurs de printemps


    Valentina : Ghiocelul şi violeta sunt flori de
    primăvară.


    Le perce-neige et la violette
    sont des fleurs de printemps.

    vară – été


    Au
    pluriel :veri – étés

    vara – l’été, en
    été



    Valentina : Vara este un anotimp însorit. L’été est une
    saison ensoleillée.


    Alexandru : În România, verile sunt calde. En
    Roumanie, les étés sont chauds.


    Valentina : Vara este cald. En été il fait
    chaud.




    Alexandru : Vara plecăm în vacanţă. En été nous
    partons en vacances.


    Valentina : Vara mergem la mare. En été nous
    allons à la mer.


    Alexandru : Ne place vara. Nous aimons
    l’été.

    încălţăminte
    de vară
    – chaussures d’été




    Valentina:
    Eu nu am încălţăminte de vară. Je n’ai pas de chaussures d’été.






    soare de
    vară
    – soleil d’été


    Alexandru:
    Noi am mers sub soarele de vară.
    Nous avons marché sous le soleil d’été.






    toamnă – automne

    Au
    pluriel :
    toamne – automnes

    toamna -
    l’automne, en automne


    Valentina : Toamna este un anotimp
    generos.
    L’automne est une saison généreuse.

    Alexandru :
    Toamna este generoasă.
    L’automne est
    généreux.


    Valentina : Ne place toamna. Nous aimons
    l’automne.


    Alexandru : Toamna
    se culeg fructele.
    En automne on fait la cueillette des fruits.


    Valentina : Toamna plouă
    mult.
    En automne il pleut beaucoup.


    Alexandru : Toamna se numără bobocii.


    C’est
    un proverbe qui signifie textuellement: C’est en automne que l’on compte
    les canetons. Autrement
    dit : C’est la fin qui couronne l’œuvre.






    vânt de
    toamnă
    – vent d’automne


    Valentina:
    Vântul de toamnă este rece. Le vent d’automne est froid.






    fructe de toamnă – fruits d’automne


    Alexandru:
    Prunele şi nucile sunt fructe de toamnă.


    Les prunes et les noix sont des
    fruits d’automne.

    iarnă -
    hiver

    Au
    pluriel :
    ierni – hivers

    iarna – l’hiver,
    en hiver




    Valentina : Iarna este un anotimp rece. L’hiver est une
    saison froide.


    Alexandru : În România, iernile sunt aspre.
    En Roumanie, les hivers sont rudes.


    Valentina : Iarna este frig şi ninge. En
    hiver il fait froid et il neige.


    Alexandru : Iarna mergem la munte. En hiver nous
    allons à la montagne.


    Valentina : Iarna totul este alb. En hiver tout est
    blanc.




    Alexandru: Vă place
    iarna?
    Aimez-vous l’hiver?

    îmbrăcăminte
    de iarnă
    – vêtements d’hiver


    Valentina:
    Tu ai cumpărat îmbrăcăminte de iarnă. Tu as acheté des vêtements d’hiver.






    cauciucuri
    de iarnă
    – pneus hiver


    Alexandru:
    Eu am pus cauciucurile de iarnă.
    J’ai mis les pneus d’hiver.

    Pour terminer, Angela Similea souhaite la
    bienvenue au printemps:

    Bine ai venit, primăvară !


    LA
    REVEDERE!






    Bine ai
    venit, primăvară !







    Primăvara îmi iese-n cale, îmbrăcată-n val de raze aurii

    Şi-mi repetă o melodie, ce-o păstram doar în adâncul inimii

    Primăverii, cu trup de floare, îi şoptesc izvoarele la nesfârşit

    Bine-ai venit, bine-ai venit !



    Refren:



    În zori, în zori

    Am întâlnit-o-n parcuri cu ghiocei

    În zori, în zori

    Purtau cocorii pe aripi mantia-i albă



    In zori, in zori

    Gingaşă salbă pomii i-au dăruit

    Bine-ai venit, bine-ai venit !

    Bine-ai venit, bine-ai venit


    Primăverii, cu trup de floare, îi şoptesc izvoarele la nesfârşit

    Bine-ai venit, bine-ai venit !





    Refren:


  • Les “martini d’automne”

    Les “martini d’automne”

    Dans l’espace
    roumain, la mi-novembre est marquée par une fête presque oubliée mais très importante
    autrefois. « Martinii de toamna », les « martini »
    d’automne étaient célébrés dans les communautés rurales des régions de montagne
    afin de protéger les troupeaux d’animaux et les maisons de toute incursion des
    animaux sauvages. Quelques jours durant, les paysans ne partaient pas à la
    chasse et ne plaçaient pas de pièges afin d’améliorer l’humeur des
    esprits de la forêt.

    A la maison, les mères de famille ne nettoyaient pas la
    maison, ni la cour et ne jetaient pas les ordures. Elles consacraient cette
    journée à une activité particulière et allaient chercher les racines de
    différentes plantes aux propriétés curatives. Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare : « Les femmes cherchaient toutes ces plantes aux propriétés
    thérapeutiques cueillies le long de l’année et prononçaient une invocation pour
    recevoir de la force curative qu’elles vont ensuite transférer aux humains. Il
    y a évidemment tout un rituel dans le cadre duquel les femmes mettaient toutes
    ces actions sous le signe de la puissance de l’ours. Elle recevaient ainsi une
    partie de sa puissance si elles réalisaient ces rituels durant cette fête.
    N’oublions pas que ce fut toujours à l’occasion de cette fête que les jeunes se
    costumaient en ours pour aller visiter les familles paysannes et leur faire des
    voeux. C’est une tradition qui, tout comme celles du printemps, a migré vers
    l’automne. Jadis, dans les villages roumains, certaines personnes portaient des
    peaux d’ours et lors d’une cérémonie publique marchaient sur les personnes
    malades dans une sorte de transfert symbolique de la force et de la santé. »



    Selon les croyances populaires, les personnes qui respectaient ces
    règles allaient être protégées tout le long de l’hiver des influences
    maléfiques. Ceux qui fêtaient les Martini d’automne étaient en même temps
    protégés des mauvais esprits mais aussi des attaques des loups et des ours. Des
    haches étaient suspendues aux toits des maisons en guise de protection contre
    toute attaque naturelle ou surnaturelle. Bref, nous avons à faire à une fête
    qui célèbre la force de la nature mettant l’ours au centre des pratiques. D’ailleurs,
    le nom de « Martini » renvoie à l’ours, que les enfants appellent d’habitude
    Mos Martin (Père Martin). Delia Suiogan revient avec davantage de
    détails : « Dans certaines régions roumaines, cette
    fête s’appelait aussi la fête de Toton Martin. La fête des martini renvoie
    aussi vers une divinité, un demi-Dieu en fait présent dans l’ancien calendrier
    dacique qui portait une peau d’ours et marquait l’union entre l’Homme et cet
    animal. L’ours n’était pas appelé ainsi normalement. On l’appelait
    « toton » ou bien « mon vieux ». Évidemment, il y a un lien
    avec les ancêtres humains. Il s’agit d’un véritable culte des morts. Dans le
    calendrier traditionnel, toutes ces journées qui sont consacrées aux ours précèdent
    en fait les journées de commémoration des morts en hiver, en automne et au
    printemps. Toutes ces fêtes invitent les personnes décédées il y a plus de sept
    ans à rentrer pour aider les vivants. »



    Symbole de la force, de la verticalité, mais aussi de la royauté,
    l’ours est à retrouver dans nombre de légendes et contes roumains, en tant que
    personnage qui aide le héros. Censées gagner sa confiance, ou bien le tenir à
    l’égard des troupeaux de moutons ou de bétails, ces fêtes des
    « martini » se déroulaient tant en hiver qu’au printemps. A l’instar
    des autres journées de fête, soigneusement respectées jusqu’à la fin novembre
    et qui culminent par la Saint Andrée, la fête des martini d’automne ouvrait annonce
    l’arrivée de l’hiver. (Trad. Alex Diaconescu)

  • La recette de la tarte d’automne d’Ioana

    La recette de la tarte d’automne d’Ioana

    Bonjour ou bonsoir à toutes et à tous. Comme Alex s’absente un peu, j’en ai profité pour m’infiltrer dans sa cuisine pour vous faire goûter à une super tarte aux prunes et aux pommes. Elle est légère, elle est facile à faire et je vous assure que toute la famille va se régaler. En plus, elle est très bonne marché. Elle n’a pas de nom, alors on pourrait l’appeler la tarte d’automne de Ioana, puisque je l’ai pratiquement inventée un jour où j’avais envie d’un petit bout sucré et pas du tout envie de sortir faire des courses. Du coup, je me suis servie de ce que j’avais déjà à la maison. Ce que ça veut dire que vous pourriez remplacer les prunes et les pommes par d’autres fruits : des poires, par exemple, des abricots et des pêches en sirop, ou encore des mirabelles. Hein, pas mal, n’est-ce pas ?Pour la pâte, vous avez deux options : soit vous achetez une pâte brisée, soit, vous en faites une. C’est ce que j’ai fait moi, déjà parce que c’est mieux pour la santé et après, parce que chez nous, en Roumanie, on n’en trouve pas facilement.

    Pour la pâte, j’ai utilisé donc :

    200 grammes de farine

    90 grammes de beurre légèrement ramolli

    un œuf

    une pincée de sel

    un peu d’eau froide

    Tamiser la farine, ajouter le sel, le beurre coupé en petits cubes et commencer à pétrir rapidement du bout des doigts. Incorporer l’œuf et continuer à mélanger. Ajouter un peu d’eau pour permettre à la pâte de se lier afin d’en faire une boule. Etaler la pâte sur du papier cuisson à l’aide d’un rouleau pâtissier et ranger la dans un moule. Piquer la pâte à l’aide d’une fourchette pour empêcher que ça gonfle dans le four et enfourner pour quelques minutes afin qu’elle blanchisse.

    Entre temps, choisissez vos fruits, lavez-les, dénoyautez-les, si c’est le cas, pelez-les et coupez-les en tranches fines. Pour ma tarte, j’ai utilisé une pomme Golden et six prunes quetsche, mais vous pouvez les remplacer par d’autres variétés. J’ai pelé la pomme, je l’ai coupée en tranches fines et j’ai dénoyauté les prunes, avant de les couper en deux. Réservez.

    Sortir la pâte blanchie du four et laisser la se reposer quelques minutes le temps de préparer une crème. C’est une crème qui marche à merveille avec n’importe quelle tarte à fruits et en plus elle est très légère, car il n’y a pas de farine. Pour cette crème, il vous faut seulement trois ou quatre ingrédients : beurre, sucre et œufs, les trois obligatoires et un quatrième, facultatif, à savoir un peu de crème liquide. Donc, dans une casserole, sur le feu, commencez à faire fondre 50 grammes de beurre et quand il commence à devenir liquide, y ajoutez 100 grammes de sucre. Mélangez continuellement, jusqu’à ce que le sucre fonde. Retirez du feu et laissez refroidir un tout petit peu. Cassez deux œufs dans un bol et fouettez-les avant de les ajouter, hors du feu, sur le mélange beurre-sucre. Mélangez rapidement et énergiquement à l’aide d’une cuillère en bois. Pour un plus de saveur et de consistance, vous pourriez ajouter deux-trois cuillerées de crème liquide. Moi, j’ai opté pour un peu de crème amande et je me suis félicité pour mon choix. Franchement, le petit goût d’amande a relevé le goût de ma petite tarte.

    Disposer les fruits sur la pâte et verser par-dessus la crème. Enfourner à 180 degrés pour une quarantaine de minutes. Déguster tiède ou froid. Et surtout, faites-moi signe pour me dire si votre famille s’est régalée ! Bon appétit à toutes et à tous !

  • Une visite à Bistrita Nasaud

    Une visite à Bistrita Nasaud

    Amis auditeurs, nous vous invitons aujourd’hui dans le centre-nord de la Roumanie, au comté de Bistrița Năsăud. Nous commencerons par une halte dans la ville de Bistrița, ancien bourg saxon et important centre historique datant de 1264. Ensuite, nous ferons une incursion dans la zone de montagne du comté, pour découvrir le grand lac de retenue de Colibița, surnommé « la mer des montagnes » et le col de Tihuța, par lequel on passe de Transylvanie en Bucovine. Selon notre guide d’aujourd’hui, Claudia Andron, présidente de l’Association pour la promotion du tourisme « Touriste à Bistrița Năsăud » « tout d’abord, que pour voir cette contrée dans toute sa splendeur, il est préférable de la visiter en automne. C’est le moment de la cueillette des fruits et des vendanges et la nature est particulièrement belle dans cette région. Nous avons des montagnes, nous avons une sorte de mer – un très grand lac de retenue, celui de Colibița. Et pour goûter à tous les délices que la contrée offre aux visiteurs, il est préférable de s’y rendre en automne. »

    Claudia Andron nous conseille de commencer notre séjour par une visite de la ville de Bistrița. Nous y découvrirons la Maison de l’orfèvre, monument d’architecture datant du début de la Renaissance, et la Tour des tonneliers, la seule conservée de l’ancienne cité de Bistrița, remontant aux XVe – XVIe siècles. Nous y admirerons de beaux édifices, dont l’église évangélique, la synagogue, le musée départemental, le Palais de la Culture ou encore la Maison de Johannes Lapicida – la plus ancienne construction de la ville. Claudia Andron affirme « Je vous conseille de grimper en haut de la tour de l’église évangélique, la plus haute tour de Transylvanie. Nos Saxons de Bistrița ont été très malins. Il y a plus d’un siècle, des habitants de la ville de Sibiu sont venus, pendant la nuit, mesurer la hauteur de notre tour, dans l’intention d’en construire une pareille chez eux. Ils l’ont mesurée donc, à l’aide d’une ficelle, mais nos Saxons ont coupé deux mètres de leur ficelle. De retour à Sibiu, ils ont donc construit une tour plus petite que la nôtre. Du haut de la tour on découvre le panorama de la ville, et ce petit bourg saxon très bien conservé. Ensuite, vous pouvez franchir le seuil de nos restaurants traditionnels de la zone piétonne, pour découvrir les saveurs de l’automne. Tout le monde a préparé des légumes en saumure et de la zacusca, spécialité roumaine à base d’aubergines et de poivrons. Si vous êtes là un samedi, ne ratez pas le marché local. Vous y trouverez des produits traditionnels faits maison. Tous les samedis, de 9 h à 14 h, une foire des produits traditionnels est ouverte sur le plateau entourant l’église évangélique. »

    Aux deux festivals traditionnels organisés à Bistrița chaque automne, à savoir le Festival « L’Automne à Bistrița » et « Oktoberfest », s’ajoutent cette année de nombreux autres événements, notamment culturels, qui marquent le Centenaire de la Grande Union de 1918. La musique, la poésie et le théâtre s’y donnent rendez-vous. Dans la zone rurale, de nombreuses foires sont organisées, où l’on trouve des produits artisanaux. Claudia Andron nous invite à présent à une incursion en montagne. Première halte : Colibița. « C’est à Colibița que se trouve « la mer des montagnes ». Le décor est unique. En automne, la forêt change de couleur d’un jour à l’autre et elle est plus belle que jamais. Je vous conseille également une randonnée dans les Monts Rodnei, avec leurs paysages à couper le souffle. Vous pouvez vous diriger aussi vers le col de Tihuța, où les services d’hébergement et de restauration se sont beaucoup développés ces dernières années. Un château du comte Dracula y a été érigé en 1976. Un monastère y a également été construit par la suite, pour protéger ce lieu des esprits maléfiques du château. »

    Le col de Tihuța est situé à 1.200 mètres d’altitude et il assure le passage entre la Transylvanie et la Moldavie. Des gens passionnés par la légende de Dracula visitent les lieux. Pourquoi un château de Dracula dans les parages ? Parce que l’écrivain Bram Stoker a imaginé un voyage de son personnage, Jonathan Harker, dans ces lieux. Une statue de l’écrivain a été érigée devant le château, inaugurée il y a 12 ans, en présence de l’ambassadeur d’Irlande accrédité à l’époque à Bucarest. Claudia Andron, présidente de l’Association « Touriste à Bistrița Năsăud », a rencontré beaucoup de touristes de passage à Bistrița. Leur nombre n’a cessé d’augmenter, ces dernières années. « C’est une destination touristique nouvelle. Nous sommes conscients du potentiel touristique de la zone depuis assez peu de temps et notre association a contribué à mieux la faire connaître. La moyenne d’hébergement est de 3 nuitées. En participant aux foires internationales de tourisme, nous avons pu constater que les vacanciers recherchent plutôt les destinations qui leur permettent de vivre des expériences inédites. Ils souhaitent voir comment nous vivons, ce que nous mangeons etc. de ce point de vue, le comté de Bistrița Năsăud est de plus en plus recherché. Là, si l’on aime la nature, on y trouve une nature magnifique, si l’on aime les choses archaïques et les métiers traditionnels, on peut se rendre dans les villages où se trouvent encore des tourbillons pour laver le linge. On peut y trouver encore des femmes – peu nombreuses, il est vrai – qui travaillent des costumes traditionnels. C’est une expérience rare et inoubliable pour ceux qui souhaitent voir comment les gens vivaient jadis. »

    Voilà pour aujourd’hui. Nouvelle destination sur les ondes, dans la prochaine édition de notre rubrique. (Trad. : Dominique)

  • L’automne

    L’automne

    « Les feuilles jaunissent et sont
    très belles, il faut le reconnaître, mais ce n’est qu’une question de temps
    avant qu’elles ne tombent à leur tour pour abriter toutes les merdes qui vont
    jaillir des entrailles de la terre. Il n’y a plus aucun coin d’ombre pour venir
    se planquer et regarder les autres sans être vu à son tour. Tout est noyé dans
    une teinte uniforme, les objets et les êtres sont sur le même plan, comme peut
    l’être un caméléon qui se fond dans le décor. »

  • L’automne au delta du Danube

    L’automne au delta du Danube

    Paradis des eaux et des oiseaux, le Delta du Danube se tisse entre les 3 bras par lesquels le fleuve se jette dans la mer Noire, après avoir parcouru 2.860 km depuis sa source en Forêt-Noire. Pendant des siècles, les alluvions charriées par le fleuve ont augmenté la superficie du Delta. Au fil du temps, il s’est constitué tout un réseau de canaux, de lacs, d’îles couvertes de jonc, de forêts, de pâturages et de dunes, qui couvrent à présent plus de 5 mille m2. Le Danube accueille plus de 300 espèces d’oiseaux et de nombreuses espèces de poissons – esturgeons, carpes et perches – 1.150 espèces de plantes – depuis les lianes, qui s’enroulent autour des troncs des arbres dans les forêts de chêne, jusqu’aux nénuphars. Rien, donc, d’étonnant si l’UNESCO a classé le Delta du Danube parmi les Réserves de la Biosphère.

    Le point de départ habituel pour une aventure dans le Delta du Danube est la ville de Tulcea, mentionnée pour la première fois dans les documents historiques au IIIe siècle av. J.-Chr. C’est là que le Danube se divise en 3 bras. Tulcea se trouve à 71 km de Sulina, situé à l’autre extrémité du bras homonyme. Entre les deux, on peut faire des croisières à bord de petits bateaux, depuis lesquels on peut admirer la flore, la faune et les villages du Delta.

    Le Delta du Danube est un site qui impressionne toujours – nous dit Ioana Voinea, manager d’un ensemble hôtelier : « A notre avis, les touristes gardent toujours de très bons souvenirs et ils sont surpris par la beauté du Delta et par le fait qu’il est si peu médiatisé. Nous avons accueilli des touristes de France, d’Allemagne, d’Autriche, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, des Etats-Unis. La plupart d’entre eux sont des passionnés d’observation des oiseaux. »

    Heureusement, dans le Delta du Danube la saison touristique est très longue, elle dure depuis avril jusqu’à novembre. Le climat y est agréable, la végétation luxuriante au printemps et en été. On peut voir les oiseaux de très près. Aux passionnés de pêche, nous conseillons de choisir l’automne.

    Ioana Voinea : « J’inviterais tout le monde à visiter le Delta, pour découvrir une oasis de calme comme on n’en trouve pas beaucoup et pour goûter un bortsch de poisson préparé au chaudron et servi en plein air suivi d’un morceau de poisson grillé sur place. Après une promenade de quelques heures seulement, ils partiront contents et émerveillés. La plupart des gens viennent chez nous en touristes et partent en amis. C’est un endroit vraiment unique en Europe. »

    Dragoş Cătălinoiu Gociman, vice-président de l’Association patronale du tourisme du Delta a ses propres arguments en faveur de cette destination unique au monde : « Les touristes qui choisissent le Delta doivent savoir que ce n’est pas uniquement un endroit pour les pêcheurs, les chasseurs et pour les passionnés d’oiseaux. Le Delta du Danube est surtout un endroit où l’on se sent libre au sein de la nature. Le Delta change tout le temps, il n’est pas le même d’une saison à l’autre et d’une zone à l’autre. Il m’est difficile d’énumérer mes endroits préférés, tellement ils sont nombreux. Je mentionnerais quand même la zone d’Erenciuc, où l’on peut voir les poissons volants, l’embouchure du Danube à Sulina, d’où l’on peut contempler le coucher du soleil sur le Delta, la forêt de Letea et la zone Mila 23. Il y a beaucoup d’endroits, tous si beaux et si différents les uns des autres. »

    Si vous vous arrêtez dans un village au bord de l’eau, vous découvrirez des pêcheurs préparant sur le feu, en plein air, leur propre version du bortsch russe. Les gourmets peuvent s’arrêter dans un restaurant de Tulcea ou de Sulina, pour goûter un morceau de hareng du Danube ou d’esturgeon grillé, ou encore des croquettes de morue, accompagnées des vins très savoureux de la région. Dans ce pays sauvage des eaux vous ferez des découvertes inouïes. Une excursion dans le delta restera gravée dans votre mémoire – estime, de son côté, Ivan Patzaichin, 4 fois champion de canoë-kayak, né dans les parages et très connu, aussi, depuis une dizaine d’années, pour ses projets touristiques dans la région.

    Ivan Patzaichin : « J’ai toujours affirmé que le Delta du Danube devait devenir le roi du tourisme écologique en Europe – et non seulement. Notre Association propose justement un tourisme qui permette aux gens des parages de promouvoir les traditions et la cuisine locale, la beauté de la nature, car le Delta est une vaste région dont chaque coin à ses propres richesses. Ils sont si peu nombreux, ceux qui le savent. Nous essayons, nous, justement d’attirer des touristes qui comprennent que les « séjours d’un jour » ne sont pas appropriés pour le Delta. »

    A part ses paysages mirifiques et une incursion dans le monde archaïque des villages, le Delta du Danube offre aux visiteurs de nombreux loisirs. Des paquets touristiques flexibles répondent aux exigences de chaque touriste. Côté hébergement, vous pouvez choisir entre une pension et un hôtel flottant. A vous d’imaginer votre propre découverte du Delta. (Trad. : Dominique)

  • Les Philippes d’automne

    Les Philippes d’automne

    Selon la croyance populaire des Roumains, la saison froide débute plus tôt que ne l’indique le calendrier civil. Le calendrier traditionnel de la mi-septembre comporte toute une série de fêtes automnales, dont celle dite des Philippes. En cette saison, qui fait la transition entre l’été et l’hiver, les villageois de maintes contrées de Roumanie pratiquaient jadis plusieurs coutumes censées les protéger et refaire l’équilibre cosmique.

    Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare nous a fourni davantage de détails à ce sujet: Selon le calendrier populaire, nous sommes déjà entrés dans la saison froide, d’où les changements qui s’opèrent dans les représentations de l’homme traditionnel. Si les animaux à valeur symbolique auxquels on se rapportait jusqu’ici étaient le serpent et l’ours, désormais c’est au loup d’être le fauve le plus respecté. A preuve les nombreuses journées que lui consacre le calendrier traditionnel, notamment au mois d’octobre. Passé le 23 septembre, les fêtes se multiplient. Les journées commencent à se rétrécir, alors que les nuits se font de plus en plus longues. Le loup symbolise à la fois le soleil et les ténèbres, la nuit. Le 22 septembre marque le début de la fête connue sous le nom de Philippes d’automne. Les 26 et 28 septembres, les villageois suivent le plus rigoureusement les coutumes associées à cette fête traditionnelle, car le loup peut s’avérer l’ami de l’homme, mais aussi son grand ennemi.

    La croyance populaire désigne par le nom de Philippes les sept apôtres qui auraient échappé à une meute de loups grâce à leur foi ou bien des mauvais esprits punissant sévèrement ceux qui transgressent certaines règles. Pourtant, dans la plupart des cas, les Philippes sont considérés comme protecteurs des foyers contre les incendies et les animaux sauvages. Pendant l’hiver, les loups s’approchent dangereusement des villages. C’est ce qui explique la préservation en milieu rural des vieilles coutumes à rôle de protection.

    Delia Suiogan : En ces jours de fête, on observe le jeûne et on garde le feu allumé, car c’est lui que craint le loup venu s’attaquer au foyer et au bétail, notamment aux moutons. Cette période de l’année est d’ailleurs jalonnée de nombreuses fêtes pastorales. Par tradition, loup et brebis ne sont pas amis. Voilà pourquoi en célébrant ces fêtes les gens tentent de rétablir un certain équilibre entre les deux bêtes, car cet équilibre est crucial pour le nouveau cycle de la vie pastorale qui vient de débuter. Bref, le calendrier populaire consacrent au loup plusieurs jours, vers la fin septembre et tout au long du mois d’octobre.

    Les ethnologues ont remarqué une possible correspondance dans les calendriers populaire celtique et roumain du point de vue des fêtes marquant les différents cycles de l’activité pastorale. (Trad. : Mariana Tudose)

  • L’automne dans les Gorges du Danube

    L’automne dans les Gorges du Danube

    Aujourd’hui nous partons à la découverte d’une région du sud-ouest de la Roumanie particulièrement belle, les Gorges du Danube. Ici le relief est certainement hors du commun puisque le Danube est bordé d’une série de collines rocheuses. Les passionnés de nature seront enchantés de découvrir des réserves naturelles contenant des forets séculaires avec des plantes et des oiseaux rares, protégés par la loi. Si vous êtes passionnés de pêche à la ligne, de voyages en canot et d’exploration des grottes ou si tout simplement vous aimez faire des randonnés sauvages, les Gorges du Danube sont la destination parfaite.

    Raluca Crîsta, directrice exécutive du groupe d’action locale Clisura Dunarii, explique pourquoi l’automne est la saison idéale pour visiter cette région : « En automne, c’est plus beau dans les Gorges du Danube, puisque les couleurs des végétaux sont tout à fait splendides. En cette saison, tous les arbres changent de couleur, chaque espèce a sa propre couleur. Durant cette saison vous pouvez visiter aussi la grotte Veterani, des Vétérans, une des plus anciennes de notre région. Elle est accessible par canot, depuis le Danube. Les embarcations peuvent être louées dans les port de Dubova ou d’Eselnita. Ensuite, on peut visiter aussi la grotte Ponicova. Elle n’est pas aménagée, mais elle est ouverte aux touristes. Ce n’est pas une grotte difficile, elle est très belle d’ailleurs et l’entrée se fait depuis la route principale alors que la sortie donne sur le Danube. Ce qui plus est, certains touristes plus courageux débarquent durant leur croisière pour entrer dans la grotte. Tout dépend du niveau de l’eau. »

    La région tout entière s’étale sur deux comtés : Mehedinti et Caras Severin. Si Mehedinti s’enorgueillit des grottes touristiques, dans le département de Caras Severin, ce sont les cités qu’il faut absolument visiter, affirme Raluca Crîsta, directrice exécutive au groupe d’action locale des Gorges du Danube : « Plusieurs vestiges historiques et moyenâgeux sont à retrouver dans certaines grottes comme c’est le cas de la grotte Gaura cu Musca, qui est très accessible au public. Puis la série de cités, tels Drencova et Tricule se trouvant le long du Danube est également importante. L’automne est très beau puisqu’au moment où les figues sont bien mûres, les gens de la localité de Svinita commencent à préparer leur fameuse confiture à base de ce fruit. Les touristes peuvent assister à la préparation de cette confiture traditionnelle et de l’eau de vie de figues, une autre spécialité du terroir. »

    Mentionnons aussi la cuisine traditionnelle de la région qui inclut la bouillabaisse, mais aussi le poisson cuit au four avec des légumes et toute sorte d’entrées à base de poisson d’eau douce. Les grottes, les monastères et les itinéraires que proposent les propriétaires de gîtes ruraux constitueront sans nul doute des repères d’un séjour parfait dans la contrée. Les visiteurs de tous les coins du monde s’y rendent pour pratiquer différentes formes de tourisme, affirme Raluca Crîsta, directrice exécutive du Groupe d’action locale, Clisura Dunarii.

    Raluca Crîsta : « Les Gorges du Danube constituent une destination pour tous les goûts. On peut y rencontrer des passionnés de cyclisme qui traversent l’Europe en empruntant le Danube ou d’autres itinéraires. Ils peuvent utiliser, d’ailleurs, plusieurs campings dans cette contrée ou bien louer une chambre chez l’habitant. Puis, il y a les touristes habituels qui choisissent les gîtes ruraux et les mini-hôtels deux et trois étoiles, qui proposent des prix très accessibles. Il existe aussi le tourisme d’affaires et des offres pour ceux qui cherchent d’excellentes conditions d’hébergement. Ce genre de tourisme a commencé à se développer de plus en plus. Au début, de telles offres étaient disponibles uniquement dans le comté de Mehedinti, mais depuis un certain temps, on peut les retrouver aussi dans le département de Caras-Severin. Nous déroulons des projets visant les loisirs : location d’embarcations, tir à l’arc, paint-ball, spéléologie, alpinisme et escalade. »

    A ne pas rater non plus la série d’événements organisés dans la région. Le festival des figues de Svinita a été ouvert début août par des compétitions de foot, ping-pong, échecs et pêche. Plusieurs artisans de la région se sont inscrits aux concours de la meilleure confiture de figues et de la meilleure eau de vie de figues. Durant le premier week-end du mois de septembre, plus de 300 touristes ont participé à la 16e édition du Festival des figues et eu ainsi l’occasion de déguster les deux produits du terroir. Mais le calendrier des événements prévoit aussi d’autres actions.

    Détails avec Raluca Cîrsta, directrice exécutive du Groupe d’action locale Clisura Dunarii: Svinita accueille aussi le festival des villages danubiens, tandis qu’ à Dubova se tient le festival de la tulipes des Chaudrons du Danube. A part cela, Moldova Noua accueille le fameux festival de la marmite, qui met à l’honneur les plats à base de poisson cuit justement à la marmite. Le festival Nedeile, d’une grande valeur culturelle, réunit habitants des parages et touristes. Les différentes générations s’y donnent rendez-vous. L’occasion de découvrir de vielles traditions soigneusement préservées, les costumes traditionnels et d’assister à un programme bien fourni, comportant des pièces de théâtre, des chansons et des danses traditionnelles. »

    Voilà donc autant de raisons pour vous convaincre de visiter la région des Gorges du Danube, une région riche en endroits inédits à découvrir ou à redécouvrir. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 23.08.2015

    23.08.2015

    Code fiscal – Le Parlement roumain se réunira lundi en session extraordinaire pour débats et vote de la demande formulée par le chef de l’Etat Klaus Iohannis concernant le réexamen du nouveau Code fiscal. Cette semaine, les représentants des partis parlementaires se sont entendus sur les détails techniques les plus importants du document. Ainsi, à partir du 1er janvier 2016, la TVA devrait-elle passer de 24 à 20% et à 19 % à compter de 2017. L’accise supplémentaire sur les carburants devrait rester en vigueur en 2016 aussi, les dispositions portant sur la suppression ou le maintien d’autres taxes devant être établies ultérieurement. Suite à la mise en pratique des nouvelles mesures le déficit budgétaire sera de 2%, affirme le ministre roumain des finances Eugen Teodorovici. A son tour, le premier ministre Victor Ponta assure que le nouveau Code fiscal est soutenable et que l’impact budgétaire de la réduction de la TVA, estimé à 7 milliards de lei, pourrait être compensé par la collecte des taxes et impôts, laquelle devrait rapporter 10 milliards de lei. Rappelons-le, en juillet dernier le président Iohannis avait renvoyé le nouveau Code fiscal au Parlement pour réexamen, précisant que sa mise en oeuvre n’était pas réalisable.

    Economie – Pour la 2e fois cette année, lAgence de notation Fitch a confirmé la note de la Roumanie, à savoir BBB avec perspective stable, estimant que la situation des finances publiques est très bonne par rapport aux autres pays de la région. Fitch a également amélioré ses prévisions de croissance pour l’économie roumaine dans les 3 années à venir, qui passent de 2,8% à 3,5%. Selon cette agence de notation, l’évolution positive sera soutenue par la demande interne et l’allègement fiscal au niveau de la consommation privée, ainsi que par la relance des investissements dans le secteur privé. Fitch estime, par ailleurs, que le secteur bancaire est stable, malgré la volatilité du milieu extérieur et que les banques roumaines sont bien capitalisées. En juillet dernier, une autre grande agence de notation, Moody’s, estimait qu’une compétitivité accrue, la diminution des déséquilibres macroéconomiques et la relance de la consommation interne et de l’emploi permettraient à la Roumanie d’enregistrer un taux de croissance moyen d’environ 3% dans les années à venir.

    Bac – La deuxième session du bac – celle d’automne – se poursuite la semaine prochaine en Roumanie par les épreuves écrites en langue et littérature roumaine, langue et littérature maternelles pour les membres des minorités nationales ainsi que par l’examen à la spécialisation de chaque profil. Les résultats seront annoncés le 31 août, lorsque les jeunes mécontents de leurs notes pourront déposer leurs contestations. Au total 55.000 jeunes sont inscrits à cette session du baccalauréat.

    Cinéma – La production roumaine intitulée « Le monde est à moi », le premier long-métrage du réalisateur roumain Nicolae Constantin Tănase a remporté Samedi le trophée du Festival international du film indépendant « Anonimul » (« L’Anonyme »), qui se déroule à Sfântu Gheorghe, dans le delta du Danube,(sud-est de la Roumanie). Le personnage principal de la pellicule, Larisa, est une jeune fille de 16 ans, aux grands rêves, qui habite une petite ville au bord de la mer Noire. Au total, 6 productions cinématographiques internationales étaient en lice pour le grand trophée, attribué suite au vote du public. Dans la sections des courts-métrages, le public a choisi comme meilleur film étranger Listen, une production danoise-finlandaise. Enfin le meilleur court métrage roumain s’appelle Dispositif 0068; il a été réalisé par Radu Barbulescu.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n° 3 mondiale, s’est qualifiée dans la finale du tournoi WTA de Cincinnati, aux Etats-Unis, après avoir vaincu dimanche la Serbe Jelena Jankovic (nr 25 WTA) , score 6-1, 6-2. Simona Halep disputera la finale de Cincinnati avec la Serene Williams, principale favorite de la compétition et numéro 1 mondiale. Par ailleurs, grâce à cette qualification, la Roumaine redeviendra la numéro 2 mondiale à compter de lundi, lorsque la hiérarchie WTA sera officielle.

    Kayak – Or pour l’équipage masculin de Roumanie au Championnat mondial de kayak-canoé de Milan, qui a dominé dès le début l’épreuve de 1000 m en canoé. C’est l’Ukraine qui a décroché l’argent, alors que le bronze appartient à la Hongrie. En même temps, dans la finale féminine de kayak, épreuve de 1000 m, la Roumaine Florentina Caminescu s’est clasée 4e, sur le podium montant les représentantes de la Hongrie, de la Serbie et des Etats-Unis.

    Météo – La météo s’améliore en Roumanie, le soleil brille à nouveau et les températures sont à la hausse. Le ciel est toujours couvert et il pleut par endroits dans l’ouest, le sud et dans les montagnes, alors que le vent est un peu plus fort sur le littoral. Les températures maximales de la journée irotn de 22 à 27 degrés. 22 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Samir Bechka (Algérie) – le climat en Roumanie

    Samir Bechka (Algérie) – le climat en Roumanie

    Je me rapporte au site de l’Administration nationale de météorologie et d’hydrologie, qui précise que la Roumanie a un climat continental tempéré de transition, dû à sa position géographique. Il est marqué par certaines influences climatiques océaniques, continentales, scandinavo-baltiques, sub-méditerranéennes et pontiques. Ainsi, la nuance méditerranéenne, caractérisée par les hivers doux et un régime pluviométrique plus riche (surtout en automne) est à retrouver au Banat, dans le sud-ouest, et en Olténie, dans le sud du pays. La nuance pontique, avec des pluies rares, mais torrentielles, se manifeste en Dobroudja (sud-est). Dans l’est du pays, le caractère continental est plus prononcé. Dans le nord du pays (au Maramureş et en Bucovine) l’on retrouve les effets de la nuance scandinavo-baltique, qui déterminent un climat plus humide et plus froid, avec des hivers de froid intense. Dans l’ouest du pays se manifestent de manière plus prononcée des influences des systèmes de basse pression, engendrées au-dessus de l’Atlantique, ce qui détermine des températures plus modérées et des précipitations plus fournies.



    La moyenne annuelle de température est de 10°C. Les quatre saisons se distinguent généralement bien les unes des autres, mais je n’en dirais pas autant pour cette année. Quant aux vents et aux précipitations, ils sont irréguliers, et beaucoup moins intenses par rapport à la partie ouest du continent. Le printemps et l’automne sont généralement courts. Le climat est influencé par le relief, c’est pourquoi on peut distinguer trois zones climatiques : de plaine, de colline et de montagne.



    La moyenne de température de l’été est de 21°C, juillet étant le mois le plus chaud, avec des journées tropicales de 30-35°C. La moyenne de température en hiver est de -2°C en janvier. Bien entendu, les valeurs en montagne sont inférieures de beaucoup. La température maximale a été de 44,5°C en août 1951, tandis que la température minimum a été de -38,5°C, c’était en 1942.



    Pour ce qui est des vents, en hiver nous avons des vents polaires qui produisent du blizzard sur la partie est et sud-est du pays, et en été, l’air tropical sec engendre des chaleurs torrides et des sécheresses prolongées dans le sud. Le vent d’ouest est un vent polaire océanique froid et humide, qui apporte de la neige en hiver dans la partie occidentale et centrale du pays, et des pluies en été.



    La moyenne des précipitations annuelles est de 640 mm. Bien entendu, leur distribution n’est pas uniforme au niveau du pays, les quantités étant plus importantes dans l’ouest et sur le relief, pour arriver à 1000 mm par an en altitude, contre 500 mm en plaine. Nous avons des années très pluvieuses, comme celle-ci, et d’autres, au contraire, très sèches.

  • L’automne à la campagne

    L’automne à la campagne

    L’automne s’est bien installé en Roumanie et avec lui son flot de couleurs, d’odeurs et de saveurs. Et comment faire pour en profiter au maximum sinon en s’évadant à la campagne pour y passer de belles vacances hors saison?



    Pour ceux d’entre vous qui souhaitent profiter des dernières journées ensoleillées, l’Association Nationale pour le Tourisme Rural, Ecologique et Culturel, ANTREC, a mis en place le programme Des vacances à la campagne” qui se propose de vous faire découvrir les beautés du village roumain. Madame Violeta Didilica patronne d’une pension touristique de la commune de Ceahlau dans le département de Neamt nous en parle: Nous avons pris la décision de faire inscrire notre pension dans le programme Des vacances à la campagne” lancé par ANTREC. Notre grand atout est justement l’emplacement au cœur d’un paysage magnifique avec une belle vue sur le lac Izvorul Muresului aux pieds du Mont de Ceahlau. A tout cela s’ajoute une liste de services mis à la disposition de nos clients: hébergement, restauration, terrain de sport et toute sorte d’activités. On organise des visites dans des bergeries locales où les touristes peuvent participer à la préparation du fromage. On les emmène aussi en haute montagne et surtout, on les invite à retrouver le calme de la vie campagnarde, dans un village traditionnel où l’on entend le chant des coqs au petit matin”.



    Une fois à la campagne, le touriste est invité à choisir sur une liste de pensions classées 2,3, 4 ou 5 marguerites — l’équivalent des étoiles- l’occasion de respirer l’air pur et de profiter des bienfaits de la nature et de la cuisine du terroir. Violeta Didilica: Notre pièce de résistance est la truite fumée cuite sur une écorce de sapin, dont elle emprunte l’odeur spéciale. Il y a ensuite le fromage frais provenant directement des bergeries locales ou encore la viande de mouton fumée qui est spécifique à notre contrée. Ceci dit, je voudrais convier tous vos auditeurs à nus rendre visite, pour y passer un séjour de cinq nuitées, petit déjeuner compris. On met à leur disposition un restaurant où la cuisine du terroir est à l’honneur. D’ailleurs, notre pension s’ouvre également aux compagnies qui souhaitent y organiser des cours de formation pour leurs salariés. On a une salle de conférence, dotée de connexion Internet et de tout ce qu’il faut pour y tenir des cours ».



    Si vous êtes en quête d’une région pittoresque presque figée dans le temps, vous devriez absolument vous rendre au Maramures, dans le nord de la Roumanie. Pour plus de détails, nous passons le micro à Victoria Berbecaru, responsable d’ANTREC : «Tout est beau en automne. Les vergers regorgent de fruits, la forêt enfile de beaux habits rouges et jaunes. Or, inspirées par la nature, les femmes de chez nous teintent les laines en différentes couleurs à base de produits végétaux. On attend donc les touristes à s’exercer à l’art de la teinture des laines pour se voir fabriquer par la suite un pull en couleurs automnales. Ou bien, on les attend dans la cuisine, là on l’on prépare en cette période de l’année une magnifique confiture de coings ou du jus de pommes, très bon en fin de repas. Les femmes ont déjà rempli leurs pots de confiture et préparé les conserves pour hiver. Le touriste qui franchit le seuil de notre maison se verra vite intégrer au sein de la famille, il apprendra à travailler, à teindre, à faire la cuisine, à tricoter des vêtements chauds. Ce sera pour lui une leçon de vie censée faire du Maramures une destination où il souhaiterait bien revenir. On vous attend donc bien nombreux si vous souhaitiez apprendre davantage sur la contrée de Maramures, sa cuisine et son art traditionnel ».



    Quelle que soit la contrée choisie, qu’il s’agisse d’un petit village saxon de Transylvanie, d’une belle pension de Bucovine ou du Maramures, vous pourriez en profiter pour ramener chez vous des produits locaux, histoire de gâter vos proches: saucisses fumées, pots de confiture ou de miel, gâteaux ou chocolat faits maison, marmelade, bouteilles de vin. Et surtout, de belles photos à même de donner envie à vos proches d’inscrire la campagne roumaine sur la liste de leurs prochaines destinations de vacances… (trad. : Ioana Stancescu)