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  • La Roumanie et l’opération Barbarossa

    La Roumanie et l’opération Barbarossa

    Ce fut le 22 juin 1941 que l’Allemagne nazie et ses alliés attaquèrent l’Union Soviétique, ouvrant ainsi le front le plus vaste et le plus sanglant de la Seconde Guerre Mondiale. L’opération Barbarossa de son nom de code était censée liquider l’Union soviétique et le régime communiste dont elle était la représentante, conformément à la propagande nazie. Aux côtés de la Finlande, de l’Italie, de la Hongrie, de la Slovaquie et de l’Espagne, la Roumanie a été alliée de l’Allemagne nazie et combattu pour récupérer les régions de Bessarabie et de Bucovine du Nord, annexées par l’URSS une année auparavant.

    L’historien Ottmar Trasca de l’Institut d’histoire « George Bariţ » de Cluj a indiqué que la Roumanie avait été tant un allié actif de l’Allemagne qu’une base d’attaque et une source de matières premières de celle-ci.

    Ottmar Trasca: « Durant l’opération Barbarossa, le nom de code de l’attaque planifiée contre l’Union Soviétique, la Roumanie a joué un rôle très important. Conformément à la directive 21 du 18 décembre 1940, la Roumanie et la Finlande assuraient le flanc méridional et septentrional et participaient à des opérations militaires aux côtés de la Wehrmacht. De ce point de vue, la Roumanie a également été une base d’opérations pour l’armée allemande. Nous savons que dès l’automne 1940, des troupes du Reich furent déployées en Roumanie dans le cadre d’une mission militaire allemande. La Roumanie était également un fournisseur de matières premières et notamment de pétrole, très important pour la machine de guerre allemande. A compter de juin 1941, deux armées roumaines, la 3e et la 4e, participent à des opérations aux côtés de la 11e armée allemande dans le cadre d’un groupe d’armées appelé « Général Antonescu », dont le commandant était justement Ion Antonescu, le chef de l’Etat roumain. Dans un premier temps, son objectif était de libérer la Bessarabie et la Bucovine du nord. »

    Combien préparée a été l’armée roumaine pour cette guerre ? Ottmar Trasca explique : « La Roumanie a été un cas intéressant. Elle n’a pas eu une alliance formelle, aucun document n’a été signé avec l’Allemagne. Ultérieurement, le problème de la signature d’un tel document n’a même plus été mentionné. Pour paraphraser une expression célèbre, « l’armée roumaine était trop petite pour une guerre aussi grande ». Il existe plusieurs évaluations de la mission militaire allemande réalisées de février à juin 1941, à la demande de l’Etat major de l’Armée de terre allemande. Les trois évaluations ont visé tant les ressources humaines que le matériel. Les conclusions ont été identiques : l’armée roumaine n’était pas préparée pour une guerre, la dotation était insuffisante, tout comme la formation des troupes. L’armée roumaine ne pouvait pas mener des opérations de grande ampleur indépendamment, et quelques divisions tout au plus étaient capables de dérouler des opérations défensives. Malheureusement, les opérations menées ultérieurement par l’armée roumaine, durant la guerre, ont pleinement confirmé les évaluations de la mission militaire allemande. Mais par rapport aux autres alliés de l’Allemagne nazie, la Roumanie se présentait plutôt bien. Les meilleurs combattants ont été les Finlandais, il faut l’avouer. Ils étaient les mieux préparés, et nous savons très bien qu’ils avaient résisté durant la guerre « d’hiver » contre l’URSS, celle de 1939 – 1940. L’armée roumaine avait, elle aussi, bien combattu. Elle a même dépassé les attentes de certains commandants allemands. Au cours de l’opération Barbarossa, la Roumanie a déployé quelque 26 divisions. »

    La Roumanie pouvait ne pas participer à cette guerre ? Quelles ont été les conséquences d’une telle décision ? Ottmar Trasca : « Nous, les historiens, nous ne pouvons pas travailler avec l’histoire contrefactuelle, mais nous pouvons toujours imaginer certains aspects. Nous savons très bien que la Roumanie avait perdu la Bessarabie et le nord de la Bucovine suite à l’application du 3e article du Protocole additionnel secret du 23 août 1939. Evidemment, la principale raison de la Roumanie d’entrer en guerre a été de récupérer ces territoires perdus en faveur de l’Union soviétique. L’Allemagne a misé sur la participation de la Roumanie à la guerre dès le moment de l’élaboration de la directive 21 du 18 décembre 1940. Dès le début, les autorités roumaines n’ont pas pris en compte une neutralité de la Roumanie, mais au contraire, une participation active du pays. Dès la première rencontre d’Antonescu avec Hitler, le leader roumain a laissé entendre que la Roumanie n’allait pas rester l’arme au pied en cas de conflit soviéto-allemand, une telle alternative n’était pas viable. »

    La grande catastrophe de l’armée roumaine après l’opération Barbarossa a été la bataille de Stalingrad de 1942 – 1943. L’armée allemande fut encerclée suite à l’écroulement du front dans les secteurs défendus par l’armée roumaine.

    Ottmar Trasca affirme pourtant que la responsabilité de cette situation est partagée : « Si au cours des évaluations de 1941, la mission militaire allemande constatait que l’armée roumaine n’était pas préparée pour la guerre, durant la campagne de 1942, l’armée roumaine à dépassé les attentes de nombre de commandants allemands. En 1942, de nouvelles évaluations de la mission militaire allemande ont été réalisées avec des conclusions plus optimistes. Ayant comme point de départ les expériences de 1941, les évaluations soutenaient que l’armée roumaine pouvait opérer indépendamment dans certains secteurs. A l’automne 1942, vu que les opérations à Stalingrad de la 6e armée allemande impliquaient de plus en plus de forces, la Wehrmacht a jeté dans la bataille des divisions qui assuraient ses flancs. Ces divisions ont été remplacées par les troupes alliées, notamment roumaines. Evidemment, le commandement soviétique, très bien informé au sujet de la différence en termes de matériel et de personnel entre les armées roumaine et allemande, a mis à profit cette situation. Mais il ne faut pas blâmer uniquement l’armée roumaine. Le commandement allemand était lui aussi bien informé au sujet de la faiblesse de l’armée roumaine, puisque les secteurs défendus par cette dernière, notamment par la 3e armée, étaient exposés aux attaques soviétiques. Tant les Allemands que les Roumains disposaient d’informations sur le caractère imminent d’une contre-attaque soviétique. Les commandants allemands sont en partie coupables de la catastrophe de Stalingrad. »

    L’opération Barbarossa a échoué et a eu pour conséquence l’occupation soviétique de l’Europe Centrale et de l’Est. (Trad. Dominique)

  • Rumänien im 2. Weltkrieg – Operation Barbarossa

    Rumänien im 2. Weltkrieg – Operation Barbarossa

    An der Operation Barbarossa, die die Sowjetunion und ihr kommunistisches Regime vernichten sollte, beteiligten sich neben Deutschland auch verbündete Staaten wie Finnland, Italien, Ungarn und eben auch Rumänien. Ziel für Rumänien war, Bessarabien und die Nordbukowina zurückzuerobern, nachdem diese Gebiete ein Jahr früher an die Sowjetunion abgetreten worden waren.



    Wie der Historiker Ottmar Traşcă vom Historischen Institut George Bariţ“ in Cluj (Klausenburg) ausführt, war Rumänien sowohl ein Startpunkt der Offensive als auch eine Rohstoffressource für die Wehrmacht. Bei der Operation Barbarossa, wie der Codename des Angriffs auf die Sowjetunion hie‎ß, spielte Rumänien eine wichtige Rolle. Rumänien und Finnland sollten nach dem Befehl 21 vom 18. Dezember 1940 die Süd- bzw. die Nordflanke sichern und sich an Operationen der Wehrmacht beteiligen“, sagt der Historiker. Schon seit Herbst 1940 waren deutsche Truppen in Rumänien stationiert, Rumänien stellte das für die deutsche Kriegsmaschine so wichtige Erdöl bereit. Im Juni 1941 bildeten die 3. und 4. rumänische Armee und die 11. deutsche Armee die Armeegruppe General Antonescu“, die von Ion Antonescu höchstpersönlich geführt war — in einer ersten Phase ging es um die Befreiung Bessarabiens und der Nordbukowina.



    Dabei muss aber etwas bedacht werden, bemerkt Traşcă: Rumänien ist ein interessanter Fall. Es gab keine formelle Allianz mit Deutschland und später wurde diese Frage auch gar nicht mehr gestellt“, meint der Wissenschaftler. Die Deutsche Militärmission in Bukarest hatte im Februar–Juni 1941 die Kriegsbereitschaft Rumäniens geprüft und was zum Schluss gekommen, dass die Ausstattung und die Ausbildung der Truppen nicht ausreichend fortgeschritten waren. Die rumänische Armee war nicht fähig, selbstständig grö‎ßere Operationen zu führen — allenfalls konnten einige bestimmte Divisionen defensive Einsätze übernehmen. Der Kriegsverlauf bestätigte dann später die Einschätzung. Am besten kämpften die Finnen, die sich schon im Winterkrieg 1939–1940 zwischen Finnland und der UdSSR gut geschlagen hatten. Auch die etwa 26 rumänischen Divisionen kämpften gut und übertrafen die Erwartungen der deutschen Befehlshaber. Doch hätte Rumänien sich eigentlich von der Teilnahme drücken können?



    Als Historiker können wir zwar mit der Geschichte so nicht arbeiten, doch vorstellen können wir uns schon verschiedene Szenarien. Rumänien hatte aufgrund der 3. Punktes des Geheimen Zusatzprotokolls des Hitler-Stalin-Pakts vom 23. August 1939 Bessarabien und die Nordbukowina verloren — und das zeigte, wie desinteressiert Deutschland war. Es ist offensichtlich, dass für Rumänien das Motiv der Teilnahme die Rückeroberung dieser Gebiete war — und Deutschland zählte von Anfang an darauf. Schon bei seinem ersten Treffen mit Hitler gab Antonescu zu verstehen, dass Rumänien im Falles eines deutsch-sowjetischen Konflikts nicht Gewehr bei Fu‎ß warten würde. Also ist eine solche Alternative kaum denkbar“, so Ottmar Traşcă.



    Die Schlacht von Stalingrad läutete auch für Rumänien die gro‎ße Katastrophe ein. Nachdem die Rote Armee die Front in den von den rumänischen Truppen gesicherten Abschnitten durchbrach, wurden die Achsenmächte eingekesselt. Doch die Verantwortung für die Niederlage ist etwas differenzierter zu sehen, wirft der Historiker Ottmar Traşcă ein: 1941 war die deutsche Militärmission noch davon ausgegangen, dass die rumänische Armee für einen Feldzug nicht bereit war — doch 1942 übertraf sie die Erwartungen vielen deutscher Kommandanten. 1942 fallen die Bewertungen deshalb besser aus. Ausgehend von den Fronterfahrung von 1941 hie‎ß es dann, dass die rumänische Armee auch selbstständig Operationen abwickeln kann. Im Herbst 1942 wurden dann aufgrund der Frontlage immer mehr deutsche Divisionen von den Flanken abgezogen und in die Schlacht von Stalingrad geworfen — diese wurden dann durch rumänische Truppen ersetzt. Der sowjetische Generalstab war bestens informiert über die Unterschiede und spielte den Vorteil aus.“



    Wie der Historiker weiter ausführt, wusste das deutsche Oberkommando bestens Bescheid über die Schwächen der rumänischen Truppen und über die Tatsache, dass besonders der von der 3. Rumänischen Armee verteidigte Abschnitt verwundbar war. Alle waren im Bilde über einen bevorstehenden Angriff der Roten Armee, also liegt die Verantwortung nicht allein bei den rumänischen Befehlshabern, so Ottmar Traşcă.



    Die Operation Barbarossa versagte somit — und der Rest ist sozusagen eine bekannte Geschichte.