Tag: bibliothèques

  • 02.07.2024 (mise à jour)

    02.07.2024 (mise à jour)

    Consultations – Lancées par le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, les consultations avec les partis politiques au sujet du calendrier des élections présidentielles et parlementaires se sont achevées ce mardi. “Toutes les forces politiques souhaitent avoir une un calendrier électoral aussi vite que possible”, a déclaré le chef de l’Exécutif à l’issue des pourparlers. Toutefois les avis sont encore partagés. La Force de la droite s’est dit favorable à l’organisation du premier tour des présidentielles simultanément avec les élections parlementaires prévues le 1 ou le 8 décembre. Organiser le scrutin présidentiel à terme, est aussi l’option de Reper, un parti nouvellement créé. A l’issue des discussions de lundi, l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et l’Union Démocrate-Magyare de Roumaie (UDMR) avaient déjà plaidé pour des élections à terme, en novembre et décembre, tandis que l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR, ultranationaliste) et le Parti humaniste social-libéral soutiennent la proposition du Parti Social-Démocrate (PSD) d’organiser les présidentielles en septembre. D’ailleurs, les consultations initiées par le premier ministre social-démocrate interviennent dans le contexte des disputes entre le PSD et le PNL, partenaires au sein de la coalition au pouvoir. Lors d’une réunion organisée parallèlement, la direction libérale a décidé à l’unanimité que le scrutin présidentiel ait lieu en novembre, après avoir accepté dans un premier temps que le calendrier du scrutin présidentiel soit devancé en septembre.

     

    OSCE – Les travaux de la session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE, se poursuivaient mardi à Bucarest, en présence de dignitaires de plus de 50 pays du monde. La veille, les participants avaient examiné les résolutions des commissions générales sur différents sujets tels la sécurité, les changements climatiques, la protection de l’environnement et la lutte contre la corruption dans la politique étrangère. Tous ces aspects seront inclus dans la Déclaration de Bucarest, le document final par lequel l’Assemblée se clôturera. En marge de la réunion, les parlementaires roumains ont organisé d’autres événements afin de mettre en lumière les priorités de Bucarest dans des domaines tels la connectivité de l’infrastructure avec les pays de l’Asie centrale, la connectivité énergétique ou encore celle de transport, informatique, de recherche ou d’innovation.

     

    Sondage – La fréquentation des bibliothèques par les Roumains pour emprunter des livres et la participation à des activités culturelles a connu un bond en 2023 par rapport à l’année précédente, constate l’Institut national de la statistique. Plus de 19 millions de livres ont été empruntés par 2,4 millions d’abonnés actifs, soit 54 000 de plus qu’en 2022. Par ailleurs, l’année dernière, le nombre de visiteurs dans les musées et dans les galeries d’art a dépassé de 3 millions celui enregistré 2 ans à l’avance. Même tendance dans le cas des spectacles et des concerts qui ont bénéficié de 2 millions de spectateurs de plus qu’en 2022.

     

    Compagnies – En Roumanie, 6 sur 10 compagnies tablent sur une croissance de leurs revenus cette année, selon un récent sondage sur la qualité du milieu des affaires et des investissements, présenté par la Chambre de Commerce Américaine de Roumanie. Les représentants de l’institution se sont dit pourtant mécontents du fait qu’un impôt de 1 % sur le chiffre d’affaires est appliqué aux compagnies en Roumanie. A leur avis, il faudrait mettre en place un calendrier pour renoncer à cet impôt qui n’apporte pas nécessairement les revenus escomptés au budget de l’Etat et qui crée en plus de gros problèmes aux acteurs de l’économie. Parmi les politiques publiques à mettre en priorité par Bucarest, la Chambre de Commerce Américaine de Roumanie mentionne les investissements dans l’infrastructure et une meilleure utilisation des fonds européens mis à la disposition de la Roumanie.

     

    Visite – Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays vient de reprendre la présidence tournante de l’UE, effectuait mardi une visite en Ukraine, la première depuis le début de l’invasion russe dans ce pays. L’occasion pour le responsable hongrois d’exhorter le président ukrainien Volodymyr Zelensky de prendre en compte au plus vite un cessez le feu. Ce dernier, a insisté de son côté sur une « paix juste » et sur la poursuite de l’aide militaire européenne pour son pays, notent les agences de presse internationale. Pour rappel, la Hongrie a déjà bloqué à plusieurs reprises les décisions communautaires concernant les aides accordées à l’Ukraine. Quant à la guerre russo-ukrainienne, Viktor Orban a plusieurs fois déclaré que son pays n’allait pas participer à ce conflit et que l’OTAN avait accepté sa position. En ce qui concerne l’adhésion européenne de l’Ukraine, le premier ministre hongrois a affirmé soutenir une politique d’élargissement fondée sur les mérites. Certaines voix craignent que Budapest pourrait ralentir le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, en raison des relations tendues du premier ministre Viktor Orban avec Kiev et de son rapprochement de Moscou.

  • Christian Ghibaudo (France) – La Journée nationale de la lecture

    Christian Ghibaudo (France) – La Journée nationale de la lecture

    La nouveauté, c’est que ce mois-ci, plus précisément le 15 février, a été célébrée en première la Journée nationale de la lecture. En effet, en 2021, le Sénat et la Chambre des députés roumains adoptaient une proposition de loi de plusieurs parlementaires en ce sens. L’initiateur de la loi avait souligné la situation de Roumanie et mis en exergue pourquoi une proposition afin d’encourager la lecture était nécessaire. En l’occurrence, la Roumanie a une consommation de livres de plus en plus faible. Moins de 10 % des citoyens achètent un livre par an. Selon les statistiques, les Roumains, et notamment les enfants et les jeunes, « lisent très peu : 68,5 % d’entre eux n’ont même pas lu un seul livre cette dernière année, 20 % des Roumains lisent une fois par mois et 8 % lisent tous les jours. Par ailleurs, 38,7 % des personnes de 15 ans ne comprennent pas ce qu’elles lisent, le taux d’analphabétisme fonctionnel se monte à 40 % en Roumanie et près de 50 % des lycéens ne réussissent pas leur bac, indique la Chambre des députés citée par les agences roumaines de presse. Or, selon le ministre de l’Education, la lecture construit des liens profonds et pérennes dans le mental des gens, qu’ils soient adultes ou enfants.



    La date a été choisie parce que c’est la date de naissance de deux grandes personnalités roumaines : Titu Maiorescu et Spiru Haret. Le premier a été un avocat, essayiste, critique littéraire, franc-maon, homme dEtat, ministre de lintérieur et membre fondateur de lAcadémie roumaine et de la société littéraire Junimea. Spiru Haret a été un scientifique, mathématicien, astronome, pédagogue, ministre de lEducation et académicien roumain.



    La loi précise que des activités culturelles, sociales et éducatives peuvent être organisées ce jour-là, mettant en évidence l’importance de la lecture, notamment dans la formation des enfants et des jeunes. Des activités pour promouvoir et encourager la lecture peuvent être organisées dans les établissements d’enseignement, au cours des classes ce jour-là. Les bibliothèques peuvent être invitées à présenter leurs services, les élèves peuvent s’y inscrire, collecter et faire des dons de livres, y compris en organisant leurs propres stands à l’intérieur des établissements d’enseignement.



    Par ailleurs, les associations et fondations qui mènent des activités éducatives peuvent être invitées à organiser des clubs de lecture, des ateliers d’écriture créative, d’illustration de livre, des discussions sur la littérature ou des programmes similaires. Les autorités de l’administration publique, les services publics déconcentrés ayant des attributions dans les domaines de l’éducation et de la culture ainsi que les établissements d’enseignement supérieur peuvent accorder un soutien matériel, financier et logistique aux bibliothèques, aux musées, aux établissements d’enseignement, aux ONG, aux maisons d’édition et à d’autres institutions qui œuvrent dans le domaine de l’éducation et de la culture afin d’organiser des évènements pour encourager la lecture », lit-on dans cette disposition législative.



    Le 15 février dernier, de 11 h à 14 h 00, des activités de lecture ont été organisées pour tous les élèves, sous le slogan « Lisons ensemble ! ». Au préalable, le professeur aura recommandé à tous d’apporter leur livre préféré ou d’en emprunter un à la bibliothèque et de lire soit individuellement, soit par petits groupes, pendant 15 minutes. L’idée, c’est de promouvoir la lecture en tant qu’habitude quotidienne, pas de faire une analyse du texte.



    Et selon la loi, à l’occasion de cette Journée, Radio Roumanie et la Société roumaine de télévision produisent, diffusent ou rediffusent des émissions pour promouvoir et encourager la lecture. L’Institut culturel roumain, le Département pour les Roumains du monde, les ambassades et consulats de la Roumanie sont invités à mener des projets culturels et/ou éducatifs consacrés à la Journée nationale de la lecture.

  • Les préférences culturelles des Roumains

    Les préférences culturelles des Roumains

    Ce sont les conclusions du baromètre de la consommation culturelle 2016, étude sociologique réalisée par l’Institut national de recherche et de formation culturelle. Conformément à la même étude, 60% des personnes interrogées souhaitent avoir plus de kiosques de presse, 68% préféreraient plus de bibliothèques alors que 62% des Roumains souhaiteraient que le nombre des librairies augmente. Anda Becut, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche et de la formation culturelles : « Au niveau national, les lieux liés à la culture les plus connus sont les maisons de la culture, les festivals et les kermesses ainsi que les parcs. Mais les réponses varient considérablement d’une région à une autre. Le taux le plus élevé de consommateurs de culture est enregistré à Bucarest et dans le comté d’Ilfov, grâce notamment à la riche infrastructure culturelle de la capitale, qui est de loin supérieure à celle des autres villes roumaines. Il existe aussi des différences entre les espaces rural et urbain, puisque les habitants des campagnes ne sont pas habitués à tous les types d’offre culturelle. Je mentionnerais que c’est pour la première fois que nous réalisons cet indicateur de la participation culturelle. Nous avons utilisé la méthodologie Eurostat et nous avons réuni toutes les activités et le taux de participation aux activités de l’espace public. Je mentionnerais aussi le taux élevé des Roumains qui savent quel est l’impact de la culture sur la cohésion sociale et sur le développement économique d’une communauté. »

    L’étude réalisée par l’Institut national de recherche et de formation culturelle indique aussi que 32% des Roumains n’ont acheté aucun livre ces 12 derniers mois et 29% d’entre eux n’ont même pas lu un volume durant la même période. La musique folklorique et ethno occupe la première place au classement des préférences musicales de Roumanie. Préférée par 53% de nos concitoyens, elle est suivie par la musique pop autochtone (30%), par la musique pop étrangère (20%) par les manele, musique qui mélange sonorités orientales et traditionnelles roumaines (15%), par le blues, le hip hop, le rock ou encore la musique classique, préférée par 9% des Roumains, et ainsi de suite.

    Dan Jurcan, sociologue, explique : « 70% des Roumains ne se rendent pas au théâtre, ni même au cinéma. Cette situation totalement différente par rapport au reste de l’Europe se justifie par la piraterie, conformément aux chiffres des années précédentes. Et dans ce cas aussi, il y a une différence notable entre les milieux urbain et rural. Il est possible de dessiner un profil général du consommateur de culture, qui est diplômé d’université et vit dans un environnement urbain. 70% des communes rurales ont une maison de la culture, mais la question qui se pose est combien culturelles sont encore ces institutions, car la plupart des activités qu’elles accueillent expriment en fait des rituels – mariages ou obsèques – ou bien des activités électorales. Un autre chiffre qui nous a interpellés est celui qui parle de la relation entre le succès social et la lecture. 77% des personnes interviewées ont déclaré préférer le travail à la lecture, et 55% des sondés considèrent qu’ils n’ont pas besoin de lire des livres pour rencontrer le succès dans la vie. Cela prouve que la mise en avant, notamment par l’intermédiaire des médias, de modèles à succès facile, du genre patrons de clubs de foot ou hommes d’affaires, est nuisible, et que de tels personnages se sont transformés en repères pour de nombreux jeunes. Un dernier chiffre qui a attiré mon attention – plus de78% des ménages sont câblés, ce qui veut dire qu’ils ont aussi accès à Internet. Et seulement 12% des sondés ont avoué n’avoir jamais utilisé les réseaux sociaux. Cela veut dire que ces réseaux font largement partie même du quotidien des séniors. L’accès accru à l’information est une évidence, mais il est intéressant de voir quel est le contenu culturel consommé pendant l’utilisation du Web. »

    L’enquête sociologique met en évidence le fait que 77% des sondés ont un faible niveau d’implication culturelle; pour 19%, le niveau est moyen, 3% ont un niveau d’implication culturelle élevé et seulement 1% sont culturellement très impliqués. Carmen Croitoru, directrice générale de l’Institut national de recherche et de formation culturelle : « Une autre analyse importante est celle de la distribution générale des opinions exprimées sur l’impact social de la culture. C’est pour la première fois que nous réalisons une telle analyse et nous avons été agréablement surpris parce que la culture est importante aux yeux des gens. Nous avons aussi constaté qu’une grande partie de la consommation culturelle se fait sur Internet. Et, à la différence des autres Etats européens, le nombre de ceux qui surfent sur la Toile est beaucoup plus élevé. »

    Les formes de consommation culturelle les plus répandues dans l’espace public (au moins une fois par an) ont été les suivantes : visites de musées et d’expositions (20%), spectacles de théâtre (13%), cinéma (9%), spectacles d’opéra et d’opérette (7%), concerts d’orchestres philharmoniques (6%), variétés (17%), bibliothèques publiques (6%). Le même baromètre indique comme principal obstacle devant la participation à des événements culturels le manque d’argent – 42%, l’état de santé – 21%, l’âge – 12% ou le manque de temps – 7%.