Tag: Bienale

  • La nécessité d’un dialogue culturel

    La nécessité d’un dialogue culturel

     

    Suite à quelques problèmes de santé ces derniers mois, le pape François n’est arrivé que dimanche dernier à Venise. C’est la première visite du pape dans cette ville depuis son élection en 2013 et c’est aussi la première fois qu’un pontife se rend à la 60e Biennale d’art contemporain de Venise, une prestigieuse exposition d’art avec des expositions présentées par de nombreux pays. La Roumanie organise aussi une exposition, dont le projet se déroule dans le Pavillon du pays aux Jardins de la Biennale et dans la Nouvelle Galerie de l’Institut roumain de culture et de recherche humaniste de Venise.

    L’importance de l’art pour la paix et la tolérance

    La rencontre de Venise a été l’occasion pour le pontife de réitérer que « le monde a besoin d’artistes » et que les artistes sont appelés à fonder de véritables « villes-refuge », pour « libérer le monde des antinomies qui n’ont pas de sens et qui sont désormais vides », derrière lesquels se trouve toujours « le rejet de l’autre ». Dans la Bible, les « villes-refuge » étaient censées protéger ceux qui venaient s’y réfugier quand ils étaient poursuivis par une justice vengeresse ou pour des crimes dont ils étaient innocents ou commis involontairement.

    « J’avoue que, près de vous, je ne me sens pas étranger, je me sens chez moi. Je pense qu’en réalité cela est vrai pour tout être humain car, en effet, l’art est une forme de « ville-refuge », une entité qui n’est pas soumise au régime de violence et de discrimination, pour créer des formes d’appartenance humaine, capable de reconnaître, d’inclure, de protéger et d’embrasser tout le monde. Tous, en commençant par les derniers », a déclaré le Pape François, au cours de la rencontre tenue dans l’église Sainte-Marie-Madeleine, la chapelle de la prison de l’île de la Giudecca, où le Pape a débuté sa visite par une rencontre avec les détenues. C’est en fait l’île qui abrite le pavillon du Saint-Siège à la Biennale.

    L’écologie, un sujet cher au Souverain pontif

    Selon l’AFP, le Pape, toujours préoccupé par l’écologie, a énuméré les « nombreux problèmes qui menacent » Venise, dont le changement climatique, « la fragilité du patrimoine culturel » et le tourisme de masse. « Venise ne fait qu’un avec les eaux sur lesquelles elle se trouve, et sans le soin et la protection de ce cadre naturel, elle pourrait cesser d’exister », a-t-il mis en garde.

    Devant la Basilique Sainte-Marie-du-Salut, le Pape s’est adressé aux jeunes. « Nous vivons immergés dans des produits fabriqués par l’homme, ce qui nous fait perdre notre émerveillement face à la beauté qui nous entoure. Et pourtant la création nous invite à être, à notre tour, créateurs de beauté, à faire quelque chose qui n’existait pas auparavant. La vie exige d’être offerte, pas gérée. Sortons du monde hypnotique des réseaux sociaux qui anesthésient nos âmes », a exhorté le Souverain Pontife.

    Lors de la traditionnelle prière de dimanche dans le cadre de la cérémonie qui s’est tenue sur la Place Saint-Marc, devant plus de 10 500 fidèles, le Pape François a lancé un nouvel appel à la paix et, parlant de l’impact du tourisme de masse sur l’environnement, a appelé à « prendre grand soin de notre maison commune ».

    La Roumanie à la Biennale de Venise

    La Roumanie participe cette année à la Biennale de Venise, représentée par l’artiste Şerban Savu et son exposition « Ce este munca » (Qu’est-ce que le travail). Comme son nom l’indique, l’artiste a choisi de s’inspirer des poèmes de Philip Levine sur la relation entre le travail et le temps libre. Le projet sera visible du 20 avril au 24 novembre 2024, dans le Pavillon de la Roumanie des Giardini della Biennale ainsi que dans la Nouvelle Galerie de l’Institut roumain de culture et de recherche humaniste de Venise.

    Dans une interview récemment accordée à RRI, Şerban Savu a expliqué la place du travail dans la propagande du régime socialiste roumain, un héritage dont il est encore difficile de se départir aujourd’hui. « Dans la Nouvelle Galerie de l’Institut culturel roumain, nous avons produit durant sept mois une ample mosaïque de grandes dimensions représentant une scène de pique-nique, dans une ambiance détendue lors d’une fête du 1er Mai, différente de la réalité d’autrefois. Un 1er Mai dans la liberté, quand tout le monde peut faire la fête à sa guise, sans aucune implication de propagande. », a raconté l’artiste Şerban Savu, pour expliquer ce à quoi devait s’attendre le public. (trad : Andra Juganaru)

  • La Roumanie à la Biennale d’art de Venise

    La Roumanie à la Biennale d’art de Venise

    « Etrangers partout », l’exposition au cœur de Venise

     

    Evénement marquant de la scène internationale d’art contemporain, la Biennale d’art de Venise ouvrira prochainement ses portes ce 20 avril. Au cours des sept prochains mois, la ville italienne deviendra une fois de plus la Capitale mondiale de l’art. Organisé tous les deux ans, l’événement réunit pour cette 60e édition plus de 330 artistes, dont la majorité d’Amérique Latine, du Moyen-Orient et d’Asie. S’y ajoutent 88 participations nationales dans les pavillons nationaux historiques situés aux Giardini et dans l’Arsenal, ou bien dans le centre de Venise. La Biennale s’ouvre sur une exposition centrale appelée « Etrangers partout », dont le commissaire est Adriano Pedrosa, le premier commissaire de la Biennale originaire d’Amérique du sud. Selon ce dernier, l’expression « Etrangers partout » implique plusieurs significations. « Cela signifie d’abord que partout on rencontre des étrangers : ils sont ou bien nous sommes partout. Ensuite où que l’on se trouve, on se sent toujours, à l’intérieur, des étrangers », explique Adriano Pedrosa. La proposition de la Roumanie s’appelle « Qu’est ce que le travail ? » et elle porte la signature de Şerban Savu, avec Ciprian Mureșan comme commissaire. Le projet qui explore la relation entre le travail et les loisirs sera exposé au Pavillon national inauguré en 1938 par l’historien Nicolae Iorga, mais aussi en plein cœur de Venise, dans la nouvelle galerie de l’Institut roumain de culture et de recherche humaniste.

     

    Découvrir le pavillon roumain

     

    Dans le pavillon de la Roumanie, les visiteurs peuvent admirer une quarantaine de toiles – un regard sur la pratique de Savu durant les 15 dernières années. Selon l’Institut culturel roumain, l’exposition examine l’iconographie du travail, puisant son inspiration dans le réalisme historique et l’art de la propagande dans les pays qui faisaient partie du « Bloc de l’est ». Plutôt que de contester ou de démonter directement ces démarches, Savu les questionne, afin d’illustrer des moments de pause et de suspension durant lesquels la frontière entre le travail et le temps libre s’estompe, note l’Institut culturel roumain. Ces moments de flottement apparaissent en tant que reflets des transformations et des crises sociales plus amples. Şerban Savu s’est dit intéressé par « le monde entre les mondes, entre le rural et l’urbain, entre le travail et le temps libre, un monde hybride et non-défini ou qui commence à s’esquisser, c’est le monde des périphéries qui contient toutes les possibilités de l’avenir ». « Nombre de mes personnages », explique l’artiste « se reposent pendant qu’ils travaillent et travaillent sur leur temps libre, dans un état de suspension anarchique, à l’extérieur du système productif ». Les personnages de Şerban Savu sont, selon lui, en opposition à l’idée et à la représentation du travailleur dans l’art officiel du régime communiste. Elles ne sont ni héroïques, ni monumentaux. Elles parlent en même temps de l’échec d’un projet politico-social en faillite, mais surtout de la vie d’aujourd’hui dans laquelle elles travaillent de trouver la place et le sens.

  • 17.02.2018 (mise à jour)

    17.02.2018 (mise à jour)

    Visite – La première ministre roumaine, Viorica Dancila, se rendra mardi et mercredi prochains à Bruxelles pour sa première visite à l’étranger, apprend-on auprès de sources officielles de Bucarest. L’occasion de s’entretenir avec plusieurs leaders européens dont les présidents de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Conseil européen, Donald Tusk, et du Parlement européen, Antonio Tajani, et aussi avec la commissaire européenne chargée de la Politique régionale, la Roumaine Corina Cretu. La responsable roumaine a récemment déclaré qu’elle envisagerait pour la période à venir un renforcement des actions de politique étrangère et de la coopération économique avec les Etats partenaires.



    Conférence — Le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, a participé, vendredi et samedi, à la conférence sur la sécurité, à Munich. Lors de ses entretiens vendredi, il a présenté les priorités de la Roumanie en matière de défense. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, les discussions de Mihai Fifor avec le sénateur américain Ron Johnson, président du Comité pour la sécurité nationale et les relations gouvernementales, ont notamment porté sur les rapports bilatéraux roumano-américains, un accent particulier ayant été mis sur la coopération au sein de l’OTAN. L’officiel roumain a par cette même occasion évoqué son dialogue avec le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, lors de la récente réunion des ministres de la Défense de lOTAN à Bruxelles. Mihai Fifor avait alors assuré que la Roumanie continuait à remplir les engagements assumés en tant que membre de l’Alliance et dans le cadre du Partenariat stratégique. Par ailleurs, à l’occasion de son entrevue avec les représentants du Conseil de l’Atlantique, à savoir le général James Jones et Alexander Vershbow, le ministre roumain Mihai Fifor a souligné l’importance que la sécurité dans la région de la mer Noire présente pour l’agenda du futur sommet de l’OTAN, qui aura lieu en juillet 2018, à Bruxelles. Il a également été question du sommet consacré à lInitiative des Trois Mers, qui sera accueilli cette année par Bucarest.



    Chisinau-UE — Le premier ministre de la République de Moldova, Pavel Filip, s’est entretenu samedi, en marge de la conférence de Munich sur la sécurité mondiale, avec Johannes Hahn, commissaire en charge de la politique européenne de voisinage et des négociations délargissement. Les deux hommes ont discuté des actions des autorités moldaves visant à mettre en œuvre l’agenda de réformes, considérées y compris sous l’angle des conditions d’octroi d’assistance macro financière par l’UE. Les réformes en question visent notamment le système judiciaire, la mise en place de la loi concernant la lutte contre le blanchiment d’argent et l’adoption de la loi régissant l’activité des ONGs. Pavel Filip a souligné que ces exemples confirment la détermination de Chisinau à poursuivre son parcours européen et a réitéré l’engagement de son pays à remplir les objectifs fixés lors du sommet du Partenariat oriental de novembre 2017. A son tour, Johannes Hahn a apprécié les progrès enregistrés par Chisinau et sa détermination à mettre en place les réformes. Le responsable européen a également mentionné l’appui accordé par l’UE à la réalisation de l’Accord d’association signé avec la République de Moldova.



    Visas — « La levée de lexigence de visas pour les citoyens roumains a entraîné une augmentation importante des demandes dasile et une rencontre entre le gouvernement fédéral et des diplomates roumains à Ottawa », précise le site canadien La Presse. Selon la même source, « des responsables au ministère de lImmigration ont indiqué que 232 Roumains avaient fait une demande dasile au Canada depuis la levée de lobligation de visas le 1er décembre 2017. Par comparaison, seulement 120 Roumains avaient fait une demande dasile au Canada durant toute lannée 2016. Paul MacKinnon, sous-ministre adjoint des politiques stratégiques, a relevé quil navait pas été déterminé sil sagissait dune tendance qui persisterait ou essentiellement un bond circonstanciel en raison de la décision sur les visas. » Les deux parties ont convenu de poursuivre le programme de suspension des visas pour les Roumains. « M. MacKinnon a pourtant affirmé que si les demandes dasile atteignent un certain niveau sur une période de douze mois, il y a la possibilité dune réinstauration de lobligation de visa. La modification de la politique canadienne sur l’immigration a été associée avec la fin des négociations sur un accord de libre échange Canada — UE, en 2017 », peut-on lire sur le site canadien La Presse.



    Berlinale — A l’édition 2018 de la Berlinale, qui se déroule du 15 au 25 février, la Roumanie participe à la quasi totalité des sections importantes. Le film “Touch me not”, premier long-métrage de la réalisatrice Adina Pintilie, sera projeté en première mondiale lors du festival de Berlin. “Lemonade/ Lune de miel”, portant la signature de Ioana Uricaru, a été sélectionné dans la section Panorama. Le documentaire de Corneliu Porumboiu ” Infinite Football” se retrouve, lui, dans la section hors compétition « Forum ». Deux autres productions cinématographiques roumaines figurent dans la section Generation Kplus. Enfin, le réalisateur roumain Călin Peter Netzer compte parmi les membres du jury qui doit désigner le meilleur film de début. Notons qu’ en 2017 l’Ours dargent pour la contribution artistique a été décerné à Dana Bunescu pour Ana, mon amour” du réalisateur roumain Călin Peter Netzer.



    Météo – Temps couvert et températures proches des normales saisonnières. Des chutes de neige sont attendues dans les régions de montagne, le nord et le centre du pays. Le mercure ne dépassera pas les 7°.


  • 17.02.2018

    17.02.2018

    Visite – La première ministre roumaine, Viorica Dancila, se rendra mardi et mercredi prochains à Bruxelles pour sa première visite à l’étranger, apprend-on auprès de sources officielles de Bucarest. L’occasion de s’entretenir avec plusieurs leaders européens dont les présidents de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Conseil européen, Donald Tusk, et du Parlement européen, Antonio Tajani, et aussi avec la commissaire européenne chargée de la Politique régionale, la Roumaine Corina Cretu. La responsable roumaine a récemment déclaré qu’elle envisagerait pour la période à venir un renforcement des actions de politique étrangère et de la coopération économique avec les Etats partenaires.



    Conférence — Le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, participe à la conférence sur la sécurité, à Munich. Lors de ses entretiens vendredi, il a présenté les priorités de la Roumanie en matière de défense. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, les discussions de Mihai Fifor avec le sénateur américain Ron Johnson, président du Comité pour la sécurité nationale et les relations gouvernementales, ont notamment porté sur les rapports bilatéraux roumano-américains, un accent particulier ayant été mis sur la coopération au sein de l’OTAN. L’officiel roumain a par cette même occasion évoqué son dialogue avec le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, lors de la récente réunion des ministres de la Défense de lOTAN à Bruxelles. Mihai Fifor avait alors assuré que la Roumanie continuait à remplir les engagements assumés en tant que membre de l’Alliance et dans le cadre du Partenariat stratégique. Par ailleurs, à l’occasion de son entrevue avec les représentants du Conseil de l’Atlantique, à savoir le général James Jones et Alexander Vershbow, le ministre roumain Mihai Fifor a souligné l’importance que la sécurité dans la région de la mer Noire présente pour l’agenda du futur sommet de l’OTAN, qui aura lieu en juillet 2018, à Bruxelles. Il a également été question du sommet consacré à lInitiative des Trois Mers, qui sera accueilli cette année par Bucarest.



    Berlinale — A l’édition 2018 de la Berlinale, qui se déroule du 15 au 25 février, la Roumanie participe à la quasi totalité des sections importantes. Le film “Touch me not”, premier long-métrage de la réalisatrice Adina Pintilie, sera projeté en première mondiale lors du festival de Berlin. “Lemonade/ Lune de miel”, portant la signature de Ioana Uricaru, a été sélectionné dans la section Panorama. Le documentaire de Corneliu Porumboiu ” Infinite Football” se retrouve, lui, dans la section hors compétition « Forum ». Deux autres productions cinématographiques roumaines figurent dans la section Generation Kplus. Enfin, le réalisateur roumain Călin Peter Netzer compte parmi les membres du jury qui doit désigner le meilleur film de début. Notons qu’ en 2017 l’Ours dargent pour la contribution artistique a été décerné à Dana Bunescu pour Ana, mon amour” du réalisateur roumain Călin Peter Netzer.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n°2 mondiale, a déclaré forfait pour la suite du tournoi de Doha, après avoir battu vendredi soir, dans les quarts de finale, l’Américaine Catherine Bellis, sur le score de 6-0, 6-4. Halep a motivé son retrait par une blessure au pied droit. La Roumaine a également ajouté quelle ne participerait pas au tournoi de Dubaï la semaine prochaine. L’Espagnole Garbine Muguruza est automatiquement qualifiée pour la finale du tournoi qatarien, qui se disputera dimanche.



    Météo — Les températures sont légèrement plus élevées que les moyennes saisonnières, notamment dans le sud-ouest et le sud du territoire. Le mercure grimpera jusqu’à 11°. 8° et du soleil à midi, dans la capitale.