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  • SOS les bébés de Roumanie

    SOS les bébés de Roumanie

    L’Hôpital clinique des urgences pédiatriques Marie Curie de Bucarest dispose de l’unité de soins intensifs néonatals (USIN) la plus moderne aussi bien de Roumanie que de toute l’Europe du sud-est. Malheureusement, les 27 places existantes s’avèrent insuffisantes par rapport au nombre de bébés prématurés ou malades qui naissent à travers la Roumanie. Faute de couveuses en nombre suffisant, beaucoup de nouveau-nés prématurés ou souffrants perdent la vie même avant que les médecins ne les prennent en charge. Concrètement, chaque année, des dizaines de bébés meurent en attendant qu’une place se libère à cette unité. Voilà pourquoi le chef de cette section, le médecin Cătălin Cîrstoveanu, appuyé par l’Association « Inima Copiilor » (Le cœur des enfants) ayant à sa tête Alexandru Popa, consent depuis des années des efforts considérables pour accroître les capacités de l’unité de soins intensifs néonatals de l’hôpital Marie Curie.

    Surnommé « l’ange gardien des enfants », le docteur Cîrstoveanu bataille de toutes ses forces pour que chaque bébé ayant besoin de soins intensifs bénéficie d’une prise en charge correcte:« La Roumanie a besoin d’une centaine de couveuses tout au moins afin que de telles situations qui perdurent depuis des années déjà et qui n’ont jamais trouvé de solution systématique, organisée et ordonnée ne se répètent plus. Voilà pourquoi, il y a sept ans, nous avons décidé d’élargir notre unité de soins intensifs néonatals, en majorant le nombre de couveuses de 8 ou 10 à 27. Tout cela grâce aux efforts de la communauté – sociétés, personnes privées, associations, fondations… On a répété cette démarche à Constanta aussi et là, on essaie de continuer à élargir encore une fois l’unité de Bucarest. Pourquoi ? Parce que cette unité fonctionne dans un hôpital pluridisciplinaire censé soigner beaucoup plus d’affections que les autres hôpitaux de Roumanie, donc la pression est énorme. Tout en essayant de rester modeste, on a décidé de s’inspirer des meilleurs et de mettre en place des modèles connus, fonctionnels, efficaces et ultra-performants. Par exemple, presque toute la section que je dirige a fait des stages aux Etats-Unis auprès du Professeur Edward Bell d’Iowa. Devenu depuis notre ami, il nous a montré, nous a conseillés, nous a fait part des erreurs faites par lui et ses collègues afin que nous, on ne les répète plus. Du coup, cela nous a permis d’avancer plus vite dans un domaine médical au sein duquel la Roumanie commence à peine à se repérer. »

    A Londres, par exemple – ajoute le docteur Cătălin Cîrstoveanu, on a demandé à des experts de chez Ferrari de moderniser les moyens de transfert des bébés entre le bloc opératoire et la section de réanimation. Si ces professionnels arrivent à changer en quatre secondes les quatre pneus d’une voiture, pourquoi ne réussiraient-ils pas à trouver une solution censée assurer le transfert, le plus rapidement possible, en unité de soins intensifs d’un bébé fraichement opéré ? D’autres hôpitaux pédiatriques du monde ont même décidé de mettre en place un scanner ou même d’aménager une salle d’opération au sein même de l’unité de soins intensifs néonatals.

    Or, à force de regarder autour de lui pour découvrir les dernières tendances en matière de prise en charge des bébés malades ou prématurés, le docteur Cătălin Cîrstoveanu souhaiterait que l’unité qu’il dirige en bénéficie aussi. Les projets s’avèrent impressionnants, tout comme la cause à laquelle ils sont censés servir. Un nouvel espace hospitalier sera construit afin de doter l’unité de soins intensifs d’une vingtaine de places supplémentaires disposées dans des chambres individuelles. S’y ajoutera une salle d’opération néonatale et des conditions meilleures à la disposition des parents et du personnel soignant. Bref, tout ce qu’il y a de mieux pour les bébés roumains, affirme le docteur Cătălin Cîrstoveanu : « Il s’agit d’un corps de bâtiment beaucoup plus grand que celui qui existe déjà. On a décidé de rêver grand et de prévoir des choses non pas pour un an ou deux ou trois, mais pour les vingt ou trente années à venir. On souhaite être comme les meilleurs ! Et nous avons aussi un autre problème. Chez nous, les médecins et les infirmières manquent d’entrainement suffisant censé leur permettre d’utiliser non seulement leurs capacités de jugement, mais aussi leurs mains. Ils n’ont pas de dextérité et du coup, on s’est dit qu’il faudrait mettre en place un centre de formation en ce sens. Avec mes collègues, on a fait le tour des hôpitaux de Roumanie et on y a découvert que le personnel médical se confronte à de graves problèmes de manualité. Il faudrait qu’ils apprennent sur des mannequins aussi similaires que possible au corps d’un bébé avant de faire tous ces gestes sur un nouveau-né. C’est pourquoi nous ferons construire aussi un centre de formation. »

    Tout le projet pourrait devenir fonctionnel d’ici deux ans à condition de disposer des fonds nécessaires, à savoir quelque 5 millions d’euros. Pour cela, l’Association « Le cœur des enfants » mettra en place une collecte de fonds. Connue pour sa contribution à l’ouverture, il y a quelques années, de la première section de chirurgie cardiaque néonatale, l’Association est dirigée par Alexandru Popa qui passe en revue les modalités par lesquelles les citoyens peuvent contribuer à faire agrandir unité de réanimation pour enfants de l’hôpital Marie Curie : « Pour ceux habitant la Roumanie, il suffit d’un texto au numéro 8844, avec le texte BINE (bien en français) censé leur permettre de transférer une fois par mois la somme de 2 euros. Sinon, ils peuvent faire une sponsorisation ou encore transférer de l’argent sur nos comptes bancaires dont les numéros figurent sur le site inimacopiilor.ro. Une fois sur le site, ils trouveront un lien pour des transactions en ligne parfaitement sécurisées. On a aussi des amis qui ont décidé d’offrir leurs anniversaires en cadeau ou d’organiser des collectes de fonds sur galantom.ro. Malheureusement, nous sommes contraints de demander de l’argent aux gens… Mais il faut comprendre que ces fonds ne sont pas pour nous, mais pour les enfants que nous aidons. Et malheureusement, tout cela coûte pas mal, surtout si on veut bénéficier d’équipements de qualité. Généralement, les sommes véhiculées par nous sont inférieures à celles déboursées par l’Etat roumain. D’une part, parce que nous, on sait bien négocier, et de l’autre, parce que les fournisseurs nous aiment bien et acceptent de faire partie d’un projet humanitaire où les choses bougent vraiment et qui permet de sauver des bébés que personne d’autre n’aurait pu sauver ailleurs. Voilà pourquoi on demande de l’argent. »

    Chaque année, quelques 300 nouveau-nés atteints de maladies graves sont hospitalisés dans l’unité de soins intensifs néonatals de l’Hôpital Marie Curie. Une fois agrandie, 200 autres auront la chance d’y être soignés. A condition, bien sûr, que les Roumains y contribuent. (trad. Ioana Stancescu)

  • Gilles Gautier (France) – la vaccination en Roumanie

    Gilles Gautier (France) – la vaccination en Roumanie

    Car après la crise des vaccins, puis celle des immunoglobulines, la Roumanie est de nouveau à court de vaccins. Cette fois-ci, les stocks de vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole sont de nouveau épuisés ou quasiment. Et ce ne sont pas les seuls. Depuis avril dernier, différentes maternités ne disposent plus de vaccin contre l’hépatite B, qui doit être fait à la naissance. Notons au passage qu’en Roumanie, près d’un million de personnes souffrent d’hépatite chronique B. Et dans ce pays, on a recensé près de 14.000 malades de rougeole, dont 55 enfants non vaccinés qui en sont morts cette année, alors que la Roumanie a enregistré le plus grand nombre de cas d’Europe en 2017.

    Le taux de vaccination a baissé de manière drastique ces dernières années, à cause d’une offensive anti-vaccin qui divise la société roumaine. Les parents sont désespérés ; certains, ceux qui en ont les moyens, achètent les vaccins qui étaient normalement distribués gratuitement par le programme national d’immunisation, tandis que les autres, qui ne peuvent pas se les permettre, ne peuvent que prier que leurs enfants ne tombent pas malades avant l’arrivée des prochains lots. Et il y q encore ceux qui ne souhaitent pas faire vacciner leurs enfants de peur qu’il ne leur arrive quelque chose de mal ou pour des raisons religieuses.

  • 03.03.2016

    03.03.2016

    Roi – De nombreuses personnalités politiques et culturelles roumaines ont exprimé leur inquiétude, après l’annonce d’une détérioration de l’état de santé du dernier souverain de Roumanie Michel I (1940 – 1947). Récemment opéré d’un cancer, le Roi a annoncé son retrait de la vie publique et décidé que sa fille aînée, la Princesse Margarita, la dépositaire de la couronne, le représentera et mettra en œuvre ses actions publiques.

    Sommet – Le premier ministre roumain, Dacian Ciolos représentera pour la deuxième fois la Roumanie au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, a annoncé l’administration présidentielle dans un communique. Dacian Ciolos participera également à une réunion conjointe – UE/Turquie, pays qui joue un rôle essentiel dans la maîtrise de l’afflux de réfugiés vers l’Europe. Le président roumain Klaus Iohannis avait délégué le premier ministre technocrate Dacian Ciolos à participer à la réunion du Conseil européen, tenue à la fin de l’année dernière.

    Infection – Les autorités du comté d’Arges, dans le sud de la Roumanie, ont qualifié d’irresponsables les déclarations du ministre roumain de l’agriculture Achim Irimescu relatives à l’infection à la bactérie E Coli d’un lot de fromage produit par un fabricant local, en l’absence de vérifications rigoureuses. Le fromage provenant de cette société serait à l’origine de l’apparition du syndrome hémolytique et urémique chez plusieurs dizaines de bébés dont trois sont décédés. Pour l’instant, les autorités ne savent pas comment la bactérie est arrivée dans le fromage produit par cette fabrique qui a été temporairement fermée. Les fermiers souhaitent également attaquer en justice le ministre Irimescu qui a déclaré que le lait utilisé en tant que matière première serait à l’origine de la contamination du fromage. Ils contestent l’opinion du ministre et affirment que ses déclarations avaient semé la panique sur le marché, ce qui a eu pour résultat la réduction de moitié des ventes.

    Internet – Le sénateur américain Bernie Sanders, participant à la course pour la nomination d’un candidat démocrate aux présidentielles américaines a critiqué mercredi la vitesse réduite des connexions Internet aux Etats-Unis, déclarant qu’elle serait inférieure même à celle de Roumanie. Conformément à un classement international réalisé avec des données recueillies en décembre 2014, la Roumanie occupe la 4e place dans le top des pays possédant la vitesse d’Internet la plus élevée au monde, avec un débit de téléchargement de 60,2 mégabits par seconde. Ce qui plus est, Bucarest est la ville roumaine avec la connexion la plus rapide, la capitale roumaine arrivant 14e sur les 158 centres urbains pris en compte.

    Crédit – La Roumanie empruntera 48 millions d’euros de la part de la Banque internationale de reconstruction et de développement pour financer un projet relatif au contrôle intégré de la pollution par les nutriments, selon un communiqué du gouvernement. La mesure est une sorte de suivi du besoin de s’aligner sur les demandes de la directive de l’UE concernant les nitrites, de protection de la qualité de l’eau par la prévention de la pollution des eaux souterraines. L’argent sera investi tant au niveau des communautés locales pour réduire ce genre de pollution que dans des mesures de consolidation de la capacité institutionnelle du pays. Au niveau des communautés locales, le programme vise à optimiser la gestion des déchets animaux et ménagers, la création de forêts de protection contre le déversement de nutriments, l’assainissement et le traitement des eaux usées, lit-on dans le documents du gouvernement de Bucarest. Le projet sera mis en oeuvre par le ministère de l’Environnement, des eaux et des forêts pour une période 6 ans. La dernière tranche du crédit sera accordée à la fin mars 2022.

    FMI – Une mission du FMI entame aujourd’hui une visite à Bucarest pour réaliser une évaluation annuelle de l’économie roumaine. Jusqu’au 15 mars, la mission dirigée par le nouveau chef du FMI chargé de la Roumanie, Reza Baquir, doit rencontrer des représentants des autorités centrales, des partis politiques, des syndicats, du milieu des affaires, du milieu académique et du système bancaire. L’évaluation de l’économie, conformément à l’article IV du statut du Fond, est un exercice de surveillance obligatoire pour tous les Etats membres. Son but est d’examiner la situation financière et économique au niveau national et de formuler des recommandations générales relatives aux politiques monétaires, financières et économiques à suivre pour assurer la stabilité et une évolution positive de l’économie. A présent, la Roumanie ne déroule aucun accord avec le FMI.

    Régions – Le projet « Régions moins développées » à la gestion des fonds européens est lancé aujourd’hui en présence de la Commissaire européenne aux politiques régionales Corina Cretu. Par le biais de cette initiative, la Commission européenne fournit des analyses et du conseil aux autorités, afin d’identifier les blocages et de maximiser l’impact des investissements communautaires. Aujourd’hui également, la Commissaire européenne participera à une conférence d’évaluation de l’impact de l’actuel programme opérationnel. Selon Eurostat, le Bureau de statistique de la Commission européenne, plusieurs régions roumaines comptent parmi les plus pauvres d’Union européenne. Même si elle est touchée par la pauvreté, la Roumanie risque de perdre des fonds européens parce qu’elle n’a pas réussi à respecter les conditions établies avec la Commission européenne. Selon les chiffres du Ministère des fonds européens, la Roumanie occupe la dernière place parmi les 28 en matière d’absorption des fonds européens.

    Alpinisme – L’alpiniste roumain Alex Găvan est parti dans une nouvelle expédition dans l’Himalaya, pour escalader sans réserves supplémentaires d’oxygène le sommet Annapurna (8091 mètres). L’expédition a commencé le 26 février et elle doit durer une soixantaine de jours, l’ascension finale étant prévue pour le 15 avril. Annapurna est, de l’avis des spécialistes le mont le plus dangereux, et le dixième sommet le plus haut au monde. Avant les années ’90, le taux de mortalité parmi les alpinistes qui s’y aventuraient était de 66%. L’alpiniste Alex Gavan a conquis six sommets de plus de 8 mille mètres, sans réserves supplémentaires d’oxygène. C’est la première expédition à très haute altitude organisée par Alex Gavan après le tremblement de terre d’avril 2015, qui l’a surpris dans le camp de base sur l’Everest.

    Meteo – Les températures sont plutôt élevées pour cette période de l’année sur presque tout le territoire national, à l’exception de la côte, où elles sont proches des moyennes pluriannuelles. Il pleut sur la moitié sud et le ciel est variable sur le reste du pays. Les températures vont de 9 à 17 degrés. 10 degrés à midi à Bucarest.

  • La semaine du 22 au 27 février 2016

    La semaine du 22 au 27 février 2016

    Bilan 2015 de la Direction nationale anticorruption

    Il faut combattre la corruption avec la puissance maximale en Roumanie, et la DNA doit être un joueur concentré sur la lutte contre ce fléau qui touche profondément la société. C’est ce qu’a déclaré le président roumain Klaus Iohannis lors de la présentation du bilan 2015 du Parquet national anti-corruption. A son tour, la procureure en chef de cette institution a déclaré que la Direction nationale anti-corruption devait poursuivre ses enquêtes et œuvrer à ce qu’elle a appelé « le nettoyage » du pays des corrompus. Un communiqué précise qu’en 2015 l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice – Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle – Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice.

    D’ailleurs, cette semaine, le Sénat de Bucarest a approuvé la demande des procureurs de démarrer les poursuites pénales à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Aux côtés de plusieurs hauts responsables du ministère de l’intérieur, M Oprea fait l’objet d’une enquête du Parquet anti-corruption pour abus de fonctions. Il est désormais poursuivi pour deux délits d’abus de fonctions dans un dossier pénal visant l’utilisation illégale d’un convoi officiel. Par ailleurs, les procureurs de la DNA ont démarré une enquête visant le député social-démocrate Madalin Voicu et le député Nicolae Paun, représentant de la communauté rom au Parlement roumain, accusés d’évasion fiscale, détournement de fonds européens et blanchiment d’argent. Ils auraient mis au point un plan de détournement de 6 millions d’euros destinés initialement à la formation professionnelle des roms. Enfin, dans le même dossier, la sénatrice libérale Doina Tudor est accusée de complicité d’acceptation de pots-de-vin.

    2016 – une année électorale différente?

    Une année électorale sans accents populistes, mais avec un accent mis sur les besoins des citoyens et sur la collaboration avec les autres pouvoirs de l’Etat – voilà les éléments essentiels que le président roumain Klaus Iohannis définit pour le Parlement de Bucarest en matière de politique intérieure. Comme 2016 est une année d’élections municipales et législatives, la classe politique a la chance de faire les choses différemment, a affirmé le président Iohannis.

    Klaus Iohannis: « Ce que je vous propose c’est une année électorale différente, qui ne soit marquée ni par le populisme ni par l’absence des grands thèmes d’intérêt public, mais qui ne soit non plus une année des mesures hasardeuses. »

    Selon le chef de l’Etat, les enjeux majeurs de l’année 2016 sont un regain de confiance dans la classe politique, un bon fonctionnement des institutions démocratiques, la continuation des efforts dans des domaines où la Roumanie a enregistré des progrès, ayant récupéré le respect de ses partenaires étrangers. Par ailleurs, à l’occasion d’une conférence à Bucarest avec les représentants des organisations des Roumains de la diaspora, Klaus Iohannis a souligné le fait que les Roumains de l’étranger étaient des vecteurs du développement et de la modernisation du pays. Il leur a donc proposé un partenariat à court terme censé transformer la Roumanie en un Etat prospère et puissant.

    Débureaucratiser l’administration publique

    Le gouvernement de Bucarest a lancé cette semaine la « Commission de réduction de la paperasse » , un projet censé diminuer la bureaucratie. S’y ajoute une plate-forme en ligne où les Roumains peuvent faire part de leur expérience dans les relations avec les autorités. Et les Roumains n’ont pas hésité à s’y exprimer dès les premières heures d’existence de cette page Internet. Ils dénoncent entre autres le nombre trop grand de papiers nécessaires pour obtenir un permis de construire, les taxes trop élevées pour les cartes d’identité ou encore le fait de demander des copies certifiées conformes à l’original pour des documents ayant une date de validité indéfinie et qui figurent déjà dans la base de données.

    Voici les principes sur lesquels s’appuiera ce processus visant à simplifier la bureaucratie, tels qu’expliqués par le premier ministre Dacian Ciolos : « Premièrement, il faut qu’une institution demande une seule fois au citoyen telle ou telle information, laquelle, une fois stockée dans une base de données, pourra être réutilisée, si nécessaire. Deuxièmement, il faut mettre au point le transfert électronique de données entre les institutions. Troisièmement, remplacer , là où c’est possible, les documents certifiés conformes à l’original, par des déclarations sur l’honneur, afin d’éviter les coûts supplémentaires et la bureaucratie excessive. Enfin, supprimer les documents inutiles et introduire les procédures numériques ».

    La cause de l’infection chez les bébés

    Une souche agressive de la bactérie E.Coli a causé le syndrome hémolytique et urémique chez plusieurs bébés du sud de la Roumanie. C’est la conclusion des autorités qui n’ont pourtant pas décelé les possibles sources de contamination. Des équipes d’inspecteurs sanitaires-vétérinaires sont en train de prélever des échantillons de produits laitiers, de viande, de fruits et légumes. A son tour, le Corps de contrôle du gouvernement examine la manière dont les protocoles médicaux ont été respectés.

    Par ailleurs, le président Klaus Iohannis a demandé cette semaine des solutions censées accroître l’efficacité et la performance du système sanitaire roumain, au plus grand profit de la population. Dans le discours prononcé lors du lancement du débat public sur le plan pluriannuel d’éducation pour la santé et de promotion de la santé, le chef de l’Etat a plaidé en faveur d’un mode de vie sain.

    Situation compliquée pour la Télévision Nationale Roumaine

    L’avenir de la télévision publique roumaine TVR qui a accumulé des dettes immenses a fait l’objet d’un débat au Parlement de Bucarest. Entre autres, deux solutions envisageables pour sortir de cette impasse, à court terme, ont été évoquées. D’une part, il s’agit de la modification visant la loi de l’insolvabilité afin qu’elle puisse être applicable aussi à la TVR. D’autre part, la compagnie pourrait déposer le bilan, de sorte qu’une nouvelle société puisse être créée après sa fermeture. Les leaders politiques participants aux débats ont critiqué la proposition de faire fusionner la télévision et la radio publiques roumaines, vu que la Société Roumaine de Radiodiffusion fonctionne bien et elle n’est pas confrontée aux problèmes financiers de la TVR.

  • 25.02.2016 (mise à jour)

    25.02.2016 (mise à jour)

    Bilan — La corruption touche profondément la Roumanie et la lutte contre ce fléau doit se poursuivre avec la puissance maximale, a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis, lors de la présentation du bilan 2015 de la Direction nationale anti-corruption. A son tour, la procureure en chef de cette institution a déclaré que la Direction nationale anti-corruption devait poursuivre ses enquêtes et œuvrer à ce qu’elle a appelé « le nettoyage » du pays des corrompus. Un communiqué précise qu’en 2015 l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice — Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle — Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice.



    Corruption – Le député Nicolae Păun, représentant de la communauté rom au Parlement de Bucarest, a été placé en garde à vue par les procureurs anticorruption. La Chambre des députés a donné son feu vert à la demande de la Direction nationale anti-corruption dapprouver son placement en détention provisoire. Nicolae Paun est accusé davoir utilisé et présenté de faux documents et des déclarations fausses, inexactes et incomplètes afin dobtenir des fonds européens. Selon les procureurs, Nicolae Paun et le député social-démocrate Madalin Voicu auraient mis au point un plan de détournement de 6 millions deuros destinés initialement à la formation professionnelle des roms. Jeudi encore, la sénatrice libérale-démocrate Doina Tudor a été interpellée par les procureurs anti-corruption. Le Sénat de Bucarest avait approuvé la veille sa mise en détention provisoire. Doina Tudor est accusée de complicité dans une affaire de perception de pots-de vin visant son ex — mari, Daniel Tudor, ancien vice-président de l’Autorité de Surveillance financière, actuellement assigné à résidence. Selon les enquêteurs, en 2013, Doina Tudor aurait aidé son ancien époux à recevoir 200.000 euros de pots-de-vin de la part d’une compagnie d’assurances, laquelle aurait été favorisée, en dépit des irrégularités révélés par des contrôles antérieurs.



    Santé — Le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimaş Cadariu, a fait savoir que c’est une souche de la bactérie E-coli qui est responsable des infections digestives dont souffrent plusieurs enfants du comté d’Arges, au sud du pays, et qui ont provoqué jusqu’ici le décès de trois petits. Il a également précisé que l’enquête menée actuellement par le Corps de contrôle du ministère de la Santé à la Direction de santé publique d’Arges serait finalisée le 4 mars. Auparavant, le ministre avait demandé la démission de la direction de l’Hôpital de pédiatrie de Pitesti après l’apparition d’un nouveau cas de syndrome hémolytique et urémique chez un bébé d’un an et quatre mois, qui n’a pas été rapporté à la Direction de santé publique. L’enfant avait manifesté des symptômes de diarrhée sévère il y a 11 jours et depuis il a été hospitalisé dans le département d’Arges et à Bucarest. Rappelons-le, ce février, une trentaine d’enfants de ce comté du sud de la Roumanie ont été hospitalisés dans des établissements de santé en raison de graves infections digestives.



    Inflation — La Roumanie s’est classée deuxième, au mois de janvier, parmi les 28 pays membres de l’UE, en ce qui concerne le taux d’inflation négative. Les données rendues publiques ce jeudi par l’Office européen des statistiques font état d’une valeur de cet indicateur de moins 1,5%, soit le double du niveau enregistré en décembre 2015. Selon la même source, le taux d’inflation sur l’ensemble de l’UE s’est maintenu à 0,2%, alors que dans la zone euro il est passé de 0,2% en décembre à 0,3% en janvier. Des taux annuels négatifs ont été observés dans 10 Etats membres, la Pologne et la Roumanie ayant occupé les deux premières places. Au pôle opposé, se sont situées la Belgique, l’Autriche et la Suède. La Banque centrale de Roumanie table sur 1,4% d’inflation pour la fin de l’année en cours, un chiffre supérieur de 0,3 points de pourcentage par rapports aux estimations antérieures. Le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isărescu, a récemment déclaré qu’un durcissement de la politique monétaire était à attendre plus tôt que prévu, étant donné que l’inflation est de retour.



    Médias — Le Parti national libéral ne soutient pas la proposition visant à modifier la loi sur l’organisation et le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision, qu’il juge inopportune. Le porte-parole du parti, le député Ionuţ Stroe, a déclaré que l’initiative en question, loin de présenter des solutions techniques susceptibles de redresser la situation la télévision publique, institue de nouvelles fonctions et impose un mécanisme de contrôle éditorial et financier des deux institutions, dont le fonctionnement est régi par la même loi. Stroe a affirmé que la situation difficile que traverse actuellement la TVR s’explique non pas par la législation, mais par le management défectueux. L’avenir de cette institution, qui a accumulé d’énormes dettes, s’est trouvé au cœur d’un débat organisé mardi par les commissions pour la culture et le budget de la Chambre des Députés et du Sénat de Bucarest. Il y aurait deux solutions envisageables pour sortir de cette impasse, à court terme. Dune part, il sagit de la modification visant la loi de linsolvabilité, afin quelle puisse être applicable aussi à la TVR. Dautre part, la compagnie pourrait déposer le bilan, de sorte quune nouvelle société puisse être créée après sa fermeture. Les leaders politiques participants aux discussions ont rejeté la proposition concernant la fusion des chaînes publiques de radio et de télévision. Ils ont souligné le fait que la Société roumaine de radiodiffusion fonctionne avec de très bons résultats, daprès la même loi régissant le fonctionnement des médias publics locaux.



    Diplomatie — La migration, le voisinage oriental de l’UE et la nécessité d’une réponse concertée aux défis actuels qui se posent à la paix et à la sécurité internationale ont été les sujets dominants des discussions menées jeudi par le ministre roumain des affaires étrangères, Lazar Comănescu, avec les chefs des missions diplomatiques des pays asiatiques accrédités à Bucarest. Autres thèmes abordés lors de cet entretien: les modalités concrètes de diversifier la coopération, notamment économique, entre la Roumanie et les pays d’Asie, le partenariat au sein de l’ASEM, qui fête cette année son 20e anniversaire. Dans le cadre de ce processus, la Roumanie joue un rôle actif dans des domaines tels le développement régional et la gestion des ressources en eau.


  • 25.02.2016

    25.02.2016

    Vatican – Le ministre roumain de la culture, Vlad Alexandrescu a signé au Vatican le premier accord entre la Roumanie et le Saint Siège. Le ministre a précisé que le document était censé stimuler l’organisation d’amples événements culturels, surtout dans le cas de la très nombreuse communauté roumaine d’Italie, qui compte environ un million de membres. L’agenda de la visite du ministre Alexandrescu a également inclus la participation à l’audience générale du Pape François et des rencontres avec le bibliothécaire de la Sainte Eglise Romaine, le monseigneur Jean-Louis Brugues, et avec le directeur des Musées du Vatican, le professeur Antonio Paolucci. Lors de l’entretien avec ce dernier, le ministre roumain a évoqué la possibilité de présenter en 2018 au Vatican l’exposition « Les trésors de la Roumanie », qui se trouve à présent en Chine. Le responsable roumain a également proposé l’organisation à Bucarest d’une exposition des Musées du Vatican, en coopération avec la Bibliothèque nationale de Roumanie et avec les Archives de l’Etat.

    Corruption – La corruption touche profondément la Roumanie et la lutte contre ce fléau doit se poursuivre avec la puissance maximale, a déclaré aujourd’hui le président roumain Klaus Iohannis lors de la présentation du bilan 2015 de la Direction nationale anti-corruption. Un communiqué de l’institution précise qu’en 2015, l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice – Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle – Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice et les procureurs ont également demandé la permission du Parlement pour arrêter et placer en détention provisoire un ministre en fonction, à savoir le ministre des finances, Darius Vâlcov. Parmi les personnes traduites en justice avant le 30 novembre figurent quatre anciens ministres, 20 actuels ou anciens membres du Parlement, mais aussi maires de villes et d’arrondissements de la Capitale, présidents de Conseils départementaux et un préfet. En 2015, le taux de condamnations dans de tels dossiers s’est maintenu à 90%, précise la Direction nationale anti-corruption.

    Santé – Le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimas Cadariu a demandé la démission de la direction de l’Hôpital de pédiatrie de Pitesti après l’apparition d’un nouveau cas de syndrome hémolytique et urémique chez un bébé d’un an et quatre mois qui n’a pas été rapporté à la Direction de Santé Publique. L’enfant avait manifesté des symptômes de diarrhée sévère il y a 11 jours et depuis il a été hospitalisé dans le département d’Arges et à Bucarest. Rappelons-le, ce février, une trentaine d’enfants de ce comté du sud de la Roumanie ont été hospitalisés dans des établissements de santé en raison de graves infections digestives. Jusqu’ici, les autorités n’ont pas réussi à identifier la source des infections, qui ont provoqué la mort de trois bébés.

    Tourisme – Plus de 280 sociétés de 15 pays présentent à Bucarest à partir d’aujourd’hui les offres de vacances dans le cadre de la Foire de Tourisme de Roumanie. Jusqu’à dimanche, les participants – agences de voyage et associations du secteur – essayeront d’attirer le plus grand nombre de clients en proposant des rabais promotionnels et des destinations traditionnelles ou inédites. L’Autorité nationale du tourisme organise à son stand de nombreux événements consacrés à la promotion de la Roumanie. Les représentants des tour-opérateurs roumains s’attendent à une progression des ventes de destinations intérieures, malgré les offres très alléchantes que proposent la Turquie, la Grèce et la Bulgarie. La foire se déroule à la fin février justement pour que les Roumains puissent bénéficier des offres de réservation anticipée pour les vacances d’été.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, notamment dans le sud et le sud-est. Le ciel est variable, et des pluies isolées sont signalées, alors qu’en montagne il neige. Les températures vont de 4 à 13 degrés, avec 10 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 22.02.2016

    22.02.2016

    Parlement — Le président roumain Klaus Iohannis, doit s’exprimer aujourd’hui devant le plénum du Parlement de Bucarest. Le discours du chef de l’Etat, le premier de cette année devant le législatif roumain, sera ciblé sur des sujets de politique intérieure, a confirmé le président du Sénat Calin Popescu Tariceanu. Il sagira du sixième discours parlementaire du président roumain depuis le début de son mandat, en décembre 2014.



    Santé — L’état de santé des sept enfants hospitalisés à Bucarest en raison de graves affections digestives s’est amélioré. Seul un enfant se trouve encore dans l’unité de soins intensifs, alors que deux d’entre eux devraient quitter l’hôpital « Marie Curie » de Bucarest cette semaine. Aux dires de la coordinatrice de la section néphrologie du même hôpital, Mihaela Bălgrădean, les enfants sont désormais nourris normalement, ce qui constitue un pas important dans l’évolution de leur état de santé. Une enquête épidémiologie est en cours. Le ministre de la Santé, Patriciu Achimas Cadariu, s’est rendu à nouveau à l’hôpital « Marie Curie » pour appeler à la responsabilité, au respect des règles et pour une meilleure communication avec les autorités locales. 3 enfants sont décédés en ce mois de février en raison de graves affections digestives.



    Réfugiés — Europol inaugure aujourd’hui un centre de lutte contre la traite de personnes. Cette unité basée à la Haye, formée d’experts dans la lutte contre le terrorisme, sera inaugurée en présence du commissaire européen à la migration Dimitris Avrampoulos. Le but du centre est d’aider les Etats membres dans le processus d’identification, mais aussi de destruction des réseaux qui organisent régulièrement le trafic de réfugiés. Ce projet est un suivi du premier forum opérationnel Europol — Interpol sur ce sujet, qui a eu lieu en octobre 2015. Le lancement de l’unité se déroule en marge du deuxième forum qui commence aujourd’hui à la Haye. Les deux organisations intensifient ainsi leur collaboration pour identifier des liens entre la traite des personnes et d’autres délits tels les profits illicites, la corruption et l’utilisation de faux papiers.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro trois mondiale, sera présente aux compétitions de simple et de double du tournoi WTA Premier de Doha, au Qatar. Simona Halep évolue aujourd’hui en binôme avec une autre Roumaine, Raluca Olaru, et les deux devront faire face, au premier tour, au duo slovène formé par Andreja Klepac şi Katarina Srebotnik, 8e favorites. Un match qui sannonce difficile, selon les spécialistes. Toujours au double, la Roumaine Monica Niculescu et sa partenaire, la Russe Margarita Gasparian, devront affronter la paire Daniela Hantuchova (Slovaquie)/Ekaterina Makarova (Russie). Au simple, Monica Niculescu jouera contre lAllemande Sabine Lisicki, dans la première étape du tournoi de Doha. Ce dernier match sera une sorte davant-goût de la rencontre entre les équipes roumaine et allemande, comptant pour les barrages pour le Groupe Mondial de la Fed Cup, prévue en avril, à Cluj, dans le centre-ouest de la Roumanie.

  • 18.02.2016 (mise à jour)

    18.02.2016 (mise à jour)

    Sommet — Les leaders européens se sont réunis ce jeudi à Bruxelles, pour un sommet de deux jours dont l’enjeu est de taille. Ils vont tenter darracher un compromis pour garder le Royaume-Uni dans lUE, sans mettre en danger lunité dun bloc déjà menacé par la pire crise migratoire de son histoire. La présence de Londres au sein de l’UE est conditionnée par plusieurs changements dans les domaines de la protection sociale, de l’intégration politique et des réglementations financières. Les autorités britanniques souhaitent entre autres limiter l’accès des ressortissants étrangers aux bénéfices sociaux durant les 4 premières années de séjour et payer des allocations dont le montant soit similaire à celui accordé par les pays d’origine si l’enfant ne réside pas en Grande Bretagne. La Roumanie est représentée au sommet de Bruxelles par son président Klaus Iohannis. Celui-ci a déclaré que Bucarest plaide en faveur d’une solution appropriée, susceptible de répondre aux attentes de Londres et de permettre d’éviter un Brexit. Cette solution devrait pourtant respecter les dispositions du traité de l’UE, les principes, les valeurs fondamentales de l’Union, ainsi que la législation communautaire, a précisé le chef de l’Etat roumain. A l’agenda du sommet de Bruxelles figurent également les questions de l’immigration et des quotas d’accueil des réfugiés par les Etats membres.



    Santé — Une équipe de médecins du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies est arrivée jeudi à Bucarest pour aider à déceler l’origine de l’infection dont souffrent les bébés soignés actuellement au centre hospitalier Marie Curie de la capitale. La Roumanie a fait appel au mécanisme européen d’aide en la matière plus d’une semaine après l’accueil des premiers enfants présentant des infections digestives graves, suivies de complications majeures. Trois bébés sont jusqu’ici décédés, tandis que trois autres séjournent en soins intensifs. Entre temps, cette situation a gagné en ampleur au Parlement. Le PSD a annoncé son intention de déposer une motion simple contre le ministre de la Santé, Patriciu Achimaş Cadariu.



    Pauvreté — Un débat public a été lancé sur le plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté. Le document présente 47 mesures s’adressant à toutes les tranches d’âge. Il se propose d’aider, dans les quatre années à venir, plus d’un million et demi de Roumains qui vivent actuellement à la limite de la subsistance. Deux objectifs importants sont notamment visés: accroître le taux d’emploi des 20-64 ans, de 66% en 2014 à 70% en 2020, et diminuer, d’ici 2020, d’au moins 580.000 le nombre des personnes en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Ces objectifs sont harmonisés avec la Stratégie Europe 2020. La paquet national anti-pauvreté comporte également des mesures qui concernent la famille, dont celles visant à améliorer les conditions de logement, à éviter que les enfants soient séparés de leurs parents et à stimuler financièrement les travailleurs journaliers.



    Justice — Les procureurs du Parquet national anticorruption ont ordonné ce jeudi le contrôle judiciaire sous caution pour le député Mădălin Voicu, PSD, dans le dossier pour lequel les parlementaires n’ont pas approuvé qu’il soit retenu ni placé en garde à vue. En revanche, ils ont approuvé la demande de retenir Nicolae Păun, représentant au Parlement de la minorité rom. Les deux sont accusés d’avoir obtenu et utilisé de manière incorrecte les fonds européens dans certains projets destinés aux communautés de Roms. Selon les procureurs, entre 2010 et 2015, sous prétexte d’aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs, les deux députés auraient mis au point un plan à l’aide duquel ils auraient détourné plus de 6 millions d’euros à des fins personnelles.



    Migration — En 2015, c’est l’immigration illégale qui é été le défi, tant pour la Roumanie que pour l’Union européenne — a déclaré ce jeudi le chef de l’Inspection générale aux immigrations, le questeur Viorel Vasile, à la présentation du bilan d’activités 2015. Selon lui, la Roumanie est confrontée à un afflux de demandes d’asile déposées par les ressortissants syriens, qui représentant près de 43% de l’ensemble des demandes enregistrées sur le territoire national. En 2015, plus de 2300 actions et contrôles ont été organisés, et des décisions de refoulement ont été prises contre plus de 2000 citoyens étrangers. 189 étrangers ont été expulsés sous escorte de Roumanie. A présent, 104.000 citoyens étrangers se trouvent en Roumanie.



    Aide — L’aide humanitaire que la Roumanie a décidé d’accorder à la République de Moldova s’élève à 3,7 millions d’euros, a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement de Bucarest, Dan Suciu. Il a précisé que l’aide, qui consistera en aliments et en mazout, est offerte alors que plusieurs localités du pays voisin traversent une période difficile. L’annonce survient un jour après la visite du président moldave, Nicolae Timofti, à Bucarest.