Tag: bière

  • Bière de tradition

    Bière de tradition

    Au moment de la chute du régime communiste, en décembre 1989, il y avait en Roumanie 125 fabriques qui produisaient plus de 200 marques de bière. Rahova, Silva, Azuga, Haţegana, Gambrinus, Basarab, Măgura ou Zimbru ne sont que quelques exemples de marques autochtones qui étaient fabriquées dans presque toutes les grandes villes. A présent, seules 11 de ces marques sont encore produites sous la licence de quatre compagnies multinationales, qui détiennent près de 90% du marché roumain de la bière. Pourtant, aux côtés des grandes compagnies internationales qui dominent le marché roumain de la bière, on essaie de revitaliser l’industrie roumaine de bière locale, autrefois florissante en Roumanie.



    Des producteurs locaux de bière artisanale apparaissent aussi ici, signe que la Roumanie suit la tendance des pays occidentaux où ce type de bière détient 10-20% des parts de marché. Avec des capacités modestes et misant sur la nouveauté et l’authenticité, les petits producteurs de bière artisanale commencent à compter aux yeux des consommateurs, tandis que l’innovation et la qualité de la bière roumaine sont ramenées dans l’attention des consommateurs. Par rapport à la bière produite à l’échelle industrielle, la bière artisanale est fabriquée par des méthodes traditionnelles. Il existe déjà plus d’une dizaine de telles brasseries qui produisent environ 10.000 hl/an, ce qui représente moins de 0,1% de la production totale de bière. L’investissement dans une micro-brasserie va de 150.000 à plusieurs millions d’euros, selon la capacité de production et la technologie utilisée, affirment les spécialistes.



    Laurenţiu Bănescu et Alexandru Geamănu sont deux jeunes qui, après avoir renoncé à leurs emplois à Bucarest, ont fondé une affaire avec de la bière artisanale. Ainsi, ils ont sorti sur le marché leur première bière traditionnelle voici 4 ans. Les jeunes ont souhaité ramener sur le marché la bière produite localement, dans une logique de qualité qui prévaut sur la quantité et le profit. Alexandru Geamănu explique comment tout a commencé : « Un ami et moi-même sommes partis d’une idée assez simple. Nous avons souhaité faire quelque chose à notre compte, parce que chacun d’entre nous a été salarié pendant très longtemps, près de 16 ans. Et nous avons souhaité revitaliser cette industrie de la bière. L’idée de construire une marque roumaine, authentique à 100%, conçue et produite en Roumanie, m’a semblé très bonne. Voici quatre ans, nous avons esquissé le premier plan d’affaires. Nous avons trouvé une fabrique abandonnée que nous avons rachetée ; ensuite, il nous a été très difficile de trouver un nom qui soit roumain et qui soit fort. »



    « Fabrica de bere bună » (la Fabrique de bonne bière) des deux entrepreneurs est au pied du sommet Zăganu des Carpates, dans un village du département de Prahova (sud) et elle produit quatre types de bière. Vu qu’elle n’est pas pasteurisée, la bière a un délai de péremption entre 45 et 60 jours. C’est pourquoi cette bière produite par les deux entrepreneurs est mise en bouteilles uniquement sur demande, en fonction des commandes reçues des bars et des magasins partenaires. Dès la réception des commandes, la mise en bouteilles se fait la nuit et la boisson est livrée le lendemain matin. La capacité de la fabrique est de 4.000 hl/an environ, alors que le marché roumain est évalué à 15-16 millions d’hl/an.



    Les deux entrepreneurs souhaitent que leur bière soit goûtée par toutes les personnes intéressées par une bière différente, fraîche et pleine d’arômes. Notre interlocuteur précise : « La bière artisanale a une définition assez simple. Elle a une recette qui lui est propre, elle est faite en quantités assez petites et le facteur humain est encore important dans le processus de production. Nous avons des gens qui pèsent le malt, qui mettent le houblon, qui assistent à l’ébullition, à la fermentation, à la maturation et tout ce qui relève du process qui transforme la matière première en produit fini. En principe, nous vendons dans des bars et des restaurants, mais il existe aussi quelques chaînes de magasins dans lesquelles nous avons commencé à livrer. Les ventes sont bonnes, nous avons eu une croissance naturelle en ces trois années et demie depuis que nous avons commencé à vendre effectivement. L’année dernière nous avons commercialisé environ 4000 hl de bière. Au moment où nous avons fait notre plan d’affaires, nous escomptions amortir notre investissement en 7 ans ; trois années et demie sont passées, et nous suivons les chiffres que nous avions préconisés voici quatre ans. L’investissement initial a été de 200.000 euros. La croissance est venue tout naturellement, chaque année, sans efforts ; nous estimons que cette hausse naturelle est la meilleure. »



    Dans les magasins, cette bière artisanale coûte entre 7 et 9 lei (presque 2 euros) la bouteille d’un demi-litre. Les deux entrepreneurs se proposent de lancer de nouvelles recettes de bière et d’accroître leur capacité de production, de stockage et de maturation de la bière, pour faire connaître leur label aussi à l’étranger. Alexandru Geamănu précise : « Nous souhaitons continuer à faire la bonne bière que nous avons produite jusqu’à maintenant et qui est appréciée par tous nos clients. Nous tenons beaucoup à la qualité de la bière et à notre recette. Après, nous pensons agrandir notre affaire les 3-5 ans, voilà un peu notre plan. »



    Pour le moment, la compétition dans cette niche n’est pas importante. Selon les données de Berarii României (les Brasseurs de Roumanie), association des principaux producteurs de l’industrie de la bière, la Roumanie est en queue de peloton à ce chapitre. Son marché de la bière est encore jeune, cette boisson étant connue des Roumains à peine depuis le XVIIIe siècle. Une association des petits producteurs et importateurs de bière artisanale serait nécessaire pour consolider et promouvoir leurs intérêts, affirment les spécialistes en la matière. Pour comparaison, il existe plus de 1400 producteurs de bière artisanale au Royaume Uni, 700 en Allemagne et une soixantaine en Hongrie. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Bière à flots

    Bière à flots

    Près de 16 millions (15,8) dhectolitres – voilà combien de bière locale ont acheté les Roumains en 2015. Ils ont ainsi porté la Roumanie à la 7e place du classement des fabricants européens de bière, après lAllemagne, le Royaume-Uni, la Pologne, lEspagne, la France et lItalie. Les Roumains ont bu plus de bière en 2015, soit 80 litres par habitant, par rapport à seulement 74 litres pour lannée antérieure. Les Roumains sont friands de bière, mais ils arrivent derrière les Tchèques, les Allemands, les Polonais, les Autrichiens, les Irlandais, les Croates et les Lituaniens. Ils préfèrent des bières locales, faisant baisser les importations à moins de 3% de parts de marché, soit à quelque 350 mille hectolitres de bière.



    Cette préférence est due à la diversification de plus en plus marquée des produits locaux. Face à un tel succès, lindustrie de la bière ne cesse de prospérer et dune manière très propre, lévasion fiscale dans le secteur de la production étant nulle, selon le directeur général de lAssociation des brasseurs roumains, Constantin Bratu : « La production de bière est un secteur dont la force est justement donnée par la régularité financière et la confiance qui lui est accordée par les consommateurs. De ce fait, cette industrie se renforce, génère et multiplie les emplois, quelque 70 mille Roumains profitant ainsi, en tant que salariés directs ou indirects, de cet essor ».



    Voici les noms des principaux producteurs de bière roumains, qui font la pluie et le beau temps sur ce marché – Bergenbier, Heineken, United Romanian Breweries Bereprod, Ursus Breweries et Martens, auxquels sajoute une microbrasserie, la « Clinique de bière ». Ensemble, ils fournissent plus de 80% de la quantité de bière consommée en Roumanie. Petit détail, la plupart de ces fabricants appartiennent dans une plus grande ou moindre mesure aux géants internationaux du secteur – le Belge InBev, le Sud-Africain Sabmiller, le Néerlandais Heineken et le Danois Carlsberg.



    Loffre est diverse, mais quelle bière choisissent les Roumains au restaurant ou au supermarché ? Constantin Bratu nous fait un petit tour des préférences : « La pinte de bière, soit la bière en vrac, campe de manière stable à quelque 3% du marché et a toutes les chances dévoluer pour redevenir la star estivale des terrasses. La moitié des Roumains préfère toutefois la bière en bouteille plastique de 1,5 à 3 litres. La bière en bouteille classique nest prisée que par 30% des Roumains, tandis que 18% votent pour la bière en cannette ».



    Toutefois, les exportations ne suivent pas vraiment cette effervescence. Juste quelque 500 mille hectolitres de bière roumaine partent à létranger, selon le directeur général de lAssociation des brasseurs roumains, Constantin Bratu : « Cela veut dire un peu plus de 2% de la production totale de bière locale. Les pays de destination sont notamment nos voisins, des pays plus ou moins proches dun point de vue géographique ou encore les deux pays où il y a dimportantes communautés roumaines – lEspagne et lItalie ».



    Selon le président de lAssociation des brasseurs roumains, les principaux acteurs de cet organisme ont investi jusquà ce jour un milliard 350 millions deuros dans ce secteur. Il ny a pas eu non plus trop de fluctuations de personnel, les effectifs de salariés campant autour du chiffre de 3700 personnes.Mais retournons à lobjet dactivité de cette industrie, à la bière elle-même. On en boit beaucoup, de plus en plus en Europe… Même sils voient leurs affaires senvoler, les brasseurs appellent à une consommation responsable, parce que ce liquide désaltérant comporte un élément qui peut transformer des moments agréables dans des lendemains très difficiles.



    Constantin Bratu : « La bière est faite dingrédients naturels, cest un aliment. Il ne faut pourtant jamais oublier sa teneur en alcool, même si celle-ci est la plus faible parmi toutes les autres boissons alcoolisées. Il faut donc en consommer de manière rationnelle – un adulte en bonne santé ne devrait pas dépasser quotidiennement les 350-400 millilitres, pour les femmes, ou les 660 millilitres à 1 litre, pour les hommes. Si lon veut shydrater davantage, il vaudrait mieux choisir une bière sans alcool, variante optimale pour les conducteurs de véhicules ».



    A noter que des fabriques de bière se trouvent dans presque toutes les villes grandes et moyennes de Roumanie. Des micro-brasseries ainsi que des brasseries artisanales sont pourtant en train de se créer comme en tant qualternative à la production industrielle de masse. Toutefois, il reste encore du chemin à faire jusquaux bières aux saveurs et parfums différenciés en fonction des régions et des caractéristiques des matières premières locales. (trad. : Andrei Popov)


  • A la une de la presse roumaine – 06.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 06.04.2016

    La chef de la Direction nationale anti-corruption, Laura Codruta Kovesi, espionnée par la société d’un ex-directeur des renseignements israéliens, titrent les quotidiens roumains citant une investigation des journalistes et activistes de RISE Project. Egalement dans la presse roumaine : le gouvernement envisage de majorer les salaires du secteur public, la consommation connait une avancée similaire aux années de boom d’avant 2009 et enfin les Roumains boivent de plus en plus de bière.


  • A la une de la presse roumaine – 12.06.2015

    A la une de la presse roumaine – 12.06.2015

    La motion de censure déposée par l’opposition libérale contre le gouvernement de Victor Ponta, pour avoir bloqué le vote lors du dernier scrutin présidentiel a fait ce matin la une de la presse nationale. Les journaux ont à nouveau évoqué la baisse de la TVA sur la bière pression.



  • A la une de la presse roumaine – 11.06.2015

    A la une de la presse roumaine – 11.06.2015

    Plein de sujets économiques ce jeudi dans la presse nationale en ligne, qui parlent de l’industrie roumaine de l’armement, de l’exploitation et la transformation du cuivre et du bois. Le sort des producteurs roumains de lait et la flambée des prix à la veille de la réduction de la TVA se trouvent également sous la loupe de la presse roumaine, qui n’oublie pas de mentionner aussi que cet été la bière pression sera moins chère en Roumanie.



  • Jean-François Meile (France) – la consommation de bière en Roumanie

    Jean-François Meile (France) – la consommation de bière en Roumanie

    Placée dans un contexte européen, la production de bière de Roumanie représente 4,44% de la production totale de bière chiffrée à 383 millions d’hl. Si à cela on ajoute le fait que la Roumanie s’enorgueillit d’un niveau des importations de bière de seulement 2%, alors il est évident pour tout le monde qu’on se trouve en queue du classement européen. En plus, un Roumain doit travailler presque 25 minutes pour se payer une bière, tandis que pour un Allemand 3,7 minutes suffisent pour obtenir l’argent nécessaire à s’acheter une demi. Bien qu’ils travaillent d’arrache pieds pour se permettre une bière, les Roumains se trouvent en tête du classement européen côté consommation.



    Ainsi, avec un taux moyen de consommation de 90 litres par tête d’habitant, la Roumanie occupait en 2012 la sixième place dans un top européen après la République Tchèque, l’Autriche, l’Allemagne, la Pologne et la Lituanie. Dans le contexte où une bière a 0,5 litre en moyenne, alors il en résulte que pour boire 180 bières par an, comme affirment les statistiques, les Roumains doivent bosser 4.400 minutes, c’est-à-dire plus de 73 heures. Malgré la crise économique qui a frappé sévèrement aussi bien dans le niveau de vie des Roumains que dans la production de bière, les événements sportifs du dernier temps et la chaleur des journées d’été ont encouragé la consommation, affirme le directeur général de l’Association des Brasseurs Roumains, Constantin Bratu. N’empêche, le marché de la bière se situe en 2013 loin de son maximum historique enregistré en 2008, à sa voir 20,2 hl.



    Disons également que la consommation de bière a connu une majoration après le lancement sur le marché des bières en bouteille en plastique que les Roumains préfèrent grâce aux coûts avantageux, bien que la qualité est loin des meilleure. En 1997, avant que la bière fasse son entrée dans le plastique, le marché roumain de la bière se chiffrait à 7,7 millions d’hl. Or, depuis, ce marché a connu une évolution importante grâce aux PET auquel le marché roumain doit son existence. Cher ami, voici en fait deux mots sur la consommation de bière en Roumanie. Ceci dit, bien des choses à vous et à vos proches et bisous de la part de nous tous.