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  • Inflation en Europe : la Roumanie toujours dans le top trois

    Inflation en Europe : la Roumanie toujours dans le top trois

    L’Office statistique européen a récemment publié des données révélant un changement notable dans le classement des taux d’inflation annuels moyens au sein de l’Union européenne. Après avoir occupé pendant dix mois consécutifs la première place de ce classement indésirable, la Roumanie a été dépassée en janvier 2025 par la Hongrie, qui affiche désormais un taux d’inflation de 5,7 %. La Roumanie suit de près avec 5,3 %, tandis que la Croatie se positionne en troisième place avec 5 %.

     

    Tendances générales de l’inflation dans l’UE

     

    Au niveau de l’Union européenne, le taux moyen de variation des prix à la consommation, calculé sur les 12 derniers mois, a légèrement augmenté, passant de 2,7 % en décembre 2024 à 2,8 % en janvier 2025. Dans la zone euro, cette hausse est passée de 2,4 % à 2,5 % sur la même période. Ces chiffres restent au-dessus de l’objectif d’inflation de 2 % fixé par la Banque centrale européenne, considéré comme optimal pour une croissance saine de l’Union.

     

    En Roumanie, une inflation en légère baisse

     

    Selon l’Institut national des statistiques, la Roumanie a enregistré une diminution de son taux d’inflation annuel, passant de 5,14 % en décembre 2024 à 4,95 % en janvier 2025. Cette baisse est principalement attribuée à une augmentation plus modérée des prix des denrées alimentaires (+4,54 %), des biens non alimentaires (+4,60 %) et des services (+6,54 %). Malgré cette tendance à la baisse, la Banque nationale de Roumanie (BNR) a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année, les portant de 3,5 % à 3,8 %. Le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, anticipe une trajectoire fluctuante de l’inflation au cours du premier semestre 2025, suivie d’une légère diminution. Cependant, il estime que le taux ne descendra pas en dessous de 3,5 % avant le premier trimestre 2026.

     

    « Le pays entre dans une période de pénurie de la demande, alors voyons ce qu’il en est. L’important est qu’en la combinant avec la politique fiscale et la politique monétaire, cette nouvelle situation ne conduise pas à la récession. Si la croissance économique repose principalement sur l’investissement et en particulier sur l’absorption des fonds européens, nous pensons que cela peut être évité et que nous pouvons avoir une inflation en baisse. Il s’agit d’une croissance économique – pas très importante, mais une croissance tout de même. » a conclu le gouverneur de la BNR

     

    Défis et perspectives économiques pour la Roumanie

     

    Mugur Isărescu a également mis en évidence que la Roumanie est sur le point d’entrer dans une période de demande insuffisante, ce qui pourrait avoir un double impact : une pression à la baisse sur l’inflation, mais aussi un risque potentiel pour la croissance économique. Il a insisté sur l’importance de combiner judicieusement les politiques fiscales et monétaires pour éviter une récession. Selon lui, une croissance économique, même modeste, pourrait être soutenue par des investissements accrus et une meilleure absorption des fonds européens.

     

    Par ailleurs, le gouverneur a souligné que l’évolution future de l’inflation est entourée de risques et d’incertitudes, tant internes qu’externes. Parmi les facteurs internes, l’année électorale pourrait engendrer des tensions politiques et sociales. Sur le plan externe, une éventuelle guerre commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne pourrait avoir des répercussions négatives significatives sur l’économie roumaine.

     

    Dans ce contexte, la décision du gouvernement roumain de faire de l’absorption des fonds européens une priorité absolue est perçue positivement. La relance des investissements est également considérée comme cruciale pour soutenir la croissance économique et maîtriser l’inflation. La Banque centrale de Roumanie prévoit un taux d’inflation annuel de 3,1 % d’ici la fin de l’année 2026.

  • Le rapport de la Banque Nationale de Roumanie sur l’inflation

    Le rapport de la Banque Nationale de Roumanie sur l’inflation

    La Banque nationale de Roumanie (BNR) a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année, anticipant désormais un taux de 3,8 % contre 3,5 % dans son précédent rapport trimestriel. Selon le gouverneur de l’institution, Mugur Isărescu, aucune pression inflationniste majeure n’est attendue au cours du premier semestre, les variations actuelles étant essentiellement le résultat de chocs antérieurs. Il a notamment évoqué l’augmentation des taxes indirectes en janvier 2024 ainsi que la baisse des prix du gaz naturel et des produits alimentaires non transformés au deuxième trimestre de l’an dernier. À plus long terme, la banque centrale projette un taux d’inflation de 3,1 % d’ici la fin de 2026.

    Mugur Isărescu  : « La Roumanie entre dans une phase de déficit de la demande, et nous verrons comment la situation évolue. L’essentiel est de veiller à ce que cette dynamique, en lien avec les politiques fiscale et monétaire, ne mène pas à une récession. Si la croissance repose principalement sur l’investissement, en particulier grâce à l’absorption des fonds européens, nous pensons pouvoir éviter ce scénario et maintenir une inflation en baisse. Ce ne sera pas une croissance spectaculaire, mais il s’agira tout de même d’une croissance. » a déclaré le gouverneur de la BNR.

     

    Un équilibre délicat à trouver

    Le gouverneur a tenu à dissiper l’idée selon laquelle la Roumanie aurait enregistré le taux d’inflation le plus élevé de la région en 2023. Comparée à des économies similaires comme la République tchèque, la Pologne et la Hongrie, la Roumanie a en réalité affiché l’un des niveaux d’inflation les plus bas. La Hongrie a atteint un pic de près de 25 %, suivie par la Pologne, tandis que la Roumanie s’est même légèrement située en dessous de la République tchèque. Il a toutefois reconnu que la baisse de l’inflation a été plus progressive dans le pays.

     

    Un contexte international incertain

    Concernant les risques qui pèsent sur la trajectoire de l’inflation, Mugur Isărescu a mis en garde contre les nombreuses incertitudes géopolitiques. Il a notamment mentionné les évolutions en Arabie saoudite, les discussions sur l’Ukraine entre l’administration Trump et la Russie, ainsi que le sommet européen de Paris consacré à ce même dossier. Par ailleurs, il a confirmé que les mesures de réduction du déficit budgétaire mises en œuvre par la coalition gouvernementale actuelle accentueraient la période de déficit de la demande. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité d’une coordination efficace entre les politiques fiscale et monétaire afin d’éviter une récession.

     

    Une plus grande flexibilité du taux de change

    La Banque nationale envisage également d’accorder davantage de flexibilité au taux de change cette année. Mugur Isărescu a ainsi indiqué que le leu roumain pourrait connaître une légère dépréciation, franchissant potentiellement la barre des 5 lei pour un euro. Toutefois, il a tenu à rassurer en affirmant que, une fois les tensions politiques internes apaisées, le leu restera un pilier de stabilité pour l’économie roumaine, la BNR maintenant une approche souple mais vigilante quant à l’évolution du taux de change.

  • Le trésor de la Banque nationale de Roumanie

    Le trésor de la Banque nationale de Roumanie

    On dit que si l’on ne connaît pas son histoire, on est condamné à la revivre. C’est peut-être dans cet esprit-là, que la Roumanie a souhaité ramener à l’attention publique l’histoire du trésor de la Banque nationale. En fait, il s’agit de populariser cette histoire non seulement dans les rangs des jeunes générations roumaines, mais aussi parmi les Etats-membres de l’UE, aussi dans un esprit de solidarité. C’est dans ce contexte que, début mars 2024, le siège du PE de Bruxelles a accueilli l’exposition intitulée « Le trésor d’or de la Banque nationale de Roumanie », mise en place à l’aide de plusieurs députés européens roumains.

    En fait, la Banque centrale de Bucarest (BNR) se donne pour mission de faire connaître l’histoire du trésor national, qui reste à ce jour à Moscou, et cela depuis plus d’un siècle. Des détails, avec Brândușa Costache, cheffe du service des Archives, bibliothèque et disséminations d’informations au sein de la Direction de Secrétariat de la BNR :

     

    « Mettre sur pied cette exposition, c’est en fait continuer les démarches entamées en ce sens depuis la période de l’entre-deux-guerres. L’histoire du Trésor national commence en 1916, lorsque, dans le contexte engendré par la participation de la Roumanie à la Première guerre mondiale, face à l’avancée des troupes des Puissances Centrales, les institutions de l’Etat roumain, y compris la Banque nationale, ont été obligées à se retirer à Iaşi (nord-est). Le Trésor de la BNR réunit 91,5 tonnes d’or, les bijoux de la Reine Marie, des valeurs appartenant aux banques commerciales et d’innombrables objets du patrimoine culturel national. Le tout a été envoyé en Russie, pour être mis à l’abri sur le territoire d’un pays allié à l’époque. Pourtant, l’Empire des tsars s’est avéré être vraiment un « colosse aux pieds d’argile ». A l’automne 1917, les bolcheviques se sont emparés du pouvoir et peu de temps après, en janvier 1918, les relations diplomatiques avec la Roumanie ont été rompues. A ce moment-là, le trésor roumain déposé au Kremlin a été séquestré. Démarrées tout de suite après la guerre, toutes les démarches diplomatiques en vue de la récupération de ces valeurs ont été vouées à l’échec. Au fil du temps, il y a eu deux restitutions partielles des biens culturels de la Roumanie, mais elles n’ont pas visé l’or de la Banque nationale ».

     

    D’ailleurs, la BNR n’a jamais cessé d’organiser des actions pour garder dans l’attention générale le sort du trésor national de la Roumanie. Brândușa Costache nous donne des exemples :

     

    « Souhaitant garder vive l’attention de l’opinion publique sur ce sujet, la BNR a appuyé la publication, en 1934, du volume intitulé « Le trésor de la Roumanie de Moscou », écrit par Mihail Grigore Romaşcanu. Après 1990, la Banque centrale a repris les actions au sujet du trésor. Parmi elles : les débats menés dans le cadre du « Symposium annuel d’histoire et civilisation bancaire Cristian Popişteanu » organisé par la revue Magazin Istoric (Magazine Historique) ou encore les volumes publiés par Cristian Păunescu, conseiller du gouverneur de la Banque Centrale. On se saurait oublier non plus la participation du représentant de la BNR aux Travaux de la Commission mixte roumano-russe, créée en 2003, pour examiner les problèmes issus de l’histoire des relations bilatérales, y compris la question du trésor de la Roumanie envoyé à Moscou durant la Première Guerre Mondiale. On peut dire, donc, que nous avons déjà une longue tradition en matière de telles démarches et que cette exposition au siège du Parlement européen de Bruxelles vient la continuer. » 

     

    Mais pourquoi organiser maintenant, cette année, une telle exposition ? Et Pourquoi justement à Bruxelles ? Notre invitée explique :

     

    « La direction de la Banque centrale a considéré comme favorable le contexte international actuel afin de donner une dimension internationale à cette question. Puisqu’il est nécessaire de faire en sorte que l’obligation de la Russie de restituer les 91,5 tonnes d’or du Trésor de la Roumanie soit reconnue au niveau international. Cet or fait partie des stocks de la BNR. Les documents des Archives de la Banque Centrale attestent l’existence de cette créance sans le moindre doute. Dans ce contexte, la BNR s’est associée à l’initiative du député européen roumain Eugen Tomac, qui a ramené ce sujet à l’attention du Parlement Européen, par la Résolution sur la restitution du Trésor d’or national de la Roumanie que la Russie s’est appropriée illégalement. La Résolution a été débattue et adoptée par le Parlement Européen, ce qui témoigne de l’appui dont bénéficie la cause de la Roumanie.  » 

     

    En quoi consiste exactement l’exposition présentée à Bruxelles ? Il s’agit entre autres de photos d’époque, de cartes, de photos de différents documents historiques. Brândușa Costache, cheffe du service des Archives de la BNR nous les présente en détail :

     

    « L’exposition a été une bonne occasion de présenter à un large public des images des protocoles d’origine, signés à Iaşi et à Moscou par les représentants des autorités roumaines et russes, à l’occasion du transport en Russie du Trésor de la BNR et des autres valeurs du patrimoine roumain. On a également présenté des documents rédigés à Moscou, au début de l’année 1917, à l’occasion de l’inventaire des stocks d’or de la Banque. Je tiens à préciser que ces documents avaient aussi été publiés par Cristian Păunescu dans ses volumes consacrés au trésor national de la Roumanie. Enfin, le sort du trésor roumain d’après 1918 a été reconstitué par la présentation des documents découverts dans les archives russes par l’historien Ilie Schipor qui les avait déjà publiées dans son livre « Le destin du trésor de la Roumanie ».   » 

     

    Suite à cette exposition, le Parlement Européen a adopté une résolution demandant à la Russie de restituer intégralement le trésor national de la Roumanie qu’elle s’est appropriée illégalement. C’est un cas international sans précédent, que les réserves d’or et les objets de patrimoine d’un pays aient été appropriés illégalement par un autre Etat, et cela représente aussi une source permanente de préoccupation pour la société roumaine, ont souligné les députés européens. Ils ont également demandé à la Commission européenne et au Service Européen pour l’Action Extérieure d’inclure la restitution du patrimoine national de la Roumanie à l’agenda diplomatique bilatéral des relations entre l’Union européenne et la Russie, dès que le contexte régional permettra de reprendre le dialogue politique entre les deux parties. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • La Banque nationale de Roumanie et l’inflation

    La Banque nationale de Roumanie et l’inflation

    La Banque
    nationale de Roumanie a décidé de majorer d’un point de pourcentage son taux
    directeur, qui monte ainsi à 4,75%, afin de maintenir le contrôle sur les
    liquidités du marché monétaire et le niveau actuel des taux des réserves
    minimales obligatoires sur les passifs en lei et en devises étrangères des
    banques. Les analystes ont été pris de court par cette décision de la
    Banque centrale de Bucarest, certains d’entre eux ayant misé sur une majoration
    moins importante d’un taux directeur situé à moins de 2% en début d’année.

    Le gouverneur Mugur Isărescu a promis que son institution userait de
    tous ses moyens pour garder un contrôle strict des liquidités. Il a aussi
    expliqué que l’inflation continuerait à grimper, bien que plus lentement, jusqu’au
    milieu du trimestre courant, avec une montée des prix plus forte que prévu, ce
    qui infirmerait les prévisions lancées par les spécialistes en mai dernier : « Les éléments déterminants de cette
    dégradation de la perspective proche sur l’inflation sont les dynamiques à la
    hausse, prévues pour les prochains mois
    en matière de prix des combustibles, des gaz naturels et de l’électricité, même
    dans le contexte de l’application des schémas d’aide et de ses effets. S’y
    ajoutent les évolutions des prix des aliments industriels, notamment sous l’influence
    de la hausse des cotations en bourse du brut, des produits énergétiques et des
    denrées alimentaires, sur fond de guerre en Ukraine et de sanctions associées.
    Il faut s’attendre aussi à des effets inflationnistes de la majoration des
    tarifs ferroviaires et de la taxe spécifique sur les produits dérivés du tabac. »


    Mugur
    Isărescu a expliqué que la BNR avait majoré le taux directeur afin de
    tempérer cette tendance à la hausse des prix et des tarifs et que les banques
    centrales devaient trouver un équilibre entre l’action contre l’inflation et le
    risque de pousser les économies des pays à la récession. Dans son opinion, c’est
    une question vitale pour la Roumanie de mettre à profit au plus haut degré les
    fonds européens mis à sa disposition, y compris ceux liés à l’application de
    réformes.


    Le taux
    directeur est très important, car il est utilisé par des individus, des
    compagnies, des banques et d’autres entités, sur l’ensemble de l’économie. Les
    banques, par exemple, s’en servent quand elles accordent des crédits à des
    clients, particuliers ou compagnies. Le coût du crédit monte ou baisse en
    fonction de l’évolution du taux directeur. L’actuelle majoration de ce taux est
    un coup dur pour tous ceux qui ont contracté des crédits en lei, notamment des crédits avec taux de remboursement variables. Les spécialistes proposent comme solution de
    refinancer les crédits et de choisir un crédit à taux de remboursement et donc
    à mensualités fixes.


    Par ailleurs, au mois de
    mai, l’inflation s’est élevée à 14,5%, et
    les analystes mettent en garde la population, qui traversera, selon eux, une
    prochaine période triste, marquée de nouvelles hausses des prix et tarifs des produits
    et des services.(Trad. Ileana Ţăroi)

  • La semaine du 7 au 11 février

    La semaine du 7 au 11 février

    La pandémie serait-elle en recul ?


    Les 3-4 prochaines semaines, le nombre de cas de Covid diminuera en Roumanie et l’incidence sera proche d’un cas pour mille habitants, a estimé cette semaine le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. Il a affirmé qu’à ce moment-là, il serait question d’assouplir progressivement les restrictions sanitaires et même d’abandonner certaines d’entre elles, comme le certificat Covid numérique. En revanche, le port du masque à l’intérieur serait maintenu. Le 7 mars reste un point de référence ; c’est alors que la prolongation de l’état d’alerte expire et qu’une décision sera prise en fonction de l’évolution des indicateurs de la pandémie. Depuis le 1er février, la Roumanie a rapporté un record d’infections – plus de 40 000 – au milieu de la 5e vague, le nombre de nouveaux cas a diminué constamment. Le ministre de la santé a également mentionné l’importance de la vaccination, en particulier pour les personnes vulnérables. Depuis le début de la campagne d’immunisation, le 27 décembre 2020, un peu de 8 millions de Roumains ont reçu au moins une dose de vaccin, soit environ la moitié de la population adulte, et environ 42 % de la population générale.



    Mouvements de troupes en Europe du Sud-Est


    Le président Klaus Iohannis et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ont visité, vendredi, la Base aérienne 57 de Mihail Kogălniceanu (sud-est de la Roumanie). C’est là que les éléments d’équipement militaire du détachement que les États-Unis ont envoyé, dans le cadre du soutien aux alliés est-européens, sont arrivés au cours de la semaine, étant donné les tensions entre la Russie et l’Ukraine. Les quelque 1 000 soldats américains déployés en Roumanie rejoignent leurs collègues, plus de 900, déjà stationnés sur le territoire roumain. Jeudi, le président Klaus Iohannis a également visité le siège de la Brigade multinationale Sud-Est de Craiova (sud), destinée à renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN dans la région de la mer Noire et sur le flanc oriental de l’Alliance. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de saluer les récentes décisions des Etats-Unis et de la France relatives à leur présence militaire en Roumanie. Klaus Iohannis a également invité d’autres pays alliés à contribuer aux structures multinationales situées sur le sol roumain.



    La Banque nationale de Roumanie intervient pour stopper l’inflation


    La Roumanie connaîtra une croissance économique de 4,2 % cette année et de 4,5 % en 2023, selon les prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne. Toutefois, la population fait face à l’inflation la plus élevée depuis 2005, et la tendance est à la hausse. Les plus fortes augmentations concernent les tarifs du gaz (plus de 50 %) et de l’électricité (28 %). Vu que, selon les estimations de la Banque centrale, l’inflation devrait bientôt être libellée à deux chiffres, la Banque a élevé son taux directeur jusqu’à 2,5% par an, dans une tentative de modérer l’inflation. Cela aura pour conséquence une augmentation des taux d’intérêt sur les crédits en lei, une diminution de la consommation et un ralentissement de la croissance économique. Cependant, selon les experts, ces coûts sont acceptables afin de stopper l’inflation, l’ennemi public n° 1 au premier semestre de l’année en cours.



    Le ministre de l’Énergie échappe à la motion


    Sévèrement critiqué pour sa manière de gérer la situation actuelle dans le secteur de l’énergie, le ministre libéral Virgil Popescu a dû affronter, cette semaine, une motion que l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, avait soumise à la Chambre des députés. Bref, l’USR qualifie de désastreuse la gestion de la crise des factures d’énergie. De l’avis de l’Union, les décisions du ministre Popescu mettent en danger la sécurité énergétique de la Roumanie. Le débat sur la motion, prévu lundi, a été suspendu après que le chef des députés nationalistes de l’Alliance pour l’unité des Roumains, George Simion, a brusqué le ministre de l’énergie alors que ce dernier s’exprimait à la tribune de la Chambre des députés. La réunion a repris, mais seulement les élus de l’USR, de l’AUR et les non affiliés ont participé aux débats. En signe de protestation, Virgil Popescu et les représentants du PSD, du PNL et de l’UDMR, au pouvoir, avaient quitté la salle. La motion n’a pas été adoptée. D’autre part, les représentants des partis au pouvoir ont modifié le règlement de la Chambre basse, afin que les élus ayant un comportement agressif pendant les réunions plénières puissent être sanctionnés plus sévèrement. L’AUR et l’USR ont annoncé leur intention de saisir la Cour constitutionnelle, au motif que les amendements affectent la transparence de l’activité parlementaire.



    Soutien roumain à la République de Moldova


    Réunion conjointe vendredi à Chişinău du gouvernement roumain et de celui de la République de Moldova. A l’occasion — la signature de plusieurs accords de coopération dans des domaines tels que l’énergie, l’éducation ou l’infrastructure. Bucarest fournira à Chişinău 100 millions d’euros d’aide financière non remboursable. Entre autres, des réseaux d’eau et d’assainissement seront construits et des établissements d’enseignement et culturels seront réhabilités. Un nouveau pont sur la rivière Prut sera également bâti et intégré au futur réseau autoroutier de Roumanie. Dans le même temps, les deux équipes gouvernementales travailleront ensemble pour évaluer, prévenir et gérer les situations de crise dans leur approvisionnement en énergie et en gaz.


    (Trad. : Ligia)

  • La Banque centrale tente de calmer l’inflation

    La Banque centrale tente de calmer l’inflation

    La Banque nationale de Roumanie (BNR) a relevé son taux directeur à 2 % par an, contre 1,75 % auparavant, et a décidé d’exercer un contrôle ferme sur les liquidités du marché monétaire. C’est la troisième réunion consécutive de la direction de la BNR au cours de laquelle le taux directeur augmente, afin de contenir l’inflation, qui croît plus rapidement que prévu. Les spécialistes de la banque estiment que les taux d’intérêt des banques sur les crédits à la population et aux entreprises, mais aussi sur les dépôts — qui sont encore très bas – connaîtront également une hausse prochainement. Parallèlement, la BNR a décidé de maintenir les niveaux actuels des ratios des réserves obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements du crédit. Dan Suciu, porte-parole de la banque, a déclaré à Radio Roumanie :



    « Malheureusement, l’inflation est la principale préoccupation, parce que nous avons vu des augmentations de cet indice ces derniers temps. Cet état de choses n’est pas caractéristique à la Roumanie, c’est une situation mondiale, causée principalement par les prix de l’énergie. Nous avons tous vu l’évolution des prix de l’énergie — qu’il s’agisse d’électricité, de gaz ou de carburants. Tout cela affecte profondément cet indice et, par conséquent, la hausse des prix se retrouve dans d’autres typologies de prix – c’est en fait cela, l’inflation, une augmentation généralisée des prix. Malheureusement, plus de 70 % la composition de notre indice d’inflation est engendrée par les prix de l’énergie. Or les décisions de politique monétaire prises par la Banque centrale pour relever les taux d’intérêt ont relativement peu d’effets sur ces tarifs. De ce fait, notre principale arme, qui est ce taux directeur, n’est pas très efficace contre les prix de l’énergie. Ce que nous essayons de faire – et nous pensons que cela sera visible dans la deuxième partie de l’année – c’est d’ancrer les attentes inflationnistes, de tempérer la flambée des prix dans les autres composantes. »



    Selon la BNR, l’activité économique a considérablement ralenti sa croissance au 3e trimestre de 2021, passant de 1,5 % au 2e trimestre à 0,4 %, contrairement aux attentes. Parallèlement, la dynamique annuelle du PIB a enregistré une baisse nettement plus prononcée que prévu au 3e trimestre, mais elle est néanmoins restée élevée d’un point de vue historique, avec l’apport majoritaire de la consommation privée ainsi qu’avec l’apport exceptionnellement élevé apporté, durant cette période aussi, par la variation des stocks. En même temps, le taux de chômage n’a que partiellement corrigé en septembre les hausses significatives enregistrées au cours des deux mois précédents et il est resté stable en octobre, se maintenant nettement au-dessus des valeurs d’avant la pandémie. Les décisions de la BNR visent à remettre et à maintenir le taux annuel de l’inflation en corrélation avec l’objectif stationnaire de 2,5 % plus/moins 1 point de pourcentage, de manière à contribuer à une croissance économique durable, ajoute le communiqué de l’institution.


    (Trad. : Ligia)

  • 21.03.2020

    21.03.2020

    Covid-19 – Dans une allocution publique,
    vendredi, le président roumain Klaus Iohannis a exhorté tous les Roumains à
    faire preuve de responsabilité et à respecter les règles imposées par les
    autorités. Il a dit qu’il était très impressionné par le grand nombre de
    personnes disposées à soutenir les médecins, les hôpitaux et les personnes en
    difficulté. De son côté, le Gouvernement a annoncé des sanctions plus sévères
    pour l’infraction d’entrave à la prévention de la propagation de l’épidémie et
    pour les fausses déclarations concernant la pandémie de coronavirus. La
    décision de durcir ces sanctions a été prise après que de nombreuses personnes
    placées en isolement n’ont pas respecté la mesure et beaucoup ont menti aux
    autorités alors qu’elles venaient de zones rouges. Les nouvelles peines peuvent
    aller jusqu’à 15 ans de prison. Jusqu’à présent, en Roumanie, 367 cas
    d’infection au coronavirus ont été confirmés, dont 52 ont été déclarés guéris. A
    l’étranger, 7 Roumains sont morts de Covid-19, 6 en Italie et 1 en France.
    Jusqu’à présent, 30 Roumains de l’étranger ont été infectés, dont 23 en Italie,
    2 en Namibie et un en Espagne, au Luxembourg, en Irlande, en Tunisie et en
    France.



    Travailleurs saisonniers -Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé que 227 travailleurs saisonniers roumains d’Italie avaient été rapatriés, samedi, de Turin par deux vols opérés par un transporteur aérien privé. D’autre part, le MAE de Bucarest a appelé de nouveau la population à éviter tout voyage inutile à l’étranger et a exhorté les touristes et les citoyens roumains se trouvant temporairement à l’étranger à rentrer d’urgence en Roumanie. En même temps, le ministère a appelé les citoyens roumains résidant à l’étranger à respecter strictement les recommandations formulées par les autorités des pays d’accueil et à éviter de se rendre en Roumanie. Le MAE précise que les déplacements peuvent être impactés par des restrictions imposées par les pays transités, constituant aussi un facteur supplémentaire de propagation de l’infection au COVID-19.

    Pandémie – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der
    Leyen, a annoncé la décision de l’Exécutif communautaire de suspendre l’application
    des règles de discipline budgétaire de l’UE, afin de permettre aux États
    membres de dépenser tout ce qui est nécessaire pour lutter contre les conséquences
    économiques de la pandémie de coronavirus. Ainsi, les Etats membres ne seront-ils
    plus obligés à maintenir leur déficit public en dessous du seuil de 3% du PIB. Les ministres des finances des 27 sont appelés à approuver la
    suspension annoncée par la Commission, au cours d’une visioconférence prévue la
    semaine prochaine. Depuis l’apparition des premiers cas de contamination, en Chine,
    en décembre dernier, le nouveau coronavirus a provoqué la mort de plus de 11.400 personnes dans le monde entier. La pandémie de
    Covid-19 continue à se propager à travers l’Europe. L’Italie est le pays le
    plus touché au monde, avec plus de 4000 décès rapportés. Après l’Italie et la Chine, les pays les plus touchés sont l’Iran,
    l’Espagne, la France et les Etats-Unis, où la ville de New York est l’épicentre de la crise.


    Bruxelles – La Commission européenne a décidé d’allouer plus d’un milliard
    d’euros à la Roumanie pour aider le système de santé et les crédits aux PME
    touchées par la pandémie. 438 millions d’euros proviennent de l’abandon, cette
    année, de l’obligation de la Roumanie à rembourser des préfinancements non
    utilisés des fonds structurels. À cela s’ajouteront 637 millions d’euros supplémentaires,
    qui représentent une première tranche des fonds structurels pour 2020, versée
    en mars et avril. La Commission européenne a envoyé une lettre en ce sens à la
    Roumanie.






    Banque centrale – La Banque centrale roumaine a décidé de réduire le taux directeur de 2,5% à 2% à partir de lundi, et a également pris d’autres mesures dans le contexte des problèmes déclenchés par la pandémie de Covid-19. Le Conseil d’administration de la Banque centrale a décidé d’injecter des liquidités dans le système bancaire afin d’assurer un meilleur financement de l’économie et d’acheter des titres d’Etat auprès des banques qui en détiennent. Une autre mesure consiste à réduire le corridor des intérêts, de 1% à 0,5%. Par conséquent, les intérêts de pénalité pour les banques passent de 3,5% à 2,5%. La Banque nationale roumaine a également annoncé la suspension du calendrier de réunions, son Conseil allant se réunir en fonction des besoins.



    Équipement – Les experts de l’armée roumaine ont conçu un brancard d’isolement qui a été testé et approuvé, et dont la fabrication commencera bientôt. Le ministère de la défense de Bucarest a précisé que le nouvel équipement assurait l’isolement temporaire et le transport sécurisé des personnes suspectées ou confirmées de contamination au nouveau coronavirus. L’équipement dispose d’un système de ventilation à air filtré et répond à toutes les normes de sécurité pour éviter la contamination pendant le transport.

    Équipement – Les experts de l’armée roumaine ont conçu un brancard d’isolement qui a été testé et approuvé, et dont la fabrication commencera bientôt. Le ministère de la défense de Bucarest a précisé que le nouvel équipement assurait l’isolement temporaire et le transport sécurisé des personnes suspectées ou confirmées de contamination au nouveau coronavirus. L’équipement dispose d’un système de ventilation à air filtré et répond à toutes les normes de sécurité pour éviter la contamination pendant le transport.





    Météo – En Roumanie, une alerte jaune aux chutes et
    à la tempête de neige est en vigueur jusqu’à lundi matin, dans les Carpates
    orientales et dans le nord-est du pays. Dimanche, la neige tombera aussi dans
    les Carpates méridionales, où le vent soufflera à 55-70 km/h. Le temps se
    refroidit sensiblement jusqu’à mercredi. Les températures maximales de la
    journée se situeront entre 1° et 13°.

  • La semaine du 11 au 17 février

    La semaine du 11 au 17 février

    Le budget 2019


    En cette seconde moitié de février, la Roumanie a,
    enfin, un budget pour l’année 2019. La majorité gouvernementale PSD-ALDE, avec
    le soutien de leur partenaire, l’Union démocrate magyare de Roumanie, a voté
    vendredi le budget établi par l’Exécutif de Bucarest. Le projet initial n’a pas
    été modifié de manière significative lors des débats parlementaires qui se sont
    déroulés cette semaine. Le budget repose sur une croissance économique de 5,5%,
    un déficit de 2,76% et un PIB supérieur à 1000 milliards de lei, soit plus de
    200 milliards d’euros. Selon les partis au pouvoir, la santé, l’éducation et
    les investissements sont les domaines privilégiés. Le président Klaus Iohannis
    soutient que « le budget est fait à la va-vite et se fonde sur des
    estimations économiques irréalistes ». Le chef de l’Etat a averti que ce
    n’était pas le budget du Parti social-démocrate, le principal parti au pouvoir,
    dont il était question, mais de celui de la Roumanie. Klaus Iohannis a surtout
    décrié la diminution des enveloppes allouées aux institutions qui agissent pour
    la sécurité nationale, diminution qu’il qualifie d’irresponsable.


    Statistiques économiques


    La croissance de l’économie roumaine a ralenti en 2018, se
    situant à 4,1%, contre 7% en 2017, révèlent les chiffres rendus publics ce
    jeudi par l’Institut national de la statistique. Le PIB a enregistré une
    progression inférieure aux prévisions, qui estimaient une avancée de l’économie
    roumaine de 4,5% en 2018. Dans ses prévisions économiques intermédiaires de
    l’hiver 2018 publiées il y a une semaine, la Commission européenne annonçait déjà
    la tendance. L’Exécutif européen avait signalé l’essoufflement de l’économie roumaine
    en 2018 par rapport à l’année précédente. Selon les estimations européennes, la
    croissance réelle du PIB a diminué de 7% en 2017, à un niveau estimé à 4% en
    2018.


    Polémiques entre
    le Parlement et la Banque nationale

    Invité,
    ce mardi, à répondre aux questions des membres des Commissions économique et de
    budget-finances du Sénat de Bucarest, le gouverneur de la Banque nationale de
    Roumanie, Mugur Isărescu, a assuré qu’il n’y avait pas d’écart entre l’indice
    de transaction interbancaire ROBOR et le niveau réel du marché. Il a expliqué
    aux sénateurs que le ROBOR, principal indice en fonction duquel sont calculés
    les intérêts variables des crédits en lei, ne pouvait varier qu’à l’intérieur
    de la fourchette de 1,5 à 3,5%, ces chiffres permettant à la Banque centrale
    d’attirer les dépôts des banques et de créditer les institutions de crédit. Par
    ailleurs, le président de la Commission économique du Sénat, Daniel Zamfir
    (membre de l’Alliance des libéraux et des démocrates, composante de la
    coalition gouvernementale), a affirmé que le secteur bancaire de Roumanie avait
    le degré d’intermédiation financière le plus faible de l’Union européenne et
    une profitabilité deux fois supérieure à la moyenne européenne. Les disputes
    entre Daniel Zamfir et Mugur Isărescu se sont intensifiées après les minimums
    historiques enregistrés, plusieurs jours d’affilée en janvier, par le taux de
    change de la monnaie nationale, le leu, par rapport à l’euro. En même temps, l’indice ROBOR s’était monté à presque 3%, ayant créé des difficultés supplémentaires
    pour les Roumains qui devaient rembourser des crédits.


    Politique et lutte contre la corruption


    Le président Klaus Iohannis a demandé ce jeudi à la Section
    d’enquête sur les infractions liées à la justice de donner une résolution
    rapide dans le dossier ouvert au nom de l’ancienne procureure en chef du
    Parquet anti-corruption, Laura Codruţa Kövesi. Le chef de l’Etat a souligné que
    cette institution ne devait pas se muer en un instrument politique censé
    enquêter et intimider les magistrats. L’opposition de droite a qualifié quant à
    elle ce dossier d’opération de police politique, menée sur ordre du pouvoir de
    Bucarest. Laura Codruţa Kövesi a été citée en justice par la Section d’enquête
    sur les infractions commises par les magistrats, étant suspectée d’abus de
    fonctions, de pots-de-vin et de faux témoignage. Mme Kövesi se dit innocente et
    affirme que le moment de sa convocation ne relève pas de la simple coïncidence.
    Laura Codruţa Kövesi devrait être auditionnée à la fin du mois par le Parlement
    européen pour le poste de procureur en chef européen, pour lequel la presse la donne
    comme favorite. La personne ayant porté plainte contre Mme Kövesi est l’ancien
    parlementaire social-démocrate Sebastian Ghiţă, enquêté dans plusieurs dossiers
    de corruption et en présent en fuite en Serbie.


    La présidence
    roumaine du Conseil de l’Union européenne


    Mardi,
    les Etats membres de l’Union européenne se sont engagés à consolider le cadre
    de surveillance des institutions financières, afin de trouver les meilleures
    solutions pour combattre le blanchiment d’argent. La présidence roumaine du
    Conseil de l’UE a été invitée à ouvrir, au plus vite, des négociations avec le
    Parlement européen sur tout le paquet législatif en la matière. Selon la
    correspondante de Radio Roumanie à
    Bruxelles, le ministre roumain des finances, Eugen Teodorovici, qui a présidé
    la réunion du Conseil ECOFIN, a souligné le fait que les règles décidées pour lutter
    contre le blanchiment d’argent seraient appliquées par tous les Etats membres.


    Performance sportive


    L’équipe
    féminine de tennis de Roumanie a grimpé trois positions et occupe à présent la
    5e place au classement de FedCup, réalisé par la Fédération
    internationale (ITF). C’est l’effet de la victoire en déplacement devant la
    République tchèque, détentrice du trophée et tête du classement. La France,
    future adversaire de la Roumanie dans les demi-finales de la Fed Cup, reste 4-e.
    La Roumanie et la France s’affronteront dans la demi-finale de la compétition
    des équipes féminines de tennis les 20 et 21 avril. (Trad. Ileana Ţăroi
    et Elena Diaconu)

  • 12.02.2019 (mise à jour)

    12.02.2019 (mise à jour)

    Budget
    – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a déclaré mardi que le projet de
    budget de l’Etat pour 2019, mis en page par le gouvernement de la coalition
    PSD-ALDE, « avait été élaboré sur le pouce et reposait sur des estimations
    économiques irréalistes », indique un communiqué de l’Administration
    présidentielle. Le chef de l’Etat a souligné que ce n’était pas le budget du
    pouvoir social-démocrate, mais celui de la Roumanie, constituant la base de la
    stabilité et de la prospérité des prochaines années. Le président dénonçait
    notamment la diminution des enveloppes budgétaires des institutions du domaine
    de la sécurité nationale, démarche qu’il a qualifiée d’irresponsable. Les
    partis d’opposition de droite avaient, eux aussi, produit antérieurement des
    critiques similaires concernant le projet de budget de l’Etat, débattu
    actuellement aux commissions parlementaires spécialisées. Le vote final des
    deux Chambres réunies du Parlement de Bucarest est prévu vendredi.

    Banque
    centrale
    – Invité, ce mardi, à répondre aux questions des membres
    des Commissions économique et de budget-finances du Sénat de Bucarest, le
    gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, a assuré qu’il
    n’y avait pas d’écart entre l’indice de transaction interbancaire ROBOR et le
    niveau réel du marché. Il a expliqué aux sénateurs que le ROBOR, principal
    indice en fonction duquel sont calculés les intérêts variables des crédits en
    lei, ne pouvait varier qu’à l’intérieur de la fourchette de 1,5 à 3,5%, ces
    chiffres permettant à la Banque centrale d’attirer les dépôts des banques et de
    créditer les institutions de crédit. Par ailleurs, le président de la
    Commission économique du Sénat, Daniel Zamfir (membre de l’Alliance des libéraux
    et des démocrates ALDE, composante de la coalition gouvernementale), a affirmé
    que le secteur bancaire de Roumanie avait le degré d’intermédiation financière
    le plus faible de l’Union européenne et une profitabilité deux fois supérieure
    à la moyenne européenne. Les disputes entre Daniel Zamfir et Mugur Isărescu se
    sont intensifiées après les minimums historiques enregistrés, plusieurs jours
    d’affilée en janvier, par le taux de change de la monnaie nationale, le leu,
    par rapport à l’euro. En même temps, le ROBOR
    s’était monté à presque 3%, ayant créé des difficultés supplémentaires pour les
    Roumains qui devaient rembourser des crédits.

    ECOFIN – Les
    ministres de l’économie et des finances de l’Union européenne, réunis à
    Bruxelles, se sont engagés à consolider les mécanismes de surveillance des
    institutions financières, afin de trouver les meilleures solutions pour
    combattre le blanchiment d’argent. La présidence
    roumaine du Conseil de l’UE a été appelée à ouvrir, au plus vite, des
    négociations sur le paquet législatif spécifique avec le Parlement européen.
    Selon la correspondante de Radio Roumanie
    à Bruxelles, le ministre roumain des finances, Eugen Teodorovici, qui a présidé
    la réunion ECOFIN, a souligné le fait que les règles concernant la lutte contre
    le blanchiment d’argent seraient appliquées par tous les Etats membres.

    Défense
    – Bruxelles accueille, mercredi et jeudi, une réunion des ministres de la
    défense de l’OTAN. Un communiqué du ministère de la défense de Bucarest informe
    que la réunion, à laquelle sera présent aussi le ministre Gabriel Leş, sera
    principalement consacrée à la mise en œuvre des décisions adoptées lors du
    dernier sommet allié de l’année dernière. Le responsable roumain aura aussi des
    entretiens bilatéraux avec ses homologues britannique et canadien, ainsi
    qu’avec ceux de Géorgie et d’Ukraine, pays partenaires de l’Alliance.

    Médecins – L’université
    de médecine et de pharmacie « Carol Davila »
    de Bucarest informe que le nom de la femme, qui travaillait depuis une dizaine
    d’années comme médecin gynécologue volontaire dans un hôpital public de la
    capitale roumaine, napparaît pas dans les archives de l’Université parmi les
    titulaires d’un diplôme de licence ou de master délivré par l’institution
    universitaire. La ministre de la santé, Sorina Pintea, a déclaré que les
    documents d’études présentés par la personne en question étaient faux et qu’une
    plainte pénale sera déposée à la police. C’est une enquête journalistique qui a
    révélé ce nouveau cas de pratique illégale de la profession médicale, après
    celui du faux chirurgien esthétique italien qui avait opéré dans plusieurs
    cliniques privées de Roumanie.

    Tennis
    – La Fédération internationale de tennis a publié un nouveau classement de Fed
    Cup, où la Roumanie gagne trois positions et se classe cinquième, avec 8.912,5
    pts, grâce à la victoire contre la République tchèque, dans les quarts de
    finale de l’actuelle édition de la compétition. La France, future adversaire de
    la Roumanie en demi-finale, reste quatrième, avec 12.995 pts. La République
    tchèque, détentrice du trophée, continue d’occuper la première place du
    classement. La demi-finale France – Roumanie aura lieu les 20 et 21 avril, les
    Roumaines allant jouer en déplacement.

    Météo – La
    météo s’annonce mauvaise en Roumanie, dans les prochaines 24 heures, où une vigilance
    jaune aux tempêtes de neige concerne les zones de montagnes de 23 départements.
    Mercredi, les maximales de l’air se situeront entre -2° et 8°.

  • 12.02.2019

    12.02.2019

    Budget — Le parlement de Bucarest continue ses débats aujourd’hui sur le projet de budget de l’Etat pour l’année en cours. Les parlementaires examinent les budgets pour la plupart des ministères, pour le Secrétariat général du gouvernement, mais aussi pour les Sociétés roumaines de radio et de Télévision, l’agence de presse Agerpres et le Conseil national de l’audiovisuel. Selon le calendrier annoncé, les débats avec le ministère des Finances seront clôturés afin de décider si l’attribution des montants demandés par des amendements par les représentants de l’opposition et ceux du pouvoir est possible. Le budget se fonde sur une croissance économique de 5,5%, un déficit de 2,5% et un PIB supérieur à 1000 milliards de lei, soit plus de 200 milliards d’euros.




    Banques — Les membres du Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie sont auditionnés aujourd’hui au parlement, dans le cadre d’une réunion conjointe des commissions économique et de budget-finances du Sénat. Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu, s’exprime sur la manière dont les intérêts sont calculés sur le marché interbancaire, mais aussi sur le bénéfice des banques présentes en Roumanie. Il a déclaré que les données qu’il présentera sont loin de celles qui sont véhiculées maintenant dans l’espace public. A son tour, le président de la Commission économique, Daniel Zamfir, a affirmé que les discussions viseraient aussi la manière de fixer l’indice ROBOR, calculé selon les taux d’intérêt auxquels les banques de Roumanie se prêtent entre elles, et qui intervient dans la formule de calcul des taux d’intérêt pour les crédits en lei.




    Bruxelles — L’initiative de la Commission européenne relative à la lutte contre le blanchiment d’argent, une politique fiscale plus efficace au niveau européen et le stade des négociations sur le budget pluriannuel sont des thèmes qui figurent aujourd’hui à l’agenda du Conseil « Affaires économiques et financières » de Bruxelles. La réunion ECOFIN, la deuxième sous la présidence roumaine du Conseil de l’UE, est présidée par le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici. Le Conseil discutera également de l’initiative récente de la Commission de lancer le débat sur une transition graduelle et bien orientée ver le vote à la majorité qualifiée dans certains domaines de la politique fiscale de l’Union européenne.




    ONU — Le représentant permanent de la Roumanie à l’ONU, l’ambassadeur Ion Jinga, a participé à l’ouverture des travaux de la 57e session de la Commission pour le développement social. Dans le contexte de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, l’ambassadeur Jinga a présenté, au nom des 28 Etats membres de l’Union, une déclaration sur l’inclusion sociale par des politiques fiscales, salariales et de protection sociale. L’intervention du diplomate roumain a mis en avant le concept de socle européen des droits sociaux et d’un modèle de développement social ciblé sur la croissance économique durable, la formation professionnelle continue et des politiques d’emploi qui attachent de l’importance aux jeunes, aux personnes handicapées et à la famille.




    Grippe — Le nombre des personnes décédées en Roumanie des suites de la grippe est arrivé à 109, a informé le Centre national de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles de l’Institut national de santé publique. Antérieurement, la ministre roumaine de la Santé, Sorina Pintea, avait affirmé que lon ne pouvait pas encore parler dune évolution décroissante de l’épidémie. Selon les données fournies par lInstitut national de santé publique, plus de 3.000 cas de grippe ont été confirmés la semaine dernière, et plus de 145.000 autres de viroses respiratoires.




    Tennis féminin — Deux joueuses roumaines de tennis figurent au tableau de simple du tournoi WTA de Doha, au Qatar. Mihaela Buzărnescu (29e WTA) joue aujourd’hui contre la Lettonne Jelena Ostapenko (22e du monde). Dans les matchs directs entre les deux, le score a été égal, 2 partout. La n° 3 mondiale et principale favorite, Simona Halep, entrera directement au second tour, où elle rencontrera la gagnante du match entre la Française Caroline Garcia (22e WTA) et l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (24e WTA). En 2014, Simona a gagné le tournoi de Doha après avoir vaincu l’Allemande Angelique Kerber (6e WTA).




    Météo — Les météorologues roumains ont placé la région de montagne de 23 départements en vigilance jaune aux tempêtes de neige valable jusqu’à mercredi. Dans lesdites régions, la couche de neige sera consistante. Dans la plupart des régions, des précipitations sont signalées. Le vent est intense sur la majeure partie du pays, et il souffle notamment sur le sud et le sud-ouest, mais aussi sur le relief. Les températures vont de 0 à 8°, avec 5° et de la morosité à Bucarest.



  • 08.01.2019 (mise à jour)

    08.01.2019 (mise à jour)

    Bruxelles – Le ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a participé, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires générales, présidée, en première, par la Roumanie. Cétait loccasion pour Bucarest de présenter la liste des priorités de sa présidence du Conseil de lUnion, quelle exercera au premier semestre 2019. Le Brexit, le cadre financier pluriannuel sur la période 2021-2027 et la lutte contre la désinformation en ligne dans le contexte de prochaines élections européennes ont fait partie des thèmes abordés à cette occasion à Bruxelles, par le ministre George Ciamba. La visite à Bucarest les 10 et 11 janvier prochain du Collège des Commissaires européens marque pratiquement le moment du lancement officiel à Bucarest de la présidence roumaine du Conseil de lUE, a précisé le ministre Ciamba. Les quatre piliers du mandat roumain sont lEurope de la convergence, lEurope de la sécurité, lEurope en tant quacteur régional et lEurope des valeurs communes.



    Autriche – Les travailleurs roumains dAutriche, qui ont vu diminuer, suite aux modifications opérées dans la législation autrichienne, les allocations reçues pour leurs enfants restés en Roumanie, peuvent sadresser au Centre SOLVIT Roumanie, fonctionnant dans le cadre du ministère des affaires étrangères de Bucarest. SOLVIT est un réseau mis au point et coordonné par la Commission européenne dans le domaine du marché intérieur, et dont le fonctionnement repose sur la coopération des 31 centres créés au sein des administrations publiques des Etats membre de lEspace Economique Européen. Concrètement, en cas de problème, le Centre SOLVIT Roumanie contactera le Centre SOLVIT Autriche qui devra contacter à son tour lautorité nationale compétente pour identifier une solution. Par ailleurs, lEtat roumain a lancé des démarches auprès de la Commission européenne au sujet des mesures législatives autrichiennes qui ramènent les allocations pour les enfants des travailleurs roumains dAutriche au niveau des allocations de Roumanie.



    Cohésion – La Commission européenne a prévu pour la Roumanie une allocation en matière de politique de cohésion de 31 milliards deuros pour la période 2021 – 2027, 8% de plus que pour lexercice 2014-2020, a déclaré la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Creţu. Lenveloppe pour la politique de cohésion est la plus importante – 373 milliards deuros pour la période de laprès-2020, et la Roumanie, ainsi que la Bulgarie, la Grèce, lEspagne, lItalie et la Finlande, toucheront des sommes plus conséquentes par rapport à lexercice actuel, a ajouté la responsable européenne. Selon Corina Creţu, la Commission européenne souhaite lancer rapidement les négociations avec le Conseil et le Parlement européen (les trialogues) et simplifier les procédures daccès aux fonds européens. Les retards dans la mise en œuvre des projets seront ainsi évités, et cela concernera des centaines de milliers de projets (dans le domaine social, des transports, de la santé, de la recherche, de lefficience énergétique, de lagenda numérique etc.) dans tous les Etats membres, a remarqué la commissaire européenne. Corina Creţu précise quelle abordera ce sujet dans le cadre de la visite quentreprennent à Bucarest les 10 et 11 janvier prochains le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen, Donald Tusk, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, et le Collège des commissaires.



    Parquet anticorruption – Ladjoint du procureur en chef du Parquet anticorruption, Călin Nistor, va assurer la période dintérim à la tête de linstitution après que lactuelle titulaire, Anca Jurma a annoncé ne plus désirer que son mandat de chef par intérim du Parquet anticorruption soit prorogé. Le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, présent mardi a une réunion avec la direction du Parquet anticorruption, a pris la décision de ne plus avancer de nom pour occuper le poste de procureur en chef par intérim. Alors, selon le règlement intérieur du Parquet anticorruption deux des adjoints du procureur en chef, Călin Nistor et Marius Iacob, sont pressentis pour occuper, dans lordre, le poste de procureur en chef par intérim. Le poste de procureur en chef du Parquet anticorruption est à prendre, après que lancienne titulaire, Laura Codruţa Kovesi, a été relevée de ses fonctions par un décret issu le 9 juillet dernier par le président Klaus Iohannis, en vertu dune décision de la Cour constitutionnelle portant sur laffaire. Le ministre de la Justice a ultérieurement avancé le nom dAdina Florea pour occuper ce poste, mais le chef de lEtat a rejeté la proposition ministérielle. Par ailleurs, Laura Codruta Kovesi avait annoncé avoir déposé au mois de décembre dernier une plainte devant la Cour européenne des droits de lhomme, réclamant des violations aux Droits de lHomme à son égard dans le processus qui a mené à sa révocation.



    Banques – Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, a déclaré, dans une conférence de presse, que lordonnance durgence du gouvernement par laquelle les banques, entre autres, seront surtaxées, na pas été discutée par lExécutif ni avec les représentants du secteur bancaire, ni avec la Banque centrale. M Isărescu a ajouté que la Banque nationale de Roumanie avait des éclaircissements à demander sur la manière dont cette taxe sappliquera et quil demanderait que le décret durgence soit discuté au Comité national pour la surveillance macro prudentielle, parce quil a un impact sur lensemble du système. Lordonnance adoptée en décembre dernier prévoit, entre autres, de taxer les établissements financiers et bancaires suivant lévolution de lindice Robor, soit le taux dintérêt moyen de prêt entre les institutions bancaires de Roumanie, et selon les spécialistes de la BNR, son évolution est liée à linflation et au niveau de liquidité sur le marché.



    Migrants – La Roumanie, et dautres Etats membres de lUE, ont exprimé leur disponibilité de principe pour prendre en charge 5 migrants, a annoncé, mardi, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Selon ce dernier, la décision est un geste ponctuel de solidarité que la Roumanie, qui assure la présidence semestrielle du Conseil de lUE souhaite faire passer, un signal positif, dencouragement des autres Etats de lUnion à suivre une conduite similaire, vu la situation particulièrement délicate dans laquelle se trouvent les 49 migrants. Ils sont arrivés à bord de deux navires au large des côtes maltaises sans recevoir la permission de mouiller ; ces derniers jours, 248 autres migrants de différents pays dAfrique du Nord sont arrivés à Malte, selon le MAE. La présidence roumaine du Conseil de lUE plaide pour renforcer la coopération avec les Etats africains dorigine et de transit afin de gérer la migration clandestine à la source et de consolider les politiques de développement par rapport aux Etats africains, censées conduire à une réponse durable devant ce phénomène.



    Grippe – La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a fait état mardi de la mort de quatre personnes, emportées par la grippe. La ministre a déclaré que pour linstant on ne pouvait pas parler dune épidémie de grippe, mais que lon craint que le virus ne sactive davantage au mois de février. Selon les spécialistes du Centre national pour la surveillance et le contrôle des maladies transmissibles, 67 personnes ont été touchées par le virus depuis le début de la saison froide. Jusquà la fin de lannée passée, 1,2 millions de personnes appartenant aux groupes à risque ont été vaccinées grâce aux vaccins distribués par le ministère de la Santé.




  • Le rapport sur l’économie, dressé par la Banque centrale de Roumanie

    Le rapport sur l’économie, dressé par la Banque centrale de Roumanie

    La Banque centrale de Roumanie va mener à bonne fin, cette année, ses deux mandats relatifs à la stabilité des prix et à la stabilité financière. C’est ce qu’a déclaré lundi le gouverneur de cette institution financière, Mugur Isărescu, lors de la conférence de présentation du rapport sur la stabilité financière. Il a précisé que l’indice des prix à la consommation allait rentrer, d’ici la fin de l’année, dans la marge de fluctuation de 2,5% estimée par la Banque centrale. Mugur Isărescu a par ailleurs mentionné que l’adoption de la monnaie unique était un objectif important, à même de jouer le rôle de catalyseur des transformations positives du pays. Et lui d’ajouter que les décalages par rapport aux autres pays européens en ce qui concerne le PIB par habitant se sont considérablement réduits. Entre les années 2007et 2018, le PIB par habitant, considéré du point de vue de la parité de pouvoir d’achat, a progressé de 40%, par rapport à la moyenne européenne, à plus de 60%.

    Mugur Isărescu estime pourtant, qu’en dépit des progrès enregistrés, le pays a encore un long chemin à parcourir pour aboutir à l’intégration harmonieuse dans le circuit des valeurs européennes: Au bout des près de 12 ans écoulés depuis son adhésion à l’UE, la société roumaine compte des progrès tout à fait remarquables. La Roumanie connaît le rythme de convergence réelle le plus rapide parmi les nouveaux entrants dans l’UE. Une performance remarquable, comme je l’ai déjà dit, sauf qu’elle doit poursuivre le même rythme soutenu, ce qui suppose, en plus de la rigueur, une meilleure qualité de l’administration publique, en général. Nous avons besoin de plusieurs choses. Il nous faut investir de manière substantielle dans l’infrastructure et nous mettre à niveau par rapport aux standards élevés des autres pays membres en matière de pratiques administratives.

    A son tour, le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Liviu Voinea, a déclaré que la diminution du risque de surchauffe de l’économie représentait la principale évolution positive. Le taux d’inflation rentrera dans la cible, a-t-il ajouté, estimant qu’il se situera à 3,5% fin 2018 et à 2,9% en 2019. Grâce à la croissance économique robuste, la dette publique a baissé d’un point de pourcentage par rapport à la fin de l’année dernière, s’élevant à 34,1% du PIB, fin juin 2018 et elle se maintient en dessous du seuil critique de la procédure d’évaluation de la Commission européenne, qui est de 60% du PIB. Selon le rapport de la Banque nationale, le taux de chômage a poursuivi sa tendance à la baisse, arrivant à 4,2% au troisième trimestre de 2018. Le taux d’emploi est allé en augmentant, se situant à 70% au deuxième trimestre de l’année en cours et le secteur bancaire se porte bien, précise encore le document, qui souligne aussi les points faibles de l’économie roumaine, dont la décroissance démographique.

  • A la Une de la presse roumaine 11.09.2018

    A la Une de la presse roumaine 11.09.2018

    Au lendemain de la rentrée
    des classes, Adevărul.ro revient sur le sujet pour parler de deux Roumanies
    parallèles, qui évoluent entre voitures de luxe et bâtiments à la toiture
    trouée. Un rapport de la Banque nationale indique le fait que notre pays est en tête des Etats
    membres de l’Union européenne en matière de citoyens expatriés. On est moins nombreux et de
    plus en plus pauvres, à en croire EVZ.ro, qui titre « L’inflation gonfle,
    les prix montent, la population économise sur l’électricité ». Ziarul financiar.ro livre
    une analyse des dix ans passés depuis la crise économique et financière de 2008. România liberă.ro annonce que la ministre de l’intérieur fait face à une motion déposée par l’opposition
    parlementaire.



  • L’économie de la Roumanie, analyses et prévisions

    L’économie de la Roumanie, analyses et prévisions

    Dans ses prévisions économiques de printemps, rendues publiques jeudi, la Commission européenne a maintenu à 4,5% ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine en 2018, tandis que pour l’année prochaine elle table sur une progression 3,9 % du PIB.


    C’est une analyse lucide, affirme le spécialiste de l’économie Constantin Rudniţchi, qui explique : Ce que l’on peut constater dans le cas de la Roumanie c’est qu’elle maintient un bon rythme de croissance économique, soit 4,5%. Pourtant, il est inférieur au niveau enregistré en 2017, à savoir 7% et puis pour l’année prochaine on s’attend à 3,9% .Je répète, ce sont de bons rythmes de croissance, mais ils s’inscrivent sur une pente descendante.



    La Commission européenne signale aussi le fait que le déficit budgétaire de la Roumanie devrait s’élever à 3,4% du PIB en 2018, et à 3,8% en 2019, en raison notamment des hausses salariales du secteur public.

    Constantin Rudniţchi: Les prévisions de la Commission européenne montrent l’existence de certains doutes à l’égard du maintien du déficit budgétaire au niveau actuel. Mon commentaire à moi à ce sujet c’est que si l’année dernière aussi on avait évoqué le spectre d’un éventuel dépassement du déficit budgétaire, la Roumanie a finalement réussi à le confiner à 3% du PIB. Ce n’est pas moins vrai cependant que cela a été possible en coupant les investissements publics. J’ai peur que l’on ne sacrifie une partie des investissements cette année aussi, de sorte à pourvoir contenir le déficit dans les limites stipulées par le Traité de Maastricht, ce qui revient à dire que dans ce cas de figure on alloue plus d’argent aux salaires et moins aux investissements .



    Quant à l’inflation, la Commission européenne estime qu’elle va continuer à s’accroître, mais que cette croissance devrait se tempérer en 2019. Fréquemment invoquée ces derniers mois, y compris lors des disputes politiques, l’inflation est pourtant générée par des facteurs extérieurs, qui n’ont rien à voir avec les actions du gouvernement ou de la Banque centrale. C’est ce qu’a précisé Liviu Dragnea, président du Parti social-démocrate, principale formation politique de la coalition au pouvoir, qui a participé jeudi à la rencontre de la cheffe du cabinet de Bucarest, Viorica Dăncilă avec le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu.

    Liviu Dragnea: Le gouvernement et la Banque nationale sont tombés d’accord sur le fait que la hausse de l’inflation à laquelle nous assistons en cette période est due, pour l’essentiel, à des facteurs exogènes. Il s’agit donc de facteurs qui n’ont rien à voir avec le gouvernement ou la Banque nationale, tels que le gaz, l’énergie, le pétrole. Ces facteurs-là, qui contribuent grandement à la hausse massive de l’inflation, ne sont gérés ni par le gouvernement ni par la Banque nationale.

    Liviu Dragnea a également fait savoir que, dans la seconde moitié de l’année prochaine, la Roumanie démarrerait d’amples projets dans le domaine des infrastructures. (Trad. Mariana Tudose)

  • 25.04.2018 (mise à jour)

    25.04.2018 (mise à jour)

    Médiation – Le
    gouvernement ainsi que la Banque nationale doivent éviter les approches
    concurrentielles, a estimé le président de la Roumanie Klaus Iohannis, qui
    recevait ce mercredi le gouverneur de la Banque centrale Mugur Isărescu et le
    premier gouverneur adjoint Florin Georgescu. A cette même occasion, le chef de
    l’Etat a soulignait que l’indépendance de la Banque nationale était essentielle
    dans la prise de décisions de politique monétaire. Il a aussi plaidé en faveur
    d’une coordination des politiques économiques, sans subordination des mesures
    de certaines autorités aux objectifs d’autres autorités. Vendredi, le président
    Iohannis recevra la première ministre Viorica Dăncilă et le ministre des
    finances Eugen Teodorovici. Le chef de l’Etat avait déclaré qu’il tenterait une
    médiation entre le gouvernement et la Banque nationale, après que des
    représentants de la coalition gouvernementale Parti social-démocrate – Alliance
    des libéraux et des démocrate, avaient critiqué certaines
    affirmations des membres de la direction de la Banque centrale.

    Visites – Le premier ministre
    israélien Benjamin Netanyahu a salué, ce mercredi, l’ouverture, à Bucarest, du
    débat sur le transfert à Jérusalem de l’ambassade de Roumanie en Israël. Il
    s’est exprimé en ce sens lors de l’entretien avec son homologue roumaine,
    Viorica Dăncilă, qui a entamé ce mercredi une visite officielle en Israël. A
    cette même occasion, les deux chefs de gouvernement ont évoqué les
    traditionnels liens d’amitié qui se sont tissés entre leurs pays, ainsi que les
    relations bilatérales excellentes. La première ministre Viorica Dancilă a
    apprécié l’intérêt de la partie israélienne pour un partenariat dans le domaine
    des nouvelles technologies, à même de faciliter la mise en page de projets
    communs et de stimuler l’intérêt mutuel des communautés d’affaires des deux
    pays. Au cours du même entretien, les deux parties ont également abordé des
    sujets concernant la coopération militaire, stratégique et de sécurité
    informatique. Au cours du même entretien, les deux parties ont
    également abordé des sujets concernant la coopération militaire, stratégique et
    de sécurité informatique. Mercredi également, Mme Viorica Dăncilă s’est rendue
    au Mémorial de l’Holocauste Yad Vashem et a rencontré le leader de l’opposition
    parlementaire de gauche Itzhak Herzog.
    Jeudi, elle sera reçue par le président israélien, Reuven Rivlin, et
    s’entretiendra avec le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem. La visite s’inscrit dans
    la série de contacts diplomatiques et politiques marquant le 70e anniversaire
    de la création de l’Etat d’Israël, aussi bien que les 70 ans de relations
    diplomatiques roumano-israéliennes ininterrompues et le centenaire de l’Etat
    roumain unitaire.

    Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Liviu
    Dragnea, fera, lui aussi, une visite officielle en Israël jeudi, quand il aura
    des entretiens avec le président Reuven Rivlin et avec le premier ministre Benjamin
    Netanyahu. Cela s’inscrit également dans le contexte du 70e
    anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques bilatérales.

    Météo – La
    météo sera estivale en Roumanie dans les prochaines 24h. Des pluies éparses
    arroseront le nord du pays et les régions de montagne. Jeudi, le thermomètre
    affichera des maximales de l’air entre 18 et 31°.