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  • « Le Trésor de Svechtari. L’or des Traces sud-danubiens »

    « Le Trésor de Svechtari. L’or des Traces sud-danubiens »

    Le Musée
    national d’histoire de la Roumanie accueille ces temps-ci une exposition
    exceptionnelle – « Tezaurul de la Sveștari. Din aurul tracilor
    sud-dunăreni/Le Trésor de Svechtari. L’or des Traces sud-danubiens » – qui
    renoue avec la tradition de la collaboration muséale en matière d’histoire et
    d’archéologie avec nos voisins bulgares. Le trésor de Svechtari (nord-est de la
    Bulgarie) a été découvert en novembre 2012 dans la nécropole tumulaire d’une
    ville fortifiée construite au IVème siècle avant J.-C. Le directeur du MNIR, Ernest Oberländer-Târnoveanu, a parlé de cette
    collaboration et des objets exposés:


    « Au bout de plus de 45 ans d’interruption, le Musée national d’histoire
    de la Roumanie et l’Institut national d’archéologie et musée de Sofia ont
    repris leur collaboration. En avril dernier, l’Institut de Sofia a accueilli
    une grande exposition consacrée aux armes des élites traces. Le musée de
    Bucarest et l’Institut d’études éco-muséales de Tulcea (Est de la Roumanie) y
    ont exposé plusieurs objets fastueux, découverts dans la tombe princière d’Agighiol
    (fin du IVème siècle av. J.-C.). En réponse à l’événement de la capitale
    bulgare, une exposition absolument magnifique a été inaugurée à Bucarest, avec
    des objets récupérés dans un des tombeaux royaux de Svechtari. Un événement associé
    à un thème plus large, car le Musée national d’histoire de la Roumanie
    accueille aussi l’exposition d’objets en or gètes du sud du Danube « Dacia,
    ultima frontieră a romanității/La Dacie, dernière frontière de la
    romanité ». Cette exposition, qui vient compléter le Trésor historique et
    la copie de la Colonne de Trajan, permet aux visiteurs de connaître des
    facettes particulières de l’art et de la civilisation des Gètes, qui, tout
    comme les Daces, faisaient partie du monde trace. Nous avons pensé que le
    Trésor était le meilleur endroit pour exposer ces magnifiques bijoux en or de
    Svechtari aux côtés de leurs cousins et cousines découverts sur le territoire
    de la Roumanie. »


    Pourquoi
    ce trésor est-il différent d’autres, découverts par les archéologues? Qu’est-ce
    qu’il y en a d’exceptionnel? Ernest Oberländer-Târnoveanu répond à ces
    questions:


    « Je commencerais avec le site fortifié,
    un des grands centres au sud du Danube. Les archéologues et les historiens
    bulgares ainsi que bon nombre de nos confrères roumains considèrent qu’il
    s’agit de Helis, la capitale de Dromichaetes. Ce serait donc là qu’auraient eu
    lieu les événements racontés par Diodore de Sicile, la rencontre de Dromichaetes
    avec le roi Lysimaque et ses fils, vaincus sur le champ de bataille. Tout
    autour du site, situé d’ailleurs au milieu d’un paysage exceptionnel, les
    fouilles ont déterré une nécropole avec des tumuli de grandes dimensions.
    L’archéologue bulgare Diana Gheorghieva en a étudié un et elle a eu la chance
    extraordinaire de tomber sur une situation rare dans son domaine d’activité: relique
    naturelle, un chêne géant antique était encastré dans la paroi extérieure du
    tumulus. Chez les indo-européens, le chêne est un arbre sacré, consacré à Zeus,
    père des dieux. Attachée aux branches, une cassette en bois était remplie de
    bijoux féminins et de pièces de harnais. Le tombeau avait une structure en
    pierre, avec une chambre centrale voûtée, innovation technologique importante
    du IVème siècle et du début du IIème siècle av. J.-C. Deux personnages y ont
    été enterrés et les archéologues ont pu documenter, pour la première fois, un
    tombeau royal érigé autour d’un arbre sacré. Le lieu devenait lui aussi sacré
    et les personnages enterrés étaient placés sous la plus haute protection
    possible, celle du père des dieux. Le trésor est composé de tiares et bracelets
    féminins ornés de représentations d’animaux mythologiques ou fantastiques-
    griffons ou têtes de lion – et de pièces de harnais. Il s’agit donc d’une
    offrande féminine et d’une autre, masculine. Toutes les découvertes
    archéologiques de tombeaux princiers – que ce soit aux bouches du Danube à
    Agighiol, ou dans la Plaine de Munténie à Peretu (au sud de la Roumanie), ou
    bien ailleurs – nous font croire que les élites traces considéraient que la vie
    après la mort continuait avec les mêmes éléments de leur vie sur Terre. Durant
    leur existence terrestre, ils étaient des chefs militaires, dont le cheval
    faisait partie de la présence royale. Alors, ce roi inconnu y avait déposé des
    pièces en or, des ornements du harnais de son cheval préféré, tandis que son
    épouse y avait mis de ses bijoux. Car il était hors de question de se présenter
    devant les dieux sans se parer d’or, d’objets indiquant leur position sociale.
    »


    Qu’est-ce
    qui rend uniques les pièces du trésor découvert en Bulgarie ? Réponse du
    directeur du Musée national d’histoire de la Roumanie, Ernest
    Oberländer-Târnoveanu:


    « Ce sont des objets issus d’ateliers
    grecs de la meilleure tradition classique, car au IVème siècle les Gètes maintenaient
    un contact serré avec les Grecs, ayant adopté des éléments importants de leur
    civilisation. Ils aimaient donc le vin et probablement le poisson, les bijoux
    raffinés. Ce que nous voyons ici ce sont des bijoux royaux, peu accessibles aux
    gens ordinaires. Or, ça n’arrivent pas souvent qu’un musée tel le nôtre
    accueille une telle découverte. Le trésor de Svechtari n’a pas beaucoup voyagé
    au-delà des frontières bulgares. L’exposition est ouverte au public roumain et
    aux touristes étrangers jusqu’au mois de juin 2023, tandis que la grande
    exposition « La Dacie, dernière frontière de la romanité », qui
    inclut ce sujet aussi, reste ouverte jusqu’en mai, car en juin elle voyagera en
    Italie, au Musée national romain. »,
    a conclu le directeur du
    Musée national d’histoire de la Roumanie, Ernest Oberländer-Târnoveanu. (Trad.
    Ileana Ţăroi)

  • Le musée de l’ambre – et non seulement

    Le musée de l’ambre – et non seulement

    L’ambre de Colţi, que le géologue Oscar Helm a appelé « rumanit », est vieux de 40 à 60 millions d’années (alors que le fameux ambre de la Baltique est plus jeune de quelque 40.000 ans). L’ambre noir est devenu un symbole de la Roumanie après avoir été présenté en 1867 à la Grande Exposition Universelle de Paris – en même temps que le célèbre trésor « La poule aux poussins d’or » de Pietroasele. La Roumanie y remportait la médaille d’or. Ce type d’ambre est à retrouver également sur l’île de Sakhaline, dans l’Extrême-Orient russe. Les visiteurs du musée de Colţi peuvent admirer de magnifiques morceaux d’ambre, environ 300 au total, dont les nuances vont depuis le jaune translucide au noir opaque.

    Le musée détient le deuxième plus grand morceau d’ambre au monde, qui pèse près de 2 kilos. (Le plus grand, pesant 3,45 kilos, est exposé au Musée départemental de Buzău.) Au Musée de l’ambre de Colţi on peut également admirer des bijoux – bagues, boucles d’oreille, pendentifs, colliers – ainsi que des outils utilisés pour extraire et travailler l’ambre (tours en bois, marteaux, lampes de mineur, pioches). S’y ajoutent les collections de cristaux de roche et de paléo-faune appartenant au patrimoine du Musée départemental de Buzău, ainsi que le fémur d’un mammouth ayant vécu sur le territoire du département de Buzău il y a 2 millions et demi d’années. Daniel Costache, manager du Musée départemental de Buzău, explique. Le Musée de l’ambre de Colţi est le seul de Roumanie à accueillir une collection de « rumanit ». Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas uniquement un musée de l’ambre et réserve aux visiteurs de nombreuses surprises. Entre autres, une salle consacrée à la Grotte « Fundul Peşterii », un monument d’art préhistorique unique en Roumanie. Cette grotte garde les traces d’une présence humaine dès l’Ȃge du bronze moyen. Une autre salle abrite la collection de paléo-faune du Musée départemental de Buzău. Il s’agit de mandibules et de fémurs de mammouths. Au premier étage, il y a 3 salles dont la première accueille une partie de la collection de cristaux de roche du Musée départemental de Buzău. Dans la salle située au milieu est exposée la collection d’ambre. La troisième salle est un très bel espace réservé aux outils utilisés pour extraire, transporter et travailler l’ambre.

    Durant cette période de pandémie, le musée a pris des mesures de protection pour les visiteurs : distanciation physique, produits et tapis désinfectants, surchaussures jetables. Daniel Costache, manager du Musée départemental de Buzău précise que les objets exposés sont le résultat des recherches entreprises par le musée ou proviennent de donations. Je dois dire que les visiteurs qui viennent à Colţi, au sommet de la montagne, y trouvent un musée moderne, bien ancré dans les réalités du 21e siècle et qui met en valeur son patrimoine d’une manière unique. Pour la première fois depuis sa création, le musée dispose d’une boutique de souvenirs. Ça vaut la peine de quitter la route nationale 10, qui relie Buzău à Braşov, pour faire un détour de 6 km et visiter le Musée de Colţi.Un musée pas comme les autres – estime Daniel Costache. Le Musée de l’ambre de Colţi est unique – et cela pour plusieurs raisons. C’est le seul musée de l’ambre de Roumanie et nous avons mis en place des techniques très moderne de présentation des objets. Il s’agit avant tout d’une vitrine interactive tactile. Le visiteur peut déplacer les objets exposés, les voir sous des angles différents, les agrandir à l’aide d’une caméra ultra HD 4 K. Derrière, sur un écran, sont projetées des informations qui viennent compléter les étiquettes classiques. Dans une des salles, nous avons reconstitué l’intérieur d’une grotte. Là aussi, nous utilisons des techniques modernes de présentation. Retrouver tout cela dans un musée situé pratiquement au sommet de la montagne est une bien agréable surprise.

    Une des pièces importantes de la collection du Musée de l’Ambre de Colţi est un ensemble de bijoux ayant appartenu à Elena Ceauşescu. Offerts à l’épouse du dictateur Nicolae Ceauşescu, ils ont été récupérés et réintégrés à la collection. Les a-t-elle portés ou non ? Les muséographes ne sauraient le dire. (Trad. : Dominique)

  • « Des femmes rue Mătăsari » – nouvelle édition

    « Des femmes rue Mătăsari » – nouvelle édition

    Le premier week-end du mois de juin est dédié, depuis 2011, à un festival urbain déjà traditionnel à Bucarest : « Des femmes rue Mătăsari ». 3 jours de rêve, dont nous allons vous parler. « Les noces », qui dans les contes de fées durent justement 3 jours et 3 nuits, ont été le thème de cette 9e édition du festival. Et puisque ces « noces » se déroulent dans la rue, tout s’y étale : tables chargées de plats appétissants, lurex et diamants, robes originales et souliers vernis, musiques de toute sorte, films sortis des archives et photos-minute. Nous partons à la découverte des nouveautés de cette nouvelle édition du Festival, et nous commençons par la zone réservée aux ONGs.

    Notre attention est attirée par les tabliers très colorés réalisés par Roxana Ene. Professeur d’art en Allemagne, elle met en œuvre depuis 2010 en Roumanie et en Allemagne des projets de bénévolat au bénéfice des enfants autistes et des enfants touchés par le syndrome de Down ou par des traumas psychiques des deux pays. « Ces tabliers sont notre dernière réalisation destinée à une campagne de collecte de fonds. Il s’agit d’une pièce spécifique du costume traditionnel roumain pour femme, appelé « fotă », qui se retrouve aussi dans les costumes traditionnels allemands. Nous avons donc trouvé ce lien entre les deux pays, bien qu’il y ait aussi des différences : chez les Allemands, le tablier traditionnel n’est pas noué de la même façon : si celle qui le porte n’est pas mariée, le tablier est noué de côté. Nous nous sommes dit que ces tabliers sont très simples, nous les avons intégrés aux accessoires et ils se sont avérés très recherchés et versatiles. On peut les lier autour de la taille, mais aussi de côté, où sur la poitrine.

    Roxy a été présente à plusieurs éditions de ce festival et, depuis 2017 elle est venue y participer avec un stand, en tant que présidente de l’ONGs « Roxy and Kids Art ». Le stand le plus coloré de la rue était celui de Teodora Rosetti, directrice exécutive de l’Association « Accept »: « Nous avons souhaité rappeler aux visiteurs que le festival Bucharest Pride est prévu le 22 juin et que nous allons y participer ensemble pour la solidarité et pour la communauté, que nous serons présents dans l’espace public et qu’il est important de parler de l’amour entre tous les humains. Cette année Bucharest Pride lance un message très simple : tous pour l’amour et l’amour pour tous. Quant à notre offre de cette année, rue Mătăsari, nous avons joué, comme d’habitude, avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et nous avons mis en vente des drapeaux et des parapluies Rainbow, ainsi que beaucoup de produits réalisés par des membres de notre communauté : des savons, des bougies, des aimants pour frigo. »

    Nous quittons la zone des ONGs pour nous engager dans la rue de la mode. Comme à chaque nouvelle édition, depuis 4 ans, nous y retrouvons les ateliers « Zuza Muza ». Mădălina, créatrice des vêtements Zuza Muza, nous accueille chaleureusement : « Initialement, c’était un projet destiné aux femmes grassouillettes, pourtant, aux festivals et aux foires je n’apporte pas uniquement de vêtements grande taille, mais aussi de tailles moyennes ou petites. Le festival « Des femmes rue Mătăsari » en est à sa 9e édition et j’espère qu’il y en aura encore une centaine, car l’ambiance est magnifique et c’est ce qui compte le plus. Les gens sont sympas, la musique est sympa et on est content d’être là ! »

    A part les vêtements farfelus, des cosmétiques attendent également leurs clients. Tudor Adriana, apporte depuis 2011 sur le marché des produits dont le nom rappelle le temps des chevaliers : « Nous sommes des producteurs de cosmétiques naturels. Nous avons apporté des produits de toute sorte : savons naturels, crèmes sans conservateurs, shampoings… Nous sommes venus rue Mătăsari pour être plus près du public, des clients et nous nous y plaisons. D’une année à l’autre l’ambiance est toujours meilleure. Les jeunes organisateurs du festival sont vraiment exceptionnels. Nous sommes venus présenter nos produits et nous faire connaître. Si on respecte les clients et que les produits soient de qualité, les gens achètent. Mais il faut aimer le métier. Sans la passion, on ne peut rien faire de bon. Nous participons à ce festival depuis 5 éditions et cette année, nous sommes à nouveau là. »

    Andrei Abrudean, de Timişoara, crée des bijoux en argent, mais il utilise aussi des matériaux inhabituels, comme par exemple les crayons de couleur. Cette année, il est présent rue Mătăsari avec un nouveau projet: « L’idée est née de mes études paysagères. J’ai commencé par ramasser des cupules de glands et j’ai « construit » des « glands » en résine époxydique, à l’intérieur desquels j’ai placé différentes plantes, créant ainsi de minuscules paysages. En portant un tel bijou, on porte avec soi un coin de nature. Ils se sont bien vendus, les gens sont réceptifs à tout ce qui est nouveau. Je suis présent pour la deuxième fois rue Mătăsari et je suis venu parce que l’ambiance est très accueillante et les gens sont vraiment bien. »

    Paul de « Greenarium » est une autre présence déjà familière au Festival rue Mătăsari. Il nous a habitués à ses plantes succulentes placées de manière artistique dans des bols ou des terrariums de différentes formes, aussi inhabituelles que possible. Cette année il rejoint l’utile à l’agréable, en nous proposant de magnifiques lampes en verre Tiffany.Quant à la nourriture et aux boissons, il y en a eu, comme disent les contes, pour tout un royaume et tout a baigné dans la gaité et la bonne humeur.
    (Trad. : Dominique)

  • Sur les traces des bijoux de la reine Marie

    Sur les traces des bijoux de la reine Marie

    Souveraine de Roumanie entre 1914 et 1927, en tant qu’épouse du roi Ferdinand, la reine Marie était la petite-fille de la reine Victoria d’Angleterre – par son père, le duc Alfred d’Edinbourg, deuxième fils de la souveraine d’Angleterre – mais aussi cousine germaine du dernier tsar de Russie, Nicolas II – par sa mère, la grande-duchesse Marie Alexandrovna. Restée dans la mémoire des Roumains notamment pour ses efforts diplomatiques en faveur de la Grande Union de 1918, la reine Marie a également fasciné par sa forte personnalité, par son amour des arts et des traditions roumaines. Dans son existence – comme dans celle d’autres monarques – les devoirs publics et la vie privée s’entremêlent. Une histoire apparemment intime comme celle de ses bijoux personnels en dit long sur les vicissitudes du 20e siècle roumain.

    Au cours de sa vie, la reine Marie a reçu, hérité et acheté de nombreux joyaux. Elle aurait possédé quelque 400 bijoux et pierres précieuses. Malheureusement, beaucoup d’entre eux sont introuvables. Dans son livre « Le bijoux de la reine Marie », Diana Mandache en dresse un inventaire non officiel. Elle a eu l’idée d’écrire ce livre après avoir découvert dans les archives du Conseil national pour l’étude des archives de la Securitate des dessins et des aquarelles illustrant une grande partie des bijoux de la reine. Ces images ainsi que des photos d’époque et des portraits ont constitué le point de départ de la tentative de Diana Mandache de retracer l’histoire des bijoux de la reine, à commencer par ceux hérités de sa célèbre grand-mère, la reine Victoria.

    Diana Mandache : « Il s’agit notamment de deux bracelets très intéressants de l’époque victorienne, qui ont survécu à plusieurs changements de régime politique et de législation. L’un d’entre eux, ayant appartenu à la reine Victoria, est orné de cœurs et de turquoises ; des mèches de cheveux de ses 4 premiers enfants y sont incrustées. L’autre bracelet est en or et il est décoré de portraits en miniature des enfants du duc d’Edinbourg, père de la reine Marie. Parmi ses portraits se trouve celui de la princesse Marie d’Edinbourg, la future reine Marie de Roumanie. Bien que propriété privée, ces bijoux ont été confisqués après l’installation du régime communiste en Roumanie, en 1948. C’était un procédé bolchévik, que les communistes au pouvoir à Bucarest avaient adopté. Certains bijoux n’ont même pas été inventoriés et ils ont été désassemblés. »

    A part les bijoux hérités de sa grand-mère, la reine Marie a reçu plusieurs joyaux comme dot, au début de son mariage avec le roi Ferdinand. Ces bijoux allaient pourtant prendre le chemin de la Russie, en même temps que le trésor de la Roumanie, après l’entrée du pays dans la Première Guerre mondiale, en 1916. Le trésor n’a été que partiellement récupéré jusqu’ici, les bijoux de la reine comptant, hélas, parmi les pièces qui n’ont pas été rendues et qui sont introuvables.

    Diana Mandache : « Le premier convoi transportant le trésor de la Roumanie est parti vers Moscou le 14 décembre 1916. Au trésor s’ajoutaient deux caisses métalliques où se trouvaient les bijoux de la reine Marie et qui avaient été envoyés à Moscou sans inventaire, ce qui laisse deviner la précipitation avec laquelle on avait agi. En 1920 déjà, une information est envoyée par voie diplomatique, selon laquelle une partie des diamants se trouvant dans les boîtes à bijoux de la reine Marie auraient été vendus à Londres par l’intermédiaire du bolchévik Lev Kamenev, sans passer par les maisons de vente aux enchères, mais à des collectionneurs privés. Une autre information similaire apparaît en 1921 : une partie des bijoux de la reine Marie avaient été vendue dans les pays scandinaves, à des collectionneurs privés. Après la guerre, lors de la Conférence de paix de Paris, la reine Marie, qui a mené des négociations diplomatiques ad-hoc, soutenant les intérêts de la Roumanie, n’a porté aucun bijou. Avant tout, parce qu’elle n’en avait plus. Elle mentionne cet aspect dans son journal et dans sa correspondance. Ensuite, elle a voulu mettre en évidence ce fait et l’utiliser durant la Conférence de Paris devant la commission des réparations des dommages au sein de laquelle on discutait de la rétrocession du trésor de la Roumanie. »

    Après la Grande Union de 1918 et le couronnement du roi Ferdinand et de la reine Marie en 1922, la collection de bijoux de la reine commence à se refaire par d’autres acquisitions, notamment grâce au roi.

    Diana Mandache : « Le roi acquiert pour la reine Marie une tiare en saphirs et en diamants, qu’il achète en fait à la sœur de la reine, Victoria Melita. C’est toujours le roi Ferdinand qui va acquérir le célèbre collier Cartier, avec son saphir immense, un bijou à part. Par le Parlement de la Roumanie, la couronne de la reine est commandée à la maison Falize. Cette couronne est un joyau exceptionnel, en or transylvain incrusté de pierres précieuses ingénieusement agencées. Après 1948, la plupart des bijoux les plus précieux de la reine restés en Roumanie ont été alloués au ministère des Finances et à la Banque d’Etat – soit la Banque centrale du régime communiste. Par la suite, certains d’entre eux ont été envoyés à différents musées. La reine Marie allait léguer ses bijoux par testament à sa famille. Evidemment, l’exil a obligé ses membres à vendre une partie de ces bijoux. Par exemple, Ileana, fille de la reine Marie et archiduchesse d’Autriche, a dû vendre la tiare en saphirs, qui, selon ses propres dires, ne lui faisait ni chaud ni froid, alors qu’elle devait assurer la subsistance de ses enfants. Une autre fille de la reine, Mignon – ancienne reine de Yougoslavie – a vendu, en 1960, le diadème aux rayons de diamants.»

    Quelques-uns des bijoux de la reine Marie restés en Roumanie après l’instauration du communisme en 1948 sont exposés actuellement au Musée national d’histoire de Bucarest, entre autres plusieurs broches et bracelets, une croix de Malte ornée d’améthystes et une ceinture en argent, opale et améthyste. (Trad. : Dominique)

  • Empreintes urbaines dans la bijouterie contemporaine

    Empreintes urbaines dans la bijouterie contemporaine

    Ou plus exactement, une collection de bijoux inspirés du paysage urbain. C’était le thème de l’atelier « Empreintes urbaines dans la bijouterie contemporaine », organisé par Urban Eye & Assamblage.

    Le coordinateur de l’atelier a été le designer David Sandu, initiateur d’une école de bijouterie : « J’ai trouvé intéressant d’associer la bijouterie à l’architecture et à l’urbanisme. Cet atelier a été organisé dans le cadre du festival du film d’architecture Urban Eye, qui s’est proposé cette année d’aborder également l’art et le design. Les initiateurs du festival ont eu l’idée d’un atelier réunissant des personnes passionnées à la fois d’architecture et de bijouterie contemporaine et qui aimeraient donc essayer, dans le domaine du design, différentes textures et surfaces, différents éléments rappelant la ville, en général. »

    Alma Levent a 21 ans et elle est étudiante en 3e année à la Faculté d’architecture et d’urbanisme de Bucarest. Pourquoi a-t-elle a choisi cet atelier ? : « J’ai été séduite par l’idée de créer des bijoux à partir d’éléments urbains, de prendre pour point de départ un élément de grandes dimensions, et de le synthétiser jusqu’à aboutir à un élément de petites dimensions que, moi, j’aimerais porter. J’ai choisi quelque chose d’emblématique, je dirais, pour la ville de Bucarest : le métro. Et j’ai essayé de tout réduire à une forme très simple, qui soit une suggestion plutôt qu’une explication de mon idée. Quand le travail sera terminé, on verra des textures, des formes synthétisées, des éléments d’architecture transposés ».

    Anca Croitoru (27 ans) est architecte. Elle nous explique, elle aussi, la raison de sa présence à cet atelier : « Le thème m’a semblé très intéressant. J’y ai également suivi un cours de bijouterie, que je continue d’ailleurs. C’est pour la première fois que j’aborde en détail le lien entre l’architecture et la bijouterie. A mon avis, la connexion entre les deux est très étroite du point de vue esthétique ou de la géométrie et des matériaux. Il y a une différence que je trouve surprenante et qui me plaît : c’est l’échelle à laquelle on travaille. Dans la bijouterie, on travaille à l’échelle 1:1. On conçoit l’objet soi-même, on le réalise de ses propres mains, jusqu’à la fin. Dans l’architecture, on travaille, par contre, à une échelle beaucoup plus réduite et ensuite ce sont les ouvriers qui finissent ce que l’on a conçu. Pour cet atelier, j’ai choisi de transposer le Musée Kolumba, créé par Peter Zumthor de Cologne, un musée dont l’histoire est unique. C’est un site archéologique à part. Au début, il y avait là une église, qui a été bombardée, comme toute la ville de Cologne et pendant de nombreuses années il ne s’est rien passé. Puis, un concours a été lancé, que l’architecte Peter Zumthor a gagné. Dans son projet, il a intégré le site archéologique, car des ruines romaines et gothiques y avaient été découvertes, et la chapelle construite sur l’emplacement de l’ancienne église, pour en conserver la mémoire. Peter Zumthor a proposé un projet architectural novateur, une image unique, une histoire, en fait, parce qu’en regardant son monument d’architecture, les gens « lisent », en fait, l’histoire de la ville. »

    Qu’est-ce que le bijou créé par Andreea rend-il de toute cette histoire ? « Un détail de la façade. Comme objet, finalement ce sera une broche. Quand on crée un tel bijou on doit s’adresser à tout le monde, l’image parle. »

    Nous avons également demandé à l’architecte Zoran Popovici (39 ans) pourquoi il participe à cet atelier de bijouterie: « Par curiosité. Pour voir ce que c’est que de créer des bijoux, de travailler avec différents matériaux. On est agréablement surpris de découvrir que les matériaux se comportent différemment par rapport à ce que l’on aurait attendu d’eux, qu’ils ont leur propre langage, qu’ils sont vivants. »

    Zoran décrit le bijou qu’il est en train de travailler : « C’est une broche qui a la forme du ruban de Moebius. J’ai tenté d’exprimer ainsi les flux de la ville. Le bijou est censé donner une image idéale de ce que devrait être la ville. »

    Que peut-on choisir dans une ville pour l’exprimer par un bijou? Selon le designer David Sandu… : « Beaucoup de choses ! Il y a des collections célèbres de bijoux. Il y a, par exemple, des collections qui transposent les plaques d’égout en fonte de France ou d’Italie, il y a aussi des bijouteries représentant la silhouette de certains édifices découpée sur le ciel. Il y a nombre de plans d’architecture célèbres transformés en bijoux dans les années ’70 par des designers tout aussi célèbres et par des architectes qui ont flirté avec la bijouterie. »

    Quant à la collection de bijoux réalisée dans le cadre de son atelier, David Sandu n’a pas d’attentes précises : «Quand il lance un défi, un organisateur souhaite que les gens participent à son projet avec un enthousiasme non dissimulé. Le résultat qui apparaît après plusieurs retours en arrière, après plusieurs expériences, après un examen attentif de la question, est très intéressant, très spécial – surtout qu’à la fin, les choses ne ressemblent pas à ce qu’elles étaient au début. Chemin faisant, les gens font des découvertes, ils ne viennent pas avec une leçon déjà apprise par cœur. Le défi consiste essentiellement à être authentique et à se défaire, justement, en quelque sorte, des leçons bien apprises.»

    Les passionnés d’architecture et d’urbanisme, ainsi que les personnes intéressées par la façon dont est construit le monde où nous vivons sont attendus au Festival Urban Eye. Le centre ARCUB de Bucarest accueillera à cette occasion l’exposition Understanding Design (Comprendre le design) qui réunira les bijoux réalisés par les participants à l’atelier dont nous avons parlé aujourd’hui. (Trad. : Dominique)

  • Décors d’autrefois recréés par deux juristes

    Décors d’autrefois recréés par deux juristes

    Objets décoratifs, coffres à dot, boîtes à bijoux, miroirs traditionnels, vieilles étagères… Tout est soigné avec patience et minutie par deux anciens juristes : Dana et Vlad Budăi, du comté de Neamţ, dans le nord-est de la Roumanie. Après une vingtaine d’années passées dans ce métier, ils ont écouté la voix du cœur et ont changé de vie. Pourquoi et comment ? « Notre histoire n’est pas forcément originale. Les gens ont de plus en plus une tendance à redécouvrir la tradition, à chercher leurs origines. Cette aventure a commencé à nous tenter lorsque ma femme a hérité de la maison de sa grand-mère, située dans la zone de Tarcău, dans le comté de Neamţ. C’était une vieille maison traditionnelle datant de 1890. Au moment où nous avons commencé à nous occuper de cette maison, essayant de l’aménager, nous avons trouvé de nombreux objets anciens dans le grenier, dans les annexes, dans la cave: meubles, ustensiles, outils agricoles et toute sorte de choses que nos grands-parents gardaient d’habitude dans leurs maisons. Nous nous sommes dit que nous ne devions pas nous en débarrasser, mais les remettre en état, pour garder vivante la mémoire des grands-parents de ma femme. »

    Vlad Mihai Budăi et sa femme se sont donc appliqués à restaurer ces objets traditionnels anciens, en apprenant de l’expérience des gens des parages : « Nous avons commencé par nous entretenir avec les voisins de nos grands-parents, avec les habitants du village – des gens qui s’étaient occupés de l’exploitation forestière, qui élevaient des abeilles, fabriquaient du vin, cousaient et tissaient. Et ils ont partagé leur expérience avec nous. Au début, ce fut un hobby. Nous avons commencé par récupérer et utiliser le bois de plusieurs annexes auxquelles nous avions renoncé. Nous avons voulu voir si nous pouvions faire quelque chose nous-mêmes, créer quelque chose avec nos mains. Pour nous amuser et nous détendre, nous avons bricolé plusieurs étagères pour y ranger les bouquins que nous avions trouvés dans le grenier de la maison. Nous avons également remis en état une vieille ruche – car les grands-parents de ma femme avaient élevé des abeilles. La ruche était dégradée et le bois pourri. Et, petit à petit, en joignant l’utile à l’agréable, nous avons fait des progrès. Depuis ce hobby jusqu’à mettre sur pieds une petite affaire il n’y avait qu’un pas. Nous avons voulu montrer aux autres membres de la communauté que nous avions intégrée qu’il est bon de respecter la tradition, de la raviver et de la transmettre aux nouvelles générations. »

    Quels objets, Dana et Vlad Budăi ont-ils réussi à récupérer ainsi? : « Nous avons réussi à sauver plusieurs coffres de dot, ainsi que des coffres où l’on gardait les grains ou la farine. Nous avons également remis en état un tambour à broder, un métier à tisser, des barres à rideaux en bois et des serviettes décoratives pour les fenêtres. Nous avons montré aux vieilles gens comment s’y prendre et ils ont réussi à en tisser de nouvelles, pour remplacer celles qu’ils avaient et qui étaient usées. »

    Après avoir recréé l’ambiance de la maison des grands-parents, les époux Budăi ont commencé un voyage fascinant dans le monde de la création artisanale. Leur amour de la beauté était doublé du souci de ne pas gaspiller le bois et de protéger la forêt. Vlad Budăi: « Un autre élément a eu un impact décisif sur notre activité : nous avons constaté que le culte du bois avait disparu. Pas d’éducation à l’environnement, personne ne se souciait de protéger la forêt. J’ai été surpris de constater, avec regret, que dans le bassin hydrographique de Tarcău du comté de Neamţ, un des plus vastes de Roumanie, beaucoup de bois était gaspillé. Alors nous avons commencé à visiter les exploitations forestières, pour leur demander de garder le bois qu’elles n’utilisaient pas, car nous pouvions le récupérer pour créer des objets décoratifs ou utilitaires. »

    En rénovant la maison de leurs grands-parents, les époux Budăi ont découvert un trésor – comme ils se plaisent à dire: du bois ancien, de la ficelle, de la toile à sac et d’autres ressources oubliées. Et ils ont décidé de mettre sur pied une affaire, une sorte d’entreprise de « vieilles choses », entourés de mystère. Leur initiative a été un succès et leurs projets se sont multipliés. Vlad Budăi nous parle du plus récent : « A présent nous déroulons un projet en partenariat avec le Centre culturel et touristique de Golia, à Iaşi. Notre but est de reconstituer l’ambiance de ce qu’était jadis la chambre de la princesse. C’est là que les jeunes princesses infidèles étaient envoyées vivre et restaient confinées jusqu’à la fin de leurs jours. Nous avons donc entrepris de meubler cette chambre et de la décorer, pour restituer son ambiance, en accord avec la vie des cloîtres, à l’époque. »

    Voilà donc une initiative qui est susceptible d’apporter dans nos vies un peu de calme et un parfum du temps jadis. (Aut. : Ana-Maria Cononovici; Trad. : Dominique)

  • 23.04.2015 (mise à jour)

    23.04.2015 (mise à jour)

    Réfugiés — Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont réunis jeudi à Bruxelles pour trouver des solutions au problème des réfugiés qui tentent de gagner le Vieux Continent en traversant la Méditerranée. La réunion a été convoquée par le président du Conseil Européen, Donald Tusk, suite aux tragédies en Mer Méditerranée qui ont fait à la fin de la semaine dernière plus d’un millier de morts. Les leaders européens se sont penchés sur 10 mesures proposées récemment par la Commission européenne. Parmi elles : doubler de moyens pour la mission de surveillance maritime Triton ou encore capturer et détruire les bateaux utilisés par les trafiquants. Plusieurs Etats membres ont annoncé leur intention de participer aux opérations censées décourager la migration illégale. Les discussions ont également porté sur les modalités d’accueillir des immigrants mettant en lumière la solidarité des pays devant cette vague de réfugiés. Par ailleurs, un problème souligné par le président roumain Klaus Iohannis à Bruxelles porte sur la nécessité d’adopter des mesures crédibles à même de soutenir le développement économique des pays d’origine de ces réfugiés. C’est là une solution à long terme pour prévenir la migration illégale.



    Sécurité — Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, a participé jeudi à Bucarest à un débat sur «La contribution de la Roumanie à la modernisation de la Politique Européenne de Voisinage et l’approche de l’UE visant le Partenariat Oriental». L’occasion pour le ministre roumain de mettre en évidence l’importance de ce moment où l’UE re — examine ses relations avec ses voisins. Vu que l’UE est entourée par un espace hétérogène, pour relever les défis auxquels l’Union est actuellement confrontée la Roumanie propose un nouveau modèle de coopération : les security trustus, à savoir des plate-formes politiques destinées au dialogue sur des sujets liés à la sécurité. Ces plate-formes ne comportent pas de dimension militaire, mais des formats de dialogue avec les acteurs de la région.



    Diaspora — La Chambre des Députés de Bucarest a voté jeudi un projet de loi selon lequel la Journée des Roumains du Monde entier sera célébrée chaque année le dernier dimanche du mois de mai. La loi a été modifiée suite aux nombreuses demandes formulées par les communautés des Roumains vivant à l’étranger. Cette journée sera l’occasion d’organiser des activités culturelles, spectacles et actions diverses consacrées aux Romains vivant en dehors de la Roumanie.



    Voleurs — Les procureurs roumain ont démantelé un réseau de cambrioleurs de bijoux qui visaient les magasins de luxe de plusieurs Etats membres de l’UE. Les cambriolages ne duraient que 60 secondes. Le réseau comptait une centaine de membres qui activaient en Grande Bretagne, Italie, France, Autriche, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Andorre. L’argent et la marchandise étaient par la suite investis en Roumanie.



    Europol — Il faut moderniser les capacités dont disposent les forces de police, a déclaré jeudi à Bucarest le directeur d’Europol, Rob Wainwright. Il s’exprimait à l’issue des consultations avec les responsables roumains sur les principaux risques engendrés par la migration illégale de Grande Bretagne. Et Rob Wainwright d’ajouter que le volume des échanges de renseignements entre l’Europol et les services spécialisés de Roumanie avait doublé ces 4 dernières années. Ce qui plus est, 20% des experts travaillant dans le domaine de la cybersécurité sont Roumains, a encore affirmé le directeur d’Europol.



    OTAN — L’OTAN est prêt à soutenir l’intégrité territoriale de la République de Moldova et de l’Ukraine et à contribuer à maintenir la stabilité dans la région. C’est ce qu’a déclaré jeudi à Chisinau le commandant adjoint de lAlliance atlantique en Europe, le général Adrian Bradshaw. Et lui de réaffirmer que l’OTAN désapprouvait les actions de la Russie en Ukraine. Selon la Constitution, la République de Moldova est un Etat neutre d’un point de vue militaire.

  • Bijoux d'”Autor”

    Bijoux d’”Autor”

    Elle est jeune, belle, voyageuse, élégante, voire parfois clinquante, à limage des articles dont elle veut parler… Elle est une “Autor”, une auteur de tendances, de bonnes idées, de créativité. Elle est la première publication roumaine consacrée à la bijouterie comme objet dart, comme création des designers roumains. “Autor” a été lancée mercredi soir, à Bucarest, lors dun événement tout aussi haut en couleurs… Entretien avec Dan Piersinaru, créateur de ce magazine…