Tag: Bellu

  • „Conacul Bellu” de la Urlați

    „Conacul Bellu” de la Urlați

    Muzeul Conacul Bellu”, din oraşul Urlaţi, în Prahova, este un monument reprezentativ pentru arhitectura veche românească. A făcut parte dintr-un complex arhitectonic ce datează de la jumătatea secolului al XIX-lea şi a aparţinut familiei Bellu, al cărei nume astăzi se leagă aproape invariabil de celebrul cimitir bucureştean.



    Conacul de astăzi este unul dintre cele mai frumoase din Ţara Românească şi adăposteşte o parte importantă din colecţiile baronului Alexandru Bellu (1850-1921). Întreg domeniul a fost donat Academiei Române de către soţia lui Alexandru Bellu, Alexandrina, în 1926.



    Am stat de vorbă cu doamna Gabriela Nicolau, custodele Muzeului şi conservatorul colecţiilor Bellu, despre ce a rămas din domeniul familiei după deceniile de comunism.



  • Le cimetière Bellu – le Père-Lachaise roumain

    Le cimetière Bellu – le Père-Lachaise roumain

    Dans le sud de la ville de Bucarest, dans une
    zone vers laquelle la capitale s’est développée, à partir de son centre
    historique, du côté de la colline de la Métropolie et ses alentours, se trouve
    le cimetière Bellu. C’est la première zone funéraire de la capitale aménagée
    d’après les normes modernes et devenue, au fil du temps, un véritable musée
    d’art et d’architecture en plein air.

    Un nombre impressionnant de personnalités
    culturelles et politiques y reposent et de véritables œuvres d’art y ont été
    érigées, dues à des architectes et des artistes qui ont marqué de leur sceau le
    paysage urbain. L’historienne de l’art Oana Marinache nous invite à une
    incursion dans les origines du cimetière Bellu de Bucarest. « Si
    l’on fait un saut en arrière, vers la première moitié du 19e siècle,
    on constate que les racines mêmes de notre ville sont liées à l’histoire de ce
    lieu. A l’époque, la zone était couverte de jardins, de vergers et de vignobles
    appartenant soit à l’archevêché de l’Eglise orthodoxe, soit au monastère de Văcăreşti,
    soit au baron Barbu Bellu. Homme éclairé, ce boyard a occupé des fonctions
    importantes dans l’administration publique : il a été échanson, député,
    ministre des Cultes et de la Justice. Il a compris le besoin de mettre en œuvre
    une décision plus ancienne, remontant aux Règlements organiques adoptés autour
    de l’année 1830, de bannir les enterrements et les tombeaux du centre-ville, là
    où se trouvaient les églises paroissiales et les tombes qui les entouraient.
    Les tombeaux du centre-ville représentaient en fait des foyers d’infection.
    Aussi, en 1830, avait-on prévu que toutes les confessions disposent de cimetières
    au-delà des confins de la ville et de la zone résidentielle. En 1852, c’est à
    cette fin que Barbu Bellu offre en donation une partie de son domaine à la
    municipalité de Bucarest. Les années suivantes, les bâtiments administratifs
    allaient y être construits : la maison du gardien et la chapelle, la
    première de ce genre, selon les projets de l’architecte Alexandru Orăscu. En 1859,
    selon les documents conservés jusqu’à nos jours, commence l’achat des parcelles
    de terrain pour les tombeaux. »



    Un des premiers enterrements qui y eut lieu,
    en 1859, fut celui de la fille de l’homme politique et journaliste C.A.
    Rosetti, morte à l’âge de 3 ans. C’est au cimetière Bellu qu’exerça son talent
    la première génération d’architectes roumains, dont le chef de file a été,
    incontestablement, Ion Mincu, créateur du style architectural néo-roumain. Oana
    Marinache nous parle des monuments funéraires les plus connus de ce cimetière. « Il
    s’agit, avant tout, d’un ensemble de cinq caveaux conçus par l’architecte Ion
    Mincu et dont les plus renommés sont ceux des frères bulgares Gheorghiev et du
    Nabab – surnom du prince
    Georges Grégoire Cantacuzène. Jusqu’à la fin du 19e siècle et
    durant les premières années du 20e, la plupart des monuments
    funéraires étaient probablement commandés à l’étranger par des familles aisées.
    C’est pourquoi de nombreuses sculptures réalisées par des artistes étrangers
    décoraient les allées du cimetière. Pourtant, dès lors que Ion Mincu crée un
    style d’architecture funéraire, le cimetière Bellu se fait une place parmi les
    grandes zones de ce genre du continent. Il faut dire qu’Ion Mincu a été très
    impressionné par un voyage qu’il avait fait pendant ses études. Il est arrivé
    jusqu’à Constantinople et il a été si impressionné par la basilique
    Sainte-Sophie qu’il a eu cette idée ingénieuse d’associer la coupole byzantine
    aux éléments de l’architecture funéraire occidentale. Il a été soutenu dans son
    travail par des familles importantes. Parmi ceux qui lui ont commandé des
    caveaux comptaient l’homme politique libéral Eugen Stătescu, les banquiers et
    marchands Gheorghiev, le général Iacob Lahovary, les familles de boyards Ghica
    et Cantacuzène. En créant ces monuments, il lançait une mode et, pendant
    l’entre-deux-guerres, ses anciens étudiants et d’autres architectes qu’il avait
    influencés ont tenté d’imiter son style et d’adapter le modèle qu’il avait
    créé. »



    Au
    fil du temps, les terrains entourant le cimetière Bellu ont été eux aussi
    transformés en cimetières appartenant aux confessions catholique, évangélique
    ou juive, ainsi qu’à l’armée. En 1990 y était également créé le cimetière des
    Héros de la révolution de 1989. De nos jours, le cimetière Bellu fait partie du
    patrimoine national et il peut être visité, comme un musée en plein air. (Trad. :
    Dominique)

  • Légendes et statuts sociaux au cimetière

    Légendes et statuts sociaux au cimetière

    Cette semaine le “Café des francophones” continue son périple dans cet endroit insolite qu’est le cimetière de Bellu de Bucarest. Nous sommes accompagnés par l’anthropologue et professeur universitaire Rodica Zane qui pratique ce terrain depuis plusieurs années. Dans cet épisode, nous abordons les légendes liées aux monuments si particuliers qui occupent ce lieu. Puis nous en viendrons à aborder comment, à travers certains monuments, s’élaborent le statut social dans le dépassement de la mort.


  • Les morts et la nation, visite au cimetière de Bellu (deuxième partie)

    Les morts et la nation, visite au cimetière de Bellu (deuxième partie)

    Cette semaine le café des francophones se déplace dans ce lieu insolite quest le cimetière de Bellu, où nous sommes accompagnés du Professeur Rodica Zane. Dans cet épisode, nous nous arrêtons dans le secteur où reposent les figures de lÉtat-nation roumain. Nous naviguons entre Mihai Eminescu, Ion Luca Caragiale et dautres, peut-être moins reconnus et plus contemporains, comme Nichita Stanescu. Dans cet endroit, viennent de simples citoyens entretenir les tombes. Ce faisant, ils créent un lien avec la nation par lintermédiaire de ses visages les plus connus. Ces pratiques sont dune certaine façon le reflet dune idée spécifique de la nation, inculquée par lEtat. Mais, comme nous le verrons, cette vision de lhistoire est également contestée par ces mêmes citoyens.


  • Passage au cimetière, entrée dans la culture urbaine.

    Passage au cimetière, entrée dans la culture urbaine.

    Les cimetières occupent une place très
    particulière dans le fonctionnement des sociétés. Ce sont des lieux où se
    construit le lien entre le passé et le présent à travers la pratique de
    rituels en l’honneur de nos aïeux
    proches ou lointains. Pourtant certains cimetières dépassent largement ce seul
    cadre comme l’illustre le Père-Lachaise à Paris. Eh bien Bucarest a elle-aussi
    un lieu qui montre que ces lieux peuvent largement dépasser le
    simple rapport aux morts. C’est cette surprise que nous offre le cimetière
    Bellu de Bucarest. Pour en parler nous avons reçu Rodica Zane. Professeur à l’Université de Bucarest et anthropologue, elle s’intéresse depuis plusieurs années à ce lieu
    étrange, avec son économie propre, où naissent ou sont entretenues les légendes
    urbaines.