Tag: bisons

  • Le Pays du bison

    Le Pays du bison

    Situé au nord du département de Neamţ, dans la Bucovine historique, le pays du bison se trouve de nos jours dûment protégé au sein du parc naturel Vânători Neamț, qui entoure la ville de Târgu Neamț et englobe les communes d’Agapia, Bălțătești, Crăcăoani et Vânători Neamț, situé dans une région qui fait la part belle au tourisme écologique. En effet, le pays est dominé par des hauteurs boisées, surnommés, à bon escient, par les habitants du coin, les bois cuivrés, ou encore les bois argentés, suivant la saison et la couleur de la lumière reflétée par les feuilles des chênes. Réserve naturelle d’une beauté vertigineuse, le pays du bison s’étend sur 7 hectares.



    Des gens accueillants, des mets savoureux, dûment arrosés d’eau-de-vie ou de liqueur de myrtilles, préparés dans le respect de la tradition, et dont le plus célèbre demeure le « chaudron délicieux » ou, en roumain, ceaunul fermecat. Si ce n’est pas ça le paradis sur terre, où le trouver ailleurs ? La forteresse de Neamţ, témoin muet et imposant, se dévoile au visiteur qui franchit le pont-levis, pour se plonger dans les temps de gloire d’autrefois. Saisi par la solennité des lieux, entourés par les statues grandeur nature des soldats et des paysans en habits médiévaux qui peuplent les premières salles de la forteresse, il pourra continuer sa visite en descendant les marches qui mènent aux oubliettes du château. Il n’y a peut-être que le voïvode qui manque à l’appel, pour que l’illusion soit parfaite, et pour que le visiteur se croie projeté bien de siècles avant sa naissance.



    Les effluves des fleurs de lavande, ramassées en bouquet ou en sachets, choient l’odorat du passant, tout comme l’eau de lavande, qui concentre leur essence. Mais au fin fond des bois, après avoir suivi le sentier escarpé qui y mène, vous rencontrerez le bison en majesté et…en liberté. Suivi à la trace depuis le petit matin par les garde-forestiers de la réserve, l’on entendra d’abord sa démarche lourde, avant qu’il ne se dévoile devant nos yeux ébahis. Mais le parc naturel nous réserve bien d’autres surprises. Pour mieux les appréhender, écoutons Nicolae Dolhescu, responsable du tourisme auprès de l’administration du parc :



    « Vous voyez, nous avons aménagé une passerelle perchée à 13 mètres d’altitude, qui effleure les cimes des arbres. Longue de 250 mètres, elle est parsemée de panneaux explicatifs concernant les espèces animales et végétales abritées dans le parc, les espèces d’arbres également. Des fois, depuis cette passerelle, les bisons se laissent entrevoir. Sinon, l’espace aménagé au sein du Centre de visites est dédié à l’éducation écologique, présentant une exposition d’images anciennes et inédites de la région. Ensuite, vous pouvez aussi vous rendre au Musée du bison, où l’on trouve de très belles pièces. Le Centre est ouvert tous les jours, entre 10 et 18h00, et il n’est nullement besoin de réserver à l’avance. Pour bénéficier en revanche d’une visite guidée du parc, afin d’observer les bisons en liberté, il vous faut réserver au moins 48 heures à l’avance. Les touristes ne peuvent y pénétrer qu’accompagnés par un garde-chasse, et l’équipée peut prendre entre 2 et 4 heures. Le parc s’étend sur 110 hectares. Parfois, l’on peut tomber sur des bisons attroupés après une demi-heure de marche, parfois cela demande un peu plus d’efforts. »



    Et si jamais vous arrivez jusque-là, il serait vraiment dommage de ne pas faire un saut et visiter le monastère et le musée vivant d’Agapia, qui reproduit à l’identique la vie et le quotidien des célèbres moines d’autrefois. Devenue, depuis un certains temps, monastère de nonnes, Agapia, à travers son musée vivant, dévoile d’abord le quotidien du vieux moine, reclus dans sa cellule dépouillée et éclairée par la seule lumière divine. Il y a ensuite la cellule du jeune moine, moins austère certes. A la fin de la visite, l’on découvre le métier à tisser, les outils du potier, le four à pain, car, comme le disait une moniale dans une formule pas dépourvue de grâce, la prière et le travail des mains nous approchent de Dieu.



    Pays de légende béni par la nature et les hommes, le pays du bison vaut certainement le détour.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu).



  • Les bisons des monts Țarcului

    Les bisons des monts Țarcului

    La plus grande population de bisons vivant en liberté en Roumanie reprend, paraît-il, du poil de la bête. L’annonce a été faite par les gardes-chasses de Măgura Zimbrilor, zone située à proximité de la commune d’Armeniș, dans le sud-ouest de la Roumanie, où l’on compte pas moins de 57 exemplaires de bisons d’Europe à l’état libre, dont 12 au moins y sont nés.

    Marina Drugă, coordinatrice du projet LIFE-Bison, du World Wildlife Fund (Fonds mondial pour la nature) – Roumanie, nous explique la manière employée par son organisation pour suivre cette population un brin particulière : « La population de bisons est suivie à la trace de façon aussi bien directe qu’indirecte. Nous disposons d’une équipe qui ira tous les deux ou trois jours identifier et localiser les bisons et leurs traces sur le terrain. Mais nous les suivons également grâce à des colliers munis d’émetteurs GPS. Nous connaissons donc à tout moment leurs emplacements, la direction qu’ils prennent, les bois qu’ils traversent. Et, en effet, nous fêtons cette année l’apparition de deux nouveau-nés. Il n’est pas exclu que l’on décompte plus que cela, seulement la saison des pluies a rendu le suivi des naissances quelque peu laborieux. Mais, voilà, on peut d’ores et déjà sabrer le champagne, car il ne s’agit déjà plus de la 1re génération de bisons nés en liberté. Cela a débuté en 2017, pour continuer chaque année. Aujourd’hui, l’on compte 12 ou 13 jeunes, tous nés en liberté. »

    Cette population de Măgura Zimbrilor, composée de 24 animaux, est sans nul doute la plus importante population de bisons vivant en liberté pendant les derniers deux cents ans en Roumanie. A la naissance, les nouveau-nés pèsent entre 24 et 27 kilos. Protégés par les adultes du groupe, ils atteignent jusqu’à 920 kilos à l’âge adulte. Les naissances ont lieu pendant l’été, ce qui leur donne le temps de grandir et de devenir suffisamment autonomes pour affronter les affres de l’hiver. Le poil rougeoyant du bébé laisse progressivement la place au brun foncé de l’animal adulte, le poil changeant de couleur et de densité au gré des saisons. Les troupeaux sont composés de femelles adultes, de nouveau-nés et de jeunes qui ne dépassent pas l’âge de deux, trois ans. Les mâles adultes doivent quitter le troupeau d’origine, pour le rejoindre à nouveau pendant la période d’accouplement, sinon pendant l’hiver. Cette population de bisons d’Europe se prélasse à sa guise sur les milliers d’hectares que compte le site Natura 2000 des monts Ţarcu. Les troupeaux de bisons peuvent, en effet, parcourir de longues distances, au gré de saisons et de la météo.

    Marina Drugă, coordinatrice du projet LIFE-Bison : « Les migrations dépendent beaucoup de la saison. Si la nourriture est abondante, ils ne vont pas se déplacer loin. Ils vont parcourir un, deux, ou trois kilomètres, jusqu’à ce qu’ils trouvent de quoi se rassasier. En hiver en revanche, ils sont prêts à partir sur de longues distances, à la recherche de la nourriture. Parce que cette dernière se fait rare, même si parfois nous essayons de leur faciliter la tâche. Mais sachez qu’ils préfèrent paître l’herbe des forêts. Et c’est ainsi que lorsque la couche de neige est encore modeste, ils vont plutôt parcourir dix km pour trouver des friandises, plutôt que de profiter de ce que l’on peut leur offrir. »

    Répandu autrefois dans toute l’Europe, le bison était menacé d’extinction au début du 20e siècle, à cause de la chasse excessive et de la perte de son habitat naturel, comme l’on peut s’en douter. L’introduction du bison en liberté représente un défi unique en son genre dans la région des Carpates méridionales. En 2018, pas moins de 23 bisons ont été lâchés en liberté sur le site des monts Ţarcu. En 2019, le projet s’est poursuivi avec le lâchage de 11 exemplaires. Au fond, l’objectif du projet LIFE Bison est d’établir une population de bisons viable aussi bien d’un point de vue génétique que démographique, qui vive dans les Carpates méridionales. La fin du mois verra encore l’introduction de nouveaux exemplaires de bison d’Europe, originaires d’élevages allemands, dans la zone des monts Ţarcului. Un projet qui favorisera par ailleurs aussi l’essor de l’écotourisme, axé sur l’observation des bisons en milieu naturel, dans une région économiquement exsangue. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Attractions touristiques dans le département de Hunedoara

    Attractions touristiques dans le département de Hunedoara

    Parmi les sites touristiques les plus visités de la contrée figure le Château des Corvin, important monument d’art gothique du sud-ouest de l’Europe. S’y ajoutent la forteresse de Deva, une des plus impressionnantes fortifications médiévales de Transylvanie, et le Lac Bucura, le plus grand lac glaciaire de Roumanie. Camelia Bedea, directrice de l’Agence de développement socio-économique du comté de Hunedoara nous présente un paquet de 7 jours.



    «Les touristes sont les bienvenus dans le département de Hunedoara et nous souhaitons qu’ils y fassent un long séjour, pour avoir le temps de tout visiter. Le paquet de 7 jours propose un itinéraire réunissant les plus importants sites touristiques, qui s’égrènent depuis le Pays de Zarand jusque dans la Vallée de la rivière Jiu. Aux beautés naturelles et aux monuments historiques s’ajoutent nos traditions et coutumes et nos produits traditionnels dont les visiteurs peuvent se régaler. Le premier jour est réservé au Pays de Zarand, avec le Panthéon des Moţi — comme on appelle les habitants des Carpates Méridionales, le Musée de l’Or, le Musée du textile de Băița et la Maison du chercheur d’or. »



    Au deuxième jour est prévue la visite de la Forteresse de Deva, qui a appartenu à des princes régnants, à des comtes, à des duchesses. Elle a été offerte comme cadeau, héritée, vendue et même bombardée. Tous ses nobles propriétaires ont voulu laisser quelque chose derrière eux : une muraille de défense, une nouvelle pièce, une salle de bal ou même tout un étage ajouté à l’ensemble. Ils ont également souhaité que la forteresse ne soit pas uniquement destinée à la défense et aux rencontres occasionnelles, mais qu’elle serve aussi de résidence de luxe. A présent, la forteresse de Deva est restaurée en grande partie. Elle accueille de nombreux événements culturels, organisés tout au long de l’année. Il est pourtant grand temps de poursuivre notre itinéraire, car la liste des sites est bien longue.



    Camelia Bedea: « Le 3e jour, nous descendons dans la contrée d’Orăștie. On peut y visiter la forteresse de la cité, la belle Sarmizegetusa Regia, Arsenal Park et les Gorges de Mada. Nous poursuivons notre route et nous arrivons à Geoagiu-les-Bains, station connue pour ses eaux thermales, nous visitons les Bains romains, la chute d’eau de Clocota et la vieille église en pierre de la ville. Le 5e jour est réservé au fameux Château des Corvin de Hunedoara et au village d’Alun, surnommé le village de marbre, car les fondations des maisons y sont en marbre. On continue avec le monastère de Prislop, la réserve de bisons de Hațeg et le géo-parc des Dinosaures. Le 6e jour, on descend vers le sud, pour visiter la belle vieille église en pierre de Densuș, la forteresse de Mălăiești, Ulpia Traiana, les Gorges de Bănița et la grotte Bolii. Enfin, le 7e jour est consacré au musée de l’extraction minière, à l’équitation, au cyclotourisme et au vol en parapente dans la zone de montagne de la contrée. Et c’est toujours là, à Straja, que ce trouvent les principales pistes de ski, très fréquentées en hiver. »



    C’est toujours au département de Hunedoara que vous pouvez visiter le plus grand parc thématique de Roumanie: Arsenal Park, le seul à thématique militaire du pays et un des peu nombreux de ce type en Europe.



    Maia Tonde, sa représentante, nous y invite: « Arsenal Park est une expérience unique dans notre pays. Il porte sur l’histoire et il a été conçu aussi bien pour les familles que pour le team building. Les gens s’y rendent pour se divertir, pour se reposer, même pour faire de la plage. Les trois premiers mois de l’année, le parc est fermé, le reste de l’année il fonctionne en permanence. Nous proposons à nos visiteurs un programme d’activités similaire à l’instruction militaire, mais accessible à tous, c’est-à-dire aux personnes actives et moins actives. C’est un programme convivial, rafraîchissant et dynamique. Les chambres ont elles aussi des thématiques, par exemple, vous pouvez vous loger dans un transporteur amphibie blindé ou dans un char d’assaut. C’est quelque chose de très spécial. Parmi les séjours que nous offrons, un est vraiment unique et invite à « partager ses vacances » (holiday sharing). Par exemple, deux familles peuvent partager un séjour. »



    Et si le militaire n’est pas votre tasse de thé, alors peut-être vous intéresserez — vous aux dinosaures. Le Géoparc des Dinosaures est un site de l’UNESCO et se trouve dans la région appelée le Pays de Hațeg, toujours au département de Hunedoara. Ce parc fait partie du Programme International pour les géosciences et les géoparcs, qui réunit une centaine de territoires de 33 pays, formant le Réseau global des géoparcs. Et pour cause. Les dinosaures nains découverts au Pays de Hațeg sont uniques au monde. Ils sont d’autant plus importants pour la recherche scientifique, qu’il s’agit en fait de nids d’œufs contenant des embryons de dinosaures. Un grand événement est organisé chaque année pour promouvoir ce parc auprès des familles : la Journée des Volcans, avec au programme : ateliers, jeux, concours pour les petits et les grands. Tout cela est à découvrir dans la ville de Hațeg.



    Mais l’objectif touristique incontournable du département de Hunedoara est le Château des Corvin. Une construction médiévale impressionnante qui accueille entre autres un événement international : la Foire européenne des châteaux. Cette année, la foire arrive à sa 5e édition.



    Faisons maintenant un petit tour du Château des Corvin, avec notre invité, le guide Ioan Bodochi: « Si vous entrez dans le château par la cour intérieure, vous pouvez voir la galerie néogothique. C’est une construction plutôt récente, qui date de la seconde moitié du 19e siècle. Puis, on arrive à Logia Matia, la première construction de Transylvanie comportant des éléments du style de la renaissance italienne précoce. A l’étage, on retrouve la seule fresque laïque en style renaissance de Transylvanie. Toujours dans la cour intérieure, à côté de la galerie aux arches ouvertes, l’on aperçoit l’ancienne entrée. Elle est assez grande et demi-circulaire. Tout près, il y a les ateliers, appelés aussi l’aile du palais administratif. A l’intérieur du château, on visite tout d’abord la Cuisine de Mercenaires, un espace qui accueille une exposition de gravures et d’images anciennes du château ainsi qu’une maquette originale datant de 1866 ».Voilà donc, une destination intéressante et complexe, avec des endroits pour tous les goûts et des offres pour toutes les bourses : Hunedoara. Bon voyage !


    (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)

  • Le Parc naturel Vânători Neamţ

    Le Parc naturel Vânători Neamţ

    Chers amis, notre destination touristique d’aujourd’hui est le Parc naturel Vânători Neamţ, dont la création remonte à 1999. Situé dans le nord – est du pays, plus précisément dans le comté de Neamţ, il s’étend sur plus de 30.000 hectares et comporte quatre aires protégées. On y retrouve une riche biodiversité et des espèces d’animaux sauvages, menacées d’extinction, ailleurs, dont surtout le bison d’Europe.

    La zone est sillonnée de nombre de parcours à thème, a-t-on appris par Sebastian Cătănoiu, directeur de l’Administration du parc naturel Vânători Neamţ: « Tous ces trajets sont liés aux points d’intérêt du parc. En fait, ils composent un circuit des monastères de la région, dont certains, tels Neamţ, Agapia et Văratec, sont archi-connus. Si l’ermitage Vovidenia et celui de Daniel Sihastru ou encore le monastère de Sihla sont moins connus, ils ne sont pas pour autant moins intéressants. Ces endroits chargés de spiritualité sont entourés de paysages magnifiques. La nature est vraiment sauvage du côté sud du parc, l’impact de l’activité humaine y étant plus faible. Ce n’est donc pas par hasard que c’est justement là que l’on peut rencontrer la plupart des bisons vivant en liberté. Les visiteurs n’y disposent que d’un petit chalet alimenté en électricité par un générateur. Autre détail important : il n’y a pas de couverture de téléphonie mobile. Bref, si vous êtes prêts à plonger dans la nature sauvage, vous avez là l’endroit idéal. »

    L’Administration du parc naturel Vânători Neamţ propose plusieurs programmes touristiques. Parmi eux, l’itinéraire de randonnée pédestre, pas très difficile, appelé Sur les traces des bisons, dure une journée et inclut aussi un dîner à la pension touristique. Nature et sacralité c’est le titre d’un autre programme touristique. Très facile lui aussi, il s’étale sur quatre jours. Les visiteurs sont transportés en voitures louées jusqu’aux lieux les plus intéressants du parc. Chaque journée s’achève par un feu de camp. Le programme inclut également un tour des monastères. Les tarifs varient en fonction du nombre de touristes, précise Sebastian Cătănoiu, directeur de l’Administration du parc naturel Vânători Neamt.

    Sebastian Cătănoiu: « On perçoit une taxe pour les seuls objectifs touristiques visitables, car l’accès est, en fait, libre. Je voudrais mentionner que le parc naturel Vanatori Neamt est le seul endroit où l’on trouve des bisons en liberté. En outre, il y a des bisons en captivité au Zoo Dragos-Voda, près du monastère de Neamt, et d’autres en semi – liberté, dans une zone d’acclimatation qui s’étend sur 180 hectares. Si vous souhaitez admirer les bisons en liberté, adressez-vous aux gardiens du parc, qui vous aideront à les trouver, car ces animaux sont équipés de colliers GPS. »

    Côté hébergement, sachez que vous n’aurez pas à vous faire de soucis. Une cinquantaine de pensions touristiques sont prêtes à vous accueillir, de même que les monastères. Si vous avez besoin de cartes, de dépliants ou d’autres matériels, rédigés dans les principales langues de circulation internationale, vous pouvez vous les procurer aux centres d’information touristique, ajoute notre interlocuteur, Sebastian Cătănoiu, directeur de l’Administration du parc naturel Vânători Neamţ.

    Sebastian Cătănoiu: « Des centres d’information touristique, il y en a dans la ville de Târgu Neamţ, dans la commune de Vânători et bien sûr dans le parc naturel Vânători Neamţ. Les touristes étrangers, dont surtout ceux qui arrivent des Pays-Bas, d’Italie et d’Allemagne, sont très attirés par la recherche des bisons à l’aide de la télémétrie à base de GPS. Le troisième épisode du documentaire Wild Carpathia a consacré un espace assez généreux à la présentation de notre parc. D’autres visiteurs cherchent plutôt à découvrir la riche tradition monacale de ces parages. Il n’est pas rare de croiser, en pleine forêt, des ermites qui, comme jadis leurs ancêtres, y mènent une vie d’abstinence, de jeûne et de prière. »

    Voilà, chers amis, pour cette visite radiophonique du parc naturel Vânători Neamţ. Une destination idéale, en toute saison, pour des vacances en famille, rappelle Sebastian Cătănoiu, directeur de l’Administration du parc. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le Petitjournal radio 26.01.2016

    Le Petitjournal radio 26.01.2016

    Merci de nous rejoindre pour la première synthèse dactualité pour 2016, proposée par RRI et Le Petit Journal de Bucarest. Benjamin Ribout, co-rédacteur en chef du LPJ, commente les principaux sujets ayant retenu lattention de nos confrères de lantenne roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger – laffaire des enfants de la famille mixte roumano-norvégienne Bodnariu pris en charge par les services norvégiens de protection de lenfance, les points symboliques marqués par le Parquet anti-corruption roumain, la mort de cinq bisons dEurope massacrés par une meute de chiens à létat sauvage.


  • L’avenir des bisons d’Europe en Roumanie

    L’avenir des bisons d’Europe en Roumanie

    Le bison d’Europe figure dans le répertoire roumain comme animal sauvage, bien qu’il n’existât plus en liberté depuis plus de 200 ans. En fait, le dernier exemplaire en liberté en Roumanie a été chassé en 1790. Pendant un certain laps de temps, cette espèce ne pouvait plus être rencontrée ailleurs que dans des réserves naturelles, mais depuis 2012, nous avons de nouveau les premiers bisons d’Europe libres. Une équipe de personnes dédiées à certains projets espère réussir à faire établir quelques populations de bisons d’Europe, censées perpétuer l’espèce en liberté. Alexandru Bulacu, de WWF Roumanie, en fait partie.Il se déplace plusieurs fois par mois entre Haţeg et Bucarest pour mettre au point les détails des projets et pour informer l’équipe sur les progrès enregistrés.

    Mais comment a-t-il choisi de se consacrer à la protection du bison ? : « L’histoire est assez longue. Mon père a été technicien de gardiennage et de protection dans les forêts de Haţeg, où les deux premiers bisons d’Europe ont été amenés en 1958. J’ai grandi là-bas, très près des bisons et de la réserve. Ma vie a eu un autre cours jusqu’il y a quelques années. Mes collègues m’appelaient le Bison. Je me suis fait une adresse email contenant ce mot. Et 10-12 ans après, je travaillais avec les bisons d’Europe. J’ai travaillé dans des domaines tels que la protection de l’environnement pendant des années. J’ai été volontaire dans différentes associations et la possibilité s’est présentée de travailler pour ce projet ; bien entendu, j’ai accepté avec grand plaisir. »

    Le bison d’Europe est le plus grand mammifère terrestre du Vieux continent; il arrive même à 1000 kilos et une hauteur du garrot supérieure à 1,90 m. Il vivait jadis sur tout le continent, à l’exception de quelques régions d’Espagne, d’Italie et du nord de la Scandinavie, dit Alexandru Bulacu. Une fois libérés, les bisons ne seront plus nourris, ils feront partie des processus naturels et des écosystèmes de la zone. Ils contribueront ainsi à modeler les paysages naturels et à maintenir leur état favorable : « Il s’agit d’un très beau projet, par lequel nous souhaitons rendre le bison d’Europe à la vie sauvage en Roumanie. Le projet a commencé voici plus de trois ans, à Armeniş, dans une zone isolée de l’intervention humaine. Depuis 2014 et 2015, 30 bisons y ont déjà été libérés. Rendre le bison d’Europe à la vie sauvage vient de notre histoire, qui nous dit que l’animal a vécu dans toutes les zones sous-carpatiques roumaines. Maintenant, après plus de 200 ans, nous espérons avoir des bisons d’Europe en liberté. Il existe un autre projet de ce type dans le Parc naturel de Vânători Neamţ où l’on compte déjà 20 exemplaires en liberté. A partir de l’année prochaine, WWF Roumanie Programme Carpates – Danube et Rewilding Europe mèneront un projet live. Nous ferons une zone de réinsertion dans la vie sauvage, par une mise en liberté en douceur, même dans le comté de Hunedoara, à proximité de la Réserve de bisons de Haţeg, près de la commune de Densuş. »

    La Roumanie est devenue le pays d’Europe où ces animaux vivent désormais aussi à l’état sauvage, après la Lettonie, la Lituanie, le Bélarus, l’Ukraine, la Pologne, la Slovaquie, la Russie et l’Allemagne. (trad. Ligia Mihaescu)

  • La réserve de bisons de Haţeg

    La réserve de bisons de Haţeg

    Nous sommes dans l’ouest de la
    Roumanie, une zone riche de tous les points de vue – nature, monuments
    historiques, monastères anciens – mais aussi en… bisons d’Europe, des animaux
    qui avaient disparu en Roumanie à un moment donné. Suite aux efforts de
    repeupler les forêts de l’ouest du pays, on peut désormais voir des bisons dans la réserve de Hateg, dans la forêt de Silvuţ, au
    département de Hunedoara. C’est le premier endroit de Roumanie où le bison
    d’Europe a été introduit. Les origines de l’histoire de cet animal symbolique
    de la contrée de Haţeg remontent à 1958. Les noms des 50 bébés bisons nés en
    Roumanie commencent par la lettre R ou même RO: Roman, Retezat, Romina
    etc.






    Alexandru Bulacu, responsable de projet chez WWF
    Roumanie, dresse un bref historique de l’existence de ces animaux en Roumanie: « Le
    bison figure au registre roumain des nomsen tant qu’animal sauvage.
    Mais il avait disparu du pays il y a plus de 200 ans. Le dernier exemplaire a
    été chassé en Roumanie en 1790. Depuis 2012, ces animaux sont nos premiers
    bisons qui vivent en liberté. Nous espérons avoir quelques micro populations
    stables, censées perpétuer cette espèce en voie de disparition. D’ailleurs le
    bison est une espèce prioritaire pour la communauté européenne. Vu que la
    Roumanie dispose de conditions excellentes pour leur permettre de vivre en
    liberté, on mène de nombreux projets en ce sens. »







    Bien qu’ils soient en liberté, les bisons de Hunedoara
    sont surveillés en permanence, affirme Alexandru Bulacu: «Plusieurs exemplaires
    sont équipés d’un GPS, ce qui nous permet de surveiller les mouvements du
    troupeau et des mâles. On sait que le troupeau est conduit par une femelle.
    D’habitude, le mâle le plus fort est toléré par la femelle pour la
    reproduction. Les autres sont écartés en petits groupes ou individuellement.
    Nous avons décidé de suivre la femelle qui conduit le troupeau et le plus grand
    mâle. Toutes les deux heures nous recevons un signal GPS qui nous indique
    l’endroit précis où ils se trouvent».







    La contrée de Haţeg est une destination pour tous les
    goûts, car à part le bisons on peut y découvrir une multitude de choses,
    affirme Alexandru Bulacu: «La réserve de bisons est un objectif important de la
    zone. A part cela, la contrée de Haţeg est surnommée le Pays des églises en
    pierre. C’est ici que l’on peut visiter l’église de Densuş, peut-être la plus ancienne de Roumanie. S’y
    ajoute le château des Carpates décrit par Jules Vernes et dont on peut voir
    aujourd’hui les ruines. Et c’est toujours au Pays de Haţeg que se trouvent les
    monastères de Colţ et Prislop. Vu tous ces objectifs intéressants, WWF
    Roumanie, les responsables de la zone et des tour opérateurs ont mis sur pied
    un projet à l’aide duquel la Pays de Haţeg Retezat soit déclaré destination éco
    touristique».








    Voilà
    donc, une nouvelle invitation à découvrir la Roumanie. Bon voyage! (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • A la une de la presse roumaine 13.10.2014

    A la une de la presse roumaine 13.10.2014

    Aujourd’hui dans la presse : Combien intéressés sont les Roumains par le scrutin présidentiel ? Les typographies impriment affiches électorales au lieu de manuels. Les Roumains reçoivent leurs cartes nationales de santé. La maladie de la langue bleue frappe les éleveurs roumains mais aussi une réserve roumaine de bisons d’Europe. Et finalement 300 mille pèlerins sont attendus ces jours-ci à Iasi.


  • Retour des bisons d’Europe dans les Carpates Méridionales

    Retour des bisons d’Europe dans les Carpates Méridionales

    Disparus pendant deux siècles du territoire roumain, les bisons sont de retour dans les Carpates Méridionales. Ils ne sont pourtant pas venus tous seuls, ils ont été amenés de plusieurs centres de reproduction dEurope au pied des Monts Ţarcu. Cette zone sétendant sur près de 60 mille hectares a été choisie pour le repeuplement en raison des conditions naturelles très propices.



    Adrian Hăgătiș, du Fonds Mondial pour la Nature Roumanie, est le manager de ce projet. Il nous raconte larrivée des bisons: « Le transport des bisons a été difficile à organiser et il a nécessité beaucoup de préparatifs et de logistique. Pourtant, tout sest très bien passé. Il sagissait du plus grand transport de bisons jamais réalisé en Europe – soit 17 exemplaires. Il ont été lâchés, sans incidents, dans un enclos dacclimatation, où ils seront gardés pendant un mois. Ensuite, ils seront transférés dans un autre enclos, avant dêtre entièrement mis en liberté, cet automne. »



    Le repeuplement en bisons dEurope des Carpates Méridionales est un projet de la Fondation « Rewilding Europe » et du Fonds Mondial pour la Nature Roumanie. Lobjectif du projet est de créer une population dau moins 500 bisons dici 2025. Ces bisons, qui vivront en troupeaux, doivent peupler un million et demi dhectares dans la zone de montagne et les vallées bordant lextrémité sud de la chaîne des Carpates.



    Adrian Hăgătiș: « Il y a 200 ans, les bisons dEurope peuplaient toutes les zones de basse montagne et les collines de Roumanie, mais le braconnage et la chasse excessive les ont fait disparaître. Ils ont été de retour, dans les années 50, dans la Réserve de la forêt Slivuţ, de la contrée de Hațeg, où deux exemplaires ont été amenés de Pologne. Dautres réserves ont été créées par la suite, à Neagra Bucșani, Vama Buzăului, à Brasov et à Vânători Neamț. A Vânători Neamț aussi, ces bêtes ont été mises en liberté, mais il sagit dune population, comptant un nombre dexemplaires plus petit, soit 12 bisons, dont 10 mis en liberté et 2 nés en liberté. 6 autres bisons, venus il y a deux semaines du Royaume Uni, seront mis en liberté prochainement. Il y a donc deux programmes de mise en liberté de ces animaux: celui de Vânători Neamţ et le nôtre, qui est situé dans les monts Ţarcu, du comté de Caraş Severin. »



    Quelque 5 mille bisons sont recensés actuellement dans le monde, dont 3.400 seulement vivent en troupeaux, en liberté ou en semi-liberté. La Roumanie compte parmi les 9 pays européens où lon rencontre des bisons à létat sauvage. Les 8 autres pays sont la Lettonie, la Lituanie, le Bélarus, lUkraine, la Pologne, la Slovaquie, la Russie et lAllemagne. (Trad. : Dominique)