Tag: avril

  • Le mois d’avril – traditions et symboles

    Le mois d’avril – traditions et symboles

    Dans le calendrier traditionnel roumain, le mois d’avril s’appelle « prier», le mois bénéfique. En roumain « a prii» signifie être bénéfique, propice. Et pour cause : c’est un mois propice pour les travaux agricoles, pour démarrer les semailles, pour nettoyer les constructions servant à l’agriculture ou encore pour réparer les outils agricoles. A compter de ce mois-là, les moutons ne pouvaient plus paître tout seuls, alors que les fermiers commençaient à les tondre avant de remonter vers les pâturages des montagnes. Cette période de l’année a aussi une dimension cosmique, surtout qu’elle est assez instable du point de vue de la météo.

    Détails, avec l’ethnologue Florin-Ionuţ Filip Neacşu: « Le mois d’avril se situe au milieu du printemps astronomique. Dans le calendrier traditionnel roumain, il existe une multitude de fêtes et de traditions liées à cette période de l’année. Elles concernent principalement les travaux agricoles, le pâturage, la pomiculture, la viticulture – des occupations que l’on retrouve dans toutes les régions habitées par les Roumains. Comme son nom l’indique, c’est un mois propice pour les semailles et pour les travaux de la ferme. C’est le moment où l’on nettoie les vignes et les vergers. En raison de la météo instable, on dit que, si les températures sont basses et que le temps soit mauvais, le mois de mai sera ensoleillé. Par contre, si en avril il fait beau temps, alors on peut s’attendre à ce qu’il neige au mois de mai. »

    Voici maintenant une tradition spécifique au mois d’avril dans toutes les contrées de Roumanie : la Journée des farces. En fait c’est la version roumaine du Poisson d’avril, dont les origines sont à retrouver dans la France du 16e siècle. A ce moment-là, par l’adoption du calendrier grégorien, la Nouvelle année, célébrée auparavant le 1er avril, fut déplacée le 1er janvier. Et comme, à l’époque, les nouvelles circulaient beaucoup moins vite qu’aujourd’hui, pendant un certain temps, il y a eu des personnes qui célébraient toujours la Nouvelle année le 1er avril. Cette fête des farces a traversé le continent pour arriver dans l’espace roumain, notamment au Banat (dans l’ouest) et en Transylvanie.

    Comment cela se passe en terre roumaine ? Explication avec notre invité, l’ethnologue Florin-Ionuţ Filip Neacşu : « Le mois d’avril commence par la Journée des farces. Le 1er avril, les gens jouent des tours les uns aux autres. On dit que celui se laisse tromper le sera toute l’année. Puis, c’est toujours au mois d’avril que l’on célèbre Pâques et le Dimanche des Rameaux, car c’est le moment où fleurissent les vignes et arbres fruitiers. Et puis, on ne saurait oublier les légendes, dont une compare le mois d’avril à un jeune homme qui travaillait pour un patron très riche. Cela dépend de la manière dont ce jeune homme travaille pour son maître, s’il est productif ou non : le mois d’avril en sera de même.»

    Enfin, une dernière tradition répandue sur le territoire roumain est celle des « feux vivants » allumés à l’aide de deux morceaux de bois seulement. Un rituel de purification des champs et des fermes, ainsi que des gens qui osaient sauter par-dessus le feu. Dans la spiritualité roumaine, les « feux vivants » du mois d’avril symbolisaient la régénération de la lumière et son triomphe définitif sur l’hiver qui venait de s’achever. (Trad. Valentina Beleavski)

  • QSL avril 2016 – La  cathédrale orthodoxe de Timisoara

    QSL avril 2016 – La cathédrale orthodoxe de Timisoara

    Elle vous invite à découvrir la cathédrale orthodoxe de Timisoara, ville de l’ouest de la Roumanie, non loin de la frontière avec la Hongrie. Eh bien, la cathédrale orthodoxe est le plus grand édifice religieux de cette ville, un véritable symbole de Timisoara. C’est aussi l’église la plus haute de Roumanie, grâce à sa tour de 90 m. C’est la cathédrale de la Métropolie du Banat.

    Construite entre 1936 et 1941, selon les plans de l’architecte Ion Tratanescu, elle a été inaugurée après la Seconde guerre mondiale, plus précisément le 6 octobre 1946. Le Roi de la Roumanie, Michel Ier, avait participé à la messe de son inauguration. Les 7 cloches de la cathédrale ont été sacrées en 1938. Les peintures murales intérieures et extérieures ont été exécutées par Atanasie Demian, un peintre d’églises roumain connu de l’entre-deux-guerres. Celui-ci a parachevé les peintures 10 ans après l’inauguration de la cathédrale, en 1956.

    L’architecture de ce lieu de culte porte l’empreinte de deux styles : byzantin et moldave. A l’entrée il y a 6 colonnes en marbre et des portes massives en bois sculpté. Au sous-sol on trouve une impressionnante collection d’art religieux de la région du Banat (sud-ouest) et une collection d’icônes d’une grande valeur.

    Pour vous faire une meilleure impression des dimensions de ce bâtiment emblématique de Timisoara, je précise qu’il peut accueillir 5000 personnes. Voilà donc pour la cathédrale orthodoxe de Timisoara, une des 4 villes roumaines restées en lice pour le titre de Capitale européenne de la culture 2021. Nous les découvrons cette année, grâces aux cartes QSL.

  • Le courrier des auditeurs 03.06.2016

    Le courrier des auditeurs 03.06.2016

    Les jours passent vite, voici donc un nouveau moment de rencontre avec les amis de RRI.

    J’ai devant moi une lettre d’Italie signée par Marzio Vizzoni. Celui-ci nous dit « J’ai écouté avec plaisir votre joli programme. Je veux saisir à nouveau l’occasion pour vous signaler la réception du signal de votre émetteur ici dans le nord-ouest de l’Italie. J’aime bien écouter la radio parce que la radio est un média sans frontières, qui aide à la connaissance des peuples entre eux. (…) Par votre émission je peux mieux connaître la culture, les arts, les loisirs et la vie dans votre pays. Merci à vous pour tous les renseignements que vous m’envoyez par la radio. Recevoir votre réponse sera pour moi un souvenir de votre radio et de votre amitié», écrit Marzio Vizzoni d’Italie. Cher ami, merci de votre rapport d’écoute et pour les jolis autocollants. J’ai confirmé vos rapports par des cartes QSL et j’aimerais savoir ce que vous pensez des cartes de cette année ! A très bientôt !

    Voici maintenant un courrier de Christian Canoën de France qui comporte non moins de 58 rapports d’écoute ! Mais quel travail ! Quelle attention et quelle persévérance ! Nous en sommes honorés. Et nous sommes très heureux d’avoir pu en fin de compte répondre affirmativement à votre demande de rediffuser la chronique de Richard Edwards dans notre émission matinale. Vous savez, la grille des programmes ne dépend pas que de nous, mais tout est bien qui finit bien. Quant à votre question sur l’auteur de cette chronique si prisée, eh bien, Richard Edwards n’est pas définitivement établi en Roumanie. Il vit entre Bucarest et Paris. Il est spécialiste du patrimoine, actuellement à la retraite. Voilà pour notre mystérieux Richard Edwards. Nous sommes ravis que sa chronique vous passionne tous. N’oubliez pas, si vous avez raté un épisode ou que tout simplement vous ayez envie de l’entendre, vous pouvez à tout moment entrer sur notre site Internet et ré-écouter Ma Roumanie, chronique d’un amateur.

    Merci à Philippe Marsan de France de nous rappeler son Club – celui du bassin d’Arcachon – et son site – www.radiofil.com. Merci aussi pour la très belle photo de votre ville, ça a l’air d’être un endroit extrêmement agréable, plein de verdure et avec une très belle architecture. Ça donne vraiment envie de visiter de nouveaux endroits.

    Une autre belle carte postale nous montrant les Landes sur la Côte de l’Atlantique nous est parvenue de Gilles Gautier de France. A regarder la plage, l’océan … cela m’a fait penser aux vacances… Mais avant mon congé, en août, j’ai plein de temps à lire vos lettres et à admirer vos cartes postales. Je voyagerai donc à l’aide des ondes et des images.

    Et en voici un autre exemple, M. Olivier Robin, de France, nous disait il y a peu : «Je suis de retour d’un voyage au Maroc, où je n’ai pas pu écouter la radio, ça fait du bien rentrer chez soi. Je vous remercie pour votre émission et vraiment un grand merci de faire des programmes en français, ça fait plaisir de vous réentendre avec cette voix qui enchante la radio !» Merci à vous, M. Robin, je le dis toujours, c’est notre plaisir de pouvoir faire des émissions en français et de parler de notre pays au monde entier. Et puisque vous collectionnez des timbres, je vais vous en envoyer quelques-uns.

    Et les cartes postales s’enchaînent aujourd’hui… J’ai devant moi une représentant la cathédrale d’Amiens, envoyée par M Didier Vasseur. Elle est accompagnée d’un rapport de réception bien fourni, comme d’habitude. Il en va de même pour Maurice Mercier de France qui ne nous envoie pas de carte postale, mais qui nous dit en revanche « Très beau commentaire dans l’Encyclopédie de RRI sur Domenico Casselli.» Effectivement, un sujet très intéressant sur un journaliste et historien italien né en 1875 à Bucarest. A retrouver aussi sur notre site rri.ro, rubrique L’encyclopédie de RRI.

    Après tant de voyages dans les pays de nos auditeurs, je vous propose, chers amis, un voyage en Roumanie. J’ai un bon prétexte : il s’agit de notre carte QSL du mois d’avril.

    Découvrez la QSL ici :

    http://rri.ro/fr_fr/qsl_avril_2016_la_cathedrale_orthodoxe_de_timisoara-2548544

    Direction la Belgique maintenant pour saluer Michel Beine, un autre auditeur assidu de RRI. En fait il ne rate aucune émission de RRI en français, même pas celle diffusée pendant la nuit vers le Canada. Nous en sommes honorés une fois de plus. Il nous dit « Je remercie toute l’équipe du Service français de RRI de nous offrir quotidiennement un splendide menu, celui-ci se déguste avec saveur et délectation. La structure de la programmation est excellente. Je vous en félicite ! En tant qu’auditeur de RRI depuis de nombreuses années, je suis ravi d’écouter, de savourer vos superbes émissions qui nous font découvrir ce si beau pays nommé Roumanie ! Bravo ! » conclut Michel Beine. Pour lui, notre émission est pareille à un « menu varié et succulent comme au restaurant. L’apéro – ce sont les infos, les dossiers de l’actualité et la revue de presse, le plat consistant – la Chronique d’un amateur, le Courrier des auditeurs, RRI Spécial, Espace Culture etc. Et puis le dessert – la musique traditionnelle. Bon appétit radiophonique aux auditeurs de RRI ! » Wow, quel plaisir lire ces lignes M. Beine ! Merci de tout cœur !

    Jacques Augustin de France nous disait dans une lettre : « La chronique sur l’apiculture en Roumanie m’a mis l’eau à la bouche. Pourriez-vous m’indiquer si le miel est exporté et combien d’apiculteurs compte-t-on dans le pays? » Cher Jacques Augustin, selon Ioan Fetea, président de l’Association des éleveurs d’abeilles, on recense quelque 22 mille apiculteurs en Roumanie, qui détiennent plus de 1,5 millions de familles d’abeilles. Quant à l’exportation, notre pays exporte entre 10 et 12 mille tonnes de miel par an notamment vers les Etats-Unis, l’Europe, les pays arabes et le Japon. Mais c’est l’Allemagne qui est le plus grand importateur et bénéficiaire de la production de miel roumain. D’ailleurs, l’apiculture, qui a une riche tradition chez nous, a connu un essor important ces dernières années. En Roumanie, l’apiculture est favorisée par un climat plutôt doux – entre mars et octobre, c’est un véritable paradis pour les abeilles. S’y ajoutent les vastes superficies couvertes de différentes plantes mellifères : forêts de tilleul et d’acacia, arbres fruitiers et champs de tournesol. La Roumanie est reconnue aussi comme un important pays producteur de miel écologique. Elle compte plus de 100 mille colonies d’abeilles autorisées et en période de conversion, et produit 3 – 4 mille tonnes de miel bio par an. Voilà. Pour davantage d’informations sur l’apiculture en Roumanie, consultez la rubrique Club affaires, sur notre site.

    Avant de terminer cette rubrique, je vous rappelle, chers amis, que nous avons un concours qui vous donne l’occasion de découvrir ou de redécouvrir la région de Bistrita-Nasaud, une très belle contrée, riche en légendes. Vous avez encore un peu plus d’un mois à votre disposition pour nous envoyer vos réponses. Pour répondre correctement à nos questions je vous invite à suivre surtout nos chroniques Radio Tour et Espace Culture, en OC ou sur Internet, bien évidemment.