Tag: bison

  • Le département de Neamţ

    Le département de Neamţ

    Madame, Monsieur, chers vacanciers avides de partir à la découverte de nouvelles destinations touristiques, cette semaine, nous vous proposons une escapade dans le comté de Neamţ, dans le nord-est de la Roumanie. Une excellente occasion d’emprunter des sentiers de randonnée, de visiter des attractions culturelles, de se familiariser avec l’histoire et les traditions locales, en goûtant aux recettes du terroir.

    Selon Adrian Niţă, porte-parole du Conseil départemental de Neamţ, la région a un grand potentiel touristique, notamment en raison de son riche patrimoine culturel et religieux : « C’est pourquoi le Conseil départemental, par sa Direction de tourisme, a choisi dernièrement de s’investir de plus en plus activement dans les besoins de la communauté locale et de rendre le département de Neamţ encore plus visible sur la carte des destinations roumaines. Le comté de Neamţ est un territoire d’une beauté particulière, où la beauté de la nature se mélange à la richesse de l’histoire, des traditions et à la gentillesse des habitants. Il convient de rappeler que la région réunit le plus grand nombre de monastères de Roumanie, ce qui lui a valu le titre de Destination européenne d’excellence. A part les nombreux édifices de culte, le département dispose de plusieurs aires protégées et de plus de 530 monuments historiques et stations de tourisme certifiées. »

    Autant de ressources censées permettre aux vacanciers de pratiquer toutes les formes de tourisme : montagnard, culturel, religieux, écolo ou balnéaire. Autant d’avantages auxquels s’ajoute une infrastructure d’hébergement et de transport bien mise au point, le département de Neamţ étant desservi par trois aéroports : Bacău, Suceava et Iaşi, poursuit Adrian Niţă : « Les paysages particulièrement beaux, les monuments historiques et d’art, le patrimoine folklorique et ethnographique, tout cela place le comté de Neamţ parmi les destinations de vacances les plus appréciées de Roumanie. Chaque année, les touristes déferlent de partout. Un séjour dans la région devrait commencer par une petite halte au pied du Mont Pietricica, là où se trouve la Perle de la Moldavie, la ville de Piatra Neamţ, chef-lieu du département. Après, nous vous proposons d’aller vers le Mont Ceahlău, ce massif considéré sacré par les Roumains, pour admirer le barrage derrière lequel se trouve le lac Izvorul Muntelui. Surnommée la mer entre les montagnes, cette grande étendue d’eau est au sein d’une nature magnifique. On a ensuite les Gorges du Bicaz ou le Royaume en pierre comme les Roumains les appellent, et le Pays du bison, autour de la Réserve de bisons Vânători-Neamţ, la seule destination de Roumanie figurant parmi les cent destinations soutenables du monde. Depuis quelques jours et suite au vote du public, cette réserve naturelle figure en deuxième position au classement déjà mentionné. Une fois au comté de Neamţ, le touriste aura l’occasion de faire une incursion dans l’univers pur de l’enfance, en visitant la maison familiale du grand conteur roumain Ion Creangă, dans le village de Humuleşti. Une occasion d’y découvrir également le talent des maitres artisans. Pas très loin, les vacanciers pourront visiter aussi bien la Citadelle de Neamţ, jamais conquise par les ennemis, que le monastère homonyme, le site monacal le plus ancien de Roumanie, qui date de 1210. »

    Et c’est toujours au comté de Neamţ que se trouve le seul musée de la culture de Cucuteni de Roumanie. Adrian Niţă : « Ils ne sont pas nombreux ceux qui connaissent l’influence que l’évolution des communautés humaines basées dans cette région a eue sur la cristallisation de l’une des cultures néolithiques européennes les plus brillantes, à savoir celle de Cucuteni. La plupart de ceux qui visitent notre région sont plutôt attirés par le tourisme d’aventure et par les événements inédits organisés sur place. Sur l’ensemble des stations de sports d’hiver, c’est la station de Durău, au pied du Massif de Ceahlău, qui détient la suprématie, avec une piste moderne dotée de remontée mécanique, de canons à neige et d’éclairage nocturne. Et puisque je parlais des événements mis en place normalement dans le département de Neamţ, permettez-moi de rappeler le Brunch écologique au Pays du bison que nous avons organisé en septembre dernier. Le patrimoine culturel de notre contrée s’enorgueillit de plusieurs toiles signées par le grand peintre roumain Nicolae Grigorescu, exposées au monastère d’Agapia ou encore de quelques peintures portant la signature de Nicolae Tonitza et qui se trouvent au monastère de Durău. »

    On ne saurait passer des vacances dans le comté de Neamţ sans jeter un coup d’œil dans les ateliers des maitres artisans de Târpești. Leurs créations, vous pouvez les trouver à l’occasion des différentes fêtes ou foires organisées à travers le département. Adrian Niță, porte-parole du Conseil départemental de Neamţ, conclut : « Avec chaque nouvelle visite sur les terres de légende de Neamţ, la certitude de vous retrouver dans un endroit unique sera encore plus forte. Dans cette région, d’innombrables possibilités de découverte vous attendent, qu’il s’agisse d’attractions historiques ou culturelles. Neamţ est aussi un endroit d’une grande beauté, à même de plaire au touriste le plus exigeant. Tout ce qu’il me reste à faire, c’est de vous inviter sur place pour vous en convaincre par vous-mêmes. »

    L’invitation est lancée ! Nous espérons que vous serez nombreux à découvrir le compte de Neamţ, dès que le contexte le permettra. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Le Parc naturel de Vânători-Neamț

    Le Parc naturel de Vânători-Neamț

    Aujourd’hui, nous visitons une zone naturelle protégée, l’une des sept destinations écotouristiques de la Roumanie. Les circuits spéciaux qui y sont organisés rendent uniques au monde la nature et l’histoire locales. Vous pouvez passer une journée dans une bergerie, goûter l’eau salée d’une source et, bien sûr, vous familiariser avec la diversité des espèces végétales et animales présentes dans le Parc naturel de Vânători-Neamț, dans le nord-est de la Roumanie. Le Pays du bison s’étend sur une bonne partie du Parc naturel de Vânători-Neamț, explique Viorela Chiper, manager de l’Association Le Pays du bison : « La principale aire protégée de la zone est ce parc naturel, le seul endroit d’Europe où l’on peut voir des bisons vivant en liberté, en semi-liberté ou en captivité. Actuellement, il y a environ 50 bisons à l’état sauvage, que l’on peut rencontrer lors des promenades dans les bois. Comme les bisons vivent en troupeau, même si un seul d’entre eux a un collier GPS, vous pouvez voir où se trouve tout le troupeau. Les bisons en semi-liberté sont surveillés et ils seront relâchés dans les forêts du département de Neamț. La réserve de bisons et de faune des Carpates « Dragoș Vodă » accueille huit animaux. Rencontrer le bison, à seulement quelques mètres de distance, sans aucune barrière entre vous et le plus grand mammifère terrestre d’Europe, c’est une expérience. Parmi les autres aires protégées, il convient de mentionner la Forêt d’argent – une réserve de bouleaux séculaires – ou encore les Bois de laiton, soit une réserve de chênes très anciens. Ces deux forêts sont évoquées par le poète national Mihai Eminescu dans ses écrits. Vous pouvez admirer aussi le lac Cuejdel, formé à la suite d’un glissement de terrain, tout comme le Lac rouge. Les troncs des arbres qui sortent de l’eau créent une atmosphère de conte de fées. »

    L’expérience la plus inédite reste cependant celle à laquelle vous invitent les rangers du Parc naturel de Vânători-Neamț, précise Viorela Chiper, manager de l’Association Le Pays du bison. « Vous pouvez partir à la recherche de bisons qui vivent en liberté ou en semi-liberté, mais pour cela il faut faire une réservation. Un rendez-vous est pris quelques jours à l’avance au Centre d’accueil du Parc naturel de Vânători-Neamț. Accompagnés par les rangers, les visiteurs peuvent se rendre à l’enclos d’acclimatation des bisons, situé près du Centre d’accueil, ou parcourir un itinéraire à dix étapes. Au centre de visite, on peut trouver des éléments de la flore et de la faune du Parc de Vânători-Neamț et une exposition d’objets traditionnels. Un magasin de produits locaux a également ouvert récemment. Depuis le centre d’accueil, vous pouvez emprunter deux trajets, dont l’un mène à la Réserve de bisons et de faune des Carpates « Dragoș Vodă ». Si les touristes n’ont pas la chance de voir des bisons en liberté, ils les verront dans cette réserve qui fonctionne comme un zoo. Nos hôtes auront également la chance d’assister à différentes activités dans les ateliers des maîtres artisans de la région : tisserands, potiers ou tailleurs de bois. »

    Mais comment percer les mystères de l’artisanat traditionnel ? Viorela Chiper : « Cela dépend de chaque artisan. Vous pouvez vous rendre chez eux ou organiser un atelier ailleurs. Parmi les activités les plus appréciées figurent le modelage de l’argile, le tissage, le crochet et filature ou la sculpture du bois. Le touriste peut ainsi en apprendre davantage sur l’artisanat ou essayer de pénétrer les secrets de fabrication d’un objet traditionnel. »

    La plupart des structures d’hébergement de la région ont une petite capacité, ce qui correspond très bien aux exigences actuelles. Le visiteur peut opter pour un séjour dans une zone plus isolée, dans les maisons d’hôtes de la région d’Agapia, Vânători ou dans la région de Târgu Neamț. Viorela Chiper, manager de l’Association Le Pays du bison, précise qu’après notre séjour, nous pouvons choisir un des programmes conçus pour les touristes : « Le petit-déjeuner peut être organisé dans une bergerie. Vous allez à la bergerie, où vous pouvez voir comment faire du fromage, comment traire les brebis, mais vous pouvez aussi y déguster les produits. Depuis quelque temps, nous organisons également des brunchs écologiques. L’éco-brunch est un événement censé promouvoir la culture et la gastronomie locales. Plusieurs propriétaires et amateurs de produits locaux se réunissent et préparent des plats sélectionnés spécifiques à la saison ou à la localité. Les touristes sont invités à déguster les produits préparés. En outre, il y a des ateliers et des visites des sites touristiques de la région du brunch. On peut organiser un brunch dans les pensions, au centre de visite du Parc naturel de Vânători-Neamț, dans les vergers ou dans les clairières. »

    Nous travaillons actuellement sur le balisage des itinéraires cyclables, car la région est très propice à la randonnée plus ou moins longue, suivant des trajets de niveau facile ou de grande difficulté. Il ne faut pas non plus manquer de visiter la forteresse de Neamț, construite entre 1375 et 1391. Elle faisait partie du système de fortifications bâti en Moldavie à la fin du 14e siècle, pour contrer le danger ottoman. (Trad. Mariana Tudose)

  • Les bisons des Carpates

    Les bisons des Carpates

    Le bison dEurope est un mammifère ruminant de la famille des Bovidés. Autrefois présent dans presque toute lEurope, il est devenu aujourdhui une espèce en péril, surtout à cause de la chasse excessive, du braconnage et de la réduction progressive de son habitat. A lOuest de lEurope, le bison avait disparu dès le 11e siècle, alors quà lEst, il réussit à survivre jusquaprès 1927. En Moldavie, le dernier bison est tué en 1762, alors quen Transylvanie il survivra jusquen 1790. En Pologne, les bisons, propriété du roi, arriveront heureusement à survivre, et constituent aujourdhui la plus importante population de bisons en liberté dEurope. La Roumanie fait des efforts pour réintroduire le bison dEurope dans différents habitats des Monts Carpates, dans les départements de Neamț, Caraș Severin et Hunedoara. A la fin de lannée dernière, un nouveau projet, qui vise lintroduction du bison dEurope dans les Monts Fagaras, a été lancé par la Fondation Conservation Carpathia.



    La réintroduction du bison dans la région va faciliter la reconstruction des habitats dégradés et la reconstitution de la faune sauvage, selon Adrian Aldea, responsable du programme au sein de la Fondation Conservation Carpathia : « Il sagit dun projet plus ample que nous, à la Fondation Conservation Carpathia, essayons de mener, afin de créer la région dhabitat sauvage la plus étendue dEurope. Cela présuppose la réintroduction du castor et du bison dEurope, là où ces espèces ont disparu. Le bison nest plus présent en Roumanie, à lexception des régions où il avait dores et déjà été réintroduit.



    Le bison est un mammifère magnifique, majestueux, qui a un rôle essentiel dans le maintien de la chaîne trophique, mais la survie de cette espèce est en danger. Le projet prévoit la création des trois zones où le bison sera réintroduit, à hauteur dune trentaine dexemplaires dans chaque zone. Une fois passée la période de quarantaine et dacclimatation, les exemplaires seront libérés dans la nature. Nous avons déjà ramené onze exemplaires, qui se trouvent pour linstant en période de quarantaine. Une fois libérés, les bisons seront suivis grâce aux colliers dotés démetteurs GPS. On comprendra ainsi leur comportement, les zones quils privilégient. Les bisons proviennent des centres de reproduction qui existent en Roumanie et en Europe, leur sélection étant réalisée en fonction du profil génétique.



    A présent, nous avons 4 exemplaires originaires dAllemagne et 7 de Pologne. » La partie est des Carpates méridionales abrite lun des sanctuaires sauvages les plus étendus dEurope. Formé des trois aires naturelles protégées (le Parc national Retezat, le Parc national Domogled – Valea Cernei et le site Natura 2000 des Monts Țarcu), il se trouve au centre dun projet, piloté depuis 2014 par Rewilding Europe et WWF, censé réintroduire le bison dans cet aréal. Aujourdhui, des dizaines dexemplaires vivent à létat sauvage dans leurs deux zones de prédilection du site : les Monts Țarcu et Poiana Ruscă.



    Lintroduction du bison a donné aux autorités loccasion dencourager le développement durable de la région. Matei Miculescu, garde-chasse aux Monts Tarcului, est formel : « Aujourdhui, nous comptons 50 exemplaires de bison en liberté. Le bison saccommode bien sur ce territoire qui mesure plus de cent kilomètres carrés. La preuve : lon compte 6 nouveau-nés en 2019. Mais pour la région, le projet représente un formidable atout pour le développement de lécotourisme. Et pour cela, nous proposons des formules touristiques attrayantes, censées attirer les amoureux de la nature, ceux qui veulent voir des bisons en liberté, qui veulent dormir à la belle étoile, faire du camping en été dans cette région magnifique. Les touristes se font accompagner par des guides. Nous avons noué des collaborations avec une plate-forme hollandaise, European Safari Company. Mais nous avons créé aussi nos propres sites en ligne, tel le site măgurazimbrilor.com, où tout le monde peut voir ce qui se passe ici. Dès cette année, nous proposerons un séjour de 48 heures de randonnées accompagnées en nature, pour observer la vie des bisons à létat sauvage. Mais il ny a pas que les bisons, car nous avons la chance de bénéficier dune faune extrêmement bien fournie dans la région. »



    Depuis la réintroduction des bisons, les gens de la région se sont organisés dans une association, intitulée Măgura Zimbrilor Armeniş, censée mieux régir lécotourisme naissant dans les parages. Matei Miculescu : « Lassociation a plusieurs projets sur la table. Un projet censé développer linfrastructure, avec laide de la mairie de la commune dArmeniş. Puis un autre, pour bâtir des maisons dhôtes, respectueuses de lenvironnement. Nous réfléchissons maintenant à lancer également une cuisine communautaire, censée valoriser les produits de la région, les fruits et les légumes cultivés par les agriculteurs du coin, les fruits secs, la confiture maison quils produisent, ou encore la fameuse zacusca, ce ragoût paysan de légumes à tartiner. »



    Enfin, le Parc naturel de Vânători Neamţ est le seul endroit en Europe où lon retrouve à lheure actuelle aussi bien des bisons en captivité que des bisons à létat sauvage. Un détour par la région changera pour un moment et à coup sûr vos habitudes.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Ţarcu-Gebirge: Wisente in freier Laufbahn

    Ţarcu-Gebirge: Wisente in freier Laufbahn

    Der fast ausgestorbene europäische Bison, der Wisent, fand vor ein paar Jahren den Weg zurück in die Wildnis. Die in der Region Măgura Zimbrilor, in der Nähe der Gemeinde Armeniş (im Südwesten Rumäniens) ausgewilderten Wisente passten sich gut den gegebenen Bedingungen an. Davon zeugt die jüngste Mitteilung der örtlichen Ranger: Die grö‎ßte in Rumänien frei lebende Population von Wisenten nimmt derzeit zu. Derzeit leben dort 57 Wisente, davon kamen 12 in freier Wildbahn zur Welt. Marina Drugă leitet das von WWF-Rumänien koordinierte Projekt LIFE-Bison. Sie lieferte uns mehr Einzelheiten über die Überwachung der Wisente in der Region Munţii Ţarcului:



    Die Wisente, die hier in freier Wildbahn leben, werden ständig überwacht. Mehrere Ranger-Teams gehen zwei–dreimal pro Woche hinaus, um die Wisente oder die von ihnen hinterlassenen Spuren zu überprüfen. Die Wisente sind mit GPS-Geräten ausgestattet. Also können wir sie leicht orten. Wir wissen, wo sie sich aufhalten, in welche Richtung sie gehen, durch welche Wälder sie ziehen. Dieses Jahr vermehrte sich die Herde um mindestens zwei Kälber. Wahrscheinlich sind es mehr, doch die Überwachung war heuer sehr schwierig, wegen der vielen Niederschläge. Allerdings sind diese Kälber nicht die ersten, die nach der Auswilderung hier im Wald zur Welt gebracht wurden. Bislang gebaren die Wisent-Kühe schon 12–13 Kälber hier in der Wildnis.“




    Die Jungtiere gehören zur grö‎ßten Wisent-Herde, die in den letzten 200 Jahren in Rumänien in freier Wildbahn gesichtet wurde. Die Herde besteht aus 24 Tieren. Bei der Geburt wiegen die Kälber zwischen 24 und 27 Kilo. In den ersten drei Lebensmonaten verdoppelt sich das Gewicht und beträgt am Ende des ersten Lebensjahres durchschnittlich 175 Kilo bei Kühen und 190 Kilo bei Bullen. Die Bullen können ein Körpergewicht von bis zu 920 Kilogramm erreichen. Wisent-Kühe bringen die Kälber in der Regel im Sommer zur Welt. Somit bleibt den Jungtieren genug Zeit, um sich an die Umweltbedingungen anzupassen und den nächsten Winter zu überleben. Kälber sind unmittelbar nach der Geburt rotbraun. Erst wenn sie im dritten oder vierten Lebensmonat erstmals das Haarkleid wechseln, weisen sie eine ähnliche Fellfarbe wie ausgewachsene Tiere auf. Die heute angesprochene Herde lebt in freier Wildbahn im Gebirge Munţii Ţarcului. Das Gebirge ist Teil eines Natura-2000-Schutzgebietes, das sich auf Tausende Hektar erstreckt. Die hiesigen Herden wandern durch die Wälder. Sie legen kürzere oder längere Strecken zurück, je nach Jahreszeit und Wetterbedingungen. Mehr dazu erzählte uns Marina Drugă, die Leiterin des Projekts LIFE-Bison



    Wie viel die Herden wandern, hängt von der Jahreszeit ab. Während der vegetationsreichen Saison bewegen sich die Wisente relativ wenig — 1 Km, 2–3 Km, je nachdem, wie viel und wo sie Nahrung finden. Au‎ßerdem wollen Wisente ihre Ruhe haben, also halten sie sich fern von den Gegenden, wo sich Menschen herumtreiben. Im Winter müssen sie sich mehr fortbewegen, sie suchen länger nach Futter. Wir stellten fest, dass Wisente gerne die in der Natur aufgespürte Nahrung verzehren. Lieber als das, was wir ihnen an bestimmten Orten lassen. Deshalb kann es sein, dass sie im Winter manchmal sogar 10 Km am Tag zurücklegen.“




    Vor vielen Jahren war der Wisent europaweit verbreitet. Das änderte sich mit der Zeit und im 20. Jahrhundert war der Europäische Wisent vom Aussterben bedroht. Vor wenigen Jahren wurde ein Auswilderungs-Programm gestartet — ein Versuch, die Wisente zu retten. 2018 wurden 23 Wisente im Ţarcu-Gebirge ausgewildert. Letztes Jahr wurden weitere 11 Tiere in die Region gebracht. Hauptziel des Projekts LIFE-Bison ist, eine wilde, gut entwickelte und definierte Wisent-Population in den Südkarpaten zu erreichen. Ende des laufenden Monats sollen weitere Wisente aus Deutschland nach Rumänien übersiedelt werden. Im Zusammenhang mit dem Auswilderungsprogramm entstanden auch touristische Ökoprojekte. Demnach wird den Touristen ein Programm zur Beobachtung der Wisente in freier Wildbahn im Ţarcu-Gebirge angeboten.

  • Le pays du bison, un pays de légende

    Le pays du bison, un pays de légende

    Une destination de choix s’il en est, car bénéficiant, et cela depuis 2017, du label international Top 100 destinations soutenables. Seule région de Roumanie qui puisse se targuer de cette prestigieuse reconnaissance internationale, le pays du bison d’Europe est situé dans la partie nord du département de Neamt, longeant la frontière qui sépare ce dernier du département de Suceava. Une région bénie des dieux et des hommes, où l’on retrouve la nature à l’état sauvage, mais aussi des communautés monacales ancestrales, telles celles qui ont élu domicile à Văratec, Agapia et Neamţ.

    Pour ce qui est de la nature, c’est ici que l’on retrouve le Parc naturel Vânători Neamţ, qui abrite nombre d’espèces rares, dont certaines menacées ou en voie de disparition. Il s’agit notamment du bison, de l’ours brun, du lynx, de la loutre d’Europe, du chevron ou encore du cerf des Carpates. Une population de 40 bisons, dont 10 sont nés en liberté, vit sous le ciel étoilé de ce pays qui porte bien leur nom. Dans un état de semi-liberté vivent 12 autres aurochs. Pour les visiteurs du parc, il semblerait que ce soit l’hiver la saison privilégiée, car c’est alors que les aurochs peuvent être plus facilement suivis à la trace et observés de loin par les amoureux de la vie sauvage.

    Nicolae Dolhescu, en charge des activités touristiques pour l’administration du Parc naturel Vânători Neamţ, nous a convié sur son lieu de travail, pour nous parler d’une passerelle érigée par l’administration du parc, pour faciliter l’accès visuel des touristes au quotidien des bisons.

    Nicolae Dolhescu : « Nous avons monté cette passerelle suspendue à une hauteur de 13 mètres, et sur une longueur de 250 mètres. Sur la passerelle même, vous allez trouver des panneaux où sont reprises les principales informations sur tout ce qui vous entoure : les espèces d’arbres, la faune présente dans la zone, les mousses, les lichens. Parfois, la passerelle offre une vue imprenable sur les aurochs, qui cependant se déplacent beaucoup, et il faut donc avoir un peu de chance et de patience pour pouvoir les suivre depuis ce point d’observation ».

    Le même Nicolae Dolhescu tient à nous parler de l’intérêt croissant dont bénéficie son parc de la part des touristes: « Les touristes nous arrivent de partout. Il y a les enfants et les visites organisées, les touristes individuels, en famille ou tout seul. Ils commencent toujours la visite par la passerelle suspendue, ils passent ensuite dans les salles aménagées en exposition dans notre Centre de visite, où l’on fait de la pédagogie pour instiller le respect de la nature à l’état sauvage. Puis l’on a aussi une expo qui présente des photos anciennes du parc. Mais le clou de la visite reste sans doute le musée du bison. Pas besoin de réserver à l’avance, nous sommes ouverts tous les jours de 10 à 18h00. Toutefois, si vous voulez descendre à pied dans le parc pour suivre les aurochs à la trace, là il faut réserver au moins 48 heures à l’avance. Il faut vous assurer qu’un garde-chasse soit disponible pour vous accompagner, car les visiteurs doivent se faire toujours accompagner, ils ne peuvent pas déambuler tous seuls à travers le parc. Une telle visite peut prendre de 2 et jusqu’à 4 heures, car le parc s’étend sur 110 hectares, et si parfois l’on retrouve les aurochs très vite, disons en une demi-heure, des fois l’on a besoin de 2 à 3 heures pour tomber sur eux. »

    Quant aux bisons qui vivent en état de semi-liberté, il faudrait être prêt à affronter une longue montée à pied dans la forêt, et pour cela n’oubliez pas de vous prémunir de bonnes chaussures de marche et des habits adéquats, de saison. Mais à la fin, cela vaut la chandelle car, tout en haut, vous allez apercevoir à travers les branches des arbres la silhouette imposante du bison. Le bison n’est pas agressif, mais il faut le respecter et garder la distance. On peut le suivre tout aussi bien de loin, nul besoin d’aller le charrier. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La contrée des bisons d’Europe

    La contrée des bisons d’Europe

    Le Parc naturel de Vânători Neamţ a été créé, il y a une vingtaine d’années, en 1999, et bien qu’il accueille des touristes notamment pendant la période estivale ou pendant les fêtes de fin d’année, il est une destination idéale en toutes saisons. Situé dans le nord-est de la Roumanie, au pied des Carpates Orientales, il abrite de nombreuses espèces d’animaux, dont certaines en voie de disparition. Parmi ces bêtes, c’est le bison d’Europe qui suscite le plus grand intérêt. Cette Contrée du bison est d’ailleurs la seule zone touristique de Roumanie à figurer dans le Top 100 des destinations durables du monde. Le bison est le symbole du Parc naturel Vânători Neamţ.

    Après une absence de 200 ans, les bisons y ont été réintégrés avec succès à la vie sauvage en mars 2012. Elena Curea, spécialiste en éducation écologique au sein de l’administration du Parc affirme que : « Si vous visitez le Parc naturel de Vânători Neamţ en hiver, vous aurez l’occasion de voir des bisons en captivité, au Zoo « Dragoş Vodă », où nous gardons pendant l’année 7 exemplaires pour le public. Nous disposons également d’un enclos de 180 hectares pour leur acclimatation, où, pendant l’hiver, on peut y voir des bisons en semi-liberté. Puisqu’il est plus simple pour eux de recevoir que de trouver de la nourriture, les bisons viennent souvent dans la zone où ils sont nourris et alors les touristes peuvent les voir. Si vous visitez le parc en été, vous pourrez voir uniquement les bisons se trouvant dans la zone d’acclimatation ; vous n’aurez aucune chance d’apercevoir ceux qui vivent en liberté. »

    Une halte à Vânători Neamţ doit commencer au Centre de visite du parc – estime Elena Curea que l’on cite : « Nous avons là une construction spéciale, unique en Roumanie. Il s’agit d’un pont suspendu en arc de cercle, construit entièrement en bois. Inauguré en 2013, il mesure 200 mètres de long et 15 mètres de haut, offrant aux visiteurs la possibilité d’observer les bisons. Le Centre de visite a été ouvert en 2006 et il accueille un Musée du bison, ainsi que des expositions permanentes et temporaires. Le Centre accueille des événements tels : le Mois consacré à la plantation des arbres, l’Ecole autrement, la Journée européenne des parcs, la Journée de l’environnement, la Journée du bison, la Nuit du bison et j’en passe. Une salle y est réservée à l’éducation écologique, où sont exposés différents ouvrages réalisés par les élèves des écoles de la zone, ainsi que des objets artisanaux créés par les tous petits. » En quittant le Centre de visite, on suit l’Itinéraire éducatif, à travers la forêt de feuillus, vers le Zoo « Dragoş Vodă ».

    Elena Curea en parle : « C’est un endroit que tout le monde adore. Ensuite, on peut se recueillir quelques minutes au monastère de Neamţ, situé à proximité. Le Parc naturel de Vânători Neamţ offre aux visiteurs un programme touristique inédit. Il s’appelle Bison Safari et permet aux touristes d’observer les animaux en liberté ou en semi-liberté, dans la zone d’acclimatation. Notre parc est l’unique endroit de Roumanie et parmi les peu nombreux d’Europe où les bisons vivent en liberté. On peut les prendre en photo ou les filmer. Le tarif d’entrée est modique : 5 lei (soit environ un euro) pour les adultes et 3 lei (soit 65 centimes d’euro) pour les enfants. Pour les visites en groupe, les adultes paient 3 lei seulement (65 centimes d’euro) et les enfants 2 lei (soit 40 centimes d’euro). Le billet couvre aussi la visite au Zoo.

    Des touristes étrangers visitent chaque année le Parc naturel de Vânători Neamţ. Ce sont surtout des jeunes qui arrivent de Turquie, de Lituanie, de Lettonie, de Pologne, d’Autriche et de Hongrie, d’habitude par l’intermédiaire des projets Erasmus. Les agences de tourisme partenaires amènent, à leur tour, des touristes d’Allemagne, du Royaume Uni, d’Australie, des Etats-Unis et même de Hong Kong. Le Parc Naturel de Vânători Neamţ comporte une vingtaine d’itinéraires totalisant 130 km. Sur la plupart d’entre eux se trouvent des monastères, très nombreux dans la région. Il y a aussi des itinéraires qui mènent vers la Citadelle de Neamţ, vers la station de Oglinzi ou vers la source de Slatina, dont les eaux salées sont exploitées sans interruption depuis 8 mille ans.

    Quel que soit l’itinéraire choisi, ne ratez pas une visite aux ateliers des artisans – nous conseille Elena Curea, spécialiste en éducation au sein de l’administration du Parc : « Cette région connaît une riche tradition artisanale : sculpture en bois, broderie, tissage, tressage, peausserie. Le travail au métier à tisser horizontal ou vertical, utilisant de la laine filée main et les teintures végétales, est une occupation très ancienne des habitants de la région. Les ateliers de tapis des monastères de Văratic et d’Agapia sont déjà connus, mais dans les villages de Valea Seacă, Valea Arini, Bălţăteşti, il y a de nombreux artisans qui pratiquent ce métier. Des magasins de souvenirs se trouvent au pied de la Citadelle de Neamţ et aux entrées des monastères, ainsi que dans les localités de Târgu Neamţ et de Humuleşti. »

    Si vous envisagez une visite dans la Contrée du bison, un calendrier des événements qui s’y déroulent peut vous être utile. Elena Curea nous rappelle que : « La calendrier débute le 2 janvier par un défilé des masques. La série des événements se poursuit par le Festival d’art médiéval, qui se tient début juillet dans la zone de la Citadelle de Neamţ. Une fête de la danse et de l’allégresse a lieu au Centre de visite du Parc. Les fêtes des communes s’égrènent tout au long de l’année. Enfin, le 27 décembre, l’année s’achève par un Festival des traditions et coutumes. »

    La Parc naturel de Vânători Neamţ est le 3e parc le plus visité de Roumanie, après ceux de Bucegi et des Carpates Occidentales. Depuis 2009, il compte parmi les destinations touristiques européennes d’excellence. (Trad. : Dominique)

  • Le bison d’Europe en liberté

    Le bison d’Europe en liberté

    Le bison dEurope, le plus grand mammifère terrestre du continent, a beaucoup souffert en raison du braconnage et de la fragmentation de son habitat. Disparu de la nature dEurope Occidentale dès le 11e siècle, seulement 50 exemplaires de bisons dEurope ont survécu à travers le monde. A compter de la deuxième moitié du 20e siècle, les bisons ont été peu à peu réintroduits dans plusieurs forêts du continent.



    Après une absence denviron 200 ans, le bison dEurope est rentré aussi en Roumanie. En 1958, la première réserve a été fondée à Silvut, près de Hateg, dans le centre-ouest de la Roumanie. Dix ans plus tard, une autre réserve fut inaugurée dans le Parc naturel de Vânatori Neamt. Elle fut suivie, en 1983, par la réserve de Bucsani, au comté de Dâmbovita, dans le sud du pays, qui possède actuellement une des plus nombreuses populations de bisons dEurope de tout le pays, à savoir 32 animaux adultes et 5 petits.



    En 2008, une autre réserve a été fondée dans la commune de Vama Buzaului, alors quen 2012, les ONGs World Wildlife Fund (le Fonds mondial pour la nature) Roumanie et Rewilding Europe ont démarré une initiative visant à réintroduire les bisons dans le massif de Ţarcu. La première étape de ce projet a eu lieu en 2014. Dès lors, chaque printemps, des bisons sont transportés depuis des centres de reproduction et des réserves naturelles de pays tels la Belgique, lAllemagne, lItalie et la Suède. Le projet vise également à repeupler en bisons des Monts Poiana Rusca, adjacents au Massif de Ţarcu.



    A présent il y a 25 bisons en liberté dans le Massif de Ţarcu et 29 tels animaux dans les autres forêts de la région de Moldavie, dans lest du pays. Depuis pas moins de six ans, le Parc naturel de Vânatori Neamt mène un projet visant à mettre en liberté ces mammifères.



    Sebastian Catanoiu, directeur du parc : « Cest lunique endroit du pays où les bisons dEurope se trouvent aussi en état de liberté complet, partiel et en captivité. Nous avons 7 bisons dans notre jardin zoologique qui peuvent être vus par le public tout le temps, 13 animaux dans des enclos dacclimatation, en semi-liberté, où on les prépare pour la mise en liberté, et 29 en liberté. Sur ces derniers, quatre ont été introduits dans la nature ce printemps. Depuis six ans déjà, nous mettons chaque année des bisons en liberté.



    Ces six dernières années, les bisons ont exploré quelques 60 mille hectares et dépassé les limites du parc. Certains des ces animaux sont arrivés près du lac de retenue de Bicaz, dautres sont arrivés dans le comté de Suceava. Les bisons dEurope en semi-liberté disposent dun espace de 180 hectares entouré par un enclos. On les prépare à la nature sauvage et cest pourquoi on les nourrit uniquement durant lhiver. En été, ils doivent se nourrir avec les ressources qui se trouvent dans cet espace, parce quune fois libérés ils doivent savoir utiliser la flore et les ressources de nourriture disponibles sur le terrain.



    Je peux vous dire que sur les 29 bisons dEurope qui se trouvent actuellement dans la nature sauvage, six sont nés en liberté, cest-à-dire quils nont jamais eu de contact avec lHomme. Ils sont sauvages à 100%. »



    Hormis la Réserve de bisons, près du Parc naturel de Vânatori Neamt il y a aussi une réserve appelée « la Forêt dargent ». Sétendant sur quelque 2,4 hectares et composée surtout de bouleaux, cette forêt est formée darbres âgés de plus de 100 ans, auxquels sajoutent des plantes plus jeunes, entre 20 et 50 ans.



    Et cest dans la même région que se trouve la réserve forestière « le Bois de cuivre », sétendant sur 10,2 hectares et formé principalement de chênes rouvres, mais aussi despèces de plantes dune rare beauté. Une autre réserve naturelle est « la Forêt démeraude », soit la réserve de chênes « Dumbrava », qui sétend sur 56,6 hectares, avec des chênes séculaires et plus de 200 espèces de plantes vasculaires.



    Vama Buzaului est une localité pittoresque aux pieds des Monts Ciucas du comté de Brasov. Cest ici que se trouve la plus récente réserve de bisons de Roumanie, des animaux qui seront réintroduits dans la nature sauvage les années à venir, explique Tiberiu Chirilas, maire de la localité de Vama Buzaului : « Cette réserve a deux composantes. Comme toute réserve naturelle, son but est de sauver cette espèce et de repeupler la région avec ces animaux, alors que la deuxième composante est le tourisme qui fonctionne avec succès. Lannée dernière par exemple, environ 14 mille personnes ont franchi son seuil. La réserve a été fondée fin 2008, à partir dune dizaine dexemplaires et actuellement, elle a quelque 37 bisons.



    Plusieurs ONGs et autres institutions nous ont demandé de leur fournir des bisons dEurope pour quils soient remis en liberté dans dautres régions de la Roumanie. Nous avons par exemple une demande de la part de WWF Roumanie pour une opération de ce genre dans le comté de Caras-Severin, dans le sud-ouest. Le Parc de Vânatori Neamt a également fait une demande similaire.



    Nous avons actuellement 11 hectares et nous envisageons élargir cette réserve sur une superficie supplémentaire de 80 hectares. En effet cette extension de la réserve nest pas uniquement nécessaire en raison de la multiplication des bisons, mais elle vise aussi à améliorer le processus de libération de ces animaux dans la nature. Cet espace de 80 hectares sera pour les bisons une sorte de zone de semi-liberté, visant à les préparer à être remis en liberté. »



    A laide des fonds européens, le maire de Vama Buzaului souhaiterait mettre à la disposition des touristes plusieurs gîtes ruraux. Les vacanciers pourront participer à toutes les activités quotidiennes des familles de la région et découvrir les produits du terroir : « Jaimerais que les gîtes ruraux de Vama Buzaului se développent pour accueillir les touristes qui passent par cette Réserve, parce que dans la même région il y a aussi la cascade Urlatoarea, des itinéraires touristiques qui mènent au Mont Ciucas, il y a aussi lancienne douane de la frontière entre les Principautés de Moldavie et de Valachie. Nous souhaitons dailleurs créer un musée de la Douane de Buzau. »



    Le massif de Ciucas fait partie des Carpates de Courbure et se fait remarquer par ses rochers spécifiques, mais aussi par une biodiversité remarquable. Nous y trouvons 22 habitats dintérêt communautaire, plus de 1200 espèces de plantes, quelques milliers dhectares de forêts vierges, soit 22% du total du fonds forestier de Roumanie. (trad. : Alex Diaconescu)

  • Bison redivivus: WWF betreibt Wisent-Reservate in Rumänien

    Bison redivivus: WWF betreibt Wisent-Reservate in Rumänien

    Ein gro‎ßes, schweres Landsäugetier — das Symbol der rumänischen Geschichte — geriet für mehrere Jahrhunderte in Vergessenheit. Es verging viel Zeit, bis das das erste Wisent-Reservat in Rumänien gegründet wurde — das Reservat von Haţeg, einer Ortschaft im Zentrum des Landes. Inzwischen gibt es Wisent-Reservate auch in der Ortschaft Vânători, im Kreis Neamţ, im Osten des Landes. Dort lebten Wisente eine lange Zeit in Halbfreiheit. Seit 2012 grasen sie in freier Wildbahn im Schutzgebiet. Weitere Wisent-Reservate gibt es in der Ortschaft Neagra Bucşani im Landkreis Dâmboviţa, im Süden des Landes, sowie in Vama Buzăului im Kreis Braşov/Kronstadt, im Zentrum Rumäniens, und neuerdings auch in der Ortschaft Plopu, in der Gemeinde Armeniş, im südwestlich gelegenen Kreis Caraş-Severin.



    Mehr Einzelheiten zur Geschichte des rumänischen Wisents sowie über seinen Weg in die Freiheit, erfahren wir von Adrian Hăgătiş und Alexandru Bulacu, zweier Vertreter der Organisation WWF, zuständig für das Programm Donau-Karpaten. Alexandru Bulacu, Project Officer bei WWF Rumänien, erzählte uns über die Tradition des Wisents in Rumänien und über die Versuche, die Tierart wiederzubeleben.



    Es gibt viele Ortsbezeichnungen, die den Wisent erwähnen, wie z.B. Măgura Zimbrului (Wisent-Hügel) oder Avenul Zimbrului (Wisent-Doline). Das beweist, dass der Wisent seit eh und je in Rumänien lebt. Wir wollen den Wisent nach 200 Jahren wieder auf rumänischen Boden bringen. Auf den Gedanken der Wiederbesiedlung des Areals mit Wisenten kamen wir vor gut 15 Jahren. Mehrere kluge Köpfe taten sich im Laufe der Zeit zusammen, um den Wisent wieder in sein natürliches Habitat leben zu lassen. Das Projekt, worüber wir im Moment sprechen, nimmt sich vor, neue passende Habitate für den Wisent zu finden und somit die Zahl der in ein natürliches Umfeld wiederintegrierten Tiere zu erhöhen. Wir haben schon 29 Wisente im Kreis Caraş-Severin, in der Ortschaft Plopu, die für ein freies Leben in den Wäldern vorbereitet werden.“




    Adrian Hăgătiş, Project Manager bei WWF Rumänien teilte uns die im Hinblick auf die Wiederbesiedlung der Gegend mit Wisenten unternommenen Schritte mit:



    In Polen gab es vor allem in den 1960er und 70er Jahren Programme, die eine Wiederbelebung der Tierart anstrebten. Demnach errichteten die Polen mehrere Schutzgebiete und starteten einen Prozess der Reintegration. Dazu gibt es in Polen ein Europäisches Zentrum zur Erhaltung des Wisents. Das Zentrum verfügt über ein Register, in dem sämtliche Wisente eingetragen sind. Somit kann die Inzucht innerhalb einer Herde vermieden werden. In Vielen Schutzgebieten in Europa, wie auch in Rumänien, in Haţeg oder Neagra Bucşani, kommt der Vorgang der Inzucht oft vor. Die Erhaltungszucht muss sorgfältig betrieben werden, es müssen zahlreiche Aspekte berücksichtigt werden. Es geht um die Reintegration einer Tierart in ein natürliches Habitat, das seinerseits geschaffen werden muss. Die Wisentbevölkerungen brauchen für ihre Lebensart weite Wald- und Heidegebiete. Sie brauchen ein wildes natürliches Habitat mit möglichst wenigem menschlichem Eingriff. Was schwierig in Europa zu erlangen ist. Auch in Rumänien besteht die Gefahr der Habitatfragmentierung und das gefährdet die Erhaltungszucht dieser gro‎ßen Landsäugetiere. Nicht nur der Wisent, auch andere Tierarten sind aus diesem Grund gefährdet. Das stellt ein gro‎ßes Problem hierzulande dar. Wir versuchen derzeit zwei Naturgebiete freizumachen — eines liegt im Ţarcu-Gebirge und ein zweites im Poiana-Ruscă-Gebirge. Unser Ziel ist, Unterbevölkerungen zu schaffen, die die Migration überstehen können. Es soll ein natürlicher Genaustausch erfolgen. Wir hoffen, alles so weit zu entwickeln, bis unser Eingriff nicht mehr notwendig ist. Wir versuchen, ein funktionierendes Wisent-Management-System auf die Beine zu bringen.“




    Die Säugetiere werden einem gro‎ßen Stress ausgesetzt — angefangen mit dem Ruhigstellen des Wisents bis hin zu seinem Transport, der mehrere Tage dauern kann. Dazu kommt noch die Anpassung an das neue Habitat. Mehr Details dazu bringt Adrian Hăgătiş:



    Unser Programm sieht eine schrittweise Anpassung vor. Wir verfügen über drei Typen von Rindgehege. Im ersten Gehege wird das Tier einer tierärztlichen Untersuchung unterzogen. Denn die Gesundheit der Wisente, die aus allen Ecken Europas eintreffen, muss gecheckt werden. Darüber hinaus versuchen wir die Inzucht zu vermeiden, daher müssen wir Tiere zu uns zukommen lassen, die sich genetisch unterscheiden. Die eingetroffenen Wisente brauchen eine einmonatige Anpassungszeit. Diese Zeit überstehen sie in einem grö‎ßeren Gehege. In einem dritten Schritt werden sie in ein noch grö‎ßeres Gehege frei gelassen, um sich wieder an die Wildnis anzupassen. Das letzte Gehege erstreckt sich auf ein Gebiet von mehr als 100 Hektar. Hier sind alle Bedingungen erfüllt, damit sie sich an das Naturhabitat anpassen.“




    Wir wollten von Alexandru Bulacu erfahren, ob die Wisente, soweit sie frei in der Natur leben, irgendwelche Schwierigkeiten bereiten könnten:



    Ich wei‎ß nicht, ob sie Probleme schaffen würden. Viele Menschen fürchten sich vor einem so gro‎ßen Tier, das ist klar. Doch wir müssen bedenken, wir haben es mit einem Wiederkäuer zu tun. Und wie jedes Wildtier, vermeidet es jeglichen Kontakt mit den Menschen. Vor allem im Winter, wenn sie nicht mehr so einfach Nahrung finden, könnten die Wisente schon näher an bevölkerte Gegenden treten. Doch wir treffen die entsprechenden Ma‎ßnahmen, um derartige mögliche Konfliktsituationen zu vermeiden.“




    Die Projektträger hoffen, dass in den kommenden 20 Jahren rund 500 Wisente in Rumänien frei leben und den Weg zueinander finden werden.

  • Les chars de combat de l’armée roumaine d’hier et d’aujourd’hui

    Les chars de combat de l’armée roumaine d’hier et d’aujourd’hui

    Le monde sortait épuisé de la première guerre mondiale, après un conflit de 4 ans qui avait sérieusement bouleversé ses convictions et aspirations. L’expérience de la première ligne et les pertes subies ont marqué le destin de toute une génération. Ce fut dans les plaines de la mort de Flandres qu’est apparu un nouveau véhicule de combat qui allait devenir une composante obligatoire de toute armée de terre : le char de combat. Les armées française, anglaise et allemande ont été les premières à utiliser les chars sur le théâtre d’opérations. Elles furent suivies par l’armée américaine qui utilisa pour la première fois des chars de fabrication française en 1917. Les premiers chars de combat apparaissent dans l’inventaire de l’armée roumaine dans les années 1930. Jusque là, l’armement lourd était formé presque exclusivement de canons, dont la plupart étaient fabriqués en Tchécoslovaquie. C’est d’ailleurs de ce pays qu’ont été importés en Roumanie les premiers chars de combat.



    En 1937 l’armée roumaine se dotait de 35 chars du type AH – IV, de 3 tonnes et demi chacun. En fait ce véhicule n’était qu’une chenillette dotée d’une mitrailleuse lourde du type ZB. Ce fut également en 1937 que la Roumanie a commandé 126 chars fabriqués par la société tchécoslovaque Skoda, des chars S 2a plus puissants de 10,5 tonnes. Ces véhicules étaient armés de canons de 37 mm et de mitrailleuses de calibre 7,62 mm.



    L’Etat roumain a également tenté de négocier avec l’entreprise française Renault l’ouverture d’une ligne d’assemblage en Roumanie de ses célèbres chars de combat. Malgré l’échec des discussions, la Roumanie a acheté 200 chars Renault R 35 qui sont entrés en service de l’armée roumaine en 1939. Au début de la Seconde guerre mondiale la Roumanie possédait aussi des chars Renault FT-17 de l’année 1919, que l’armée utilisait encore pour des missions d’instruction, sécurité et patrouille. C’est avec ce genre de véhicules que la Roumanie est entrée dans la première guerre mondiale. Durant le conflit, des blindés de fabrication allemande allaient s’ajouter à l’arsenal de l’armée roumaine.



    Le pays fut occupé par l’armée soviétique en 1945 et la Roumanie a intégré le système militaire du Pacte de Varsovie, l’alliance des Etats communistes sous la tutelle de l’Union Soviétique. Dans le cadre du Pacte, l’armement de fabrication soviétique était dominant. Le mythique char T 34, la vedette incontestable de la Seconde guerre mondiale, allait faire partie de toutes les armées communistes, y compris de l’armée roumaine. Les premiers chars de conception et de fabrication roumaine n’allaient intégrer l’armée roumaine qu’au milieu des années 1970.



    Le premier projet d’un char de combat roumain a commencé en 1972 dans le cadre d’un projet stratégique de la doctrine de défense nationale. Une des raisons pour laquelle la direction politique de la Roumanie a accéléré l’industrialisation a été la production d’équipement militaire, y compris de véhicules blindés. Le premier char roumain était un véhicule de dimensions moyennes, propulsé par un moteur de 500 CV. Son nom de code était TR, une abréviation de « Tanc românesc »/« Char roumain ».



    L’usine de chars fut ouverte en 1977, à Mârşa, dans le comté de Sibiu dans le centre de la Roumanie. Ensuite toute la production et les spécialistes furent déplacés à l’entreprise « 23 Août » de Bucarest. En 1976 voyait le jour le premier modèle expérimental TR 77, qui n’a pas été produit en série. Après plusieurs tests, en 1979, le char TR 77 – 580, la version autochtone du char soviétique T 55, sortait des portes des usines d’armement roumaines. Celles-ci pouvaient produire jusqu’à 210 unités par an. A compter de 1983, les autorités ont décidé d’accroître la production jusqu’à 500 chars par année. 406 chars TR-77-580 ont été produits avant le lancement d’un nouveau modèle, en 1983. Avec un poids de 42 tonnes et un moteur de 580 CV, le TR-77-580, premier char de conception et de fabrication roumaine, pouvait rouler à une vitesse de 50 km/h pour une autonomie de 380 kilomètres. Le véhicule était doté d’un système de contrôle de tir électrique et hydraulique et d’un blindage qui allait jusqu’à 200 mm. Le char était pourvu d’un canon du calibre 100 mm avec une cadence du tir de 6 coups par minute et de deux mitrailleuses. Son équipage était formé de 4 personnes.



    Un autre modèle de char moyen roumain, avec des performances supérieures fut lancé en 1982, c’était le TR 85 – 800. Parmi les améliorations au modèle précédent mentionnons le moteur qui développait 800 CV. La production était d’une centaine de machines par an. Enfin, le char le plus performant de conception roumaine, le TR 125, sortait en 1987. Pesant une cinquantaine de tonnes, muni d’équipements électroniques et d’un moteur plus puissant, de 900 CV, le char était manié par un équipage de 3 personnes. C’était en fait une copie du célèbre char de combat soviétique T 72, dont une trentaine d’unités avaient intégré l’armée roumaine à la fin des années ’70 et le début des années ’80. Pourtant, sa production de série n’a jamais démarré. Les prototypes ont été conservés, après une rigoureuse série de tests.



    Après la chute du communisme en décembre 1989, la Roumanie s’est orientée vers l’Occident et vers l’OTAN. Afin de rendre son arsenal compatible avec celui de l’Alliance Atlantique, l’armée roumaine a démarré un ample processus de modernisation et de réforme. La mise à jour des chars de combat a commencé en 1994. Rebaptisé Bizonul/Le Bison, le char TR – 85 a été doté d’équipements numériques produits par des compagnies occidentales, notamment françaises. Sur les environ 300 chars TR 85 dont dispose à l’heure actuelle l’armée roumaine, une cinquantaine sont des Bisons.



    Grâce à ce programme, l’armée roumaine s’est vu doter d’un char de combat qui n’a rien à envier aux machines modernes de combat en service actuellement. En témoignent les résultats exceptionnels obtenus par les tankistes roumains lors d’un exercice roumano-américain déroulé l’année dernière en Allemagne. A l’heure actuelle, les responsables du domaine de la défense ont le choix entre la modernisation de chars ou l’achat de chars de combat de fabrication occidentale.

  • Paul Jamet (France) – la réserve protégée de Vanatori Neamt

    Paul Jamet (France) – la réserve protégée de Vanatori Neamt

    Comme vous le savez peut-être déjà, avec ses plus de 250 000 hectares de forêts vierges, la Roumanie compte lun des fonds cynégétiques les plus riches en Europe. Quelque 6 000 ours et 3 000 loups vivent toujours dans les forêts des Carpates, mais le pays avait malheureusement vu disparaître le bison sauvage, véritable symbole des principautés roumaines. Depuis plus d’une dizaine d’année, la Roumanie fait des efforts soutenus pour que cette espèce regagne son territoire d’antan.



    Pour plus de détails à ce sujet, nous avons invité au micro du courrier M. Sebastian Catanoiu, directeur du Parc naturel Vanatori Neamt, l’une des principales aires naturelles protégées de Roumanie dont la création remonte à 1999: « Le Parc naturel Vanatori Neamt se trouve dans le département de Neamt, près de la commune de Neamt et de la localité d’Agapia. Le parc a une grande importance culturelle et spirituelle, puisqu’il regroupe une multitude de monastères orthodoxes dont deux figurent parmi les plus grands d’Europe : Agapia et Varatec réunissant chacun entre 300 et 400 nones. Nous avons aussi les villages monastiques de Neamt, Agapia et Varatic, uniques en Europe, puisqu’ils sont peuplés seulement de nones ou de moines à l’instar de la république monastique du Mont Athos. Pour les touristes roumains, le parc de Vanatori Neamt est aussi l’endroit où se trouvent les musées consacrés aux grands classiques de la littérature roumaine Ion Creanga, Alexandru Vlahuta et Mihail Sadoveanu. Autant d’édifices culturels et religieux qui se trouvent au cœur d’un paysage magnifique avec des montagnes et des collines couvertes de forêts ancestrales. J’invite donc tous les auditeurs à nous rendre visite pour se convaincre de la justesse de mes mots ».



    Le Parc de Vanatori s’étend sur quelque 30.000 ha de terrains dont 25.000 couverts de forêts et 5 de pâturages. Parmi ses principaux objectifs, figure justement le repeuplement des Carpates de bisons. Un projet en ce sens a été démarré en 2003 et voilà que plus de dix ans après, les résultats sont des plus beaux, puisque les bisons sauvages ont commencé timidement à regagner les Carpates roumaines.



    Sebastian Catanoiu s’attarde sur le parcours de cet animal de légende: « A en croire certains documents, les bisons ont complètement cessé d’exister en Roumanie vers 1850 quand une dernière attestation parle de la peau d’un bison découverte quelque part près de Borsa, dans la Transylvanie sous occupation austro-hongroise. Il se peut que des bisons aient existé après 1850 aussi, en Moldavie, mais les documents n’en parlent pas. De toute façon, vers la fin du XIXème siècle, le bison n’existait plus en Roumanie. Les premières tentatives de repeuplement des Carpates de bisons remontent aux années 1958 quand plusieurs exemplaires originaires de Pologne ont été libérés dans la réserve de Hateg, au cœur de la Transylvanie. Petit à petit, d’autres bisons de Pologne ont été offerts à la Roumanie de sorte qu’au moment où nous avons démarré notre programme destiné aux bisons, en 2003 donc, cet animal vivait dans trois aires protégées des Carpates de Roumanie : Hateg, Neagra Bucsani et Vanatori Neamt. Après 2003, on a commencé à relâcher chaque année, dans les forêts roumaines, des bisons provenant non seulement des ex pays soviétiques, mais aussi d’autres pays européens. Une fois arrivés en terre roumaine, les bisons ont été d’abord relâchés dans une zone d’acclimatation de 180 hectares pour s’habituer progressivement à la vie sauvage. Et puis, en mars 2012, un premier groupe de 5 bisons a finalement été relâché dans la nature, devenant ainsi le premier à l’état sauvage de Roumanie. A partir de ce moment, le nombre de ces grands mammifères ruminants relâchés dans la nature a augmenté chaque année de sorte qu’à présent, la Roumanie recense un total de 16 bisons en liberté, parfaitement adaptés à la vie sauvage, en pleine forme et en bonne santé ».



    Le destin du bison dans le monde est des plus intéressants. Il convient de mentionner qu’à un moment donné, il n’y a avait qu’une cinquantaine d’exemplaires provenant tous de seulement 12 bisons géniteurs Or, bien qu’à présent la population de bison regroupe quelque 5000 individus, ils sont tous les descendants de ces 12 exemplaires fondateurs. On parle donc d’une variabilité génétique relativement faible qui menace cette espèce. Or, vu l’importance de cet animal pour l’écosystème, il est d’autant plus important que des efforts soient faits pour préserver son existence et lui offrir la liberté dont il a besoin. A l’heure où l’on parle, la Roumanie détient une centaine d’exemplaires éparpillés principalement dont trois réserves : celle de Bucsani – une cinquantaine de bisons, de Hateg- quelque 12 exemplaires et de Vanatori – une vingtaine.



    Repassons le micro à notre invité Sebastian Catanoiu, directeur de la réserve protégée de Vanatori Neamt : « Le bison est très important pour sa contribution à l’équilibre écologique entre les zones de pâturages et celles de forêts. Si les pâturages ne sont pas entretenus, ils seront détruits. En puis, n’oublions pas que la Roumanie se confronte à une forte immigration dans les rangs de sa population jeune ce qui fait que souvent des régions entières restent désertes et donc la présence des bisons serait salutaire pour contribuer à la préservation du cadre naturel là où l’homme ne s’en occupe plus. Par ailleurs, dans le cas de la Roumanie, le bison a sa place d’honneur dans la faune nationale. Ce n’est pas une espèce exotique, puisqu’on la retrouve aussi sur le blason de la principauté roumaine de Moldavie.»



    A la fin, permettez-moi, chers amis, de vous dire deux mots sur le bison dEurope. Il a été très répandu sur tout le continent européen, de lAtlantique à lOural (excepté le sud de la péninsule Ibérique, le sud de lItalie, la péninsule Scandinave et les îles Britanniques), et ce jusquau Moyen Âge. Exterminé après la Première Guerre mondiale, le bison dEurope ne survivait alors plus quen captivité. Il a été progressivement réintroduit dans la nature après la Seconde Guerre mondiale.



    Considéré comme le plus grand mammifère terrestre d’Europe, le bison mâle pèse en moyenne 800 kg et sa taille peut atteindre 1,80 m, voire 2 m, au garrot et jusquà 3 m de long. La femelle est plus petite, avec un poids entre 350 et 600 kg.



    Lanimal peut vivre 15 à 20 ans, surtout en captivité où il na pas de prédateur. Dans la nature, le bison a surtout comme prédateur le loup et bien évidemment, lhomme. Pourtant, de nos jours, cette espèce est protégée et sa chasse est interdite. Lanimal vit en petits troupeaux familiaux de trente têtes maximum, dirigés par une femelle. Ces troupeaux ont tendance à se disperser lété en petits groupes, et à se reformer à lautomne. Le bison dEurope vit essentiellement en forêt, à linverse du bison américain qui est un animal de plaine.